Je peu le garder?

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Mais jen ai mar...hic de cette foutu...hic vie. De toute fa...hic sssson je rate tous...

Comme vous l'aurez surement deviné notre cher Jamy est dans un état d'alcoolémie plutôt avancé. Ce que vous ne savez pas c'en ai les raisons. Notre pauvre village people venait de perdre une baitaille crucialle de sa vie de couple. La question était de quel côté du lit James et Morgan dormiraient, il s'en ai suivi d'une bataille sanglante au cour de laquelle James c'est vu claquer la porte de son appartement non pas au nez mais sur le nez. Breff, comme vous le savez la seul solution qui lui restait était de se morfondre encore une fois dans l'alcool. Trainant sur le palier, notre commedor se donnait à coeur joie pour boir et s'avachir contre la porte de ses voisins d'en face.

Ze le zur... hic... plus zamais ze ne ma laisssssserais.... hic... battre comme ça. Gné... Oulà!!!! sa tourne.... OOOOOOOh c'est drole le monde tourne zioupla...

Le pauvre il était tellement bourré qu'il ne pouvais plus tenir debout, et même si il avait pû tenir sur ses jambes il lui aurait fallu trouver un double des clefs du fait que sa douce l'a gentillemnt et très fortement conseillé de passer la nuit dehors. C'est à ce moment précis que notre lascar entendit des pas dans l'escalier, ne voulant pas qu'on le découvre ainsi il se leva mais retomba très vite le dos au mur telle une loque sale depuis des lustres. Il laissa tomber sa bouteille et se sentit partir vers le pays des songes, sauf si bien sûr un des voisins serait assez charitable pour le rammaser. Notament le colocataire du phantom. Enfin moi ce que j'en dit d'ailleurs....

Spoiler:

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Jareth filait doux, depuis sa dernière sale blague - l'étincelle dans la cave. Cette petite plaisanterie, à l'origine censée être innocente, avait assez mal tourné, puisqu'elle avait valu à son colocataire une vilaine plaie à la main - laquelle plaie allait mettre quelques temps à cicatriser, et par conséquent empêchait non seulement le Fantôme de jouer, mais également d'écrire, ce qui le mettait dans une rage noire.

Une semaine ! glapissait-il régulièrement. Une semaine minimum sans pouvoir m'exercer ! De quoi vais-je avoir l'air, quand je vais reprendre les cours ? Tu peux me le dire ? Tu y as pensé ?

Les cours. Voilà certes une préoccupation que n'avait pas Jareth, il fallait bien le reconnaître... Et non, il n'avait pas pensé qu'en mettant le feu aux poudres au sens propre, il allait également le faire au sens figuré...
Bref, toujours était-il que, depuis, Jareth s'occupait de tout dans la maison, multipliant les attentions pour son colocataire, afin, sinon de se faire pardonner, au moins d'éviter de mettre de l'huile sur le feu (métaphore filée !).
Ce jour-là, il avait fui une nouvelle explosion de colère qui s'était déclarée quand, au mépris des conseils du médecin qui l'avait recousu, Erik avait tenu à se mettre à l'orgue. La tentative s'était soldée par un cri de douleur et le Fantôme avait dû renoncer à se servir de sa main pour le reste de la journée, ce qui n'avait pas arrangé son humeur massacrante. Afin d'éviter de se faire massacrer - ce n'était qu'il craignait de mourir, ça non, il était tranquille de ce côté-là, mais il en avait un peu assez d'avoir en permanence mal à la gorge... - il avait choisi de sortir un peuet d'aller faire deux-trois courses.
En sortant de l'ascenseur, les bras chargés de sac en papier kraft, il manqua de buter sur quelque chose qu'il n'avait pas vu et qui se trouvait juste devant sa porte.

What de heck's dat ?

Il se pencha, posa son sac... Et découvrit, affalé sur son paillasson, un type en uniforme, apparemment beurré comme un petit Lu. Le Roi Gobelin s'agenouilla et secoua doucement l'épaule du type :

Hey, dude... Wake up, man ! Ya can't stay out like dat !

Il considéra l'intrus avec un étonnement mêlé de curiosité. L'uniforme trahissait un haut rang dans la Royal Navy... Qu'est-cequi avait pu amener l'homme à sombrer si profondément ?

C'm'on pal, Wazzamatta ?

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Jamy regarda son assaillant dans le blanc des yeux... enfin il essaye car à son niveau on ne peut vraiment pas dire qu'il vise juste. Il était comme dans un rêve, avait-il rejoin le paradis? En tout cas la personne qui est venu le voir et le sauver de ce désarois ne pû être qu'une femme.... oui les cheveux longs et un visage d'une tel beauté qu'on en deviendrait aveugle cela ne pouvait être qu'une femme. Il lança un soupir de soulagement en voyant cette apparition. A la question, qu'il ne comprit pas du tout il répondit :

Bonzour belle enfant. Etes vous venu pour m'emener loin d'ici? Vivez vous encor chez vos parents?

