Il faut bien un début à tout [ Miss Cuddy & Dr House ]

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L’après-midi venait à peine de débuter , pourtant le Docteur avait terminé de donner des cours d’histoire à ses étudiants. Il avait donc prit la décision de venir fouiner dans l’hôpital proche de l’université. A chaque fois que son cher tardis avait atterrit quelque part , refusant de s’envoler vers les étoiles, c’était pour une bonne raison, mais là, le seigneur du temps ne voyait absolument rien venir , et en était arrivé à prendre un appartement (les humains auraient probablement finit par trouver bizarre qu’un type s’enferme dans une petite cabine téléphonique des années soixante ) et à exercer un métier, l’argent ne lui tombant pas dans les poches… C’était légèrement grisant pour lui, qui était alimenté par l’adrénaline… Ici il ne se passait pas grand chose.
Il avait donc commencé ses fouilles pour trouver ce qui n’allait pas avec son vaisseau…Et quoi de mieux qu’un hôpital pour commencer ? … Oui, il fallait bien un début à tout , et à chaque fois que le Docteur avait posé ses converses dans ces maisons de santé , Une catastrophe c’était déclenchée… non qu’il veuille qu’une catastrophe se déclenche , mais on ne savait jamais…
Il se retrouvait donc à errer dans les couloirs de l’hôpital comme une âme en peine. Il avait bien évidemment sur le dos son costume bleu, cravate et grand manteau , sans oublier ses converses... L’extraterrestre allait probablement faire son deuxième tour d’hôpital si ça continuait , il finirait ainsi par le connaître par cœur , chouette !
Le seigneur du temps ne savait absolument pas par quoi commencer et ses allés et retours allaient très certainement finir par le faire remarquer (mais cela , il s’en souciait peu. Il s’humidifia les lèvres , tout en se passant la main dans les cheveux (les ébouriffants au passage , il avait une allure assez amusante à présent...) et tourna dans la première intersection qu’il vit.

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Lisa Cuddy avait passée une sacré soirée et bien mouvementé, ce qu’il s’était passé avec House… si elle n’avait pas fait une erreur. Elle avait beau ressentir des choses pour lui elle se posait toujours la même question, au boulot elle espérait qu’il se tienne à carreau parce qu’il allait en prendre cher sinon. Elle comptait ne rien dire à personne en même temps c’était sa vie privée et elle n’avait pas envie de l’étaler au boulot elle le disait bien assez. Comme si les gens avaient besoin de savoir ce qu’il se passait chez elle ou même ailleurs… La première chose qu’elle allait faire en arrivant dans l’hôpital c’était vérifier que tout ce passe bien et bien évidement si House était à l’heure, mais pour ça elle rêvait un peu elle ne doutait plus de sa non-ponctualité et s’il ne l’était pas pour une fois elle ne dirait rien parce qu’avec ce qu’elle lui avait fait ce matin le mettre dans le couloir en caleçon parce qu’il voulait encore faire des choses avec elle il l’avait tout de même bien cherché. Lisa connaissait très bien House et il ne valait mieux pas qu’elle le croise trop souvent pour qu’il vienne l’embêter ou sortir quelque sous entendu de la nuit qu’ils avaient passés.

Arrivant devant les portes elle pénétra dans l’hôpital, elle déposa ses affaires dans son bureau et parti vérifier les différents services voyant que tout allait pour le mieux elle retourna vers l’ascenseur quand elle aperçu un homme qui devait surement chercher quelque chose… Elle le regardait et vit une infirmière lui poser une question, la doyenne sourit voyant qu’elle s’occupait déjà de lui. N’écoutant pas la conversation elle prit l’ascenseur qui l’emmena au rez-de-chaussée. Elle se dirigea ensuite vers son bureau et y resta quelques minutes pour relire ses dossiers administratifs. Elle regarda l’heure et soupira House n’était pas encore là, mais elle n’avait pas envie de l’appeler pour autant ni même de lui faire la morale elle avait trop de choses à faire pour le moment une réunion l’attendait dans les heures à venir...

Plongé dans ses dossiers encore et toujours, une infirmière vint la déranger en s’excusant et lui informant qu’un homme assez louche n’arrêtait pas de faire les cent pas dans l’hôpital et qu’elles s’inquiétaient ..

- Bonjour Dr Cuddy, excusez moi de vous déranger...Je sais que vous êtes occupée, mais on a un léger problème. Il y a un homme qui n’arrête pas de faire des va et vient dans l’hôpital et s’est assez bizarre...

