Problème d'après-résurrection [PV Lisa Cuddy]

James était sortit, deux jours après son arrivé au 109. Il n'allait toujours pas très bien, ne comprenait pas la raison de son brusque retour à la vie et surtout, ne digérait toujours pas sa rencontre avec Sherlock Holmes. Ça avait été un grand choc pour lui, mais l'homme avait fatigué son esprit avec toutes ces questions. Évidemment, il avait eu raison sur un point, il était trop fier pour résister à répondre à quelques énigmes que ce soit, mais toujours à son malheur. Après tout, il était resté toute la nuit avec une mal de tête persistant. C'était le désavantage de revenir à la vie et d'user de son don trop rapidement. Il devait laisser à son corps le temps de s'habituer à tout cela. Déjà que la machine était de nouveau en marche, droguant son corps afin de l'empêcher de vieillir. Il fallait en plus qu'il garde cette technologie loin de tout oeil indiscret. Après tout, ce pouvait changer tant de choses à la science. Cette machine était de son invention et ne souhaitait guère qu'elle tombe entre de mauvaises mains. Surtout que si cette machine venait à lui être enlevée, il était certain de mourir. Il n'était rien sans ce mécanisme. Ce fait l'agaçait au plus au point. Être dépendant d'une machine, vivre artificiellement. Il n'avait même plus l'impression d'être en droit de se nommer 'humain'. Il n'était plus qu'une peau, qu'une âme et qu'un morceau de robot désaccordé. Tout pour rendre son humeur plus que bonne. Tout pour rendre sa vie plus que mauvaise. Il eu un léger soupir. Franchissant les portes de la résidence, il se laissant happé par la légère brise de l'extérieur. Il sentait tous les légers picotements que provoqua ce petit vent. Le retour à la vie signifiait le retour aux sources; il retrouvait le sens de si petits détails.

Décidant de se diriger vers le premier parc qu'il croiserait, il se mit à arpenter les rues, à la recherche d'un quelconque carré de verdure où il pourrait se reposer et goûter aux sensations exquises de la nature. Il savait bien qu'il devait y avoir, comme partout, un endroit expressément réservé à ce genre d'ambiance, restait simplement à le trouver, puis en profiter. Les seuls endroit un peu verdoyants dont il avait eu l'occasion de profiter se limitaient à ses jardins personnels. Il n'avait jamais eu à s'en plaindre, ces jardins étant d'une beauté époustouflante, même pour un homme parfois aussi froid que lui. Il avait donc passé de doux moments loin de tout tracas parmi les fleurs que faisaient poussés parfois quelques résidents de son Sanctuaire. Cette époque lui manquait, comme tous les acteurs de celle-ci. Il aurait aimé revoir Helen, John...tous les autres évidemment, mais ces deux-là en particulier. Ils avaient été les deux piliers importants de son existence, ils étaient à l'origine de ce qu'il était devenu et surtout, ils l'avaient épaulé de nombreuses fois, tant et si souvent qu'il comprenait le pardon accordé à la toute fin. John l'avait mérité. Malgré ses crimes, malgré sa trahison, aucun homme, peu importe ses actions, ne méritait réellement de porter pendant un siècle le fardeau de ses actes. Bien que...peut-être Druitt était-il une exception vu que les meurtres ne cessèrent jamais, à sa plus grande déception. Son ami avait pourtant montrer son côté humain en l'épargnant dans ce labyrinthe. Il soupira.

Combien de temps avait-il marché ? Il n'aurait su le dire. Après tout, toutes ces rues se ressemblaient. Les différents défauts et boutiques l'aidaient évidemment à se guider et lui permettaient de ne pas tourner en rond, mais il n'y avait pas grand chose de plus. Au bout d'un moment, il décida que de s'arrêter à la première boutique qu'il croiserait serait très certainement la meilleure manière pour parvenir à un parc sans trop demander d'efforts. Il savait qu'il devait faire attention, comme dans les journées suivants une longue convalescence; il devait laisser son exosquelette s'habituer à sa nouvelle vie, s'habituer à son environnement, ce qu'il n'était pas en train de faire pour le moment. Il se baladait plus que nécessaire, mais son but était de trouver un parc. Ce n'était guère en restait immobile que le casse-tête se résoudrait.

