Piqué par la curiosité....

Invité

Appartement de Lisa Cuddy. 10h du matin

Sebastian devait faire des courses aujourd'hui. Il avait décidément des difficultés à s'adapter. Avant, il passait des commandes auprès de son fournisseur, celui de la Reine elle-même. Maintenant, le majordome se déplaçait d'épicerie en épicerie pour chercher les produits dont il avait besoin pour garantir un confort maximal au foyer de Lisa Cuddy. Parmi les nouveautés étranges auxquelles il avait affaire, existait la séance de découpage des bons de réduction dans le journal local. Ce comportement était, paraissait-il, une coutume humaine contemporaine. Lorsqu'il écoutait la télévision (une espèce de tableau plat et noir sur pied), des mots allaient dans le sens de la sauvegarde pécuniaire. Économies, retraites complémentaires, crise, etc...etc...Tout ce vocabulaire et ces notions dépassaient largement l'entendement du démoniaque majordome. Mais puisqu'il fallait s'adapter à toutes les époques, ce qu'il faisait depuis des siècles...Soit...découpons les quotidiens à la recherche des "bonnes affaires".

Sebastian profitait toujours de ce moment pour se renseigner sur la vie des habitants de la ville. Il se réjouissait de voir passer le nom du Docteur House dans les colonnes des journaux (accompagné de termes fâcheux à son encontre). Il pouvait ainsi participer aisément aux conversations de Lisa et pouvait aussi agir selon ce qui pouvait l'intéresser. Après tout, dans la journée, il avait carte blanche de son employeur pour de nombreuses heures (vu qu'il finissait toujours le travail en deux temps, trois mouvements). Et ce jour-là, à côté d'une réclame pour la Boucherie Sanzot, il découvrit un article fort intéressant....

Citation :: Des effectifs en hausse à l'Université

La crise ...

- Ah, tiens, encore ce mot....

Citation :: ...semble s'éloigner de notre bonne ville depuis quelques temps. Le bassin de l'emploi est prospère, et nous nous réjouissons de constater que la vie de nos concitoyens s'améliore de jours en jours. Parmi les employeurs les plus demandeurs de travailleurs motivés et compétents, l'Université de la ville se démarque nettement.

"Les gens sont avides de connaissance !" Nous confie le directeur de l'établissement avec emphase. "Notre bonne cité connait une croissance démographique hors du commun depuis de nombreuses années, et les demandes d'enseignements sont de plus en plus variées et de plus en plus spécialisées. Nous pouvons proposer des cours de médecine, de langue galloise, de survie et même d'escrime !

Sebastian arrêta sa lecture après ce point d'exclamation. De l'escrime...Voila qui intéressait particulièrement le démon. Il avait adoré les combats que lui imposait Ciel, à l'époque, pour tenter de le mettre à mal. Combats à main nue, combats à l'épée. Personne n'avait jamais réussi à faire poser à terre un genou au majordome parfait. Un professeur y parviendrait-il ? Voila une chose qui titillait Sebastian. Il avait envie de s'amuser....

Académie Militaire. 15H.

Le majordome, vêtu de son costume habituel noir et blanc, s'inclina respectueusement devant la jeune militaire qui tenait l'accueil de l'Académie. Elle ne parvint même pas à rester raide et sérieuse lorsqu'elle distingua le cérémonieux domestique. Les joues roses, le regard enfiévré, elle indiqua sans hésiter la salle où se trouvait le professeur d'escrime. Pendant de longues minutes, prenant le temps de marcher dans les couloirs silencieux, il parvint enfin à son objectif. Il frappa discrètement à la porte, et lorsqu'on lui en donna l'autorisation, il pénétra dans la grande salle d'entrainement.

[C]

Sujet: Re: Piqué par la curiosité.... Ven 18 Mar 2011, 01:58

Il avait postulé à l'université normale, mais c'était finalement l'académie militaire qui l'avait embauché. Il avait tout de même longuement hésité, peu enclin au service militaire et ayant une dent contre ce genre de pratique, Adam ne savait pas réellement s'il avait envie d'y aller. De plus, il augmentait ses risques de croiser un autre Immortel, car les gens de son espèce étaient doué pour se rendre jusque dans les postes les plus hauts placés d'une hiérarchie. Ce qui l'avait finalement décidé était qu'à l'Académie Militaire, il pourrait enseigné l'Histoire ET l'Escrime contrairement à l'Université où les cours d'Histoire étaient déjà enseignés. Il avait donc accepté à contrecœur. Sa passion pour l'histoire ne lui réussissait pas.

Quelques jours et cours plus tard, il s'était enfin fait à l'idée. D'ailleurs, les cours d'escrime se révélaient extrêmement intéressants et Adam était content de voir que son autorité naturelle, qu'il n'avait pas exercé depuis au moins 3000 ans, n'avait pas disparut. Sa personnalité plutôt docile et soumise des derniers siècles n'avait aucunement entaché son caractère d'il y avait 6000 ans. Évidemment, il usait de cette autorité avec beaucoup plus d'humanité, car il ne voulait pas refaire les mêmes erreurs. Malheureusement, avec une vie aussi grande, ça finissait par se répéter. Comme l'Histoire.

Se levant donc de son lit pourtant douillet, il se dépêcha d'enfiler des vêtements confortables – il ne s'habillait très bien que lorsqu'il devait accompagné Evita à la mairie – et sortit de sa chambre afin de préparer du thé et le petit-déjeuner. Se réveillant souvent avant sa vieille amie, il lui laissait son déjeuner tout chaud sur le comptoir – faisait en sorte qu'il ne refroidisse pas trop – puis quittait finalement l'appartement.

Ce jour-là, il prit un peu plus de temps que d'habitude à se rendre à l'Académie Militaire, marchant comme toujours et se laissant distraire par la ville, les parcs, le fleuves. Il passait, quasiment insensible à la ponctualité. De toute manière, vu l'heure à laquelle il s'était levé, il allait très certainement arrivé en avance.

Ce qu'il fit. Il put donc paresser dans la salle d'entraînement un moment, puis quand ses premiers élèves arrivèrent, il commença son premier cours de la journée avec le même enthousiasme. Il avait très souvent, pendant les années, été surtout l'élève de quelque maître. Ici, il enseignait. Il n'avait pas eu l'occasion d'essayer ce métier avant et il devait avouer que ça lui plaisait. Vu toutes les connaissances qu'il avait, il était tellement heureux de pouvoir les mettre à profit. Les garder au chaud dans sa tête n'était pas célébrer la grandeur de leur existence.

Le premier cours finit, il alla à son cours d'Histoire. Ce cours-là était un peu plus difficile, les élèves étaient moins intéressés. Entre le combat et le devoir, il y avait une grande différence et ces jeunes gens envoyés à l'armée avaient plus une grande soif de violence que d'écoute. Pourtant, le cours se passa plutôt bien et il réussit même à avoir quelques questions de différents élèves. Ils faisaient des progrès. La discipline instaurée par la directrice semblait fonctionner.

Vers 14h30, il se dirigea à nouveau vers le gymnase où il savait qu'il serait seul jusqu'à 15h30, le temps que ses élèves aillent à d'autres cours. Il avait différents groupes selon la semaine et ce jour-là, deux groupes se partageaient ses cours. Le deuxième arriverait dans une heure. Il avait alors tout le temps qu'il fallait pour pouvoir s'entraîner seul.

