petite découverte des lieux (pv snape)

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Maintenant qu'il avait un nouvel appartement ici, 6 se sentait un peu plus chez lui dans cette ville. Et comme toute personne du coin, il allait lui falloir découvrir les lieux, et spécialement les lieux où il serait susceptible de trouver de quoi se requinquer en cas de blues.
En se promenant dans les rues relativement desertes aux alentours de 16h, il était arrivé devant un bar à strip tease. Pourquoi pas ? Après tout, cela faisait longtemps qu'il n'était pas entré dans un lieu pareil et c'était aussi bien de commencer pas là que par le vendeur de glace ou le magasin de vêtements féminins.
En poussant la porte, il entendit soudainement la musique venir à ses oreilles.
6 resta un instant dans l'entrée, le temps que ses yeux s'acclimatent à cette nouvelle obscurité, et finit par s'avancer en fermant la porte.
Un bon whisky 100% alcoolisé, voilà ce qu'il lui fallait. Cela lui remettrait les idées en place. Cela faisait longtemps qu'il ne s'en était pas enfilé un bon. Un fois sortit du village, il avait attendu encore un mois, histoire de se sentir en sécurité, avant d'en commander un immonde dans un petit bar miteux.
L'expérience lui ayant fortement déplu, il s'était dit qu'il lui vaudrait mieux attendre de débuter une nouvelle vie quelques temps plus tard pour s'en commander un bon.

Après une courte halte au comptoir où il se prit le breuvage qui lui avait tant manqué, Number 6 parcourut la salle du regard.
Des nenettes plutôt bien roulées dansaient sur scène, se trémoussant plus ou moins vulgairement dans l'attente de quelques billets. Elles n'étaient pas toutes là, c'était certain. Vu le nombre de barres et le nombre de danseuse, le propriétaire des lieux attendait certainement le début de la soirée pour sortir le gros de l'armada.

6 se choisit une table non loin de la scène et s'intalla tranquillement pour regarder le spectacle, l'air pensif.

* Une nouvelle vie qui ne commence pas trop mal après tout. Ce ne sont pas les îles mais au moins je serai tranquille ici...*

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Avec toute cette technologie qui lui était tout à fait inconnue, Severus avait du mal. Même s'il ne l'avouerait jamais et même si sa colocataire et amante lui inculquait quelques bases. Depuis qu'il avait essayé d'appeler Lucius en utilisant le four électrique dans lequel il avait lancé de la poudre de cheminette avant d'y fourrer la tête, la légiste moldue avait cru bon de lui expliquer quelques petits détails. Et Snape de noter mentalement tout cela tout en feignant de trouver ces trucs-là complètement débiles et inutiles.
Maintenant, il était capable d'utiliser le four pour cuire l'un ou l'autre truc. Il savait se servir du téfélone et appeler quelques numéros : celui de son portable - qu'il avait encore un peu de mal à utiliser - et celui de Cavanaugh. A part ça... il essayait de se débrouiller avec les cours de chimie qu'il était censé dispenser à de jeunes adultes incompétents et inintéressants.

Et aujourd'hui, la journée de cours avait été complètement pourrie. Le Maître des Potions avait raté la plupart de ses expériences - heureusement qu'il n'y avait pas d'étudiant devant lui à ces moments-là - et avait ainsi découvert que les réactions acide-base n'avaient rien à voir avec la Goutte du Mort-Vivant, ni même avec la rare et très estimée Felix Felicis. Au fond, les moldus essayaient de pratiquer l'art des potions mais s'en sortaient aussi bien que l'ancien directeur de Serpentard avec les technologies moldues.

Alors il fallait bien décompresser un peu. Ici, pas question de concocter une potion. A part dans le sous-sol du 109, mais il avait un jour fait une rencontre déplaisante en cet endroit. Depuis, il y allait la nuit, quand personne ne squattait les lieux.
La boîte de strip-tease retint son attention. Il ne fallait pas être sorcier pour savoir que c'était là un endroit précieux pour tout homme désirant se détendre. Quand il se rendait à l'université, Snape adoptait une tenue vestimentaire classique et presque moldue, bien que la manche de la veste noire cachât une poche pour baguette.
Pantalon noir, chemise noire, cravate noire, veste noire, chaussettes noires et souliers noirs. Severus avait toujours eu le don de marier les couleurs. Et comme cela, il n'attirait pas l'attention.

