Rencontre étonnante [James Watson]

James s'était levé tôt et avait fait le ménage. Homme rangé, le minime désordre qu'il pouvait y avoir finissait toujours par le convaincre de nettoyer. Aussi avait-il passé la journée à l'intérieur, rangea ce qui pouvait l'être et tâchant de ne pas trop toucher aux affaires de Sylar, son colocataire. D'une certaine manière, il aurait peut-être préféré avoir une femme comme voisin de chambré, mais la chance n'était pas avec lui. Certes, il n'avait aucunement à se plaindre de lui, ce pourrait plutôt être le contraire, James étant comme tout hommes. Cela excepté, il s'était plutôt bien adapté à sa nouvelle vie de résident et commençait même à s'y plaire. L'état de choc était quasiment passé, mais il tentait tout de même de ne pas trop forcer ses jambes, ou même son corps, pour les deux prochaines semaines. Il fallait réhabituer le corps et l'esprit à cohabiter en parfaite harmonie et ce malgré les prothèses artificielles qui lui permettait de survivre. Ce qui n'allait pas, malgré tout son bon vouloir, être des plus faciles. Sa chute au parc avant sa rencontre avec le docteur Cuddy était bien la preuve qu'il y avait un problème. À lui maintenant de faire en sorte à ce que ça ne se reproduise plus. Après tout, il était lui-même médecin. Savait ce qui était bon pour lui. Il fallait simplement maintenant qu'il mette le tout en pratique. Légèrement négligeant de lui-même, ce serait un peu compliqué. Repensant à Holmes, il eu un sourire. Décidément, il ne s'en remettrait sans doute jamais.

Après le ménage, il était allé faire les courses, remplissant leur frigidaire de divers aliments, ne connaissant pas du tout les goûts de son colocataire et préférant prendre de tout. Ainsi il était certain de tomber au moins sur une chose qu'il pouvait aimer. Selon les probabilités en tout cas. On ne pouvait jamais être certain de rien. Encore moins dans cette résidence, il l'avait apprit par lui-même. Au bout d'un moment et au bout de quelques heures de promenades, il avait soudainement eu l'impression de se retrouver dans un Sanctuaire bis, légèrement moins sophistiqué et sans Cage Principale pour les plus dangereux Phénomènes. Certes, des humains normaux, il y en avait, mais quand même. Cette pensée fit naître un peu d'amertume. Cette ancienne vie lui manquait, tout comme les êtres qui la peuplaient. Soupirant, il alla se servir un thé, s'asseyant sur le bord de la fenêtre le temps que l'eau ne bouille. Ils avaient une très belle vue à cette hauteur. Il n'allait pas regretter d'avoir été installé ici – puisqu'il s'était carrément réveillé dans sa chambre, sans savoir qui l'avait mis là et comment il était arrivé là.

Le thé préparé, il l'avala lentement en s'installant devant son ordinateur – nouvelle acquisition nécessaire, même pour lui qui détestait la technologie – et recommença ce qu'il faisait à chaque jour: se renseigner sur les nouveaux évènements du monde. Il n'était pas loin de la date de sa mort, c'était ce qui l'avait surpris. Donc, logiquement, ses amis devaient être encore en vie, c'était tout bonnement impossible, à moins d'avoir atterrit dans un monde parallèle, ce qui était encore une fois, totalement impossible. Il resta une moment devant le site des autorités, se demandant s'il pouvait encore pénétrer les données avec son code ou si, comme il serait prudent de le faire, Helen avait désactivé son accès. Il se ravisa néanmoins à aller faire une saut dans leurs données, finissant son thé. Il regarda autour de lui, se demandant ce qui pourrait être utile d'acheter pour l'appartement afin de rendre leur vie plus agréable. Il se redressa, puis se décida à sortir. Ça ne pourrait lui faire de mal. Il se dirigea donc vers l'ascenseur – trop risqué de prendre les marches pour le moment, surtout au huitième étage – et se figea dès que les portes s'ouvrirent.

Une femme s'y tenait, cheveux courts, belle – et il n'utilisait ce mot que pour une seule femme – mais prisonnière d'une profonde préoccupation.

"Helen ?"

Les deux femmes stoppèrent net leur discussion quand Watson prononça ce nom. Sam haussa un sourcil intrigué et Jolinar émit une pensée perplexe.

"Pardon ? "

Oui, c'était court comme réplique mais Sam avait été prise de court. D'abord l'homme en question était étrange, une sorte d'exo-squelette, c'était sans doute le meilleur terme semblait l'aider à se mouvoir et il n'avait pas la mine fringante malgré un âge relativement jeune, du moins en apparence, ni Sam ni Jolinar ne pouvaient deviner qu'il était plus âgé que cette dernière. Et ensuite ce prénom, Helen, n'était pas vraiment familier à Sam, Jolinar avait bien eu une hôte nommée ainsi mais elle ne se rappelait nullement de cet homme et elle avait en elle les souvenirs de toute la vie de l'Helen en question, donc l'homme ne parlait pas à Jolinar qu'il n'avait, sans doute, pas détectée.

"Je suis navrée vous devez confondre je me nomme Samantha Carter."

Elle se déplaça pour le laisser entrer et en profita pour noter qu'elle était au 8eme étage et avait donc raté le sien tant elle était perdue dans ses pensées.

*** Ah ben bravo, quelle idée de me lancer sur de la physique quantique dans l'ascenseur Jolinar, on a l'air fines maintenant ***

*** Hé! tu as commencé avec cette équation idiote et totalement fausse, sans même parler de ce projet fou que tu as en tête.***

*** Il n'est pas si fou, et il te permettrait de repartir, nous permettrait de repartir, de lutter contre les derniers Goa'ulds restants ***

*** Certes...si on réussit ce qui me semble fortement improbable****

*** tu as toujours été pessimiste***

*** Et toi tu es souvent par trop optimiste, tu as le don pour te fourrer dans des situatiuons inextricables ***

Sam haussa les épaules sans y penser et reporta son attention sur l'ascenseur, l'homme étrange et son regard étonné et ce prénom "Helen" qu'il lui avait attribué.

"Vous descendez ?"

Question idiote on ne pouvait guère monter de toute façon, mais parfois on a comme ça des répliques nulles, la vie n'est pas assez bien scénarisée.

Il réprima la légère tristesse qui semblait vouloir venir. Faux espoirs, mais pourtant cette femme lui ressemblait...beaucoup trop. Un sosie quasi parfait, sauf peut-être le fait que Samantha semblait beaucoup plus douce qu'Helen. Quoique ce n'était peut-être qu'une apparence, puisqu'il voyait en elle un maintient qui faisait plus militaire que femme banale. Il se demandait réellement comment dans le monde pouvait-il y avoir deux personnes se ressemblant comme des jumelles alors qu'il n'y avait certainement aucun lien de parenté entre les deux femmes. Certes Helen était maintenant brune, mais la jeune dame devant lui ressemblait à sa douce amie lorsqu'elle était plus jeune, à l'époque victorienne. Avec les cheveux beaucoup plus courts évidemment, mais tout de même. Ça avait trompé son cerveau pourtant quasi infaillible. Comme quoi tout le monde à des faiblesses et bien qu'il n'eut aucun doute là-dessus, se le faire montrer de temps en temps, c'était plutôt utile. Il était un homme et une femme venait de le faire redescendre sur terre. Il eu un sourire. Bien que loin de l'attirer, les femmes étaient malgré tout tellement importante à la société. Elles permettaient de jeter un coup d'oeil neuf aux problèmes et aux conflits. La seule qui l'avait réellement...il chassa cette pensée. Ce n'était pas le moment de penser à ce genre de choses, dans un ascenseur, avec le sosie de sa protégée près de lui.

"Pardonnez mon manque de manières. Vous êtes si semblable à une bonne amie que je me suis laissé avoir par une illusion."

