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 Call Me Carmilla

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MessageSujet: Call Me Carmilla   Call Me Carmilla EmptyJeu 15 Oct 2009, 20:29

Edito : remettons les choses au point.

Au fil des ans, j'ai beaucoup voyagé. J'ai traversé les pays d'Europe, ai vécu à Budapest, Vienne, Bucarest, Moscou, St Petersbourg, Berlin, Munich, Venise, Paris, Londres, Dublin, et bien d'autres endroits, dont je ne garde pas forcément beaucoup de souvenirs. J'ai vu ces villes changer. J'ai toujours entendu les mêmes insanités sur les gens de ma Race. Je tiens donc à rectifier certaines idées préconçues et ridicules.

Premièrement, et contrairement à ce que j'ai vu affirmer sur un autre de ces blogs, ce n'est pas, ce n'a jamais été Bram Stoker qui a créé le mythe du vampire. Certes, son ouvrage traitant de mon estimé semblable Vlad Bassarab IV Ţepeş Drakulea, plus connu en Occident sous le nom désormais immortel de Dracula, fait autorité en ce qui concerne la description des miens. Son analyse est pertinente, la liste qu'il fait de nos particularités est quasiment exhaustive, et juste.
Toutefois, il n'est pas le premier à avoir publié sur l'un des nôtres. Son ouvrage date de 1897, soit la fin de l'ère victorienne. Avant lui, plusieurs auteurs avaient déjà tenté de dépeindre l'un ou l'autre d'entre nous. Je ne citerai que Le Vampire de John William Polidori (d'après Lord Byron), publié en 1819 et traitant de façon très incomplète de Lord Ruthven, et le Carmilla de John Sheridan Le Fanu, publié en 1871, et dont j'ai l'insigne honneur d'être le sujet.
Mais ces messieurs n'ont rien inventé. L'on retrouve notre trace jusque dans la plus ancienne antiquité. Les Romains nous appelaient "Lamiae", ou encore Lamies, et nous étions réputées pour dévorer les enfants, ogresses porteuses de la vengeance de Lamie, devenue folle après la mort de ses propres enfants. Les Egyptiens nous connaissaient également, les Grecs aussi, bien que les noms qui nous étaient donnés m'échappent à présent. Nous devînmes ensuite succubes et incubes aux yeux des chrétiens, avant que notre nom définitif ne nous soit donné par les Roumains : Nosferatus. Partout dans le monde, à toutes les époques, vous retrouverez notre trace. Le nom peu glorieux de "goules" qui fut longtemps donné aux vampires femelles nous vient de l'ottoman. Le Diable soit remercié, l'ont s'est enfin aperçu qu'il y avait une différence entre goules et "vampiresses". Vous voyez donc que Stoker est loin d'être notre "inventeur"...

Le deuxième point que je souhaite clarifier à notre sujet est le suivant : nous ne sommes pas tous aussi sensibles à la lumière du jour que vous semblez le croire. Les plus anciens d'entre nous peuvent parfaitement aller et venir pendant la journée, sans risquer de se transformer en torches ambulantes... C'est mon cas. Et si je ne tiens pas à m'exposer, c'est moins par crainte de la lumière que par dégoût : celle-ci m'indispose, mais ne m'effraie pas.

Le sang, évidemment est notre moyen de survie. Pourquoi le sang, ai-je lu ? Inutile d'avoir fait des études de médecine pour savoir que celui-ci est vital. La perte de deux litres de sang entraine l'inconscience, et une perte plus importante, la mort. Le sang contient tout ce dont nous, vampires qui ne pouvons plus goûter les mets terrestres - car ils n'ont pour nous que le goût de la terre et de la cendre - avons besoin pour survivre, au même titre que les vivants. Nous fûmes vivants avant vous, ne l'oubliez pas ! De plus le sang a longtemps été considéré comme un avatar de l'âme : en buvant le sang de nos victimes, nous nous appropriions leur âme, nous qui en étions désormais dépourvus. Il ne s'agit pas d'une fantaisie d'auteur ! Et même s'il est vrai que "le jus d'orange était rare" en 1897, ainsi que je l'ai vu écrit, c'est parce que, notre coeur ne battant plus, nous n'avons pas d'autre moyen de renouveler notre sang que nous consommons celui des autres.

Je ne cherche pas à nous excuser. Je suis moi-même de ceux qui prennent grand plaisir à cette chasse, cette danse de séduction qui ne peut mener qu'à la mort de ma proie... ou sa vie éternelle si je choisis d'en faire un compagnon d'errance. Telle Dom Juan, ce qui m'intéresse est moins le résultat que le processus de séduction ou de persécution, voir dans les yeux de ma proie son désir... ou sa terreur... avant de l'achever ou non. Une fois l'âme aspirée, la succube se désintéresse de son jouet. Mais je sais que certains d'entre nous sont révulsés par leur condition et se considèrent comme des monstres. Peut-être en sommes nous ? Mais auquel cas, nous sommes sans doute les monstres les plus parfaits, ceux qui atteignent à la perfection du Mal Absolu... Et pour moi, je suis fière d'en être.

Je crois en avoir fini pour aujourd'hui. Je développerai plus avant certains aspects - avantages et inconvénients - de ma condition, parlant pour moi, vampire de deuxième génération, engendrée pas un vampire auto-généré. Cette distinction méritera sans doute également un article...

En attendant, je vous souhaite le bonjour.

cu fidelitate a ta,
Carmilla.
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