La Rencontre de Deux Vieux Shnocks pluri centenaires, immortels et super sexy

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L’après-midi était déjà bien avancée ; et en cette fin de week-end, le Docteur avait décidé de se donner une pause. S’abîmer les yeux à corriger des copies n’avaient rien de d’amusant ou de très distrayant. Il avait donc enfilé son manteau pour bondir dans l’ascenseur et descendre les sept étages qui le séparait de sol pour se promener dans le centre ville ; chercher un peu d’action.
Il n’avait pas trouver d’action, par contre, il c’était perdu … c’était plus fâcheux. Et au lieu d’arriver au centre ville, il c’était retrouvé dans un petit parc ou les mères de familles promenaient leur petits rejetons et les laissaient se défouler dans des aires de jeux…. Le Seigneur du Temps allait faire tâche dans ce décors typiquement humain…Mais il n’allait pas partir tout de suite ; il allait se promener un peu tant qu’il était là ; et pourquoi pas tenter de trouver la cause au fait que le tardis se bornait à ne pas bouger malgré ses coups de marteau sur le tableau de bord ?
De plus cela lui permettrait de ce détendre…même si il n’avait jamais eut autant de temps pour se détendre depuis la fois ou il avait dut se transformer en humain…Et encore…la fin de ce cours passage dans un corps ne possédant qu’un seul cœur avait été quelque peu mouvementé.
Les pas du Docteur finirent par l’emmener face à une rivière qui coulait paisiblement… L’endroit était plus calme ; sans les cris de mômes… Il n’y avait d’ailleurs personne par ici.
L’extraterrestre s’assit dans l’herbe, le regard dans le vague et une moue légèrement concentrée gravée sur le visage. La principale question qui trottait actuellement dans sa tête était : « Pourquoi était-il ici ? »…Et bientôt elle fut remplacée par la réflexion ci : « Le temps passe décidément très lentement quand on a rien à faire … ».

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Dorian en savait si peu sur l’endroit, non, le monde ou il venait littéralement de tomber. Pour lui c’était tout un univers qu’il lui faudrait réapprendre pas à pas. Se retrouver ainsi dans l’ignorance la plus totale, lui qui avait voyagé aux quatre coins du monde et avait vécu plus de deux fois plus longtemps que la majorité des Hommes vivant sur Terre, l’insupportait au plus haut point.

Hors de son appartement, cette même inexpérience pourrait lui coûter plus d’une fois la vie, ou au moins la dignité (quoi que Dorian arrivait mal à déterminer ce qui serait le pire pour lui), mais il ne pouvait pas passer toutes ses journées à tourner en rond dans quelques mètres carrés, s’était hors des limites de ce qu’il pouvait supporter. Il avait un besoin presque vital de faire quelques pas à l’extérieur, sans quoi il risquait de tomber de façon irrémédiable dans la folie.
Il s’était donc échappé de son nouveau domaine, claquant presque la porte derrière lui tant son empressement était grand, préféra les escaliers à l’ascenseur (il n’allait pas tenter tout de suite le Diable… pour le seconde fois) et était finalement parvenu dans la rue.

Il fut totalement déboussolé par ce qu’il y vit. Tout d’abord ces engins de fer, rugissant sur la chaussée, qui passaient à une vitesse folle. Oh ! Bien sûr, les automobiles existaient déjà dans son bon vieux XIXème siècle, mais jamais elles n’avaient été aussi nombreuses et rapides.
Une fois le « choc » passé, il ne pu s’empêcher de remarquer tout en faisant ses premiers pas sur l’avenue dans une direction choisie au hasard, les tenues douteuses voire vulgaires des hommes et des femmes de cette époque déjà trop moderne pour lui. Encore pourrait-il s’habituer aux tenues masculines, elles manquaient certes de goût et d’esthétisme mais le comble restait la mode vestimentaire féminine. Adieu jolies robes et dentelles, corset qui donnait de si appétissantes courbes à la gorge des jolies demoiselles, n’omettons pas les coiffures compliquées qui savaient si bien relever les cheveux pour dévoiler les nuques blanches et tendres. Non, à présent, les femmes s’habillaient comme des hommes, mais en plus moulant et montraient leur jambe de façon si provocante que pour un peu cela aurait presque réussi à le faire rougir. Presque. Mais il en avait vu d’autres.