Il gardait cet air tranquille et doux qu'il avait toujours, même s'il était particulièrement troublé par la présence de Samantha. Troublé par autant de ressemblance, ne serait-ce que dans la démarche aussi. Si Helen avait le pas légèrement plus gracieux, elle était pourtant tout autant formelle que la jeune femme près de lui. En tournant le regard vers cette dernière, il remarqua un léger regard absent et concentré, signe qu'il voyait lorsque ses résidents parlaient de façon télépathique. C'était souvent arrivé et parfois même à ses propres dépends. Il cilla lorsqu'elle s'adressa de nouveau à lui, puis hocha la tête.

"Oui, je descend au rez-de-chaussé."

C'était rare qu'il soit mal à l'aise. En ce moment, il était extrêmement mal à l'aise, mais réussissait à cacher son trouble sous des airs impassibles. Remercions là une éducation sévère et disciplinée. Il regarda un moment la porte de l'ascenseur, puis se tourna vers Sam, ayant une nouvelle fois manqué aux bases même de la bonne éducation. Il en aurait probablement grogné, mais préférait garder le peu de contenance qui lui restait.

"Décidément, c'est une habitude mauvaise qui s'installe. James Watson, enchanté. Pardon encore pour le léger malentendu."

Il replaça son foulard, dans un geste paranoïaque pour cacher une autre des parties de sa machinerie. Évidemment, il doutait que le foulard se soit réellement déplacé, mais il préférait s'en assurer. Son exosquelette était bien assez visible comme ça, nul besoin de donner plus de renseignement sur ses faiblesses.

"Vous vous étiez trompé d'étage ?"

Question logique puisque Sam n'était pas sortit lorsque la porte s'était ouverte.

"Pardonnez mon manque de manières. Vous êtes si semblable à une bonne amie que je me suis laissé avoir par une illusion."

C'était donc bien Sam qu'il avait confondu, étrange, Sam avait, bien sur, entendu dire que nous avions tous un sosie, et statistiquement c'était possible pour certains d'entre nous mais elle ne s'attendait guère à croiser quelqu'un connaissant le dit sosie un jour. Surtout dans une ville aussi petite, finalement, que celle-ci.

"Oui, je descend au rez-de-chaussé."

Sam appuya sur le bouton de son étage tout d'abord puis sur celui du rez de chaussée ensuite avec une hésitation. Cet homme l'intriguait, lui proposer un thé,puisqu'il semblait britannique, serait peut être une bonne idée.

*** Cet exosquelette semble dépasser de loin vos connaissances****

***Oui, il me semble aussi ....Etrange, n'est-ce pas ?****

"Décidément, c'est une habitude mauvaise qui s'installe. James Watson, enchanté. Pardon encore pour le léger malentendu."

"Je vous en prie, cela arrive, Samantha Carter donc, j'habite l'immeuble depuis quelques temps. Et oui, je me suis bêtement trompée d'étage, j'étais perdue dans des calculs et je n'ai pas remarqué que l'appareil s'était immobilisé."

Elle rit de sa concentration et regarda Watson avant d'ajouter, tandis que l'ascenseur s'arrêtait à son étage.

"Puis-je vous offrir une tasse de thé ? Si vous n'êtes pas pressé par le temps toutefois ?"

Elle se plaça, avec ses sacs de courses, entre les deux battants de la porte qui ne pouvait donc se refermer et attendit la réponse de l'homme étrange. Sam avait la sensation qu'il n'était pas méchant dans l'âme, mais Jolinar, elle, se méfiait de lui, comme de tout le monde d'ailleurs, à dire vrai.

Spoiler:

Une conversation hasardeuse dans un ascenseur. Une rencontre tellement aléatoire qu'elle l'étonnait. Il avait eu une chance sur des billions de trouver le sosie d'Helen et il se trouvait qu'il habitait dans la même résidence. De plus, il la rencontrait simplement en descendant pour aller faire quelques emplettes. Coïncidence s'il en est une qui ne pouvait que le rendre encore plus curieux. Et puis il fallait dire qu'il était en quelque sorte attiré – intellectuellement – vers cette femme qui ne lui rappelait que trop une liste longue de mauvais souvenirs.

'Depuis quelques temps ? Plus longtemps que moi dans ce cas. Je suis...presque nouvel arrivant. Vous vous plaisez ?'

Au même moment qu'il posait sa question, l'ascenseur s'arrêtait à l'étage de la jeune femme et l'offre résonnait contre les murs métalliques de cette boîte mouvante. Devait-il y aller ? Certes, il n'avait guère grand chose à faire à cette heure de la journée. Il pouvait bien aller faire ses commissions le lendemain, le sur-lendemain, etc. Ce n'était pas pressant, alors qu'est-ce qui pouvait bien l'empêcher à dire oui ? Rien. En surface du moins. Ce qui lui déplaisait un peu plus, c'était ces regards parfois vides et cette trop grande ressemblance avec Helen – chose qui avait le don de le rendre mal à l'aise, un exploit en soi. Pendant un millième de seconde, il eu envie de refuser et de partir, mais en même temps, n'était-il pas là pour se refaire une nouvelle vie ? Alors pourquoi rester ancré au passé ? Accepté serait très certainement la meilleure idée dans ce genre de situation. Si cette réflexion paraissait compliquée et longue, elle ne dura, pour un humain normal, qu'une seule petite seconde. Il eu finalement un sourire.

'J'accepte votre proposition. Aucune presse lorsque l'on parle de thé, n'est-ce pas ?'

C'était en quelque sorte une plaisanterie. Il tournait en dérision les britanniques – dont il faisait partie – sur leur habitude du thé. Quoique en même temps, il n'était pas du tout contre le fait d'aller prendre le thé avec quelqu'un. Surtout que la jeune femme semblait cultivée, intelligente, ouverte, curieuse...très intellectuelle. Tout en était certainement plus sportive que lui-même – ce qui n'était, avouons-le, très compliqué. Il passa donc la porte en même temps qu'elle, ce qui permit à l'ascenseur de reprendre du service. Il la regarda un moment.

"Depuis une semaine environ. Et oui, mon accent ne trompe pas. Je suis bel et bien anglais. Et vous, américaine je suppose ?"

Il ne savait pas comment analyser toutes les informations que lui donnait son cerveau sur cette jeune femme. Il y avait quelque chose d'étrange. Il était habitué à cette sensation, la vivant presque chaque fois à son Sanctuaire, mais à ce qu'il savait – mis à part ces étranges regards vides dans l'ascenseur – Samantha était tout ce qu'il y avait de plus humain. Sinon, il y aurait eu un léger indice. Quoique...peut-être pas toujours. Henry était un loup-garou et pourtant rien ne paraissait réellement dans son anatomie. Enfin, rien de bien visible. Simplement les pupilles dilatées lorsque des odeurs de sang se répandait. Détail inutile. Il chassa cette première réflexion en soupirant alors que Sam était partit dans la cuisine. Il restait debout, la raison étant qu'il attendait bien entendu que la jeune femme revienne et s'asseoir elle-même. Il avait eu un sourire amusé en entendant qu'un voisin jouait du violon à des heures impossibles. Aucun doute sur l'identité du voisin. Il l'avait rencontré une fois, mais le connaissait sans doute mieux que lui même. Lorsqu'elle revint et s'assit, il fit de même. Regardant la tête, il secoua la tête au commentaire de la jeune femme.

"J'apprécie certes le thé de mon pays, mais ayant déjà habité les États-Unis avec des gens adeptes de café, j'ai appris à apprécier toute sorte de thé. S'adapter est encore le meilleur moyen d'avoir du plaisir."

Il eu un petit sourire. Certes, même Ashley avait préféré le café au thé de sa mère. Comme quoi la culture américaine prenait rapidement le dessus. Seule Helen avait conservé la même aversion que lui pour cette boisson. Heureusement d'ailleurs, sinon les conversations auraient été pénibles. Il tourna le regard vers Samantha.