La directrice fronça les sourcils regardant l’infirmière, posant son dossier elle se leva de sa chaise.

- Vous connaissez son identité ? Il ne s’est pas présenté ? Il n’a pas demandé quelque chose ?

- Non rien …rien Dr Cuddy…

- Nous allons voir ça.

L’infirmière pointa du doigt l’homme en question, il ne fut que quelque seconde pour que Lisa Cuddy se dirige vers lui avec un léger sourire pour l’aborder. Elle reconnu l’homme qui parlait avec une infirmière tout à l’heure celui qu’elle trouvait déjà assez bizarre, mais ça ne lui avait pas fait tilt de suite elle avait pensée qu’il cherchait une chambre ou était quelqu’un de sa famille ou un proche malade…

- Excusez moi…Bonjour, vous cherchez quelque chose ou quelqu’un ? Je suis la directrice de cet hôpital je peux peut-être vous aider ?

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Le Docteur se retrouva face à une infirmière ; qui lui proposa gentiment son aide. Oui, mais il n’en avait pas besoin. Il sortit son papier psychique et expliqua qu’il n’était autre qu’un inspecteur, avant de s’enfuir sans en demander plus, continuant à fureter dans l’hôpital, espérant avoir la paix un peu plus longtemps ; même si son petit manège ne passait pas inaperçu.

L’extraterrestre allait prendre les ascenseurs pour aller à un autre étage (et aller se faire remarquer ailleurs par la même occasion) mais alors qu’il faisait volte face pour mettre son « plan » à exécution, il se retrouva nez à nez avec une jeune femme. C’était une belle femme, il fallait l’avouer, avec un charme naturel. Le Docteur lui donnait à peine la quarantaine ; elle avait une longue chevelure ondulée et noire ; yeux bleus maquillés juste comme il fallait et un visage au trait fins ; et un sourire confiant scotché au visage. Elle lui adressa la parole, lui proposant de l’aide et se présentant comme la directrice de l’établissement… Le coup de l’inspecteur de je-ne-sais-quoi n’allait pas passer dans ce cas… Sortant une nouvelle fois son papier psychique si utile et le fichant sous le nez de la jeune femme le Docteur sortit la première chose qui lui vint à l’esprit :

-John Smith ;je viens pour faire des dons à cet hôpital…Je suis donc un donateur.

Il rangea bien vite son papier qui avait affiché à la directrice la carte de visite d’un certain John Smith… Qui n’avait pas vraiment de quoi faire de dons puisque avec le misérable salaire de professeur qu’il gagnait il n’allait pas aller bien loin (il avait bien pensé à vider les distributeurs avec son tournevis, mais ce n’était ni très légal, ni très intéressant).

A présent la seconde partie du plan consistait à éviter de s’attarder sur le sujet des donations qu’il ne pouvait pas faire (Il avait bien deux cœurs, mais ils lui étaient très utiles) et de fuir discrètement… Plus facile à dire qu’à faire. Le Seigneur du Temps se passa une seconde fois la main dans les cheveux, regardant sans le faire attention une porte menant probablement à la chambre d’un patient, le regard vague ; il réfléchissait activement à la meilleur façon de se sortir de cette situation… Eh bien en tout cas il en avait un peu d’action. D’accord ; il n’était pas en danger mortel (son interlocutrice n’avait pas l’air d’une dangereuse psychopathe, non) mais au moins il avait quelque chose à faire.

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La directrice s'inquiétait toujours de ce qu'il se passait dans son hôpital alors si jamais il venait à ce passer quoi que ce soit et qu'elle ne puisse rien faire vraiment elle ne serait pas s'en sortir seul et le conseil ne passerait pas à côté de ça. Elle regardait l'homme qui se tenait devant elle attendant une réponse de sa part, elle n'avait pas envie qu'un psychopathe se balade dans tout les étages de son hôpital et qu'il sème la pagaille. Non elle ne voulait vraiment pas une chose pareille surtout aujourd'hui. Quand il se présenta comme un donateur lui montrant le papier, la directrice changea vite de tête et laissa place à une sublime sourire.

- "Oh excusez moi ... Je ne pensiez pas que vous étiez un donateur ."

Dit-elle un peu confuse. Il était rare que les donateurs visitent l'hôpital sans elle, mais s'il avait commencé à regarder ce n'était pas bien grave. Du moment que cet homme allait un peu sauver les différents services de l'hôpital , elle était prête à lui montrer toute les pièces qu'il voulait.

