Comme on se retrouve....[PV Miles]

Dure journée. Très dure. Miles avait vécu un procès d'enfer. Et encore, maintenant, il était juge. Les joutes verbales ne faisaient plus partie de son rôle. Il se souvenait encore de la période où il était procureur et qu'il devait se battre pour amener des preuves suffisantes et des théories valables pour condamner le coupable. Les mémorables batailles contre Phoenix Wright. Les volte-faces incroyables et ridicules dont il était capable.
Il l'avait connu étant tout petit, à l'école primaire. Et chaque rencontre avec cet homme particulièrement maladroit et mal à l'aise avait changé la vie du procureur. Sa première défaite au tribunal, c'était lui. Son faux suicide et sa remise en cause, c'était à cause de lui et grâce à lui. Son envie de devenir Avocat de la défense (et de l'avoir été une fois en remplaçant Phoenix qui était malade) c'était lui.
Sa fuite et son changement de métier (de procureur à juge), c'était lui aussi.

L'envie de vérité de PHoenix avait toujours ébranlé le fils de Gregory Edgeworth. Lui qui était devenu procureur pour mettre les criminels derrière les barreaux avait oublié que les injustices et les erreurs judiciaires étaient monnaie courante à cause justement de procureur acharné tel que lui, Franziska Von Karma ou MAnfred von Karma. Si Phoenix n'avait pas réussi à gagner des procès face à ces monstres sacrés du monde judiciaire, combien d'innocents auraient fini leur vie par une injection fatale ?
Les défaites de Miles face à son rival l'avait d'abord amené à revoir le rôle de procureur. Il avait fait des voyages aux Etats unis. Puis il avait aidé Phoenix lors des procès en amenant des preuves qu'il ne possédait pas, usant de son charisme pour manipuler les témoins (chose dont Phoenix est totalement démuni).
Mais cela était allé plus loin. Il avait une autre envie. Il voulait vraiment faire la justice. Etre digne d'elle. Et il était devenu juge. Après avoir pris une gifle monumentale de la part de Phoenix.

Cette gifle, elle était méritée. Miles était encore allé trop loin dans sa façon d'envisager un procès, et Phoenix s'était chargé de le remettre à sa place. Mais sur le coup, il était entré dans une fureur monstre. Le procureur avait lancé un regard glacial, lourd de reproche, à l'avocat de la défense. Et il lui avait lâché, avant de tourner les talons sans regarder derrière lui :

« Si c'est pour recevoir des gifles à chaque fois que je tente de t'aider, adresse toi à quelqu'un d'autre à l'avenir. Adieu Wright ! »

Miles avait alors quitté la ville, et avait refait sa vie ailleurs. Il avait quitté le poste de procureur et était devenu juge. Il était curieux de savoir ce que Phoenix en penserait. Serait-il content que Miles cherche à défendre la vérité, comme lui ? Ou regretterait-il la possibilité de se battre contre son rival ?

De toute façon, aujourd'hui, il ne pensait pas à Phoenix. Il pensait à la terrible décision qu'il venait de prendre. Cela avait été difficile, mais il n'avait pas le choix. Il avait abaissé le marteau et formulé sa sentence. Quand il eut laissé sa robe noire de juge dans le placard et quitté le tribunal, le jeune homme n'avait qu'une seule envie. Prendre son temps ailleurs. Se vider la tête.

Il était allé dans un bar, avait beaucoup hésité à y entrer, car cela n'était pas sa tasse de thé. MAis il avait vraiment envie de se dépayser. Il semblait y avoir de l'animation, il avait entendu des voix fortes. Il s'avança vers le bar et voulut s'asseoir au comptoir. Mais juste au moment où il y parvenait, un client se retourna vivement et l'aspergea de sa consommation.
Miles était déjà assez énervé de sa journée. Il regarda l'état de ses vêtements rouges, noirs et blancs avec agacement avant de lever les yeux vers le maladroit. Il allait lui asséner un reproche frigorifique mais sa voix resta bloquée dans sa gorge quand il vit Phoenix Wright droit devant lui.