Il était en train de ressasser le passé par la lame de son épée personnelle – il avait délaissé le fleuret quelques instants plus tôt pour son arme de choix – quand quelqu'un cogna à la porte. Fronçant les sourcils, surpris, il s'arrêta et tourna la tête vers celle-ci.

-Entrez !

Après tout, ce pouvait être un élève qui ne savait pas qu'il n'avait pas besoin de cogner pour entrer dans un gymnase appartenant à l'Académie. Il regarda sa montre. Pourtant, il restait une demi-heure avant l'arrivée des autres.

Le problème, c'était que la personne qui entra n'avait rien d'un élève. Ne ressentant pas le « buzz » d'un Immortel, il soupira de soulagement, abaissant sa lame.

-Puis-je vous aider ?

Invité

Lorsqu'on appartient au monde de l'ombre, on sent ce que les humains ne peuvent même pas envisager. Et les pauvres, s'ils savaient...Ils étaient côtoyés en permanence par des vampires, des fantômes, des sorcières. Cette ville était vraiment un bestiaire du paranormal !
Pourquoi Sebastian pensait-il à cela en posant à l'instant le pied dans cette salle de classe de l'Académie militaire ? Il était face à un homme brun, aux cheveux courts, dont les traits reflétaient à la fois l'inquiétude et la sérénité. C'était un curieux mélange, mais cela pourrait peut-être s'expliquer quand Sebastian saurait ce qu'il était. Il n'en avait pas la moindre idée, pour le moment. Il était juste sûr d'une chose : le fameux professeur d'escrime (puisqu'il devait s'agir de lui) n'était pas un homme ordinaire.
un démon ressent toujours ce genre de chose. Quels sont les indices ? Aucun, a priori. Pas d'odeur de sang, pas de stigmates, pas de crainte du soleil ou de peau détériorée. Il n'avait deviné cette étrangeté que grâce à son instinct, mais aussi à un détail qui échapperait forcément à ceux ont vécu moins d'un siècle.

L'épée.

Normalement, lorsqu'on pratique l'escrime, les duels s'effectuent avec trois armes. L'épée, le fleuret, ou le sabre, tous trois à lame fine.
Or, l'arme que la personne ici présente avait entre les mains n'était pas une épée d'escrime. C'était une œuvre d'art, ouvragée. Sans aucun doute ancienne. Il était difficile d'en déterminer l'âge et l'origine. c'était une rareté. Pas le genre d'outil qu'on utilise pour un cours d'art militaire, ni pour le sport.

- Veuillez m'excuser, monsieur. J'ai lu un article dans le journal local, concernant un professeur d'escrime. vous n'enseignez qu'aux élèves de l'Académie, d'après ce que j'y ai lu. C'est dommage.

Sebastian afficha un petit sourire. Il n'avait qu'une envie, c'était de croiser le fer avec cet homme. Il s'approcha de lui.

- En plus d'être une fine lame, vous êtes un homme de goût. Votre épée est une véritable merveille. Même si, au premier abord, j'aurais tendance à dire "espagnole", il est difficile d'y trouver une véritable influence. C'est un vrai mélange de culture. Celui qui l'a forgé était vraiment une perle rare.

Sebastian, au cours de sa dernière phrase, avait sciemment exagéré sur le "était". Cependant, vu que l'inconnu semblait être sur la défensive, il se hâta de corriger son élan.

- Je ne suis pas un excellent bretteur, mais il fut une époque où j'ai eu l'occasion de manier l'épée. Ma vie est un peu monotone et je dois reconnaitre que l'article a particulièrement attiré mon attention pour cette raison. Accepteriez-vous de croiser le fer avec moi ? N'ayez crainte, cela sera un simple échange entre gentilshommes.

Il s'inclina respectueusement devant l'inconnu, avec la grâce dont il faisait preuve, en bon domestique qu'il était. Même si, à l'intérieur de lui, brûlait le feu du démon.
Et la curiosité...A moins d'être antiquaire, ou d'être un fanatique multimilliardaire des ventes aux enchères, comment un homme aussi jeune (en apparence, Sebastian était bien placé pour le savoir !) pouvait posséder une arme aussi vénérable ? Le maître d'arme avait beaucoup à cacher, et maintenant que le démoniaque domestique l'avait rencontré, il ne le lâcherait pas avant de savoir.

[C]

Sujet: Re: Piqué par la curiosité.... Sam 26 Mar 2011, 23:28

Ce n'était effectivement ni un élève, ni quelqu'un qu'il aurait pu connaître. Cheveux noirs et yeux rouges. Il avait eu l'occasion en quelques rares fois de croiser des albinos, ces personnes craignant le soleil, la peau et les cheveux blancs, les yeux rouges, mais cet homme n'avait pas l'allure de ces gens. Et techniquement, les humains normaux ne pouvaient avoir les yeux rouges, à moins d'un réel problème de pigmentation. Il fronça les sourcils, mais se redressa bien droit, son épée sagement appuyée le long de son corps, le bout de l'épée reposant contre le sol.

Ce qui l'étonna fut d'apprendre qu'il y avait eu dans les journaux un article le concernant. Rare qu'Adam Pierson était noté quelque part. Methos était beaucoup plus célèbre dans le monde, surtout chez les Guetteurs, mais quand même. Pourtant, il n'esquissa qu'une éphémère surprise et resta à l'écoute de son interlocuteur inconnu.

Il commença à soupçonner quelque chose de louche chez lui lorsqu'il parla à nouveau. Il jeta un coup d'oeil à son épée, celle qu'il avait toujours eu, se rappelant des circonstances de sa création. Il releva les yeux vers l'autre, inclinant respectueusement la tête face à tant de compliments, mais avec les sourcils à peine révélateurs de son scepticisme. Il préféra même ne pas répondre sur son style. Disons qu'elle était légèrement plus vieille que l'apparition officielle des espagnols, mais il savait que répondre n'était pas une bonne idée. Un pressentiment lui hurlait la prudence, ou était-ce une déformation professionnelle made in Immortels ?

Il réfléchit un moment à la proposition. Il restait au moins 30 ou 45 minutes avant que ses élèves n'arrivent. Il y avait un moment qu'il n'avait eu l'occasion de croiser le fer avec quelqu'un. Enfin, ce n'était pas comme s'il pouvait réellement rouillé. Il n'avait pas combattu depuis 200 ans lorsqu'il avait rencontré Duncan et pourtant il s'en était fort bien sortit. En même temps, ce n'était qu'un combat entre gentilshommes et habituellement ceux qui parlaient en gentilshommes. De plus, son respect apparent...

-Je dois avouer que votre demande me surprend quelque peu, je n'ai pas l'habitude d'entendre que mon nom se retrouve dans un quelconque article. Et bien que mon contrat stipule que je suis enseignant, je puis, de manière indépendante accepter un combat avec vous. Suivant les règles de l'art bien évidemment.

Il sourit doucement, puis alla poser son épée délicatement sur le rebord d'une fenêtre fermée, ne trouvant pas confortable de faire disparaître son arme sous son manteau devant un homme qui ne lui donnait pas grande confiance.

