109, rue du Septième Art
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 Où mène l'escalier ?

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MessageSujet: Où mène l'escalier ?   Où mène l'escalier ? EmptyJeu 15 Avr 2010, 23:27

Déménagement : terminé.
Transaction d'achat : aboutie.
Signature du bail : effectuée.
Installation : en cours.

Miles revenait de l'agence immobilière où il avait enfin reçu les clefs de son nouveau logement. Un appartement. Spacieux, luxueux, qu'on peut aménager facilement. Il avait à la fois hâte et peur d'emménager. Hâte, car il pourrait enfin poser ses valises et commencer des choses plus primordiales : son travail. Une vocation prenante, de sorte qu'il considérait la vie privée comme chose futile. Peur, car il découvrait un tout nouvel environnement d'où il ne connaissait rien, et n'avait plus aucun repère de sa vie passée. Toute une vie qu'il fallait recommencer de zero. Il savait ce qui l'attendait en choisissant cette voie : il y avait réfléchi, et plutôt deux fois qu'une. Après s'être perdu dans son métier de procureur car parfois contraire à ses idées, il avait décidé de faire table rase et d'opter pour une nouvelle destinée. Il avait pris cette décision sans hésitation, sur le moment, affichant ses éternelles fierté et assurance. Hélas, il fallait reconnaitre que même un esprit fort pouvait faire preuve de faiblesse quand il perdait ses habitudes. Et ses proches.

Une nouvelle vie, un nouvel appartement, un nouvel emploi. Et le tout derrière soi. Lever la tête vers l'horizon, laisser définitivement le passé. Là, dans le hall d'entrée de cet immeuble gigantesque, l'avenir. Il fit quelques pas, prêt à se rendre à son appartement au premier étage. Nouveaux voisins.
Et ça, c'était vraiment une première, le fait d'avoir des voisins. Miles aurait préféré avoir une maison individuelle, c'est ce qu'il avait autrefois. Grand domaine avec un terrain immense, une maison à deux étages s'étalant en long large et travers, un garage pour accueillir sa voiture de luxe, une écurie (car il aimait monter à cheval), un stand de tir...doit-on continuer l'étalage de sa richesse ? et surtout, surtout....loin de tout. Pas de voisinage. Il était tranquille.
Mais ici, il faudrait faire avec. Combien y avait-il d'appartement à son étage ? Il ne se souvenait plus. Ou faisait exprès de ne plus s'en souvenir. Il espérait au moins que ce n'était pas le genre à écouter des musiques folles jusqu'à trois heures du matin.

Un pas vers l'ascenseur.
Bientôt vers une nouvelle vie.
Sans rien du passé.
Tout était neuf.
Ou presque.

En face de lui....L'ascenseur. Il avança sa main avec une lenteur anormale, et resta bloqué, le doigt à deux millimètres du bouton d'appel.
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MessageSujet: Re: Où mène l'escalier ?   Où mène l'escalier ? EmptySam 17 Avr 2010, 14:53

Très souvent, lorsqu’il quittait son bureau à l’université dans la journée, c’était pour faire quelques courses. Il suffisait qu’un moment soit libre de cours et le professeur de Lettres quittait les facultés pour chercher de quoi remplir l’armoire réfrigérante et les armoires.
En règle générale, Arsène n’aimait pas faire les courses. Quoi qu’on en dise, quoi qu’on en pense, c’était tout de même une activité assez peu intéressante. Surtout pour un homme comme lui. Mais le partage des tâches étant ce qu’il était, l’homme se pliait aux règles régissant l’appartement qu’il partageait avec mademoiselle Irène Adler, une charmante artiste et collègue que le Français avait, depuis quelque temps déjà, appris à apprécier. Une amie, pouvait-on dire. Cela n’eût certainement pas été faux.

Ainsi, monsieur Lupin était allé se ravitailler au centre commercial et portait à présent deux énormes sacs de papier recyclé contenant les produits de première nécessité, comme le pain, le thé, le café, quelques fruits et autres aliments ainsi que du gel douche, du shampooing, etc. Bref, de quoi vivre sainement. Mais il s’était également laissé aller à acheter une édition mise à jour et commentée de "Moll Flanders", un roman de Daniel Defoe qu’il fallait classer dans les pseudo-mémoires. Arsène ne pouvait que rarement s’empêcher de s’attarder sur les livres qu’il voyait dans les magasins. Généralement, cela alourdissait un sac de quelques kilogrammes tout en délestant son portefeuille de quelques billets.
Mais bientôt, le gentleman-cambrioleur frapperait un grand coup et son portefeuille lui permettrait d’acheter, en toute honnêteté, beaucoup d’autres livres, des éditions rares et luxueuses, dignes d’un bibliophile qui se respecte !