En attendant c’était lui que tous dévisageaient avec curiosité aussi préféra-t-il accélérer le pas. Il favorisa les voies moins fréquentées pour sa petite « promenade » et fini par déboucher, quelques minutes plus tard sur le bord d’un fleuve, un peu à l’écart de la ville. Le cours lent et reposant de la rivière eut au moins le don de le rasséréner progressivement, et il se prit à songer à sa vie passée alors qu’il suivait un petit sentier qui serpentait le long des berges. Et comme chacune de ses pérégrination dans la brume de son esprit finissaient irrémédiablement par converger vers ce qui le préoccupait le plus dernièrement, à savoir son réveil mystérieux dans cet endroit improbable. Et c’est ce à quoi il réfléchissait quand il aperçu une forme humaine au milieu de son chemin. Il ne souhaitait croiser personne, déjà fatigué de toute cette étrangeté qui l’entourait.
Se désintéressant très vite du personnage, il choisit simplement, pour l’éviter, de s’arrêter sur la rive pour contempler d’un air absent le mouvement tranquille de l’eau en espérant que l’autre homme finirait par s’en aller.

Vêtu de son complet clair, appuyé distraitement sur sa cane qui lui servait plus de décoration que d’aide à la mobilité, sans oublier son couvre-chef aussi bleu-gris que le reste de sa tenue, Dorian Gray semblait tout droit sortit d’une de ses illustrations des livres sur la mode du XIXème siècle (ce qui était d’ailleurs plus ou moins le cas), et contrastait de façon la plus insolite avec le paysage typique de la mégalopole américaine se trouvant derrière lui.

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Fixant l’horizon d’un air très concentré, le Docteur ne put s’empêcher de remarquer à quel point il était de nouveau seul… Après la mort (plutôt volontaire il fallait l'avouer) du Maître, et celle de Jenny il c’était retrouvé être le dernier de son espèce ; le dernier des Seigneurs du Temps… Chaque compagne qu’il avait eut l’avait quitté (certes pas vraiment de leur plein grès...mais elles l'avait quitté). Rose ; qui avait changé de dimension et avait une nouvelle une vie avec un « autre lui »… était-elle heureuse ? Probablement… Et Donna, qui l’avait complètement oublié. Il avait dut effacer tout les souvenirs ayant un rapport avec lui. Pour elle, le Docteur n’était à présent qu’une –très- vague connaissance…

Il avait beau prétexter être un « solitaire » ; le Docteur n’aimait pas être seul… si il sortait ça c’était probablement pour tenter de se convaincre, et de ne plus refaire la même erreur à chaque fois : prendre une compagne et devoir l’abandonner, que se soit volontaire ou non…Il avait beau faire partie des Ephémère, il l’était nettement moins que les humains et quelques autres extraterrestre. Cela allait bientôt faire mille ans qu’il gambadait de planètes en planètes à bords du Tardi, et les humains n’ayant pas une espérance de vie très élevée…

Le Docteur poussa un petite soupire agacé, pour lui-même. Pathétique à se plaindre de la sorte sur son sort ; certes très peu enviable mais on trouvait toujours pire que soit… Même si il avait du chercher un peu (sa race c’était tout de même faite exterminée plus ou moins par sa faute, même si cela partait d’une bonne intention à la base, constituant à tuer les Daleks avec…Mais ceux-ci étaient accrochés à la survie de leur espèce…) ; après tout il était en vie.

Le Seigneur du Temps se leva, épousseta son costume avec l’intention de retourner au 109 ou s’enfermer quelque temps dans son Tardis adoré et déranger sa matière grise. Il y avait forcément une raison à son arrivé ici et au fait que son vaisseau refuse catégoriquement de décoller… Le Docteur ne croyait pas vraiment au hasard (ou quand cela l’arrangeait en réalité) et sa « police blue box » n’était pas du genre à faire un petit caprice quand bon lui semblait (Même si son engin spatiale était vivant, comme la plus grande partie de la gente masculine ; le Docteur aimait et idolâtrait presque son moyen de transport). Mais l’extraterrestre tentait de se convaincre que bientôt il aurait de quoi s’occuper, que d’ici un jour ou deux des hommes de l’espace viendrait avec la ferme intention de venir faire de la Terre une animalerie… ou quelque chose comme cela…De toute manière, il était un véritable aimant à problèmes, et cela à son plus grand plaisir.

Donc, le Docteur se leva, il se passa la main dans les cheveux ; les yeux grands ouverts il fixa un instant le rive opposée puis fit volte face. L’extraterrestre vit la silhouette d’un homme à quelques mètres de lui, immobile…Il ne l’avait pas entendu venir… Au moins c’était quelqu’un de discret.