Il tendit ces mains et ... ses lèvre???? Et oui notre cher Jamy une fois torché ne sait plus ce retenir et surtout il n'a plus aucun sens ni perception de la réalité totale. Mais il n'eu le temps de toucher la bouche de sa douce qu'il lacha un rot venu du fond du coeur au nez de Jareth et il retomba dans sa posture grotesque. Mécontent d'être ainsi tombé... enfin pour lui il venait de se faire jeter, il se mit en colère et voulu frapper notre gobelin préféré.

Ezpèce de sale... hic....**** je vais te*** avec **** et tu véra tu ne te reconnaîtra plus petite ****.

Essayant tant bien que mal de se relever il parvint tout de même à décocher à Jareth une superbe claque du gauche. La claque fut d'une telle force que d'une part il y eu un bruit aussi fort que la baffe elle même et d'autre part voila que James est emporté par son élan et alla s'écraser la tête contre le mur d'en face. Et crac un briut sourd en retentit, James venais de se casser lamentablement le nez contre le mur, très récalcitrant, d'ailleur, car il n'avait points eu la présence d'esprit de s'écarter du passage de notre village people adoré. Bref imaginez le tableau. Nous avons devant nous une scène aussi pathétique qu' un Severus Rogue faisant des exuses à James Potter pour avoir maltraité son fils... Imaginez un peu.

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Pfiouw ! Vive l'haleine ! Pour l'odorat sensible de Jareth, cette odeur de rhum frelaté était une vraie torture. Le Roi Gobelin fronça le nez avec dégoût. Et puis franchement, il savait bien qu'il était assez androgyne d'apparence, mais de là à se faire prendre pour une femme !
Alors, quand arrivèrent coup sur coup le rot, l'insulte et la gifle, le Roi Gobelin ne le supporta pas. Jamais, au grand jamais, il n'avait été si humilié. Il fit glisser une boule de cristal dans sa main et la fit éclater aux pieds de l'ivrogne. Celui-ci se retrouva soulevé dans les airs, immobilisé... L'espace d'un instant, Jareth, tout à sa colère, prépara une nouvelle boule de cristal pour lancer à ce pochard de bas étage quelques sortilèges de torture de son cru - ce n'était pas le genre de choses qui le dérangeaient - mais soudain, tout le pathétique de la situation lui apparut. Ce type-là s'était mis une misère. A jeun, il ne devait sans doute pas ête aussi... ***.
Le Roi Gobelin rangea sa bole de cristal dans sa poche, ramassa son sac en kraft et ouvrit la porte. Puis, il claqua des doigts pour "assommer" le type et l'envoya dans l'appartement. Il se retrouva alors nez à masque avec Erik. Un Erik... furieux... Il prit alors un air contrit de chien battu et murmura :

He followed me home... May I keep him ?

Spoiler:

Dire qu'Erik était d'une humeur massacrante eût été ne rien dire. Depuis quelques jours, il avait le désagréable sentiment que le sort s'acharnait sur lui. Sentiment sans doute dû à sa paranoïa naturelle, mais que renforçait la plaie qui ornait désormais sa main droite et allait l'empêcher de vaquer à ses occupations habituelles pour encore une semaine, sinon plus, connaissant sa propension à passer outre les avertissements médicaux ou autres. Il en voulait énormément à Jareth, responsable de ses problèmes du moment.
Aussi avait-il été soulagé devoir son encombrant colocataire quitter leur domicile pour quelques heures. Quelques heures qu'il mit à profit pour se reposer - nerveusement s'entend - et se calmer. Mettre une sourdine à sa colère, sa paranoïa. Non, le monde ne lui en voulait pas, ce n'était qu'un malheureux concours de circonstances. Il devait se raisonner.

Quand il entendit du bruit dans le couloir, il songea que le temps avait, hélas, passé beaucoup trop vite. Il avait lu, dormi un peu, rêvé beaucoup, bref, pris du temps pour lui. Et le simple retour de son colocataire faisait revenir en lui toute sa colère et sa rancoeur, aussi irraisonnées qu'elles fussent. Cela signifiait qu'il devait remettre ce maudit masque, se relever, se redresser, faire de nouveau attention au moindre détail de son attitude... Tout un ensemble de choses qui lui pesaient et le mettaient dans une rage que lui même aurait eu du mal à expliquer.
Il entendait du bruit, des mots qu'il ne pouvait déchiffrer, un bruit de chute, des cris. Il se demandait, non sans exaspération de quoi diable il pouvait bien s'agir. Mais, au moment où, excédé, il s'apprêtait à ouvrir la porte pour apostropher les gens, celle-ci s'ouvrit d'elle-même, manquant de peu d'ajouter une bosse à son palmarès. Sur le seuil, il y avait Jareth. Jareth avec les bras chargés. Jareth avec les bras chargés et qui faisait léviter quelqu'un. Erik regarda le type avec incompréhension, puis tourna son regard vers le Roi Gobelin.