Il allait franchir le seuil une bonne fois pour toute lorsque finalement il sentit sur son bras une petite pression. Il s'arrêta mais ne le regardait pas. Il gardait le dos tourné, le visage droit, regardant l'horizon. Phoenix était juste derrière lui, il pouvait presque sentir son souffle sur sa nuque. Lorsqu'il se mit à parler, la voix de l'avocat de la défense tremblait. Il suppliait. Etait-il tant au désespoir que cela ? Miles savait qu'il le pardonnerait. C'était l'évidence même. Il ne pourrait pas rester fâché indéfiniment. MAis il avait envie de faire comprendre à son ami qu'il n'avait pas apprécie ce qu'il s'était passé la dernière fois.
Le ton de la voix de Phoenix était vraiment alarmant. Miles ne bougeait pas. Il avait besoin d'entendre ce que Phoenix avait à dire. Bon sang, cela l'agaçait particulièrement quand il était si triste et fragile. Celui que Miles appréciait et redoutait, c'était le fier avocat au tribunal, qui osait le défier en face. Là, il ne s'agissait que d'une loque. Comment pouvait-on être dépendant de quelqu'un à ce point ?
Oh, bien sûr, Miles appréciait vivement l'homme à la coiffure de hérisson (comme on le surnommait parfois), il pensait souvent à lui et le citait dans les conversations en disant :"Il", avec beaucoup de respect et de la tendresse, parfois.

Phoenix se mit à serrer un peu plus fort. Miles ne fit pas demi-tour. Mais il prit la parole, de sa voix grave et chaude.

- Arrête de t'inquiéter, Wright. Un bon avocat doit garder en toute circonstance un comportement digne.

Il s'arrêta de parler un instant, dans un lourd silence, avant de reprendre.

- Tu avais raison d'être énervé ce jour-là. J'ai voulu t'aider, mais avec mes techniques. tu ne fonctionnes pas de la même manière que moi. Ca ne t'a pas plu. Et je peux le comprendre. Mais ce jour-là, au lieu de me le faire comprendre par des mots, tu m'as giflé. Ce n'est pas sur la joue que ce fut le plus douloureux.

Il se décida enfin à se tourner vers lui. Il posa sa main libre sur sa poitrine.

- C'est là que ça s'est brisé ce jour-là. Tu n'avais plus confiance en moi. Plutôt que de parler, tu as préféré me gifler. Que préférais-tu que je fasse, à partir de là....Je suis parti, car c'est ce qu'il y avait de mieux à faire.
J'avais besoin de prendre l'air. Comme lorsque j'ai perdu mes premiers procès contre toi et que j'étais totalement perdu. Je suis parti aux états unis. Pour me remettre en question. Pour réétudier mon métier de procureur. Et là, cette fois, où tu m'as giflé, le phénomène était le même.

Il se retourna vers lui en souriant très légèrement.

- Phoenix...je suis désolé de t'avoir réprimandé, il y a une petite seconde. J'aurais plutôt du te dire merci. Car c'est grâce à toi...que je suis devenu juge d'instruction. Ah, et une chose .Ne te mets pas à pleurer, ça me met mal à l'aise.

Et son sourire s'agrandit.

Enfin Phoenix reprenait du poil de la bête. C'était exaspérant de le voir dans de tels états. Lorsque Phoenix avait eu des procès difficiles, où il risquait de perdre et que tout espoir s'était envolé, il se recroquevilait sur lui comme s'il était en plein désespoir. Quand Phoenix se battait pour ses clients, il prenait fait et cause de telle manière que c'est comme si sa vie à lui en dépendait. Un sens admirable de l'autre. Ce qui n'était pas vraiment le cas de Miles, il fallait bien le dire. Il n'était pas du genre à montrer ses sentiments.
D'ailleurs, rien que d'entendre Phoenix évoquer des faiblesses lui déplaisait au plus haut point. Il n'aimait pas montrer ses faiblesses. Or, à plusieurs reprises, il en avait eu l'occasion et le regrettait toujours.
Tout d'abord, ses phobies des ascenseurs et des tremblements de terre. Combien de personnes avaient assisté à ce moment où le célèbre et effrayant procureur sans coeur se mettait en position foetale et tremblait de la tête aux pieds sans pouvoir s'arrêter ? Ensuite, lorsqu'il avait été abandonné par tous les avocats de la défense quand il avait été accusé de meurtre, et que Phoenix l'avait découvert dans sa cellule en train de se morfondre ?

