Arrivée en grandes pompes [PV Lisa Cuddy & Greg House]

Invité

Une arrivée sur les chapeaux de roues ? Carlisle n'avait aucune idée de ce qui allait se passer après avoir poussé la porte de l'hôpital. En fait, on l'avait appelé à son appartement pour lui dire qu'il avait son bureau de prêt et qu'on l'attendait avec impatience.
Évidemment, le médecin était flatté d'avoir pareil honneur, même s'il doutait que cela soit approprié. Après tout, Carlisle ne se voyais que comme un médecin dit de « campagne » et là, débarqué ici....c'était à déboussoler tout le monde....et même un vampire...
Bref, après avoir rangé quelques affaires dans son appartement, il avait appris à acheter de la nourriture humaine ainsi que des boissons s'il faisait des connaissances, Carlisle se dirigea d'un pas enjoué, serein, vers l'hôpital.
Mallette à la main, comme tout professionnel qui se respecte, il se sentait fier d'avoir chasser la veille pour éviter toutes mauvaises surprises. Poussant la porte de l'hôpital, il ne fut pas surpris de voir tout le monde se retourner vers lui, les infirmières semblaient même totalement pétrifiées à son arrivée mais bon...même à Forks il était habitué à recevoir pareil accueil.
Pourtant, quelque part en lui, cela le flattait toujours. Peut être était ce sa fierté masculine qui se sentait bien ? Il l'ignorais et ne s'était pas réellement posé la question. Bref...première étape du « voyage » trouver son bureau.
Carlisle n'eut aucun mal à se repérer pourtant, il fallut qu'il fasse appel à son ouïe pour entendre ce que l'infirmière lui disait. La pauvre n'arrêtait pas de bégayer à chaque phrase en rougissant. Affichant un petit sourire courtois, Carlisle avait patiemment attendu que la jeune femme finisse avant de la saluer et de se diriger vers le bureau, qui n'attendait que lui.
Il allait installer ses affaires lorsque quelqu'un frappa à la porte. N'importe quel médecin aurait pu se demander s'il s'agissait d'un patient, mais Carlisle savait d'ores et déjà qu'il s'agissait d'une infirmière.
De plus, il s'agissait de l'infirmière qui lui avait indiqué l'emplacement de son bureau. La jeune femme était venue pour s'excuser de la médiocre prestation qu'elle avait donné au médecin. Carlisle sourit sincèrement : la jeune femme était jeune et elle avait besoin d'apprendre c'était normal de se tromper. Après tout ne dit on pas que l'erreur est humaine ?
Bref, une fois son excuse acceptée, l'infirmière lui donna son premier dossier de la journée. Il s'agissait d'un malade cardiaque et il allait commencer son travail lorsque l'infirmière lui donna un petit conseil.
D'après elle, deux de ses confrères semblaient s'entendre comme chien et chat : le Dr Lisa Cuddy et le Dr Grégory House. La jeune femme ne voulu pas en dire plus, laissant Carlisle en pleine réflexion.
Pourtant, il se retrouva bien vite plongé dans un travail bien plus passionnant et s'y consacra en gardant toutefois l'information dans un coin de son cerveau vampirique, qui pouvait penser à plusieurs choses en même temps.
Même s'il voulait rester discret, Carlisle ne pu s'empêcher d'être curieux et de se demander à quoi ressemblait ses autres collègues. Évidemment, ils étaient des humains comme les autres...mais...pas comme lui...mais ce qu'il voulait savoir avant tout, c'était les caractères qu'ils avaient.
Donc, signant les feuilles du dossier dont il s'occupait, Carlisle sortit de son bureau et se dirigea vers la cafétéria. Un coup d'oeil à l'horloge pour lui indiquer qu'il était temps pour les humains de prendre leur repas du midi.
Même si les odeurs l'incommodait un peu, il s'approcha des deux personnes présentes

La plupart du temps, Greg se rendait à l’hôpital sans idée précise en tête. Et toujours il trouvait de quoi s’occuper, que ce fût une pelleteuse qu’il voulait essayer pour voir si ça se conduisait comme une voiture, ou un collègue à harceler, il y avait toujours de très chouettes trucs à faire, ici, le must étant bien sûr le squattage de la salle de bains dans le bureau de Cuddy, mais ça, c’était surtout pour sniffer son shampooing et chercher des indices compromettants sur la belle doyenne. Mais, quoi qu’il en soit, il était rare que House sache, en passant les portes vitrées de l’hosto, de quoi allait être faite sa journée. Enfin, d’une façon ou d’une autre, il y avait toujours la rengaine des trois mousquetaires et ça, c’était déjà pas mal.

Aujourd’hui, Gregory arriva avec une petite demi-heure de retard. Pas phénoménal, il pouvait faire mieux, c’est vrai. Mais il y avait "General Hospital" qui passait sur la chaîne câblée et mieux valait s’installer à temps pour pouvoir prévoir de boire et bouffer pendant la diffusion de son soap préféré.
Au programme, donc, chips, soda, peut-être bière, si jamais Greg en trouvait dans un casier au vestiaire, et puis les histoires de cul entre infirmières débiles et médecins hyper sexy. Ça collait à peu près à sa réalité, sauf que l’infirmière débile, dans son monde à lui, n’était ni infirmière ni débile. Au fond, le seul truc qui collait vraiment, c’était lui. Un médecin de génie au sex-appeal plutôt développé. En toute modestie, bien sûr.

Un petit tour dans son bureau pour donner quelques instructions à Foreman, Thirteen et Taub, un bon café, et voilà notre diagnosticien de génie paré pour affronter sa journée. Le cas dont il avait accepté de s’occuper allait mettre les trois mousquetaires hors du circuit pour un moment. Ça tombait bien, House avait d’autres projets.
Commença alors la fouille des casiers de Chase et Taub. Greg y trouva un tas de choses sans intérêt. Idem dans les casiers de Thirteen et Foreman. Ils n’avaient rien à cacher ou quoi ? Il ne servait à rien de fouiller celui de Wilson, il n’y mettait pas grand-chose puisqu’il avait son propre bureau… mais une étiquette toute neuve attira le regard bleu de House. Carlisle Cullen. Pardon, Docteur Carlisle Cullen. Un nouveau ? avec un prénom bizarre et un nom de famille que Greg identifia tout de suite comme une anagramme phonétique plutôt marrante : C U L L E N – E N C U L L… Marrant, tout ça. Prometteur, surtout. Voilà un casier qui ne demandait qu’à être fouillé !

Greg n’hésita pas. Il avait appris à crocheter les serrures en observant Foreman à l’œuvre une ou deux fois et jusqu’ici, ça marchait plutôt bien. Alors, ni une ni deux, House trifouilla la serrure du casier et se mit à chercher des trucs qui pouvaient servir. Pas de bouffe. Pas de boisson.

* Et merde, encore un anorexique ! *

Bon sang, mais jamais Greg n’était tombé sur un casier pareil. Non seulement tout y était rangé avec le plus grand soin, mais il n’y avait rien qui puisse lui être agréable ! Pas la moindre miette, pas de revue porno, pas de cigarettes, ni de drogues. Que dalle, juste des vêtements… parfumés. House renifla l’écharpe qu’il tenait à la main. Oui, du tissu parfumé. Une odeur que le diagnosticien ne connaissait pas, mais ça sentait plutôt bon. Pas de pognon non plus. Tsss. Ce type allait être complètement dénué d’intérêt, c’était clair.