"Vous faites quoi dans la vie ? Si je puis me permettre bien entendu."

Il se demandait bien ce qu'une femme, moitié intellectuelle, moitié sportive pouvait faire comme travail. Il y avait bien l'enseignement, mais pas dans une université normale – peut-être que oui, mais il ne la voyait pas devant une classe d'adolescents banals – plus dans une école militaire. Sinon, il y avait la police bien évidemment, l'armée tout simplement, mais il ne la voyait pas dans une boutique. Quant à l'école militaire y en avait-il simplement une dans cette ville ? Il n'avait pas eu le temps d'en faire la visite. Le temps ou l'envie. Il sentit son poignet trembler légèrement, lui jeta un coup d'oeil, mais ne s'en soucia guère. L'état de choc partait lentement et il en éprouvait les effets secondaires. Aucun soucis. Il infusa le thé dans la théière, puis jeta un regard vers Samantha.

*** S'adapter il en a de bonnes lui, et quand on vient d'une autre planète on fait comment ? Et puis il peut y retourner dans son pays, nous non !***

*** Nous sommes un peu dans notre pays, nous sommes au moins dans le mien Jolinar***

*** Oui mais on ne peut plus aller et venir comme avant, ça me pèse, il faut vraiment qu'on retrouve une porte, qu'on relance le programme Stargate, sinon je vais devenir folle, votre technologie est si primitive que c'en est risible***

La conversation ne dura qu'un millionième de seconde et ne fut pas visible, bien sur, si ce n'est à travers le léger sourire amusé de Sam qui pouvait tout aussi bien venir de la phrase de James.

"Vous faites quoi dans la vie ? Si je puis me permettre bien entendu."

"Je suis Major dans l'Armée de l'Air et astrophysicienne, entre autre, et depuis que je suis ici je suis devenu professeur à l'université militaire. Et vous monsieur Watson, que faites-vous ?"

Elle regardait son exosquelette par instants mais ne posa pas de question, c'eut été malpoli de sa part, mais elle espérait qu'ils se connaitraient bientôt assez pour pouvoir poser ce genre de questions. Jolinar elle-même était impressionnée, la technologie semblait un peu plus avancée que celle des labos de recherche qui planchaient là dessus depuis un moment, sans compter que l'appreil ne semblait pas de première jeunesse, James semblait donc plus qu'en avance sur son temps. Un extra-terrestre ? Possible mais improbable, s'il avait été Goa'uld Jolinar aurait senti le naquada dans son sang. Remarquez depuis sa rencontre avec Le Docteur les deux femmes savaient qu'il existait des aliens dont elles n e savaient rien. Peut être un de ces fameux Slitheen dont il avait parlé la première fois ?
Elle dégusta une gorgée de son café chaud et sourit, après une longue journée de travail et de courses, une pause café sur le canapé avant de se plonger dans des calculs astronomiques, dans tous les sens du terme, il n'y avait rien de meilleur, sauf peut être le voyage à travers la porte des étoiles pour aller voir son père. Sam se laissa aller contre le canapé, détendue mais attentive aux paroles de son étrange invité. Un jour il faudrait qu'elle demande qui était Helen.

Le sourire de Samantha passa comme du beurre. James ne s'en rendit pas compte, le mettant en charge avec la conversation, bien qu'en théorie, il n'y avait rien de strictement amusant dans leur conversation jusqu'à présent. Il but une gorgée de thé, essayant d'ignorer et sa curiosité, et son malaise. La jeune femme lui semblait intelligente, respectable et surtout agréable à connaître, mais cette ressemblance avec son ancienne amie, protégée, confidente, etc, l'agaçait. Particulièrement. Trop peut-être. Il exagérait voyons. La jeune femme n'avait pas à être punie à cause de lui-même et certainement pas à cause d'un passé qu'il lui fallait accepter de révolu. Malheureusement, en plus d'être vieux et conservateur, il était borné. Il entendit sa réponse et ne put s'empêcher de sourire. Si elle avait un poste tout à fait acceptable, lui-même était bien dépourvu de dignité dans ce domaine. Rien. Depuis une semaine qu'il était ici et il n'avait pas cherché. Il fallait dire qu'il avait besoin de temps pour s'en remettre. Il ne s'adaptait plus aussi bien qu'avant.

"Je suis admiratif. Voilà je crois l'explication à cette lueur vive et intelligente. Je me doutais pour l'armée, mais l'astrophysicienne restait plus compliquée à voir."

Son ton était doux et lui-même restait inoffensif dans ses mouvements, se permettant tout de même de boire à son aise, installé bien droit sur son siège, le regard un peu vague avant de boire une gorgée. Il leva par la suite les yeux vers elle. Il pouvait bien répondre à sa question. Rien à avoir honte. Elle avait aussi parlé des boulots fait au passé. Sans utiliser le temps de verbe bien entendu, mais la dernière partie de sa phrase semblait dire qu'elle s'était légèrement réformée depuis son arrivée, n'abandonnant pas totalement ses anciens emplois, mais il voyait mal comment elle pouvait les utiliser dans cette ville – sauf peut-être pour l'enseignement justement.

"Pour répondre à votre question, je suis médecin, chercheur et j'étais avant mon arrivée à la tête d'une quelconque organisation."

Pour titiller et curiosité et méfiance peut-être. Il préférait ne pas parler du Sanctuaire pour le moment, mais il avait vu le regard de la jeune femme sur son exosquelette et consentait à révéler quelques aspects de lui-même, espérant lui faire comprendre que peu de questions pouvaient le mettre mal à l'aise. Il était méfiant de nature habituellement, mais peut-être son apparence jouait en la faveur de la jeune femme et brisait ses défenses. Les détruire littéralement serait l'expression plus appropriée.

"Quant au présent...je viens de sortir d'une certaine...convalescence..."

C'était le moins qu'on puisse dire, après une résurrection.

"...et n'étant guère ici depuis plus de plusieurs jours, je n'ai pas eu le temps de me trouver une nouvelle occupation."

Il ne croyait plus être en état de pratiquer dans un hôpital, les chercheurs, il y en avait bien assez dans ce monde et quant au Sanctuaire...il ne savait pas s'il en restait, ce qu'il en était advenu et surtout si quelqu'un se souviendrait de lui. Peut-être même était-il dans un univers parallèle...

"Je suis admiratif. Voilà je crois l'explication à cette lueur vive et intelligente. Je me doutais pour l'armée, mais l'astrophysicienne restait plus compliquée à voir."

Sam eut un léger rire.

"Il est vrai que les deux sont des domaines plutôt masculins, il vous aurait été difficile de deviner quelque chose d'aussi pointu et précis rien qu'en me croisant dans l'ascenseur. D'autant que je n'ai pas dans ce salon de magazines traitant du sujet, ils sont dans mon bureau."


"Pour répondre à votre question, je suis médecin, chercheur et j'étais avant mon arrivée à la tête d'une quelconque organisation."

Le mot de médecin lui avait fait penser à Janet, son amie le docteur Frasier était morte depuis plusieurs années maintenant mais les deux femmes avaient développé un lien très fort, surtout quand Janet avait adopté cette jeune fille que les Goa'ulds avaient transformés en bombe humaine. L'enfant était très attachée à Sam et elle venait souvent la voir, accompagnée de sa mère adoptive, bien sur. Janet était morte en sauvant la vie d'un homme, c'était tout elle. sam eut un léger sourire triste à ce souvenir et revint vers James en secouant la tête pour en chasser ces sombres pensées.
Il finissait sa phrase, il parlait de convalescence et d'arrivée trop récente pour avoir trouvé du travail.

"Chercheur en quoi ? Si ce n'est pas indiscret, bien sûr. Et j'espère que vous vous portez mieux."

Pas de référence à l'exosquelette, ce serait décidément trop impoli en l'état actuel de la conversation. Mais elle songea qu'à l'académie ils n'avaient pas de médecin, ni de professeur en biologie de base. Si elle s'occupait parfois de la chimie elle ne se sentait pas assez à l'aise en anatomie pour l'enseigner aux élèves et leur professeur venait, justement, de partir.