Qu'est-ce...

Mais déjà, Jareth lui coupait l'herbe sous le pied, parlant du type comme d'un chien errant. Erik fronça le nez, incommodé par l'odeur, et se pinça l'arête du nez avec désespoir. Il se sentait las, infiniment las, et n'avait pas envie de lutter ce soir-là. Il soupira :

D'accord, d'accord. Pour ce soir, il peut dormir là. Mais essaie de le flanquer sous la douche, il empeste le mauvais rhum. Et s'il est malade cette nuit, c'est toi qui t'en charges, je ne veux rien savoir. Compris ?

Erik se détourna, prenant le sac des mains de Jareth et se rendit dans la cuisine pour y ranger les victuailles, sans plus paraître s'occuper des deux autres personnes présentes dans la pièce... Pourtant, son regard ne lâchait pas son colocataire, cherchant à savoir ce qu'il allait faire...

Invité

Jareth fut plus que surpris de la réaction - ou plutôt de l'absence de réaction - d'Erik. Cet après-midi de solitude aurait-il apaisé l'esprit du Fantôme ? Peut-être. Peu probable. Non, vraissemblablement, Erik était tout simplement fatigué. Quoi de plus normal, cela dit, quand on savait - et Jareth était le mieux placé pour le savoir - que celui-ci ne dormait que deux ou trois heures par nuit et passait le reste du temps en réflexions moroses et déprimantes...
Le Roi Gobelin eut un regard en coin pour son colocataire, qui venait de le décharger de ses paquets, puis se tourna vers la loque humaine qu'il avait fait entrer dans leur appartement. Il le souleva et le déposa tout habillé dans la baignoire, la tête inclinée de façon à se prendre toute l'eau quand il ouvrirait le robinet actionnant la pomme de douche. Il recula d'un pas, s'assit tranquillement sur le bord de la baignoire, et, d'un claquement de doigts actionna le tout. L'eau jaillit, brusque et glacée, arrosant copieusement le type. Jareth, les jambes nonchalamment croisées, avait aux lèvres l'un de ces sourires presque cruels qui faisaient sa réputation et son charme. Il ne connaissait pas meilleur moyen de faire dessouler quelqu'un qu'une bonne douche glacée ! A part peut-être l'ammoniaque...
Tiens, en parlant d'ammoniaque ! Bonne idée, ça ! Jareth se releva et se dirigea vers l'armoire. Il l'ouvrit, laissant l'eau couler, et tira un flacon qu'il débouch. Pouah ! l'odeur réveillerait un mort ! Claquant de nouveau des doigts, il coupa l'eau et revint s'asseoir au bord de la baignoire, promenant le flacon sous les narines du type. Soit il dessoulait d suite, soit il rendait ce qu'il avait avalé avant, dans les deux cas, il serait à peu près clair d'ici cinq minutes au plus.
Quand il estima la dose suffisante, Jareth se redressa et lâcha :

Bon, puisque vous êtes là, profitez-en pour prendre une douche digne de ce nom. Laissez vos fringues là, on va vous en prêter. On vous attend dans le salon.

Et, sans autre forme de pocès, il quitta la salle de bains et alla s'installer dans son fauteuil, les jambes étendues loin devant lui, évitant le regard d'Erik autant que possible.

Il arrive, je crois... Je nettoierai quand il sera sorti.

