A cup of tea, Darling ? [PV. Irene Adler]

Tout annonçait pour la petite Alice une journée parfaite. Un temps radieux, un joli parc, et un service a thé que s'était offert la petite fille des son arrivée au 109, rue du 7e Art. Le thé y était d'ailleurs pour beaucoup. C'était le premier qu'elle se servait "dans les meilleures conditions". En d'autres termes, a l'anglaise, comme elle avait l'habitude de le faire. Oh non, rien a voir avec le thé qu'elle avait pu boire au Pays des Merveilles ! Installée sur une table derrière un grand arbre, Alice avait apporté une nappe de dentelle, des gâteaux soigneusement disposés dans de petites soucoupes, et son joli petit service de porcelaine, qui comprenait une théière et quatre tasses. Sur les quatre tasses, seules deux avaient quitté la mallette en bois qui les contenait : celle d'Alice, et celle de sa peluche, qu'elle avait aperçue dans une vitrine de magasin de jouet peu après son arrivée. La petite peluche, encore intacte, accompagnait Alice dans ses jeux pour la première fois. A vrai dire, la petite fille n'était encore jamais sortie de son appartement jusqu'à ce jour, et elle voulait faire de cet après-midi un moment inoubliable ! Ayant posé une tasse devant la peluche en face d'elle en lui souriant, elle prit la théière et versa le contenu avec soin. Puis elle se servit a son tour et s'assit. Commença alors une conversation des plus anodines entre Alice et sa peluche, jusqu'à ce que la petite fille vida sa tasse.

- Oh, vous avez beaucoup de gout, il est vrai que ce thé est des plus distingués !

Elle regarda sa peluche et lui sourit de nouveau. Elle avait beaucoup de conversation, comparée aux autres jouets de la petite fille. Et sa compagnie était des plus agréables ! Elle leva les yeux au ciel et le contempla a travers les branches de l'arbre. Il était majestueux, et ombrageait parfaitement le Tea Time de la petite fille, qui ne devait être perturbé sous aucun prétexte. Oui, une journée magnifique ! Magnifique, mais... Mais quoi ? Malgré la présence de la peluche, Alice se sentait seule. Oh, juste un petit coup de blues, comme il peut arriver a tout le monde, même aux enfants.

- Vous savez, j'ai une chatte adorable ! Je suis sure que vous vous trouverez beaucoup de points communs !

Avant tout, l'absence de sa petite Dinah lui pesait. Son premier animal de compagnie - dont elle s'occupait seule ! - et son véritable compagnon de jeux. Sa confidente, aussi. Depuis qu'elle avait quitté sa chère Angleterre pour le Pays des Merveilles, elle n'avait plus aucune nouvelle.Alice sentit alors une larme perler le coin de ses yeux. Pourvu qu'elle ne tombe pas ! Un enfant qui pleure, voila une vision des plus hideuses ! Alice ne voulait pas être hideuse, elle voulait rester une de ces dames distinguées qui ne pleurent jamais. Il fallait essayer de penser a autre chose. Faire quelque chose pour ne plus y penser. Prenant sur elle, elle se leva et se servit une autre tasse, avant de tendre la théière a la tasse encore pleine de la peluche.

- Une autre tasse de thé, Mr. Cuddle ?

Le lapin coiffé d'un haut-de-forme et habillé d'un simple noeud de papillon lui souriait toujours, un sourire que la petite fille lui rendit. Mais malgré ce sourire dessiné par les coutures qu'elle percevait comme chaleureux et qui lui remonta en partie le moral, Alice éprouvait le besoin d'un dialogue. Parler, c'est une chose, mais elle attendait des réponses, des "vraies" réponses. Si seulement quelqu'un pouvait la rejoindre...! Quelqu'un qui partagerait son gout pour le raffiné, pour le thé aussi ! Mais dans ce parc, les autres enfants étaient occupés a taper du pied dans un ballon, les adultes a lire le journal ou un recueil sans images. Dans les deux cas, rien de très passionnant pour la demoiselle qui avait d'autres gouts. Que faire ? Aller au-dela des différents et leur proposer une tasse de thé ? Non, elle était trop timide. Que faire... Que faire...
C'est alors que des bruits de pas la sortirent de ses songes. Quelqu'un marchait près d'elle, et dans sa direction !