*** Tu t'impliques trop dans ce nouveau job, je te rappelle que c'est une couverture le temps qu'on trouve le moyen de repartir en mission.***

"Si vous cherchez un travail l'hôpital embauche surement, sinon...L'académie militaire n'a plus de professeur de biologie, vous pourriez apprendre beaucoup à nos futurs militaires."

Il avait dans les yeux comme une expression de sagesse et de connaissance, comme s'il avait vécu 1 000 vies. Sam connaissait cette expression, elle avait la même depuis que Jolinar était avec elle, elle avait les souvenirs de toutes les vies de Jolinar et des ses précédents hôtes mais aussi de celle de sa mère, car les Goa'ulds et donc les Tok'Ra ont une mémoire génétique. Etrange chez un homme normal de voir cette lueur au fond du regard, Sam l'avait en elle grâce à un symbiote extra-terrestre. Elle avait vu la même chez le Docteur, voyageur du temps qui avait vécu au moins 1 000 vies, et même chez Carlisle Cullen le docteur vampire qui était âgé de plus d'un siècle. James serait-il un vampire ? Pourtant son regard n'avait pas la couleur étrange de celui de Carlisle. Sam s'interrogeait tout en dégustant son café et en proposant d'un geste des biscuits à son invité.

Il eu un léger rire. Pour l'astrophysicienne elle avait raison. Il n'aurait pas réellement pu, sans indice, le deviner simplement en regardant autour de lui, mais il n'y avait pas que ce métier qu'elle faisait et l'enseignement était extrêmement probable puisque c'était le boulot de la majorité des intellectuels. Quant à l'armée...son maintient, bien que décontracté, le lui avait révélé. Il avait vécu longtemps, avait vu passer les deux guerres et savaient reconnaître un militaire, quel qu'il soit. Bien entendu, il n'aurait pu aussi facilement savoir de quel section, de quel département ou de quel grade, mais il n'était pas le Tout-Puissant tout de même. Il prit un biscuit et le consomma très lentement. Il n'avait pas l'appétit féroce depuis cette première semaine de nouvelle vie. Ses produits chimiques reprenaient leur place et leur dû, déséquilibrant son organisme. Il n'était pas inquiet, ce n'était pas réellement dangereux, mais ça l'empêchait de ressentir le besoin de manger, malgré l'importance de ce simple geste.

« Domaines masculins ? Non, ne nous embarquons pas sur cette voie. Aucun domaine n'est plus masculin que féminin. Certes, peut-être aurais-je pu croire cela, j'en ai reçu l'éducation, mais j'avais une bonne amie...qui défiait cette étiquette. Les femmes ont autant de valeur que les hommes, même si cela veut dire dans un champs habituellement réservé au sexe masculin. »

Doctoresse, la première. Une femme respectée. Crainte surtout. Bien que peu d'hommes refusaient de voir une femme aussi puissante et aussi intelligente, certains n'avaient pas le choix que de courber l'échine en signe de respect. Nikola, Nigel, John et lui en avaient fait de même. Bien que Nigel s'était rapidement effacé, ils étaient trois à avoir pour elle un respect et une amitié intense. De l'amour aussi, dans un certain sens. Il eu un léger sourire.

"Tout serait une réponse trop vaste. La Tératologie est un des domaines dans lequel que je pratique. La biologie aussi, la chimie également. Je m'intéresse à la psychologie et l'existence, les limites de l'être humain."

En disait-il trop ? Non. De plus, il avait confiance en Samantha. Même si quelque chose en elle le mettait mal à l'aise – outre sa ressemblance avec Helen – il ne pouvait s'empêcher de croire en sa loyauté et discrétion. Il ne croyait pas que cette conversation sortirait d'ici. Elle n'avait pas grande importance et de plus ils ne se connaissaient pas assez pour qu'elle discute de cette rencontre. À moins d'y tenir réellement. Si cela devait arriver, alors soit. Il ne savait même pas ce qui était advenu des Sanctuaire.

"L'hôpital...hum non je ne suis pas certain que...par contre, peut-être l'académie militaire serait plus approprié. Il me faudrait bien entendu faire un tour de reconnaissance, mais je ne n'écarte pas cette possibilité. Je vous remercie d'être un tant soit pas à l'écoute. C'est agréable et si rare parfois."

Il avait une certaine lueur amusée dans le regard.

"Et sinon, que trouve à faire une femme aussi occupée hors de son travail ? Je ne sais même pas s'il y a des endroits de détente dans cette ville. Fait auquel il faudrait que je remédie."

"Aucun homme ne pourrait se mettre en travers de son chemin à elle, donc vous pouvez de ce pas m'effacer de la liste des hommes qui se croiront supérieurs à vous grâce à leur sexe."

Il n'avait de toute manière presque plus aucun des avantages dus au sexe masculin. La force de sa jeunesse, la force des jeunes hommes, il l'avait perdu en entrant dans la 70aine...environ. Un peu plus peut-être, mais petit à petit, malgré l'exosquelette et la machine, il avait du se rendre à l'évidence: il était en vie, mais ô combien vulnérable face à un adversaire trop violent. La vitesse des hommes. Certes certaines femmes couraient rapidement, mais le corps des hommes est fait pour être entraîné et malheureusement, cette vitesse ne lui était plus accessible. Il avait fait des miracles, il pouvait marcher, pouvait courir un peu, mais sans plus. Alors lorsqu'il disait qu'il était probablement le dernier des hommes à pouvoir dire quoi que ce soit contre les femmes, il n'avait pas tort et jouait carte sincère. De toute manière, il avait environ la puissance d'une gamine. Au corps à corps, il savait se battre, très bien même, mais si son adversaire donnait un coup trop bien placé, il pouvait en mourir sur le coup ou dans une lente agonie. Ou entre les deux, mais la mort était inévitable.

"Tératologie, du grec « Teratos » qui veut dire difformité, créature, entité, être de nature inconnue. Vous n'étiez pas loin avec l'étude des monstres, mais nous préférons les appeler Phénomènes. Après tout, ce sont des êtres vivants, comme nous. J'étudie leurs moeurs, les dangers qu'ils représentent pour les humains et les dangers que représente l'humain pour eux."

Il était décidément dans sa spécialisation. Il parlait avec fluidité, n'hésitez pas et semblait le dire avec tant d'habitude qu'il put se concentrer à grignoter, à boire une gorgée, à analyser l'appartement et à faire l'inventaire des courses du lendemain sans que son discours n'en soit dérangé. Il releva ensuite la tête vers Sam.

"Cette science n'est pas rendue publique, est étudiée depuis longtemps et sert les humains depuis longtemps. Comme votre proposition est intéressée, ma conversation n'a lieu que parce que je vous fais confiance."

Il s'agissait d'un pacte de confiance, mais aussi d'un avertissement. D'accord, c'était sa faute, il lui disait, mais ensuite c'était à elle de le garder pour elle-même. Il n'en doutait pas. D'ailleurs, le supposé avertissement avait été dit d'un ton extrêmement doux et même indifférent. Comme si ça n'avait d'importance. Il sentait simplement qu'elle n'allait pas le crier sous tous les toits.

"Quant à être compétent...vous me flattez. Je considère grandement votre proposition. Je crois que la seule chose qui pourrait me faire hésiter est ceci: à combien de temps se trouve l'académie militaire ?"

Il n'avait aucun moyen de transport, mis à part ses jambes. Il ne craignait pas les longues distances et attendrait certainement un peu avant si jamais il advenait qu'il doive marcher. Il voulait simplement en être informer. Savoir ce qu'il allait devoir faire à chaque matin et chaque soir. Savoir si cela était possible malgré son état. Bref, toutes sortes de petites questions utiles...

