109, rue du Septième Art
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 Arrivée en fanfare

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MessageSujet: Arrivée en fanfare   Arrivée en fanfare EmptyJeu 17 Juin 2010, 13:32

Effy décida de prendre l'ascenseur. Elle n'était pas spécialement contre les escaliers et la marche en général, mais habitant désormais au septième étage, elle préférait utiliser une façon d'arriver jusque là un peu moins éprouvante, au moins pour monter. Elle fixait dans sa main, la petite clé qu'on lui avait remise et qui lui permettrait de s'installer. On l'avait prévenue, quelqu'un habitait déjà dans l'appartement. Seulement voilà, elle ne savait absolument pas à quoi s'attendre. La seule chose qu'on lui avait dite au sujet de ce mystérieux colocataire, c'était qu'il était "docteur". Mal parti, en somme. Après ce qu'elle avait vécu la dernière fois que son chemin avait croisé celui d'un médecin, elle avait quelques préjugés à leur sujet. Elle espérait juste, pour lui, qu'il ne soit pas psychiatre. Si c'était le cas, elle lui ferait la vie infernale, en hommage à Freddie. Elle s'injuria à voix haute, mais personne n'était là pour l'entendre. Elle s'était promis de ne plus penser à lui. Penser à autre chose, maintenant. Ses yeux se posèrent sur le 703 écrit sur la clé. Un joli chiffre. L'ascenseur affichait maintenant qu'elle passait devant le quatrième étage. Elle prendrait peu de place. Elle n'avait pas emporté grand chose avec elle, préférant voyager léger. A peine quelques vêtements, ceux qu'elle n'avait pas brûlé dans une passe de "la merveilleuse hypnose du docteur Foster", une photo de ses amis et une de Freddie, pour ne pas non plus les oublier, Pato qui lui rendait le sourire et le fond d'une bouteille de vodka. Elle portait, comme a son habitude, une robe sans manches très courte, noir avec quelques motifs gris sans signification particulière. Une dizaine de colliers métalliques pendaient à son cou, tous différents, sans assortiments spécial. Ils étaient juste tellement nombreux qu'on ne faisait pas attention à ce à quoi ils ressemblaient individuellement, c'était un tout. Question bracelet, elle en portait aussi quelques uns, en cuir, en métal,... Des bas résilles, même pas encore troués et des bottes en cuir ornaient ses longues gambettes. Ses yeux bleus étaient soulignés de noirs et ses cheveux lissés, libres sur ses épaules. Bref, elle s'était mise sur son trente et un. Cette pensée fit naître sur son visage un sourire en coin.

Un tintement sonore lui fit savoir qu'elle était enfin au septième étage, les portes s'ouvrirent. Elle marcha d'un pas décidé jusqu'à la porte de son nouvel appartement et fit jouer la clé dans la serrure. La porte s'ouvrit docilement. Elle ne voyait personne, peut-être "le docteur" n'était-il pas chez lui en ce moment ? Elle posa son sac sur une chaise puis alla refermer la porte. Elle ne savait pas quelle chambre était la sienne, où elle pouvait s'installer sans gêner. Elle s'étala sur le canapé avec un soupire de plaisir puis se décida à utiliser sa voix dans un élégant et féminin :

-"Ya quelqu'un ?"

Elle n'avait pas envie de tomber par surprise sur lui, dans la salle de bain par exemple. Surtout qu'elle ne savait pas toujours qui c'était et qu'elle avait pris la résolution d'essayer de ne plus se faire d'ennemis avant même de les avoirs rencontrés. Elle avait décidé de rester un moment dans le canapé à apprécier cette douce sensation de "chez soi" qui était en train de s'insinuer en elle. Ça faisait bien longtemps qu'elle n'avait plus ressenti ça. Sans qu'elle ne s'en rende compte, ça lui avait manqué.
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MessageSujet: Re: Arrivée en fanfare   Arrivée en fanfare EmptySam 19 Juin 2010, 09:49

