109, rue du Septième Art
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 Avant, j'étais schizophrène... mais nous allons bien mieux, merci.

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MessageSujet: Avant, j'étais schizophrène... mais nous allons bien mieux, merci.   Avant, j'étais schizophrène... mais nous allons bien mieux, merci. EmptyMer 16 Déc 2009, 22:06

La Ford Mustang de 1967 descendait l'autoroute à une allure plutôt impressionnante, compte tenu de son âge... à peine moindre que celui de son propriétaire. 45 ans, pour un homme, c'est un âge tout à fait respectable. Pour une voiture, 41 ans, c'est déjà le troisième âge... Highway to Hell à fond, une cigarette coincée entre l'index et le majeur, Morton "Mort" Rainey, écrivain new-yorkais renommé, venait de quitter sa retraite du fin fond de la forêt de l'état de New York, pour descendre dans le NEw Jersey pour se mêler de nouveau au monde, après quatre ans d'isolement. Avis médical.

Dire que Mort était enchanté de devoir rompre avec ses habitudes d'ermite serait, sans aucun doute, mentir. Il avait pris des réflexes, à force de vivre seul et loin de tout, qui lui seraient difficiles de perdre. C'était sans doute la raison pour laquelle son thérapeute lui avait déconseillé de replonger tout de suite dans Big Apple, mais plutôt de commencer en douceur par une ville de taille moyenne. Mort avait râlé, s'était braqué pendant longtemps... et puis avait fini par céder. Un peu pour avoir la paix. Un peu parce que maintenant qu'il s'était débarrassé des derniers restes d'Amy et de son amant, plus rien ne le retenait à la cabane. Un peu parce qu'il avait envie de repartir à zéro. Il ne savait pas si c'était vraiment possible dans son cas... Mais il avait envie de tenter.

Il dépassa une camionnette, écrasa sa cigarette dans le cendrier et se rabattit sur la file de droite. Son esprit battait un peu la campagne. Plongée dans l'eau trouble de ses souvenirs. Escalade de ses espoirs. Recherche d'idées pour son prochain roman. On lui avait assuré qu'il trouverait sur place tout le nécessaire pour ses recherches, et qu'il aurait accès libre de surcroît à la bibliothèque universitaire. Son agent s'était occupé de lui trouver un appartement dans une résidence calme de la ville. Un appartement au septième étage. Au moins, Mort flotterait au-dessus des masses...

Cette pensée lui arracha un sourire alors qu'il mettait son clignotant pour prendre la sortie. Ce qui l'enchantait moins, en revanche, c'était de se dire que son dossier allait être transféré. Comme il changeait d'état, il devait changer de thérapeute. Merveilleux. Il allait de nouveau devoir raconter son histoire, en jouant sur le secret médical pour être tranquille côté police. Devoir mettre une personne dans la confidence l'avait déjà suffisamment ennuyé. L'idée de devoir en mettre une deuxième lui était difficilement supportable. Seulement voilà : pour pouvoir obtenir ses renouvèlements d'ordonnance, il fallait bien qu'il en passe par les mains d'un thérapeute.

L'écrivain ralentit l'allure et quitta l'autoroute pour une route d'état. Il n'y avait quasiment personne à cette heure de la soirée - il était plus de vingt-deux heures - et par ce temps : le double faisceau des phares n'éclairait que la neige fondue qui tombait par bourrasques. Mentalement, Mort nota ce qu'il voyait. On ne savait jamais, ça pourrait s'avérer utile. Enfin, les lumières de la ville commencèrent à apparaître. Mine de rien, Mort en fut soulagé. A force de plisser les yeux pour discerner la route sous la neige, il commençait à choper une migraine carabinée. Il ralentit encore et commença à essayer de lire le nom des rues. Rue du Septième Art... Non, ça, c'était la rue du 1er R.I... ça, la Rue de la 3ème D.B... Ah ! Rue du Septième Art ! La voici !