"Ne vous en faites pas, je suis pareil. Et mon problème: je tombe toujours sur des gens intelligents, intellectuels et qui sortent affreusement peu."

Il haussa les épaules, manifestement amusé.

"Que voulez-vous...j'imagine que les grands esprits fonctionnent ainsi."

Bien que côté amertume, ce défaut des grands esprits avait laissé une trace...

Elle, Helen peut être ? Avec qui il l'avait confondue ? Ou une autre ? Qui qu'elle soit elle avait marqué James à vie manifestement.

"Les phénomènes ? C'est à dire ? Comme les sirènes et licornes des contes ? Ils existent donc ?"

Après tout les vampires existaient, ainsi que les extra-terrestres, les Dieux anciens, les Seigneurs du Temps, les réalités parallèles et le voyage dans le temps, alors les licornes, franchement ce n'était peut être pas le plus dur à avaler finalement. Si vraiment ces choses là existaient Sam devait en apprendre plus, qui sait ce qu'elle ignorait encore sur sa propre planète, elle qui avait exploré des planètes éloignées de la galaxie de Pégase et voyagé dans le temps.

"Oh...L'académie n'est pas tout près mais, j'y vais en voiture, je peux vous y conduire, et sinon vous avez un arrêt de bus devant l'immeuble, la ligne 2 vous dépose devant l'école militaire, vous ne pouvez pas vous tromper."

Il reparla des sorties et elle rit, il est vrai que les scientifiques et intellectuels sont rarement des fêtards il fallait bien l'avouer, que ce soit McKay, Zelenka ou elle-même ils ne sortaient que rarement de chez eux et c'était généralement pour aller chercher de nouvelles publications scientifiques à l'étranger. Daniel faisait exception à la règle, il avait été marié pendant un temps et savait prendre le temps d'apprécier la vie, entre deux bouquins qu'il dévorait allégrement et deux langues anciennes qu'il apprenait à partir de trois fois rien.

"Oui, les intellectuels sont souvent des gens renfermés et perdus dans l'univers que crée pour eux leur science. J'avais un ami qui réussissait parfois à sortir de sa bulle mais...Il restait un intellectuel, lancez-le sur le latin et il était capable de faire un monologue expliquant la naissance de cette langue sans même remarquer que vous vous étiez endormi au milieu du troisième mot."

Heureusement Jack savait les arrêter, l'un comme l'autre et Teal'c qui parlait peu compensait leur trop plein de bavardages.

"Pour cette science que vous étudiez, je serais ravie d'en apprendre plus, si toutefois vous l'acceptez, je me doute que votre confiance en une inconnue, fut-elle si semblable à une vieille connaissance, n'est pas extensible aussi pour que cela soit réciproque vais-je vous révéler à mon tour un secret."

Ses yeux s'illuminèrent un bref instant, assez court pour que James put croire avoir rêvé.

"Je ne suis pas totalement humaine."

Jolinar qui re-travaillait un plan pour récupérer la porte se rendit compte du danger trop tard, elle n'eut pas le temps de rpendre els commandes mais elle fit entendre, bruyamment, son mécontentement à Sam qui tint bon.

*** D'abord le docteur vampire, maintenant lui, tu veux pas passer une annonce au journal TV aussi tant que tu y es ?***

*** Jolinar ! La confiance est un acte réciproque, et puis...S'il va le raconter qui le croira ?***

*** Et si on te fait passer un scanner ? ***

*** Qui aurait cette idée saugrenue ? Et puis de toute façon c''est fait , alors cesse de m'importuner veux-tu. si on t'écoutait on ne ferait même pas confiance à Jack, Daniel ou Teal'C***

Jolinar grommela quelque chose ressemblant à un "on ne devrait pas de toute façon" et retourna à ses calculs, énervée contre Sam et son imprudence. Mais les Tok'Ra ne prenaient pas le contrôle de leur hôte sans son accord, aussi se contenta-t-elle de hausser des épaules mentales.

James la regarda un moment, puis sourit. Il était plutôt habituel que les femmes demandent pour les sirènes et les licornes selon leur existence. Il n'était pas étonné. La surprise aussi lui était familière. Les gens ne semblaient pas aptes à pouvoir croire à ce genre de choses. Après tout, les Phénomènes existaient au même titre que les humains depuis longtemps. Les deux peuples vivaient en quasi harmonie. Après tout, les Sanctuaires servaient justement à conserver la paix entre les deux...malheureusement, des personnes comme les gens de la Cabale leur compliquait souvent la vie. C'était à croire que lorsque l'on voulait faire le bien, il fallait s'attendre à s'y faire un ennemi. Helen et lui l'avait souvent vécu et sûrement cette femme avait-elle une certaine expérience des ennemis.

"Oui, ce sont les exemples typiques, mais la catégorie des Phénomènes est beaucoup plus vaste que ces êtres mythologiques."

Il y avait bien d'autres choses à en dire, mais il préférait ne pas trop en faire, attendant de voir si ce pouvait être une personne de confiance. Après tout, les Phénomènes devaient être protégés des humains aux pensées abjects – bien qu'il doutait que cette femme soit du genre à aller torturer une créature inconnue pour le plaisir de le faire, ou même à cause de la peur. D'ailleurs, elle semblait assez maître d'elle-même pour garder son sang-froid.

"Je vous avoue que si vous me proposez, je préférerais de loin m'incruster dans votre voiture que prendre le transport en commun."

Pour différentes raisons. Premièrement, il était assez vieux jeu pour devenir rapidement agacé par des gens manquant moindrement de savoir vivre. De plus, il ne résisterait sûrement pas à de trop long voyage en autobus, envahit par différentes personnes, poussé, bousculé...son exosquelette en serait des plus maltraité. Deuxièmement, le transport était plus agréable avec de la compagnie. Surtout une compagnie intellectuelle. Chose qui lui manquait parfois cruellement à Londres. Parlant d'intellectuel, ce qu'elle lui dit le fit sourire. Oui, il en avait l'expérience. Certes eux ne s'endormait pas, mais Nikola avait pour habitude de leur rabattre les oreilles avec ses expériences. Au moins étaient-ils à même de suivre et de participer à la conversation, mais il était aussi apte à comprendre l'anecdote énoncée par Samantha.

"L'intelligence vient avec un certain talent pour assommer nos compatriotes. C'est le lot des génies. Ils ont besoin d'un public et ce public n'est pas toujours aussi attentif que prévu."

Elle continua et ses yeux semblèrent s'illuminer. Au début, il cilla, se demandant s'il avait bien vu. Après tout, il restait en léger état de choc, les hallucinations étaient donc à craindre dans sa situation. Pourtant, à son annonce, il sut parfaitement qu'il n'avait pas rêvé. Elle n'était pas humaine, mais ne savait rien des Phénomènes. Même si ceux vivant loin de la société pouvaient ignorer ce qu'ils étaient et l'existence d'autres, mais cette femme ne semblait pas exilée de la société. Pourtant, il ne voyait pas ce qu'elle pourrait être autre qu'un Phénomène.

"Vous n'êtes pas humaine.... Je peux le concevoir malgré votre apparence totalement humanoïde, mais nos télépathes le sont aussi. Je suis donc curieux de vous voir approfondir la chose. Quant à vous parler de ma science, je vous avoue n'être guère réticent. Les Phénomènes sont extrêmement intéressants, tant dans les révélations biologiques ou existentielles qu'ils apportent. Partager mes connaissances sur eux ne permet que d'améliorer leurs conditions de vie, aussi étrange que cela semble. Ensuite, pour la confiance, vous avez totalement raison. Je ne crois toutefois pas me tromper quand j'ose conclure que vous n'utiliseriez pas nos conversations pour mettre en danger mes protégés."

