Les clowns ne sortent pas que de nuit (Dracula)

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Le soleil avait su se montrer particulièrement agressif en cette journée, et le vent de fraicheur qu’accordait maintenant ce début de soirée fut accueillit non sans un soupir soulagé de la jeune femme blonde. Harley s’était garée sur le parking juste au dessus de la plage. Il semblerait qu’elle est encore été flashée en route, ce qui n’entailla pas le moins du monde sa bonne humeur.

Elle ne se décidait toujours pas à descendre les quelques marches qui la mènerait jusqu’au banc de sable, assise sur le capot de sa voiture, face à la mer. Joli décor. Elle venait d’apprendre que son futur colocataire travaillait dans la police, ou quelque chose du même genre en orbite autour de la justice. La cohabitation promettait d’être amusante, si elle allait devoir prendre quatre fois plus de précautions pour cacher les indices de sa vie criminelle. Rien de concret pour le moment, mais, ayant retrouvé son mentor, il était fort probable qu’elle reprenne part au jeu du gangster. Quand bien même les chose ne tournaient pas de cette façon, elle aurait toujours de vilaines petites affaires à dissimuler.

Une paire de lunettes de soleil était inutilement posée sur son nez, un sourire malingre étirait ses lèvres. Pour parfaire le tableau de la méchante femme, en vision romantique du cinéma, il aurait fallu qu’elle allume une cigarette et se mette à ricaner dans la nuit noire. Ces foutus lampadaires entrecoupaient cependant l’obscurité et elle n’abîmait pas ses fragiles petites organes en aspirant de la fumée. Dans le fond, c’était une jeune femme plutôt saine, il fallait le reconnaître. Les psychiatres l’avaient dit, elle était « guérie ». Son dossier médical, qu’elle avait jusqu’alors exhibé comme un trophée, gisait négligemment sur le carrelage de la cuisine de son nouvel appartement.

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C'est par cette douce nuit d'été que Mr le Comte avait choisit de sortir de ses appartements pour visiter un peu la ville aux alentours. Mais c'est en passant devant cette grande étendue d'eau qu'est la mer qu'il s'arrêta. L'homme était habillé d'un costume de l'époque victorienne gris celui la même qu'il portait lors du tournage du film à son effigie. Le pantalon et la veste, de même couleur grise, étaient d'un tissu d'une très grande qualité. Le gilet fait de soie et le plastron était d'une couleur plus foncé mais restait dans les teintes de gris. Le chapeau haut de forme recouvrait une chevelure soyeuse et superbement entretenue, elle descendait le longe de sa nuque pour s'arrêter sur les épaules de Mr le Comte. Ainsi vêtu notre homme regardais pensif la mer, cette arme mais aussi ce mur liquide infranchissable pour les gens de sa race. L'eau en mouvement, l'eau courante mise à par le feu existe-t-il d'ennemis encor plus magnifique que cet élément ? A sa connaissance il n'y en avait pas beaucoup qui se bousculait au portillon. De plus cette nuit rendait cette funeste étendue encor plus éclatante de beauté. La nuit devait sa prouesse à une lune d'une clarté et d'une luminescence à faire pâlir un hémophile qui vient de se couper l'artère fémorale. C'était l'une de ces nuits à vous donner une envie de mordre telle que la première proie venue ferait l'affaire, mais ne voulant pas faire de scandales ni ce faire plus remarquer que d'habitude, il tentait tant bien que mal de refouler cette envie au plus profond de lui. C'est alors qu'il sentit une présence dans son dos, certes assez éloignée mais présente quand même. Il remit ses lunette de soleil pour ne pas se faire éblouir par la lumière des réverbères et entrepris de rejoindre le chemin qui longe la plage. C'est alors qu'il vit la présence qu'il avait ressentit. Une femme plutôt curieusement déguisée et détail qui le frappa fut les lunette de soleil que portait la femme. C'était-il trouvé une compagne de galère vampirique ? Toujours est-il qu'il ne manquait plus que cette femme allume une cigarette et ce mette à rire. Plus il se rapprochait plus il distinguait les formes et les couleurs, cette demoiselle avait à peu près le même accoutrement qu'un des habitant de son immeuble, un certain... Joker si ces souvenir son bon. Il couvrit encor un peu de distance qui les séparait et se trouva presqu'à sa hauteur. Plus il avançait et plus il se demandait comment cette personne allait réagir à la vue d'un homme habillé comme au temps de Napoléon III avec de surcroit des lunettes solaire d'un bleu profond ce qui ne manquait pas de trancher avec le reste de la tenue grise. Il s'arrêta à la hauteur de le femme et entama la conversation par un banal :