Le Docteur était allongé sur son lit, dans une chambre qui avait plus de points communs avec un débarras qu’autre chose. Sur le sol trainaient des câbles, des tubulures et fils variés aux couleurs multiples. Il y avait aussi des jerricans, des cruches, des sac de papier, des ustensiles en plastiques, des pelotes de ficelles…Trainaient aussi dans un coin un sèche cheveux (du moins cela y ressemblait fortement) cassé, ainsi qu’une bonne dizaine de cuillères à café datant d’époques divers et variées. Sans oublier une série d’appareils compliqués surchargés de boutons, manettes et cadrans qu’un humain entrant dans les normes de la normalité n’avaient certainement jamais vue. Et avec par-dessus le marché (par-dessus tout ce tas d’objets aussi variés qu’inattendus serait plus correcte) des cartes mémoires, des puces électroniques, quelques outils étalés dans la pièce surchargée. Niveau lit, ce n’était pas mieux. Le Seigneur du Temps avait prit l’unique endroit ayant assez de place pour s’installer et bricoler. Il était penché au dessus d’une machine qui possédait quelques points communs avec une unité centrale d’ordinateur, en beaucoup plus compliqué, et une unité centrale ouverte. Le Docteur avait le visage fermé, concentré sur son travail, qui consistait pour le moment à entortiller des fils ensembles, donner des coups de tournevis soniques sur quelques pièces, retirer des pièces pour les nettoyer (c'est-à-dire souffler un coup dessus, et parfois les booster avec son tendre et cher tournevis) ainsi que d’autres manipulations compliquées et assommantes à décrire mais encore plus à lire.

Après quelques minutes, le Docteur « referma » l’unité encore une fois grâce à son tournevis. L’unité éventrée semblait neuve ! Enfin non, elle était cabossée, avait de grosse rayures un peu partout et des tâches qui semblaient impossible à enlever. Mais au moins, elle était réparée et il n’y avait plus une couche de poussière dans ses circuits. L’alien se redressa sur ses coudes pour attraper son manteau qui avait été posé sur le dossier d’une chaise (trop précieux pour être mis en vrac sur le sol), il fouilla à l’intérieur des poches et en sortit un CD. L’extraterrestre l’inséra dans une petite fente mise en évidence, et faite à cette effet, dans la pseudo unité centrale avant de faire quelques réglages, mais une voix claironnante et féminine vint le couper dans son élan. L’expression ravie et victorieuse du Seigneur du Temps se changea en un air surpris. Il n’attendait aucune visite aujourd’hui. Et de toute manière les visiteurs prenaient généralement la peine de sonner et qu’on vienne leur ouvrir. Sauf si bien sur c’étaient des visiteurs indésirables comme des voleurs. Mais dans ces cas là, ils évitaient de demander s’il y avait quelqu’un, bien que cette manière de vérifier était très directe, ce n’était pas la plus efficace pour la suite des opérations. De la paume de la main, le Docteur se frappa le front. Mais bien sur ! On l’avait prévenu que son nouveau colocataire arrivait aujourd’hui et c’était d’ailleurs pour cette raison qu’il avait établit son atelier de bricolage dans l’appartement (plus précisément dans sa chambre) plutôt que dans le Tardis.
Brusquement, un son hideux, perçant, et sifflant éclata, sortant de la machine que le Docteur bricolait, suivit d’une fumée annonciatrice de mauvaises nouvelles, très probablement. L’extraterrestre marmonna un juron que je ne retranscrirais pas car la langue dans laquelle il le dit n’était pas connue de la planète Terre, tout en pointant son tournevis sonique vers ladite machine. La lumière bleue suivit du bourdonnement typique de son outil se mirent en marche, et peu de temps après le bruit agressif et strident s’arrêta, suivit par des petits crépitements et se tut enfin complètement. Après un dernier coup d’œil à l’objet, le Docteur ôta son accessoire intelligent (ses lunettes) qu’il mit avec son tournevis sonique dans une poche intérieur de la veste de son costume brun à rayure bleu, et traversa sa chambre. Manœuvre qui se révéla délicate car il prenait grade à ne pas poser ses converses sur les objets qui trainaient au sol. Il fit ensuite éruption dans la pièce ou se trouvait une jeune fille allongée confortablement dans son canapé du XVIIème siècle. Elle était dos à lui, et un sourire aux lèvres, le Docteur se mit à débiter un flot de paroles à une vitesse impressionnante, tout en allant prendre place face à la demoiselle.