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Pauvre Jamy... une vague vision d'une femme, ressemblant plus à une planche à pain. Une sensation d'être soulevé du sol puis... plus rien... Il était partit dans ces rêves... D'ailleur le rêve qu'il faisait était bien il était dans un village reculé d'un pays qui lui était inconnu. Les hommes et les femmes étaient noir, il en conclut donc qu'il était en Affrique. Les hommes étaient en pagne et arboraient sur leur torse nu de superbe peintures et tatouages, à leur coup ils portaient des torques surrement réalisé par des anciens qui possédaient les techniques ancestrales. Les femmes ne portaient que de quoi cacher leur intimité, sinon la seule chose que certaines portaient sur elles étaient tout simplement leur nouveau né. La végétation, au village, y était luxuriante et un bruit sourd pas loin lui fit comprendre qu'ils étaient proches de chutes d'eau. Les hommes se levèrent à son réveil et l'emmenèrent vers cette cascade. Ils le déshabillèrent et sans plus de sommations le jetèrent sous la chute. L'eau était glacée mais bizarrement plus le temps passait et mieux il se sentait... Tout à coup le paysage et les otocthones s'éloignèrent de lui, comme aspirés par un vortex... Une odeure d'oeuf pourris se fit de plus en plus présente jusqu'à devenir insoutenable... Jame se réveilla en sursaut mais n'eu pas le temps de voir où il se trouvait que déjà un violent haut le coeurlui pris les tripes... Il se pencha et il eu l'imprétion qu'on lui essorait les entrailles pour en faire sortir tout le jus de son passé d'alcoolic... Bref James était en plein déboir... Une fois cet horrible moment passé il se sentit libéré mais il avit l'impression que ceci avait emmené un troupeau de cela et lui avait piétiné la tête jusqu'à en laisser que de la bouillie de neurones. Je vous assure qu'un troupeau de cela sur la tête sa fait mal.

Mais keske je fou là moi.... woop....mmmmh...burp... Ouh ma tête. Ou suis-je?

Ceci furent ces première paroles sensées et surtout pertinente vu la situation dans laquelle il se trouvait. Il regarda autour de lui et vit une salle de bain plutôt cossu, dans un style assez Français à en juger par la déco. Il se leva tant bien que mal et sortit de la baignoir. C'est à ce moment qu'il se rendit compte qu'il était encor habillé et trempé jusqu'aux os. Il sortit de la salle de bain et vit une chevelure blonde sortir du canapé...

Euh? Excusez moi? C'est à vous que je doit d'être ici ?

Erik ne releva même pas la tête quand Jareth lui parla. C'était peut-être ridicule, mais il lui faisait la gueule et n'était pas décidé à passer tout de suite à autre chose. Il continua à ranger dans les divers placards ce que son colocataire avait ramené, sans répondre. Puis, il quitta le coin cuisine et s'apprêtait à aller s'enfermer dans sa chambre... quand il s'arrêta, figé, comme frappé au plexus solaire. Sur le seuil de la salle de bains se tenait ce qui pour lui était une vraie vision d'horreur : l'homme que Jareth avait amené était là, debout, trempé et dégoulinant, et s'était visiblement vomi dessus.
Erik, il le reconnaissait relativement facilement, était assez maniaque quant à la propreté de son appartement. Il l'avait toujours été, et y attachait de l'importance, comme à son apparence, ne sachant que trop bien, d'expérience, combien les apparences pouvaient être importantes aux yeux des gens. Aussi le spectacle pour le moins lamentable qu'offrait l'homme le blessait-il presque jusque dans sa chair.
Il demeura sans voix pendant quelques secondes, le souffle court, au bord de la syncope, voire de la crise cardiaque, et eut une grimace désespérée. Soudain, retrouvant tout d'un coup sa voix et son coffre de ténor professionnel, il hurla :

JARETH !!!!!!

Il s'était tourné vers son colocataire et lui tomba dessus, comme un rapace fond sur sa proie, le soulevant par le col de sa chemise, indifférent à la douleur lancinante et de plus en plus forte qui sourdait de sa main et commençait à remonter le long de son bras par vagues. Il continua, baissant de volume, mais optant pour un ton d'autant plus lourd de menaces qu'il s'efforçait de se contenir :

C'est toi qui m'as ramené cette calamité vivante ! Je t'avertis : trouve-moi un moyen d'arranger ça, débarasse-t-en ou fais comme tu veux, mais si je vois la MOINDRE tache sur la moquette, les murs ou les meubles de cet appartement - salle de bains comprise - je te pends par les pouces à la rambarde de la terrasse ! Et ce ne sera que le début, crois-moi, parce que tu n'as encore aucune idée de ce que je peux te faire subir... Est-ce que j'ai été assez clair ?

Il sentait le sang battre à ses tempes, et ses mâchoires gonfler sous l'effet de la colère. Finalement, la douleur finit par avoir raison de sa résistance et avec un cri de rage et de douleur, il lâcha Jareth et tourna les talons pour aller s'enfermer dans sa chambre dont il claqua la porte avec force. Sa main le lançait atrocement, et la douleur lui donnait presque la nausée. Il arracha son masque qu'il jeta sur son bureau et se laissa tomber sur son lit, les bras en croix, le regard fixé au plafond. Et dire qu'on avait le culot d'oser lui demander de prendre sur lui et de ne pas se laisser aller à sa neurasthénie naturelle... Mais le moyen de faire autrement, je vous demande, quand vous vivez avec une telle catastrophe ambulante ? Il ne se passait pas un jour sans que le Fantôme ne s'arrachât les cheveux de désespoir, au point qu'il commençait à craindre de devenir précocement chauve à ce rythme. Pas un jour sans son lot de mauvaises plaisanteries, accidents magiques ou non, manque de respect le plus souvent involontaire - ce qui était encore plus difficile à combattre qu'une malveillance effective... S'il n'avait déjà épuisé toutes ses larmes de longues années auparavant, Erik en aurait sangloté d'épuisement.