- Vous entendez ca, Mr. Cuddle ? Nous avons de la visite !

Alice se leva, décidée d'accueillir son invité comme il se doit ! La silhouette apparut alors aux yeux de la petite fille, qui esquissa un sourire émerveillé. C'était une superbe Lady coiffée d'un chapeau assorti a sa belle robe a crinoline qui découvrit sa cachette. Exactement celle qu'imaginait la petite fille en songeant a une confidente.

- Bienvenue ! Vous désirez une tasse de thé ?

Irène poussa la lourde porte d'entrée de l'immeuble. Le soleil était radieux, idéal pour une nouvelle balade et elle avait du reste une course à faire. Elle était vêtue de l'une de ses plus belles robes et du chapeau assorti. Elle s'était d'abord dirigée vers la poste où elle apprit que désormais l'on ne pouvait plus envoyer de télégrammes. Un peu déçue – elle voulait savoir ce qu'étaient devenus quelques uns de ses amis passés et si eux aussi avaient atterri dans cette étrange époque – elle décida qu'elle écrirait en ce cas qu'une lettre plus tard dans la soirée. En sortant, elle était passée à la pâtisserie au coin de la rue, pour une fois elle voulait éviter à Sebastian de préparer les douceurs pour l'heure du thé. Oh, en parlant de cela, elle risquait d'être en retard pour le thé que Sebastian avait probablement préparé avec soin. Elle pressa le pas mais ne put résister à l'envie de faire un détour par le grand parc devant l'immeuble. Et grand bien lui fit ! Car dans le parc, alors qu'elle marchait rapidement le long du sentier de graviers, elle entendit près du grand chêne sous lequel elle aimait s’asseoir une petite voix enfantine.

Une autre tasse de thé, Mr. Cuddle ?

Ceci, avec le parfum subtil d'un thé de qualité, rappela à la belle aventurière son enfance, ses parties de jeu dans de grands parcs tels que celui-ci avec des enfants de son âge. Un brin nostalgique, «La» femme s'approcha discrètement de la voix, curieuse de voir à quoi la petite fille ressemblait. Ses pas durent être plus sonores qu'elle ne l'avaient escompté puisqu'elle perçut un mouvement de l'autre côté du grand tronc du chêne séculaire.

- Vous entendez ça, Mr. Cuddle ? Nous avons de la visite !

La petite fille l'avait donc vue, ou plutôt entendue. Irène sortit de sa cachette et fit le tour de l'arbre. Elle découvrit avec joie une jolie table dressée à l'ancienne. Bien que ce ne soit au départ que l'une des tables du parc, la nappe brodée, le porte-plats, la belle théière de faïence et les tasses de porcelaine fine changeait du tout au tout le visage du meuble. En face de là où avait dû être assise la petite fille se trouvait un adorable lapin en peluche, le fameux Mr Cuddle vraisemblablement. Il vêtu d'un haut-de-forme et d'un nœud papillon. Le genre de jouet qu'elle-même aurait adoré posséder, enfant. Mais elle n'eut pas le temps de se questionner sur la présence d'un si beau service à thé dans un parc publique que déjà l'enfant se dirigeait vers elle. C'était une petite fille typiquement victorienne. Elle était petite, la peau pâle, de grands yeux bleus et des cheveux châtains clairs très lisses tombaient sur ses épaules. Elle portait une jolie robe bleue sur laquelle elle avait passé un tablier de dentelle blanche, pour ne pas salir sa robe, comme l'on le demandait souvent aux enfants de cette époque lorsqu'ils jouaient. Elle semblait aussi surprise qu'Irène de tomber sur quelqu'un de son époque, puisqu'elle eut un instant d'arrêt. Mais sa bonne humeur et sa franchise enfantine reprirent rapidement le dessus et elle proposa avec une grande courtoisie à la belle aventurière une tasse de thé. Irène esquissa un sourire.

" - Bonjour jeune fille, et merci de votre accueil si aimable. J'accepte avec plaisir de prendre une tasse de ce thé qui m'a l'air fort raffiné, c'est fort aimable à vous de me le proposer. Et, comme la courtoisie l'exige, j'ai même de quoi l'accompagner. "

Tout en parlant, elle avait sortit de son pochon lesdites douceurs, des macarons, quelques mignardises et autres gourmandises qu'elle avait achetées plus tôt. Juste ce qu'il fallait pour remplir ce porte-plats vide. Elle plongea son regard clair dans les grands yeux rêveurs de la jeune fille.

" - Qu'en dites-vous ? Croyez-vous que ces gâteaux seront dignes de votre thé? " Ajouta-t-elle en dénouant le ruban autour de la boite en carton qui conservait à la perfection les friandises.

Alice dévisagea la jeune femme avec surprise, l'espace d'un instant. Elle avait parlé de quelque chose pour "accompagner" le thé que la petite fille avait préparé avec tant de soin. Mais quoi, des pâtisseries ? Elle adorait tout ce qui était sucré, tout ce qui se mariait avec le thé. C'est alors que la Lady sortit une jolie boite ronde enroulée d'un soyeux ruban rose poudre et la présenta a la petite fille qui l'observa avec beaucoup de curiosité et d'intérêt. Comme elle était belle, cette boite ! Mais plus important : que contenait-elle ?
Elle joignit les mains en découvrant l'intérieur de la boite : des douceurs de toutes les couleurs ! Des macarons, des scones a la confiture, des viennoiseries miniatures et même des petits gâteaux qu'elle n'avait jamais vu auparavant ! Pourtant, elle se pensait incollable sur le sujet, elle qui tenait tant a son rituel du Tea Time. Incapable de contenir son enthousiasme, elle afficha un sourire radieux et laisser s'échapper un petit " Oh !" de surprise. En cet instant, la découverte un trésor estimé a plusieurs millions ou une montagne de pièces d'or aurait eu moins d'impact sur la petite fille. Finalement, elle consentit a se ressaisir. Ce n'était pas une attitude digne d'une dame ! Hochant la tete d'un air très digne, elle prit un pli de sa robe dans la paume de sa main et fit une brève révérence a la belle inconnue en prenant soin d'être la plus gracieuse.

- Oui, je pense qu'ils pourraient lui convenir.

Elle releva la tête en direction de la jeune femme. Elle souriait toujours et son regard était plein de reconnaissance. La petite fille en elle mourait d'envie de s'exclamer et d'applaudir face a l'arrivée inespérée de cette Lady victorienne dans son petit univers. Mais la jeune Alice lui supplia de se taire, de traiter la belle dame comme une égale. La future Lady l'emporta. Elle se contenta de murmurer un remerciement très poli du bout des lèvres, même si son regard en disait toujours plus long. S'approchant de la petite table, elle recula une des chaises pour permettre a son invitée de prendre place.

- Je vous en prie : vous êtes attendue.

Elle fit sur la table un peu de place pour poser la boite le temps de ranger toutes les petite gâteries a leur place sur le plateau étagé encore vide. Sortant une nouvelle tasse et une soucoupe du coffret de bois, elle les posa devant la chaise réservée a son hôte et remplit de thé la porcelaine. Elle s'assit alors en face d'elle, oubliant totalement la présence de sa peluche.

- J'ai toujours trouvé un Tea Time bien triste sans douceurs pour l'accompagner. Je vous suis très reconnaissante !