C’était pas tout ça, mais il était temps d’aller emmerder un peu Cuddy, maintenant. L’heure du repas approchait et Greg se disait que c’était un bon moment pour chauffer la belle et essayer de faire entrer ses hormones en ébullition. Avec un peu de chance, pourquoi ne pas se la faire en pleine journée ? Ce serait une victoire pour lui, ça.
Sitôt pensé, sitôt fait. Greg emprunta l’ascenseur pour boiter jusqu’à la cafétéria. Généralement il en profitait pour mettre toutes ses consommations sur le compte de Wilson, mais ce dernier devait manger dehors avec une bonne femme, sans aucun doute. Cuddy étant devant lui, ce n’était pas elle qui allait payer la portion de frites énorme que le diagnosticien venait de prendre. Arrivé près de l’employée chargée de faire la caisse, il indiqua le type blond derrière lui dans la petite file :

"C’est le jeune premier ci-joint qui paye pour nous trois. Il a quelque chose à fêter, profitez-en, il ne pourra rien vous refuser !"

Et comme ça, il s’arrangeait pour faire, en quelque sorte, un cadeau à Lisa. Cadeau d’un repas que lui-même ne payait pas. C’était parfait. Indiquant du menton une table libre, House invita Cuddy à se joindre à lui et n’accorda pas un regard au blond qui se tapait l’addition.

Invité

Quelle heure était il ? Midi et quart, l'heure où les humains mangeaient habituellement. Carlisle ne s'inquiétait pas puisque, même à Forks, il devait manger avec ses collègues mais il réussissait toujours à trouver une excuse pour ne pas prendre ses repas.
Non pas qu'il doutait que la nourriture était mauvaise mais déjà que l'odeur de la nourriture humaine le dégoûtait alors là....Dans ces moments là, il prétextait que sa femme, Esmée, lui avait déjà préparer quelque chose de copieux qu'il mangerait sûrement chez lui.
Pourtant, là, au 109, il fallait redoubler de prudence et faire en sorte que ses mensonges passent et n'éveillent pas trop les soupçons. De toutes manière, il avait chassé il y a peu et il avait gardé une petite poche de sang animal dans sa poche, donc tout allait pour le mieux pour lui.
Soudain, son odorat capta une odeur humaine. Cela le tentait il ? Bien sûr, mais il y avait quelque chose de plus. On aurait dit....des médicaments ?! Serait ce un malade ? Enfin....soyons clairs,nous étions dans un hôpital ici donc, il pensait à malade physiquement...rien a voir avec « malade mental »...mettons nous d'accord là dessus....
Bref, alors que son odorat captait les relents de médicaments, son ouïe perçue un son particulier, comme quelqu'un qui utiliserait une canne pour marcher. S'agissait il d'une personne âgée ? Il est vrai qu'il se posait la question mais, une fraction de seconde plus tard, Carlisle connaissait déjà la réponse.
En effet, il se souvenait que l'infirmière, après s'être excusée de sa piètre prestation, lui avait parlé de deux de ses confrères qui se comportaient comme chien et chat entre eux : le Dr Grégory House et le Dr Lisa Cuddy.
Carlisle en était là de ses réflexions lorsque sa vue suivit son ouïe et qu'il vit un homme avec une canne se diriger vers la cantine. Les odeurs de médicaments venaient donc de là ? Et c'était bien lui qui utilisait la canne qu'il avait entendu.
Ce qui étonna le plus Carlisle c'était le fait que le médecin, puisque apparemment, il s'agissait d'un médecin..., ne portait pas de blouse, contrairement à sa collègue qui avait déjà plus l'air d'avoir une allure de médecin...
Ouvrant la bouche, le vampire s'apprêta à saluer ses collègues, comme tout homme courtois qui se respecte, mais il se ravisa en voyant que l'homme ne s'intéressait pas du tout à lui et se dirigeais directement vers la cantine.
Hum....pour une première approche entre collègues, Carlisle avait déjà vu mieux mais qu'importe....d'un coté, ce silence l'arrangeait car, au moins, il évitait les questions indiscrètes. Souriant donc, il accompagna les deux médecins à la cantine et se plaça en premier de la file, avant de s'excuser et de quitter la queue, en prétextant :

« Je viens juste de manger quelque chose dans mon bureau et je dois avouer que je n'ai plus très faim »

Derrière lui, se trouvait l'homme à la canne. Carlisle n'en cru d'abord pas ses yeux quand il l'entendit dire que c'était lui qui payerait puisqu'il avait quelque chose à fêter. Puis, il reprit contenance et eut un petit sourire.
D'entrée de jeu, il avait une sorte de pressentiment : ce ne sera pas du gâteau de travailler avec un homme pareil mais, au lieu de se laisser aller au découragement, Carlisle prit la situation dans son sens positif.
En effet, au lieu de prendre tout au premier degré, il fut décidé qu'il prendrait tout cela comme un défi qu'il prendrait sur lui de relever. Donc, attendant quelques instants, il répondit :

« Comme vous l'avez si justement dit, je suis le « jeune premier ». La tradition ne voudrait elle pas que ce soit le doyen qui paie pour les nouveaux pour leur souhaiter la bienvenue ? »

Il finit cette phrase par un radieux sourire. S'il paraissait charmeur c'était à cause de sa condition de vampire. Carlisle était juste amusé mais rien de plus. Il ne voulait surtout pas paraître prétentieux aux yeux de ses confrères.
Laissant une petite minute de blanc, histoire que les cerveaux humains analysent ce qu'il venait de dire, il reprit, sur un ton toujours amusé :

« Cependant, vous avez de la chance. Vous n'auriez rien à payer, pour moi en tous les cas, puisque je ne prendrais rien »

Finalement, Carlisle fit contre mauvaise fortune bon coeur et réintégra la queue juste pour payer les consommations des deux médecins. Puis, il vit que l'homme faisait signe à sa collègue de le rejoindre sans un regard pour lui.
Généralement, c'était à ce moment qu'il partait chasser et qu'il revenait ensuite pour reprendre son service mais là, le 109 était différent de Forks et il se demandait s'il ne pouvait pas leur tenir compagnie pendant un moment.
Inspirant profondément, non pas pour prendre son souffle, puisque respirer n'était pas un besoin vital pour lui, il huma les différentes odeurs humaines et s'obligea a se concentrer sur les relents de médicaments de son confrère pour que son odeur ne le tente pas.
Donc, il s'approcha de la table et une fois que ses deux confrères furent installés, il leur demanda, poliment :

« Puis je me joindre à vous ? »

Restant poli jusqu'au bout, il attendit patiemment la réponse de ses confrères, sachant parfaitement que cela ne le dérangerait pas s'il devait rester debout

Ce qu’il y avait de bien à la cafétéria, c’était qu’il s’agissait d’un endroit sympa. On pouvait y manger et y boire, on n’était pas obligé de trainer avec des patients et il était facile de s’y faire passer pour quelqu’un de bien – enfin, sauf si on s’appelait Gregory House, faut-il le dire…
Ce qu’il y avait de bien à la cafétéria de cet hôpital-ci, c’était qu’il y avait, en outre, de très grandes possibilités relationnelles que n’offrait nul autre hosto. Entendons-nous bien, Greg avait l’occasion de venir ici avec Jimmy, avec Jordan, avec n’importe qui d’autre… mais surtout avec Cuddy. Et rien que pour voir sa tête quand il lui faisait du gringue sur leur lieu de travail, ça valait le coup de se déplacer ! Le must était le regard de la belle doyenne : il passait du bleu profond et intense à un noir presque parfait, tout en gardant cette sorte de petite lueur de lubricité qui ne quittait jamais ses yeux quand House était dans les parages. Du moins, c’était ainsi que le diagnosticien interprétait cette "petite lueur".