-Bonjour ! Excusez-moi, j’étais en train d’essayer de réparer une sorte de lecteur CD de Crespallions passé dans les mains des Mossi. Mais ils l’ont complètement détruit et je n’arrive pas à le réparer. Enfin, je vais y arriver bien sur, mais en attendant j’imagine que ce n’est pas la peine d’imaginer pouvoir écouter mon CD de Ian et des Blockheads. Je dois heureusement en avoir une copie quelque part, mais le boitier de celui-ci était dédicacé, bien que ce ne soit pas le boitier qui soit bousillé. Mais vous voyez, les Mossi sont des espèces de créatures humanoïdes presque pensante primitives possédant leur langage propre bien qu’il a beaucoup de similitudes avec le votre. D’ailleurs vous avez peut être déjà parlé avec un Mossi, en croyant à tord que vous parliez en réalité à un crétin fini et bourré, incapable d’utiliser correctement un alphabet et dont l’utilisation du dictionnaire est extrêmement réduite voir inexistante. Et bien détrompez vous. Mais si vous pensez avoir un jour commis cette erreur vous devriez essayer si cela est possible de vous excusez auprès du Mossi, car voyez vous, ce sont des créatures dotées de peu de patience, ni très ouverte d’esprit. Et leurs origines rustiques en font des brutes sans cervelles frappant tout ce qui leur déplait. Et le problème avec les Mossi, c’est qu’en plus d’être des individus barbares bestiaux s’approprient la technologie –ou le langage- d’une planète mais hélas, étant doté d’un intellectuel très moyen, ils détruisent tous ce qu’ils touchent. Prenant un air peu modeste il continua son long monologue, sans s’inquiéter de savoir si il parlait dans le vide, C’est frustrant pour quelqu’un d’aussi intelligent que moi de ne pas avoir réussit à réparer ce qu’à touché un Mossi. Mais je suis sur que le problème vient du fait que j’ai oublié de reconfigurer une tubulure essentielle. Une simple erreur d’étourderie donc…Anyway, je suis le Docteur, ravie de faire votre connaissance.Cette fois, le Seigneur du Temps fixait la jeune fille (avant il observait d’un œil intéressé le plafond, lançant quelques regards à l’inconnue), et vous vous êtes anglaise! L'alien avait faite cette déduction d'après l'accent qu'il avait entendu lorsque sa nouvelle colocataire l'avait plus ou moins appelé C’est bien, j’aime la Grande-Bretagne, j’allais souvent là-bas ! Et vous êtes aussi Elyzabeth…Stonem ?

Cette fois l’extraterrestre à l’accent écossais se tut pour de bon, laissant la jeune femme lui en dire un peu plus sur elle. A première vue, elle devait à peine avoir la majorité britannique.

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MessageSujet: Re: Arrivée en fanfare   Arrivée en fanfare EmptyLun 28 Juin 2010, 14:18

Au loin, elle entendit un bruit étrange, comme un sifflement mécanique qui s'arrêta assez brusquement. Bizarre mais ça ne la préoccupait pas plus que ça. La jeune fille venait de sortir de son soutien gorge (cachette très utile lorsqu'on manque de poches) son paquet de cigarettes et il ne lui en restait que deux. C'était passé si vite. Elle pensa un bref instant à les garder pour plus tard mais le manque la tiraillait et elle n'hésita pas longuement. Elle en sortit une et le paquet retourna là d'où il venait. Indécelable. Cette astuce lui avait mainte fois servie, principalement lors de soirées où les vols de sac à main étaient fréquents. Elle plaça délicatement sa cigarette entre ses lèvres et une pensée la traversa. Elle n'avait pas de feu ! Son briquet avait rendu l'âme quelques jours auparavant. Elle reprit la clope, coincée par deux doigts avec un geste qui démontrait qu'elle avait l'habitude. Son colocataire aurait sûrement de quoi allumer une flamme mais il fallait encore qu'il arrive. Elle n'eut qu'à demander. Il se mit à parler avant qu'elle ne l'aperçoive. Et il ne s'arrêta plus.

-"Bonjour ! Excusez-moi, j’étais en train d’essayer de réparer une sorte de lecteur CD de Crespallions passé dans les mains des Mossi. Mais ils l’ont complètement détruit et je n’arrive pas à le réparer. Enfin, je vais y arriver bien sur, mais en attendant j’imagine que ce n’est pas la peine d’imaginer pouvoir écouter mon CD de Ian et des Blockheads. Je dois heureus..."

