La rencontre qui tombe à pic [Miles]

Invité

Décidément, Carlisle additionnait les journées étranges. D'abord la découverte fascinante au sujet de mondes extra-terrestres qui devait, évidemment rester secret, tout comme sa condition de vampire, puis son jeune voisin du troisième étage qui s'appelait Edward et qui lui ressemblait un peu physiquement : c'est à dire qu'il avait les même yeux dorés et les même cheveux blonds que lui, sans être un vampire, tout en ayant une petite particularité : un bras bionique fixé sur ce corps d'adolescent.
Bref, les journées au 109 étaient intéressantes pour Carlisle qui essayait toujours de voir le point positif, lorsque le reste du monde broyait du noir. Pourtant, ce soir là....il n'aurait pas dû crier victoire trop tôt.
En effet, à peine était il rentré dans son appartement, chambre 401, qu'il entendit Jarvis, l'intelligence artificielle de son colocataire milliardaire, Anthony Stark le saluer et lui dire

« Bonsoir docteur Cullen. Monsieur Stark vous attend....dans la cuisine... »

Carlisle fut surpris par l'hésitation de l'intelligence artificielle et un râle mécontent se fit entendre dans la cuisine. Anthony sortit alors, agitant son couteau de cuisine imprégné de sang...hum...du boeuf d'après Carlisle.
Les pensées du vampire se demandèrent, en une fraction de seconde si son colocataire n'avait pas tuer un ou une de ses fans ou un journaliste mais il fut rassuré en constatant qu'il ne coupait qu'un simple morceau de viande.
Légèrement incommodé par l'odeur, Carlisle se dirigea pourtant vers la cuisine, tandis qu'Anthony semblait rouspéter Jarvis en disant qu'il aurait dû lui dire qu'il l'attendait dans sa chambre. Carlisle soupira en repensant à l'épisode du « couple d'amoureux ».
Pourtant, le vampire ne dit rien, se contentant de déposer sa mallette sur son lit, espérant trouver un repos assez bien mérité après cette dure journée à l'hôpital. Son colocataire milliardaire s'assit un instant à la table en l'appelant pour qu'il vienne manger.
Carlisle s'excusa et prétexta qu'il n'avait pas faim, prenant rapidement une poche de sang dans la poche de son jean, qu'il avala prestement avec bonheur. Dieu que ça faisait du bien ! Il remerciait Esmée pour cela. Sa chère, tendre et éternelle Esmée. Son éternel amour !
Soupirant de bonheur à la simple pensée de son épouse, Carlisle s'allongea sur le lit, posant ses mains derrière sa nuque, écoutant distraitement son colocataire manger le boeuf qu'il avait coupé lui même et qui lui avait donné cet air de film d'horreur.
Puis, lorsque Stark eut finit de manger, il demanda à Carlisle s'il serait partant pour une petite sortie « entre coloc' », à laquelle le vampire demanda, non sans humour, s'il devait rejouer la scène de la fiancée.
Stark éclata de rire et Carlisle joignit son rire au sien. Le vampire n'obtint alors qu'un seul « on verra » mais le vampire accepta la proposition. Il s'habilla donc et lui et Stark quittèrent l'appartement, non sans un « amusez vous bien ! » de la part de Jarvis.
Restant secret sur l'endroit où ils allaient, Anthony avait prié Carlisle de prendre sa voiture. Intrigué, le vampire avait cependant accepté sans poser de questions. Une boite de striptease défila devant ses yeux et il arrêta finalement la voiture sur le parking d'un pub.
Anthony semblait se frotter les mains mais Carlisle prétexta que l'alcool ce n'était pas son truc. Quelque peu déçu, son colocataire sortit de la Mercedes et rentra rapidement dans l'établissement, laissant Carlisle prendre le soin de fermer la voiture.
Soudain, des cris se firent entendre. Des cris et des protestations. Intrigué, Carlisle s'avança dans leur direction, avant de découvrir, horrifié, une femme à moitié nue qui se débattait face à un homme peu amène.
Aussitôt, Carlisle sentit ses veines, pourtant sèches, bouillir. Il fit un pas en avant et toussota pour marquer sa présence. L'homme se retourna prestement vers lui, lâchant la femme qui tomba à terre. Il prit le vampire de haut :

« Tiens ma belle, tu veux te faire un coup toi aussi. Patience poupée ce sera ton tour après promis !
-Désolé de décevoir vos ardeurs mais je suis un homme et je vous demanderais de bien vouloir laisser cette jeune femme tranquille
« Waouh ! Du calme beau blond ! On la partage si tu veux ? Je n'ai jamais expérimenté les plans à trois mais ça ne me dérange pas ! »

Carlisle vit rouge. Malgré son grand sang-froid, la vision de cette jeune femme prostrée sur elle même, effrayée d'être violentée par cet homme soul lui fit remonter le souvenir d'Esmée dans sa vie humaine. Il gronda.
Il s'avança d'un pas, menaçant, lorsque soudain, il sentit quelqu'un poser la main sur son épaule. Aussitôt, la raison de Carlisle prit le dessus et il se calma, remerciant intérieurement l'homme

Invité

Miles n'aimait pas du tout ce genre de quartier. Il ne se sentait pas très à l'aise, et passer des soirées dans ces clubs n'était pas sa tasse de thé. A vrai dire, il se demandait bien ce qu'il fichait là. Évidemment, ce n'était pas pour le plaisir, il venait faire un repérage pour une scène de crime dont il faisait la reconstitution demain. Il avait une préférence pour les lieux bien éclairés et les soirées mondaines, où il brillait particulièrement grâce à son charisme, ses mots d'esprit, ses connaissances. Le beau monde. Il n'appartenait pas à cet univers de beuverie et de femmes faciles. Il n'avait même pas voulu venir lui-même en voiture dans cet endroit. Il avait préféré prendre un taxi.
De voir ces lieux lui donnait une idée sur un personnage particulièrement désagréable dont il venait de faire la rencontre. Le docteur House. En dehors de son travail de médecin, il fréquentait des endroits glauques et notamment cette boite de strip tease. Chacun ses goûts, après tout. Mais on pouvait dire que ça collait parfaitement à son caractère.
Il jeta un coup d'œil au dossier qu'il tenait dans les mains. Des viols en série avaient pris place dans les rues adjacentes et enfin, l'un des témoins avait accepté de participer à la reconstitution des faits pour trouver la piste des coupables. Car malheureusement les coupables échappaient à la justice. C'était écœurant. Pourtant les forces de police de cette ville étaient particulièrement compétentes ici (cela faisait oublier certains détectives au manteau rapiécé et à la cervelle de moineau). Miles, en tant que juge d'instruction, menait des enquêtes directement sur le terrain et avait pu constater la conscience professionnelle et l'implication de chacun. L'heure viendra où ils seront derrière des barreaux, ces détritus.