Lupin avait encore deux petites heures devant lui avant de retourner donner cours. Et, sourire aux lèvres, fier de son achat littéraire, il rentrait au 109 rue du Septième Art pour déposer toutes ses courses et commencer, déjà, à se plonger dans la plume de Defoe.
Cependant, si les portes de l’entrée étaient simples à ouvrir, même sans clef, l’homme n’allait pas grimper à pied les cinq étages d’escaliers le séparant de son appartement et il allait falloir se débrouiller pour appuyer sur le bouton de l’ascenseur sans lâcher ses sacs. En effet, ce genre de sacs en papier, c’est bien, c’est pratique et ça pollue peu, mais Diable ! que c’est ennuyeux lorsqu’il faut les poser sur le sol pour se libérer une main le temps d’ouvrir une porte, pour ensuite les reprendre difficilement et bien les porter, de manière à ne rien perdre en route… Il devait y avoir une bonne raison à l’existence de ces sacs, mais Arsène avait tendance à préférer des caisses de bois, au final. Ce qui n’était pas distribué comme ça dans les grandes surfaces, évidemment.

Mais le problème de l’ascenseur ne se poserait pas. Du moins, il y avait de fortes chances pour que ce souci n’en fût pas un, puisqu’un homme se tenait devant les portes métalliques, le doigt prêt à appuyer sur le bouton pour appeler l’engin. Un grand sourire illumina le visage du Français qui accéléra le pas pour ne pas laisser l’homme s’en aller avec l’ascenseur… et sans lui.


"Monsieur, attendez, s’il vous plait !"

Arsène courut quelques mètres avant de rejoindre l’autre.

"Vous me rendriez un énorme service en m’aidant à rejoindre mon appartement… Vous savez à quel point ces paquets sont horribles à porter !"
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MessageSujet: Re: Où mène l'escalier ?   Où mène l'escalier ? EmptySam 17 Avr 2010, 17:57

Déroutée. Perdue.
Tel était l’état dans lequel Christine ne trouvait depuis quatre jours. Elle venait tout juste d’emménager au 109, rue du septième art et tout pour elle semblait étranger, nouveau. Son appartement était chaleureux, accueillant et confortable et pourtant elle ne se sentait pas encore chez elle. Bizarre à dire, elle regrettait l’Opéra où elle y avait vécu de bons moments.

Une nouvelle vie commençait pour elle. Un nouveau départ. A une exception près : elle refusait de ne plus chanter. Et ce soir, elle chanterait des Lieds de Schubert. Programme intéressant. Ensuite, elle retrouvait une amie et elle fêterait toutes les deux son emménagement c’est pourquoi elle devait descendre à la cave chercher le champagne.

Elle prit ses clés et descendit les marches de l’escalier pour s’enfoncer dans les entrailles de l’immeuble. Christine ne craignait pas le noir, chose qu’elle avait appris à vaincre grâce au fantôme de l’opéra. Qu’était-il devenu d’ailleurs ?
Certaine qu’elle n’obtiendrait pas de réponse en tout cas tout de suite, elle chassa cette pensée de son esprit, et prit sa bouteille de champagne. Elle décida de prendre l’ascenseur pour remonter jusqu’à son appartement.

Elle entra dans l’ascenseur, bouteille à la main et appuya sur le bouton qui l’emmènerait au quatrième étage. Quelques secondes s’écoulèrent et l’ascenseur arrêta sa course au rez de chaussée. Un homme qu’elle trouvait grand par rapport à elle et bien habillé se trouvait devant l’ascenseur et y entra.
Soudain, un autre homme, les bras chargés de paquets s’écria à quelques mètres de là :


"Monsieur, attendez, s’il vous plait !"

Il courut pour rejoindre l’ascenseur, afin qu’il ne parte pas sans lui.
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MessageSujet: Re: Où mène l'escalier ?   Où mène l'escalier ? EmptyLun 19 Avr 2010, 19:09

C'était idiot. Il restait là, totalement bloqué. Impossible de bouger. Le doigt suspendu dans l'espace et dans le temps. Un doigt qui tremble. On ne se débarrassait pas si facilement du passé, surtout lorsqu'il s'agit de la peur. Il était tellement concentré là-dessus qu'il sursauta lorsqu'il entendit derrière lui l'ouverture et la fermeture de la porte d'entrée. Si bien que, par inadvertance, il appuya sur le bouton d'appel.

L'ascenseur entamait sa montée. Visiblement il était au sous-sol. Sans montrer la moindre émotion (qui par contre se manifestait à l'intérieur), il observait la porte coulissante pour l'instant close....Une petite vibration...puis elle s'écarta sur cette petite pièce mobile où il découvrit une jeune fille qui tenait une bouteille (de champagne) à la main. Ses vêtements étaient assez élégants, elle-même ne manquait pas de charme et affichait l'innocence de sa jeunesse. Il inclina légèrement la tête vers la jeune fille pour lui signifier un bonjour poli.

Il fut interrompu dans son observation par une voix qui venait de derrière lui. Il se retourna et Il vit alors un homme habillé de façon distinguée, quoiqu'un peu vieille France. Il était chargé de paquets et risquait à tout moment de voir ses commissions s'écrouler. C'est lui qui venait d'ouvrir et fermer la porte d'entrée de l'immense bâtiment n°109.

Mince...Juste au moment où Miles ne se sentait pas bien, voila que tout coïncidait pour le rendre encore plus mal à l'aise. Lui qui détestait se dévoiler...
Pourquoi avait-il décidé de s'avancer vers l'ascenseur ? Pourquoi ne pas emprunter les escaliers, au fait ? Après tout, il habitait au premier! Il était trop tôt pour affronter ce qui lui pesait le plus de son passé. Il allait devoir trouver une pirouette pour faire comme si rien était et monter à pied. Après tout, il avait interrompu l'ascenseur, ça devait suffire au porteur de courses ?