Le sorcier se rendit donc dans cette boîte et se dirigea directement vers le comptoir où il commanda un whisky Macallan de 1987. Il devait chaque fois se forcer à ne pas commander de "Pur Feu", mais à la longue, il avait fini par s'y faire un peu...
Une fois servi, il s'adossa au comptoir pour regarder les lieux plus attentivement. Pas beaucoup de monde, à cette heure-ci. Tant mieux.

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Number 6 était là depuis vingt bonne minutes à regarder les filles se trémousser en tentant de se rendre glamour et désirable. Si la petite rouquine qui dansait à deux barres de lui ne s'en sortait pas trop mal, il était certain que les autres avait passé bien trop de temps dans ces lieux pour pouvorii se montrer convaincante. On lisait dans leurs yeux bien plus l'envie de terminer leur journée et d'empocher leur paye que de se rendre attrayante aux yeux des spectateur qui, d'ailleurs, vu leur nombre, ne méritaient peut être pas de meilleurs performances scéniques.

* J'espère pour elles qu'elles sont meilleurs lorsqu'il y a plus de monde ou que les clients de cette boite sont vraiment des paumés célibataire en manque ou trainant leur boulet hideux et déprimant à la maison...*

Sur ces pensées, voyant que son verre était vide et que l'ivresse était loin d'être là, il se releva et rejoignit le comptoir.

* Tiens, il n'était pas là quand je suis arrivé lui. Comment ai je fais pour ne pas remarquer son entrée ? Remarque, vu ses vêtements de vampire, ce n'est peut être pas si surprenant que cela. Ceci dit, il a une certaine allure et n'a pas l'air aussi déprimant que le demi clochard qui comate avec sa cravate sur l'épaule dans le coin de la salle.*

" Un autre s'il vous plaît "

Dit il au barman en posant son verre sur le comptoir.
Attendant que l'employé pas plus motivé que pour le premier coup se décide à le servir, 6 s'assis au tabouret et jeta un nouveau regard à l'homme en noir.
Ne souhaitant pas paraître impoli, il jugea bon de saluer son voisin de tabouret.

"Vous n'avez pas l'air aussi desespéré que les trois autres clients de cet établissement à ce que je vois. Vous venez vous détendre un peu ?"

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Spoiler:

Severus n’était pas un grand spécialiste des whiskies. Et les whiskies moldus offraient un panel bien plus large et variés que les whiskies sorciers. Les moldus compensaient leur profonde bêtise par la multiplication des variétés dans les domaines où ils étaient un peu doués. C’était un procédé habituel : après une spécialisation dans un domaine, les gens étaient souvent tentés de découvrir d’autres champs de recherche dans le domaine proprement dit. Même Snape n’échappait pas à la règle. Les potions avaient retenu toute son attention, ainsi que les Forces du Mal, et puis il avait essayé de mêler les deux, de chercher des utilisations possibles des potions dans d’autres circonstances que celles habituelles. S’il y avait bien une règle universelle, c’était celle-là. Valable aussi bien pour les moldus que pour les sorciers. Peut-être même pour les créatures… et ces choses vivant ailleurs que sur Terre et dont les moldus se plaisaient à imaginer des vies étranges axées autour de la domination de l’univers ou je ne sais quelle autre trollerie du genre. Eh bien, pour le whisky, c’était la même chose.