Mais pour le moment, là n’était pas la question. Le petit jeune en blouse blanche à qui Greg venait d’imposer l’addition avait répliqué. Le médecin boiteux se tourna donc lentement vers lui et le regarda des pieds à la tête avant de lâcher, d’un ton égal :

"En fait de doyen, cet hôpital est dirigé par une femme. On dit donc une doyenne. Cuddy a d’autres choses à faire que payer la tournée générale pour accueillir les types comme vous. Et, tout à fait entre nous, ce n’est pas en agissant comme ça que vous arriverez à goûter son gel douche !"

Bam, prends ça. Non mais, il se prenait pour qui, celui-là ? House retourna à son plateau et fit mine d’oublier ce petit incident, puisque le blond allait finalement payer. Le scandale n’était pas nécessaire, même si ça aurait été marrant.
Le moment était donc venu d’aller s’installer pour manger. Greg avalerait ses frites avec la sauce ketchup, tandis que Lisa grignoterait sa salade végétarienne. Les choses étaient ainsi faites et jusqu’ici, ça n’avait jamais posé de problème.

La table que le diagnosticien avait indiquée à la patronne était une table pour quatre personnes. Ben oui, fallait faire avec ce qu’il y avait. De toute façon, jamais Cuddy n’aurait cédé ici à des avances. Elle préférait le confort de son appartement ou de son bureau. Et ça, même House pouvait le comprendre, bien qu’il eût donné n’importe quoi pour pouvoir emmener sa belle dans la salle d’IRM pour tenter la chose dans la grosse machine. Ça pouvait être planant, ce genre d’expériences, après tout.
Cependant, ils venaient à peine de s’asseoir que le jeune homme blond se ramenait à nouveau vers eux, comme s’ils avaient quelque chose en commun. Bon, c’était vrai, techniquement, ils avaient en commun, Greg et lui, la médecine, le job dans cet hôpital, dans cette ville et une présence simultanée dans la cafét’. Mais cela faisait-il de lui un invité à la table ?
En entendant les propos du jeune médecin, House écarquilla les yeux et dit à Cuddy, en exagérant l’expression de son visage :

"J’y crois pas ! Vous ne voulez pas que j’invite une demoiselle à partager nos ébats, mais vous ne vous gênez pas pour embaucher un gigolo !"

Puis, il tenta de fermer son visage et s’adressa au gigolo incriminé :

"Alors, vous avez accepté combien pour ça ? Assez pour vous payer des lentilles dorées, sûrement… ou pour vous faire faire une épilation du torse et des sourcils par des pro !
Vous joindre à nous… pas tant que Cuddy refusera que j’invite une copine !"

Les plans à trois, ça pouvait être cool, mais Greg House avait tendance à préférer que ce soit deux femmes qui l’accompagnent, et non une femme et un homme. Bizarrement, ce coup-là, il ne le sentait pas trop… à vrai dire, il craignait un peu pour ses arrières.

Invité

Et bien, décidément, ce ne serait pas la joie tous les jours s'il devait être tout le temps ainsi. Ce médecin était décidément, très spécial....voire même bien plus que lui qui sait....Bref, une nouvelle fois Carlisle garda son sang-froid si on pouvait se permettre cette expression surtout pour le qualifier.
Il paya les consommation de bonne grâce et souris lorsque son confrère à la canne lui confia que le doyen en question était une doyenne. Le sourire de Carlisle s'agrandit : alors comme ça le Dr Lisa Cuddy était la doyenne de cet établissement ? C'était une information à garder sous le coude.
Bref, une fois qu'il eut réintégré la queue pour la cantine, Carlisle fronça un instant les sourcils avant de se reprendre. Et bien....son confrère à la canne ne faisait pas dans la dentelle apparemment...mais il fallait bien faire avec non ?
Donc, Carlisle prit sur lui et garda le sourire. D'ailleurs, son collègue pouvait bien lui dire ce qu'il voulait ce n'était pas lui le « jeune premier ». En effet, il serait bien étonné si jamais il apprenait qu'il était plus âgé que lui, ou que n'importe quelle infirmièr(e) ou n'importe quel médecin de cet établissement.
Mais, tout cela, Carlisle le gardait bien évidemment pour lui. Ba quoi ?! Tout le monde à bien le droit d'avoir ses petits secrets non ? Et puis, connaissant Carlisle, il n'irait pas crier sur les toits « bonjour je suis un vampire mais n'ayez crainte je suis végétarien, je ne bois que du sang animal et en plus je suis médecin donc tout va pour le mieux ! ». Non....Carlisle était un modèle de discrétion absolu surtout sur ce sujet.
Et puis, si on regardait le positif avant tout, peut être qu'à défaut d'apprendre quelque chose sur la médecine, il apprendrait quelque chose sur la psychologie humaine ? Et, pour lui, tout apprentissage était bon à prendre.
Bref, avant de se résoudre à payer la consommation de ses deux collègues, Carlisle répondit à son « confrère à la canne » :

« Ai je dis qu'elle allait payer la tournée générale ? De plus, ce n'est pas très galant de faire payer une femme. Enfin, même si vous refusez de l'admettre, vous me souhaitez la bienvenue et je vous en remercie »