Mais l'homme, visiblement, en voulait plus. Pas que lui ouvrir la cage, non...Il disait :"en m'aidant à rejoindre mon appartement". DOnc prendre un paquet. Donc...prendre l'ascenseur. Il était pris au piège. Fallait-il envoyer paitre cet homme ? Non, il n'allait tout de même pas se mettre à dos le voisinage alors qu'il venait juste d'arriver...Et puis ce n'était pas digne d'un homme tel que lui. Il prit son courage à deux mains et sans dire un mot, il débarrassa l'inconnu des deux sacs. Peut-être que se concentrer sur cette charge lui détournera l'esprit quelques minutes. Il entra dans l'ascenseur en fermant les yeux le temps de passer la porte coulissante, et resta silencieux, droit co
mme un I.


Dernière édition par Miles Edgeworth le Jeu 22 Avr 2010, 21:08, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Où mène l'escalier ?   Où mène l'escalier ? EmptyMar 20 Avr 2010, 22:51

Spoiler:

Une femme se trouvait dans l’ascenseur. Une jeune femme, au visage qui n’était pas inconnu à Arsène, mais qui ne portait guère de bijoux. Qu’avaient donc ces représentantes modernes de la féminité ? Elles étaient bien peu nombreuses à orner leurs cous, leurs poignets ou leurs doigts avec d’artistiques œuvres de joailliers… et celles qui se paraient portaient souvent du toc, au grand dam du gentleman français.
C’était sans doute là un changement dans les mœurs assez conséquent et avec lequel Lupin avait encore un peu de mal. Il ne voulait pas perdre la main, surtout pas : c’eût été trahir son père, Théophraste. Et s’il devait vivre ici, il fallait qu’Arsène trouve un bon coup à faire.
Son intérêt s’était déjà porté à plusieurs reprises sur le musée de la ville. Il n’y avait pas grand-chose de très intéressant pour lui en ce moment, mais une exposition temporaire était programmée pour bientôt. Et ce serait là une excellente occasion de ne pas perdre de vue l’activité favorite de l’homme.

Mais l’heure n’était pas encore à ce grand coup. Pour le moment, Arsène était simplement devant un ascenseur dont les portes étaient ouvertes. Il attendait que l’homme à qui il avait adressé la parole entrât dans la machine pour y pénétrer à son tour… Quelle ne fut pas sa surprise lorsque l’homme en question – un grand jeune homme dont l’élégance laissait croire à un bon goût digne de ce nom – le débarrassa de l'un de ses paquets pour, selon toute apparence, l’aider à arriver à son appartement sans encombre.


"Sapristi, Monsieur, je n’en demandais pas tant… vous êtes bien aimable, en tout cas." Arsène entra dans l’ascenseur et adressa un sourire à la jeune femme qui se trouvait là : "Mademoiselle Daaé, c’est un plaisir de vous revoir…"

Daaé… ce nom résonna contre les parois de l’ascenseur, au milieu du silence que seul Lupin brisait pour le moment. Il n’était pas homme à se conformer à une telle situation. Et si cette demoiselle n’avait été en compagnie d’une bouteille de champagne, il lui aurait tenu des propos charmants. Dans l’art de la séduction non plus, il n’était pas question de perdre la main. Il eût été terriblement dommage de ne pas tirer parti de ses propres qualités.
Avec un autre sourire, le Français demanda poliment à la jeune femme :


"Mademoiselle, voudriez-vous appuyer sur le bouton pour le cinquième étage, je vous prie ?"

La politesse, c’était quelque chose que l’homme n’avait jamais lâché. Il faisait toujours extrêmement attention à ce qu’il disait et à la manière dont il le disait. Ici, il était Paul Sernine, professeurs de Lettres ayant un net penchant pour la littérature du XVIIIe siècle et s’y connaissant assez bien en histoire de France, particulièrement le XIXe et le début du XXe. Alors son allure de gentleman en costume de la belle époque ne sortait que bien peu du ton que tout cela donnait. Il n’y avait rien à faire contre cela, lorsqu’il devait donner cours, Arsène se sentait obligé de se vêtir de manière distinguée. Il gardait les vêtements modernes qu’il possédait pour les jours de congé ou des activités de loisirs. Mais là encore, ce n’était pas toujours évident pour le Français de s’adapter. D’ailleurs parmi ses préoccupations actuelles, il se demandait bien ce qu’il devrait revêtir pour le petit jogging qu’il allait faire avec son amie Nymphadora.

Enfin, rien de tout cela n’avait quoi que ce fût à faire dans cet ascenseur. Lupin se montrait souriant, respectant tout de minimum la quiétude de ce lieu. Cependant, il y avait cette histoire de courses qui le tracassait un peu. Oh, il n’y avait rien de compromettant dans ces paquets, mais Arsène avait pu remarquer que les gens de cette époque n’étaient pas particulièrement serviables. Et pourtant, cet homme-là avait montré la volonté de lui venir en aide. L’idée était à creuser. A moins bien sûr que ce monsieur ne fût ici pour une visite courtoise et amicale chez un locataire. La question, si elle avait été posée, aurait sans doute été malvenue, aussi le gentleman-cambrioleur se contenta d’un


"Ne vous sentez pas obligé, monsieur, de partager mon fardeau jusque mon appartement… je ne voudrais pas abuser de votre temps."