Alors que le taxi passait à vitesse ralentie devant le "Rendez-vous des cœurs brisés", Miles eut un sentiment bizarre, comme une appréhension. A une certaine période de sa vie, il aurait passé outre ces sentiments-là, mais il avait eu affaire à du paranormal dans certains procès où il était procureur. Et maintenant, il tenait compte de certains signes. Il demanda au chauffeur de s'arrêter et de l'attendre. Au fur et à mesure qu'il s'approchait, il constata qu'il ne s'était pas fourvoyé. Il entendait les bruits d'une échauffourée.

les yeux perçants de Miles distinguèrent cette agitation. Il passa sa main sous son veston rouge, afin de vérifier la présence de son Revolver. Il s'entrainait au tir depuis des années, juste pour le sport, mais depuis qu'il était juge, on lui avait conseillé de s'armer pour se défendre. Il se montrait réticent, mais il se sentait plus en sécurité et plus efficace qu'à main nue. Il se cacha derrière l'angle d'un bâtiment et distingua la scène. Une pauvre fille était par terre, terrorisée, à moitié nue mais incapable de bouger. Un homme costaud (Miles écarquilla les yeux, il correspondait à l'un des portrait-robots) discutait de façon provocatrice à une personne qu'il ne voyait que de dos. La façon dont se tenait cet inconnu était particulière : un soutien parfait, une allure noble. Miles ne savait pas qui il était, mais lorsque l'homme aux cheveux blonds s'avança vers la grosse brute, Miles crut l'entendre grogner. La scène avait dû le bouleverser (il y avait de quoi), mais cela risquait de mettre à mal l'arrestation de cet homme. DE le faire s'enfuir. Ou pire. Et il y avait des complices à démasquer. Miles s'avança sans émettre le moindre bruit. Au fur et à mesure qu'il s'approchait de l'homme qu'il ne voyait que de dos, il sentait un certain malaise l'envahir et une chape de plomb tomber sur les épaules. L'ambiance était lourde, et seul cet imbécile de violeur ne s'en rendait pas compte, car il continuait de provoquer. Il n'avait même pas remarqué la présence du juge. Toujours avec la même discrétion, il arriva derrière l'inconnu et posa une main sur son épaule avant de lui passer devant. Il lui sembla que l'homme à son côté se calma.

Il lui jeta un bref regard de côté et fut surpris par son apparence. Cet homme avait des traits d'une grande finesse, des yeux vifs, un teint assez blanc. Il était d'une beauté rare que c'était irréel. Et cet impression étrange qui se dégageait de lui...

La brute qui leur faisait front n'avait aucune conscience de ça.

"Oh la, les mecs, je passais un peu de temps avec ma copine, alors barrez-vous....Sauf si vous êtes tenté par une tournante, je veux bien partager !"

Miles eut envie de vomir mais il garda son visage fermé et dit d'une voix forte et d'un ton officiel.

- Êtes-vous Leo RodrigueZ ?

L'homme perdit son sourire ironique pour afficher un air furieux et particulièrement menaçant. Il gonfla ses muscles.

" Vous deux, les mecs, je vais vous péter la tête contre un mur et je vous ferais bouffer la purée que j'aurais fait avec !"

Invité

Dire que Carlisle s'était calmé était un lourd euphémisme. Lui qui pensait finir cette journée calmement, apparemment, ce n'était pas son jour. Cette rencontre, à coté du pub, il ne risquait pas de l'oublier, même s'il le souhaitait de tout son coeur mort.
Malheureusement, c'était passé et la scène continuait de se dérouler sous ses yeux. S'il l'avait pu, il aurait pleurer de rage mais, au contraire, il faisait tout pour retenir ses rugissements et ses feulements de rage.
L'homme semblait ne pas avoir remarqué le danger qu'il courait avec Carlisle dans les parages. Déjà, rencontrer un vampire était dangereux mais, si ce vampire était en colère, ça pouvait facilement se transformer en catastrophe.
D'ailleurs, le vampire avait failli faire un faux pas en s'avançant vers l'homme en grondant. Heureusement, il avait sentit une poigne douce mais ferme sur son épaule, qui lui demandait de se calmer.
Surprit par ce contact, le vampire tourna rapidement les yeux vers son « sauveur ». C'était un homme brun, posture droite, avec un air d'avocat ou quelque chose comme ça. Qui était il exactement ? Présentait il une menace pour Carlisle ? Assurément non.
Il ne disait rien, restant calme, malgré la mine dégoûtée qu'il affichait en entendant l'homme parler de tournante. Cette fois ci Carlisle se figea et serra fortement les poings pour ne pas craquer. D'ailleurs, pourquoi devrait il perdre son sang-froid pour cette brute qui n'en valait certainement pas la peine ? Pourtant, c'était plus fort que lui. Même si la jeune femme prostrée ne ressemblait pas du tout à Esmée, le vampire ne pouvait s'empêcher de voir son image.
L'homme qui avait posé une main sur son épaule s'était avancé et avait demandé au violeur son nom. Celui ci lui avait répondu avec provocation mais Carlisle avait continué d'avancer. Il avançait à présent, vers la jeune femme, prostrée dans son coin, incapable de bouger, trop terrorisée pour dire le moindre mot lui semblait il.
Alors qu'il laissait les deux hommes discuter entre eux, Carlisle s'agenouilla auprès de la jeune femme et dit d'une voix douce :

« Ne craignez rien. Je suis médecin, je vais m'occuper de vous »

Doucement donc, le vampire retira sa veste qu'elle posa sur les épaules nues de la jeune femme et commença son interrogation en lui demandant s'il l'avait touchée. À son plus grand soulagement, elle répondit par la négative.
Elle tremblait. Le temps avait dû se rafraîchir. Carlisle resserra lentement sa veste sur les épaules de la jeune femme en lui demandant de prendre place dans sa voiture : au moins elle était à l'abri de son agresseur.
Sans hésiter, la jeune femme couru presque jusqu'à la voiture de Carlisle et se mit en sécurité alors que le vampire revenait vers les deux hommes. Il avait le regard noir, presque menaçant et il dû se retenir d'émettre un nouveau feulement de rage.
Soudain, l'homme s'en prit à lui :

« Wooooh ! Médecin en plus ! Avec la gueule que t'as je t'imagines bien te taper toutes les infirmières de l'hosto ! J'comprend maintenant pourquoi y a autant de meuf qui veulent faire infirmières ! C'est un bon moyen pour faire des heures sup ! Hein vieux ! »