- "Et si on alliez en parler dans mon bureau ? Je vois que vous avez découvert un peu l'hôpital je vous le ferez visiter un peu mieux si vous voulez après."

Lisa Cuddy continuait de lui sourire et elle l'emmena jusqu'à son bureau et le laissa rentrer, elle n'aurait jamais cru que cet homme soit un donateur tout d'abord par ses vêtements , mais après tout les gens s'habillaient comme bon leur semblaient. Lisa referma la porte derrière elle et le regarda.

- "Installez vous je vous en prie."

Elle prit place en face de lui s'installant sur sa chaise, elle arrangea vite fait quelques documents éparpillés sur son bureau. Elle reporta son regard vers lui et lui tendit des dossiers.

- " Ce sont les rapports des deux derniers mois..."

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Le Docteur déduisit au sourire mielleux qui était apparut sur le visage de la femme qui se tenait devant lui, qu’il avait prononcé le mot magique : « Donateur ». Bien, à réutiliser si jamais l’envie de fouiner dans un hôpital le reprenait. Il reporta son attention sur la directrice, un grand sourire collé au visage lui donnant un air insouciant. Lorsqu’elle s’excusa, le Seigneur du Temps haussa les épaules, lâchant un « Bhaa » signifiant clairement que ce n’était pas grave. Il aurait aimé ajouter « L’erreur est humaine », mais il se retint, ce contentant d’afficher de nouveau son sourire.

Le Docteur, les mains dans les poches de son pantalon, se balançait doucement d’avant en arrière sans cesser de fixer la directrice attendant un quelconque geste de sa part. Il allait ouvrir la bouche pour prétendre continuer la visite tout seul, comme il l’avait commencé, et s’éclipser ainsi discrètement, mais la jeune femme reprit rapidement, l’invitant à aller dans son bureau. L’alien hocha la tête en souriant, et tout sourire s’exclama en français « Allons-y ». Cependant, il ne demanda pas si la directrice avait un Alonso parmi ses employés.

Le Docteur traversa le bureau de la Directrice en quelques enjambées, s’installant sur le fauteuil que lui proposait la jeune femme. Il examinait la pièce, souriant tranquillement pendant que la femme auquel appartenait le bureau s’assoyait elle aussi. Le Seigneur du Temps se pencha pour attraper le dossier que lui tendait la directrice. Il enfila sa paire de lunettes, qu’il gardait dans les poches de son manteau, parcourant rapidement le dossier, se mordant la langue. Si le Docteur avait un air concentré, ce n’était pas parce qu’il s’intéressait aux donnés qu’il lisait sans y prêter grande attention, c’était simplement que la femme qui se trouvait face à lui semblait pleine d’espoir à l’idée des donations qu’il ne pourrait faire…

- Bien…

L’extraterrestre toussota, fixant le dossier qu’il reposait sur le bureau les sourcils froncés, du au fait qu’il réfléchissait à une manière pas trop brutale d’annoncer qu’il n’était qu’un menteur et n’avait strictement rien à donner à l’hôpital. Le Docteur après quelques secondes à fixer le dossier d’un air complètement perdu, finit par relever la tête pour sourire à la directrice :

-C’est très bien tout ça… Très…intéressant !

L’alien inspira avant de se laisser retomber au fond du fauteuil dans lequel il était assis. Il souriait paisiblement à la directrice, de nouveau silencieux, attendant qu’elle dise quelque chose. Le Docteur aurait bien prié pour qu’un miracle arrive (empêcher des extraterrestres d’envahir la Terre lui semblait plus simple que de devoir avouer à une pauvre femme qu’il n’était qu’un charlatan, tout en ayant un comportement humain) mais il ne croyait pas vraiment en un quelconque dieu ou quoi que se soit s’en rapprochant…

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Avec tout ça, Greg était arrivé – que c’est étrange ! – en retard à l’hôpital. Il faut dire aussi qu’il n’avait pas essayé d’être à l’heure… se retrouver en caleçon dans le couloir du 109, ce n’était pas vraiment le meilleur moyen de faire en sorte d’être ponctuel… Enfin, il était finalement arrivé et était passé à la cafétéria s’acheter – ou plutôt commander – un sandwich au jambon – qu’il avait fait mettre sur le compte de Wilson.
Ensuite, il était passé à son bureau, avait mis ses mousquetaires au travail, et avait pris un dossier au hasard, pour avoir un prétexte. Armé de son morceau de baguette, il lui était alors venu une idée bien sympa et House s’était empressé de se rendre dans le bureau de sa patronne. Il entra sans frapper, tenant sa canne dans la main droite et son sandwich dans la main gauche. Sans prêter attention aux personnes présentes – après tout, le principal, c’était que Cuddy soit là, le reste, il s’en fichait.