Dernière édition par Arsène Lupin le Ven 23 Avr 2010, 20:35, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Où mène l'escalier ?   Où mène l'escalier ? EmptyMer 21 Avr 2010, 18:21

In extremis, l’homme chargé de paquets entra dans l’ascenseur. Et là, elle le reconnut : Paul Sernine, le professeur de lettres. Il habitait au cinquième étage et ce bel homme ne laissait pas Christine indifférente. Il était beau, séduisant et ses tenues vestimentaires restaient toujours chics et élégantes. Un homme de goût. Christine ne put s’empêcher de sourire en pensant à lui : un homme qui fait les courses, elle trouvait cela amusant.

Elle aurait aimé le décharger d’un de ses paquets mais l’autre homme, qui lui était entré juste avant Monsieur Sernine tenait déjà deux des plus gros paquets dans ses mains. Lui aussi était un homme de goût, beau et élégant. De plus il fut courtois en rendant service. Service,que Sernine remercia :


"Sapristi, Monsieur, je n’en demandais pas tant… vous êtes bien aimable, en tout cas."

Mais chez Arsène, il y avait ce petit truc en plus, que Christine ne parvenait pas à identifier, et la jeune femme dut bien reconnaître qu’elle avait un faible pour lui.

"Mademoiselle Daaé, c’est un plaisir de vous revoir…"

Arsène Lupin, regarda la jeune femme et lui adressa un sourire.
Christine, scotchée, le regarda longuement de ses yeux azurs et répondit elle aussi par un sourire :


"C’est un plaisir partagé, monsieur Sernine"

Etonnant qu’il se souvienne d’elle. Elle devait l’avoir croisé deux trois fois tout au plus dans l’immeuble. Ils n’avaient jamais eu l’occasion de discuter. Peut-être que dans un avenir proche cela deviendrait possible.

"Mademoiselle, voudriez-vous appuyer sur le bouton pour le cinquième étage, je vous prie ?"

Cette voix… la sortit de ses pensées.Un moment, elle oublia qu'elle tenait quelque chose à la main et faillit lâcher prise. Elle s’exécuta, d’un geste mécanique et appuya sur le bouton 5.Le bouton 4 était lui aussi lumineux, il s'agissait de son étage. Elle se souvint qu'ils étaient trois dans l'ascenseur et tourna sa tête en direction de l'autre homme, deux paquets dans la main et droit comme un I.

"Et pour vous ce sera quel étage monsieur ?"
demanda t-elle à l’autre homme.
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MessageSujet: Re: Où mène l'escalier ?   Où mène l'escalier ? EmptyJeu 22 Avr 2010, 21:07

Visiblement, les deux personnes qui étaient à ses côtés se connaissaient. Cette coincidence représentait pour Miles un avantage certain : trop préoccupés à se parler entre eux, les deux jeunes gens ne feraient pas attention à lui. Il demeurait à proximité des portes coulissantes pour pouvoir sortir le plus vite possible. Dès qu'il en aura l'occasion, il laissera les paquets à cet homme et rejoindrait son appartement...par les escaliers !
Mais cela ne risquait pas d'arriver dans l'immédiat...

**CINQUIEME ETAGE ???!!!!????**

Afficher un air indifférent peut parfois rencontrer des limites, et il tourna vivement la tête vers le bouton d'étage que venait de presser la jeune et jolie fille. Cinquième...Si haut...si long....Il se sentait de plus en plus mal. Il ne fallait pas que ça se voit. Vite, vite, changer les idées, feindre l'indifférence. Il sursauta presque lorsque l'homme (qu'il soupçonnait de plus en plus d'être français par son allure et son accent) lui fit une remarque de courtoisie et de remerciement.

- Ce n'est rien monsieur, c'est avec plaisir.

Puis il afficha un petit sourire en coin à la jeune fille. Ce n'était pas un sourire de charme (comme certains hommes n'arrêtaient pas d'en faire) ni un sourire contris. Malgré la situation, il avait envie de lui sourire. Il ne savait pas pourquoi, mais il était intrigué par cette fraicheur et cette innocence qui se dégageait de cet être pourtant si jeune et si frêle d'allure. MAdemoiselle Daaé (tel était son nom) venait de réclamer son étage (le quatrième).

- J'habite au premier étage. Mais j'irais par la suite, dès que j'aurais déposé ceci chez Monsieur...Sernine.

Et il souleva légèrement les paquets pour souligner son propos.