Passant à côté de lui (le Docteur ne souhaitait pas la déranger, l’inconnu ayant fait de même pour lui) le Seigneur du Temps ne put s’empêcher de remarquer la singularité des vêtements de Silhouette. Dans sa tenue hors du temps, l’homme ne passait pas inaperçu. Le Docteur ne pouvait pas vraiment lui donner d’âge ; mais il était assez jeune, ça c’était certain. Brun, cheveux mi-longs sous un couvre chef, le Docteur ne pouvait pas voir plus de chose du visage de Silhouette puisque il se trouvait de dos… Il remarqua que l’inconnu s’appuyait sur quelque chose (une canne en déduit-il)… Il semblait sortir d’un autre siècle…

D’un autre siècle ? Le Docteur fixait à présent le jeune homme d’un air fasciné ; un sourire béat se dessina petit à petit sur son visage, et, la main tendu il se planta devant lui en s’exclamant :

- John Smith, enchanté !

Le Seigneur du Temps adorait utiliser ce pseudonyme typiquement British… (En même temps, avec l’accent écossais qu’il avait (« Lots of planets have a north! ») il pouvait difficilement se faire appeler Martin Dupont), a dire vrai, il adorait tout simplement utiliser les manies des humains (même si avoir un nom n’était pas vraiment une manie…) et se faire passer pour l’un d’entre eux. C’était une espèce de petit jeu pour l’extraterrestre il fallait croire… Et puis se présenter « John Smith » était tout de même plus parlant (et certainement moins bizarre) que « le Docteur ».
Le Docteur détaillait à présent le jeune homme devant lui. Il avait un petit bouc, une moustache et les yeux sombres. Il semblait vraiment sortit du XIXème siècle…mais peut être se faisait-il tout simplement des idées.

-Joli déguisement… Vous allez à une soirée costumée ?

Le Docteur avait bien envie de mettre ses lunettes et sortir son cher tournevis pour tripoter la canne ou le couvre chef de celui qu’il venait d’aborder… Mais il risquait plus de le faire fuir ou de se prendre des coups de cannes qu’autre chose. Autant tenter la « manière douce ».

Cependant le Seigneur du Temps, qui n’avait pas cessé de fixer l’inconnu, se faisait beaucoup d’espoirs. Le nombre de chances qu’il lui réponde « Mais que me dites vous là ? Je ne viens pas d’un bal costumé ; en réalité je suis un voyageur dans le temps/ j’ai atterrit ici je ne sais pas comment … » était très minime.

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L’homme qui se trouvait sur le chemin que Dorian avait emprunté, et qui était donc sur son passage, ne semblait pas vraiment disposé à s’en aller. Apparemment il allait devoir écourter sa ballade… et bien tant pis, pour une première journée c’était toujours mieux que rien. Il s’apprêtait à faire demi-tour quand il y eu du mouvement sur sa droite. Et bien, peut-être qu’après tout, il allait quand même pouvoir marcher encore un peu. Il ne réagit pas quand l’inconnu s’approcha, croyant tout simplement qu’il allait passer derrière lui sans lui adresser la parole ( et après tout pourquoi le ferait-il ?). Il fut donc plutôt surprit quand il entendit une voix s’adressant à lui, provenant que quelque part derrière lui.
Ignorer l’inconnu aurait été très impoli, et même si Dorian aurait préféré qu’on lui fiche un peu la paix (cette journée était plutôt perturbante pour le jeune homme), il se retourna pour faire face à celui qui venait de lui adresser la parole. Et puis finalement, pensa-t-il avec un certain recul, pourquoi pas ? Discuter lui changerais peut-être les idées avec un peu de chance…

Il serra machinalement la main tendu qui lui était offerte (en fait c’était la première chose qu’il avait distingué en se retournant, l’inconnu la lui brandissant pratiquement au visage). Puis il leva la visage pour détailler un peu mieux son interlocuteur qui disait s’appeler John Smith (décidément que de John dans cette étrange ville) car il était en effet de taille non négligeable. Si Dorian ne pu que voir le grand sourire que lui adressait John, c’était comme s’il ne s’était aperçu de rien, il ne chercha pas à lui rendre, gardant un regard neutre dénué de toute émotion, si ce n’était peut-être une pointe d’ennui… en y cherchant bien.

-Enchanté, Dorian Gray, répondit-il simplement.