-Je vous propose de choisir votre arme de prédilection. Ce gymnase offre l'épée d'escrime médiévale et l'épée d'escrime française. Le choix vous revient en tant qu'invité.

Il jeta un regard vers la grande horloge, puis rassurer, en revint au nouveau venu.

-Je peux savoir qui vous êtes ?

De retour un peu moins formel. L'enseignement l'avait rendu beaucoup plus distingué qu'il ne l'était vraiment. Il avait vu la différence arrivée, mais ne s'en inquiétait pas. Il lui était arrivé de changer parfois, mais il sentait au fond de lui-même que le changement n'effaçait en rien ce qu'il avait laissé derrière. Il refit totalement surface de ses pensées pour attendre la réponse de son interlocuteur. Il espérait sincèrement que ce ne serait qu'une activité civilisée. Ce n'était pas le moment de mourir alors que les élèves voulaient apprendre après tout. Un sourire un peu ironique étira un coin de ses lèvres. La pensée l'avait quasiment fait rire, mais pas d'un rire normal...un rire un peu jaune, un peu cynique.

Était-il aussi blasé que Duncan lui avait un jour dit ? N'était-il pas normal après tout lorsqu'on avait son âge que le Monde finisse un jour par le lasser ?

Invité

L'homme en face de Sebastian se montrait assez hésitant. Était-ce de la peur ? Ou plutôt de la prudence ? Quoique les deux émotions vont souvent de pair. En tout cas, il ne semblait pas des plus enthousiaste. Néanmoins, il finit par accepter et invita le majordome à un duel amical. Les règles de l'art...Sebastian respectait toujours les règles, sauf quand Ciel, son maître, lui demandait le contraire. Mais Ciel n'était pas là. Alors...il avait la liberté de choisir le type d'exercice qu'il lui convenait. Le professeur d'escrime proposait toute sorte d'armes. Sebastian devait reconnaitre qu'il était étonné : ainsi donc, l'enseignant n'inculquait pas seulement l'escrime moderne, sport olympique de renom, mais aussi l'escrime médiévale, beaucoup plus rare et donc les spécialistes mondiaux se comptaient sur les doigts de la main ?
De toute façon, quelque soit le sport qu'il choisissait au final (escrime médiévale, moderne, escrime européenne ou chinoise, Kendo ou chambara), il les maîtriserait toute sans difficulté. Mais si le démon voulait s'amuser, il fallait aller sur le terrain favori de l'adversaire. Et nul était nécessaire de pousser loin la réflexion pour connaitre la réponse, juste être observateur. Il s'inclina respectueusement devant le professeur.

- Je vous remercie de me consacrer ce temps, monsieur.

Il s'empara alors d'une épée médiévale de toute beauté, la caressa comme il l'aurait fait sur l'encolure d'un cheval. Magnifique lame. Cet homme avait un goût poussé pour les objets de qualité, des pièces d'art même. Il ne leva les yeux vers son vis-à-vis que lorsque ce dernier l'interrogea sur son identité. Les yeux mi-clos, un petit sourire dessiné sur ses lèvres, le domestique répondit simplement.

- Je suis juste un diable de majordome.

Telle était sa réplique favorite lorsqu'on lui demandait de se présenter. En général, cela faisait son petit effet. Cependant, il n'était pas là dans les mêmes circonstances qu'auparavant, et pour une fois...il ajouta.

- Sebastian Michaelis. A votre service.

Il fit une pause avant d'ajouter...

- Pour répondre à votre interrogation au sujet de l'article, il s'agissait d'une présentation des nouvelles activités de l'Université de notre ville. Une ligne était consacrée à votre enseignement, celui de l'escrime. votre nom n'était pas cité et je n'ai pas la moindre idée de votre identité. Et c'est avec joie que je croiserais la lame avec un professeur qui semble bien maîtriser son sujet.

Si ce n'était pas de la provocation ! Sebastian laissait sous-entendre, par des mots pourtant prononcés avec innocence, qu'il soupçonnait cet homme de cacher un jeu bien secret. Le démon n'avait pour le moment pas la moindre idée de la créature qu'il avait en face de lui. Pourtant, malgré les années passées en enfer et sur terre, il connaissait myriade d'êtres surnaturels, à apparence humaine, ou non.
Mais malgré son comportement empreint d'ironie, Sebastian n'avait pas la moindre envie de blesser ou tuer. Il était venu ici juste pour le sport, et par une curiosité décuplée depuis qu'il avait mis un pied dans le gymnase. Il se mit en position de combat, prêt à démarrer.

[C]

Prudence est mère de sureté. Qui avait dit cela déjà ? Lorsque Adam regardait son nouvel adversaire, il ne savait pas quoi penser. Sa présentation, déjà des plus étranges, sa façon d'être, son apparence. Adam avait croisé bon nombre d'humain dans sa vie, en avait même côtoyé certains de très très près, mais quelque chose qui ressemblait à ça et qui faisait naître en lui l'instinct de survie de sa propre race ? Soit il vieillissait et se méfiait de tout, soit l'homme devant lui n'était pas complètement normal. Dans cette ville, ça ne l'étonnerait guère.

Avisant le choix de Sebastian, il alla recueillir sa propre épée, la regardant un moment sans bouger. Cette épée le suivait depuis si longtemps et en avait rencontré tellement d'autres. Cette arme l'avait défendu aussi bien contre des ennemis que contre des amis. Elle avait aussi tué bon nombre d'ennemis et malheureusement certains amis. Il ferma les yeux que quelques secondes, essayant d'envoyer au loin les pensées qui pourrait fortement le déconcentrer et le désavantager dans le combat. Ce qui s'était passé en France n'était plus de son ressort. Les Cavaliers étaient allé trop loin, ils l'avaient payé de leur vie. Et lui, le survivant de toujours, restait, attendant son heure et refusant qu'elle arrive en même temps.

Il s'avança finalement pour se mettre face au majordome. Il se demandait où cet homme pouvait bien avoir apprit à manier l'épée s'il était majordome, mais il songea le commentaire déplacer. Il savait qu'un homme n'irait pas en défier un autre s'il n'avait pas au moins une toute petite chose.

Ça dépendait des cas en fait...

Son adversaire se mit en position. Position que l'Immortel analysa un moment alors que ses dernières paroles lui firent froncer les sourcils. Était-ce là une provocation ? C'était réellement ce qui lui semblait, surtout avec un sourire pareil. Qu'était cet homme ? Il avait l'air de se douter de quelque chose à son sujet, mais comment savoir ?

Il hocha la tête, puis se mit en position, l'épée vers le bas, la posture assez nonchalante. Ce pouvait passer pour une façon de lancer un défi, mais il s'agissait pourtant d'une manière naturel d'être. Devant un autre Immortel il aurait peut-être fait plus attention, mais ce n'était qu'un combat amical. Il sourit doucement.

- Et bien, en tout les cas, vous savez faire des entrées remarquer. Je n'avais pas accepter un duel depuis un bout maintenant, alors ça me fait réellement plaisir de croiser le fer avec vous.