Et si le Prince de Sang-Mêlé avait opté pour un Macallan 87, c’était parce qu’il s’agissait du plus cher whisky servi ici. Par déduction logique, le plus cher devait être le meilleur. On ne vend pas de la merde à prix d’or. Enfin, normalement… D’après ce qu’il avait pu remarquer depuis qu’il vivait là, Severus avait cru comprendre que les moldus étaient tellement accrochés à des rêves de richesse et de trésor qu’ils n’étaient pas du genre à se laisser avoir avec de la camelote. CQFD : le Macallan devait être le meilleur whisky de cette boîte. Un whisky écossais… tiens, ça faisait penser à McGonagall, ça… elle, elle connaissait les whiskies moldus. Une vraie pro. Et le nombre de fois où elle avait essayé de saouler Snape avec son pur malt…
Le sorcier eut un petit rictus. Cette vieille chouette de McGo… il y avait des jours où elle lui manquait presque. Des nuits, aussi. Et dès qu’il voyait un chat tigré, il se retournait sur l’animal pour le fixer un moment dans les yeux, en cherchant à savoir si son ancienne collègue ne l’avait pas retrouvé. Mais non, jamais les félins ne réagissaient autrement qu’en se détournant de l’homme. À défaut d’effrayer des élèves, il pouvait toujours faire peur à des bestioles. Tout n’était pas perdu.

Portant le verre de Macallan à ses lèvres, Severus ferma un instant les yeux, laissant le liquide humecter sa bouche avant d’y pénétrer. Une gorgée, pas plus. Le temps de permettre à l’alcool écossais d’imprégner chaque parcelle de sa langue, de son palais… Oui, ce Macallan n’était pas mauvais. Délicat, riche de saveur et parfumé d’une légère touche de vanille… pas mal du tout.
Une voix à son côté commanda « Un autre, s’il vous plaît » et Snape ouvrit les yeux. Accoudé le dos au comptoir, ses yeux noirs regardaient les filles dénudées ici présentes. Et son esprit tournait en rond. Était-il obligé de venir ici plutôt qu’ailleurs ? Non, bien sûr. Alors, qu’est-ce qui lui avait pris ? Il n’avait pas besoin de reluquer les fesses de ces moldues. Il avait déjà une moldue tout à fait qualifiée pour ça à l’appartement. Un peu plus âgée, mais plutôt douée pour les contorsions et autres joyeusetés. Il devrait peut-être inviter Cavanaugh un de ces soirs. Elle avait deviné qu’il n’était pas comme les autres, elle avait percé son secret et maintenant, il fallait bien qu’elle gardât le silence. Sans trop savoir pourquoi, le Maître des Potions avait préféré ne pas lui lancer le sortilège d’Oubliettes. Parfois, il regrettait, mais au final, il avait quelqu’un qui pouvait plus ou moins comprendre les hauts et les bas qui animaient le sorcier vivant parmi les moldus. Parce que, soyons francs, ce n’était pas parce que Nymphadora Tonks, la Poufsouffle aux cheveux d’un rose dégoûtant, vivait dans les parages également que Severus allait faire copain-copain avec la mère du gamin de l’hybride.

Une autre gorgée de whisky et la voix voisine sembla s’adressa à lui. Snape tourna doucement la tête vers l’homme qui lui parlait. La quarantaine, un physique de « vieux beau » qui plaisait à certaines femmes, un regard qui semblait avoir vécu pas mal de choses et un air un peu blasé. Signal d’alarme dans la tête du sorcier. Dans ces situations-là, il avait appris à réagir au quart de tour, en gardant un air impassible et distant.

"Vous cherchez quoi ? Je ne suis pas gay, allez voir ailleurs."

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Décidément, le barman n'était pas du genre pressé. Ce n'était pas grave pour cette fois, 6 ne l'était pas davantage. Il n'avait rien à faire à part attendre que le temps passe, si ce n'est peut être s'intégrer à sa nouvelle vie. Il nota néanmoins que s'il cherchait un endroit pour boire un verre rapidement, il lui faudrait trouver un pub ou un bar où le patron serait plus pressé de le servir et de faire plaisir à ses clients.

Certes, les loqueteux qui venaient ici générallement ne devait pas être dérangé par l'idée d'attendre trois heures leurs verre, trop occupés qu'ils devaient être à baver devant la chair fraîche qui leur était servit en pâture, mais 6 n'était pas de ceux là.