Ce n'était pas un bon plan tout ça....si cet idiot continuait de le provoquer comme ça, Carlisle ne répondrait sûrement plus de rien. Il serra alors les dents, serrant également les poings, regardant furtivement l'homme au révolver en lui demandant de l'aider et surtout de le calmer.
Pourtant, il fit tout son possible pour cacher l'envie qu'il avait de sauter au cou de cet homme et de le mordre tout de suite. Pendant une fraction de seconde, il se ficha de l'homme qui se tenait à ses cotés et qui, apparemment, tentait de l'aider.
Inspirant un grand coup, Carlisle changea de comportement et prit un visage souriant, pour répondre, calmement :

« Je vous conseillerais de tenir votre langage jeune homme car, sans vouloir vous menacer de quoi que ce soit, je vous préviens que cette réaction risquerait de dégénérer si vous continuez dans cette voie là »

Un ton doux, horriblement doux et rassurant, terriblement rassurant, qui ne valait rien de bon à l'homme qui leur faisait face

Invité

C'était le coup classique. Quand Miles demandait à quelqu'un de décliner son identité, cela échouait. Combien de fois avait-il dû se battre contre les témoins lors des procès pour qu'il connaisse nom et profession du premier coup ? Pour cette interpellation, le schéma se reproduisait. Bien loin d'acquiescer, le vulgaire personnage les menaça assez brutalement. Miles était crispé. Il avait certes un revolver, savait tirer, mais il n'était pas du tout un homme d'action (c'est pourquoi il était magistrat, et non policier). Il n'était même pas sûr de pouvoir sortir son revolver caché sous la veste sans que l'homme ne s'en rende compte et n'attaque avant lui.

Étrangement, ce n'était pas l'agresseur qui le mettait le plus mal à l'aise, mais l'homme aux cheveux blonds. Il avait des réactions pour le moins singulières. Vu de l'extérieur, rien ne se voyait, L'homme restait tranquille. Cependant, Miles avait l'impression de se sentir étouffé à force d'être à ses côtés. Et pourtant, il n'était pas homme à se faire écraser si facilement !
Tranquille, avait pensé Miles ? Il avait pensé un peu vite. Il distingua bientôt les mains de cet homme qui se fermaient, ses poings qui se serraient. De la colère ? Sûrement. En même temps, la scène n'était absolument pas plaisante. Néanmoins il fallait reconnaître que son comportement était étrange : il pouvait rester terriblement détaché tout en montrant de la colère par d'autres biais. Il avait un contrôle sur lui au niveau facial mais il n'était pas dénué de toute émotion. Miles craignait les "faux-calmes", car ils pouvaient exploser à tout instant.

Tandis que le jeune Juge tenait tête au répugnant monstre, l'inconnu prit en charge la jeune fille. C'était une chance pour elle que cet homme fut médecin. Pourvu qu'elle n'aie rien. Il faudrait s'en assurer en l'amenant dans un hôpital. Il pensait que l'inconnu avait eu la même idée. Ce n'était pas le cas : la jeune fille alla se réfugier dans une voiture (probablement celle du médecin) et ce dernier revint sur le champ. Cela contrariait le juge qu'un civil soit présent sur ces lieux.

Déjà qu'il lui serait difficile d'agir face à cette brute.. Il n'était pas flic. Donc, sauf légitime défense, il n'avait pas l'autorisation de tirer ou de procéder à une arrestation en règle. Pour venir à bout de la situation, il ne lui restait plus qu'à appeler la police et utiliser sa seule arme (et pas des moindres pour le Prodige du Barreau) : le verbe.

Il voulut intervenir mais de nouveau, Léo Rodriguez reprenait son air de fanfaron qui exaspérait Miles. Déjà responsable d'un acte terrible, ne pouvait-il s'empêcher de rajouter de l'huile sur le feu ? Il aurait bien voulu déclancher, à partir de son portable, la balise GPS pour qu'une équipe le rejoigne au plus vite, mais il craignait qu'un mouvement suspect de sa part ne donne l'occasion à l'agresseur de passer à l'offensive. Par prudence, et avec discrétion, Miles ramena sa main d'un centimètre de plus vers l'arme.
A peine le suspect eut le temps de terminer sa remarque haute en couleur et au combien vulgaire, que le mystérieux médecin (ne laissant pas une minute à Miles pour répliquer), prit la parole avec le ton teinté d'ironie. Une sensation bizarre incommoda le jeune juge. Elle se traduisait par une sorte de sueur froide qui lui parcourut l'échine. Quelque chose de terrifiant naissait sous les mots de l'inconnu. Quelque chose clochait, mais il ne parvenait pas à comprendre. Interloqué, il tenta néanmoins de revenir sur la situation.

L'agresseur ne semblait pas content de la fuite de sa victime. Il ne put s'empêcher cependant de sortir d'autres répliques salaces.

"- En tout cas, le toubib, sache que je connais des gens qui t'auraient bien fait trembler. Tu crois que tu m'impressionnes avec tes grands airs et des belles phrases ? T'es plus fort en gueule qu'en action ! De toute façon, cette fille, je la retrouverais, et je..."

Miles afficha un petit sourire sur les lèvres. Il pointa vers le coupable un doigt accusateur et prit la parole.

- Je pense pourtant que celui qui aime bien s'entendre parler, c'est vous. Vous nous abreuvez de banalité depuis tout à l'heure, c'est navrant. De toute façon, nous n'aurez plus l'occasion d'approcher une femme jusqu'au restant de vos jours. Un séjour prolongé en prison vous promettra beaucoup...D'action.

Il n'aurait pas pu sortir cette réplique s'il n'avait pas enfin trouvé sur son téléphone portable, à travers le tissu de son veston, la balise GPS qui permettrait au commissariat le plus proche de procéder à l'arrestation. En attendant, il fallait tout faire pour l'empêcher de fuir. Et pour ça, il n'avait qu'une solution : le provoquer, le faire parler et lui faire croire qu'il avait le dessus. Sortir le révolver qu'en dernier recours, se répétait-il dans la tête....Sortir le revolver qu'en...

- Surtout que parmi elles, il y avait des mineurs, je crois. Et il est de notoriété publique que les prisonniers n'aiment pas les gens de votre espèce.

