Les fantômes du passé nous hantent [PV Anna]

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Peter était installé dans l'un des bureaux de l’hôpital, qui lui avait été accordé suite à l'une de ses demandes auprès de l'administration. En effet, il avait besoin d'une pièce pour pouvoir discuter tranquillement avec ses patients tous aussi divers les uns que les autres. Il avait besoin de cette tranquillité, de cette pièce où rien ne s’échappait jamais. Quand on lui parlait, rien n'était répété. Il voulait simplement aider tout le monde, sans se soucier du passé de chacun, qu'il ne considérait pas comme vraiment important. Oui, Peter était un homme idéaliste. il avait cette envie de croire en la seconde chance de tout le monde, envie de croire qu'il pouvait être utile à tout le monde, être utile à l'humanité. L'humanité qu'il avait déjà tant sauvée par le passé... Présentement, il voulait faire de son mieux pour son entourage, en utilisant cependant plus son côté humain que son côté héros, son côté qui lui accordait des pouvoirs prodigieux et surhumains. C'était un besoin assez fréquent chez lui, cette envie irrésistible d'être comme tout le monde. En cette froide journée, Peter attendait l'un de ses rendez-vous. Une femme, qui se prénommait Anna, et qui, peu de jours avant cette entrevue, s'était manifestée auprès de lui afin de lui parler, d'obtenir un échange. Juste pour parler. Ce que Peter ne pouvait, bien entendu, qu'accepter. Certes, il était fatigué, de larges cernes du à son trop plein de travail s'étendaient sous ses yeux marrons, mais pourtant, il ne s'en formalisait pas. Se plaindre n'était pas quelque chose qu'il aimait particulièrement faire, ce que son entourage appréciait. Puis, le réveillant de la léthargie insidieuse qui commençait à s'emparer de son corps, trois coups furent frappés à la porte, sur laquelle un "Peter Petrelli ~ Infirmier" était affiché. Il sursauta, avant de se remettre correctement dans sa chaise, et de poser ses mains sur son bureau, d'un geste sérieux.

« Entrez ! »

Peter se tint le plus droit possible, avant de reculer la chaise en face de lui par une poussée psychique, qui l’écarta suffisamment du bureau pour permettre à la jeune fille qui venait d’apparaître sur le battant de la porte, de s'installer.

« Bonjour à vous Anna. Avancez et installez vous je vous prie. Vous me raconterez ce qu'il se passe. Je m’appelle Peter Petrelli, je suis infirmier, et tout à fait apte à vous écouter. n'ayez crainte, ce qui se dit dans cette pièce, reste dans cette pièce. »

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Des cris dans la nuit
"Leave me Alone !!
You're Dead ! Completly Dead !
They Told me ! You and mum you're Dead"

En pleine nuit Anna s'était réveillé en hurlant. Un rêve qui lui donnait encore des frissons tant il était réaliste venait de lui gâcher sa nuit qui avait bien commencé. Dans celui-ci elle se réveillait dans son lit tranquillement puis allait dans sa salle de bain comme son petit rituel matinal sauf qu'en ré-ouvrant la porte de la douche elle se retrouvait dans son ancienne maison. Dans la chambre où elle dormait quelques années plutôt auprès de sa sœur. Elle fut d'abord prise de surprise puis voyant que tout était vide elle visita sa propre chambre reprenant les peluches contre son cœur et sa boîte à musique et tout ce qu'elle avait laissé là bas.. Soudain la porte s'ouvrit. Et sa sœur apparut et se jeta sur elle la prenant dans ses bras. Anna sursauta et la repoussa les yeux grand ouverts et là le cauchemar commença réellement. Cris et coups, images de sa belle mère, de sa mère, du feu, tout lui revenait affreusement et lui donnèrent ce mal de tête et ces larmes et cris qui la sortirent de son sommeil agité.
C'est en traînant dans l'appartement qu'elle trouva le petit carton blanc marqué du sceau de l'hopital de la ville. Elle prit la carte et décida de téléphoner dans la journée pour voir quelqu'un comme lui avait conseillé son psychiatre avant qu'elle ne quitte l'asile. Elle téléphona dans la journée et obtenu un rendez vous pour le lendemain. Mais la nuit qui la séparait de celui-ci fut encore pire que la nuit précédente. Cette fois, elle resta éveillé tant bien que mal et quelqu'un avait ouvert la porte. Alex était là, en chair et en os... là avec son sourire et sa tête d'endormie. Elle s'était approché d'elle lentement et Anna, avait reculé, se tapant le bras contre un meuble. La suite fut un pur cauchemar et la preuve qu'Anna était bien éveillé fut qu'elle avait encore le bleu au bras et son pot de fleurs et ses roses s'étaient cassés quand elle avait voulu échapper à l'embrassade de celle qu'elle adorait un temps. Les bouts de verres étaient encore là et l'eau par terre aussi. C'est donc les cernes sous les yeux, le regard frustré presque apeuré et le teint blafard qu'elle se rendit à son rendez vous avec l'infirmier Peter Pettreli.
Elle mit un dizaine de minutes à se rendre à l'hopital et se fit vite recevoir.Elle toqua à la porte :

« Entrez ! »

Elle entra et elle put rencontrer le regard aussi cerné que le sien de l'infirmier qu'elle avait contacté la veille. Il était brun, avait l'air grand car il surplombait le bureau et d'un visage sérieux la regardait en souriant tout de même.