Arrivé au 109, Mort gara sa voiture sur la place qui lui était réservée et resta au volant quelques instants. Cette fois-ci, ça y était. Il était au pied de l'immeuble. Loin de New York, loin de la cabane. Loin de tout ce qui pouvait lui rappeler ce qui s'y était passé. L'espace d'un instant, il envisagea de remettre le contact et de repartir, mais repartir pour aller où ? A l'heure qu'il était la cabane était vide, les meubles avaient été vendus, et les hommes du Sherif devaient avoir retourné son terrain de fond en combles à la recherches d'indices et de cadavres. Quant à l'appartement de New York, pas question d'y remettre les pieds avant longtemps. Et puis la migraine qui commençait à tambouriner à ses tempes acheva de le dissuader. Il prit une grande inspiration, ouvrit la portière et sortit, empochant les clefs. Du coffre, il tira une valise et un sac de voyage, referma soigneusement la mustang, et pénétra enfin dans le hall de l'immeuble. Il avait fait expédier la majeure partie de sa garde-robe avant de partir, mais connaissant les livreurs, il avait préféré se préparer un sac, au cas où... Dans la valise, son ordinateur, et des dizaines et des dizaines de cahiers et de feuilles volantes couvertes de son écriture "pattes de mouches", plus quelques livres - pas de lui, quand même, il n'est pas narcissique à ce point !

22h 30. Mort n'espérait croiser personne à une heure pareille. Il avait raison. Les couloirs étaient déserts. Désert aussi l'ascenseur qui le déposa, lui, sa valise et son sac, sur le palier du 7ème étage. Les roulettes de la valise résonnèrent brièvement dans le couloir tandis qu'il se rendait au 706. Son nouvel appartement. Là encore, il marqua un temps d'arrêt, mais finit par sortir la clef et la tourner dans la serrure. En poussant la porte, il eut l'agréable surprise de voir que les meubles avaient été livrés, montés et installés. Il n'avait littéralement plus qu'à s'affaler sur le canapé. Ce qu'il fit derechef. Il jeta un regard satisfait sur l'appartement. Une grande pièce, avec cuisine américaine, en face de lui une chambre, juste en entrant une autre dans laquelle on avait installé son bureau en plus... L'écrivain était satisfait. Il se releva, accrocha son manteau à une patère et abandonna ses boots derrière la porte qu'il ferma a clef, récupéra son sac et sa valise qu'il avait abandonnés dans l'entrée et alla les déposer dans l'une des deux chambres. Il les testerait toutes les deux pour décider laquelle il adopterait en définitive et transformerait l'autre en bureau purement et simplement. Puis il sortit du sac de voyage un sac plastique qui contenait son repas du soir, qu'il mit à réchauffer au micro-ondes.

Un coup de sonnette le fit sursauter... Il regarda sa montre. 22H45. Qu'est-ce que... Prudemment, il sortit de son sac le Colt 1911 A1 Government qu'il avait acheté à New York "à l'époque", vérifia qu'il était bien chargé, et, le coinçant dans sa ceinture, derrière lui, alla entrouvrir la porte.


  • Oui ?
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MessageSujet: Re: Avant, j'étais schizophrène... mais nous allons bien mieux, merci.   Avant, j'étais schizophrène... mais nous allons bien mieux, merci. EmptySam 26 Déc 2009, 04:49

" Allez Dean, plus qu'un pas" s'encourageait-il.
Un pas et il serait délivré. Un pas et la liberté lui appartenait. Mais ce pas était impossible. Il suait, sentant la transpiration couler sur son front, ses tempes et entre ses omoplates. Il avait fermé ses yeux et sa tête tournait tellement qu'il se serait cru au fin fond de la cale d'il ne savait quel bateau ( en pleine tempête qui plus est... )
" Allez Dean, concentre toi ".
Il tendit les bras devant lui, tentant aveuglément de se rapprocher de quelque chose qui l'aiderait. Il respirait fort et rapidement. Il avait peur.
" Allez Dean !! "
Il ouvrit les yeux. Il se trouvait sur le balcon de leur appartement et après un pari stupide, Tonks lui avait ordonné de s'y avancer jusqu'à l'extrémité. Son bras toucha le muret de pierre.