Le regard de l'homme fantôme ainsi que sa réflexion des plus déplacées -surtout venant d'un anglais !- lui firent lever les sourcils d'un air étonné avant qu'il ne laisse échapper un petit rire.

*Au moins, tous les traits de son visage et tout le mépris de sa voix n'exprime que la vérité. Pas lieu de se méfier pour le moment donc...*

"Et bien vous au moins, vous êtes honnête et franc ! Qu'est ce qui peut vous faire croire que je suis gay d'ailleurs ? Remarquez qu'avec votre tenu, vous êtes loin de passer pour uen grande folle..."

Fit il en plaisantant afin de détendre un peu l'atmosphère. Même si vu l'air de l'homme, il n'apprécierait probablement pas sa remarque sur sa tenue, il ne souhaitait pas toutefois se faire un ennemi de la première personne à qui il adressait la parole depuis son arrivé !
De toute manière, son verre venait tout juste d'être posé sur le comptoir. Au pire, si la rencontre se passait mal, il pourrait toujours retrouver sa place devant la rouquine, finir son verre et quitter les lieux pour en trouver d'autres plus hospitaliers...

Spoiler:

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Spoiler:

Le goût du whisky qui coulait dans sa gorge conférait à Severus un sentiment de bien-être, à peu de choses près. Il n'était un fervent adepte des sentiments, mais dans certains cas, se laisser envahir comme cela, ça faisait du bien. Tiens, encore un sentiment... enfin, une sensation. Une émotion. Bon sang, c'était quoi la différence entre tout ça?

Bah, de toute façon, il valait mieux ne pas se poser trop de questions. Jamais dans un lieu public. Même s'il s'agissait d'un lieu privé, occupé par un public. Bref, Snape se comprenait.

Mais comme un type lui avait adressé la parole, le sorcier avait bien dû se concentrer sur autre chose que son whisky. Il n'aimait pas vraiment être ici et se demandait de plus en plus ce qu'il était venu y faire. Surtout depuis qu'un gay s'intéressait à lui. Severus songea qu'il devrait peut-être s'acheter une alliance, pour faire croire qu'il était marié. Un homme pris intimide plus, non ?
Cependant, l'homme continuait. Il lui parlait de ses vêtements, après avoir évoqué son honnêteté et sa franchise.

"Cessez tout de suite votre petit jeu, je ne suis pas intéressé !"

Sur ce, Snape avala le reste de son whisky d'un seul trait. Les flatteries de ce type sur son apparence et sur son attitude ne l'atteignaient pas. Severus avait toujours eu un peu de mal avec les conversations, et il se méfiait toujours, au cas où on chercherait à l'embobiner. Mieux valait jouer la prudence et ne pas prendre le risque de se découvrir.

"Je n'hésiterai pas à vous faire taire si vous continuez à m'importuner, mister."

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6 sentait son interlocuteur préoccupé par Dieu sait quoi.Les donzelles le faisaient elles cogiter à ce point ? Si c'était le cas, si vraiment il avait besoin de cogiter à ce point en voyant de simple strip teaseuse se trémousser sur scène -et pas les meilleurs qui fut qui plus est !- ce type là avait en fait des questions à se poser sur lui même.
Peut être que son agressivité vis à vis de l'homosexualité qu'il supposait à 6 n'était en fait qu'un simple reflet de sa propre homosexualité, refoulée tout au fin fond de son inconscient, et qui lui titillait quelques neuronnes - ou autre.
6 en était plus ou moins certain, on ne croisait dans ce genre de boite que des machos, des obsédés, des frustrés, mais à son avis, très peu d'homosexuels. A moins qu'ils ne soient, justement, refoulés.
Cette idée le fit doucement sourire mais il ne jugea pas nécessaire d'en faire part à son interlocuteur. Après tout, s'il avait des problèmes avec son inconscient ou son subconscient, c'était davantage à un psy discret du coin qu'il devrait en parler plutôt qu'à lui, qui venait tout juste d'arriver en ville.
Difficile de parler de ce genre de petit soucis personnels à un étranger, même si lui hurler que l'on est pas gay au lieu de répondre par un simple bonjour n'indiquait pas de la part de cet homme en noir de très fortes défenses psychiques. De toute évidence, homo ou pas, il avait un problème psychologique, fut il léger, qu'il remonte à l'enfance ou non.