Se résolvant finalement à payer, Carlisle suivit des yeux ses deux collègues, avec leurs plateaux, qui se dirigeaient vers une table à quatre. La cafétéria était décidément bien peuplée à cette heure et les odeurs humaines se faisaient de plus en plus présentes.
Pourtant, au grand soulagement de Carlisle d'ailleurs, il était tellement habitué à ce genre de situation que ça devenait de plus en plus facile pour lui de ravaler le venin qui lui montait quelques fois à la bouche.
Donc, il attendit quelques instants sans bouger, le temps que ses deux collègues s'installent et commencent à attaquer leurs repas avant de se décider à les rejoindre. Pendant ces quelques minutes, il avait réfléchit à ce que lui avait dis son « confrère à la canne ».
Carlisle sourit intérieurement : comme si la raison de son arrivée dans cet hôpital était de « goûter au gel douche » de la doyenne. Décidément....il ne fallait vraiment pas qu'il fasse le moindre pas de travers sinon il était sûr qu'il alimenterait pas mal de rumeurs à son sujet.
Oui...il fallait se faire une raison....le 109 n'était pas Forks, et avec tout ce monde, nul doute que les rumeurs iraient de bon train et se répandraient comme une trainée de poudre...donc il fallait se montrer vraiment vigilant, quitte à ce que Carlisle surveille le moindre de ses gestes.
Bref, revenons à l'instant présent, c'est à dire, à la cafétéria de l'hôpital. Carlisle se trouvait à une distance raisonnable de la table de ses deux collègues mais cela n'empêchait pas qu'il entendait parfaitement leur conversation.
L'homme regardait la doyenne, la fameuse Cuddy, avec une expression exagérée du visage. Carlisle fronça les yeux : les histoires entre médecins ne le regardaient absolument pas mais il ne pu s'empêcher d'être surpris en entendant l'homme le traiter de gigolo.
Il secoua la tête en soupirant, résigné. Décidément, les humains ne regardaient que l'apparence, ça en devenait presque consternant mais bon....c'était comme tout....il fallait s'y faire....Carlisle ne se décida à approcher quand l'homme s'adressa à lui. Évidemment, comme il s'en doutait, il commençait à se poser des questions sur son physique alors il s'agissait d'être un fin et bon menteur !
Donc, Carlisle tenta une approche en douceur :

« Pour répondre à vos question, on ne m'a pas payé, on m'a juste proposé d'effectuer un stage dans cet établissement et j'ai accepté. Puis, je ne porte pas de lentilles, je suis né avec cette couleur d'yeux et, même si elle peut vous paraître étrange, c'est naturel. Enfin, mon but n'est pas de vous déranger. J'espérais seulement faire plus ample connaissance avec des collègues, après, libre à vous d'en décider »

Pour approuver ses dires, Carlisle resta patiemment debout, les mains dans les poches de sa blouse, en un geste typiquement humain, tout en vérifiant discrètement qu'il avait toujours sa poche de sang animal juste au cas où

Invité

Une journée comme les autres, peut-être un peu plus difficile chaque jours il y avait tellement de chose à faire, de changement brutal et soudain et il fallait régler ces petits problèmes assez rapidement. Elle avait passé la matinée à s’occuper des problèmes techniques du deuxième étage, recevant des tonnes de coups de fils. La doyenne était débordée, quelques minutes plus tard elle se rendit dans la salle de réunion qu’elle avait totalement oublié heureusement que l’infirmière lui avait rappelé.

Réunion terminé elle se dirigea dans son bureau pour terminer la tonne de paperasse qu’il lui restait. Vers l’heure du repas son ventre se mit à gargouiller, elle n’avait pas tellement envie de se lever pour aller manger, mais il lui fallait bien quelque chose dans le ventre. Même si ce n’était pas un gros repas. Arrivant à la cafétéria se mit dans la file d’attente et prit une salade légère et végétarienne pour pas changer ses habitudes. House n’était pas loin d’elle, lui prenait toujours des choses à grasses ce n’est pas elle qui prendrait de la viande saignante en tout cas.

Il y avait un nouveau médecin dans l’hôpital, mais Lisa avait beaucoup de chose à penser pour qu’elle s’en rappelle à ce moment précis. Elle s’avança pour payer, mais House le fit pour elle. Du moins c’était ce qu’elle pensait, Lisa n’avait pas porté cas à ce qu’il avait dit à la caissière. La doyenne partit donc s’installé à une table avec son médecin préféré. Cuddy avait à peine entendu les propos que les deux personnes venaient de s’échanger sans vraiment trop comprendre ce qu’ils avaient à se chipoter, mais en même temps House parlait toujours comme ça à tout le monde. Cet homme elle ne le connaissait pas personnellement elle essayait de se rappeler qu’il était, mais en vain.

Cuddy commença à raconter sa matinée à son tendre Gregory, elle s’arrêta quand elle vit un homme s’avancer vers eux, le même homme qui avait échangé quelques paroles avec House. Elle le regarda avec un léger sourire et attendit qu’il prenne la parole. Lisa allait lui répondre mais elle fronça les sourcils en entendant les propos de House. Il était vraiment sans gène de raconter des choses pareilles, elle lui lança un regard pour lui dire se ne plus l’ouvrir surtout si c’était pour parler « d’ébats, de leur ébats..». Le médecin avait juste envie de s’asseoir à leur table, il n’y avait pratiquement plus de tables de libres les employés profitaient de manger à cet heure ci pour avoir une table et être tranquille. Voilà pourquoi la doyenne préférait manger dans son bureau habituellement.

- « House ...»

Et voilà qu’il continuait à l’ouvrir, elle lui donna un léger coup dans la jambe gauche et le regarda pour qu’il comprenne enfin. Elle soupira, House était décidément fou raconté ça à une personne qu’il venait de rencontrer, maintenant elle ne savait pas si c’était de l’ironie ou s’il avait vraiment envie d’un plan à trois. Que l’on soit bien claire il pouvait toujours rêver et même dans ses rêves elle ne voulait pas que ça arrive, était-il insatisfait de leur relation sexuelle pour vouloir inviter une autre ? Elle allait se poser des questions, même avoir une grande explication avec lui quand il tenterait quelque chose rien que pour lui couper l’envie.

- « Bouclez là maintenant »

Cuddy avait vu les yeux de médecins, elle n’avait jamais vu de couleur comme ça auparavant c’était assez étrange, mais très jolie même si elle préférait les yeux de Grégory House. Il était surement en train de plaisanté quand il disait que ces yeux étaient comme ça depuis la naissance en fait elle n’y croyait pas, c’était surement des lentilles de couleurs. Tout et n’importe quoi se vendaient maintenant, les gens ne savaient plus quoi inventer pour vendre de nouvelles gammes de produits. L’innovation c’était bien, mais à quel prix…Bref elle regarda l’homme qui n’avait pas l’air très à l’aise selon elle.

- « Installez vous je vous en prie »

C’était rare qu’elle invite un de ses employés à sa table, elles ne les croisaient pas souvent ou alors elle était dans son bureau. De plus celui là elle ne le connaissait pas vraiment, mais il avait quelque chose d’attirant peut-être ses yeux. Non… Il avait l’air d’être quelqu’un de brillant professionnellement, mais elle pouvait toujours se tromper. Elle avait envie d’en apprendre un peu plus sur lui.