Elle avait cessé d'écouter. Elle n'était pas très patiente pour ce genre de choses. Il parlait trop vite et ça n'intéressa pas fondamentalement la jeune fille. Elle préféra détailler l'homme qui lui faisait face. Étrange. On lui aurait donné une quarantaine d'année, un homme banal. Pourtant, quelque chose dans sa manière de se tenir et de s'habiller lui donnait un air différent. Elle n'arrivait pas à déterminer quoi exactement. Elle se mit à bloquer, son regard était dirigé vers son interlocuteur mais elle ne le regardait pas vraiment. Ses pensées vagabondaient, virevoltaient. Mais elle ne s'en souvint plus lorsqu'elle sortit de cette courte transe. Elle se remit à écouter le monologue, mais elle en avait raté une bonne partie. Elle se demanda si elle avait raté quelque chose d'important, ça l'aurait étonnée.

-"...vient du fait que j’ai oublié de reconfigurer une tubulure essentielle. Une simple erreur d’étourderie donc… Anyway, je suis le Docteur, ravi de faire votre connaissance. Et vous, vous êtes anglaise! C’est bien, j’aime la Grande-Bretagne, j’allais souvent là-bas ! Et vous êtes aussi Elyzabeth…Stonem ?"

Un fin sourire vint éclairer brièvement le visage d'Effy. Il était donc bien docteur. Et il connaissait son nom. Ce devait être le responsable des appartements qui le lui avait dit, ou quelque chose dans ce genre là. Mais il lui avait aussi posé une question et la jeune fille finit par réaliser qu'il lui fallait répondre. Elle se redressa sur le fauteuil, les mains toujours sur les accoudoirs et le fixa dans les yeux comme elle le faisait souvent lorsqu'elle adressait la parole à quelqu'un. Déstabilisant. Captivant. En général, ça faisait partie des choses qui laissaient une forte impression.

-"C'est bien moi." C'était un peu court. Elle ajouta donc quelques mots supplémentaires. "Ravie de te rencontrer. Tu t'appelles comment, doc' ?"

Non, elle n'allait pas se donner la peine de le vouvoyer. C'était d'ailleurs très rare qu'elle vouvoie quelqu'un autrement qu'ironiquement. Cette "marque de respect" ne représentait rien pour elle. Enfin, peut-être pas rien. Très peu, en tout cas. Elle n'était pas du genre à mettre des gants pour dire le fond de sa pensée et les gens qui vouvoyaient leurs soi-disant supérieurs pour se faire bien voir lui donnait envie de vomir. Heureusement qu'elle n'avait pas l'estomac fragile. Elle préférait les gens francs. Si certains vouvoyaient par respect, c'était autre chose. Mais elle, elle n'aimait pas ça. Pas ça du tout. Elle s'était donc contentée de tutoyer son coloc' qui était pourtant bien plus âgé.
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MessageSujet: Re: Arrivée en fanfare   Arrivée en fanfare EmptyMar 24 Aoû 2010, 07:41

Le Docteur serra les dents et leva les yeux au ciel, agacé. Pas à cause du fait que sa jeune colocataire ne l'ai pas écouté, non (sérieusement, s'il devait se rouler par terre à chaque fois qu'on ne prêtait pas attention à ses paroles, en plus de ruiner ses costumes, il passerait sa vie au sol) c'était pour une des rares chose qui avait le don de le mettre hors de lui ou de l'agacer profondément. Il allait d'ailleurs de suite mettre les choses aux claires avec Elizabeth, qu'il n'y ait pas d'autre quiproquo :

- Le Doc-teur . Il insista bien sur la deuxième syllabe, à l'écouter on aurait pu croire qu'il parlait à une demeurée, C'est comme ça qu'on m'appelle. Pas 'Doc', passa sur son visage une bref grimace crispée. Juste le Docteur.