"Mon cher sandwich, plus je te regarde, plus je m’interroge sur mon avenir qui, je l’espère, sera aussi rose que le jambon que tu contiens !"

Sa petite tirade terminée, Gregory tourna la tête vers la doyenne de l’hosto et constata qu’elle n’était pas seule. Un type était assis face à elle, des dossiers à la main et les cheveux en désordre. Le diagnosticien lui adressa un regard suspicieux. Cet homme avait beau sourire comme un bienheureux, sa présence dans le bureau de Cuddy était un peu dérangeante pour House.

"Vous couchez avec Cuddy?"

Il avait posé sa question d’un ton qu’il voulait léger, mais il y avait tout de même comme une pointe de jalousie dans sa voix. Depuis le temps qu’il voulait quelque chose avec sa boss, il ne voulait pas que, une fois que cela eût eu lieu, elle s’acoquine avec un autre.

"Bon, Cuddy, j’ai besoin d’une greffe de foie pour le gamin verdâtre que vous m’avez collé dans les pattes. Ses reins ne fonctionnent plus qu’à moitié et le dysfonctionnement hépatique prouve que sans ça, il ne pourra tenir que deux jours au grand maximum."

Prenant un air idiot, House regarda à nouveau le type qui était assis dans le fin fond du fauteuil face au bureau de Lisa.

"Vous voulez un bout de sandwich ? Si on partage ça, je peux vous en raconter de belles sur…" Il aurait bien dit "sur la femme qu’on partage aussi", mais il se contenta de laisser sa phrase en suspens, les traits de son visage prenant soudain une expression lointaine.

Greg sortit alors son portable et donna quelques ordres :

"Arrêtez les corticoïdes. Cherchez un empoisonnement. Métaux lourds."

Comme d’habitude, l’équipe du département de diagnostic avait négligé une piste pourtant capitale. Et House avait deviné, grâce au jambon. Il raccrocha et rengaina son téléphone.
S’adressant de nouveau à Lisa, il reprit :

"Bon, laissez tomber le foie."

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Le docteur Cuddy venait de montrer les deux derniers rapports pour qu'il puisse voir ce qu'il en était il n'avait pas l'air de trop regarder, il trouvait ça "intéressant" , un silence profond venait de s'installer. La doyenne pensait qu'il allait poser différentes questions comme à chaque rendez vous qu'elle avait pu avoir avec un donateur. Cet homme était assez spécial tout de même, elle fronça légèrement les sourcils avec un léger sourire, elle entrouvrit la bouche pour parler jusqu'à ce qu'elle voit House rentrer. La doyenne soupira doucement et fit de grand yeux en entendant ce qu'il venait de dire, elle se racla la gorge.

- House taisez vous.

Il continua de parler alors qu'elle venait de lui dire de se taire, elle en avait l'habitude de tout de manière.Elle écouta vite fait ses propos qui n'avait aucun intérêt sur le moment puis qu'elle avait d'autre choses en tête.

- Je suis occupée House..

Dit-elle en regardant dans la direction du donateur. Alors qu'elle espérait qu'il se taise une bonne fois pour toute, elle fut surprise de ce qu'il venait de demander à l'homme qui se tenait en face d'elle. Il allait surement mal le prendre ou s'enfuir à cause du diagnosticien.

- Dehors ! Dit-elle d'un ton fort.

- Excusez moi Dit-elle en s'adressant à l'homme.

Cuddy le regarda tripoter son portable et arriva à sa hauteur elle prit son bras et l'emmena jusqu'à la porte pour le faire sortir s'en était de trop là.