Toujours souriant, Miles écoutait les paroles de Phoenix qui tentait de se justifier. Il était déjà excusé depuis un moment, mais le juge d'instruction s'amusait de voir Phoenix se débattre par le biais du monologue. C'était même très amusant. Phoenix était un tel personnage, et il était assez touchant de le voir hésiter, bafouiller, et se montrer maladroit.

- Tu es coupable, c'est certain. Mais ... je formule une objection. Je partage cette culpabilité. CEsse de te sentir mal, Wright. C'est oublié. Comme tu dis...ami un jour, ami toujours. Sauf que...plus loin nous serons de Paul, mieux ça vaudra. J'ai déjà un gaffeur à mes côtés, je t'en supplie, ne rajoute pas Paul !

Quoiqu'à côté de Paul, Phoenix paraissait être l'adresse incarnée. Toutes les connaissances de cet homme haut en couleur ne pouvait ignorer l'expression qui lui était consacrée. "Quand Paul arrive, tout part à la dérive". Il avait un don particulier pour se mettre dans des situations pas possibles, et notamment des accusations de meurtre. Miles ne portait pas Paul dans son coeur, il était trop différent de lui. Celui qui était le ciment de leur trio...c'était Phoenix.

- Quand à mon nouveau travail...A vrai dire...Je te dois cette orientation. En partie. Disons qu'à force de te cotoyer, tu m'as fait rentrer dans le rail de mon véritable besoin de vérité et de justice. Pas de vouloir condamner à tout prix. Tu avais déjà remarqué que je t'aidais souvent dans tes enquêtes, n'est-ce pas ? Alors que nous sommes rivaux. Et bien...C'est parce que je comprenais enfin qu'être procureur était à l'inverse de mes convictions. C'est en venant dans cette ville, afin de reprendre ma vie à zéro, que j'ai enfin trouvé ce qui me correspond. Mon sens de la logique est mis à rude épreuve car je dois faire le tri entre les témoignages et les plaidoiries des adversaires, mais le fait d'être juge d'instruction me permet d'enquêter, d'être sur le terrain et donc de me faire ma propre opinion. J'ai enfin trouvé ma voie. Mais en privé, s'il te plait, Wright. Evite de m'appeler Votre Honneur. Ca m'indispose.

Et c'est alors qu'il lui serra la main toujours en gardant le sourire.

Phoenix était décidément bien trop modeste. Il ne parvenait jamais à reconnaitre qu'il pouvait être utile aux autres. Il était toujours à se battre pour le bonheur des autres, mais jamais pour son bien être à lui. Cela devenait presque déprimant. Miles aurait aimé qu'il soit plus confiant, comme il était au tribunal, en fin de compte. Car quand il était derrière son banc, il ne ressemblait plus à l'homme tremblant et presque suppliant qu'il avait devant lui, mais un homme fort, de conviction, dont la maladresse et le franc parler séduisaient particulièrement notre nouveau juge. Heureusement, depuis cette rencontre hasardeuse, Phoenix avait repris du poil de la bête. Car Miles n'avait pas envie de voir une loque. Ce n'est pas ainsi qu'il l'aimait.

La pression de la main dans celle de Phoenix se fit nettement plus douce. On sentait qu'il ne s'agissait plus d'une poignet de main ferme, mais plutôt un besoin de contact et de chaleur. Ses yeux acérés, tels ceux de l'aigle, ne quittaient pas ceux de son ami. Phoenix portait mal son prénom. Car celui qui avait le regard de l'oiseau de proie était bel et bien Miles. Pour Phoenix, un Saint Bernard serait plus approprié. A cette pensée, Miles se mit à rire. Voyant son ami intrigué par ce fait - car il n'y avait aucune raison de rire à cet instant précis - il lâcha enfin la main de Phoenix et croisa les bras.