Les phrases lapidaires étaient une spécialité de notre homme hors procès. Il n'aimait jamais s'étendre sur sa vie personnelle. Jamais il n'avait accepté de se livrer à qui que ce soit. Le peu de fois où il l'avait fait, ces éléments s'étaient retournés contre lui. Alors maintenant, il conservait le silence en tout point. Même si pour cela, il risquait de passer pour un rustre. Il ne pensait pas accorder beaucoup d'importance à la sociabilité. Et pourtant, si ce n'est pour ne pas se mettre les voisins à dos, il avait aidé cet homme qu'il ne connaissait même pas et avait pris deux paquets. Il aurait pu n'en prendre qu'un mais...
Qu'est-ce qui l'avait poussé à faire cela ? La curiosité, oui, c'était fort probable. La solitude ?
Cette recherche de l'autre ne commençait pas sous les meilleures augures pour Miles, en tout cas.

Deuxième étage...

Le moment où il restait le plus calme, en général, c'était quand il menait une enquête. Alors il laissa aller ses doigts sur les paquets de course et tenta de deviner au toucher ce qu'il y avait dedans. Et au fur et à mesure qu'il avançait, il parvenait à se faire une idée de l'homme à la tenue élégante. L'ancien procureur s'attarda sur une forme rectangulaire qui prenait beaucoup de place et de poids. C'était sans nul doute un livre. Il jeta un rapide coup d'œil à l'ouvrage, qui trônait sur les autres articles des sacs, et crut reconnaître un exemplaire d'une collection de qualité , mais pas la Pleaide, sinon le sac aurait été plus lourd...) Cet homme semblait apprécier les Belles Lettres, et Miles le soupçonnait d'être bibliophile. Lui-même possédait, outre les Usuels de droit pénal, une bibliothèque étendue d'ouvrages classiques aux reliures raffinées. Et il gardait de côté, bien protégé dans son coffre personnel, un original d'un grand auteur français.
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MessageSujet: Re: Où mène l'escalier ?   Où mène l'escalier ? EmptyMar 15 Juin 2010, 23:04

Spoiler:

Si Arsène n’avait pas une mémoire exceptionnelle, elle n’était pas piètre pour autant. Après tout, c’était un atout non négligeable lorsqu’il mettait sur pied un plan pour l’un ou l’autre petit cambriolage. Rien d’étonnant, selon lui, donc, s’il avait reconnu Christine Daaé immédiatement. À vrai dire, il devait bien l’avouer, il y avait chez cette jeune fille un petit quelque chose qui intriguait l’homme de lettres. Et puis, n’était-ce pas elle, là très talentueuse voix dont lui avait parlé Irène l’autre jour ? Sans nul doute et sans effort, Lupin avait repéré la demoiselle.
Elle était charmante et discrète, de ces jeunes filles polies et serviables qui avaient le don de vous arracher le cœur à la petite cuillère une fois qu’elles possédaient votre confiance. Le gentleman-cambrioleur jouait toujours la carte de la prudence. Surtout avec les femmes. Même son amie, Nymphadora Tonks, ignorait énormément de choses sur lui. Pourtant, avec Irène, elle comptait parmi les gens les plus importants à ses yeux dans cette ville.

Mais là n’était guère le sujet de préoccupation du moment. Adressant un sourire à Christine, par politesse, mais également parce qu’elle l’avait appelé « Monsieur Sernine », Arsène appréciait ce pseudonyme. Il était parmi ses préférés… et les plus sûrs, aussi. Changer d’identité n’est pas toujours chose aisée, alors cette anagramme de son véritable nom lui laissait tout de même l’impression de ne pas dénaturer totalement les liens de sa généalogie. Cela lui fit penser à son père. Jamais encore il ne s’était vraiment interrogé sur ce qu’il s’était passé lors de la soirée « All Souls’ Night ». Pourquoi Théophraste Lupin, un professeur de savate et voleur notoire, mort à la belle époque, était-il apparu ici et maintenant ? Un fantôme, vraiment ? Peut-être n’avait-ce été qu’un pur fruit de l’imagination du Français. C’était autrement plus probable… et puis, peut-être devrait-il essayer d’en toucher un mot à Tonks. Elle y était aussi à cette soirée, peut-être avait-elle remarqué quelque chose…

Et comme l’homme venait de dire qu’il vivait au premier étage, Lupin eut un léger sentiment de malaise. Par la faute de ces courses qu’il fallait faire… par sa faute à lui, finalement, cet homme allait perdre du temps et ne pas pouvoir rentrer chez lui immédiatement. Arsène lui volait de son temps. Peut-être valait-il mieux proposer à cet homme un remerciement une fois qu’ils seraient arrivés au cinquième étage. Proposer la même chose à Christine ne paraissait pas être une aussi bonne idée au Français : après tout, un professeur n’invitait pas les étudiantes jeunes et jolies dans son appartement, la bienséance aurait hurlé devant une attitude si honteuse.


"Mademoiselle Daaé, vous faites une excellente hôtesse d’ascenseur !"

Le silence qui régnait dans la cabine était lourd. Beaucoup trop lourd. C’est pourquoi Arsène avait lancé cette phrase flatteuse à la jeune fille. Lorsqu’une ambiance était de glace, seule une demoiselle était capable de la briser. Cela s’était toujours vérifié lors de chaque expérience vécue par « Paul Sernine ».