Invité

Et bien...la situation dégénérait. C'était de pire en pire. Carlisle se demandait comment il allait se débarrasser de cet énergumène, sans être violent, même s'il faisait tout pour la contenir. Surtout ne pas craquer...surtout ne pas craquer....
L'homme à ses cotés, qui ne s'était pas présenté, essayait également de contenir son calme et employant des mots que seuls les magistrats ou les gens de la justice savent employer. La tension était palpable et ils étaient dehors.
Carlisle sentit alors une désagréable impression : l'impression d'être une bête de foire, regardée par tous et cela le dérangeait au plus haut point. Pourquoi le violeur n'avait il pas cette sensation de crainte en le regardant alors que la magistrat, à ses cotés, semblait l'avoir.
L'homme semblait mal à l'aise et pourtant, ce n'était pas à lui que Carlisle en voulait mais il ne pouvait pas le lui reprocher. Les humains avaient toujours ce genre de comportement devant lui ou un autre membre de son espèce.
Pourtant, il fut heureux d'avoir accompli une bonne action : il avait mit la jeune femme en sécurité dans sa voiture. Elle ne craignait rien. Le violeur continuait cependant à les agresser verbalement mais l'ouïe développée de Carlisle lui signala que la situation allait tourner à leur avantage.
En effet, alors que ce son était indétectable à une oreille humaine, Carlisle entendit le magistrat actionner une sorte de système GPS, sans doute pour appeler le commissariat le plus proche. Le vampire ne pu s'empêcher d'avoir un discret soupir et comprit pourquoi le magistrat était entrain de provoquer le violeur.
Il fallait qu'il en rajoute une couche ! Il fallait qu'il l'aide et qui le provoque à nouveau mais comment ? Carlisle devina que le magistrat avait une arme. Donc....il ne fallait pas le provoquer de trop car la situation risquerait de terminer en bain de sang et c'était la dernière chose que Carlisle souhaitait.
Donc, prenant une grande inspiration, il aida le magistrat, à sa manière :

« Et j'espère qu'avec votre séjour en prison, vous comprendrez ce que signifie avoir des droits. Cette jeune femme, comme toutes les autres d'ailleurs, ont des droits sur leurs corps il faut vraiment être un imbécile de première catégorie pour ne pas les respecter »

C'était réellement la première fois que Carlisle en arrivait jusque là. Gardant les poings serrés, il pria de toutes ses forces pour que les agents de police viennent rapidement car il doutait de garder son contrôle encore longtemps.
Pourtant, il le fallait ! Le vampire devait se faire violence et se prouver, à lui même plus qu'à quiconque d'ailleurs, qu'il n'était pas un monstre car, dans la situation présente, il avait trouvé un monstre pire que lui.
Alors qu'il restait en compagnie du violeur et du magistrat, son ouïe développée repéra un léger bruit de sirène qui se rapprochait. Ouf ! Encore quelques instants à le provoquer et ça irait. Il repéra également les battements du coeur de la pauvre victime qui ralentissait : elle s'était endormie dans la voiture de Carlisle.
Le violeur était toujours provocant quand, soudain, un crissement assourdissant se fit entendre, ainsi qu'un brouhaha de cri et de sirène. La police était enfin arrivée ! Profitant de la confusion générale, Carlisle se retrouva en un éclair derrière le jeune homme dont il immobilisa le bras derrière le dos, manquant de le lui briser.
Il entendit le violeur protester bruyamment :

« Co****ard !! Lâche moi !! Comment t'es arrivé ?? J't'es pas vu bouger !!
-Pas assez attentif mon cher. Maintenant, on reste tranquille » [/color]

L'homme eut assez de présence d'esprit pour obéir même si c'était à contrecoeur. Quelques instants après, les policiers arrivèrent et interpellèrent l'homme. Carlisle le relâcha donc, avec un grand sourire puis attendit que la voiture de police s'éloigne.
Ensuite, il attendit encore quelques instants, histoire d'être totalement calmé, et se tourna vers l'homme :

« Pardonnez moi....normalement cette situation n'aurait jamais dû avoir lieu. Merci de votre aide monsieur.... »

Invité

Le mystérieux médecin avait compris où il voulait en venir et se chargea d'aider Miles à maintenir sur place le criminel, qui ne faisait pas preuve d'une grande intelligence. Comment un être aussi crétin avait pu échapper aux mailles de la justice pendant tant de temps ? C'était incompréhensible. Du coup, certaines choses furent plus nettes dans son esprit : dans le dossier concernant les viols en série et la vente illégale de Snuff movies sur lequel il enquêtait (et dont ils savaient que les deux faits étaient liés à un même groupe), Léo Rodriguez était plutôt celui qui dénichait les victimes (en prenant une petite commission de chair au passage). Il allait bientôt avoir un membre du gang sous les barreaux, mais quant à attraper les autres...On en était loin.
Mais ne vendons pas la peau de l'ours avant de l'avoir tué : il fallait encore que la police arrive à temps. Et vu que Léo aimait bien la parlotte sans queue ni tête, il fallait entrer dans son jeu.

Si Miles avait été pour le moins virulent en évoquant le cas des pédophile en prison, il douta que la remarque de l'homme blond fasse mouche (quoique d'être traité d'imbécile pouvait titiller l'honneur) car un violeur en série ne comprendrait jamais ce qu'était avoir droit sur leur corps. C'était une chose dont il se fichait totalement.

Cependant, tous leurs discours semblèrent avoir affecté le malfaiteur, qui avança un geste vers eux. C'est alors que les sirènes de la police retentirent - ah bravo ! Ils n'auraient pas pu se montrer plus discrets ? Tant qu'à faire, si on voulait mettre en fuite le criminel, Miles aurait mieux fait de dire en chantonnant :"j'ai activé le GPS, fuyez, la la la !". Du coup, il s'avança pour éviter la fuite du responsable mais il sentit une chose étrange, comme un courant d'air qui fit voler ses cheveux châtain-gris. Il tourna la tête vers le médecin et écarquilla les yeux. Miles restait bouche bée. Il était à côté de lui, une seconde auparavant ! Mais ???

C'est alors que le violeur se mit à protester et à crier de douleur (la vulgarité en plus). Miles le regarda et fut estomaqué. Le médecin était là et tenait au respect le criminel.

- Impossible....

Sa raison, sa logique et sa rationalité étaient encore une fois mises à l'épreuve. Quand est-ce que cela s'était produit ? Miles avait des yeux à qui rien n'échappait, c'est pourquoi il était talentueux au barreau. Mais là, il n'avait rien vu. Rien !!! Et pourtant, une seconde auparavant, le médecin était ici, à ses cotés. Il secoua la tête et fit demi-tour pour donner des instructions auprès du responsable de l'équipe de police rendue sur place. Deux policiers s'avancèrent donc vers le médecin et le débarrassèrent du coupable. Lorsque Léo Rodriguez passa devant lui, Miles lui parla, avec un sérieux glacial.

- Vous êtes mis en état d'arrestation pour tentative de viol. Mais nous n'en avons pas fini avec vous. Je sais que vous faites partie du gang des Sperey. Je n'aurais de cesse de démanteler votre groupe et arrêter votre trafic. Définitivement.