Il n'était pas tout à faire certain de ce qu'il venait de dire, mais il chassa rapidement cette pensée. Il aimait se battre à l'épée. Il n'arrivait pas à le nier. Néanmoins, se battre pour sa survie était moins agréable. Se battre pour se battre, ne tenant compte que du plaisir sauvage de s'attaquer à la personne devant soi...ça par contre, c'était plus excitant. Il cilla en prenant conscience du tour que prenait ses pensées. Décidément...avec les démons arrivent la tempête ?

-Adam Pierson. Enchanté de vous connaître.

Introduction parfait pour le premier coup que porta le professeur d'escrime. Un peu peu usuel en début de combat. Un coup ne suivant aucune parade, simplement l'instinct et la rapidité. Maintenant que c'était commencé, la petite lueur qu'il avait tenté d'éteindre s'était rallumée. Celle qui brillait férocement lorsque les villages brûlaient devant ses yeux, lorsque les femmes hurlaient pour leur mari et leurs enfants, lorsque les pleurs lui parvenait aux oreilles. Oh oui...il y avait si longtemps qu'il n'avait pas combattu...

Invité

La prise en main de la magnifique arme était facile. Elle était légère, ergonomique et pratique. Le choix du professeur était excellent. Sans doute, il connaissait un antiquaire doué. Ou bien il l'était lui-même. Ou encore... Sébastian allait percer le secret du professeur. C'était un jeu, et il adorait jouer.

M. Pierson prit sa propre position de combat, plutôt détendue, presque distante. Notre homme était un épéiste d'expérience ; il affichait à la fois une réserve face à l'inconnu, tout en adoptant un flegme insolent. Comme tout homme qui a vécu. Et comme tout bon gentilhomme, il acceptait un duel sans rechigner, avec plaisir. Un comportement qui n'existait plus en ce monde depuis belle lurette. Voila qui confortait le sentiment de Sebastian à son égard.

- Je vous remercie d'y avoir consenti, Monsieur Pierson.

...déclara Sebastian en parant la première offensive du professeur. Le coup était bien placé, efficace, fatal, inattendu. Il n'y a pas à dire, il était fort, le bougre ! Voire même vicieux : commencer par une botte de ce type n'était pas habituel. Si le second duelliste n'était pas au niveau, le combat serait d'ores et déjà achevé. Ce n'était pas pour le sport. Le professeur avait compris qu'il pouvait se lâcher contre lui et il le faisait avec la hargne d'un guerrier. Et ce malgré son attitude. C'est le genre de détail qui ne peut échapper à un spécialiste de l'ombre.

Sebastian enchaina en exécutant un liement : il fit tourner l'épée de son adversaire autour de la sienne afin de lui faire perdre l'élan de son arme et ses repères. Il ne se faisait pas d'illusion cependant : Adam Pierson saurait éviter le piège.

A son tour, les yeux de Sebastian se mirent à luire d'un plaisir tout particulier. Il avait déjà une idée de ce qui allait arriver, après ces deux passes d'armes. Le majordome était un démon. Il était capable de tout faire à la perfection, même de se battre à l'épée. Personne ne pouvait le vaincre.
Pourtant, quelqu'un avait déjà réussi à le mettre en difficulté. Le duel s'était conclu sur une égalité. Cet homme avait un pouvoir extraordinaire. Inhumain. Divin. Ou diabolique. De quel côté de la balance penchait Adam Pierson ?

(comme je ne suis pas une pro pour expliquer l'escrime, je préfère mettre le lien de cette vidéo. Le liement est la dernière attaque présentée : https://www.dailymotion.com/video/xcy62q_attaques-par-prise-de-fer_sport)

[C]

Sujet: Re: Piqué par la curiosité.... Mar 13 Sep 2011, 23:24

Spoiler:

Était-ce la proximité de Sebastian qui jouait sur ses profondeurs mentales ? La proximité d'un démon qui réveillait Methos en lui. Le vrai Methos. Le Cavalier de l'Apocalypse ayant foulé la terre des milliers d'années auparavant, qui avait s'était réveillé puis rendormit en France et qui semblait vouloir s'éveiller à nouveau à la liberté. Un tout nouveau monde à détruire, un tout nouveau monde à gouverner. Il avait toujours été le cerveau des Cavaliers, le survivant aussi. Il n'aurait aucune difficulté à remettre un peu d'ordre dans ce nouveau monde. Il pouvait répandre la peur et la souffrance. Seul. Presque. La poigne de fer qui les avait toujours mener n'était pas là pour le pousser dans ses derniers retranchements. Kronos n'était plus, mais Methos continuait de flamboyer.

Son coup fut paré – il aurait été extrêmement déçu s'il en eu été autrement – et le prochain fusa sans pourtant le déstabiliser. Voyant le pièce dans lequel il allait être pris, il s'avança brusquement, passant tout juste à côté de la lame de son adversaire afin de libérer son arme. Il en profit pour lui asséner un coup léger dans le dos avec le manche avant de se réceptionner. Il ne devait pas oublier qu'il s'agissait d'un combat amical, mais sa lame hurlait pour du sang. Son âme aussi.

Adam avait quasiment disparu. La nonchalance s'était transformée en expérience. La détente en adrénaline. Le dégoût du combat pour l'excitation. Methos utilisait les techniques des barbares de son époque, les techniques ayant mené à l'escrime médiévale. Il y avait pourtant dans la manière de se battre plus de tactique, moins de parade, plus de surprise. Si habituellement Adam usait la défensive, Methos était plus offensif. Ses coups étaient confiants, sans hésitations, instinctifs. Il avait beau ne pas avoir de grands pouvoirs comme les sorciers, mais il prenait, à chaque tête d'Immortel qu'il prenait, toute l'expérience, les connaissances et les souvenirs de son adversaire. Les plus récentes étant Sylas, son épée fendait parfois l'air à la manière d'une hache, mais sans pourtant rendre maladroits les coups portés.

En fait, il n'avait jamais su ce qu'était les Immortels. Après tout, les pouvoirs étant partagés par des éclairs au moment de la mort, il se disait que leur race n'était pas tout à fait humaine, ne méritait pas d'être traitée en humain. Il eu un frisson désagréable qui le déstabilisa, rendant à Adam sa lucidité avant que Methos ne reprenne le combat.

Deux personnalités ? Non. Une seule. Il n'avait toujours été qu'un seul homme, mais parfois, il lui arrivait de se laisser guider par ses instincts. De ne plus se forcer pour être gentil, pour être meilleur. Lorsqu'il se laissait aller, lorsqu'il arrêtait de vouloir être bon. Il devenait alors ce qu'il était vraiment. Adam jouait à l'hypocrite parfois, mais étrangement, ce n'était pas un défaut dans son cas. Il jouait ce jeu pour éviter que des gens ne meurent. Pour éviter de salir ses mains une fois encore.

« Ça me fait plaisir. »

Il avait répondu à son remerciement. Il n'aurait probablement pas du accepté, ne serait-ce que parce qu'une fois chez lui, il se sentirait coupable de s'être laissé porté par cette vague démoniaque venant d'on ne sait où. Il se revoyait chevaucher, l'épée levée et sanglante, hurlant comme un déchaîné. Il avait été la Mort faisant disparaître tout sur son passage.

Le combat semblait moins amical, mais il n'y avait aucun désir de meurtre dans sa lame. Seulement l'envie de frapper de toutes ses forces.