Mais 6 n'était pas là pour jouer aux Freud de comptoir après tout. Chacun son problème. Peut être finirait il par obtenir le diplome qu'il lui manquait pour passer psy officiellement, mais en attendant, pas de consultation, surtout gratuite en ces temps de restrictions budgétaires...

Ceci dit, notre Number 6 ne put s'empêcher de noter le rapide coup d'oeil de l'homme à son doigt dénué d'alliance. Pas de marque de bronzage, ce qui n'était cependant pas étonnant vu le teint endive de l'homme qui ne devait pas voir souvent le soleil.

* Alors, un homme qui vient s'encanailler dans cette boite pendant que bobonne l'attend à la maison ?
A moins qu'il ne soit en train de se dire qu'une alliance pourrait paraître utile pour sauvegarder les apparences, quelque soit la réalité...*

6 hésita un instant à laisser le grincheux de service, mais décida que pour une fois qu'il trouvait à s'amuser, il n'y avait pas de raison qu'il renonce. Après tout, les sources d'amusement n'avaient pas été légion ces derniers mois.

"Je ne suis pas certain qu'une alliance puisse vous être réellement utile, quelque soit la chose que vous désiriez en tirer..."

Taquina 6.

"Ceci dit, je ne souhaitais nullement vous importuner, simplement engager la conversation. Je suis nouveau ici et je viens en paix. Je ne peux cependant pas m'empêcher de répondre à la violence par l'humour. Vous devriez essayer, cela vous détendrait peut être. Ceci dit, à part peut être le sarcasme, je doute que vous ayez beaucoup d'entraînement en la matière.
Quant à moi, si je me permet de taquiner un homme aux abords agressifs, sachez que c'est simplement parce que je connais ma force et mes capacités physique, rien de plus. Vous semblez être davantage le genre d'homme à travailler dans votre bureau qu'à vous entraîner quotidiennement afin d'être capable de vous battre à la régulière. Bien sur, ce n'est qu'une supposition, ne le prenez pas mal et n'allez pas encore vous laisser aller à des menaces ou quelque grossierté dont vous semblez avec le secret."

Le plus frustrant généralement lorsque quelqu'un se sent agressé par un inconnu, c'est lorsque l'inconnu en question ne vous agresse pas réellement, et qu'il se montre des plus calmes et des plus souriant. 6 le savait, cela avait de quoi énerver encore davantage. A voir si ce fantôme savait se contrôler et se rendre compte qu'il avait été agressif bien avant que 6 ne le taquine réellement...

* Le pauvre bougre, malgré ses airs d'hommes des cavernes revenu à la vie, il n'a pas l'air d'un si mauvais personnage... Et Dieu sait que j'en ai croisé des tordus qui n'avaient pas l'air d'en être !*

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S’il y avait bien une chose que Snape ne supportait pas, c’était qu’on l’importune quand il cherchait à s’octroyait un moment de calme. Alors, ce type aux allures de vieux baroudeur sans salaire décent et qui venait dans une boite de strip-tease pour se désintéresser des danseuses tombait plutôt mal. Car le Maître des Potions avait eu l’occasion d’observer un peu le comportement de ce type : son regard balayait la salle avec mépris. Il était donc venu ici pour autre chose que les danseuses. Mais le mépris qu’il affichait était un peu excessif : si on n’aimait pas le strip-tease des femmes de 35 ans et plus, ce n’était pas la peine de venir ici à cette heure-là. L’horaire à l’entrée indiquait clairement que les petites minettes commençaient à 20h. Pourquoi venir ici à 17h si cela ne permettait pas de se rincer l’œil comme il se devait ? Il y avait là quelque chose qui échappait à Severus.
Les yeux noirs du sorcier ne l’avaient jamais trahi. C’était un fait. Et il savait reconnaître les gens dignes de son intérêt parmi la masse de pitiponks attardés qui constituait l’humanité. Et cet homme-là lui semblait tout droit sorti de l’anus d’un pitiponk arriéré profond. À moins qu’il ne soit l’anus lui-même, ce qui semblait fortement probable, vu les capacités de cet emmerdeur pour faire ce qu’il était sûrement censé faire de mieux.