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Sa Majesté le Roi Gobelin était pourtant un être vif d'esprit, qui comprenait vite et ne se laissait pas facilement prendre au dépourvu. Mais là, il fallait bien admettre ce qui était : l'enchaînement des évènements avait été trop rapide pour lui. Il avait à peine eu le temps d'enregistrer qu'une voix qui n'était pas celle d'Erik - trop hésitante pour ça - venait de prononcer quelques paroles, que son colocataire lui hurlait déjà dessus et, passant outre tout avis médical, le soulevait du fauteuil pour proférer des menaces que Jareth savait être des plus sérieuses. Le glapissement de douleur de son colocataire l'inquiéta également passablement. D'autant que Jareth ne comprenait pas ce qui se passait, n'ayant toujours pas vu le triste spectacle qu'offrait leur invité imprévu.
Il se releva alors que le Fantôme claquait avec violence la porte de sa chambre et se retourna. Et là, il comprit. Il s'était suffisamment souvent moqué de la maniaquerie d'Erik - tout en en comprenant parfaitement les raisons profondes et en en respectant les manifestations - pour saisir dès le premier regard ce qui avait ainsi révolté le ténor. Visiblement, le type n'avait pas écouté - ou peut-être pas entendu - un traître mot de ce qu'il lui avait dit avant de quitter la salle de bains, puisque c'était tout habillé, les vêtements trempés et souillés qu'il venait d'apparaître. Soit il était plus beurré qu'une tartine, soit il avait vraiment perdu toute estime de soi pour oser se présenter en public dans un état pareil - l'un n'excluant au demeurant pas l'autre.
Jareth ne répondit pas à sa question - la tirade enflammée d'Erik avait sans doute dû y apporter toutes les réponses nécessaires - et se dirigea d'une traite vers la chambre du Fantôme, où il frappa.

Erik ? Erik, écoute ! Bon sang, ne sois pas aussi borné, comment voulais-tu que j'anticipe un truc pareil ? Erik, tu ne vas quand même pas m'en vouloir ?

Comme ses appels demeuraient sans réponse, Jareth, excédé, se détourna, pénétra dans le placard de l'entrée, et en ressortit avec des vêtements à lui qui lui étaient trop grands. Un claquement de doigts suffirait à les ajuster à la taille du type. Il vint se planter face à celui-ci et lâcha, sèchement :

Vous, je vous souhaite d'avoir une excellente raison de vous être mis une misère ce soir, parce que si vous avez fait de ma vie un enfer pour au moins les deux semaines à venir pour rien, je vous jure que je vous ferai passer définitivement le goût de l'alcool, mon gars ! Maintenant, vous retournez dans cette salle de bains, vous vous déshabillez, vous prenez une douche digne de ce nom avant d'empester tout l'appartement, et vous m'enfilez ça ; ça fera l'affaire pour ce soir. Laissez vos fringues en tas par terre, je m'en chargerai. Je ne veux pas vous entendre avant que vous n'en aillez fini avec cette partie là. Je vous attends dans le salon, vous avez exactement trente minutes.

Puis, il eut un mouvement de la main qui repoussa l'ivrogne dans la pièce, referma la porte en lui laissant les vêtements posés sur une étagère et se détourna en grommelant :

Je vous jure... On m'y reprendra à vouloir être sympathique avec les voisins et à essayer d'aider les autres... Que des em****es, voilà bien tout ce que ça vous apporte...

Invité

Pauvre James, lui qui n'aspirait qu'à une seule chose... Pouvoir cuver sa vinasse tranquille dans son coin... Et ben non ! Impossible, il a fallu qu'un androgyne un peu trop la main sur le cœur, là n'est pas le problème et que dieu le bénisse pour cela, le ramène dans sa demeure. De sa tranquillité il est par une douche froide, façon Ecosse, avec une saupoudré d'ammoniac et accompagné d'une sauce quelque peut vomitif. Bref après un hors d'œuvre et un plat de résistance tel, on est en droit de demander un dessert plutôt bon... Pour Jamy tout est impossible, le voilà maintenant avec un mal de crâne de chez migraineux sur fond d'engueulade de vieux couple. D'autant plus que la voix donnait l'impression d'être sortit d'une bouche d'un vilain méchant d'opérette, et je vous jure entendre brailler en chant c'est comme réver en vers... sa craint. En claire dangers et catastrophes à l'horizon my lord. C'est donc dans cette super ambiance de franche camaraderie que James émerge de sa soulitude et de son rêve paradisiaque. Il se surpris même de prier le Saint Père pour le renvoyer au pays des songes.