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Le docteur s’humidifia les lèvres, tout en regardant la directrice qui lui faisait face. Plusieurs options s’offraient à lui : Demander à vouloir visiter l’hôpital et en profiter pour s’enfuir en courant (pas sur qu’elle le prenne en chasse, et de toute manière les talons ont tendances à ralentir les courses), prétendre avoir oublié un rendez vous urgent et s’éclipser pour ne plus revenir, ou alors sauter par la fenêtre (et éviter de mourir sur le coup, sinon il risquait de ne pas pouvoir se régénérer), mais les personnes assistants à la scène risqueraient d’attraper un arrêt cardiaque en voyant un type aux tendances suicidaires se relever pour s’enfuir (si il se relevait). La première solution était tentante, qui allait en faire part à la jeune femme (ou plutôt simplement faire part de son désire d’aller continuer sa petite visite, pas de la seconde partie du plan bien sur). Mais il n’eut pas le temps de faire quoi que se soit que la porte s’ouvrit, et un type boiteux avec une barbe de trois jours fit irruption dans la pièce. Le seigneur du temps se retourna pour observer ce qui semblait être le directeur de la directrice, vue la manière sans-gêne dont il était entré (oui, il pouvait toujours parler). Ou alors tout simplement une urgence ; après tout on était dans un hôpital.

Bref, en tout cas, son miracle boiteux était là. Pendant que ce type et la directrice allaient papoter, il allait « attendre » dehors, parfait, molto bene !

Le Docteur allait s’enfuir lâchement, mais le médecin (apparemment) lui demanda d’un air assez détaché s’il couchait avec Cuddy. L’extraterrestre en resta bouche bée, son visage frappé de la plus totale incompréhension (heureusement qu’aucune de ses compagnes ne l’ai jamais vue avec cet air stupide avant de souhaiter voyager avec lui, sinon elles ne seraient probablement jamais venues). Du haut de ses neuf cents ans le Docteur n’avait pas souvenir d’avoir été un jour abordé de la sorte.

Mais le time lord se reprit, et aborda une expression faciale plus convenable (ou qui lui donnait un air plus sur de lui, ce qui n’était pas vraiment compliqué) et il s’exclama, de nouveau un grand sourire lui barrant le visage :

- Tout a fait entre nous, je préfère les femmes au sang bleu au directrice d’hôpitaux, il se tourna vers la directrice ajoutant un rapide « sans vouloir vous offenser bien sur », avant de se retourner vers le médecin pour reprendre après une courte réflexion, bien que Reinette Poisson n’était pas de sang royale. Madame de Pompadour était une des maîtresses du roi. Cependant la reine Elisabeth Première était bel et bien de lignée royale, elle !Après une (très) courte pause, il ajouta, très fier: Et maintenant je peux assurer que son surnom "La Reine Vierge" ne tiens plus debout…Bien que personne n’en ai jamais douté...Il y avait aussi Cléo...

Le faux donateur s’arrêta la dans son petit monologue, n’étant pas sur que sa vie intéressait énormément de monde. Voyant que la directrice mettait à la porte son miracle boiteux (nommé House, donc) le Docteur se leva d’un bond (à croire qu’il venait de s’assoir sur un porc-épic) pour empêcher que son moyen de s’enfuir ne prenne la porte avant lui. Il rejoignit à grandes enjambées le duo, et avec toujours le même sourire de « tout-vas-bien-la-vie-est-belle », ou d'imbécile heureux, au choix, affiché, il s’exclama à l’adresse de la directrice de l’hôpital.

-Je vais vous laisser discuter si la vie d’un enfant est en jeu ! Je vais continuer ma visite en vous attendant.

Il avait bien entendu l’intention de filer à l’anglaise une fois hors de vue, et ne plus remettre les pieds dans le coin. Il s’adressa ensuite au médecin (qui n’avait d’ailleurs pas de blouse) et lui tendit la main, avant de prendre la sienne pour la secouer énergiquement :

- Ravi d’avoir fais votre connaissance.

Simple formule de politesse, puisqu’il ne le connaissait absolument pas (et de toute manière le Docteur avait tendance à dire ça à tout ceux avec qui il échangeait deux mots).

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Dans des situations comme celle-ci, Greg avait tendance à ne pas se sentir trop mal à l’aise. L’habitude, sans doute.
Cuddy était égale à elle-même et lui intimait de se taire, avant d’essayer de le foutre dehors à grands renforts d’ordres en tous genres. Il aimait bien quand elle lui donnait des ordres, au fond.
Et l’autre type, le grand machin en costume, ne sembla pas comprendre tout de suite ce que House venait faire là… puis il commença à blablater sur ses préférences. Un p’tit comique, assurément.