Severus avait vidé son whisky et c’était ce qu’il jugeait le plus important pour le moment. Il posa trente dollars sur le comptoir pour régler sa consommation – à 27$ le verre, le Macallan était censé se déguster… mais c’était sans compter les trolls qui venaient toujours assaillir les gens de bon sens. Le sorcier se tourna alors pour regarder son interlocuteur, pour la première fois, droit dans les yeux.

"Si vous êtes télépathe, nous pouvons peut-être trouver un terrain d’entente, mais je doute que vous ayez de quoi rivaliser avec moi."

Des taquineries, Severus en avait suffisamment essuyé lorsqu’il était adolescent. Il n’avait pas besoin d’un nouveau James Potter ou d’un autre foutu Black pour lui chercher des noises. Sans baisser les yeux, il continua :

"Pour un type qui semble sortir tout droit d’un monde peu civilisé, vous semblez avoir quelques talents d’observateur. Cela dit, vos déductions sont aussi bancales que vos manières d’aborder les gens pour « faire connaissance ». Effectivement, je suis un intellectuel. Un point pour vous. Mais ne sous-estimez pas la force de l’esprit par rapport à ces capacités physiques dont vous semblez vouloir vous vanter. Je tiens tout de même à rectifier votre supposition terriblement offensante : je suis tout à fait capable de me battre à la régulière. J’ai moi-même enseigné les règles et les techniques des duels. Rien à voir avec vos gros bras et vos erreurs langagières. On dit « dont vous semblez avoir le secret », mister, et non « avec »… allez donc réviser votre grammaire avant de revenir me voir."

Et sur ces mots, le Prince de Sang-Mêlé récupéra sa monnaie et se décolla du comptoir où il était toujours resté, le dos appuyé. Il ne laissa pas à l'autre le temps de répliquer car il savait pertinemment que s'il ouvrait la bouche, le baroudeur allait plus encore énerver le sorcier.
Cette rencontre avait bien trop énervé le sorcier pour qu’il puisse rester là sans rien faire. Il ne savait rien de cet homme, n’avait pas voulu user sur lui de la légilimancie, mais aurait adoré employer l’un ou l’autre petit sortilège douloureux. La ville n’était pas bien grande, il était très possible que les deux hommes eussent encore à se croiser. Alors, Severus ne retiendrait pas sa verve et ses coups.
Ce moldu au sourire en biais lui rappelait trop les deux maraudeurs en chef : pas de cervelle, mais tout dans les bras.

"J’ignore qui vous êtes, mais sachez que vous avez gâché cette fin d’après-midi par votre présence et votre manque de courtoisie. Je ne vous salue pas."

Ce furent ses derniers mots pour ce bête type. Cette fois, Snape tourna le dos à ce type désagréable. Pas besoin d'attendre non plus la moindre réaction, ce n'était pas nécessaire et mieux valait partir avant. Il n’y avait rien à faire, c’était plus fort que lui. Ce n’était pas une fuite ni de la couardise, non, loin de là, c’était même plutôt dans le but de protéger cet imbécile que Severus s’éloignait de lui. Quand il était sur les nerfs, le sorcier était capable d’agir sans trop réfléchir et ça pouvait avoir des conséquences terribles, surtout pour celui ou celle qui avait provoqué cet état de nerfs.

Le port altier et la démarche sûre, même dans des vêtements moldus et sans sa bien-aimée cape noire, le sorcier s’éloigna du comptoir et de l’importun anonyme, sans laisser à celui-ci la moindre chance de lui parler à nouveau. Le calme de son appartement allait lui permettre de ne plus penser à cette désagréable rencontre. Peut-être qu’en en parlant un peu avec Cavanaugh, il y aurait un moyen de déterminer de quelle espèce d’emmerdeur il s’était agi. C’est avec cette pensée en tête que l’ancien directeur de Serpentard quitta la boîte.