- « Vous êtes ? »

Invité

Décidément, pour une arrivée, Carlisle avait fait fort. Déjà qu'il commençait à se crêper le chignon avec un collègue qu'il ne connaissait pas....enfin non, la vérité était toute autre : c'était son collègue qui ne semblait pas le porter dans son coeur.
D'un coté, ce comportement n'était pas étranger à Carlisle. Sa nature de vampire était telle qu'elle faisait naître un sentiment de crainte chez les humains. Peut être son collègue l'avait il senti et la combattait il à sa manière ? Cela nul ne le savait cependant....
Bref, la fameuse Cuddy prit enfin la parole. Apparemment, ce que lui avait dit son « confrère à la canne » semblait l'étonner. Même s'il ne voulait pas forcément, Carlisle suivit tout de même la conversation de ses deux collègues.
Il était toujours patiemment debout, à la table les mains dans les poches, écoutant avec un petit sourire intérieur la jeune femme réprimander son collègue. Apparemment l'infirmière n'avait pas menti : cela ne devait pas être le grand amour entre eux deux.
En effet, il se trouvait que Carlisle était en compagnie du Dr Cuddy et du Dr House. Comment connaissait il leurs prénoms ? Rien de plus simple : House avait prononcé le prénom de Cuddy et la jeune femme venait de réprimander House sous ses yeux.
Esquissant un sourire discret, Carlisle se décida à prendre la parole, pour s'adresser à Cuddy :

« Ne vous inquiétez donc pas pour moi. Chacun à sa manière de souhaiter la bienvenue. Peut être est ce tout simplement la sienne ? Laissez le faire, cela ne me dérange pas le moins du monde »

Pour approuver ses dires, Carlisle lança un petit regard à House avant de sourire et de se plonger dans ses réflexions. S'il devait y avoir des histoires, nul doute qu'il s'empresserait de quitter la partie pour ne pas y être mêlé mais c'était aussi un bon moyen pour lui de tester son sang-froid, si on pouvait se permettre cette expression.
En effet, Carlisle était avant tout un médecin avide de connaissances et il ne se lassait jamais d'apprendre ce qu'on pouvait lui apprendre. Que ce soit en matière de médecine ou encore sur les humains, il aimait le savoir.
Donc, les mains toujours plongées dans ses poches, il continua à regarder la scène qui se déroulait devant ses yeux, en simple spectateur, esquissant quelques fois un sourire lorsqu'il entendait le Dr Cuddy prendre sa défense en réprimandant House.
Carlisle sembla revenir à la conversation lorsqu'il entendit Cuddy ordonner à House de se taire. Il observa un instant son « confrère à la canne » curieux de savoir s'il lui obéirait, puis il se tourna vers Cuddy, avec un air mi-impressionné, mi-étonné sur le visage.
En effet, son étonnement venait du fait qu'il ne croyait pas une seule seconde qu'une jeune femme comme elle pouvait avoir le dessus sur l'homme mais...après tout pourquoi pas....peut être que le destin lui réservait quelques surprises malgré tout...
En tout cas, il devait avouer que la situation était intéressante, même s'il ne prenait pas partie à la petite joute qui semblait se dérouler entre le Dr Cuddy et le Dr House. Après tout, Carlisle n'était pas du genre à se mêler des affaires des autres ni du genre à ébruiter les rumeurs, car il n'aimerait pas si cela devait lui arriver à lui.
Donc, le vampire fit preuve de patience, alors que la jeune femme croisait son regard. Carlisle se mordit alors discrètement la lèvre inférieure. Mince....son mensonge ne sur ses yeux ne devait pas être convaincant...après tout quel idiot croyait qu'une couleur comme ça était naturelle ? Aie...il avait mal joué sur ce coup là apparemment....
Bref, alors qu'il écoutait d'une oreille distraite la réponse de son « confrère à la canne », Cuddy lui proposa de s'assoir avec eux. Ne voulant pas paraître impoli mais ne souhaitant pas marcher sur les plates-bandes de House, il répondit à la jeune femme :

« Je vous remercie de cette invitation, mais le fait de rester debout ne me dérange absolument pas. Je ne voudrais pas que votre collègue se sente menacé et puis, je suis du genre à ne pas m'imposer, je peux tout a fait garder une distance raisonnable, si cela peut le rassurer »

Toujours être poli dans n'importe quelle circonstances, même les plus graves et les moins appropriées. Par son petit discours, Carlisle espérait faire comprendre aux deux autres médecins qu'il n'avait pas l'intention de les importuner, bien au contraire.
En effet, étant obligé de le faire, il savait se montrer très discret et cette discrétion était un atout. Pourtant, il n'allait tout de même pas refuser l'invitation du Dr Cuddy donc il se décida à prendre une chaise pour s'installer à la table avec les deux médecins.
Évidemment, les odeurs de nourriture humaine allaient l'incommoder mais il savait gérer ces situations. Il ramena donc sa chaise vers la table et regarda la jeune femme qui lui demandait de se présenter, ce qu'il fit avec le sourire :

« Navré, je ne me suis pas encore présenté. Je m'appelle Carlisle Cullen et je suis médecin dans un hôpital d'une petite bourgade des Etats Unis nommée Forks. Je suis enchanté de faire votre connaissance...docteur Cuddy ? C'est bien ça ? »

Ne se répartissant pas de son sourire, le vampire attendit patiemment la réponse de la jeune femme, tandis qu'il se retournait vers son "confrère à la canne". Evidemment, Carlisle avait entendu la conversation des deux médecin mais il se dit qu'il faudrait mieux demander son prénom à l'intéressé comme ça, cela éviterait qu'on se demande s'il a écouter aux portes.
Serrant brièvement la main au Dr Cuddy, priant pour qu'elle ne se pose pas trop de question au sujet de son contact glacé, il se présenta à son "confrère à la canne" :

"Bien que nous ayons brièvement parlés tout à l'heure, je n'ai pas entendu votre nom. Je suis également enchanté de faire votre connaissance docteur...."

De nouveau, le silence s'imposait de lui même, le temps que les deux médecins répondent

Assis à table face à sa patronne, Greg s’appliquait à la déshabiller du regard. Quels sous-vêtements portait-elle aujourd’hui ? Avait-elle opté pour de la dentelle ? Plutôt en rouge ou en noir ?
On n’imagine jamais assez nos collègues en sous-vêtements. C’était dommage parce que, vraiment, cela permettait une immense liberté de créativité et d’inventivité. House avait déjà eu l’occasion de s’inventer une Cuddy au string en chocolat, ou portant un corset chinois… ou encore le latex des tenues sado-masochistes. Et tout cela seyait parfaitement bien à Lisa. Vachement bien, même.
House aimait rêver d’elle en ces termes, tout comme il aimait la déshabiller des yeux, comme il le faisait maintenant. Le médecin avait parfois l’impression de vivre dans une autre réalité que les autres… mais au final, ça lui plaisait bien.

Bref. Le blond avait fini par payer, sans trop poser de questions. Tant mieux. Greg n’aurait que très moyennement apprécié que ce type se mêle d’affaires qui ne le regardaient absolument pas. Et comme il débarquait, visiblement, aucune affaire ici ne faisait partie des siennes. C’était pour cela que House faisait mine de l’ignorer. Ce mec n’avait pas à être ici. Mais Cuddy semblait être d’un autre avis et Gregory écopa d’un coup de pied dans la jambe gauche, ce qui eut pour effet de provoquer en lui une curieuse et cuisante vague de quelque chose qui ressemblait à de la jalousie… en tout cas, c’était une émotion qui le poussait à vouloir montrer au blond qu’il ne pourrait rien faire avec Lisa tant que le diagnosticien serait dans les parages. Une attitude de mâle protecteur, en quelque sorte. Greg grogna tandis que sa belle invitait le blond à se joindre à leur table.

"Carlisle Cullen… jamais entendu parler."