"Tant mieux. Vous avez l’air d’être plus sportif que moi. Je n’aurais pas voulu avoir à vous provoquer en duel pour garder cette femme pour moi seul."

Et là, Cuddy gâcha un grand moment de quasi-romantisme du diagnosticien. Allons, bon. Il venait de sauver la vie d’un gosse et elle ne lui sautait pas au cou ? quel genre de femme était-elle donc ? Enfin, au final, House s’en fichait. Et comme la directrice le jetait dehors de son bureau, le grand type se leva à son tour pour partir, secouant au passage la main droite de Greg qui eut l’impression d’être un milkshake pendant quelques secondes.

"Ah bon, on a fait connaissance ? Bon, si vous le dites…"

Greg adressa à sa patronne un sourire niais et passa la porte, suivi de près par le grand type. C’était dingue comme les séances de squat du bureau de Cuddy étaient courtes, ces temps-ci. Elle avait gagné en poigne, sûrement à cause d’un nouveau sport d’auto-défense ou de je ne sais quel régime hyperprotéiné qui lui assurait cette silhouette de rêve.
Bref. Là n’était pas la question. Se faire foutre à la porte, House en avait l’habitude. Il avait par contre beaucoup moins l’habitude de se faire suivre dans ce mouvement par un donateur de l’hôpital. Car vu la manière dont Lisa Cuddy s’adressait au grand type, ce dernier ne pouvait pas être autre chose. Ou alors il faisait bien semblant. À moins que ce ne soit un rencard secret de la patronne ?

En tous les cas, les deux hommes étaient maintenant de l’autre côté de la porte du bureau de la doyenne et Gregory ne trouva rien de mieux à faire que de proposer à cet homme :

"Bon… puisqu’on se connaît, maintenant, je ne vois pas d’inconvénient à ce que vous m’offriez un verre pour qu’on discute de la poitrine de Cuddy. Autour d’une bonne bière, ça peut le faire."

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Que son médecin ai sauvé la vie d'un malheureux enfant ne sembla pas émouvoir plus que cela la directrice de l'hopital qui le mit tout de même à la porte, le Docteur en profita pour sortir rapidement, et se retrouva seul avec... House. Il ne connaissait même pas son nom tiens. L'alien resta un instant à observer de haut en bas son 'sauveur', et s'apprêtait à partir quand celui-ci lui proposa de venir boire un verre. Enfin, pas exactement. House proposa à ce que l'extraterrestre lui paye un verre de bière. C'était apparement chose courante chez les humains ce genre de pratiques, et devant ce faire passer pour l'un d'entre eux durant un temps indéterminé, pourquoi pas. Mais le problème restait le même.

-Ce serait avec plaisir, mais je n'ai pas la moindre livre sterling sur moi. L'alien fronça les sourcils et marmonna pour lui même. Non...le livre c'est pour le Royaume-Uni de Grande-Bretagne et l'Irlande. Attendez. Le francs peut être? Non, pas le franc...l'euro?

Le Docteur s'humidifia les lèvres, en proie à une grande réflexion. Il ne se ferait jamais à l'argent. Soudain, il brailla a l'intention de House, plus qu'heureux (à croire qu'il avait trouvé la combinaison gagnante du loto):

-DOLLAAR! C'est ca, eh? Les dollars? Donc oui, comme je le disais, je n'ai pas un dollar en poche. Le Docteur marqua une pause, avant de se diriger à grand pas vers l'ascenceur. Mais j'ai vue des distributeurs en bas.

Il appuya deux à trois fois sur le bouton pour appeler l'engin avant de s'engouffer dedans lorsque celui-ci arriva. Il s'exclama à l'adresse de House:

-J'aime bien les ascenceurs. Vous savez. J'adore quand ils arrivent à l'étage demandé et font un petit saut, et que vous avez l'impression que votre estomac va s'envoler par votre bouche. Et dans toutes les galaxies les ascenceurs sont les mêmes, avec des morceaux de tapis à la place du papier peint... Le Docteur s'arreta (probablement pour reprendre sa réspiration) toujours avec un grand sourir à l'adresse du médecin. Vous devez aimer les ascenceurs aussi non? Quand on est handicapé c'est pratique, eh? Je suis sur qu'être handicapé n'a pas que c'est inconvénients de toute manière. C'est pratique parfois, non? Le Seigneur du Temps s'arrêta mais reprit après un petit moment de réflexion silencieux. C'était déplacé, n'est-ce pas?