Le silence fut pesant après la sortit du diable à moitié masqué... Il se croyais dans un vieux film de série B où Ken avait surpris Barbis à dire bonjour à son père (hj: oui Ken est très jaloux... Je vous laisse donner les rôle de Ken et Barbis à Erik et Jareth...). Il se sentit quelque part assez bête car c'est quand même à cause de lui que c'est arrivé. C'est donc en parfait officier qu'il obéit aux ordres de "Charmant" (vous savez... Charmant de Schrek^^). Il prit, du bout des doigts les vêtement que lui tendait Charmant et alla prendre sa douche en une demi heure comme lui intima notre blond platino-androgyne préféré.

Une fois sa douche fini il se sécha et enfila les vêtements donné un peu plus tôt. Ils ne les aimaient pas beaucoup mais bon il fallait bien ressembler à quelque chose. Enfin quelque chose... imaginez Norrington en collants vert en poutre apparente, style Peter Pan, et chemise à jabot blanche... Chic n'est-il pas? Mais notre Commodore fit une chose en plus... Il prit ses affaire et les mit en baluchon pour ne laisser que les parties non souillées à l'extérieur et entrepris de nettoyer les dégâts qu'il avait causé. Une fois fini son labeur il retourna dans la salle à manger et entama son récit d'explication.

Tout d'abord veuillez me pardonner. La raison pour laquelle je me suis cette cuite... Enfin il n'y a aucune bonne raison... Voila sa fait depuis un certain temps que je suis en couple avec Morgann, et comme vous le savez, si vous avez vu les films qui compte ma descente aux enfers, je fus amoureux d'Elisabeth. Donc partant de là mon état morale n'est pas au beau fixe, du fait que je ne suis pas sûr de ce que je fait. Alors en plus voila que vient de m'engueuler avec Morgann Addams pour au départ une idiotie. Elle m'envoi dans les dents que je n'aurais pas fait ce caprice avec Elisabeth et je lui réponds que la question n'était pas là et que si elle ne cesse pas ce genre de commérage je la quittais... Elle m'a répondu que sa ne la gênerai pas et de ce fait je lui lance qu'elle ne serait pas capable de le faire de part sa condition d'être une femme... Vous connaissez la suite.

Le fait d'avoir déballer ce qu'il avait sur le cœur le soulagea quelque peut, y avait même une petite larme qui coulait. Il se tourna vers le blond et fini par cette phrase banale.

Veuillez me pardonner...

Erik ne répondit pas aux appels de Jareth. S'il faisait le moindre mouvement, il exploserait. C'était ridicule, c'était injustifié, c'était tout ce qu'on voulait... Mais c'était ainsi. Notre maniaco-dépressif chronique favori était dans une mauvaise période, de celles où la moindre contrariété faisait sauter la soupape de sécurité et transformait l'homme relativement calme qu'il s'efforçait d'être la majeure partie du temps en véritable tornade hystérique - et non, ce n'est pas un état réservé à la gent féminine ! - capable de tout détruire sur son passage.

Depuis deux jours, il était au bord de la crise de nerfs - la vraie, semblable à celle qui lui avait valu, quand il habitait encore Paris, un séjour prolongé dans cet horrible endroit qu'on avait eu le culot de lui présenter comme une maison de santé... Une clinique psychiatrique, oui, perdue au milieu d'un parc en friche, dont les murs gris sale pleuraient d'humidité, où les fenêtres étaient hermétiquement scellées et barrées de grilles pour empêcher ceux qui s'y trouvaient de s'échapper ou de se tuer. Un endroit sinistre, qui n'avait pas aidé à soigner sa dépression, d'autant que nul n'était jamais venu le visiter. Mais qui aurait eu envie de voir une telle loque humaine, abrutie par les médicaments, à peine consciente de ce qui se passait autour d'elle ?
Pourtant, en y réfléchissant, il était injuste. Il y avait bien eu une personne qui était venue le voir presque chaque jour, plusieurs heures par jour. Une seule personne. Cette cantatrice américaine, qui enseignait l'Art Lyrique au Conservatoire de Paris. Madame Adler. Une femme exceptionnelle, belle, bonne et intelligente qui l'avait pris sous son aile avec une tendresse presque maternelle. Erik avait énormément d'estime pour cette femme à la voix de contralto extraordinaire, et beaucoup d'affection.