Puis, sans un regard pour lui, il fit demi-tour, entendit le claquement de la porte des voitures et s'avança vers le médecin, toujours présent, et qui avait l'air assez satisfait. Non, pas satisfait. Soulagé. Pour le moment, il lui tournait une partie de son corps, mais bientôt lui fit face. Il lui adressa un remerciement, et laissait sa phrase en suspens pour que Miles puisse décliner son identité. Ce qu'il fit immédiatement

- Monsieur Miles Edgeworth. Juge d'instruction de cette ville. C'est plutôt à moi de vous remercier pour votre intervention. Je recherchais cet homme depuis un moment déjà, et sans vous, il aurait encore filé à l'anglaise. Je regrette juste que cette arrestation se fasse au détriment de cette jeune fille. Puis-je connaitre vos noms et qualités ?

*Pourvu que pour une fois, une demande d'identité se passe correctement*pensa-t-il.

Dans la tête de Miles, alors qu'il menait à bien sa conversation, ses neurones bouillonnaient.
Un soulagement, oui, c'était bien ça que l'inconnu avait ressenti. Mais pas parce qu'il avait réussi à attraper le coupable. C'était autre chose, et le magistrat relia tout de suite ce sentiment avec celui de la colère qu'il avait ressenti le long de cette joute verbale. Quelque chose clochait avec cet homme. Miles ressentait le même malaise avec lui qu'avec la première fois où il avait été confronté à la méthode de Channeling de la famille Fey.
cette famille de médium (dont seules les femmes avaient ce pouvoir), avait la capacité de faire venir dans leur corps l'âme d'une personne défunte. A ce moment-là, l'âme prenait vraiment le dessus sur le médium et apparaissait en personne (excepté les vêtements qui restaient ceux du médium). Lors de différents procès, Miles avait dû composer avec cet étrange pouvoir pour résoudre les affaires. Sauf que nombreux étaient ceux (le juge de l'époque y compris), qui n'avaient aucun entendement pour le paranormal. A vrai dire, si Miles n'en avait pas eu la démonstration à plusieurs reprises, il aurait qualifié son adversaire de toujours de candidat parfait pour l'asile.

Et voila que ça recommençait...Cette même sensation qu'il avait connu en compagnie de Pearl et Maya Fey...il l'avait ressenti auprès de cet être si particulier, au visage atypique, aux réactions imprévisibles, à l'aura effrayante et surtout...à ce qui échappait à l'ordre des choses.
Cela l'intriguait fortement, et Miles ne lâcherait pas le morceau tant qu'il n'en saurait pas plus.

Invité

Bon, il fallait avouer que les forces de l'ordre étaient venues, un peu trop bruyamment mais Carlisle avait profité de la situation pour tenir le violeur en respect, en espérant que le magistrat n'est pas tourné la tête au dernier moment.
Lui tenant le bras dans le dos, le vampire dû recourir à toute sa volonté pour ne pas lui briser le bras, même si ce n'était pas l'envie qui lui manquait. Il le plaqua durement contre son torse de marbre et attendit que les policiers ne viennent.
Ceux ci ne tardèrent pas à arriver et l'interpellèrent dans les règles. L'homme qui était à ses coté pendant l'intervention le regarda d'abord intrigué avant de lui lire ses droits. Le violeur, encadré par des policiers, passa devant le magistrat et cracha à terre.
Carlisle avait un petit sourire satisfait et soulagé sur les lèvres et se plia de bonnes grâces aux interrogations des policiers, tout en leur indiquant que la pauvre victime était entrain de dormir dans sa voiture.
Après quelques minutes, la jeune femme sortit alors du véhicule, la veste de Carlisle toujours sur les épaules et une policière la prit en charge. Affichant un regard attendrit, le vampire lui fit signe de garder sa veste et tout le monde partit.
Les « spectateurs » reprirent leurs activités respectives, le « spectacle » étant terminé au plus grand soulagement de Carlisle car il doutait pouvoir retenir ses forces encore longtemps. Cependant, il fit encore dos au magistrat avant de se retourner vers lui et le remercier.
C'était vrai. Normalement, cela aurait dû être une soirée « entre colocataires » et cela s'était terminé en intervention policière. Carlisle en avait vraiment eu pour sa surprise. Bref, une fois qu'il eut remercier le magistrat, celui ci se présenta : Miles Edgeworth, juge d'instruction. Et bien, ça tombait vraiment à pic !
Souriant lorsqu'il lui demanda de décliner ses « noms et qualités », Carlisle répondit sérieusement :

« Bien évidemment monsieur Edgeworth, laissez moi me présenter. Je me nomme Carlisle Cullen et je suis médecin stagiaire à l'hôpital du 109. Rassurez vous, j'ai eu l'occasion d'examiner succinctement cette jeune femme et elle m'a assuré qu'il ne l'avait pas touché. Cependant, pour plus de sûreté, il serait bon de lui faire des examens plus poussés juste pour s'assurer que tout va bien et qu'elle ne gardera aucune séquelle »

Il avait parlé sur un ton sérieux, professionnel, rien à voir avec le comportement qu'il avait eu plus tôt, face au violeur. Cet imbécile avait bien failli le faire sortir de ses gonds et Carlisle s'en aurait voulu s'il avait perdu le contrôle.
Cependant, et, il devait encore remercier l'intervention de Miles, car sans lui, il aurait sans doute fait un malheur. Se remettant petit à petit de ses émotions, le vampire fit son possible pour afficher son habituel air affable.
Pourtant, plusieurs questions s'imposèrent à lui : que devait il faire ? Devait il proposer au juge un verre pour le remercier ? Vu qu'il ne buvait pas lui même cette invitation pouvait sembler un peu déplacée non ?
Secouant la tête pour chasser ces pensées, Carlisle regarda le jeune juge dans les yeux, avec un regard d'or foncé et le remercia :

« Laissez moi vous remercier de nouveau pour votre intervention monsieur Edgeworth, car, sans vous, j'aurais certainement fait quelque chose de très regrettable dont je ne me serais jamais pardonné. Heureusement que vous êtes arrivé à temps avant que cette situation ne se soit terminée en un véritable carnage »

Cette fois, Carlisle s'était décidé : il allait quand même avoir un geste pour Miles, que se soit lui offrir un verre ou autre chose car, c'était quand même grâce à cet homme qu'il avait réussit à garder le contrôle malgré tout.
De plus, il était près d'un bar donc, peut être que Miles accepterait quelque chose en guise de remerciement ? Ça ne coûtait rien d'essayer de toute façons non , S'il acceptait tant mieux et si Carlisle obtenait un refus, tant pis
Donc, prenant un air tout a fait souriant, jovial et affable, il proposa au juge d'instruction :

« Pardonnez moi si cela vous paraît déplacé mais, accepteriez vous que je vous offre un verre en gage de remerciement ? Un verre ou autre chose d'ailleurs. À moins que vous ne soyez sur une autre affaire et que vous soyez trop débordé, au quel cas je remettrais cette invitation à plus tard car, je vous suis redevable monsieur Edgeworth »

Le vampire attendit donc la réponse de Miles car, il souhaitait réellement le remercier

Invité

L'arrestation fut fort rapide et le coupable comme la victime furent pris en charge. Miles espérait que la jeune fille ne souffrirait pas trop longtemps de ses blessures physiques. Car elle risquait d'être choquée pendant fort longtemps. Le médecin, tout en se présentant, se charge a de le rassurer sur son compte. Elle n'avait pas été blessé. L'homme aux cheveux blonds était vraiment arrivé à temps.
Ce dernier se présenta et Miles fit un petit sourire (c'était dur de le faire sourire vraiment). Ce qui l'avait fait sourire était certes la politesse, mais la véritable raison se trouvait dans l'annonce du lieu d'exercice du médecin. L'hôpital du 109. Tiens donc, mais le monde est petit ! N'était-ce pas là qu'officiait aussi le "charmant" docteur HOuse ?