"Pardonnez-moi, mais pouvez-vous m'indiquer le chemin le plus court pour un parc ?"

Ses manières, son habillement et sa question durent paraître bien étrange pour son interlocuteur, mais celui-ci accepta de le renseigner et c'est de bonne humeur qu'il se dirigea vers la direction octroyée par le citoyen américain. Il avait eu raison de lui faire confiance puisqu'au bout d'un moment, ce dit parc se profila à l'horizon. Satisfait, il s'y dirigea d'un bon pas. Il allait enfin pouvoir s'asseoir et reposer ses jambes. Du moins l'espérait-il, mais c'était sans compter l'avis plutôt contraire que semblait vouloir faire entendre ses membres inférieurs. Après quelques pas seulement passé l'entrée, il s'effondra sur le sol dans un gémissement mêlant la surprise et la douleur. Évidemment, ce n'était pas ses jambes qui souffraient – celles-ci ne ressentant rien – mais plutôt à tout le corps qui du supporter le choc d'une telle chute. Il resta affalé dans la même position, le souffle court et son corps palpitant dans sa poitrine. Décidément, il n'y avait pas de bonne journée depuis ce réveil brutal au huitième étage de la résidence...

Lisa se posait beaucoup de questions depuis quelques temps sa nouvelle relation amoureuse était assez complexe. Elle n'avait pas eu le temps de trop réfléchir à tout cela ces derniers temps , mais là ce fut le moment idéal une journée ou elle pourrait faire le vide de tout ses problèmes côté boulot et remettre en question sa vie sentimentale. Le meilleur moyen n'était pas rester dans ce grand immeuble surtout que l'élu de son cœur était juste en face de chez elle et pouvait débarquer à tout moment. Les deux étaient un peu distant elle ne savait pas quelle en était la réelle cause trop occupé chacun de leur côté apparemment. Lisa avait une fille à s'occuper heureusement que Sébastian était là parfois à chaque fois qu'elle rentrait la maison brillait elle n'avait pas besoin de faire les tâches quotidiennes à la maison. Enfin... Lisa avait besoin de faire le point ,après une petite séance de yoga chez elle la jeune femme décida d'aller faire un tour pour prendre l'air.

C'est à ce moment là que son téléphone décida de sonner elle se maudit de ne pas l'avoir éteint , mais elle était avant tout la directrice de l'hôpital et elle devait être informé de ce qui s'y passait si jamais il y avait une problème ou autre. Décrochant son téléphone elle écouta son interlocutrice et soupira.

- Oui ?
- Bonjour Dr Cuddy désolée de vous déranger, mais il y a une urgence il faut votre signature pour une opération risquée.
- Si c'est pour House c'est non.
- ...
- Très bien j'arrive.

Lisa raccrocha et prit sa voiture à contre cœur pour se diriger à son lieu de travail. Elle aimait son job , mais là il devenait trop prenant juste un jour pour souffler et voilà qu'il fallait qu'elle y retourne. Arrivant dans le hall d'entrée elle alla directement voir son employée à l'accueil pour prendre le dossier et le lire tranquillement dans son bureau. Ressortant après avoir donné son accord sur le bout de papier, elle le déposa et donna des instructions à son employée.

- Bonne journée Dr Cuddy.

Elle esquissa un léger sourire et sortit de l'hôpital. "Enfin libre" Elle allait pouvoir se détendre , il y avait un autre parc pas loin elle irait à celui ci c'était pareille. Lisa marcha jusqu'au parc et longea le chemin regardant le paysage qui n'était pas désagréable au contraire elle l'avait toujours trouvée magnifique et elle se sentait bien dans cet endroit. Prenant place sur un banc elle continua de contempler le jardin. La jeune femme se remit à penser sans trouver encore les réponses , elle appréhendait sa vie de couple elle ne savait pas si c'était sérieux finalement parce qu'il ne se voyait pas si souvent que ça mis à part au boulot. Elle ne savait pas non plus ce qu'il faisait ailleurs s'il voyait d'autre femmes ou même d'autres call girl il était peut être liée d'amitié avec qui sait. Ça lui rappelait la fois ou elle avait voulu le remercier pour le bureau et qu'il se trouvait avec une d'entre elles ça lui avait brisée le cœur un instant. Peut-être qu'il avait changé , mais personne ne change vraiment il l'avait dit lui même. Lisa fut sortit de ses pensées subitement en voyant un homme s'effondrer contre le sol , elle fronça les sourcils et se leva se baissant un peu en le regardant pour voir si ça allait.