Enchanté, il n’en avait absolument pas l’air. L’anglais chercha ensuite à délivrer sa main de l’étreinte de Mr Smith. Avant qu’il n’ai pu ajouter quoi que ce soit d’autre (et de toute manière il n’en avait jamais eu l’intention) l’homme tout en longueur qui lui faisait face ouvrit de nouveau la bouche pour lui demander s’il se rendait à un bal costumé. Dorian resta un moment interloqué à cette réflexion pour le moins étrange et inconvenante (se moquait-on de lui ?) et n’arriva qu’a bégayer un vague :

- Non… Non, pas à ma connaissance…

Puis il se ressaisi. Il avait un instant oublié ou et surtout quand il se trouvait. Effectivement, ici, ce n’était pas lui que l’on considérait de « normal ». L’anglais jugea inutile de nier ce qu’il venait d’affirmer. Il se contenta donc de toiser le dénommé John Smith avec un regard scrutateur, cherchant à décrypter les émotions qui passeraient éventuellement sur son visage.
Il en profita pour le détailler un instant, il était certes coiffé de façon étrange, on selon les critère d’un dandy du XIXème siècle, pas coiffé du tout, mais ses vêtements étaient déjà beaucoup moins bizarres que tous ceux qu’il avait pu croiser jusque ici. De plus le jeune homme avait déduit à l’accent de Smith que celui-ci était très probablement écossais. Ces deux faits méritaient au moins un peu de sympathie de la part de Dorian Gray. Il n’aurait pas été jusqu'à dire que cela les rapprochait, mais au moins géographiquement, ils étaient voisins n’est-ce pas ?
Un petit sourire étira les lèvres de l’anglais.

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L’inconnu finit par se présenter sous le nom de Dorian Gray ; et disait être enchanté. Hum, le Docteur avait déjà vue plus enchanté que ça. Non, vraiment, Mr Gray était tout sauf enchanté. Mais de toutes manières, l’alien s’en souciait vraiment peu qu’on soit ravit de le voir ou pas. Il ne comptait plus le nombre de personnes qui souhaitaient l’étrangler et mettre fin à ses jours, alors un pauvre homme qui mentait à propos de son état envers le Docteur…Il s’en fichait comme son premier tournevis sonique. Non, mauvais exemple. Le Seigneur du Temps avait adoré tous ses tournevis soniques. Disons plutôt que le Docteur s’en fichait comme de sa première dent. Plus basique, mais cela convenait parfaitement.

L’alien nota ensuite que Mr Gray était anglais, ce qui ne fit qu’élargir son sourire. L'Angleterre, là ou il avait connu toutes ses compagnes (ou la plupart, il avait déjà voyagé avec une Time Lady il y avait longtemps), ainsi que pas mal de ses ennemis par la même occasion. La Grande-Bretagne qu’il avait sauvé plus d’une fois ; endroit ou il avait trouvé un Alonso… Pays merveilleux oui. Mais le Docteur n’avait pas le temps d’être nostalgique. Surtout quand le dénommé Dorian Gray lui expliqua ne pas aller à un bal costumé, semblant quelque peu perturbé par la question de l’extraterrestre.Il y avait effectivement de quoi être perturbé avec un cinglé survolté en face de vous tel que le Docteur, surtout quand celui-ci vous dévore des yeux dans lesquels on pouvait lire qu’il mourrait d’envie devous disséquer vivant et sur le champs.

Alors comme ça il n’allait pas à un bal costumé ? L’extraterrestre fronça les sourcils, s’humidifiant les lèvres et se pencha légèrement vers Dorian, ravi de la tournure que prenaient les évènements. Non, celui-ci ne semblait pas plaisanter. Concentré à examiner le jeune homme face à lui aux allures de Lord, le Docteur se mit à marmonner plus pour lui-même que son interlocuteur :

-Oh, c’est étrange. On ne doit pas trouver des vêtements comme ceux-là au coin de la rue, hum ?

Le Docteur n’attendant pas de réponse à cette question sortit d’une des poches intérieur de son gilet son tournevis et fit les réglages qu’il désirait rapidement et sans même poser les yeux dessus. De toute manières, il connaissait son cher et tendre par cœur, cher et tendre qu’il braqua sur Mr Gray. L’habituel ronronnement se fit entendre et la petite lumière bleutée s’activa alors que le Docteur passait Dorian en revue. Il sortit de l’autre main son papier psychique et le brandit sous le nez du Lord.

- Je ne vous l’ai pas dit mais je suis contrôleur de vêtement.

Il ajouta qu’il contrôlait la qualité des vêtements, avant de tourner autour de l’anglais sans cesser de le scanner avec son petit tournevis.

-Vous êtes pourtant un humain normal et banal…Il marqua une pause avant d’ajouter ; mise à part la manière dont vous vous habillez.

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