En tout cas, maintenant qu'il se sentait mieux, le docteur Cullen parlait avec plus d'aisance. Et surtout Miles ne ressentait plus cette impression bizarre qu'il avait connu tout à l'heure. Et il le regrettait, car mis en exposition à cette sensation lui aurait permis de comprendre plus vite. qu'à cela ne tienne, il parviendrait à en savoir plus. Il était impossible que le jeune magistrat put perdre de vue Carlisle, tout à l'heure. Alors, que s'était-il passé ?
La police partie, la jeune fille en route vers l'hôpital, les deux hommes restèrent entre eux. Miles était sur le point de tirer sa révérence lorsque Carlisle reprit la parole pour le remercier. De façon fort étrange qui ne lui échappa pas. "J'aurais certainement fait quelque chose de très regrettable" ?? "Avant que cette situation ne se soit terminée en véritable carnage "?? Mince...Au début de sa réplique, il s'était plutôt attendu à des remerciements d'assistance pour sauver la jeune fille...Mais non, pas du tout ! Cet homme était vraiment très, très intrigant. Miles ne put empêcher de froncer les sourcils, mais il essaya de faire bonne mine pour ne pas que son interlocuteur se doute de sa méfiance. Carlisle lui en donna bientôt l'occasion, en lui proposant d'aller boire un verre. Pourquoi pas. Mais...

- J'étais juste de passage ici pour un repérage. Justement lié à notre intervention de ce soir. cet homme fait partie d'un gang bien connu dont les activités sont d'une immense gravité. La jeune fille aurait pu connaître pire sort, je suis heureux qu'elle s'en soit sortie.

Miles voulait mettre Carlisle en confiance, et parler de l'affaire était un bon moyen. cependant, par confidentialité professionnelle, il n'entrait pas dans les détails. Quoique si l'homme avait bonne oreille, il avait dû entendre lorsque le juge avait annoncé ses droits au criminel.

- Je ne suis pas en service. Je profitais juste de la soirée pour matérialiser dans mon esprit les lieux des crimes précédents. Je dois revenir demain ici et étant donné que je ne connais pas la ville...

Il s'interrompit pour reprendre aussitôt.

- D'ailleurs, si j'accepte votre proposition de prendre un verre, je préférerais, sauf si cela vous dérange, de le faire ailleurs que dans ce quartier. J'avoue que ce n'est pas le genre d'établissement que je fréquente.

D'un mouvement de tête, il désigna le Rendez-vous des Coeurs brisés. Aller là dedans ....non merci. Le club de strip tease...non, jamais. Déjà, ce n'était pas le genre d'ambiance dans lequel il était à l'aise. et la seconde chose...c'était qu'il ne voulait pas du tout qu'on le voit dans un endroit comme ça. C'était vraiment inconvenant pour un juge. Et ses détracteurs pourraient l'utiliser contre lui. Il croisa les doigts pour que Carlisle accepte de s'éloigner de ce lieu de perdition.

Invité

Heureusement la soirée s'était assez bien terminée. Elle aurait pu être pire mais Carlisle avait limité les dégâts au maximum. Heureusement aussi que le jeune juge lui est porté assistance sinon....cela aurait, sans nul doute, finit en carnage.
Bref, il était plus préférable de ne plus penser à ça et d'avancer. Carlisle s'était confondu en remerciements à l'égard de Miles et lui avait même proposer de boire un verre. Rien de plus normal pour deux hommes me diriez vous, mais pour Carlisle, « boire un verre » signifiait « chasser » dans le meilleur des cas.
Cependant, pour ne pas éveiller les soupçons du juge, il ne fit rien et se contenta de sourire, avant de se renfrogner lorsque Miles lui annonça que le violeur qui venait d'être arrêté était dans un gang dangereux d'après lui et que la jeune fille qu'il avait sauvé aurait pu avoir un sort beaucoup plus triste apparemment.
Non ! C'était du passé ! Inutile de se mettre en colère surtout avec un juge d'instruction à ses cotés ! Donc, Carlisle ne fit rien, gardant un visage, parfaitement impassible, voire même neutre. Enfin....il essayait tout du moins...
Pourtant, il était difficile de rester décontracté après un événement de la sorte...ce n'était pas évident de faire comme si de rien était mais bon....il le fallait c'était comme ça ! Après que Miles eut terminé, Carlisle ne pu s'empêcher de lui faire la remarque :

« Et bien une chance pour moi que vous soyez de passage ici en ce moment. Je ne sais pas si j'aurais eu assez de maîtrise pour faire face à ce problème tout seul et puis, en tant que médecin, mon travail est de sauver les gens et non de les blesser donc, merci encore pour votre intervention »

Un nouveau remerciement mais Carlisle était sincère. Il était fallu de peu pour que le vampire ne perde le contrôle et ne se jette à la gorge du violeur. Quoi que...il l'aurait certainement bien mérité mais le vampire aurait regretté son geste.
Donc, c'était réellement une sacré chance que le jeune juge soit de passage justement dans ce genre de moment. Miles lui répondit donc qu'il n'était pas en service et qu'il n'était là que pour matérialiser, dans son esprit, les scènes de crimes précédentes.
Carlisle hocha la tête, avec l'étrange sentiment que le juge voudrait en savoir plus sur lui mais...à quel point exactement ? Il répondrait à ses interrogations avec sincérité certes, mais il ne pourrait pas s'empêcher d'être volontairement évasif sur certains points.
Souriant, Carlisle prit la parole :

« J'imagine que votre travail ne doit pas être facile. Être obligé de venir dans un endroit où des gens ont perdus la vie....j'imagine qu'il vous faut du courage dans votre métier, mais je suis sûr qu'on peut éprouver une certaine fierté lorsqu'on fait tout pour que la justice agisse correctement sur les bonnes personnes n'est ce pas ? »