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Spoiler:

6 devait l'avouer, il s'amusait beaucoup à voir monter la colère en cet homme qui tentait pourtant par tous les moyens de la contenir. Après tout, il avait été poli dès le départ, ne s'était pas montré discourtois envers lui, et ce fantôme le jugeait, le traitant non pas de gay - venant de l'homme à n'en pas douter, cela ne devait pas être un compliment la chose était certaine - mais de gay dragueur d'inconnus ! Dans ces cas là, certains se seraient énervés et lui aurait cassé le nez. Il en connaissait certains d'ailleurs, dans son passé, qui aurait fait bien pire si on avait ne serait ce qu'oser penser qu'ils étaient homosexuels. Les gens sont parfois d'une intolérance... Mais pour le coup, ce n'était pas l'intolérance mais la discourtoisie de cet homme qui avait pousser 6 à le taquiner.

Le regard noir de l'homme en noir n'impressionna guère 6, même si, il devat l'avouer, il n'avait croisé que peu de regards aussi froids.

"Je ne suis pas télépathe, simplement observateur. J'admet que la télépathie est un dont qui ne me plairait pas. Cela doit rendre les gens terriblement ininteressant et tout aussi terriblement associable."

Ca y est, l'homme en noir partait dans une tirade ou la colère était tout juste masquée. Quoi qu'à la réflexion, elle ne le fut pas du tout. Cela arracha un nouveau sourire à 6. Pourquoi répondre à la colère par la colère ? Il avait souvent expérimenté la désillusion, les fausses joies, la méfiance et la colère. Il savait donc pertinement que s'enerver pour si peu n'était même pas digne d'un gamin capricieux. Le gamin au moins, à 'excuse de l'âge et de l'inexpérience.
Autant prendre tout ceci à la légère donc. Cet homme comprendrait peut être un jour, à force de journées gachées, qu'il est inutile de se facher tout rouge - façon de parler puisqu'il ne semblait pas capable de changer la couleur de sa peau - pour rien.

"Oh mais mes bras ne sont pas si gros que vous semblez le croire. Je dis simplement qu'après avoir fais des années de sports de combats divers et variés, j'ai la capacité tant physique que psychique de mettre quelqu'un à terre s'il me menace, ce que vous avez gentilement fait en m'expliquant que vous n'hésiteriez pas à me faire taire. A mon avis, vous ne parliez pas simplement de mettre un scotch sur ma bouche, de me payer un verre ou de m'embrasser. Je propose cette dernière hypothèse uniquement parce que vous semblez obnubilé par l'homosexualité au point de croire que tout inconnu vous abordant est homosexuel.
Ceci dit, je suis peut être un homme de terrain mais pas un homme de main.
Si vous prétendez savoir vous servir de votre cerveau autrement qu'en jugeat les gens au premier coup d'oeil et en les menacant - attitude au demeurat fort discourtoise elle aussi - sachez que vous n'êtes pas le seul et que, pour le coup, l'expérience m'a bien souvent apprit qu'il ne fallait jamais se fier aux apparances."

6 regarda alors l'homme s'éloigner, sa cape noire volant au vent,le faisant passer encore dvantage pour un spectre dans l'obscurité des lieux.

"Au fait, vous devriez essayer le noir un peu plus foncé, je suis certain qu'il réhausserait votre teint et vous irait à merveille !"

Lanca-t-il alors que l'homme atteignait la porte quelques mètres plus loi.
6 but alors deux bonnes gorgés du verre que lui avait servit le barman et se retourna vers la piste. De bien tristes jeunes femmes, prêtes à tout pour gagner leur croûte.

» De nouveaux lieux
» Table 4 : H. Quinn, (S. Snape), N. Tonks, M. Von Karmstein, D. Winchester
» GSM-cheminette de Severus Snape
» Carnet de bord de Severus Snape