Une fois de plus l'alien observa de haut en bas la jeune fille qui était assise face à lui (lui-même avachis sur le canapé). Il n'avait pas l'habitude de côtoyer les adolescentes dans cette tranche d'âge (sauf si elle était plus âgée qu'elle ne laissait le paraître). Quoi que, lorsqu'il avait rencontré Rose elle avait à peine 19 ans...
Après un bref moment d'absence le Docteur focalisa brusquement son attention sur ce que tenait Elizabeth entre ses doigts, totalement happé par la cigarette.
Mais il finit vite par en revenir à sa colocataire après s'être légèrement redressé, la fixant à son tour dans les yeux :


-Alors, qu'est-ce qui vous amène dans cette ville ? Des parents trop étouffants ? Une fugue peut être ? Ou alors les études peut-être !?

Le Seigneur du Temps avait de nouveau un grand sourire qui lui barrait le visage. Lui présenter l'appartement ne lui effleura pas du tout l'esprit. Faire une visite du TARDIS qui était à lui seul une dimension, oui, d'accord. Mais où était l'intérêt de faire le tour d'un si petit appartement qui devait probablement être comme tous les autres ?
Il ne lui proposa rien à manger non plus. Il cuisinait rarement même s'il avait appris à Paris dans les années 80. Puis il n'avait même pas imaginé que le ventre de la demoiselle puisse crier famine
L'alien ne fit pas non plus attention à tous les objets qui les entouraient, qui venaient du futur ou du passé d'Elizabeth (et de la race humaine en général) voir d'une autre planète. Ils passaient très bien pour ce qui intéressait des geeks (c'était bien ça que l'avait traité Martha lors de la soirée qui présentait une invention qui 'révolutionnerait la race humaine' de Lazarus ?).
Le livre post-mortem d'Agatha Christie qui traînait par terre n'était pas non plus source d'inquiétude pour lui. Très peu de chance qu'une adolescente sache les titres des 80 oeuvres (et plus) de la célèbre romancière.
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MessageSujet: Re: Arrivée en fanfare   Arrivée en fanfare EmptyMar 31 Aoû 2010, 16:53

En voyant son colocataire se crisper, elle eut un petit sourire narquois. Oui, elle avait réussi l'exploit de rassembler une dose incroyable d'insolence dans une seule phrase, courte qui plus est. Elle repensa à la clope qui l'attendait, lovée entre son index et son majeur. Son sourire s'agrandit et s'accompagna d'un regard amusé lorsque le Doc se mit à parler.

- Le Doc-teur. C'est comme ça qu'on m'appelle. Pas 'Doc'. Juste le Docteur.

Elle leva un sourcil. Bien Doc-teur. Si il y tenait tellement après tout. Du feu, il lui fallait du feu. Absolument et vite si possible. Elle resta cependant silencieuse tandis que le Doc-teur la détaillait. Il s'était avachi sur le canapé et ne semblait pas décidé à bouger. Elle se redressa donc, croisant ses jambes peu camouflées par des bas résilles et une robe fort courte. Provocation. Elle adorait ça. Elle tassa sa cigarette sur l'accoudoir, appréciant le silence. Son colocataire allait de toute façon finir par se remettre à parler, il avait l'air d'adorer ça. Elle fixait sa main qui tapotait le filtre contre le bois. Son attention était ailleurs. Dans le silence, dans cette nouvelle vie. Elle se demandait si il allait être barbant. Elle verrait bien. Si il lui pourrissait la vie, elle ferait de même. Un bruissement du tissu lui indiqua que son colocataire s'animait. Effectivement, il se remit à parler.

-Alors, qu'est-ce qui vous amène dans cette ville ? Des parents trop étouffants ? Une fugue peut être ? Ou alors les études peut-être !?

Cette fois, elle répondit sans hésiter. Ses yeux bleus se rivèrent sur lui et elle lâcha calmement :

-"Un meurtre. Enfin, il n'y a pas que ça. La folie, aussi. La manipulation, la drogue, la solitude. Je suis partie." Elle fit une courte pause, perdue dans ses pensées, avant de recommencer le regard dans le vide. "Pas pour changer de vie, non, pas vraiment. Je ne pense pas que je changerai un jour. Je me suis déjà perdue. Une fois. Plus jamais ça. Plutôt crever. Il fallait que je change d'entourage."