Il ne s'en excusa pas pour autant, sortant d'un bond de l'ascenceur pour se diriger à vive allure, larguant son hôte, vers le distributeur le plus proche. Le plus discrètement possible (même s'il c'était fait plutôt remarquer pour le moment) il sortit son tournevis sonique et le pointa vers la machine qui vomit très rapidement des liasses de billets. Le Docteur les empocha pour s'en retourner vers son compagnon, tout sourire.

-Je vous laisse choisir où nous allons.

C’était comme ça, avec les femmes un peu frigides : vous pouviez sauver la vie d’un gosse, sauver le monde ou faire la danse du ventre vêtu d’un tutu orange fluo, elles s’en fichaient pas mal. Penser à leur précieux hôpital et aux précieux dons était bien plus important. Alors voilà, Greg en était réduit à sortir du bureau de sa patronne… Pardon, à être jeté du bureau de sa boss comme s’il était venu s’incruster là pour faire chier, sans autre bonne raison – oui, car faire chier le monde et en particulier Cuddy, c’était déjà une bonne raison en soi.
Alors, une fois à la porte, House s’était tourné vers son compagnon d’infortune. Le grand type à qui Lisa faisait suffisamment les yeux doux pour qu’il ne puisse s’agir que d’un donateur. Aucune idée supplémentaire de qui ce gars-là pouvait bien être. Mais ça n’avait pas d’importance. Le plus important, c’était que ce type, ce parfait inconnu, allait lui payer quelques verres.

"Elle est coriace, mais elle a un fameux cul, hein ?"

Le médecin eut à peine le temps de dire cela que l’autre type réfléchissait à voix haute à un moyen de se défiler pour le verre. Car oui, évidemment, c’eût été trop beau pour être vrai. Okay… l’homme avait décidé de se la jouer étranger. Ça pouvait être marrant de rentrer dans son petit jeu… et House avait à peine pris la décision de jouer le jeu que l’autre se mettait à hurler « Dollar » comme un cochon qu’on saigne. Sympa… on aurait dit un concurrent de jeu télévisé, tellement cet homme était au taquet. Mais visiblement, le dollar n’était pas un problème, puisque ce type-là annonça immédiatement qu’il avait repéré des distributeurs de billets au rez-de-chaussée.

"Un fameux sens de l’orientation, que vous avez là !"

Greg esquissa un petit sourire et suivit, un peu difficilement, le donateur et ses énormes enjambées jusqu’à l’ascenseur… qui se dépêcha d’arriver, sans doute pour éviter que le grand gaillard ne s’excite plus sur le bouton. Le diagnosticien traina la patte jusque dans l’ascenseur et eut un soupir. Sitôt les portes métalliques fermées, l’autre gars se mot à expliquer qu’il adorait les ascenseurs et toutes les sensations qu’ils lui apportaient. House le regarda en faisant les yeux ronds… et son regard ne s’améliora pas quand l’autre fit sa remarque sur les handicapés. Décidément, il avait décroché le gros lot, là !

"Ouais, l’ascenseur, c’est génial, surtout pour ceux qui ne savent pas marcher comme tout le monde. Remarquez, j’ai peut-être une jambe à moitié morte, mais j’ai une belle canne… et ça excite certaines femmes. Rien de déplacé selon moi."

Mais il y avait tout de même des choses un peu bizarres dans ce qui se passait. Ding ! l’ascenseur arriva au rez-de chaussée et le donateur s’en échappa en jaillissant tel un geyser. Non seulement ce type avait des jambes immenses, mais en plus, il passait son temps à courir. Pour le coup, Greg se décida à ne pas aller jusqu’au distributeur. Si c’était pour boiter jusque là et devoir faire demi-tour juste après… non merci !
De toute manière, House ne dut pas attendre plus de deux minutes. L’homme revenait déjà, les poches visiblement bien rebondies de paquets rectangulaires, et un sourire énorme sur le visage. Gregory sourit en coin.

"Bon sang, vous êtes défoncé comme une pile ou quoi ? Allez, avouez, vous arrivez du marathon de New York, vous vous êtes paumé et vous voilà…
Bref, Speedy, il faut savoir que je ne fréquente que deux bars dans cette ville : le William the Conqueror et le Stringfellows. Vous préférez quel nom ?"