était il entrain de complimenter le jeune juge ? Peut être, mais il était admiratif devant tant de dévouement pour la justice. Lui aussi aidait les gens à sa manière. Il soignait leurs blessures physiques et quelques fois morales, surtout quand ses patients se confiaient à lui.
Il devait être à leur écoute, tout le temps. Il devait être le premier à les conseiller car ses patients lui confiaient leurs santés. Cependant, Carlisle eut un sourire lorsqu'il entendit Miles accepter son invitation de boire un verre.
Son sourire s'agrandit alors quand le juge eut une exigence : ne pas prendre le verre de ce genre d'endroit. Carlisle regarda autour de lui : « Rendez vous des coeurs brisés »....Hum....le nom était plus qu'explicite....un club de strip-tease ? Encore moins !
Donc, décidant de prendre la chose avec humour, Carlisle s'adressa, une nouvelle fois à Miles :

[i] « Pardonnez moi si cette touche d'humour vous paraît déplacée mais, je vous comprend. Personnellement, je suis heureux en amour dans je pense qu'aller boire un verre dans un pub nommé « Rendez vous des coeurs brisés » ne me conviendrais pas. Quant à la boite de strip-tease à ses cotés, je doute fortement que cela me convienne également. Donc, je vous propose, en tout amitié bien sûr, de vous inviter prendre ce verre chez moi. Qu'en dites vous ? J'ose espéré que ma proposition ne comporte pas un quelconque sous-entendu » [i]

évidemment, Carlisle parlait avec humour. Il n'était pas forcément sérieux, sauf quand il s'agissait d'inviter Miles à prendre un verre chez lui. Confiant malgré tout, il attendit la réponse du jeune juge

Invité

Carlisle était vraiment d'agréable compagnie. D'abord car c'était quelqu'un d'aimable, et ensuite parce qu'il était intrigant. Ses discours de tout à l'heure avaient particulièrement surpris Miles. Un mystère planait autour de lui. Miles aimait connaitre la vérité. Et quand tout était trop obscur, il tenait fortement à faire la lumière sur tout ça. Si Carlisle se laissait faire.
Le problème avec un être pareil (il l'avait constaté plus tôt) était de faire attention à ses mots. La moindre parole de travers risquait de le braquer. Mais heureusement, le magistrat savait se débrouiller en matière de dialogue.
Il écoutait les compliments du médecin et savait que c'était sincère. Miles afficha un petit sourire en coin et se mit à relativiser les propos élogieux.

- On peut reprocher souvent aux juges, ou aux procureurs, de se montrer assez inhumains. Nous ne considérons plus l'individualité des victimes. Ce n'est pas un manque de respect envers eux, je vous rassure. C'est juste que nous nous protégeons des images horribles que nous voyons tous les jours. Sinon, nous ne pourrions pas continuer notre métier.

Bon sang, un peu plus et on aurait dit un discours du docteur House....
Miles n'entra pas plus dans le débat. C'est vrai qu'on lui reprochait souvent d'être un homme froid qui se ne révelait jamais. Il ne voulait en aucun cas montrer ses faiblesses. C'était comme montrer sa peur à un chien : c'était le meilleur moyen de se faire dévorer.

- Des médecins voient un peu les choses de la même manière. Mais je ne pense pas que ce soit votre cas. Vous devez être proche de vos patients, car vous êtes vite allé aider cette jeune fille.

Tandis que lui était resté debout devant le criminel et n'avait même pas amorcé un geste vers elle. Mais cela, Miles ne le dit pas. Il venait de se montrer sous un jour moins agréable, ce n'était pas la peine d'insister.

- Si j'en crois ce que j'ai vu tout à l'heure, vous devez ressentir beaucoup d'empathie envers vos patients. Sachez que j'admire beaucoup votre métier et votre façon de procéder. Je ne pourrais en être capable.

Il allait rajouter une phrase supplémentaire, sur le fait qu'il devait être difficile d'être un médecin compréhensif car la souffrance devait être accru quand un patient décédait et qu'on ne pouvait rien y faire, mais ce n'était pas le moment de se montrer obtus et rationnel. Il fallait vraiment qu'il travaille un petit peu sa sociabilité et ce n'était pas avec ce genre de propos qu'il allait progresser. Il fut soulagé qu'on aborda un autre sujet, celui du bar.
Il haussa les épaules quand Carlisle pensa au fait qu'il ne voulait pas se rendre au pub des coeurs brisés car il était "heureux en amour". Très sincèrement, même s'il n'était pas en couple et si d'aventure, il subissait une rupture douloureuse, jamais Miles ne mettrait les pieds dans un endroit pareil. Il se sentit soulagé que le médecin ne fut pas un habitué de ces lieux. Finalement, ce dernier lui proposa très simplement de se rendre à son domicile pour boire un coup. Miles eut un petit geste de recul. "un sous-entendu ?" Quel sous-entendu ? Il ne comprenait vraiment pas ce qu'il disait. Se pouvait-il que le juge soit à ce point en dehors du coup ? A moins que ...non...Ce n'était pas un double sens....qui suggérait....Il fut tellement désarçonné qu'il dut afficher un visage étrange pendant une seconde et tenta de se reprendre vite en toussant.

- Euh...et....Humhum...J'accepte votre invitation.

Invité

Bon d'accord, il aurait pu choisir autre chose a dire car il lui semblait qu'il avait mit le jeune juge mal à l'aise. D'habitude toujours très sérieux, Carlisle se demandait pourquoi il avait aimé avoir un tel écart et il commençait légèrement à regretter.
Pourtant, ce n'était qu'une proposition comme les autres non ? Oui sauf que lui et Miles ne se connaissaient que depuis quelques heures donc, inviter le jeune homme chez lui....y avait il quelque chose de déplacé dans sa proposition ?
Carlisle l'ignorait et il commençait à douter mais eut un sourire lorsqu'il entendit Miles essayer de relativiser les propos élogieux que le vampire lui avait fait. C'était assez drôle mais il ne dit rien, préférant respecter le jeune juge en le laissant finir.
Reprocher aux juges et aux magistrats de se montrer, assez inhumains ? C'était la meilleure ça ! Que dire de Carlisle alors ? Mais bon, fidèle à lui même, le vampire ne releva pas car il était sûr que le jeune juge irait lui poser des questions.
Il se contenta donc de dire :

« Vous savez, je pense que chaque profession à sa manière de fonctionner. Cependant, il y en a toujours qui abusent malheureusement et qui se croient au dessus des lois. Même si vous dites que certains jugements paraissent inhumains, je pense qu'ils auront tout fait pour trouver la solution la plus juste et cela même si ça ne convient pas à tout le monde. Dans votre métier je suppose que la solution ne convient que rarement à l'accusé. Me trompes je ? »