Non, évidemment. House n’avait non plus jamais entendu parler de Forks. Le seul nom de cette ville lui faisait juste penser que le mot ressemblait un peu au mot "porc", ce qui ne l’étonnait pas vraiment. Mais si ce type avait une place là-bas, que venait-il foutre ici, dans le New Jersey ? Une recherche s’imposait. Surtout maintenant que ce Cullen – qui, rappelons-le, avait subi sans le savoir une fouille de son casier au vestiaire – demandait à Greg qui il était.

"Ego sum qui sum."

Petite phrase en latin accompagnée de l’avalement de quelques frites trempées dans le ketchup et enfournées avec les doigts qui, désormais, étaient tout gras.

"Ma mère m’a toujours dit de ne pas parler aux inconnus… surtout ceux qui ont une gueule d’ange et l’air d’être bien intentionnés. Et même si vous me donnez un nom, rien ne me prouve que vous ne mentez pas."

Pas faux, tout ça. Et en y regardant de plus près, House repensa à ce que ce mec avait dit. Des yeux pareils, ça ne pouvait pas être de naissance. Ce pâle type – car oui, il était pâle comme un cachet de Vicodin – n’assumait sans doute pas le fait qu’il porte des lentilles de couleur, comme les jeunes gars qui voulaient avoir des yeux mauves ou de je ne sais quelle autre couleur pour que leur regard s’accorde avec la couleur de leur calbard.
Était-il nécessaire d’aller plus loin ? Ce Cullen était un homme superficiel. Cela se voyait comme le nez au milieu de la figure. Blond, soigné, les ongles quasiment manucurés et les yeux dorés. L’ensemble faisait immanquablement penser à un mannequin homosexuel. Peut-être, au fond, n’était-ce pas pour Lisa Cuddy que Greg devait s’inquiéter… il s’agirait peut-être de protéger ses propres arrières !

Invité

Spoiler:

Hum....Peut être n'était ce pas une bonne idée...peut être aurait il dû faire profil bas comme d'habitude et se contenter...d'aller prendre l'air ? Hum...décidément, il n'avait pas prévu une première journée aussi tendue....
C'était peut être loin, mais Carlisle se souvenait de l'accueil que lui avaient fait les habitants de Forks lorsqu'il s'était présenté comme chirurgien à l'hôpital. Tout le monde avait eu l'air, si heureux, que, le premier jour de son service, le vampire avait eu le droit au stand de gâteaux pour lui souhaiter la bienvenue.
Il se souvenait même avoir été gêné, car il n'allait tout de même pas refuser....il avait finit par se forcer à avaler deux parts de gâteau au chocolat, prétextant, tout en s'excusant, que sa femme lui avait fait un repas copieux avant.
Malgré la déception, les habitants étaient quand même heureux de l'avoir comme médecin, surtout pour une petite ville comme Forks...il lui semblait qu'il était presque attendu comme le messie. Par contre, il y eut un petit désagrément.
En effet, avant de vraiment commencer son service, Carlisle avait été obligé de s'excuser, de se diriger vers les toilettes et de se forcer à vomir. Le gâteau au chocolat qu'il avait mangé pouvait paraitre succulent pour un palais humain mais....pour un palais de vampire....c'est comme si Carlisle avait avalé de la terre. C'était réellement infect !
Donc, après ce petit « incident », il avait commencé à travailler et tout avait marché pour le mieux, contrairement au 109 où, apparemment, son arrivée était attendue plus comme un boulet qu'autre chose mais bon....il n'allait pas se morfondre simplement parce que sa première journée ne s'était pas très bien passée non ?
Pourtant, malgré les remarques déplaisantes de son « confrère à la canne », qui ne s'était pas encore présenté mais dont Carlisle connaissait le nom, il gardait son sang-froid -que ce soit au sens propre comme au sens figuré d'ailleurs- et restait parfaitement calme.
Apparemment, il n'avait jamais entendu parler de lui ? Carlisle sourit. Il n'allait évidemment pas se prendre pour une star super connue non plus donc cela ne le dérangeait absolument pas si personne ne le connaissait.
Au contraire, cela l'arrangeait. Effectivement, ce n'était pas trop son truc d'être reconnu ou hélé dans la rue...Carlisle préférait sans aucun doute la discrétion car, vu ce qu'il était réellement, la discrétion s'imposait d'elle même.
Toujours assis à la table des deux médecins, il répondit à la réplique de House :

« Voyez vous, je n'ai pas la prétention d'être connu donc il est normal que mon nom ne vous dise rien »

Puis, il entendit House citer une phrase en latin : « Ego sum qui sum », « Je suis celui qui est ». Son cerveau n'eut aucun mal à faire la traduction évidemment, mais Carlisle s'interrogea tout de même sur le sens réel de cette phrase.
Pourtant, la réponse lui sauta aux yeux : était il ce qu'il était vraiment ou prétendait il être ce qu'il n'était pas ? Pour Carlisle, la meilleure solution était la deuxième. Il prétendait être humain alors qu'il ne l'était pas....
La phrase de House lui donna de quoi réfléchir quelques secondes, jusqu'à ce que son ouïe perçoive un léger grognement, qui manqua de le faire sursauter. Était ce lui qui venait de grogner comme ça ? Non, c'était House.
Hum...même le pire des aveugles pouvaient se douter que House chercher à protéger quelque chose. Carlisle était étonné du comportement du médecin, avant de comprendre qu'il cherchait à protéger le Dr Cuddy de lui.
Alors donc c'était ça ?! House avait simplement peur que Carlisle ne lui pique la jeune femme ?! Le vampire eut un petit soupir de soulagement, avant de mettre poliment une main devant sa bouche pour étouffer un fou-rire qui le prenait.
Reprenant son sérieux, Carlisle répondit à la petite citation de House, s'amusant à lui répondre une autre citation latine :

« Barba non facit philosophum »

Littéralement, « La barbe ne fait pas le philosophe » ou, en clair « l'habit ne fait pas le moine », une citation de Plutarque. Le sourire de Carlisle s'élargit, sans prétention évidemment, quand il lui répliqua cette phrase.
Au moins, cela pourrait prouver qu'il avait quand même un sens de la répartie et qu'il ne se laisserait pas marcher sur les pieds comme tous les « jeunes premiers ». Bref, après cette petite joute en latin, le vampire tourna ses yeux amusés vers Cuddy, avant de lui envoyer un regard d'excuse.
En effet, il devait se faire passer pour un vrai gamin aux yeux de la doyenne, s'il devait renchérir à chaque fois que House disait quelque chose....Bref, de nouveau, le médecin parla, après avoir prit une grosse portion de frites.
Évidemment, les odeurs incommodaient Carlisle mais il ne disait rien et attendit que le diagnosticien est terminé pour répondre à sa remarque, tout à fait pertinente, en souriant :

« Et bien cela prouve que votre mère vous a bien élevé et qu'elle peut être fière de vous. Et si mon nom ne vous rassure pas totalement, je peux vous présenter ma carte d'identité si vous souhaitez que je vous donne une preuve de mes bonnes intentions »

Nouveau mensonge...sa carte d'identité était évidemment trafiquée...il n'allait tout de même pas mettre qu'il était né en 1940....on se serait évidemment posés pas mal de questions. Pourtant, maintenant qu'il avait refaite sa carte, il pouvait la lui montrer sans aucun problème

Invité

La doyenne n'était pas du tout amusée de leur comportement, elle avait voulu inviter le nouveau médecin à leur table, mais elle se demandait si elle n'avait pas fait une erreur. Il était gentil ça ce n'était pas le problème, mais comment pouvait-il répondre aux répliques de House et jouer contre lui. Il devrait surement se mettre au courant que House n'est pas quelqu'un de facile et qu'il arrive toujours à dire le dernier mot.

