Colocation (Hotchner)

Invité

Cheveux tirés en arrière, éternel sourire figé sur les lèvres, Harley se chargea seule de transporter les cartons de sa voiture jusqu’à son nouvel appartement. Bien peu de chose, à dire vrai, quelques vêtements, des babioles, des souvenirs et un lit de camp pour seul mobilier. Ne roulant pas actuellement sur l’or, elle comptait sur son éventuel colocataire pour meubler un peu l’appartement en attendant de gagner sa part et d’apporter une touche de fantaisie à la décoration. La bandoulière de son sac entre les dents, les premiers bagages soutenus fermement, elle grimpa précieusement les escaliers, bénissant le ciel de n’avoir élu domicile qu’au premier étage.

Arrivée dans le couloir, elle s’appuya contre le mur, cala la petite pile de cartons avec son genoux et chercha machinalement dans la poche de son chemisier le papier qui indiquait le numéro de son nouveau lieu de vie. Le 106, donc, un peu plus vingt mètres plus loin, quatrième porte à gauche. Le temps de soupirer longuement et elle reprit son chemin.

Le principe de cet appartement était ingénieux, c’était une sorte de loterie. Personne ne vous demande de papiers d’identité ni de signer une quinzaines de contrats, du moment qu’on oublie pas de payer le loyer. Les collocations ne se font visiblement pas sur commande, il était possible de tomber sur n’importe qui, homme, femme...D’ailleurs, jusqu’à maintenant, tout ce qu’Harley savait c’est qu’il y avait déjà une personne résident au 106. Elle serait donc la petite nouvelle, réjouissant. Du moment qu’il ou elle ne soit ni flic, ni maniaque, ni psychiatre, ni trop social, ni trop taciturne, et, si possible, assez compétent en cuisine, elle devrait pouvoir s’adapter.

Du coude, elle pressa la sonnette, manquant au passage de renverser tout son matériel. S’ensuivi neuf secondes d’attente qu’elle ponctua d’un coup de pied frénétique et maladroit dans le bas de la porte. Ah ! Dans les critères du parfait colocataire, il aurait fallu qu’il ne soit pas sourd, non plus. Harassée, son impatience pouvait la rendre désagréable mais pour une première impression, elle aurait voulu afficher bonne figure.

Bien entendu, on lui avait fourni les clefs, mais pour s’en saisir, il faudrait qu’elle se libère d’une main, descende la fermeture de la poche intérieure de sa veste, au risque d’une fausse manœuvre, passe les doigts à l’intérieur, attrape le porte-clés et…avant même de l’introduire dans la serrure, tout serait tombé et elle avait la flemme, c’est le mot juste, de poser ses affaires sur le sol.

Invité

Une nouvelle colocataire...Aaron n'en voyait pas l'avantage puisque celui-ci était un homme très froid, et peu souriant. La contact avec les gens n'étais pas son point fort et pour cause, il aimait sa solitude. Enfin en quelques sortes, la présence de sa femme lui manquait depuis le divorce et il devenais de plus en plus glacial avec les personnes. Il se contentais de faire son travail correctement, et de mener son équipe à termes de chaque enquêtes qu'on lui confiait. Il allait donc avoir une colocataire. Voila tout ce qu'on lui avait dit. Il devait donc faire de la place dans ce qu'il pensait être son chez soit. Il espérait que celle-ci ne soit pas trop pipelette, et qu'elle ne lui collerais pas aux basques.

Il étais donc chez lui , enfin plutôt chez eux maintenant, bien qu'il ne sache pas qui étais sa nouvelle colocataire et poussait un peu les meubles qu'il possédait. Il ne voulait pas non plus paraître impoli; il avait donc passé deux ou trois week end à lui améliorer la déco de sa chambre. Il lui avait posé la moquette, repeins les murs en blanc, mit un lustre pour cacher les filles de la lumière, il lui avait même lasurer la porte d'entrée de sa chambre. Il lui restait deux ou trois meubles qui trainaient par la , des tables de chevet et une armoire qu'il lui mis également à disposition.

Il étais épuisé après avoir fait tant de travail pour la jeune qui allait devenir sa concubine. Il mit la télévision, et laissa sur la deuxième chaîne regardant le tour de France. Il s'allongea donc sur le canapé puis après avoir luté pendant une bonne heure pour regarder ce qui se passait, il finit par s'endormir. Il fut réveillé quelques heures plus tard après plusieurs coup de sonnettes qui retentissaient dans la maison. Il se leva en quatrième vitesse et éteignis sa télévision, puis alla ouvrir la porte de ce qui était maintenant le chez eux. Il trouva la jeune colocataire devant la porte et encombré par ces affaires. Il l'accueillais poliment avant de la débarrasser de ces affaires.

Bonjours...vous devez être ma colocataire...je suis Aaron Hotchner...donnez moi sa je vais vous montrer vôtre chambre.

Il l'emmena direction la chambre de la jeune femme et lui posa, bien ranger, ces affaires dans un coin.

Invité

(Concubine ? A ce point là^^!)

Harley se laissa débarrasser non sans un certain soulagement de ses encombres, calculant d'un bref regard l'homme qui lui faisait face dans son beau costard. Plus âgé qu'elle d'environ quinze ans, plutôt bel homme, bien sur lui, il s'était visiblement déjà mit à son aise dans l'appartement. Meublé, parqué, ciré, rangé, rien à voir avec ce qu'elle avait eu jusqu'à maintenant et, même si elle s'était toujours plu dans ses anciennes planques délabrées, ce concepte de petit nid bien organisé ne lui déplaisait pas entièrement.

Tout en surveillant du coin de l'oeil qu'il ne brutalisait pas ses trésors, souvenirs enfouis dans les cartons, elle passa la porte du salon. Décoration très soft, ça n'explosait pas de couleur comme elle les aimaient mais à supposer qu'ils cohabiteraient pendant plus d'un an, autant se supporter. Pour une fois elle la jouerait pédagogue. Le téléviseur muet diffusait les images lassantes de plusieurs loubards juchés sur leur bicyclette respective. Pas de diplôme accroché aux murs, pas de photo de famille sur les étagères, nada. Célibataire, donc. Mais un homme marié ne viendrait pas vivre ici, dans la logique des choses.

D'ici quelques heures, elle procèderait probablement à un discret interrogatoire dans les règles, pour en savoir plus sur lui, sa vie, son oeuvre...
Selon l'image que lui renvoyait cet intérieur, il semblerait que Mr Hotchner dormait ici depuis déjà quelques semaines, ou alors le concierge avait su parfaitement tenir en état la peinture et la poussière.

-Enchanté, répondit-elle en esquissant l'ombre d'un sourire, Harley Quinn..zel.

Ah, c'est vrai que son nom d'emprunt n'était plus aux convenances.
Sa nouvelle chambre était spacieuse à souhait et bigrement bien entretenue, encore un point positif. Elle saisit une de ses bagages et le posa sur la commode, déjà prête à déballer.

-Je vous remercie beaucoup, c'est parfait, j'installerais mes affaires tout à l'heure.

Le temps d'une courte visite à ça devrait suffir. Pour le moment, monsieur Aaron Hotchner se reflétait à merveille.

-Dîtes, vous n'auriez pas soif ? demanda-t-elle en tirant une bouteille de champagne de sa valise.

Une chance pour lui, elle était de bonne humeur. Du moins elle se sentait à son aise ici. Un petit verre pour faire connaissance n'a jamais tué personne.

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