Quitte à habiter au même endroit... autant faire connaissance.

Le temps passait rapidement sur terre, aussi bien pour les humains que pour la mort elle même. Et celle-ci l'avait jurée, aucun mortels ne lui échapperait durant son passage. C'est pourquoi en ce jour elle avait décidée de se mettre au repos. Car même pour l'entité il en fallait du calme pour s'atteler à la lourde tâche de rependre la mort. Alors après avoir flannée dans les rues sans buts précis, la Mort se rendit à l'appartement qu'elle avait trouvée en arrivant en ville. Appartement qui paraissait-il hébergeait quelqu'un d'autre. Un colocataire d'on la Mort ignorait pour l'instant l'identité, n'ayant pas eu le temps de se pencher sur la question... Les rencontres qu'il y avait à faire dans le coin était souvent instructive, sans doute celle-ci le serait aussi.

Arrivée au bâtiment 109 la Mort entra, vérifiant (au cas ou) sur les clefs fournies, le numéro de la chambre. Appartement 701, oui c'était bien cela.

***

Il ne semblai y avoir personne. L'endroit était ma fois plutôt spacieux... En tout cas bien assez pour deux personnes. Quelques affaires étaient déjà entreposées par-ci par là. Il y avait trois portes sur le mur à droite. L'une devait mener à la salle de bain et les deux autres aux chambres. La première était fermée à clef. Sans doute la chambre de l'autre occupants. La mort ouvris donc la seconde. Bonne pioche cette fois, le battant s'ouvrit en douceur sur une pièce comportant un lit double, une commode et une armoire agrémentée d'un miroir..

Les meubles de rangements étaient vides et risquaient fort de le
rester. Voilà un détail gênant. La Mort n'avait bien entendu, ni valise ni affaires quelconque avec elle. Même si elle avait pu façonnée le corps qu'elle occupait elle même, il n'était pas vraiment dans ses cordes de créer quoi que ce soit. Son seul pouvoir était de détruire après tout. Cela semblerai sans doute étrange, un arrivant sans le moindre bagages. Portant une main vers une poches intérieures de sa veste, la Mort en ressortit quelque billets. C'était bien peu pour acheter de quoi se vêtir... Cas cela ne tienne, l'entité verrait cela l'instant venu. Peut être ressortirait t'elle dans l'après midi..

Le bruit d'une porte s'ouvrant dans l'entrée fit savoir à la Mort que son colocataire était arrivé. Immobile, la Mort tendit d'abord
l'oreille. Quelques pas résonnèrent dans la pièce voisine. Il était sans doute temps de faire les présentations...? Aussi droite qu'un soldat, les mains jointes dans son dos la Mort se posta dans l'encadrement de la porte de sa chambre pour saluer l'arrivant avec le même grand sourire figé qu'il arborait de temps en temps...

-Bonjour à vous, je suppose que vous êtes l'autre personne qui habite ici.

Spoiler:

Les choses se présentaient bien finalement. L’atmosphère dans la pièce était empreinte d’une certaine… prudence. Sans doute y avait t’il quelque chose chez « Joe » de dérangeant, car la mort le sentait ; Dexter était méfiant. Remarque, quoi de plus normale. Un type qui dissimulait dans sa chambre des outils de dissection qui avaient l’utilité que la Mort leur connaissait, avait toutes les raisons du monde de se montrer méfiant. Surtout avec un parfait inconnu venant tout juste de débarquer d’on ne sait-où. La Mort devait soigner son apparence, la rendre plus naturelle. Eviter d’attirer les regards interrogateurs et septiques était des plus essentiel. Le but de tout ceci après tout était de « s’intégrer » et avec une tel attitude la chose allait d’être difficile.

Elle n’était donc pas mal loti. Les jours ici promettaient d’être riche en divertissements, pour le peu qu’ils se croiseraient. L’entité risquait fort de devoir demander compagnie à quelqu’un d’autre. Son interlocuteur n’était pas homme à jouer les guides touristiques. Il savait se montrer agréable car il le fallait bien pour passer inaperçu, mais tout de même… Voir une âme se dissimuler derrière une telle amabilité avait quelque chose d’amusant. Cela lui semblait si simple ! Des années de pratique, à n’en pas douter…

Une phrase passe partout et Dexter l’invita à s’assoir, ce que la Mort fit docilement. S’installant sur le canapé, Joe croisa les jambes, entre-lassant ses mains sur ses genoux, le dos droit sans même s’appuyer sur le dossier du sofa. Il leva ses iris pâles vers son colocataire lorsque celui-ci lui proposa à boire. Pourquoi pas ? Il n’avait strictement rien ingéré depuis son « arrivé » ici. Et la Mort soupçonnait la gênante sensation qui lui brulait la gorge d’être belle et bien de la soif. Tout n’était pas agréable chez les vivants.

La Mort haussa un sourcil quand lui fut proposé plusieurs boissons. De l’alcool ? Pourquoi pas ? Il n’en avait à vrai dire jamais gouté. La seule chose qu’il avait déjà porté à ses lèvres c’était quelque multitude de cocktail divers proposés inlassablement par des domestiques de la maison où il logeait. Lesquels il lui était presque impossible de refuser.

-Une bière. demanda t’il poliment, à l’autre qui avait déjà ouvert le frigo.

Puis sa curiosité l’entraina à observer à nouveau ce qui se trouvait autour de lui. Immobile, son regard se posait un peu partout comme un enfant patientant sagement dans un lieu inconnu. De ce qui recouvrai la table basse aux étagèrent qui longeaient les murs. Tout lui semblai d’un intérêt amusant.

-Depuis quand habitez-vous ici ?

La question était bateau et paraissait avoir peu d’intérêt, de plus en cherchant bien la Mort le savais déjà mais elle devait bien y mettre du sien pour débuter une conversation normale.
Alors qu’elle attendait une réponse qu’elle prédisait vague son esprit se perdit par la fenêtre, à travers les vitres close, détaillant le ciel sombre comme s’il lisait là quelque chose de hautement appréciable.