- Vous pouvez arrêtez de parler en latin...

Elle ne comprenait pas tellement ce qu'ils disaient tout les deux sauf quelques mots et puis ça ne l'amusait pas de les voir se répondre comme ça. D'ailleurs elle n'avait plus faim ils venaient de lui coupé l'appétit, déjà que sa journée avait mal démarré, elle se demandait ce qui pourrait bien se passer de pire là. Lisa les regarda un par un et soupira elle poussa sa salade à moitié pleine et les écouta parler.

Franchement elle ne savait pas pourquoi elle restait là à écouter leur profonde sottise, deux gamins voilà ce qu'ils étaient et pourtant le Dr Cullen ne lui avait pas donné cet impression au départ. Les deux hommes n'avaient pas l’allure, mais ils le prouvaient bien avec leur parole. Elle se leva de table et s'appuya contre tout en regardant House.

- Bon je crois que je vais vous laisser "entre collègue". dit-elle sur une pointe d'ironie.

Elle se tourna ensuite vers le docteur Cullen et esquissa un léger sourire.

- Au plaisir de vous avoir rencontré...

Elle se redressa ensuite et se dirigea vers la sortie de la cafétéria. Non décidément jouer avec eux ce n'était pas son truc, de plus qu'elle ne pourrait pas en placer une en latin. Lisa partit alors dans son bureau et recommença ses dossiers inachevés.

Blablabla… Gosh, c’était franchement ennuyeux d’être ici, au final. Greg avait bien eu envie de faire du pied à Cuddy, de la chauffer un peu, histoire de la mettre mal à l’aise et de provoquer en elle un petit vent de folie… mais il y avait l’autre, le blond. Celui qui était trop poli pour être honnête. Celui qui était trop gentil pour être honnête. Celui qui était trop beau pour être honnête. Celui qui était trop parfait pour être honnête, en somme.
Même son sourire résonnait étrangement en House. Un sourire qui lui faisait l’effet d’une menace. Ce type allait essayer de lui piquer Cuddy, c’était certain. Et après tout le temps qu’il avait fallu pour que Gregory franchisse enfin le pas avec elle, il n’était pas prêt à lâcher prise.
Ok, le nom de Carlisle Cullen ne lui disait rien. À part l’histoire du casier, bien sûr, mais ça ne voulait rien dire. Et comme l’autre lui répondait en latin, Greg allait répliquer lorsque Lisa demanda à ce qu’ils ne parlent pas cette langue morte. Se tournant à moitié vers Cullen, House lui glissa tout de même :

"Pourtant, le latin ne la dérange pas toujours…"

Il y avait, en effet, des mots qui n’avaient jamais semblé la déranger. Cunnilingus, par exemple, c’était un mot qui n’avait jamais provoqué la fuite de Cuddy. Mais soit, le problème n’était pas là. Même si ce Cullen avait délibérément provoqué Greg en affirmant que la barbe ne faisait pas le philosophe. Était-ce une critique de sa tenue vestimentaire ? de son apparence générale ? ou bien cela signifiait-il que Cullen – qui portait la blouse blanche – n’était pas vraiment médecin ? La question resterait sans réponse pour le moment car House eut la désagréable surprise de se voir abandonné là par la doyenne qui désirait les « laisser entre collègues ».
Gosh, à ce rythme-là, Cuddy ne comprendrait jamais ce que Greg ne parvenait pas à lui faire comprendre autrement. Lui, il essayait de la protéger contre ce blond trop tout pour être honnête et elle, elle le laissait tomber à un moment que le diagnosticien jugeait presque critique.

Pourtant, il la regarda s’éloigner, non sans laisser ses yeux dériver vers les formes généreuses du bas du dos de Lisa, formes moulées à souhait par un tailleur que l’homme aimait la voir porter. Quand elle eut quitté la cafétéria, House regarda à nouveau son collègue, puisque collègue il y avait.

"C’est bon, vous êtes content de vous ? Je vais pouvoir me démerder pour qu’elle oublie votre apparition de ce midi, maintenant !"

Le ton était sec, sans équivoque. House resta assis, devant ses frites qui perdaient peu à peu de leur saveur, mais qu’il se força à continuer d’avaler, malgré la présence de l’autre médecin près de lui.
La bouche pleine, Gregory reprit :

"Vfous vfoulez quvoi?"

Le manqué d’élégance du diagnosticien en matière de savoir-vivre venait là pour le pur et simple plaisir de donner tort à ce Cullen qui avait affirmé un peu plus tôt que Blythe avait bien élevé son fiston. Pas question de donner raison à ce mec qui avait fait fuir Cuddy.
House enfourna des frites par paquets de cinq à six, toujours en les prenant entre ses doigts et en les fourrant sans manière dans sa bouche. Il savait qu’il n’avait aucune tenue à présent, mais cela n’avait plus d’importance. Quand Lisa était là, Greg essayait de faire un peu attention, mais maintenant…

Invité

Spoiler:

Décidément, c'était un jour à oublier. Carlisle aurait pensé qu'une simple journée entre collègues de travail serait disons...bonne enfant mais là....il avait eu faux sur toute la ligne. Dire qu'il voulait simplement changer ses habitudes....c'était raté.
Une arrivée comme cela, tout le monde voudrait l'oublier, pourtant, le cerveau d'un vampire garde tout en mémoire donc il n'était pas simple de céder a la fatalité de faire comme si cette journée ne s'était pas passé.
Bon d'accord, c'était un peu de sa faute aussi....oui que lui avait il prit de vouloir répliquer à chacune des remarques de House ? Surtout celle en latin ? Bon...note personnelle : ne jamais faire de l'humour et ne jamais tenter de briser la glace.
Surtout même, ne pas essayer de la briser lorsqu'on se rend compte qu'elle ne peut même pas se fissurer. Donc, retenant la leçon, Carlisle se fustigea mentalement, surtout en entendant la doyenne leur demander d'arrêter de parler en latin.
D'accord, la devise de cet hôpital devait sûrement être « restez le plus professionnel possible et faites votre travail sans écarts ». Qu'à cela ne tienne...Soudain, House se tourna à moitié vers lui, pour lui dire que le latin ne dérangeait pas toujours Cuddy d'habitude. Carlisle haussa les épaules. Que devait il répliquer face à ça ? Il n'en avait aucune idée.
Soudain, la doyenne partit de la table, laissant sa salade qu'elle avait à peine touché pour se diriger autre part, dans son bureau semblait il mais, comment Carlisle pouvait il en être sûr ? De toute manière, d'un coté, il se sentait mal. Pour une première impression, son arrivée n'avait pas été ce qu'il espérait.
Carlisle s'en voulait. Il aurait dû être plus professionnel au lieu de répondre comme un jeune débutant ! La prochaine fois sans aucun doute, il saurait sa leçon et il ne referait pas la même erreur !
Bref, avant que le Dr Cuddy ne parte, Carlisle se pencha à moitié vers House, pour lui répondre :