Sam souriait, les savants avaient en effet le don d'avoir besoin d'un public, ils étaient souvent de grands enfants, McKay l'avait prouvé plus d'une fois, enfin lui était particulièrement enfantin, même pour un savant. Elle même savait très bien que devant un nouveau mystère elle était comme une gosse à la vaille de Noël, excitée comme une puce, intriguée, pressée d'en savoir plus, de découvrir le fonctionnement des choses, comme un garçon qui démonte la télécommande de sa voiture pour comprendre comment elle fonctionne.

Vous n'êtes pas humaine.... Je peux le concevoir malgré votre apparence totalement humanoïde, mais nos télépathes le sont aussi. Je suis donc curieux de vous voir approfondir la chose.

"C'est...un peu long à expliquer réellement mais pour la version courte disons juste que j'abrite en moi un symbiote doté d'une mémoire génétique et d'une intelligence supérieure. Ce symbiote dont vous n'avez sans doute jamais entendu parler vient d'une autre planète. Il se nomme Jolinar et....Même s'il a son petit caractère peut être consentira-t-il à vous dire bonjour tout à l'heure."

Sam sourit et Jolinar grommela vaguement, elle ne semblait pas ravie de devoir se faire connaitre, encore moins qu'on sache son nom, son origine, sa mémoire génétique....Mais au moins Sam avait gardé pour elle les pouvoirs de guérison, c'était un bon début, Jolinar craignait en effet qu'un homme en si mauvais état que ce James Watson puisse vouloir en apprendre plus sur elle dans un but assez peu désintéressé, pour prolonger sa vie par exemple..... Mais elle ne partagea pas ses craintes avec Sam, cette dernière aurait sans doute haussé les épaules face à tant de méfiance. Si les deux "femmes" s'entendaient bien il fallait quand même reconnaitre qu'elles avaient une vision très différente de la confiance.

"Parlez-moi de votre science,, je serais un public attentif"

Sam sourit, un nouveau monde s'ouvrait à elle, tout une science inconnue, c'était presque aussi impressionnant que la Porte des Etoiles qund elle avait découvert son existence, ou que la présence et les connaissances de Jolinar quand elles avaient fusionnées.

Il l'écoutait avec attention, tout en buvant la dernière gorgée de sa tasse de thé. Elle avait raison. Le mot symbiote il connaissait évidemment, mais certainement pas dans le sens où Samantha pouvait bien le sous-entendre. La révélation le fit légèrement froncé les sourcils, mais il avait l'esprit ouvert. Ne la croyant pas folle ou atteinte d'une quelconque maladie hallucinatoire – chose qu'il aurait deviné dès le début de cette conversation – il supposa qu'elle disait vrai. Évidemment, de telles questions s'étaient un jour répercutées dans ses discussions avec d'autres professionnels de son milieu, mais il n'y avait jamais réellement porté attention, préférant mettre tout son talent aux services des êtres qui peuplaient la Terre – et qui y étaient nés. Quant à savoir s'il y avait de la vie sur d'autres planètes, bien que conservateur et vieux jeu, il devait avouer que ce ne pouvait être totalement impossible. L'Univers était vaste. Impensable donc que la Terre eut été la seule planète habitable en cinq millions d'années et plus. Alors il décida de prendre la révélation de Samantha comme véridique, sans s'y attarder non plus. Il ne doutait pas que dans leurs rencontres futures l'espace soit énoncé. Elle était astrophysicienne après tout. Et lui curieux et avide de connaissances. C'était la raison de sa survie et de sa présence sur Terre après 160 années d'existence, même si logiquement sa vie s'était terminé dans l'Himalaya.

"Vos révélations intriguent le chercheur, mais puisqu'une autre intelligence est en jeu, mon éducation me refuse à plus de questions. Cela me paraîtrait un manque de manières de ma part. J'imagine par contre...que la présence de ce symbiote explique vos quelques secondes d'absence dont j'ai été témoin dans l'ascenseur et un peu plus tôt dans votre appartement. Puisque pour savoir son existence vous devez avoir un quelconque lien avec lui."

Il se tut avec un sourire d'excuse. Au final il avait approfondit la question alors qu'il venait tout juste de dire que ça lui paraîtrait un léger manque de manières. Pourtant, il s'était fait un devoir de ne pas poser de question. À voir la tournure de la discussion, les deux êtres cohabitant ne devaient pas être d'accord quant à ce que Samantha disait. Les conflits internes n'étaient pas de son ressort et il ne souhaitait pas s'immiscer dans leur vie privée. Il avait laissé parler sa logique et ne demandait pas plus, respectant donc sa promesse première. Samantha lui avait d'ailleurs demandé de l'éclairer sur sa propre science, ce dont il était...content peut-être. Content de pouvoir expliquer les choses qu'il côtoyait avait quelqu'un d'autre. Personne ne lui avait semblé à même de comprendre son monde dans cette résidence, bien qu'il en avait rencontré peu. Ils étaient tous charmants, mais les gens ayant soif de connaissances étaient rares. Du moins de son avis.

"Puisque vous avez fait votre première révélation sur vous-mêmes, je puis bien suivre l'exemple et vous avouer n'être plus vraiment humain depuis plusieurs années."

Il n'avait rien à perdre à renvoyer le secret. Après tout, elle ne l'était pas, il ne l'était pas. À quoi bon être gêné d'un tel cas lorsque l'humanité n'est plus en cause ? Aucun des Cinq ne l'étaient vraiment depuis l'injection du Sang Source. Pas même Helen qui pourtant n'avait reçu que l'immortalité – un don qu'il aurait peut-être préféré à son intelligence.

"Pour vous parler de ma science, je dois vous parler de mes protégés d'abord...Les Phénomènes sont des êtres extrêmement complexes et les classer en catégorie fixe est pratiquement impossible. Il faut donc les classifier comme des animaux en race, en rareté, puis bien entendu en risques. Certains humains pensent que les Phénomènes ne sont en fait qu'une menace pour l'humanité, une malédiction divine si vous parlez à un croyant, des extraterrestres venus détruire la planète pour quelques-uns ou bien des expériences médicales ou savantes manquées pour les autres. Certains ne les voient seulement comme une nuisance. Vous avez un choix infini de possibilité. Pourtant, je puis vous assurer que toutes les espèces dont j'ai connaissance à ce jour ont bel et bien vu le jour sur Terre. Certains d'entre eux sont même intimement liés avec notre écosystème et leur destruction signifie souvent de très grands changements climatiques"

Il ne cillait plus depuis qu'il avait commencé à parler, imbriqué qu'il était dans ce qu'il disait. Il ne craignait pas d'ennuyer Samantha. Si tel était le cas, il s'arrêterait et le sujet ne reviendrait plus dans leurs conversations, mais puisqu'elle semblait curieuse envers un nouvel univers, il doutait que son intérêt faiblisse. Il demeurait complètement immobile tout au long de son discours, sans aucun tremblement. Même son torse ne semblait pas bouger – ce qu'il aurait fait en temps normal puisqu'il respirait – à cause de la machine qui cachait tout mouvement respiration. Ses jambes ne pouvaient plus avoir de spasmes naturels, donc il avait pour le moment une posture tout à fait robotique dont il prit conscience un peu après.

"Je peux bien entendu vous donner quelques exemples. Nous avions une sirène auparavant, nommée Sally. Une femme étonnante. Télépathique, aquatique et avec une intelligence propre – je ne dirais pas humaine puisque cette race n'est pas la seule à pouvoir revendiquer un cerveau. Elle ressemble à l'idée que vous vous faites sûrement d'une sirène. Mi femme, mi poisson, vivant obligatoirement dans l'eau. Les sirènes sont devenus rares au fil des années. Ils ont des prédateurs et de plus, les chasseurs de prime de visent pas seulement les animaux usuels. Sinon, il y a des humanoïdes à capacités spéciales tels la télépathique, la télékinésie, le contrôle élémentaire, la téléportation. Lézards, difformité, brouillard même. Nous avons un humanoïde à deux visages et j'avais une descendance de ptérodactyle auparavant. Ceux-ci ne sont qu'une courte liste que je peux rapidement vous faire, mais ce monde est si vaste. Ils peuvent produire médecine et poison, sécurité ou danger."