Présenter une boite de strip-tease comme un bar, c’était juste un essai. On ne savait jamais…

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Speedy ? Le Docteur n'avait pas le souvenir d'avoir été un jour surnommé de la sorte. Bha, il s'en accommoderait. Pour le moment le médecin le mettait face à un choix quelque peu difficile étant donné que l'alien ne fréquentait que rarement des bars et n'avait jamais mis un pied dans ceux que l'homme qui lui faisait face venait de citer. Cependant, après quelques secondes de réflexion il répondit en souriant, dans un haussement d'épaules :

-Le stringfellows ?

Ca ne pouvait être que bien, fellows, c'était des compagnons, super non ? Et le Seigneur du Temps devait s'avouer que les conquerors, il en avait un peu par-dessus la tête. Pourquoi tout le temps vouloir conquérir ? Et William était le dernier à avoir réussi à envahir l'Angleterre non ? Enfin, le dernier...Sans le Docteur et ses compagnons il aurait vite perdu sa réputation, car les Daleks et les Cybermen avait plus d'une fois faillit parvenir à bout de leur conquête du monde.
Il y avait aussi le Maître, mais lui avait réussi.

Le fait est que le Docteur avait porté son choix et restait planté devant le handicapé un large sourire sur les lèvres, fidèle à lui-même. Cependant, il reprit bien vite la conversation, ne pouvant pas rester trop longtemps sans parler et surtout ayant besoin de savoir comment s'appelait son interlocuteur. Ce serait tout de même plus pratique de connaître son nom s'ils allaient ensemble boire un verre. Mais l'alien hésitait malgré tout à se présenter sous son pseudonyme 'John Smith' ou simplement le Docteur. Car si jamais la Directrice, inquiète de l'absence de son pseudo donateur pose des questions à son médecin, aussi étonnant cela soit-il, le Docteur ne doutait pas une seconde que ledit médecin explique qu'il lui avait payé un verre. Ce qui donnerait un bien mauvaise image du Gallifreyan et risquait de décevoir énormément Cuddy. Au pire si ce surnom-là ne convenait pas à House, il en avait pleins d'autre qu'on lui avait décerné à sortir, pas de problème de ce côté-là.

-Au fait, je suis le Docteur. Et vous êtes ?

Prêt à suivre le médecin au moindre de ses pas (et en allant à son rythme, il n'allait pas courir devant pour faire demi-tour et renouveler ce manège) le Docteur contractait toujours avec conviction les muscles de sa mâchoire, emballé à l'idée de sortir, cela pourrait toujours lui changer les idées.

Spoiler:

Ce qu'il y avait de bien avec ce grand type, c'était qu'il n'était pas contrariant. Il avait répondu "Stringfellows", avec un petit sourire qui fit plaisir à House. Soit le donateur avait compris qu'il s'agissait d'une boîte de strip - grâce au mot "string", sans doute - soit il n'avait rien compris et il était tout simplement content. Selon toute apparence, les deux hypothèses se tenaient. Car l'homme avait l'air d'être de bonne humeur, d'une humeur bondissante, pourrait-on dire... mais Gregory était plutôt du genre à ne pas poser de question là-dessus tout de suite. Imaginez un peu si une question mal perçue lui fermait les portes de la boîte de strip-tease pour la journée !
House répondit donc, en souriant d'une manière à peu près similaire à celle de son interlocuteur :

"Pas possible, vous lisez dans les pensées, c'est ça ? En tout cas... Excellent choix !"

Après que cette vérité ait été énoncée, le grand type se présenta comme étant le docteur. House haussa un sourcil, puis les épaules.

"Tiens, vous aussi ? Moi c'est House, mais vous avez sans doute eu l'occasion d'entendre Cuddy gueuler mon nom dans l'hôpital..."

Un collègue... bah, ce n'était pas plus mal qu'un donateur, en fait. Et puis, s'ils s'appelaient "docteur" l'un l'autre, ça pouvait être marrant... imaginez un peu la tête des gogo-danseuses devant deux médecins... ça allait sûrement leur donner envie d'approfondir leurs connaissances de l'anatomie humaine... mmmh, ça promettait !

Greg serra la main du Docteur, comme s'ils venaient de se rencontrer, là, maintenant tout de suite, puis avec un air tout à fait innocent, presque angélique, il fit signe à son interlocuteur qu'ils allaient y aller.

"On prend le métro ou on marche ? Le métro, j'aime bien, pour tous les gens bizarres qu'on y voit... marcher, c'est sympa aussi, mais alors j'avale un analgésique avant de démarrer. J'ai ma moto au parking, aussi..."

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