Le deuxième étage défila et le professeur de lettres eut un petit soupir presque inaudible. Les sacs de courses pesaient leur poids. Et avec tous les livres qu’il transportait dans son appartement depuis qu’il y avait emménagé, il s’en voulait pour l’inconnu qui portait sa dernière acquisition dans les bras. D’ailleurs, Lupin, en bon observateur qu’il était (qualité nécessaire à tout cambrioleur qui se respecte) avait remarqué à l’instant le regard de l’homme tomber sur le livre.


" «The Fortunes and Misfortunes of Moll Flanders»… Des pseudo-mémoires d’une rare qualité, très proches du roman picaresque, tout en ayant cette petite touche de finesse psychologique propre à Defoe."

Ce n’était là que quelques banalités au sujet de cette fiction, mais Lupin en parlait presque avec ferveur… en tout cas, avec une admiration non feinte (ou très bien feinte ?). S’il devait conseiller un roman de Defoe à quiconque, ce n’était certainement pas « Robinson Crusoë » qui l’emporterait.
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MessageSujet: Re: Où mène l'escalier ?   Où mène l'escalier ? EmptySam 26 Juin 2010, 18:32

Spoiler:

Ainsi ce grand inconnu habitait au premier étage. Christine stoppa son geste. Il semblait inutile de demander le premier, ce dernier portait un paquet pour monsieur Sernine et donc filait tout droit au cinquième étage.
Il y eut un court moment de silence où chacun se regardait, s’observait, sans ouvrir la bouche.
Christine ne se sentait point effrayée mais plutôt intimidée. Il faut dire que les deux hommes étaient beaucoup plus grands qu’elle et pas de cinq centimètres.

Elle ne comprenait pas trop non plus pourquoi les deux hommes lui souriaient. Surtout l’inconnu…Elle le rencontrait pour la première fois et généralement les inconnus l’ignorent. Mais là, elle avait l’impression qu’il voulait peut être avoir l’occasion de discuter une autre fois ou tout simplement de créer une bonne atmosphère d’entente entre voisins.

Monsieur Sernine lui fit aussi un joli sourire, plutôt pour tenter de la rassurer. Il la flatta en lui disant qu’elle faisait une excellente hôtesse d’ascenseur, chose qui fit rougir la jeune femme, bien qu’elle soit habituée aux compliments après ses concerts. Ça lui faisait toujours plaisir qu’on la complimente mais elle ne s’attendait pas à cette remarque.


Merci monsieur Sernine. Je pense que vous seriez tout aussi excellent si vous l’aviez fait à ma place.

Elle s’adressa à lui en le regardant droit dans les yeux. Lorsqu’elle connaissait une personne, elle lui parlait de manière franche et assez directe. C’était sa manière de s’exprimer, pas seulement des mots mais aussi des gestes, des sourires. Le corps avait aussi son propre langage.

L’ascenseur progressait sa course vers les étages.
Premier étage, deuxième étage … chose stupide, elle craignait quelquefois que l’ascenseur tombe en panne. Mais bon Christine serait bientôt libérée de ses craintes et de ses peurs.
Encore deux étages et elle arriverait au quatrième étage et se préparerait pour sa soirée. Rien ne pourrait perturber le court des événements. Rien…

Elle regarda de nouveau les deux hommes mais cette fois avec moins de timidité pour l’inconnu. Pourquoi ? Elle-même l'ignorait. Il ne lui faisait pas peur et derrière sa carapace qui ne laissait ressortir que son indifférence, Christine pensait qu'il avait des émotions mais qu'il n'aimait pas les faire apparaître. Pour le connaître il fallait franchir cette barrière. Et ce serait pas aujourd'hui qu'elle y arriverait, le temps passé dans un ascenseur est beaucoup éphémère et puis qui sait s'il se souviendra d'elle la prochaine fois ?
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MessageSujet: Re: Où mène l'escalier ?   Où mène l'escalier ? EmptyLun 05 Juil 2010, 23:43

Monsieur Sernine avait vraiment beaucoup d'humour. Il avait senti, lui aussi, l'ambiance étrange de cet ascenseur. Ambiance dont il était le seul responsable, car Miles, même quand il n'était pas dans ses petits souliers, était peu bavard. Là où il parlait vraiment, c'était au tribunal. Sinon, il ne disait rien de lui et avait beaucoup de mal à s'intéresser aux autres.
Aussi, lorsqu'il adressa le compliment à la jeune Christine, Miles afficha un petit sourire (bien qu'un peu strict). L'homme à l'accent français se chargeait décidémment de mettre un peu de piment dans cette blème ascension. Il lui parla de ce livre, que Miles avait deviné en tatonnant le paquet. Miles était soudain ravi d'entendre parler d'autre chose que de travail ou de livre en rapport avec le droit. Et puis il trouvait la lumière dans les yeux de cet homme qui montrait sa passion à en parler. Miles se mit à réfléchir : qui était cet homme dans la vie ? Ecrivain ? Professeur agrégé de lettres ? Libraire ? Bibliothécaire ? vu la réaction de Christine Daée en le voyant, et la façon de parler de cet homme, qui contrôlait beaucoup ses mots et parlait de façon fluide tout en étant sophistiqué....Il devait être plutôt professeur.
Bien sûr que Miles avait lu le roman de Defoe, nettement moins célèbre que son Robinson mais d'autant plus appréciable. Et surtout, c'était le sujet qui avait d'abord attiré Miles, qui l'avait lu quand il était encore au collège.