- Est ce que ça va ? Dit-elle un peu inquiète.

Elle lui tendit sa main pour l'aider à se relever et le fit s'asseoir sur le banc, décidément elle allait aussi travailler dans le parc, mais c'était toujours bien d'aider quelqu'un et encore plus qu'en on était médecin cela ne pouvait qu'aider.

- Vous avez mal quelques part ?

Il devait se demander pourquoi elle prêtait attention à lui parce que les personnes n'était pas souvent du genre à s'arrêter pour aider son prochain.

Sursautant, il se fit aider par un femme qui l'aida à s'asseoir sur un banc du parc. Il l'observa un moment, puis détourna les yeux, évitant à son cerveau de faire toutes les analyses habituelles. Légèrement en vain. Elle venait sans doute de l'hôpital, était rongé par une préoccupation dont il ne voulait guère se mêler et sa gentillesse ne lui faisait aucun doute. Il se doutait bien que peu de gens ne se seraient arrêtés pour lui. Il avait même entendu, beaucoup plus loin, un adolescent rire. Il ne s'en formalisait pas évidemment, après tout, c'était le 21e siècle. Pas que dans son époque ça avait été mieux, mais il y avait peut-être un peu moins d'indifférence. Ce siècle était supposé être l'avenir. Évidemment, l'individualisme était beaucoup plus en vogue, mais l'humain aurait du évolué un minimum. S'entraider pour survivre était la moindre des choses dans un monde où la sauvagerie se dressait en maître. Humains contre Phénomènes, Blancs contre Noirs, socialistes contre communistes. Lui-même avait une aversion pour les vampires, mais puisqu'il n'en existait qu'un dans toute l'existence et qu'il n'était certainement pas à un jour près de le revoir, ça ne devait pas être pris en compte par les statistiques. C'était pour cet évident manque de tolérance que le geste de cette femme l'avait surpris. Il ne s'y attendait pas. Il était conscient de l'aide apporter, mais la honte qu'il ressentait face à cette faiblesse, encore plus devant une femme, était plus grande. Il resta toutefois impassible. La convenance avant ses propres émotions.

"Merci. Vraiment. Je vais bien oui. Je suis navré que cette soudaine chute vous ai obligé à interrompre le cours de votre chemin."

Il eu un doux sourire alors qu'il la regardait. Il sentait encore une certaine douleur dans son dos, mais il s'inquiétait beaucoup plus de l'état de son exosquelette ou même de sa machine, mais ce n'était certainement pas devant cette femme qu'il allait dévoilé plus de problèmes qu'il n'y en avait déjà de visibles. Il allait s'assurer du tout lorsqu'il serait de retour dans son appartement. En espérant bien entendue que son colocataire serait absent. S'il avait bien compris, il vivait avec un homme. En bon victorien, il agissait comme la vieille éducation le lui enseignait. Être sans reproches et sans lacunes. Ce qui était difficile à respecter pour un infirme.

"Je suis simplement un peu secoué. Je sors de convalescence, peut-être ai-je surestimé mes capacités.'"

Une intuition lui disait que si elle venait de l'hôpital, elle devait bien avoir un lien avec la médecine. Pour la rassurer et couvrir ses propres problèmes, il inventait un demi mensonge. De toute façon, qui croirait au fait qu'il venait de ressusciter dans une résidence qu'il n'avait jamais vu de sa vie et qui ne figurait sur aucune des cartes des Sanctuaires. Il prit le temps de l'examiner un moment alors que sa tête enregistrait de nouvelles informations. Il aurait été indiscret d'en commenter quelques-uns, mais heureusement, son éducation l'obligeait à se tenir à carreau. L'avantage avec le fait d'être né dans les années 1800. D'ailleurs, il se demandait même si elle n'avait pas remarqué l'exosquelette à ses jambes. Loin d'être subtile, cette machine infernale pouvait tout aussi bien dénoncé son infirmité que n'importe quelle béquille.