« Lui aurais je fait mauvaise impression ? Non que je ne veuilles forcément l'impressionner dès le premier jour mais je ne pensais pas devoir mettre cette journée sur le compte des jours à oublier.... »

Puis, la doyenne s'était levée pour leur souhaiter bonne continuation « entre collègue ». Carlisle se fustigea mentalement. Qu'avait il fait ? Avait il fait quelque chose qu'il ne fallait pas ? Il n'avait pourtant eu aucun geste déplacé, s'efforçant de rester à l'écart mais....peut être avait il dit quelque chose qui n'aurait pas plu à la doyenne ?
Quoi qu'il en soit, le vampire se fit la promesse de rester poli et de saluer le Dr Cuddy, en lui souhaitant également bonne continuation. Donc, Carlisle attendit que la doyenne se lève pour se lever également et lui dire, sur un ton de parole plutôt bas, comme un enfant qui aimerais se faire pardonner pour une bêtise qu'il avait commise sans le vouloir :

« Merci à vous de m'avoir invité à votre table. Je vous souhaite une bonne continuation et, évidemment, ce serait un plaisir partagé de travailler avec vous. Au revoir Dr Cuddy et à bientôt »

Puis, la doyenne partit et Carlisle resta seul avec House et ses frites. Hum...peut être était ce l'heure de partir finalement ? Non pas que le vampire trouvait le diagnosticien de mauvaise compagnie mais les odeurs du gras des frites et du ketchup commençaient vraiment à le mettre mal à l'aise et ce n'était pas le moment pour « tomber dans les pommes »
Apparemment, Carlisle ne s'était pas trompé. House lui parlait de se « démerder pour qu'elle oublie son apparition ». Le vampire haussa les épaules en essayant de prendre un air détaché et en faisant tout pour ne pas montrer son réel désarrois à House.
Tout en regardant les frites du diagnosticien d'un air vide, Carlisle répondit :

« Ne vous inquiétez pas. J'ai l'habitude d'être discret. Aujourd'hui je pensais justement à changer mes habitudes mais, je me rends compte que ce n'était pas une bonne idée.... »

House continuait à manger ses frites sans élégance mais Carlisle s'en fichait royalement. Peut être voulait il le narguer lorsqu'il lui dit qu'il avait bien été éduqué par sa mère pour ne pas parler aux inconnus ?
De plus le diagnosticien semblait réellement vouloir le narguer car il se mit à parler la bouche pleine pour demander à Carlisle ce qu'il voulait. Hum....que voulait il ? Rien de spécial, juste discuter mais....vu les dégâts qu'il avait fait sans le vouloir...discuter avec House ne semblait pas être le meilleur moyen de briser la glace entre eux deux...
Donc, Carlisle allait ouvrir la bouche pour répondre quand soudainement, il entendit :

« On a un trauma sur les bras ! Le type semble perdre beaucoup de sang ! Dépêchez vous de biper un médecin ! On en a besoin d'urgence ici ! »

Aussitôt, Carlisle sourit et se leva vivement de sa chaise. Peut être pourrait il changer le cours de la journée en étant sur le terrain ? Quoi qu'il en soit, il regarda House, qui continuait à manger ses frites, en répondant à sa question :

« Je pense pouvoir racheter ma piètre performance ! Souhaitez vous vous joindre à moi ? »

Carlisle remit correctement sa chaise et attendit la réponse de House

Spoiler:

Il n’y avait rien à faire, Gregory était profondément dégoûté. Ce bête type qui venait de ramener ses fesses à l’hôpital avait fait fuir Cuddy. Mais s’il n’y avait que ça… à vrai dire, House voyait en ce Cullen l’occasion idéale d’en vouloir à quelqu’un. Une personne à qui il pourrait mener la vie dure sans avoir à se la coltiner toute la journée, ça allait changer des p’tits jeunes à qui il donnait des ordres habituellement. Quoique, en réalité, ce Cullen paraissait vachement jeune.
Quand le blond prit la parole, inscrivant ainsi cette journée sur la liste des journées à oublier, le diagnosticien haussa les épaules.

"Tout le monde peut se tromper…
Un conseil : écrivez-le en grand, alors, juste en dessous du jour de votre naissance !"

House le vit ensuite minauder auprès de Cuddy, comme un brave toutou qui sait qu’il n’aura pas sa pâtée s’il ne fait pas profil bas. La belle affaire ! S’il croyait qu’il allait impressionner la doyenne comme ça, il se fourrait le doigt dans l’œil jusqu’au nombril !
Et comme Cuddy partait, eh bien, le blond trouva tout naturel de rester planté là, près de Greg qui ne lui avait rien demandé et qui continuait à bouffer comme un porc.

"Qui a dit que je m’inquiétais ? Je n’en ai rien à foutre de vous et de votre gueule d’ange. Même mes frites m’intéressent plus."

Mais voilà, les jeunes médecins, il faut toujours qu’ils fassent du zèle. Alors quand résonna la voix indiquant un trauma assez sanglant, Cullen se leva d’un bond, prêt à sauver la veuve et l’orphelin… tandis que House ajoutait un peu plus de ketchup sur ses frites.
Et là, le blond dit une énorme boulette. Le genre de truc qui poussait Greg à essayer d’emmerder le monde plus encore que d’habitude.

"Me joindre à vous ? Et puis quoi encore ? Vos piètres performances, foutez-les-vous là où je pense et allez éponger un peu d’hémoglobine, vous arriverez peut-être à vous rendre utile, parce que là, franchement, à part me donner envie de gerber, vous ne faites pas grand-chose."

House termina son assiette et laissa tout trainer là, il prit sa canne et passa à côté de Cullen pour sortir du réfectoire, tandis que dans les couloirs, des infirmières s’agitaient dans tous les sens. Greg montra Cullen du doigt :

"Je vous ai trouvé un volontaire pour l’urgence.
Jeune, motivé et gay. Ça devrait faire l’affaire. N’hésitez pas à lui filer le sale boulot, il n’a que ça à faire et il veut se racheter de ses pitoyables performances !"

Après un regard rigolard vers Carlisle, House quitta les lieux. Avec tout ça, il allait être obligé d’aller parler à Cuddy et de mettre les choses à plat avec elle. Lui qui préférait la mettre elle à plat, c’était mal barré… mais il venait, en contrepartie, de gagner un nouveau joujou. Carlisle Cullen, le type à qui Greg avait décidé de mener la vie dure, allait connaître le sens du mot "House", c’était clair et net. Et déjà, le diagnosticien avait comme un fourmillement d’idées toutes plus marrantes les unes que les autres !

» lisa.cuddy@princetonhospital.com
» Lisa.Cuddy@Princetonhospital.com
» Lisa.Cuddy@109rueseptiemeart.com
» Invitation... {PV House-Cuddy-Wilson
» un Rendez-vous haut en couleur [Greg House et ceux qui veulent]