- En tout cas, dans tout ce que tu m'as dit, je crois finalement que je me suis trompé. tu ne m'as pas suivi, n'est-ce pas ? Alors, je me demande...Si le hasard t'a amené ici, pourquoi as-tu décidé de quitter notre bonne vieille ville ?

Si phoenix était en effet à la recherche de Miles, c'est bien qu'il le suivait. Si par contre, il voulait recommencer une nouvelle vie (ce dont Miles doutait), alors le Destin se jouait d'eux en les faisant se rencontrer ici-même.

- ME cherchais-tu ? Ou....au contraire, tu voulais m'oublier ? Ou souhaitais-tu reprendre ta carrière d'avocat dans une autre ville pour te lancer de nouveaux défis ? Sache que le fait que je sois juge ne va pas forcément dire que tout sera gagné d'avance. Car je ne pourrais plus t'aider, du moins pas directement. Plus comme avant. Mais je ne suis pas facile à convaincre. LA seule différence entre la période où j'étais procureur et maintenant, c'est que je n'ai rien à défendre ou à accuser. Juste à chercher la vérité. Et si ton client est coupable....et bien....

Avant qu'il ait pu ajouter un mot, le propriétaire du bar, caché derrière son comptoir, signala la fermeture de l'établissement. Déjà trois heures du matin ? Il n'avait même pas réalisé. Il fit signe à Phoenix de sortir avec lui dans la rue et commença à marcher en profitant de l'air frais de l'été.

- Je ne sais plus où j'en étais ! Que pouvais-je donc dire ?

dit-il en souriant mais en rougissant aussi.

Phoenix apporta alors son lot d'explication. Déjà sur le fait que Miles avait refusé de décrocher après l'histoire de cette gifle. Il fallait reconnaitre quelque chose à cela : il l'avait très mal pris. D'habitude, quand Phoenix avait quelque chose à dire, il le disait. Là, il était passé à l'agression physique. Peu importe que ce soit valable ou pas. Déjà, son meilleur ami avait levé la main sur lui et...la gifle est un coup qui, en plus d'être douloureux, est lourd d'humiliation. Prenez-vous un coup de poing dans le visage, ça ne fait pas le même effet. La gifle, c'est violenter l'égo. Même si pour Miles, c'était un épisode du passé à présent, sur le moment, il en avait pris vraiment ombrage.

- Heureusement que MAya est là. Elle est toujours là quand tu déprimes. Donc, en gros, vu qu'elle est tout le temps là....

Il ne pouvait pas s'empêcher d'allumer ce pauvre Phoenix de ses remarques sarcastiques.

- Mais je te crois sans avoir besoin de l'appeler. Je ne veux pas la déranger pour ça. Je pense que je peux t'accorder ce crédit-là, Wright. Tu sais, tu ne devrais pas faire en sorte que ta vie privée empiète sur ta vie professionnelle. Même si c'est difficile, des gens comptent sur toi lors des procès. Ne l'oublie jamais.

Miles ne pouvait s'empêcher de faire la morale. Son métier empiétait terriblement sur sa vie privée, et déformait tout ce qu'il faisait et disait. Son côté soupçonneux et observateur faisait qu'il avait examiné longuement les gens qu'il rencontrait, comme son collocataire, sa voisine, ou même ce pauvre garçon qu'il avait rencontré sur la plage, l'autre jour.
Alors qu'il ne s'y attendait pas, Phoenix déposa sa main sur sa joue, à l'endroit même de cette fameuse gifle. Miles resta alors comme pétrifié, sans vraiment savoir ce qu'il ressentait à cet instant précis. Il frissonna....ce contact....provoquait en lui de nombreux sentiments, donc certains assez contradictoires. Il savait depuis longtemps ce que ressentait Phoenix à son encontre. Mais savait-il jusqu'à quel point ? Et surtout ,pouvait-il l'accepter ? C'est vrai que Miles n'avait pas de vie amoureuse. On lui avait prêté des relations avec Franziska von KArma (mon dieu, rien que d'y penser, il en tremblait). Franziska était procureur, encore plus rude et bornée que miles ne l'était. Phoenix devait se souvenir des procès contre elle, et surtout sa peau. En effet, la facheuse habitude de Franziska était de fouetter les gens pendant les procès quand elle n'était pas contente. Seulement, les liens entre Franziska et Miles ne pouvaient être amoureux : Miles avait été le fils adoptif de Manfred Von KArma, et par ce fait, le frère de Franzeska. On lui avait aussi attribué des amourettes avec Flavie Echouette (brrrrrr). Mais étrangement, jamais avec Phoenix Wright. Parce que c'était un homme ? Peut-être. Ou parce que lorsqu'il s'affichait à ses côtés, c'était toujours dans le cadre de son métier ? Sûrement. Est-ce que Miles refusait cet état de fait ? Rien n'est moins sûr.