« Bonjour à vous Anna. Avancez et installez vous je vous prie. Vous me raconterez ce qu'il se passe. Je m’appelle Peter Petrelli, je suis infirmier, et tout à fait apte à vous écouter. n'ayez crainte, ce qui se dit dans cette pièce, reste dans cette pièce. »

Elle s'asseyant tranquillement, le visage fermé, quelque chose de rarissime depuis son arrivée par ici. Elle était souriante habituellement, parlait avec tout le monde avec un visage souriant. Mais là sa nuit de cauchemar lui avait valu une sale tête et un moral à zéro.Elle chuchota un petit "Bonjour" en baissant la tête. Il avait l'air gentil mais elle ne put lui rendre son sourire.

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Anna ne semblait vraiment pas dans son assiette. Elle ne lui accorda qu'un très léger bonjour, sans vraiment y mettre son attention. Oui, physiquement, elle donnait l'impression de quelqu'un de plutôt malade, ou fatigué. Pas malade dans un sens péjoratif, comme le sont les fous, non, dans le sens faible, troublée au plus haut point par un évènement qui la mettait manifestement à mal. Peter eut mal au cœur en l'observant. Comment une si jolie fille pouvait se laisser aller de la sorte ? Sa vie avait du être terrible pour la plonger dans un tel état émotionnel. L'infirmier n'avait pas fait psychologie, de même qu'il n'avait pas de diplôme lui permettant de porter un jugement peut-être hâtif. Mais il avait l'expérience des gens tristes, angoissés, troublés ou même légèrement déphasés. Lui-même souffrait parfois d'angoisses, surtout lorsque ses pouvoirs se manifestaient avec plus de violence qu'à l'accoutumée. Le garçon se leva de sa chaise, lentement, pour ne pas effrayer d'une quelconque manière la jeune femme, avant de se diriger vers la fenêtre, la fermant complètement dans l'optique de laisser la pièce close. Il laissa les rideaux fermés, ne voulant présentement aucun contact avec l'extérieur. Le but était simple. Faire de ce lieux un sanctuaire, un endroit où la jeune femme parviendrai à se livrer. Ici, plus rien n'avait d'importance. Le temps n'existait plus, l'extérieur n'existait. Tout ce qui existait, n'était autre que la jeune femme, et lui-même. Le reste n'était que trop peu important. Il aurait aimé qu'elle le comprenne, pour que cela facilité au mieux leurs futures probables collaborations. Il retourna s'asseoir, non sans lui avoir adressé un sourire chaleureux, faisant tout pour qu'elle se sente à l'aise en sa présence.

« Je suis ravi de voir que vous avez envie de franchir un cap Anna. Pour autant, je ne vous connais absolument pas. De fait, je ne vais pas vous demander de me raconter toute votre vie, ce n'est pas mon but que de connaître vos secrets les plus intimes » Il marqua une pause. « Mais j'aimerai savoir ce qui vous conduit là. Qu'est ce qui vous a poussé à venir me parler ? »

Peter afficha un visage impassible, montrant là tout le sérieux dont il était capable. Elle devait se sentir bien, certes, mais aussi comprendre qu'il n'était pas qu'un mur, et qu'il pouvait très bien interagir avec elle, ce qui était le but, au final. Anna avait besoin d'aide. Besoin de parler, de se faire écouter, de ne rien dire, d'avoir un quelconque contact physique avec quelqu'un, il n'en savait rien. Mais quoiqu'elle pouvait vouloir, Peter était là pour le lui apporter.

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Le regard posé sur elle était bienveillant et examinateur. Anna ressentait que l'infirmier se demandait ce qu'elle avait, peut être aussi pourquoi elle avait une tête de détérré. Peut être aussi qu'il se demandait si il allait pouvoir lui faire sortir quelques mots ou si c'était peine perdu avec l'air accablé qu'elle avait. Pourtant il avait raison. Elle n'avait rien à faire là avec sa tête affreuse à moitié endormie aux airs de zombie. Elle leva les yeux vers lui et tenta de se reprendre voulant donner une image moins piteuse. Essayer c'est tout ce qu'elle pouvait faire.

« Je suis ravi de voir que vous avez envie de franchir un cap Anna. Pour autant, je ne vous connais absolument pas. De fait, je ne vais pas vous demander de me raconter toute votre vie, ce n'est pas mon but que de connaître vos secrets les plus intimes »

Il s'arrêta un bref instant et elle l'écoutait même si le fait qu'il pensa qu'elle commençait à peine à sortir de sa cure la fit sourire intérieurement. Elle ne pouvait pas mettre de sourire sur ses lèvres qui étaient presque figé dans une mine triste.

« Mais j'aimerai savoir ce qui vous conduit là. Qu'est ce qui vous a poussé à venir me parler ? »

Elle aquiesça et souffla un peu avant de dire :

"Je suis sortie de l'hopital de SouthBerry il y a 3 ans et demi. J'ai emmenagé là par hasard sans avoir jamais eut de rechutes. Pas de visions, de revenants venus me torturer l'esprit. Jamais jusqu'à hier pendant la nuit." Elle se tut et baissa les yeux ne pouvant plus faire mine d'avoir reprit le dessus. Elle soupira tristement en se souvenant du visage de sa soeur, affreux et comme cette nuit là, sa chemise ensanglantée et le couteau en main. Elle se souvint qu'en fait ce n'était pas Alex à ce moment là, cette nuit là mais elle.
"J'ai revu ma soeur Alex, qui était morte dans l'incendie ... elle n'a cessé de me dire que c'était ma faute. Toute là nuit. J'ai tenté de la chassé, j'ai essayé de me réveillé mais même éveillé... elle était là. Avec son visage si.."

Anna se tut à nouveau et ne dit rien d'autre. Depuis 3 ans et demi, une larme vint couler sur sa joue parce qu'elle pensait à sa défunte soeur. A son visage souriant mais lunatique, à son comportement amusant mais arrogant, et surtout au fait qu'elle la consolait et la protégeait et Anna.. elle.. l'avait tué.

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