Il s'arrêta un moment, puis cilla enfin. Il jeta un coup d'oeil vers son interlocutrice, puis sourit doucement.

"Évidemment, si vous avez des questions moins vastes nous pouvons transformer ce cours magistral en conversation civilisée."

"Des questions moins vastes ? Vous plaisantez, je découvre à peine tout un monde que j'ignorais. J'ai traversé les étoiles et même les galaxies pour découvrir tout ce que je ne savais pas ici. Je ne parviens pas à croire que mon niveau d'accréditation ne m'ait pas donné accès à toutes ces infirmations....Je suppose que le gouvernement est informé de tout cela, non ?"

Ses yeux s'illuminèrent et Jolinar prit la parole, détaillant James et sa machinerie.

"Bonjour, Jolinar de Malkshur,. Ne faites pas attention, Sam est une grande naïve par moment, certains secrets sont plus que gardés et elle le sait pour en avoir détenu un pendant longtemps mais elle se plait encore à croire qu'il n'y en a pas qu'elle ignore, ce qui est une illusion dans laquelle je la laisse parfois, par amitié. Vous disiez n'être pas tout à fait humain, qu'êtes-vous donc ? Pas télépathe, sans quoi vous auriez deviné ma présence avant que Sam ne commette l'imprudence de vous en parler, et....Ce genre d'attirail n'est pas commun sur cette planète, il vous permet de lutter contre les effets du temps ? Vos os doivent être bien fragiles pour que vous ayez besoin d'un exo-squelette pour marcher, non ? Que âge avez-vous ? Si ça peut vous mettre à l'aise je ne suis pas toute jeune, je dois avoir dépassé 200 de vos années, même si sur celles que j'ai visité la vitesse de rotation était différente, ce qui fausse les calculs."

*** Jolinar...Le tact est décidément ta plus grande qualité****

*** tu lui parles de nous...Soit, mais il doit aussi parler de lui et puis...Avoue, tu savais que j'allais dire tout ça****

*** Oui, en effet...Et tu n'as pas tort de le demander c'est juste....ta façon de le demander.***

"Une autre tasse de thé peut être ?"

Sam ou Jolinar ? Comment savoir, les deux voix étaient si semblables.Mais les yeux ne s'étaient pas illuminés cette fois, si tant est que ça ait un sens. Elle se leva rapidement sans attendre la réponse de James, elle-même avait grand besoin d'un autre café, ou d'appeler Daniel, il serait étonné lui aussi d'apprendre tout cela.

"Le niveau d'accréditation n'a rien à voir. Notre organisation était au-dessus du gouvernement. Alors oui certains étaient au courant, mais personne en dehors de nous-mêmes et nos employés ne savaient réellement ce qui se passait dans nos Sanctuaires. Trop dangereux. Pour nous, pour les Phénomènes, pour les humains en général. Je ne serais même pas surpris s'il y avait eu un Phénomène au moins là où vous travailliez. Nombre d'entre eux passent inaperçu pendant les tests sanguins ou autre voie de détection d'anormalité. C'aurait été plus facile de retrouver mes documents et de vous en faire part, mais je ne sais même pas s'ils y sont encore...."

Puis les yeux s'illuminèrent. Il ne sursauta pas, mais il comprit rapidement ce que Samantha voulait dire par « caractère bien à lui ». Jolinar était décidément beaucoup moins douce que la jeune humaine, mais il avait souvent marchander avec bien pire, aussi réussit-il à garder calme et assurance. Ce qui le titillait par contre était que l'on s'attaque directement à son moyen de survivre. Il ne savait pas en quoi tout cela pouvait le rendre dangereux aux yeux de l'être qu'il avait devant lui. Il cilla un moment, soudainement bien moins à l'aise dans la conversation. Ce n'était pas son sujet de prédilection, mais il savait parfaitement de quoi il aurait l'air en ne répondant pas. Il n'avait pas tellement le choix en fait. Il hocha poliment la tête quand elle lui proposa du thé. Oh oui...il en avait besoin. Les yeux s'étaient éteints. Était-ce Samantha qui le lui avait proposé ? Après la lumière avait disparue, mais peut-être Jolinar pouvait prendre la place de son hôte sans qu'aucun changement physiologique ne s'opère.

"Enchanté Jolinar. J'imagine que je n'ai aucun besoin de me présenter à nouveau. Vos questions sont justes...et sans doute méritent-elles réponse. Je puis commencer par mon âge. J'ai 160 ans."

Environ parce qu'il ne savait plus quelle année ils étaient. Ainsi, il était plus jeune que Jolinar, mais sans doutes de loin plus vieux que Samantha. Il savait que ce qui avait trahit sa vieillesse se trouvait dans ses jambes. Évidemment, les deux femmes ne pouvaient voir l'attirail complet que s'il enlevait sa chemise et son foulard, mais il n'était pas totalement sûr de vouloir montrer la source de sa vie à quelqu'un qu'il connaissait à peine. Logiquement, seuls Helen, John, Will et Nikola étaient au courant et ce n'était pas pour rien. Il se protégeait. Il avait tant lutter pour survivre.

"Je suis à moitié humain, à moitié Phénomènes. Ou un humain génétiquement modifié si cela peut aider à la compréhension. Comment je le suis devenu est compliqué du moins, à moins que vous ne vouliez réellement toute l'histoire."

Il évitait sa machine pour le moment. Il n'était pas très ravi d'avoir à en parler. La fierté humaine atteint même les meilleurs. Surtout les hommes d'ailleurs. De plus, il n'était pas du genre à aimer se plaindre de la vie qu'il avait. Oui il survivait mal, oui il était infirme, mais il était encore vivant. C'était l'important non ? Il respirait encore. À quoi bon que son corps soit parcourut par trois produits chimiques empêchant son corps de vieillir ? À quoi bon qu'un exosquelette soit nécessaire pour qu'il puisse mettre un pied devant l'autre ?

"Et oui...les quelques petits tuyaux qui sont à la vue de tous sont bel et bien reliés à une source qui permet à mon corps de garder sa jeunesse. Pour l'exosquelette...ce n'est pas que mes os soient trop fragiles, mais plutôt parce que mes jambes sont paralysées, n'oubliez pas, je n'ai plus vingt ans. Quant à cette technologie, elle n'appartient pas à la Terre."

Il rajusta nerveusement son foulard pour bien cacher le collier, plus par habitude que par besoin.

"Elle m'appartient."

Jolinar hocha la tête, il lui semblait bien que l'homme n'était pas si jeune qu'il en avait l'air.

*** Tu imagines, Jolinar, s'il fusionnait avec l'un de vous, la somme de connaissances que nos deux peuples en retireraient ?****

*** Encore faudrait-il qu'il soit en état de le faire, et qu'il sache que nous soignons, ce que tu ne lui diras pas. Sans compter que je suis la seule Tok'Ra sur terre pour l'instant....Et qu'on n'a plus de porte.***

*** Je sais Je sais, mais nous trouverons une solution pour cela, le Docteur pourra sans doute se révéler utile même s'il est un peu bizarre.***

*** Un peu c'est le mot.***

"J'aimerais connaitre toute l'histoire un jour oui, mais ce n'est pas le moment sans doute. "

Elle revint avec une tasse de thé pour James et de café pour elle-même.

"Quant à savoir si nous avons travaillé avec des phénomènes....C'est possible oui, encore que notre programme était presque aussi secret que le votre, je doute que vous ayez entendu parler des Goa'Ulds, entre autre ?"


Elle le jaugeait du regard tout en ajoutant :

"Ou encore de la porte des étoiles."