Phoenix retira finalement sa main pour la remettre dans la poche de son costume bleu. Il décida de changer de fusil d'épaule et de parler boutique. C'était plutôt rare de la part de Phoenix. En même temps, il ne pouvait ignorer le nouveau statut du magistrat. Et il ne put ignorer aussi la façon dont Phoenix se descendait toujours en parlant de lui-même. Il grogna et le sermonna.

- Phoenix, si tu étais vraiment un piètre avocat, tu ne gagnerais pas de procès. Et même, ça peut être insultant pour moi, ça veut dire que moi, grand génie du barreau, je me suis fait battre par un "piètre avocat" ? Un peu de respect pour moi, tout de même. Et pour toi aussi, Phoenix.

C'est avec beaucoup de douceur qu'il prononça la dernière phrase. Il le pensait vraiment. Phoenix pouvait des fois être très enthousiaste sur sa profession, être fier et provocateur au barreau, réussir des coups de bluffs époustoufflants qui mettaient à terre les procureurs. Et puis des fois, il était tellement désespéré qu'il s'effondrait sur la banque, et seuls l'intervention de ses amis (Maya, Dick, Mia (dans le corps de Maya la Médium), Paul, et lui, Miles) ont pu l'aider à reprendre du poil de la bête et finir le procès en beauté.
Il soupira et écouta la fin des paroles de Phoenix. Ca y est, il en venait au fait. Il était prêt de pleurer. Ces accès de sensiblerie émouvaient Miles mais cela l'agaçait au plus haut point. Phoenix avait vraiment les nerfs à fleur de peau. Il leva les yeux au ciel. L'homme à la coiffure de hérisson allait s'approcher de lui, mais ils furent obligés de sortir. Loin de couper la confession de son ami, cet évènement, et surtout la rue déserte, lui opportèrent de la vigueur. Miles lui en était gré. L'idée de se donner en spectacle dans le bar lui déplaisait.

- Pourquoi je te dois cela ? Tu es si naîf que tu ne t'en rends même pas compte....C'est ton appétit de vérité qui m'a amené là où je suis. Au départ, je voulais être avocat de la défense, comme mon père. C'était quand on était à l'école ensemble. Mais l'assassinat de mon père a fait que je suis devenu procureur. Et je me suis acharné, j'ai gagné tous mes procès, jusqu'à ce que tu rencontres mon chemin. Et j'ai perdu mon premier procès. COntre toi. J'ai douté de moi et je suis parti aux Etats unis. J'ai réétudié ce que voulait dire : Etre procureur. Et j'ai fait mon métier en conséquence. Mais plus les procès passaient, plus je me rendais compte d'une chose : dans les séances au tribunal que j'ai eu contre toi, je me rendais compte que je cherchais la vérité. Je n'étais plus avocat de l'accusation. ET de fil en aiguille, c'était évident...je devais être juge. Si tu n'avais pas été là, jamais je n'aurais pris conscience de ça. Et je serais devenu aussi vil et manipulateur que Von KArma père et fille.

Ce n'est qu'en finissant cette phrase qu'il s'était aperçu qu'il avait pris la main gauche de Phoenix et la serrait avec ses deux mains....