Invité

Au début de ce duel improvisé, Sebastian avait eu l'impression d'avoir affaire à un homme peu motivé par un combat. Le genre d'homme qui apprécie plus la maîtrise, la technique et la tranquillité de l'être plutôt que la sauvagerie et le sport. Mais au fur et à mesure que les lames s'entrechoquaient, le démon revenait sur son impression. Son adversaire semblait avoir changé de comportement, et prenait goût à l'action qui se déroulait dans le gymnase.

Ah, les apparences...et ce qu'elle cache. Les humains avaient la fâcheuse habitude de penser tout savoir d'autrui juste en le dévisageant une seule fois. Ils ne cherchaient pas à percer le mystère, à la fois parce qu'ils manquaient sérieusement de curiosité et aussi parce qu'ils étaient aveugles. Rares étaient ceux, comme Ciel, qui parvenaient à saisir les profondeurs de l'âme, ce qui faisaient d'eux des êtres exceptionnels.
Qui, dans cette académie, se doutait que le respectable professeur d'escrime était un être ambivalent se cachant derrière un masque forgé par l'expérience et les épreuves. camouflant aux yeux des autres une personnalité réelle, plus noire et plus violente.

La différence était flagrante, à la fois dans les nouveaux coups qui s'abattaient sur la lame de Sebastian, dans la posture qu'Adam avait adopté, mais aussi dans ses yeux. qui s'étaient illuminés d'une lueur nouvelle. N'importe quelle personne qui avait un tant soit peu d'instinct de survie se serait dérobée et aurait pris ses jambes à son coup. Pas Sebastian. Sa nature démoniaque le rendait sûr de lui. Il ne pouvait pas mourir. Rien ne lui faisait peur. Ses pouvoirs étaient illimités. Jusqu'à preuve du contraire. Et ses talents ne se limitaient pas à sa dextérité à l'épée.
Et pourtant, Adam Pierson tenait le coup avec vigueur et force. Il y avait des siècles et des siècles cachés dans chaque feinte, chaque botte qu'il portait. Sebastian était de plus en plus curieux. A quoi avait-il affaire ? Allait-il attendre de trouver une faille pour poser la question ou allait-il simplement quérir l'information maintenant ?

Les épées se rencontraient, se croisaient. Les deux individus mettaient leur corps et leur âme à l'épreuve ; lequel des deux allait céder en premier ? Sebastian se savait assez fort pour être vainqueur ; pourtant, l'insolent majordome souhaitait tout autant perdre le combat. Sorte d'ironie envers lui-même. Les moments d'action qui le mettaient en défaut n'étaient pas pour lui une honte, c'était juste un défi constant, l'envie de trouver quelqu'un de suffisant puissant pour que son existence prenne tout son intérêt, se dépasser au lieu d'être toujours celui qui dominait. Sebastian n'était pas masochiste, non. Il voulait juste mettre du sel dans sa vie. L'oisiveté était le pire ennemi de la gente démoniaque.

Adam parvint à toucher Sebastian au visage. Cela ne venait pas d'une faiblesse du démon. C'était juste un coup de force de l'adversaire. Souriant, le majordome lécha le sang tout en souriant, avant de tourner légèrement l'angle de sa main sur la garde de l'épée et sauta haut avant de laisser la gravité faire le reste, laissant le professeur d'escrime gérer l'épée de Damoclès qui chutait à toute vitesse vers lui.

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Sujet: Re: Piqué par la curiosité.... Ven 23 Sep 2011, 00:46

Rares. Tellement rares...Ces fois où l'adversaire lui permettait d'apprécier le combat, lui permettait de se dépasser. Un combat d'Immortel se résume habituellement à de la sauvagerie et le souhait intense de décapiter l'ennemi. Peu d'hommes ou de femmes de cette race s'étaient ligués ensemble étant donné que la légende de leur race disait qu'il ne devait qu'en rester qu'un. Il y avait bien eu quelques groupes; les Cavaliers de l'Apocalypse, Duncan et son cercle d'ami – car étonnamment, cet homme réussissait à calmer certains Immortels qui devenaient ses alliés – et quelques autres dont il ne parvenait pas à se rappeler des noms sur le moment. Sinon, il n'y avait que le désire de meurtre, de pouvoir, d'Immortalité. Il connaissait ces envies, ces bas instincts, mais la vieillesse et le plaisir que les gens avaient à chasser « Methos, la rumeur invisible, l'Immortel le plus vieux du monde » l'avait depuis longtemps blasé de ces combats. Il voulait survivre. Il n'avait plus le même plaisir à se jeter dans l'action, car à chaque fois qu'il se battait, il le faisait pour sauver sa tête et sa vie. Pas cette fois.

Cette fois, il se battait par simple plaisir. Sebastian ne voulait pas sa tête – il l'espérait du moins – et ne savait pas ce qu'il était. Leurs larmes qui s'entrechoquaient n'annonçaient pas la fin d'une vie, simplement le bruit d'un combat, le bruit du sport et de l'énergie. Methos y mettait ce qu'il avait, ce qui faisait de lui un très bon escrimeur.

Le talent de Sebastian l'impressionnait. Non comme dans la crainte de quelque chose de plus fort, mais plutôt comme dans le respect que l'on pouvait avoir pour un autre talent que le sien propre. Celui de son adversaire lui faisait du bien, le rendait de bonne humeur et le motivait grandement. Il résistait aux assauts autant qu'il en assénait contre son partenaire de danse guerrière. Aucun sentiment d'impuissance, aucun sentiment d'infériorité. Plutôt une grande envie de se dépasser, de pousser son corps et son esprit au-delà des limites. Il était l'un des meilleurs escrimeurs de sa race et mettre son bras à l'épreuve contre quelqu'un qui semblait aussi humain qu'il ne l'était lui donnait des ailes.

Il ne réfléchissait pas sur le résultat. Il ne se disait pas qu'il allait perdre, il ne se disait pas qu'il allait gagner. Le plus importante était la stratégie, la tactique, les coups donnés, la motivation, la précision. Il y mettait autant son cerveau que son corps. Tout muscle travaillait, tous ses sens œuvraient. Toute personne qui serait entré pendant le combat serait très certainement repartit aussi rapidement. De l'extérieur, ce combat ne semblait pas aussi innocent qu'il était supposé être. Encore moins lorsque son épée toucha Sebastian. Si celle du démon n'était pas des plus aiguisées – il laissait tout de même les élèves y toucher et ne souhaitait pas que quelqu'un se tue – la sienne l'était toujours. Pour la simple et seule raison qu'il avait à être prêt. Tout le temps. Même s'il n'avait pas prévu couper son adversaire, il ne ressentit aucune culpabilité, encore moins en voyant le sourire de Sebastian. S'il était humain...il était plutôt étrange.