Le souvenir d'Irène Adler l'apaisa quelque peu, comme jadis Mme Adler elle-même, parvenait à l'apaiser. Erik, calmé, commençait à pouvoir analyser avec plus de lucidité ce qui venait de se passer. Et il dut reconnaître que Jareth avait raison : rien ne lui aurait permis d'anticiper les actions de cet homme. Il se leva. S'il ne voulait pas être renvoyé dans un asile, il devait se ressaisir ! Il alla récupérer son masque sur son bureau et le rajusta, puis sortit de sa chambre. Il s'excuserait peut-être auprès de Jareth. Il verrait.
Son colocataire était installé dans le canapé, le type était planté au milieu de la pièce. Erik faillit d'ailleurs piquer un fou-rire en le voyant : imaginez un homme qui fait son mètre quatre-vingts bien tassé, avec une certaine musculature, qui porterait les vêtements de cette crevette androgyne qu'était Jareth - collants de danseur et chemise froufroutante... Erik songea par-devers lui que même ses propres costumes eussent été moins ridicules sur cet homme. Le Fantôme s'adossa au mur, écoutant le récit de l'homme. Et ce récit recommença à faire bouillir son sang à peine refroidi. et après le pathétique "Pardonnez-moi", il lâcha sèchement :

Vous voulez dire que vous vous êtes fait abandonner par une première femme, que vous avez réussi à vous faire aimer d'une autre et que vous avez trouvé le moyen de vous faire foutre à la porte ? Non mais est-ce que vous vous rendez seulement compte de l'immense chance que vous avez ? Avez-vous seulement la moindre idée du nombre de personnes qui n'ont pas eu cette chance ? Et vous, vous trouvez le moyen de gâcher cette formidable opportunité ! C'est vraiment écoeurant ! Tu entends ça Jareth ? Quand je pense à ce que j'aurais donné pour...

Il n'acheva pas sa phrase, outré. Les bras croisés, il fixait avec colère l'intrus. L'histoire, les noms évoqués lui rappelaient vaguement quelque chose, un souvenir qui remontait aux rares sorties qu'il avait faites avec des camarades de Paris... Un film de piraterie... Mais sans plus. Erik pinçait les lèvres, s'efforçant de ne pas s'énerver plus...

Invité

Jareth s'était laissé tomber sur le canapé, les jambes étendues loin devant lui, les chevilles croisées. L'autre n'avait pas bronché et avait obéi sans piper mot; Une chance, Jareth ne se sentait pas la patience de gérer de l'indiscipline. La demi-heure s'écoula rapidement, sans qu'Erik n'ait repointéle bout de son masque. Jareth se garda bien d'insister, sachant que l'isolement était la seule chose dont son colocataire ait besoin actuellement.
La sortie du type fit lever la tête au Roi Gobelin qui jouait avec un de ses globes de cristal. Il le considéra sans aménité, songeant par-devers lui qu'il aurait peut-être dû taper dans les fringues plus... discrètes qu'il avait dans le fond de son placard : le style Noureiev, ça ne va pas à tout le monde... L'autre portait sous le bras ses fringues en baluchon, et Jareth jeta un rapide coup d'oeil par-dessus son épaule par la porte de la salle de bains : il y avait visiblement eu un effort de fait pour nettoyer les dégâts. Le Roi Gobelin se sentit un élan de sympathie pour ce type qui s'était senti obligé de nettoyer derrière lui malgré sa gueule de bois qui devait sans doute être sévère... Aussi Jareth se leva, empochant son globe, et passa derrière le comptoir de la cuisine, d'où il tira un verre, où il versa une bonne rasade d'eau additionnée de deux cachets d'aspirine, et tendit le tout à son "invité". Puis, accoudé au comptoir, il écouta ce qu'il avait à dire.
Ouais. Histoire connue : le type abandonné se console dans les bras d'une autre, mais joue les cons. Jareth lui-même n'avait pas agi de cette façon, quand Sarah l'avait laissé pour mort. Il ne s'était jamais remis de sa trahison et n'avait pas cherché à aimer une autre femme. Erik non plus, qui était toujours fou amoureux de Christine - mais, dans ce cas, ses motivations étaient différentes : Christine était la seule femme à ne pas l'avoir complètement rejeté alors même qu'elle avait vu son visage. Car pour avoir vu lui-même l'étendue des dégâts, Jareth avait été désolé pour son colocataire. Être affligé d'une telle difformité... Enfin, bref.
Il sursauta quand Erik - qu'il n'avait pas vu venir - parla. Le Fantôme semblait plus calme que précédemment, même s'il était évident qu'il était en train de se contenir. Jareth se redressa. Il comprenait la réaction de son colocataire : ce type avait une chance inouïe : celle de pouvoir recommencer sa vie sentimentale à zéro ; et il laissait des broutilles interférer avec son bonheur, ne faisait pas les concessions nécessaires. Jareth, lui, aurait rêvé de pouvoir recommencer à zéro, et était certain qu'il se serait plié en quatre pour Sarah - car il n'y avait que Sarah qui comptait pour lui. Il savait qu'Erik pensait la même chose et ressentait presque comme une insulte le fait que l'autre agisse comme il le faisait. c'était dur à expliquer autrement que par l'exemple : imaginez que vous soyez célibataire, encore meurtri par une séparation douloureuse, et que quelqu'un qui est en couple vienne vous parler de ses problèmes... n'auriez-vous pas envie de l'étrangler ?
Jareth, pour lui, avait suffisamment de détachement vis à vis de lui-même et de la vie pour rester serein. Ce n'était pas le cas du Fantôme. Il s'approcha de celui-ci et lui posa une main sur l'épaule.