[
Un truc comme ca, en moins grand
Spoiler:
]

Aussitôt son souffle s'apaisa un peu. Mais il était encore trop loin du vide et le pari comportait le fait de regarder par terre et surtout... De se pencher par dessus la balustrade. Quel personne était assez idiote pour jouer un truc pareil à "Pierre, Papier, Ciseau " ?

Le tumulte de la rue ne parvenait plus à ses oreilles. D'ailleurs, même le rire de Tonks lui était devenu inaudible. Il se concentrait sur ses pas.
* Suivre la ligne, suivre la ligne *
Il s'agenouilla le plus près du mur possible et posa son front contre la roche fraîche.
* Allez Dean, le plus dur est passé. Montre lui que t'es un mec, merde !! *
Il se releva, sentant ses jambes trembler, se sachant au bord de la chute. Les mains posées sur le rebord il avait fermé les yeux.

- Tonks? C'est bon, je peux revenir?

Répondant par la négative, elle força le jeune homme à subir son terrible sort jusqu'à la toute fin. Il se pencha par dessus le rebord et ouvrit les yeux.

...

Le vide. Sa tête se vida et ne resta en lui que l'impression qu'il allait tomber, une terrible impression que le monde qu'il connaissait n'était plus que désordre. Et qu'il avait perdu son équilibre. Il allait tomber. Il devait se concentrer. Il fixa un point qui se rapprochait de l'immeuble et se concentra. Un voiture. Dean revint à l'abri du balcon mais continua de regarder cette automobile. Par n'importe laquelle.... Une Ford Mustang de 1967 ... Sublime... Le propriétaire en descendit et entra dans le hall de l'immeuble.

Dean rentra dans la fraîcheur rassurante du salon avant de s'effondrer un instant sur le canapé. Le vertige le tuerait un jour. Il alla prendre une douche avec deux idées en tête. Il devrait faire payer à Nymphadora son affront. Et bien sûr il devait aller parler au proprio de la voiture. Un sourire. Il se reconnaissait. Le vertige et l'impression de peur étaient partis.

Il sortit de l'appartement et agit méthodiquement. Il connaissait la plupart de ses voisins pour les avoir vu a la soirée d'Halloween. Il devait être nouveau. Ainsi, vu que Dean arrivait à replacer à peu près les habitant dans les appartements, il décida de commencer par les étages du haut. 6eme étage. Il frappa aux portes. Tous les appartement étaient occupés mais il ne trouva pas le mystérieux propriétaire de la voiture qui avait hanté ses rêves d'adolescent.

Il monta d'un étage et recommença son porte-à-porte. Sauf qu'ici, les appartements étaient quasi tous vide et Dean commençait à en avoir un peu marre. Il frappa donc à la dernière et au bout de quelques instans, un homme vint lui ouvrir.

- Oui?

- Bonjour, désolé si je vous dérange. Je cherche le propriétaire de la Ford Mustang sur le parking.
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MessageSujet: Re: Avant, j'étais schizophrène... mais nous allons bien mieux, merci.   Avant, j'étais schizophrène... mais nous allons bien mieux, merci. EmptyJeu 07 Jan 2010, 22:41

L'homme qui se trouvait de l'autre côté de la porte avait une petite trentaine d'années. Guère plus grand que lui, il avait les cheveux courts et châtains, les yeux bleus et un look de bad boy mal assumé qui devait plaire à beaucoup de midinettes. Pour un peu, il aurait pu passer pour l'un de ces personnages de héros dragueur et gouailleur qui avaient fait le succès de bon nombre des romans de Mort. C'est justement cette similarité avec un certain nombre des fruits de son imagination qui conduisit Mort à rester sur ses gardes. Il en voulait pas que le cauchemar qu'il avait vécu face à Shooter ne recommence. Même s'il songeait que rien dans sa vie présente ne pouvait avoir réveillé son dangereux double...