Avant même qu'il ne puisse relancer une attaque, Sebastian s'était élancé dans les airs et l'épée revenait sur lui par le haut. La précision, la tactique, la stratégie, tout cela disparut. Son regard changea. Il n'y eut pas de réelle expression. Seulement un cillement. Son cœur voulut soudainement défoncer sa poitrine. À cette hauteur...à cet angle....de cette façon... L'adrénaline du plaisir fut remplacé par une adrénaline qui respirait quasiment la peur. Tout ne fut plus qu'instinctif. De l'offensive il passa à la défensive. Il ne réfléchit pas plus longuement avant de se sortir de ce faux pas. D'un mouvement mesuré, mais précipité, le professeur d'escrime se dégagea rapidement et roula plus loin avant de se relever avec un coup de botte un peu vacillant avant de reculer encore de quelques pas.

Il avait relevé l'épée en garde, le souffle totalement coupé. Il respirait rapidement, mais sans faire aucun bruit. Étonnamment, il ne tremblait pas. Il cilla une nouvelle fois. Trop. Près. Du. Cou. Surtout de l'angle duquel il l'avait vu arriver. Son regard n'était pourtant pas perturbé et regardait toujours Sebastian comme si rien ne s'était passé.

Invité

Jusqu'à présent, Adam Pierson avait fait preuve d'une combativité hors du commun. Sebastian se s'était pas autant amusé depuis longtemps ; ce n'est pas tous les jours qu'il rencontrait quelqu'un qu'il ne tuait pas en deux secondes. Ce qui prouvait, à plus forte raison, que l'homme n'était pas normal. Il cachait quelque chose.

La curiosité de Sebastian fut encore plus titillée lorsque son adversaire s'écarta vivement alors que le démon terminait son attaque aérienne. Ce n'était pas une esquive que venait d'effectuer Adam, mais il s'agissait d'une fuite, rien de plus. Le sentiment de puissance et de combativité qui avait été la sienne quelques secondes auparavant avait été poussé par un autre sentiment, nettement moins plaisant : la peur. Pourquoi quelqu'un qui avait la foi dans sa lame avait pu craindre quoique ce soit ? Sûrement parce que Sebastian, sans le vouloir, avait trouvé son point faible.

Le démon atterrit doucement, avec la grâce d'un félin, et d'un geste simple mais ferme de la main, remit sa lame dans le prolongement de son corps, prêt à repartir. Il décida néanmoins de rester à distance d'Adam et prit la parole.

- Voila un changement de comportement bien imprévisible. Quel était le problème avec mon attaque de voltige ? J'ai pensé tout d'abord que vous aviez un souci avec votre regard, comme si j'étais dans la lumière et que vous aviez été ébloui. Ce qui pourrait sous entendre que votre point faible venait de vos yeux. Cependant je n'en crois rien. Nous savons bien vous et moi que nous ne sommes pas des êtres ordinaires. J'ai connaissance de beaucoup de choses que j'ai pu rencontrer à travers les âges. Je n'arrive pourtant pas à déterminer ce que vous êtes, monsieur Adam Pierson.

Il fit une feinte sur la droite, mais savait que le professeur d'escrime, qui affichait l'indifférence malgré la peur que ressentait le démon, allait l'éviter aisément.

- Vous avez une expérience certaine de l'épée, et une stratégie qui fait de vous une fine lame. Les techniques que vous utilisez sont un savant mélange de différents styles. Je vois que vous avez différentes armes dans votre attirail de cours, et je vous soupçonne de toutes les maîtriser avec dextérité. Un professeur d'escrime, même champion du monde en la matière, serait incapable d'atteindre le niveau au cours d'une seule vie. Vous en êtes à combien ?

Sujet: Re: Piqué par la curiosité.... Jeu 20 Oct 2011, 22:06

Il se maudit simplement quelques secondes après cette fuite. Il n'avait pu y échapper. Malheureusement, il pourrait s'insulter des années durant, il n'aurait jamais réagit autrement. Depuis qu'il se savait Immortel, Adam ne protégeait qu'une seule chose: son cou. Il n'avait cure de mourir, d'être blessé, massacré, torturé. Il guérissait. Ça faisait mal oui, très mal souvent, mais rien ne pouvait le tuer. Rien. Sauf un coup bien placer, sauf une exécution; une décapitation bien placée. Un frisson de pure peur lui parcourut l'échine, résultat de l'après-choc. Il respirait lentement, contrôlant son corps en entier, faisant preuve d'un apparent sang-froid quasiment parfait. Lorsque le démon ouvrit la bouche, il sut qu'il y avait autre chose dans ce combat et cette rencontre. Si tout d'abord tout avait été innocent, l'Immortel sentait que ça devenait affaire de curiosité.

Methos eu un sourire narquois, presque provocant.

« Vous avez un certain talent d'observation. Mes yeux n'ont effectivement rien à voir avec ce geste brusque. Comme vous avez probablement remarqué, les lumières de ce gymnase ont été placés et pensés en fonction des activités qui s'y déroule. Il faudrait réellement une très grande faiblesse aux nerfs oculaires pour en être embarrassé. Pardonnez alors ma réaction, j'ai eu un moment d'égarement. »

Malgré son air totalement contrôlé, il était sur le qui-vive et la défensive. Ainsi donc il avait rencontré bien des gens et ne pouvait dire ce qu'il était ? Il laissa nonchalamment le bout de sa lame traîner sur le sol. Il savait que le combat n'était pas finit. Il attendait simplement le coup, le bruit d'un choc qui annoncerait la reprise. Il se disait que se cacher derrière une facette ne servait à rien devant Sebastian, mais il n'arrivait pas à s'ouvrir à son adversaire avec facilité. Il restait bloqué dans son bouclier personnel. Pourtant, il sut qu'il allait devoir changer de tactique. L'autre fine lame avait marqué un point. Un humain normal ne pourrait avoir vu tous les styles qu'il pratiquait.

« Une seule vie vous suffirait comme réponse ? »

Marqua-t-il avec ironie. Il se doutait que non. Il ne poserait pas de questions sinon. Non seulement évita-t-il sa feinte, mais il fonça sur lui pour une attaque directe. Son regard s'alluma une nouvelle fois, mais Adam y ajoutait maintenant une certaine touche de prudence. Sebastian frappait juste et bien, il ne pouvait risquer d'y perdre autre chose qu'un combat ou que du sang.

Invité

Le professeur d'escrime était aussi fort dans le maniement du verbe que de la lame. Il tentait de justifier son moment de faiblesse par de la distraction. Pensait-il vraiment que Sebastian allait le croire ? Il était suffisamment fin pour ne pas tomber dans un piège de ce genre. Alors qu'ils savaient l'un et l'autre qu'ils n'étaient pas des êtres vivants normaux, Adam utilisait des circonvolutions pour éviter de venir directement au fait. Le démon devait-il se déclarer en premier ? Il n'aimait pas trop commencer, mais si cela pouvait satisfaire sa curiosité, il irait jusque là.

En tout cas, depuis son attaque aérienne, l'adversaire était sur la défensive. Il suffit d'un peu de réflexion pour deviner ce qui avait alerté le maitre d'arme. De la façon dont Sebastian allait frapper, c'était la tête qui était visée. Plus particulièrement la nuque. Cet homme craignait qu'on lui coupe la tête ? Que se passait-il alors ? est-ce qu'un être mauvais était alors libéré du corps d'Adam et dévorait tout ce qui bouge ? Plusieurs têtes se mettaient à repousser ? Ou alors allait-il s’effondrer et mourir ? Avec le surnaturel, on ne pouvait jamais vraiment savoir à quoi l'on avait affaire. Malgré sa situation, Adam persistait dans son cynisme.