Puis, il dit à Carlisle qu'il semblait proche de ses patients vu la rapidité avec laquelle il avait prit en charge la jeune femme. Ce n'était pas tout à fait ça. Il avait une façon de voir son métier, ne jamais laisser quelqu'un sans aide et il faisait de son mieux pour aider les autres, même si, dans certains cas, ses capacités en tant que médecin ne fonctionnaient pas.
Dans ces moments là, même si c'était toujours un peu douloureux, il se résignait et laissait Dieu reprendre ce qu'il avait crée. Carlisle croyait a une vie après la mort, alors il souhaitait à ses patients d'avoir une meilleure « vie » céleste vu qu'ils avaient vécus leurs vies terrestre.
Alors, le vampire répondit à la remarque de Miles :

« Oui. Je suis effectivement assez proche de mes patients, cependant je ne m'attache jamais à personne. L'idéal, pour moi, serait d'être sur tous les fronts pour pouvoir porter secours à un maximum de personnes. Malheureusement, vous savez sans doute comme moi que c'est impossible. En effet, même avec toute la volonté du monde, je ne pourrais jamais venir en aide à tout le monde »

Puis, vint le moment où Miles complimenta également la profession de Carlisle. Être médecin pouvait être dur par moment, mais rien ne remplacerait, aux yeux du vampire, la fierté d'avoir tout fait pour aider les gens, du mieux qu'il pouvait du moins.
Cette fois, ce fut un sourire fier que le vampire afficha, en réponses aux compliments du jeune juge. Ainsi, il ne pourrait pas faire ce qu'il faisait ? Ce n'était pas obligé, c'était juste une manière de faire. Certains médecins étaient compatissants, comme Carlisle, mais d'autres procédaient autrement.
Chacun avait sa manière de faire son travail. Certains cherchaient simplement à gagner leurs vies, d'autres recherchaient une certaine reconnaissances quand aux derniers, c'était la fierté qui les faisaient avancer.
Alors, Carlisle répondit à Miles de la manière suivante :

« Vous savez M. Edgeworth. Chacun à sa propre manière de travailler ainsi que son propre caractère et sa propre personnalité. Alors, que je sois proche de mes patients ou pas ne changent rien. Du moment que mon travail est bien fait cela me suffit. Je suppose que c'est pareil dans tous les corps de métier »

Puis, vint le moment des propos « litigieux ». Apparemment, le jeune juge n'avait pas comprit où Carlisle voulait en venir, mais il l'avait dit avec humour donc c'était peut être normal après tout. Chacun avait son propre humour et sa propre façon de comprendre, ou pas, l'humour des autres. Cependant, dans ce contexte ci c'était étrange.
De plus, le vampire restait un peu nerveux. Il ne savait pas pourquoi. Ce n'était pas que Miles ne lui inspirait pas confiance, c'était simplement qu'il ne s'était pas totalement remit de l'échauffourée de tout à l'heure.
Alors, en voyant la tête que faisait le jeune juge, il ne pu s'empêcher d'éclater d'un rire discret, mais que le jeune juge pouvait facilement entendre. Le vampire mit donc une main devant sa bouche et voulu rassurer Miles, entre deux éclats de rire nerveux incontrôlés :

« Veuillez me pardonnez....Je n'avais aucune intention de me moquer de vous....J'aurais dû vous expliquer ce que j'entendais comme possible sous entendu mais....Vous m'avez fait rire et...Je n'ai pas eu le temps de vous donner l'explication.....Excusez moi encore....Je....C'est un rire nerveux...Ce n'est pas contre vous rassurez vous.... »

Par contre, il fallait qu'il arrête de rire rapidement s'il ne voulait pas froisser réellement Miles. Prenant donc une longue, et inutile inspiration, Carlisle froissa légèrement le nez en sentant les relents du sang humain, tentant, mais avec une grande dose d'alcool, qui fit, immédiatement, enlever la tentation.
Quelques minutes plus tard, le vampire réussit à faire taire son fou-rire et, une fois qu'il fut sûr d'être calmé, il reprit :

« Je suis réellement désolé de m'être comporté ainsi. Je suis encore un peu nerveux en ce moment....Je vous conduit chez moi ? À moins que vous ne vouliez prendre votre voiture ? »

Invité

Quand il constata la méprise du juge, Carlisle se mit à rire. Il tenta de le rassurer. Miles ne comprenait vraiment pas. Mais il fit comme si de rien n'était. Franchement, pourquoi avait-il réagi de cette manière-là ? Pourquoi avoir pris de travers les paroles du médecin ? Pourtant, ce n'était pas genre de pensée qu'il pouvait avoir en général...Avait-il l'esprit trop embrouillé au point de ne pas pouvoir prendre les paroles des gens au premier degré ? Il décida finalement de sourire en réponse au fou rire de son interlocuteur (on ne pouvait pas lui arracher plus que ça). Il se recomposa un visage serein de façade et répondit du tac à tac, sans se démonter.

- Ne vous excusez donc pas. Je me suis mépris sur vos propos, je n'aurais pas dû réagir aussi vivement.

Carlisle arrêta de rire (avec difficulté, semblait-il). Ce qui était vraiment amusant échappait à Miles mais il ne s'en vexa pas. Il ne voulait pas rebuter son interlocuteur en se montrant rude et insultant. Il agrandit légèrement son sourire.

- Ne vous souciez pas de moi. Je vous suis. En revanche, je ne suis pas venu avec ma propre voiture. Dans un quartier comme celui-ci...cela ne me tentait pas trop. Je suis venu en taxi.

Il le montra d'un simple mouvement de la tête. Le Taxi attendait toujours, sagement. Jamais Miles aurait pris le risque d'amener sa rutilente voiture de sport rouge jusqu'à un lieu pareil. Du coup, il avait pris le taxi (suffisamment payé pour satisfaire le moindre de ses désirs) et ce dernier l'attendait avec beaucoup de patience au bout de la rue, laissant tourner le compteur pendant que Miles agissait en compagnie de Carlisle contre le dangereux agresseur.

- Je vais payer ma course et je reviens.

Il sort tranquillement de la petite rue sombre pour aller sur le boulevard éclairé d'une lumière glauque. Il tapa avec beaucoup de délicatesse à la vitre du taxi. Le chauffeur la baissa et Miles lui tendit un billet (qui était d'ailleurs d'une somme supérieure à ce qui avait été convenu). Quand le taxi quitta les lieux, Miles fit demi-tour et retourna vers Carlisle.

- Je vous suis.

Alors qu'ils approchaient de la voiture du médecin, il constata que lui, au moins, n'avait pas peur de s'aventurer dans ce quartier avec son automobile.

- Belle voiture....

Spoiler:

» Comme on se retrouve....[PV Miles]
» Carnet de contact de Miles