Puis, elle se leva et se dirigea vers la cuisine qu'elle avait aperçue en arrivant. Elle ouvrit la porte du frigo (vide, à l'exception de quelques bananes) et aussi naturellement que si elle lui venait de lui demander l'heure elle ajouta :

-"Vous avez du feu ?"
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MessageSujet: Re: Arrivée en fanfare   Arrivée en fanfare EmptyDim 03 Oct 2010, 11:03

Elizabeth raconta d'un ton presque las à l'alien la raison pour laquelle elle se trouvait en ce moment même face à lui et il ne cilla pas, ne prit pas non plus un air horrifié en se roulant au sol et pleurnichant qu'il se trouvait face à une droguée, alcoolique, meurtrière (ou pas) et tous ce genre de choses et il ne la traita pas de menteuse. S'il y avait bien une espèce qu'il avait du mal a cerné c'était les adolescents (qui ne sont pas une espèce en particulier techniquement parlant d'ailleurs). Soit il s'entendait bien avec eux (c'est-à-dire aussi bien qu'un extraterrestre de 900 ans pouvait s'entendre avec quelqu'un) comme pare exemple avec Luke le fils de Sarah Jane aussi intelligent que sympathique (et pas tout à fait humain) tout comme ses deux camarades soit il les évitait. Le Docteur savait que les ados avaient tendances à égarer par mal de choses pour se rendre intéressant. Bien que quand il regardait Elizabeth il doutait qu’elle soit un enfant de cœur (ou avec une soutane très courte).
De toute manière cela ne le regardait en rien. Aucune raison qu'il mette son nez dans les affaires de la demoiselle. Il ne demanda donc pas à Elizabeth si c'était la copine de son copain, une postière ou encore son jack Russel terrier qui avait été assassiné. Il leva un sourcil et fixa la demoiselle avec une moue légèrement ennuyée. Bien. Pour changer d'entourage ça allait sûrement changer. L’extraterrestre espérait qu’elle n’avait jamais encore cohabité avec un alien et que le changement lui plairait (dans sa vie qui ne semblait pas très joyeuse).
Lorsque sa jeune colocataire se leva le Docteur en fit de même, se mettant d’un bond sur ses pieds et marcha malencontreusement sur un vieux caméscope avec une petite grimace et un ‘Rha non… !’.Ce caméscope c’était Napoléon en personne qui le lui avait ouvert…Après que le Docteur l’ai lui-même donné malencontreusement au corse. Il poussa du bout de ses tennis les débris de l’appareil et se demanda un court moment pourquoi diable il se trouvait là.
La voix d’Elizabeth le sortit de ses pensées lorsqu’elle lui demanda du feu. L’alien fronça les sourcils et fouilla un court moment ses poches (pantalon, gilet, intérieur et extérieur inclus) le bout de la langue à l’air libre.


-Euh...Non. J'ai bien peur que non. Désolé. Il se détendit et s'humidifia la lèvre supérieure. C'est dommage, car vous m'auriez demandé il y a quelques années j'aurais pu vous en passer, car je fumais la pipe. Avant que des hommes préhistoriques ne m'assomment et me kidnappent en fait. Mais bon...On ne se connaissait pas et nous n'avions aucune raison de nous connaître.

Il s’arrêta de parler et rejoignit en quelques enjambées la jeune fille avec un sourire jusqu’aux oreilles (et sans rien écraser cette fois).

-J'ai arrêté de fumer. En plus d'être très mauvais pour les poumons ça attire les hommes de cro-magnons et après ils vous enferment dans des grottes avec les professeurs hystériques de votre petite fille que vous avez kidnappé pour le leur apprendre à vous prendre en filature. Et tout ça pour que vous leur donniez le secret du feu. Il s'arrêta une seconde fois, pensif. De plus il parait que ça attire aussi le moustique-tigre vecteur du chikungunya et de la dengue... Mais je dois avouer que je suis assez sceptique sur ce point. Je ne crois pas que les prédictions de Nostradamus soient toutes fiables. Excepté celles que je lui ai soufflées évidemment.

Arrêtant là sa tirade le Docteur se pencha à son tour sur le frigo toujours ouvert et attrapa une banane pour la balancer sous le nez d'Elizabeth.

-Vous devriez en prendre, c'est plein de potassium.Il la glissa dans sa poche (plus grande à l'intérieur qu'à l'extérieur bien sûr). Conseil : pensez toujours à en prendre une lorsque vous allez à une fête. Ca m'a vraiment réussi lors d'une petite party chez Louis XV.
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