- Les années s'enchainent et ne constituent qu'une seule et même unité. Tout dépend après du nombre d'année. N'est-ce pas ?

Il prononça cette phrase tout en évitant une nouvelle attaque. Lorsque soudain le majordome décida de passer à la vitesse supérieure. Utilisant son pouvoir démoniaque, il disparut brusquement de la vue du professeur d'escrime pour réapparaitre juste derrière Adam et poser la pointe de l'épée sur le bas de sa nuque.

- Je suis né en même temps que le mal. Enfin, a priori. Je ne me souviens même pas du jour de ma naissance, ni même comment je suis venu au monde.

Il afficha un sourire terrible qu'Adam ne pouvait voir, puisqu'il était derrière lui. Il ajouta.

- Que se passe-t-il, Monsieur Pierson, si je vous tranche la tête ?

Il n'allait pas le faire, bien sûr. Il se doutait que le maître d'arme allait répliquer. En même temps, Sebastian n'avait pas voulu le tuer, il voulait juste le provoquer et le forcer à se dévoiler un peu plus.

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Sujet: Re: Piqué par la curiosité.... Lun 24 Oct 2011, 18:16

Quand sait-on que l'interrogatoire tourne en notre défaveur ? Adam resta interdit pendant un moment lorsque Sebastian s'évapora sous ses yeux, le laissant mitigé une seule fraction de seconde. L'autre fraction servit à son cœur pour débattre comme un forcené, lui donnant un instant le vertige. Décidément... Alors que son regard s'accrochait à un point devant lui, il ne put que se dire, pour la millième fois combien il détestait cette sensation. Celle du métal froid contre la peau si sensible du cou. Une toute autre substance contre sa gorge, plastique, peau, insérez une réponse, aurait pu être agréable, mais ce n'était pas du tout ce qu'il ressentait en ce moment. Le confort était bien loin. Il baissa la lame de son arme vers le sol et de rapides calculs lui signifièrent que peu importe le geste qu'il ferait, l'autre avait le temps de mettre son coup à exécution. Bien qu'il espérait, sincèrement, qu'il ne s'agissait encore que d'une façon de le faire parler.

Sebastian raconta sa naissance. Le mal ? Adam avait déjà été, à une époque lointaine, un peu croyant. Tout ce qu'il arrivait à mettre sur une telle description, c'était les démons qui attendaient les chrétiens en enfer. Il y avait aussi quelques créatures de mal qui peuplaient les histoires des autres religions – il les avait probablement toute essayée dans sa vie – mais il n'arrivait pas à voir son adversaire dans une de ces figures. Un démon par contre...ça lui collait assez bien à la peau. Encore fallait-il que ce genre d'entité existe. Pour le moment, il avait simplement vu l'autre homme disparaître. Dans son immeuble, c'était normal. Il chassa donc bien vite ses pensées de religion pour se concentrer sur la menace réelle.

« Vous avez une façon bien à vous de mener un interrogatoire. »

Fit-il remarquer avec une légère ironie toujours présente. Il avait peur. Oui. Très peur même. Si Methos avait un point faible, il s'agissait bien de celui-ci. Pourtant, il ne pouvait s'empêcher de jouer avec sa propre vie, ajoutant son grain de sel dans la situation qui échappait à son contrôle. Même s'il ne pouvait empêcher sa respiration de s'accélérer. Il se savait très couard lorsqu'il était dans ce genre de situation et avait horriblement envie de trembler comme une feuille. Ce qu'il ne fit pas. Par ego.

« Et ma réponse risque de vous décevoir. Comme n'importe quel humain de ce monde, votre geste mettrait automatiquement fin à ma vie. »

Mais qu'arriverait-il à ses pouvoirs et sa mémoire ? Il fronça les sourcils. Habituellement, lorsqu'un Immortel en battait un autre – le décapitait donc – il prenait avec sa vie, pouvoir et mémoire. Qu'arrivait-il alors lorsque quelqu'un hors du jeu mortel tuait quelqu'un de cette race ? Voilà une question qui l'intriguait au plus haut point, mais il devait avouer ne pas être impatient d'en faire l'essai.

Ce qui l'amusait néanmoins, peut-être avait-il une fibre suicidaire, c'était que Sebastian, dans sa curiosité, répondait à ses propres questions à l'envers. La beauté de sa nature ne résidait pas à comment il pouvait mourir, mais plutôt comment il pouvait vivre. Malheureusement pour lui, ça voulait aussi dire que son interlocuteur avait trouvé la seule réelle façon de mettre fin à ses jours d'Immortel arrogant.

« Si vous n'avez pas l'intention d'en faire l'expérience, il serait possible de vous demander de reculer votre lame ? Je crois bien que vous avez gagner ce combat. Bien que je serais curieux de savoir s'il s'agissait d'un mouvement immensément rapide ou bien d'un déplacement dans l'espace ? »

Pas qu'il était pressé que cette épée aille loin de lui, mais ça se résumait à peu près à cela.

Invité

Son déplacement instantané n'avait pas pour but d'en mettre plein la vue au professeur d'escrime. Sébastian ne cherchait pas forcément à être discret, tout dépendait de la situation. Dans le cas présent, il voulait prendre connaissance des éventuels pouvoirs de l'adversaire. Force était de constater qu'il n'avait pas de vue bionique, ni de moyen de déplacement ultra-rapide.

- Un interrogatoire ? il ne s’agit que d'une discussion entre gentlemen.

Sebastian avait le don de faire passer l'ironie pour une remarque anodine. Un talent propre qui exaspérait toute personne normalement constituée.

- Je suis simplement curieux. Que Monsieur me pardonne.

Il s’inclina avec une déférence propre à son image de majordome distingué.

- Vous n'avez effectivement rien qui puisse se rapprocher des caractères d'une créature surnaturelle. Néanmoins, vptre méthode de combat, comme je l'ai déjà mentionné, sous-entend que vous vivez depuis très longtemps et que vous avez beaucoup voyagé. Sauf que vous affirmez être comme n'importe quel humain de ce monde.

Il répondit à la requête d'Adam et baissa son épée. Il la souleva, la lança, et l'arme blanche retrouva d'un bond sa place d'origine, comme un ballon de basket ayant trouvé le panier malgré un tir aveugle.

- Pour répondre à votre question, je peux me déplacer très vite. Et pour continuer cette conversation passionnante, je dois avouer que je vous trouve intéressant. Monsieur Pierson. Laissez-moi deviner...soit vous avez trouvé la Pierre Philosophale de Nicolas Flammel, soit vous êtes immortel. Dans les deux cas, je suis sûr que vous avions beaucoup de savoirs à partager. Veuillez encore pardonner mes manières brusques, je ne suis hélas qu'un majordome fort peu scrupuleux.