Je sais que l'ignorance n'est pas une excuse... Mais il ne pouvait pas savoir. Ne t'énerve pas pour ça, ça n'en vaut vraiment pas la peine.

Il alla s'asseoir dans son fauteuil, le dos droit et les main posées à plat sur les accoudoirs, et regarda l'homme.

Bêtises que tout cela. Des bêtises qui ne méritent pas que vous vous mettiez dans un état pareil. Et si cette Morgan Addams est la personne à laquelle je pense, prendre son statut de femme pour cible ne me semble pas être la meilleure chose à faire... D'autant qu'elle n'a sans doute pas tort : vous seriez-vous permis avec votre demoiselle Elizabeth ce que vous vous permettez avec elle ? Leur différence de qualité n'influence-t-elle pas votre attitude ? Voyez-vous, il ne faut jamais sous-estimer la susceptibilité des femmes - je suis bien placé pour le savoir... ajouta-t-il en songeant à sa dernière "altercation" avec Sarah. Et puis, mon cher, si vous espériez de la compassion en la matière, vous êtes mal tombé...

Le Roi Gobelin prit une pose nonchalante, jambes croisées, appuyé du coude à l'accoudoir de son fauteuil, la main gauche soulignant ses paroles.

Enfin, je crois qu'un minimum s'impose. Mon nom est Jareth, Roi des Gobelins et Maître du Labyrinthe. Cet homme que vous voyez là-bas a pour nom Erik Deshler, plus connu sous le pseudonyme de Fantôme de l'Opéra, compositeur et interprète émérite. Veuillez à votre tour décliner votre identité.

Invité

Poor dear Jamy ! Se prendre, à froid et surtout après une tempête intestinale mémorable, deux baffes verbales aussi brulantes qu’un volcan ayant la gorge sèche… Il sentit comme un petit poids sur sa conscience et un goût amer dans la bouche. Toujours est-il qu’il se sentait comme un homme friand de fromage de chèvre ayant mangé un fromage de chèvre fermier de Paris… (le bon vieux fromage aux artisoux => trad cf spoiler. D’ailleurs rien qu’a y repenser ça me donne la nausée). En y repensant il fut obligé de reconnaître que ses deux bourreaux n’avaient pas tort et que le fait d’avoir aimé deux femmes et être aimé en retour (enfin une c’est déjà ça….) était une chance de … (Quand on voit avec qui fini Eli à la fin du film n°3 après ce qu’il a fait pour elle…c’est peut être pour ça qu’il a si peur…). Malgré le poids qu’il avait sur les épaules et les balles qui fusaient des yeux du Peter pan de série B et d’un Zorro plutôt loupé il réussit à se lever. Enfin par un miracle plutôt sorti d’un Kinder surprise il aligna ces quelques mots :

"Je dois l’admettre vous avez certes raison mais que feriez à ma place ? Que feriez si vous aviez l’impression de duper la femme que vous croyez aimer tout simplement par le fait qu’elle soit en remplacement de celle qui ne vous a pas redonné votre amour à la hauteur du votre ? "

Les oreilles de James criaient à la révolution tant elles ne croyaient ce qu’elles venaient d’entendre, sa bouche en revanche eut un rictus de victoire et ses cordes vocales hurlèrent de joie en ayant réussi à faire dire quelque chose d’on ne peut plus sensé de la part d’un ahuri pareil. Globalement cet exploit fut accueilli avec un certain étonnement que l’on avait point de mal à lire sur le visage du commodore. Notre physiquement intelligent Jamy resta là tel une poule devant un couteau. Avec un mouvement à la jack il rapprocha ses mains de son menton comme si cet abruti pouvait encor réfléchir après un tollé semblable à un ténor masqué ou un pigeon très très sensible .

Spoiler: