109, rue du Septième Art
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MessageSujet: Toc Toc Toc   Toc Toc Toc EmptyMar 25 Aoû 2009, 01:22

[ ← Rez-de-chaussée, Escalier, topic « Devant les portes »]

Balsa monta les deux étages, en utilisant l'escalier. Elle avait remarqué ici aussi ces espèces de caissons où les gens entraient sans jamais ressortir, et qui produisaient de drôles de vibrations. Selon les chiffres qui les ornaient, et qui changeaient régulièrement de couleurs selon elle ne savait quel méchanisme, ils devaient mener aux différents étages. Mais, n'ayant aucune confiance en ces drôles d'engins, la brune avait soigneusement emprunté les marches.
Au bout d'une minute ou presque, elle tourna au couloir et s'arrêta devant la bonne porte. Il y avait donc six appartements dans l'étage, ce qui devait faire environ trente-six appartements. Chacun pouvant accueillir trois personnes, cela faisait environ... cent huit chances de s'attirer des ennuis.

« Appartement 205, Mlle Eponine Thénardière / Gizmo ». C'était tout ce qu'elle savait du lieu où elle allait vivre, et des personnes avec qui elle allait le partager. Cette histoire de colocation l'ennuyait. Balsa aimait être seule, surtout dans un monde où la plupart des autochtones maniaient des armes vingt fois plus mortelles que sa lance et où ses entraînements lui attiraient de drôle de coup d'oeil.

Un t-shirt gris d'une quelconque sous-marque de sportswear pour petit budget, un pantalon noir large et bien long, une paire de basket de seconde main, la guerrière avait pourtant fait son possible au niveau déguisement, se séparant même de ses pièces d'armures et adoptant le port des sous-vêtements. Elle espérait que « Mlle Eponine Thénardière / Gizmo » ne pousserait pas des cris d'offrai en la voyant : cela commencait à devenir lassant.

La guerrière prit une grande inspiration et toqua trois coups fermes. Elle attendit ensuite poliement qu'une réponse se fasse. Ayant les clefs, elle aurait pu rentrer directement; mais si l'autre ou les autres personnes était ou étaient déjà à l'intérieur, les convenances voulaient qu'elle les prévienne ainsi de son arrivée... non ?
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MessageSujet: Re: Toc Toc Toc   Toc Toc Toc EmptyMar 25 Aoû 2009, 15:15

Balsa attendit plusieurs longues minutes devant le palier. Rien ne se produisit. Aucun son ne venait troubler le ronronnement du caisson-à-déplacement, le bruissement des lampes électriques du couloir et la respiration calme de la guerrière. On ne percevait que faiblement les hurlements de la ville, à l'extérieur. L'appartement était vraisemblablement vide en ce milieu de mâtinée.

Considérant que cinq minutes étaient bien suffisantes pour planter devant cette porte, la brune finit par entrer la clef dans la serrure et la tourner. Au moins, ce système-là était similaire à celui qu'elle connaissait. Poussant la porte, qui grinça, elle pénétra dans l'appartement. C'était, comme elle s'y était attendue, très différent de ce auquel elle était habituée. Tous ces murs blancs en dur et toutes ces machines étranges... un refrégirateur, un four, un aspirateur... elle s'était discrêtement renseignée là-dessus et espérait ne rien faire exploser par mégarde. Que la vie moderne était compliquée ! La simplicité des travaux des champs lui manquait.

Faisant quelques pas dans la pièce, elle y remarqua des traces d'occupation et de décoration de la part d'au moins une autre personne – « Mlle Eponine Thénardière / Gizmo », sûrement.
Il y avait plusieurs pièces : un grande pièce avec ce que Balsa analysa comme étant un coin cuisine et un coin “pièce à vivre”, une salle de bain et donc deux chambres. La deuxième clef de son trousseau n'en ouvrait qu'une, pièce vide aux murs nus, avec, délicate attention, un fauteuil dans un état passablement poussiéreux et défoncé dans un coin. Balsa avait quatre clefs : porte d'entrée, chambre, boite aux lettres, cave. Elle irait vérifier tout ça plus tard.
Pour l'instant, elle se contentait d'emménager. Découvrant une penderie accessible dans un renfoncement du mur, elle y accrocha ses quelques tenues. Elle avait trouvé un grand sac translucide pour protéger sa tunique d'origine. Depuis qu'elle était arrivée dans ce monde étrange, elle s'était bizarrement attachée à tout ce qui faisait sa vie avant et qu'elle avait emporté avec elle : ses vêtements, quelques provisions, un peu de thé, une couverture, une paire de bottes et sa lance, bien évidemment. Sa belle et précieuse lance. Il valait mieux que personne ne découvre son existence – que l'étrange paquet longiforme qu'elle trimballait partout était une arme redoutable. Il semblerait que les armes blanches soient ici nettement moins courantes qu'en Ougi.

Après cette rapide inspection des lieux, Balsa déposa son paquet de thé et sa nourriture non-perissable dans un placard vide de la cuisine. Les placards portaient des noms : Eponine, Victor... Satisfaite de ses progrès en lecture, la lancière se demanda s'il ne fallait pas aussi nommer le sien. Elle demanderait les règles de cette coutume aux autres occupants de l'appartement lorsqu'elle les croiserait.


Hé bien, songea-t-elle, il semblerait que je sois arrivée.

C'était une sensation étrange. Ne plus bouger, ne plus marcher, ne plus dormir à la belle étoîle, savoir presque exactement ce que demain apporterait... Balsa se demanda si elle allait y arriver. Il le faudrait bien, et puis, n'avait-elle pas ici tout ce qu'il lui fallait ?Pragmatique, la guerrière décida de ne plus s'embêter de considération sentimentale inuile. Elle entreprit de placer dans un coin du frigidaire les quelques périssables qu'elle avait acheté, puis se lanca dans la production d'une omelette.

C'est alors que...
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MessageSujet: Re: Toc Toc Toc   Toc Toc Toc EmptyMer 26 Aoû 2009, 22:39

Onze heures du matin, Eponine sortait de cours. Elle venait de passer deux heures à décortiquer un texte de Shakespeare pour en comprendre le sens caché en le replaçant dans son contexte historique. C'était marrant, parce qu'une fois qu'on avait commencé, on n'arrivait plus à s'arrêter et on voyait un sens caché partout. Mais, pour l'instant, elle n'avait pas le temps de s'attarder. Elle avait juste le temps de rentrer chez elle se changer, avaler un morceau et repartir pour l'Ecole Militaire, où elle devait assurer le deuxième service. C'était chouette d'avoir décroché ce poste, mais ça ne lui laissait pas beaucoup de battement... Elle se mit à marcher vite, à grandes enjambées. Elle voulait avoir le temps de se poser pour manger pour une fois. Pour ne pas être gênée, elle avait enfilé un jean taille haute, une chemise, un pull gris et une veste en tweed. Et toujours l'innénarable gavroche.
Elle ne mit que quelques minutes à rejoindre l'immeuble et grimpa les deux étages quatre à quatre. Et après on s'étonnait qu'elle ne grossisse pas malgré tout ce qu'elle avalait... Elle tira ses clefs de sa poche, ouvrit la porte et, sans même regarder, appela :


Gizmo ! Chuis rentrée !

C'est alors qu'elle remarqua l'odeur de cuisine, le bruit de l'omelette dans la poêle et... la fille dans la cuisine. Eponine s'immobilisa, stupéfaite. Elle avait complètement oublié que c'était aujourd'hui que sa nouvelle colocataire devait arriver. Ce qui expliquait pourquoi le placard de Victor portait encore son nom et pourquoi le frigo était encore presque vide. La jeune fille piqua un fard, honteuse de sa négligence, mais sourit et s'approcha, main tendue.

Bonjour ! je suppose que vous êtes la nouvelle ? Enchantée, je suis Eponine Thénardier, votre colocataire. Désolée de n'avoir pas été là pour vous accueillir, je ne me souvenais plus que c'était aujourd'hui que vous arriviez...

Eponine souriait, contente de partager à nouveau l'appartement avec quelqu'un. C'était quand même plus sympa que de rentrer chez elle et de se retrouver seule... Même si Gigiz était affectueux, sa conversation était pour le moins limitée, et puis Ponine étant quelqu'un de sociable, elle avait envie de compagnie. Elle regarda sa nouvelle colocataire. Elle était grande, brune, avait l'air plus musclée que la normale, habillée de façon discrète... Eponine, à côté, faisait pâle figure du haut de ses dix-neuf ans et de son petit mètre soixante-cinq...

C'est à ce moment-là que son estomac fit entendre une plainte prononcée qui fit de nouveau rougir Ponine.


Désolée, c'est pas très élégant... Mais je n'ai pas beaucoup de temps, je repars dans une heure et demie. Vous permettez que je prenne quelque chose à grignoter dans le placard ?

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MessageSujet: Re: Toc Toc Toc   Toc Toc Toc EmptyMer 26 Aoû 2009, 23:35

… Balsa avait trouvé de quoi faire une omelette – des œufs qu'elle avait acheté, non pas au marché, mais dans ce grand bâtiment tout bizarre à la lumière électrique, du beurre trouvé au même endroit, un peu de ce qui semblait être du sel; elle n'avait rien vu qui ressemblasse aux algues dont elle avait l'habitude de se servir chez elle. Balsa avait trouvé les ingrédients et c'était déjà bien; elle venait de les réunir dans une poêle lorsque la porte s'ouvrit. C'était sûrement le ou la colocataire, jusque là seulement connu(e) sous le nom de « Mlle Eponine Thénardière / Gizmo ». La guerrière releva la tête de son examen minutieux de la gazinière.
Son instinct lui indiquait qu'en l'absence de feu – quelle idée ! - elle était censée cuisiner avec ce... truc... engin... avec cet engin dont elle ignorait tout. Il y avait des petits dessins rigolos qui semblaient vouloir dire quelque chose, mais elle aurait préféré ne pas s'en mêler depuis une rencontre déplorable avec un distributeur de cannettes. Après quelques essais infructueux et une brûlure aux doigts, Balsa avait réussi à faire chauffer une des plaques circulaires noires et, ayant poser son ustensile dessus, elle veillait avec soin à la bonne tenue des opérations de cuisson, fièrement armée d'une fourchette. Le moindre signe de rébellion de la part de la bouillie d'œuf qui blanchissait doucement serait maté avec une férocité extrême.

Mais éloignons-nous un instant de cette tentative désespérée de repas (et arrêtons de faire des phrases de cinq kilomètres de long, ça fatigue le lecteur).
La porte s'était ouverte sur une jeune fille enjouée, vêtue de manière nettement plus décente que la plupart de celles que la brune avait croisées dans la rue. C'était déjà un bon point. Elle ne sembla pas la voir au premier abord; « Gizmochuirentré » ne sonnant pas du tout comme « Bonjour, enchantée de vous rencontrer ». Balsa aimait les caractères vifs, aussi était elle toute prête à lui pardonner cette négligence, et c'est avec plaisir qu'elle sourit en retour et, tendant sa propre main, serra celle d'Eponine.
Serrer la main était quelque chose qui lui paraissait totalement fou et légèrement répugnant, comme une intrusion de son espace vital et intime qu'elle ne désirait pas vraiment. Mais c'était les mœurs de ce pays, sa vis-à-vis n'avait pas l'air trop sale et elle ne voulait pas faire de vagues.
Comprendre ce qu'elle venait de lui dire était une autre paire de manches, mais si elle se concentrait dessus deux minutes, Balsa était sûre d'y arriver.


Bonjour, dit-elle lentement, avec un accent à couper à la scie à métaux, je m'appelle Balsa Kanbal. Enchantée de vous rencontrer. Ne vous excusez pas.

« Kanbal » était un nom d'emprunt, le nom du royaume où elle était née. On lui avait dit qu'il lui fallait un nom en plus de son prénom, et que même si elle était l'unique Balsa, ce ne serait pas suffisant. C'était ennuyeux, mais inévitable. Ces villes étaient pleines de monde...

Quelques gargouillis s'échappèrent de l'estomac d'Eponine, troublant les pensées urbanistes de la Lancière. Bien sûr, elle devait avoir faim! C'était compréhensible, si elle travaillait dans les champs. A la réflexion, Eponine n'avait pas l'air de travailler dans les champs, mais elle avait l'air épuisée de celle qui fait le mois des moissons sans l'aide de sa mère pour la première fois, et Balsa pouvait compatir à cela. Elle rit gentiment des rougeurs de son interlocutrice.


Bien sûr, reprit-elle, toujours aussi hésitante dans ces mots, vous voulez omelette ? Je fais riz aussi avec. Eh... Désolée, l'anglais n'est pas ma meilleure langue. Mais je suis très contente de repas avec vous.

De sa fourchette, elle désigna le plat, qui prenait peu à peu un air tout à fait mangeable. Elle espérait que l'idée principale - une invitation à partager son déjeuner, vu qu'elle était plus pressée qu'elle et que c'était un signe de politesse et convivialité à peu près universel - était passé dans son maigre baguage linguistique. Bon, il ne restait plus qu'à trouver comment faire bouillir de l'eau et sécher du poisson...


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MessageSujet: Re: Toc Toc Toc   Toc Toc Toc EmptyLun 31 Aoû 2009, 19:01

Il y en avait du remue-ménage aujourd’hui ! Gizmo ne savait plus où donner de la tête. Il avait commencé par fouiller sous le lit d’Eponine, puis dans le bac à linge où Victor rangeait ses chaussettes sales quand il vivait encore ici… Pas moyen de le retrouver ! Pourtant, ce devait être possible…

Le petit mogwai domestique avait perdu quelque chose et pas n’importe quoi, non, il ne remettait plus la patte sur son bandeau de presque samourai. Bon, vous allez me dire que n’importe quoi pourrait faire l’affaire : un vieux lacet, un élastique de vieille culotte, un bête ruban d’emballage cadeau ou ce genre de trucs dont seuls les enfants savent encore faire quelque chose, mais Gizmo n’était pas un enfant, de un, et de deux, il lui fallait absolument récupérer ce bandeau-là et pas un autre. C’était un souvenir, après tout et, on a beau être un animal, les souvenirs, ça fait toujours quelque chose quand on les perd de vue.

Il allait s’attaquer à la fouille des armoires de la cuisine quand un bruit se fit entendre du côté de la porte. Un rapide coup d’œil à l’horloge lui indiqua que ce ne pouvait pas être Eponine (il connaissait ses horaires, faut pas croire). C’était donc un intrus, puisque Victor Novak avait déménagé. C’était un peu dommage, d’ailleurs, parce que Gizmo l’aimait bien, ce Victor : non seulement il était chaleureux et avait une belle voix, mais en plus, il donnait régulièrement des petits biscuits au mogwai et il n’en faut pas beaucoup plus pour qu’elle vous adore, cette petite boule de poils.

Un intrus, donc, sans doute un ennemi. Gizmo savait bien que tous les humains n’étaient pas aussi gentils qu’Eponine ou Victor et que certains adoraient découvrir des animaux qui, comme lui, étaient doués d’une intelligence un peu plus développée que d’autres. Alors ils les attrapaient et les mettaient dans des cages de laboratoire pour ensuite leur ouvrir le ventre et la tête avec des couteaux très fins. Gizmo avait vu tout ça à la télévision et il craignait que la personne qui venait d’ouvrir la porte ne soit l’un de ces scientifiques humains qu’il était sûr de ne jamais pouvoir aimer !

La petite boule de poils se rua sous le canapé, son poste d’observation préféré, et se mit à analyser patiemment tous les comportements de l’être humain qui venait d’entrer. C’était quelqu’un de bien plus grand qu’Eponine. Celle-ci aurait donc du mal à le protéger de cette femme. Gizmo la vit aller vers la cuisine, précisément là où lui-même voulait aller, et elle se mit à chipoter à des plats et à des aliments.

Le mogwai restait caché. Il n’avait pas peur, non, enfin, pas tant que ça, mais il observait pour savoir à qui il avait affaire. Soudain, la porte s’ouvrit à nouveau, cette fois sur Eponine. Gizmo l’entendit le prévenir de son retour et il en ressentit un grand soulagement. Seul contre l’intruse, il n’aurait eu aucune chance. Mais si Ponine était là, et même si elle était plus petite que la nouvelle arrivée, ils pouvaient la vaincre… enfin, ils auraient pu si Gigiz avait eu son bandeau rouge de samourai-ninja…

Eponine se rendit alors vers la femme qui faisait cuire des aliments et, au lieu de lui sauter dessus, elle lui serra la main en se présentant. Là, Gizmo ne comprenait plus rien. Quelqu’un débarquait chez eux et se permettait d’utiliser leurs choses pour préparer à manger et Eponine la saluait au lieu de la faire partir !
C’était franchement bizarre. Suffisamment en tout cas pour que Gizmo sorte la tête de sa cachette. Il n’y avait pas trente-six moyens de connaitre la vérité, alors il plissa les yeux et se mit à crier, de sa petite voix de mogwai dérangé par une luminosité trop forte :


"Back light ! back light !"

La patte droite de l’animal atterrit bien vite devant ses grands yeux et il rentra aussitôt la tête sous le canapé. Cette première tentative de sortie était un échec. Mais le coup de la lumière était un coup bas, il fallait bien l’avouer. A moins que ce ne soit simplement le soleil qui dardait ses rayons par la fenêtre du salon ? Gizmo n’en savait rien, et il ne voulait pas le savoir, tout ce qu’il voulait, c’était qu’on tamise cette foutue lumière et qu’on lui permette de sortir de sa cachette pour se blottir dans les bras d’Eponine. De là, au moins, il pourrait voir un peu plus que les pieds et les mollets de la nouvelle venue.
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MessageSujet: Re: Toc Toc Toc   Toc Toc Toc EmptyJeu 03 Sep 2009, 17:30

Eponine sourit en entendant sa nouvelle colocataire s'exprimer. Celle-ci semblait n'être pas plus anglophone que la jeune fille elle-même, aussi Eponine devrait-elle faire attention à ne pas parler trop vite dans les premiers temps... Elle allait répondre à la proposition de Balsa de partager son repas, quand la petite voix aiguë de Gizmo se fit entendre. Saperlotte, la lumière ! Bien sûr, Gizmo détestait la lumière, et avec le soleil qu'il faisait ce jour-là... Eponine se dirigea vers la baie vitrée en lançant :

Excusez-moi une seconde, je vous prie...

D'un geste vif, elle tira le rideau, de façon à tamiser la lumière du jour pour que Gigiz puisse sortir. Puis elle se tourna vers le canapé, où le mogwaï avait pris l'habitude de se réfugier.

C'est bon, Giz, j'ai baissé la lumière.

Elle se pencha et tendit la main vers le petit animal pour qu'il vienne se blottir dans ses bras, comme il le faisait souvent. Elle tourna la tête vers la nouvelle venue et expliqua :

Désolée, Gizmo ne supporte pas la lumière du jour. Alors pour qu'il puisse venir quand je suis là, je ferme les rideaux. Quand je partirai, vous pourrez les rouvrir, bien sûr. Cela dit, ajouta-t-elle, merci pour votre proposition, je veux bien un peu d'omelette. C'est gentil à vous.

De guerre lasse, Eponine se releva, ôta sa veste qu'elle alla accrocher à une patère et vint sortir des assiettes, verres et couverts du placard pour dresser la table. Elle appréciait d'autant plus l'invitation de sa colocataire que, pour une fois, elle allait pouvoir manger assise et quelque chose de chaud... Voilà qui la changerait de ses sempiternels sandwiches... Et elle n'aurait pas besoin de prier mentalement chaque personne qui passerait à la cantine de l'Ecole pour qu'il ou elle daigne lui laisser un fond de plat pour calmer sa fringale !

Se tournant vers sa colocataire, Eponine remarqua que celle-ci avait bidouillé la cuisinière, probablement un bonmoment, pour la faire marcher. La jeune fille sourit à nouveau. Elle-même, plus habituée aux cuisinières à charbon, avait mis un moment à comprendre comment fonctionnait celle-ci. Aussi demanda-t-elle :

Vous voulez que je m'occupe du riz ?

Ainsi, en l'observant, Balsa aurait-elle l'occasion de voir comment fonctionnait l'engin...

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MessageSujet: Re: Toc Toc Toc   Toc Toc Toc EmptyMar 08 Sep 2009, 22:42

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La discussion allait continuer entre la dénommée Eponine et Balsa, lorsqu'une boule de poils sortit de dessous le canapé et se mit à brailler. Balsa crut d'abord à un animal enragé, mais il semblait que la créature soit domestique. Observant sa nouvelle colocataire rassurer le... « Gizmo », elle s'interrogea sur sa nature. Un animal qui parlait... c'était peut-être un Yokaï – après tout, il y en avait un peu partout, de ces bêtes-là y – mais il ne semblait pas très belliqueux. Il craignait la lumière, c'était un bon point à retenir.
Une boule de poils roux et blonds, avec des petites pattes et de grandes oreilles... La brune avait beau être une grande guerrière endurcie, elle ne put s'empêcher de le trouver mignon. Une grosse main calleuse, habituée au maniement des armes, vint gratter derrière les grandes oreilles de l'animal niché au creux des bras d'Eponine.


« Bonjour, Gizmo-kun. Je suis Balsa. Enchantée. » Dit-elle de sa voix douce et grave. Instinctivement, elle sentit que quelque chose en lui était un peu trop craquant pour être honnête, mais elle mit cela sur le compte de sa méfiance naturelle. Elle était stressée et fatiguée, aussi.
Mais la perspective de vivre avec une peluche qui parle ne semblait pas la déranger le moins du monde, et si elle avait montré de la surprise, c'était surtout du à cette apparition si soudaine d'en-dessous du canapé. Avoir pour amis proches un shaman et son enseignante devait certainement jouer.

Observant la jeune femme accrocher sa veste et préparer le couvert, Balsa nota soigneusement dans sa petite tête l'emplacement de chaque chose. Où étaient les gobelets – étrangement froids et transparents, serait-ce du verre ? - et les plats, et les couteaux, et les... mais qu'est-ce que c'était, déjà ? Ah oui, une fourche miniature. On appelait ça « fourchette », ou quelque chose du même style. La Japonaise ne savait manger qu'avec des baguettes, mais c'était un détail à régler plus tard. Elle saurait se débrouiller en imitant sa colocataire, de toute façon. C'était une des clefs de la survie, la nourriture.
Ayant profité de ce laps de temps pour terminer l'omelette et la servir, Balsa fut tentée de laisser Eponine s'asseoir et se reposer. La pauvre avait l'air de le mériter. Mais d'un autre côté, cela mettait en danger l'idée-même d'un repas chaud et complet, qui serait certainement plus profitable à la jeune fille qu'une sieste le ventre vide. La décision fut vite prise.


« Je suis désolée de vous avoir à faire le riz, mais je dois admettre : je ne sais pas me servir de ça. » Expliqua-t-elle en désignant le four, avec un petit sourire d'excuse.
Se plaçant à côté d'Eponine, la jeune femme s'apprêta à mettre sa mémoire visuelle en action... tout en commençant la conversation.


« Et, donc... Gizmo-kun est un animal d'ici ? »
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MessageSujet: Re: Toc Toc Toc   Toc Toc Toc EmptyJeu 17 Sep 2009, 22:19

Du haut de son refuge qui lui permettait de tout voir comme s’il était six fois plus grand que ce qu’il était réellement, c’est-à-dire le creux des bras d’Eponine, Gizmo vivait la scène comme s’il s’agissait d’un spectacle. Il comprenait certaines choses dans le langage des humains, mais jamais tout. Il avait bien entendu compris que la nouvelle arrivée et Eponine allaient manger ensemble et que cette nouvelle arrivée était sans doute quelqu’un de bien puisqu’elle avait fait la cuisine. A part ça, Gigiz avait cru comprendre que cette femme logerait ici. Pourquoi pas… du moment qu’elle était gentille et bonne cuisinière, ça convenait tout à fait au petit mogwaï.

L’humaine inconnue gratouilla alors la tête du petit animal, juste derrière les oreilles, là où ça fait des frissons dans tout le corps… S’il avait été un félin, Gizmo aurait ronronné comme un chaton, mais ce n’était pas son cas. Il ne connaissait d’ailleurs pas beaucoup de moyens de montrer son contentement hormis par les sourires de mogwaï, les chansonnettes de mogwaï et les câlins de mogwaï. Il se sentait drôlement bien dans les bras de Ponine et grattouillé ainsi par la dénommée Balsa. Joli prénom. Gizmo sentait qu’il allait apprécier cette humaine. Surtout si elle le caressait et grattouillait comme ça souvent !

Mais la séance de massage prit fin. Normal, les humains le disent tout le temps, toutes les bonnes choses ont une fin. Voilà donc Gizmo toujours dans les bras d’Eponine, voyageant malgré lui avec cette dernière jusqu’à un porte-manteaux. L’animal aurait préféré avoir encore droit aux caresses, aux grattouillements, chatouillements, gouzi-gouzi, papouilles, guili-guili et compagnie. Car il aimait ça, vraiment !
Pour faire entendre sa voix au chapitre, le mogwaï commença sa chanson. Cette petite berceuse un peu tristounette mais tellement pleine de sensibilité et de douceur, et il se mit à fixer ses grands yeux tantôt sur Ponine, tantôt sur Balsa.


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