[H]

Sujet: Re: Piqué par la curiosité.... Jeu 03 Nov 2011, 16:12

Respirer...il prit un léger moment pour remettre en place ses émotions. Ce qu'il adorait ce genre de moment....notez le sarcasme. Étonnamment, avec Duncan, il avait été assez idiot pour se jeter sous sa lame, il voulait éviter qu'un autre Immortel ne prenne ses connaissances. Son ami l'avait épargné, mais cet événement avait été une première dans sa vie. Qu'il veuille mettre fin aussi rapidement fin à sa vie ne lui était jamais arrivé et ce moment avait ravivé sa flamme. Son existence lui était précieuse. Il regarda la lame aller se placer gentiment à sa place. Un simple domestique peu scrupuleux hein ? Mais oui...à qui d'autre. Vieux peut-être, mais loin d'être sénile. Il garda son arme en main, plus parce qu'il n'avait pas le même talent de lancer que parce qu'il avait des envies de meurtres. Non, il prenait une pause là.

« J'ai dit que le geste aurait la même conséquence que sur les humains normaux et non que j'en étais un. J'ai compris il y a quelques secondes que dire n'importe quoi ne suffirait décidément pas. Vous êtes...têtu dirons-nous. »

Il retrouvait rapidement sa bonne humeur habituelle. Et puis, Sebastian avait de lui-même attisé sa propre curiosité. Il adorait décidément cette ville. En des millénaires d'existence il en avait vu des choses, mais le 109 était le premier endroit où il voyait autant de choses étranges au même endroit. Son cœur avait arrêté de battre comme un fou, lui permettant alors de reprendre une respiration normale. Il eu par la suite un sourire un peu narquois.

« J'ai vu votre intérêt oui. Devrais-je être flatté ou vexé ? »

Simple plaisanterie à la tire. Il replaça avec nonchalance ses vêtements, se disant que décidément, les combats sérieux ne lui manquaient pas tant que ça. C'était plaisant, c'était motivant, c'était exaltant, mais quand l'envie en prenait à l'adversaire, ça devenait nettement moins intéressant.

« La pierre philosophale ? » Il eu un petit rire. « Ce serait charmant s'il ne s'agissait que d'une banale pierre. Ça éviterait bien des problèmes. D'ailleurs je suis toujours aussi surpris que cette légende ce soit rendu aussi loin dans le temps. Enfin légende...disons qu'on ne peut pas toujours être certain qu'une légende n'est qu'une légende. »

Il en savait quelque chose. Il était un légende dans son monde et quand d'autres Immortels comprenaient qui il était, le fait que son histoire se soit répercuté autant l'agaçait. Oui oui, c'était bien pour l'égo, tout le monde le connaissait, le nom Methos avait fait le tour du monde, mais il n'avait jamais demandé à ce que sa tête soit mise à prix. Heureusement, puisque peu le connaissait ou l'avait réellement vu, les Guetteurs l'avaient transformé en histoire. L'immortel le plus vieux de leur race, se baladant en liberté, détenant pouvoir et secret que peu pouvaient imaginer.

« Le savoir est malheureusement une chose dangereuse. »

Il avait décider de jouer "franc jeu". Titiller trop longtemps la curiosité d'un domestique se révélait dangereux pour la crise cardiaque. Non pas que ça lui ferait quoi que ce soit, mais il n'avait jamais réellement aimé la sensation de mourir. Il devait aimé le danger quand même, puisqu'il n'offrait en fait son information qu'au compte-goutte. Chasser le naturel...enfin...on comprend le tableau.

« Et oublions cela. Je ne vous en veux pas. Vos manières ne sont aucunement d'une brusquerie intolérable. Juste surprenante. »

Il posa ses yeux sur lui, la tête penchée sur le côté.

« Je suis à même de supposé que vous êtes tout autant dans la normalité que je ne le suis. » Il tourna le regard vers la lame qui s'était replacée toute seule quelques instants plus tôt. « Je veux bien que certains humains aient des talents surnaturels, j'ai appris à être ouvert d'esprit, mais votre présence et votre talent sont étonnants. »

Il l'examina par la suite.

« Et je dois vous dire que pour un domestique anglais, vous êtes de loin sur-qualifié. »

Anglais c'était ce qu'il avait deviné par sa façon de se tenir. Il avait beaucoup voyagé dans sa vie et cette façon ferme et coincé de se tenir lui rappelait l'Angleterre, la belle époque, Byron, les femmes...il balayait cet air de nostalgie un moment.

Invité

Le majordome regardait l'homme en face de lui qui reprenait son souffle. D'après ce qu'il s'était passé, une chose était certaine, il avait eu très peur. L'attaque aérienne de Sebastian avait été l'élément déclencheur de ce sentiment. Il avait le don pour trouver ce genre de choses ! Sebastian s'amusait comme jamais en ce moment. Et oui, il était tenace. C'était une de ses qualités premières, ce qui le rendait redoutable.
A présent, Adam retrouvait son calme. Cette frayeur subite ne lui avait pas fait perdre sa verve. Tant mieux. Avec ce petit ton cynique que le majordome appréciait tout à fait - puisque cela faisait partie de son propre registre.

- Sans vouloir vous dicter votre conduite (ce n'est pas mon but), je pencherais pour "flatté".

Intelligente réplique du maître d'escrime ! Sebastian ne chercha pas à argumenter : pour lui, être digne de son intérêt signifiait qu'on ne pouvait qu'être flatté. Il avait une haute opinion de lui-même. Après, tout dépendait du point de vue de l'autre : être encensé par un démon ne peut pas plaire à tout le monde.

La suite de la conversation haussa l'intérêt de cette rencontre. Adam était-il donc si âgé qu'il savait ce qu'était la pierre philosophale ? Amusant ! Surtout que Sebastian avait dit cela avec humour. Il n'aurait jamais pensé que cela puisse exister pour de vrai, et non dans quelconques romans pour enfants ou bandes dessinées japonaises...

- Il aurait donc une pierre soupçonnée d'avoir ce pouvoir. Et vous l'avez eu entre les mains, mais elle n'était pas ce que vous attendiez. D'un certain côté, il y a des légendes qui doivent rester des légendes.

Parce que si tout le monde devenait immortel...Sebastian pouvait toujours courir pour manger les âmes de ceux qui contractaient avec lui ! Adam avait raison : le savoir devait rester à sa place. On ne pouvait pas le mettre dans les mains de n'importe qui.

Le maître d'armes se retourna vers la lame que Sebastian avait rangé négligemment mais dont le résultat impressionnait beaucoup les autres. Son style anglais raffiné ne trompait personne : il était beaucoup trop doué pour beaucoup de choses. Son apparence pourtant niait l'expérience dont il faisait preuve. En même temps, il ne pouvait choisir le corps d'un vieux sage. Cette pensée elle-même était outrageante !

- Monsieur me flatte.

Il fit une légère courbette.

- Mes talents sont en effet reconnus par tous mes employeurs précédents. Et pas que dans le domaine ménager, comme vous avez pu en témoigner. Pour simplifier, disons que je suis un diable de majordome.

Il avait ressorti sa célèbre réplique. Celle qui révélait tout, sauf que personne n'y prêtait vraiment attention. Et pourtant, cela aurait dû en alerter plus d'un : à l'époque de Ciel, la religion avait encore de l'emprise sur les gens, et l'évocation du Dieu unique et du Diable en faisait frisonner plus d'un. Restait à savoir si Adam aurait plus de finesse dans son analyse que les sujets de la Reine Victoria. Ce dont Sebastian ne doutait pas !

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