Il n'en savait sans doute rien et dans ce cas les deux auraient beaucoup à apprendre l'un de l'autre. Les phénomènes qu'il connaissait se rapprochaient peut être de certains de ceux que Sam avait croisé, les Noxx par exemple et leur capacité à rendre invisible ce qu'ils désiraient. Si les phénomènes avaient su rester cachés des Goa'Ulds, et c'était évident, sans quoi la mémoire génétique de la Reine Tok'Ra et donc de tous les Tok'Ra, aurait relayé l'information, sans compter qu'ils auraient été utilisés et mis en esclavage eux aussi.... Si les phénomènes avaient su se cacher c'était la preuve que des cultures encore inconnues avaient su se répandre, tant sur Terre qu'ensuite à travers la galaxie, sans doute via les vaisseaux Goa'ulds, à l'incu de ces derniers. Les Noxx seraient-ils aussi issus de la Terre ? Ou les phénomènes terrestres seraient-ils issus d'autres planètes, transportés par des esclavagistes et laissés sur place lors de la grande rébellion ?

Spoiler:

Spoiler:

"Je vous la raconterai quand vous voudrez la connaître. Après tout, mon histoire est très liée à celle des Sanctuaires et des Phénomènes."

Il prit la tasse de thé nouvellement remplie et en but une légère gorgée, fermant les yeux face à ce délectable goût. Il aimait le thé. Encore et toujours. En tant qu'anglais, il n'y avait que cela de vrai lorsqu'il fallait se calmer ou même lorsqu'il fallait passer un bon moment en bonne compagnie. Chose qu'il n'avait pas eu depuis un bon moment, même avant sa mort. Les retrouvailles entre ce qui restait des Cinq n'avait pas été des plus réjouissantes.

"Secret oui, mais je ne parle pas des Phénomènes en tant qu'espion, mais plutôt qu'un de vos employés pouvaient avoir en lui le gène. C'est assez fréquent. Il y en a dans le gouvernement et personne ne le sait. Quant au Goa'ulds...je dois avouer maintenant mon ignorance."

Il n'avait jamais entendu ce mot en 160 ans d'existence. Il ne savait pas ce que ça voulait dire. De la manière dont elle en parlait, il s'agissait probablement d'une créature, mais de là à tout connaître, il n'en était pas là.

"Et maintenant vous avez de nouveau attiser ma curiosité. Le programme de la porte des étoiles semblait secret, mais pouvez-vous au moins me parler des Goa'ulds ?"

Il se demandait réellement ce qu'il devait penser de ce qu'il avait déjà appris de plus dans cette conversation. Il n'était toujours pas sûr quant à la vie sur d'autres planètes – étant tout de même plus conservateur que la jeunesse, mais au moins son ouverture d'esprit due à leurs expériences lui permettait de se dire que oui, peut-être était-ce possible. De toute manière, pourquoi cette jeune femme mentirait-elle ? Ça ne lui servirait à rien du tout.

"Je dois vous avouer être légèrement surpris. Je ne met guère en doute vos mots, après tout, les Phénomènes existent, mais la vie ailleurs me paraissait déjà bien lointaine. D'après ce que j'ai cru entendre et vos propres connaissances, votre discours laisserait-il entendre que vous êtes déjà aller plus loin que notre planète ?"

Il tentait de paraître le plus normal possible, évitait les analyses psychologiques, tentait d'arrêter son cerveau de toutes les manières possibles en se récitant la bible en latin alors qu'il lui parlait. être un humain normal était plus éreintant que prévu, mais il voulait être respectueux. Contrairement à son alter ego, il n'essayait pas de montrer son intelligence au monde et de descendre son entourage. Il aurait préféré de loin demeurer un humain. Sans tare génétique.

James ne fit aucune réaction faciale, mais il venait de comprendre qu'il parlait toujours à Jolinar. Les yeux brillants n'étaient donc pas obligatoire pour que l'extraterrestre puisse s'exprimer. Bonne chose à savoir. Autant pour sa sécurité que pour ce qu'il dirait. Quoique, maintenant qu'il y pensait, peu importe ce qu'il dirait, les deux femmes l'entendraient très certainement puisqu'elles étaient liées mentalement. Intéressant tout de même comme créature. Oh certes, il n'irait jamais jusqu'à oser les ouvrir pour découvrir de quoi il en retournait, mais sa curiosité était aussi aiguisée qu'un scalpel. Ça avait toujours été là une de ses meilleures qualités. Parfois, il se demandait même s'il n'y avait pas de la pitié dans son engagement à Londres par Helen. Lui avait-elle donner la direction du Sanctuaire londonien simplement par compassion ? Après tout, ce serait probable. Il était infirme. Seule son intelligence restait aussi impeccable qu'à l'injection, mais le cerveau n'était pas tout dans leur métier. Voilà pourquoi ce doute commençait à s'insinuer en lui, mais il le chassa bien rapidement. Ce n'était pas le moment de penser à ça chez une femme qui lui ressemblait, mais qui ne méritait pas d'être ignorer à cause d'elle.

"Non, effectivement, je n'ai pas lu ce rapport. Tout dépendant l'année où il l'a publié, j'étais sans doute moi-même très occupé à mon propre Sanctuaire pour m'attarder sur les nouvelles scientifiques. Enfin...quand ce ne pouvait être utile à mon travail."

Il réfléchit un moment. D'après Jolinar donc, les pyramides égyptiennes était le fait d'une technologie beaucoup plus avancé que celle de la Terre contrôlée par les Goa'Ulds. Ce n'était ni rassurant, ni très réaliste. Pourtant, il ne mettrait pas en doute les paroles de deux femmes qu'il savait parfaitement différentes. Il avait remarquer leur différence dès la premier échange, après l'illumination des yeux. Dès que Jolinar avait reprit la parole, il avait pu en noter encore plus. Il se demandait même comment elles faisaient pour cohabiter sans embrouilles. Sans doute y en avait-il. Après tout, elles n'étaient pas de la même race, de la même planète et de plus, leurs caractères n'étaient pas des plus semblables. Il prit une gorgée et resta un moment en silence, son cerveau fonctionnant à grande allure, tandis qu'il essayait lui-même de ne plus penser à Helen, John ou Nikola. Malheureusement, quand le cerveau est capable de penser à 5 choses en même temps, essayer d'en supprimer un restait compliqué.

"Pour les Phénomènes, ça vient à m'étonner. Je ne crois pas réellement que ces créatures viennent d'une autre planète puisque leur ADN est typiquement terrien. Nous retrouvons en eux quasiment les mêmes gènes que les animaux ou les humains. Par contre, si on s'en tient à votre théorie, il serait probable alors que les ancêtres des Phénomènes d'aujourd'hui, ne soit venu d'ailleurs et qu'avec l'évolution, ces créatures se seraient adaptées à notre planète."

Il ne disait pas du tout que ce qu'elle disait ne tenait pas la route et venait même à avouer que la théorie n'était pas totalement ridicule. Après tout, il n'était sur terre que depuis 160 ans. Et les Phénomènes n'avaient été découvert qu'environ à cette époque, lorsque Gregory était plus jeune. Alors peut-être que 100 ans avec ces années-là, les Phénomènes étaient arrivés sur la Terre et qu'au bout de plusieurs décennies ils étaient entrés en totale symbiose avec la Terre, abandonnant peu à peu leurs attributs d'ailleurs. Ce n'était pas du tout impossible et même si les étoiles lui semblaient encore lointaine, cette révélation de vie ailleurs venait jeté un tout autre regard scientifique à ses propres recherches et ses propres questions, qu'il avait longtemps garder sous silence. Les Cinq étaient ouverts, mais il ne fallait pas venir pousser le bouchon trop loin.

"Quant à vous deux Jolinar ? Votre relation avec mademoiselle Carter...vous êtes en quelque sorte fusionnée, si vous me permettez l'expression. Votre présence est-elle dangereuse pour la jeune humaine ?"

Sa question était des plus innocentes. Enfin, plus ou moins. C'était une façon de s'assurer que personne dans cette pièce ne courrait un réel danger avec cette créature en présence. C'était à voir.