"Merci !" venait de crier une nouvelle fois la petite Alice a l'intérieur d'elle-même. Celle qui faisait bonne figure lui répondit un léger "chut" en portant un doigt devant ses lèvres. Se tournant vers la jeune femme, elle la contempla quelques instants. Si elle pouvait lui ressembler plus tard, Alice serait une fille comblée...

- Je m'appelle Alice Liddell, enchantée !

Se penchant au-dessus de la table, elle lui tendit sa petite main pour la saluer.

Les grands yeux luisant de reconnaissance de la fillette eurent sur Irène l'effet d'un baume. Non pas qu'elle ait été souffrante, loin de là, mais le simple sourire de cette enfant lui faisait tout oublier, y compris son pauvre colocataire. C'est pourquoi « La » femme affichait un sourire vrai lorsqu'elle ouvrit la boîte et vit le regard de la fillette briller, chargé d'une intense reconnaissance. Une petite exclamation discrète vint d'ailleurs parfaire l'impression de la belle belle aventurière selon laquelle elle venait d'apporter le plus beau cadeau qu'elle pouvait faire à cette jeune fille à ce moment. Mais, désireuse de respecter le protocole de la bonne éducation anglaise, la petite fille se reprit rapidement et exécuta une adorable révérence, digne des plus grande Dames.

-Oui, je pense qu'ils pourraient lui convenir.

La fillette semblait lutter contre elle-même, pourquoi, Irène l'ignorait, mais peut-être essayait-elle de se comporter comme une adulte, trahissant ainsi ses habitudes ? Le remerciement très poli que la fillette murmura sembla abonder dans ce sens. Cependant, avant que la belle aventurière ne puisse avoir de réponse définitive, la demoiselle avait bougé. Elle s'était glissée dans le dos de l'ancienne chanteuse et avait élégamment tiré la chaise, comme le parfait majordome qu'était Sebastian – lui même- l'aurait fait. Ce geste lui rappela le grand homme élégant qui devait l'attendre dans leur appartement et elle leva la tête en direction du troisième étage. Mais déjà la voix de la fillette la replongeait dans le pays des merveilles.

- Je vous en prie : vous êtes attendue.

Il ne fallait pas faire attendre une Dame ! Aussi Irène s'assit et posa sur la fillette qui rangeait soigneusement les pâtisseries sur le porte-plats un regard presque attendri. La petit rituel que semblait s'imposer l'enfant simplement pour sortir une tasse et une assiette de leur coffret, et celui, plus sacré encore de la remplir de thé accaparait toute son attention. Elle regarda la petite fille retourner s'asseoir et la gratifia d'un sourire aimable. Elle n'eut toutefois pas le temps de la remercier à haute voix comme elle l'escomptait.

- J'ai toujours trouvé un Tea Time bien triste sans douceurs pour l'accompagner. Je vous suis très reconnaissante !

Irène acquiesça en silence. Elle surprit ainsi le regard admiratif de la demoiselle sur ses vêtements et son visage. Bien qu'habituée à ce genre de regards, « La » femme se sentit flattée. Ce regard innocent qui ne mentait pas et cette pureté curieuse qui émanaient de la petite fille lui réchauffèrent le cœur. Elle était parfaitement sincère, quelque chose qu'Irène, ancienne actrice et criminelle oblige, avait encore un peu de mal à comprendre. La jeune fille se leva, interrompant le cours de ses pensées.

- Je m'appelle Alice Liddell, enchantée !

La petite Alice s'était levée et avait tendue sa main à « La » femme qui la saisit.

- C'est un bien joli nom que vous portez là, Alice. Je me nomme Irène, Irène Adler. Enchantée de faire ta connaissance.

Imitant la petite fille, elle saisit sa tasse et en étudia les motifs.

- Vous avez là ma foi un fort joli joli service. Cette porcelaine est très fine et minutieusement travaillée. Le dessin est élégant mais discret, c'est là un service digne d'une Dame raffinée. Est-ce votre gouvernante qui l'a choisi ?