"C'est réellement aimable de votre part. Je crois que si vous n'aviez pas un peu aidé, peut-être serais-je toujours affalé sur le sol demain."

Il plaisantait que très légèrement, car il n'arrivait plus à bouger ses jambes. Son coeur reprit le jeu de tambour, mais il ne fit rien paraître de son affolement. Ça arrivait parfois. En plus, il était mort une fois. Il devait tout simplement attendre que la machinerie reprenne du mieux. Resté immobile était la meilleure – et la seule de possible dans son cas – à faire. Tant pis pour la promenade au grand air. Au moins, il avait maintenant tout le temps de se détendre dans le parc. Il pouvait bien rester une ou deux heures ou même plusieurs avant que ne reprenne son exosquelette. Il fallait simplement espérer que tout redevienne comme avant après cet incident et que ça ne se reproduise plus. Il jeta un coup d'oeil aux alentours. Cette place était décidément très relaxante.

"Puis-je demander l'identité de ma bonne samaritaine ?"

Spoiler:

Elle lui était sympathique. Après tout, c'était une femme qui lui semblait responsable et mature, malgré les soucis qui l'habitaient très certainement. Son visage avait de la fraîcheur et son sourire le calmait lui qui venait à peine de revenir à la vie. S'il avait eu le droit à la visite de John au lieu de ce secours opportun, ce n'aurait sans doute pas été pareil. Le temps pour l'amertume et les remords n'était pas encore arriver et cette soudaine rencontre avec Lisa Cuddy était ce qu'il lui fallait. Gentille, simple comme tous les autres humains communs. Après Holmes, c'était mieux pour lui. Il eu un doux sourire.

"C'est le problème de l'être humain, mais que voulez-vous, on ne peut changer les gens."

Puis, elle commença à s'inquiéter. C'était charmant, peut-être mignon de sa part. Tout devenait mignon quand l'on avait plus de 160 ans. Il secoua la tête pour tenter de la rassurer. Il n'était pas du tout à même de savoir ce qu'il devrait dire. Inventer un mensonge ne serait pas compliqué, mais il était tout bonnement hors de question de lui avouer qu'il venait de ressusciter après avoir perdu la vie dans un labyrinthe appartenant auparavant à la civilisation des vampires aujourd'hui disparus. Ce ne serait pas l'hôpital qui l'accueillerait, mais certainement l'asile cette fois. Et il ne voulait pas être enfermé. Il y avait tant de choses à faires, de Phénomènes à protéger et tant de guerres futiles à empêcher entre les humains et les autres formes de vie. C'était sa mission avant sa mort, ce l'était de nouveau dans sa nouvelle vie. Il ne changerait pas cela. Puisque maintenant il n'était plus le dirigeant d'un Sanctuaire, il pouvait alors continuer sa mission autrement et peut-être, pour la première fois depuis sa naissance, prendre un peu soin de lui. Se faire un cercle de connaissance autre que Nigel, Helen, John et Nikola.

"Je n'étais pas dans un hôpital. Je suis médecin. Pour répondre à votre première question, je ne suis pas en rechute. Je suis en état de choc. Là où je vis, il y a peu d'air frais, je suis au huitième étage. L'extérieur semblait le mieux pour le calme. J'ai eu une faiblesse en chemin."

Il n'allait pas cacher des faits à un autre médecin. Toutefois, l'état visible allait parfaitement bien avec la théorie du choc. Il savait chercher et trouver les bonnes excuses. Il avait un sourire un peu fatigué sur les lèvres, mais sinon, il avait de bonnes couleurs. Il passa une main dans ses cheveux, puis regarda le parc autour de lui. Par la suite, il se tourna vers elle et tendit la main.

"James Watson. Enchanté Mlle Cuddy."

Il posa un baise-main – qui ne fit qu'effleurer sa peau – sur sa main, puis se redressa, libérant sa main. Il ne s'excuserait pas pour le geste. Tant pis. Victorien et doux, c'était comme ça qu'il était et il faudrait bien s'y habituer.