- Je ne peux vous donner tort sur ce point. Cette oeuvre est malheureusement fort peu étudiée par les jeunes d'aujourd'hui. Elle est pourtant fort intéressante, et sur deux points. La première sur le style et la seconde sous le fond. L'histoire de Moll Flanders nous apprend beaucoup sur les conséquences de la criminalité et des choix dans la vie.

Une secousse remua l'ascenseur. Il grimaça mais cela ne dura qu'une seconde. Son regard croisa celui de Christine qui s'était un peu perdu dans le vague pendant une petite seconde. Elle aussi semblait craindre de voir tomber en panne l'ascenseur, elle fixait les chiffres d'ascenseur des yeux.
Il trouvait à cette fille un charme et une grâce assez particuliers. Cela était naturel, mais elle avait un port de sa personne qui laissait présager quelque chose sur sa condition, son éducation et sa profession. Sa voix chaude....Elle était peut-être une artiste.

Une pensée prit alors le cerveau de Miles de court. Il venait de réaliser qu'il pouvait apprécier d'être en compagnie de gens et de vouloir les connaitre plus. Ce n'était pas de la curiosité mal placée, c'est juste qu'il voulait vraiment les découvrir. PArler littérature. Découvrir ce qui se cachait derrière son élégance.

L'ascenseur fut ébranlé une seconde fois. Il s'arrêta. La lumière s'éteignit et seules les DEL de l'étage teintaient les murs d'une lumière écarlate. Miles se crispa alors sur le paquet et, si les lumières ne dissimulaient pas son visage, ses compagnons d'infortune auraient compris qu'il était blème.

- Rassurez-moi...Cela n'arrive pas souvent, n'est-ce pas ?
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MessageSujet: Re: Où mène l'escalier ?   Où mène l'escalier ? EmptyMer 14 Juil 2010, 21:47

La compagnie de son étudiante, dans l’ascenseur, rendait Arsène particulièrement attentif et bienveillant. Cette demoiselle était de ces jeunes filles qui en imposent par leur seule présence. Ce sont de véritables dames, avant même d’avoir atteint l’âge de la flétrissure qui fait d’une femme une vraie femme. Christine Daaé était, en outre, une jeune fille douée. En deux mots, on pouvait la qualifier de perle rare, sans avoir peur de se tromper.
Lui souriant, Lupin reçut le compliment avec plaisir. La reconnaissance des demoiselles comportait son lot d’avantages, à commencer par celui de la flatterie de l’ego.

Quant à l’homme qui les accompagnait tous deux dans l’ascenseur, sans être très loquace, il éveillait en Arsène un certain intérêt. Pour commencer, cet homme ne s’était pas présenté spontanément. Cela pouvait signifier beaucoup de choses, mais Lupin respectait ce choix de l’anonymat… après tout, ne faisait-il pas exactement la même chose lorsqu’il s’encombrait de pseudonymes ? Ensuite, la manière qu’avait cet homme de se tenir… cela trahissait une certaine éducation et une habileté à se comporter en société. Enfin, il apparut au Français que l’homme faisait partie de la grande famille des amoureux des belles Lettres, et cela, ce fut sans nul doute le point qui retint le plus l’attention du gentleman-cambrioleur. Toutefois, dans la manière dont l’inconnu avait parlé du roman, Arsène ressentit très vite que le sujet de la criminalité était celui qui retenait le plus l’intérêt et l’attention de l’homme.


"Je suis toujours ravi de rencontrer des gens qui connaissent leurs classiques… mais je dois reconnaître que le style est ce qui m’intéresse le plus… sans pour autant délaisser le fond, il est particulièrement riche de sens d’analyser la manière dont Defoe a rédigé les aventures de cette pauvre femme…"

Arsène avait à peine fini sa phrase que l’ascenseur s’ébranla de manière subite et peu subtile. La panne était rare dans l’immeuble, mais quand cela arrivait, il valait mieux ne pas se trouver dans l’ascenseur. Pour peu que la panne dure un peu, les usagers de cet outil se retrouvaient confinés avec d’autres personnes. Dans ce cas-ci, Lupin avait tout de même des provisions, pour le cas où cela durerait plus longtemps que ce que l’on pouvait espérer.
L’inconnu regarda le professeur et l’étudiante, puis posa une question tout à fait légitime.


"C’est la première fois que cela m’arrive depuis que je vis ici, monsieur… Mais dans le pire des cas, rassurez-vous, nous avons de quoi tenir un siège !"
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MessageSujet: Re: Où mène l'escalier ?   Où mène l'escalier ? EmptyVen 16 Juil 2010, 11:07

Evidemment, lorsqu’on espère fortement que quelque chose n’arrive pas, elle faut avoir la poisse pour qu’elle arrive. Lorsque l’ascenseur s’ébranla subitement, elle ne mit pas beaucoup de temps à comprendre que la panne semblait inévitable. Ils se retrouvaient donc enfermés dans un ascenseur à attendre les secours, ou toute autre personne qui les aiderait.