Question anodine ou comment obtenir indirectement une réponse, le genre de techniques fréquemment utilisées dans la bonne société et qu'Irène maîtrisait à la perfection. Cette jeune fille l’intriguait beaucoup et elle ne voulait pas risquer de la froisser en lui posant des questions trop directes. Alors ce moyen détourné semblait idéal. Elle adressa à sa convive un sourire lumineux en humant le thé parfumé. C'était décidément une bien belle journée...

Alice se rassit après avoir salué la Dame comme il se devait. Irene Adler... Elle portait un joli nom qui lui allait a merveille ! Elle semblait éprouver de l'intérêt pour le petit service a thé de la petite fille, un intérêt qu'elle n'aurait pu déceler au premier abord. Peut-être était-ce indirectement un intérêt pour la demoiselle ? Cette possibilité flatta Alice, qui esquissa un timide sourire. Elle sentit la fierté lui monter doucement aux joues et finit par en rougir. Posant ses mains sur son visage, son monologue intérieur reprit.

*Non, Alice, tu ne dois pas rougir comme ça ! Ce n'est pas digne d'une dame comme celle qui se trouve en face de toi !*

Reprenant une attitude naturelle, Alice laissa ses bras retomber et s'assit convenablement, portant la tasse a ses lèvres. Elle prit le soin d'ignorer sa petite voix intérieure et se ressaisit, laissant volontairement un bref silence avant d'ouvrir de nouveau la bouche. Si elle en venait a parler trop vite, qui sait ce qu'elle dirait !

- Oh non, je n'ai plus de gouvernante ! Je suis assez grande pour me débrouiller seule maintenant !

Elle désirait en apprendre plus son son hôte. La Lady victorienne semblait appartenir a une famille très respectable, elle aussi. Elles avaient de nombreux points communs : leur siècle avant tout, mais aussi leurs gouts partagés pour la belle porcelaine et le thé. Des gouts qui n'étaient pas négligeables pour la petite fille ! Irene remplissait définitivement tous les critères qu'Alice s'était fixés pour qualifier quelqu'un de "Lady" a part entière ! Et qui sait combien d'autres points communs encore allaient-elles se trouver au fil de leurs conversations ? Sans doute étaient-elles destinées a se rencontrer ? Alice s'en était désormais persuadée : elle allait profiter de ce merveilleux après-midi pour apprendre a connaitre la Lady, et tout faire pour se montrer la plus respectable possible. Quand viendrait l'heure de se quitter, elle projetterait de la revoir bientôt ; elle ne connaissait Irene que depuis quelques minutes mais elle l'aimait déjà beaucoup. A vrai dire elle la fascinait : Alice la croyait sortie d'un rêve ! Et cette-fois, la dame n'était pas un personnage fictif qu'elle avait du s'inventer au cours de ses jeux parce que la solitude lui pesait. La petite anglaise reposa sa tasse devant elle sur la soucoupe et porta son attention sur la belle dame. Comme elle aimerait lui ressembler... Elle s'imaginait déjà, une quinzaine d'années plus tard, portant la même robe a crinoline qu'elle, coiffée d'un chapeau semblable... Comme elle était belle ! Elle sourit d'un air rêveur.

- Dites-moi, comment occupez-vous vos journées ?

Alice s'était trahie. Elle avait encore parlé trop vite ! Si elle voulait devenir une jeune femme, elle devait revoir les bases de la diplomatie... Il ne faut jamais être trop hâtive et poser des questions très directes ! Irene venait pourtant de lui servir d'exemple... Elle se pinça les lèvres, cherchant comment se rattraper. Son invitée pouvait penser que la petite fille s'ennuyait et qu'elle désirait la revoir, exactement comme aujourd'hui. Ce qui n'était pas totalement faux...

- Oh, et j'espere que ce thé est a votre gout !

Elle se contenta d'un sourire maladroit pour accompagner ses paroles. Elle qui était souvent seule, il ne fallait surtout pas perdre sa nouvelle amie qui la fascinait tant !