Rajustant ses lunettes, Mort décrocha la chaîne et ouvrit un peu plus grand sa porte, observant toujours son vis à vis. Sa voiture ? Et bien quoi ? elle était bien garée à sa place, il n'avait pas fait d'erreur ? Il fronça les sourcils.


  • C'est bien moi. Il y a un problème ?


Mort savait qu'il virait un peu parano, pour ne rien simplifier. Mais c'était justement parce qu'il ne s'était pas assez méfié de Shooter en premier lieu que la majeure partie de ses problèmes avait eu lieu. Il ne pouvait pas se permettre de recommencer. Pas maintenant qu'il repartait à zéro. C'est pourquoi il gardait une main sur la porte, prêt à la claquer à tout moment, et l'autre dans son dos, sur la crosse de son arme. Il songea un instant que, vu comme il se tenait, bien campé sur ses deux jambes, le dos droit et le bras replié, il devait ressembler à un ancien soldat, tant sa position était typique du "repos". Combien de fois avait-il vu son père se tenir ainsi quand il était adolescent ? Et voilà qu'il l'imitait, c'est malin...

Il se força à rompre la position et s'appuya de l'épaule au chambranle, attendant patiemment que l'autre lui dise pourquoi il en avait après sa voiture... surtout à une heure pareille !
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MessageSujet: Re: Avant, j'étais schizophrène... mais nous allons bien mieux, merci.   Avant, j'étais schizophrène... mais nous allons bien mieux, merci. EmptyLun 01 Fév 2010, 21:35

L'homme qui lui ouvrit lui paraissait très étrange. Un look d'éternel célibataire. Une posture de défense qu'il avait prise automatiquement. Un regard agacé. Dean n'était vraiment pas venu pour l'effrayer ou le déranger. Que dire? Que dire?...

- Désolé si je dérange, c'est juste que c'est une voiture de rêve ! On n'en trouve plus des comme ça de nos jours. Vous l'avez toujours eue?

Hooouuuh !! Dean, prix Nobel du gros lourd. Il le savait pourtant, mais il était bien trop impressionné pour laisser passer une telle occasion. Une telle voiture, il n'en voyait pas tous les jours. Ces formes, ces traits. Cette couleur, c'était la classe de la classe des voitures... Même s'il adorait sa Chevrolet. Il la tromperait sans hésiter avec cette Mustang... Il allait devoir faire attention lorsqu'il parlait de sa voiture. Il passait vraiment pour un type pas net...

( " Si elle m'entendait ... " )

Dean aimait bien parler à sa voiture. Il la connaissait depuis tout petit, son père la lui avait donnée, il avait voyagé avec, il avait fait l'amour sur la banquette arrière. Elle faisait partie de lui et même si certains se moquaient de ce lien qu'il avait avec elle, il n'y changerait jamais rien.
" Ok, Dean, si jamais tu dis ça à quelqu'un un jour tu es bon pour l'hôpital psy tu le sais?... "


En attendant il était toujours là, devant une porte à moitié ouverte, sous le regard méfiant de cet inconnu, lui posant des questions sur sa voiture alors que l'homme était surement occupé à des choses bien plus importantes...

Et il semblait vraiment sur ses gardes. Dean reconnaissait cette posture, John la prenait chaque fois que quelqu'un s'approchait d'eux dans un restaurant miteux, ou un hôtel délabré. Comme si un démon était caché en chaque être humain. Dean se demandait si cet homme était aussi paranoïaque que l'avait été feu son père...
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