D’un geste mécanique, un reflexe sans doute, la jeune femme pressa le bouton qu’il fallait utiliser en cas d’urgence, celui qui demande de l’aide. Personne ne viendrait autrement, et ils seraient coincés pour la nuit dans l’ascenseur. Une idée qui n’enchantait guère Christine, même si la compagnie des deux hommes ne la dérangeait pas.

L’inconnu venait d’arriver apparemment. Il se demandait si la panne arrivait souvent. Il n’avait pas l’air très inquiet, par contre un peu étonné. Depuis qu’elle s’était installée au 109 rue du septième art, la jeune femme n’avait jamais connu ni entendu parler de ce genre de problème, qu’elle soit à l’intérieur, ou à l’extérieur de l’ascenseur.

Monsieur Sernine n’avait pas l’air très alarmé par la situation. Elle tentait de détendre l’atmosphère, tout en disant qu’au niveau ravitaillement, il n’y aurait aucun problème. Elle l’appréciait son professeur. Toujours sympathique, que ce soit en cours ou à l’extérieur. Bien qu’elle travaille à l’opéra et dans un tas d’autres projets musicaux, la jeune femme allait régulièrement assister à ses cours, qui étaient très enrichissants.

Christine se sentait assez mal à l’aise. Elle détestait les espaces clos, comme des ascenseurs. Plus l’endroit paraissait petit, plus ça la rendait malade. Elle écoutait les deux hommes discuter entre eux. Ils parlaient de grands classiques de la littérature.
Elle était curieuse c’est sûr. Mais si la panne s’éternisait, ils devraient bien occuper leur temps. Elle regarda le grand inconnu tout en faisant un sourire :


Eh bien en attendant, nous pourrions faire plus ample connaissance. Je connais monsieur Sernine, je suis Christine Daaé et vous monsieur ?

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MessageSujet: Re: Où mène l'escalier ?   Où mène l'escalier ? EmptyJeu 05 Aoû 2010, 23:49

A cet instant, Miles sentit son esprit se contredire. Il était rassuré par le fait de ne pas être seul dans cet ascenseur, à attendre que ce dernier remarche, ou bien qu'on vienne les en sortir. En même temps, il craignait qu'on le voit dans une situation de faiblesse. Lui qui était quelqu'un de fier et de droit, se dévoiler tremblant et transpirant à cause de la peur ne pouvait être que nuisible. Il tenta une respiration régulière, pour se calmer. Et il regarda les réactions de ses compagnons d'infortune.

Le professeur à l'accent français ne semblait pas très effrayé. Il prenait cela avec philosophie. Bien sûr, il ne semblait pas apprécier cet arrêt inopportun, surtout qu'il était chargé, cependant il avança une remarque que Miles trouva presque amusante. Il est vrai qu'ils avaient de quoi manger et même de quoi se divertir avec les lectures de monsieur Sernine. Mais ils n'allaient pas en arriver jusque là, n'est-ce pas ?



- J'espère néanmoins que cela ne sera pas nécessaire. Cet endroit est assez exigu.


Il tenta un petit sourire qui ressemblait plus à un soupir. Raté pour cacher ses sentiments...Puis il se tourna vers la jeune fille, qui avait eu le réflexe d'appuyer sur le bouton d'urgence. Miles la bénit par la pensée pour cette idée pleine de bon sens. Il inclina même légèrement la tête pour l'en remercier. La jeune demoiselle ne semblait pas à l'aise. Mais ses yeux étaient tournés vers l'homme de lettres, à la recherche de réconfort, sans doute. Tout comme lui, en fait. La bonne humeur et le détachement affiché par cet homme leur permettait de ne pas céder à la panique. Sa façon de résister au stress était admirable. Et la jeune fille décida enfin de prendre la situation avec plus de légéreté. Le fait de sentir un peu de détente apaisa la peur de Miles. Il consentit alors à répondre à la charmante jeune fille. Elle s'appelait Christine Daaé. Mince alors.....


- Vous êtes LA Christine Daae ? LA chanteuse d'Opéra ? Sans le costume, je ne vous ai pas reconnue...je suis allé vous voir en représentation il y a deux jours. Une prestation de toute beauté, je dois le dire.

Homme du monde, Miles était de ceux qui étaient à la recherche du raffinement. Que ce soit dans la gastronomie ou dans la culture, il fréquentait les grands établissements. Il avait même un abonnement à l'Opéra depuis qu'il avait aménagé au 109. Et même s'il avait assisté à des spectacles de toute beauté, jamais il n'avait été autant ému par une voix que lorsqu'il s'était rendu à l'Opera interprêté avec grâce et talent par Christine Daaé. S'il avait pu imaginer, à un seul moment, se retrouver coincé dans une cage d'ascenseur avec elle....

- Lorsque nous serons dans un lieu un peu moins incongru, j'oserais peut être vous demander un autographe.

Il afficha un petit sourire et se présenta.

- Je manque de politesse de façon inconcevable. Je suis Miles Edgeworth. Je suis depuis peu ici, au 109. En fait, J'en prend possession de mon appartement à cet instant. Enfin, quand je serais hors de cet ascenseur.


OOC : je suis vraiment navrée pour l'attente de ma réponse, j'ai eu une période de vide concernant le RPG. Je ferais de mon mieux pour que cela ne se reproduise pas.
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