Bonsoir milady. N'est-ce pas un peu dangereux pour une damoiselle de sortir si tard la nuit et seule de surcroit. Vous pourriez tomber sur des être malveillant et de plus qui pourrais abuser de vous.

L'homme s'inclina tout en gardant ses yeux fixés sur le femme

Je m'excuse, je ne me sui pas présenté. Je me prénomme Vlad Bassarab. Et vous?

Spoiler:

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Harley ne sortait que très rarement son costume d'arlequin. Elle en usait, auparavant, pour demeurer anonyme. Mais lorsque son identité fut découverte, à son premier séjour en hôpital psychiatrique, elle ne jugea plus toujours utile d'arborer cet accoutrement. Il en allait de même avec le maquillage. Ce soir elle n'en portait pas plus que le veut la convenance. Pas de poudre blanche ni de fond de teint noir. Loin de son déguisement, son attitude vestimentaire conservait quelques bribes d'élégance et passait totalement inaperçu.

Alors qu'elle lissait les pans de sa jupe rouge du bout des doigts, la silhouette inconnue s'approcha. Une voix suave et traînante, courtois de primes abords, visiblement un adepte des lunettes de soleil en pleine nuit lui aussi. Elle avait la désagréable impression d'être sondée au laser, derrière les verres bleutés perchés sur le nez de Vlad Bassarab. Un nom à sonorité étrangère, très peu commun. Le personnage en lui-même n’avait rien de commun, d’ailleurs. Sa façon de s'exprimer paraissait ancestrale, à moins que ce ne soit la première fois qu'on s'adresse à elle dans un registre aussi soutenu. Des manières de lord, une assurance noble, elle fut encore plus surprise par les inquiétudes du dit-gentlemen. Abuser d’elle ? C’était une idée pour le moins farfelue, une fois qu’on a survécue à Gotham, on peut vivre partout ailleurs. Malgré tout, elle jeta un furtif regard dans son dos, des fois que des « êtres malveillants » qui auraient jusqu’alors échappés à sa surveillance se présentent.
Rien. Le triste sir devait se sentir bien seul pour avoir à verbaliser de telles anxiétés, probablement désireux d’engager, par quelques moyens que ce soit, la conversation.

-Milady ?

Personne ne lui avait encore jamais faîte, celle là, en revanche. A se donner un tel genre, on pouvait croire qu’il était bel et bien émigré du 18eme siècle. Son habillage ne faisait qu’accentuer cet impression. L’idée de lui répondre en Alexandrin en était presque tentante, c’était une expérience qu’elle n’avait pas encore essayé, ça, le dialogue à la Molière. Ceci-dit, à bien le regarder, il devait la dépasser de quarante centimètres, au jugé, et elle n’aurait pas voulu le moins du monde offenser un être de cette envergure.

-Bonsoir..., minauda-t-elle en ôtant ses lunettes. Moi c’est Harley.

Elle appréciait assez qu’on vienne l’aborder de cette façon. C'était divertissant. Les gens d’ici étaient plutôt affables, un peu bizarre mais très avenants. Ce type était même suffisamment cordial pour qu’elle oublie de donner un faux nom, comme il était dans ses habitudes. D’un autre côté, c’était totalement inutile à présent.

-Maintenant que vous êtes là, je n’ai plus à craindre les êtres malveillants ? ajouta-t-elle en souriant.

C’était de la pure ironie. Prévenir une ancienne criminelle de profession que la nuit les petits malfrats rodent, c’était également du cynisme.

» Sortie en boite de nuit. [pour Victor :)]