Retour de courses ( Pv Sammy )

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* La honte... Ohlala, cette honte.*

Dean tournait et retournait cette phrase dans son esprit. Oui, en effet, Tonks s'était bien jouée de lui. Décidant que le jeune homme ne l'aidait pas assez dans ses tâches ménagères, elle avait fait des pieds et des mains pour qu'il aille lui-même faire les courses. Ainsi, alors qu'il rentrait, le coffre de sa voiture plein à craquer, ce mot s'était installé dans son esprit.

* Elle a voulu me mettre la honte ! *

Savourant par avance la tête que sa colocataire allait faire lorsqu'elle verrait ce qu'il lui avait acheté, il se gara sur sa place de parking. Le froid était encore bien présent dans la région et son souffle se transforma en un mince filet de buée. Il remonta le col de son manteau de cuir et ferma sa portière. Ouvrant le coffre, il aperçu Tonks qui, du cinquième étage, se gaussait gentiment de lui, agitant la main dans un bonjour ironique. Lui adressant un geste grossier de la main, il saisit les 10 poches plastiques par leurs anses et verrouilla sa voiture.

Pour la première fois, depuis son emménagement, Dean se dirigea vers l'ascenseur. Sportif peut-être, courageux sûrement. Fainéant, beaucoup trop. Il appuya sur le bouton et attendit. Dans un tintement des plus bruyants, la cabine s'arrêta au rez de chaussée et l'ex chasseur entra.

* Etttt hop, cinquième étage *

Alors que les portes se refermaient il entendit un bruit de course et les portes se rouvrirent brusquement. Un homme se tenait là. Enfin, un homme, c'est beaucoup dire.
Un homme brun, que Dean reconnut immédiatement.
Il en lâcha ses poches, dont l'une se vida de son plein d'accessoires sexuels qu'il comptait offrir à la jeune Rose.

- SAMMY ??!!!!!

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Après sa rapide installation dans son nouvel appartement, qu'il partageait avec l'étrange Docteur, Sam était parti en ville. Il avait d'abord chercher s'il y avait des possibilités d'emplois dans la zone entourant l'immeuble, puis avait pris un rendez-vous à l'université. C'était un peu sur un coup de tête au départ, mais l'idée lui avait traversée l'esprit avant de revenir le titiller et de s'installer définitivement dans son crâne. Il avait toujours voulu faire des études, et il y a encore deux ans, il était un bon candidat pour les facs de droit. Peut-être quand ce nouveau pays, on pourrait lui accorder sa chance, même s'il doutait qu'on reprenne un étudiant qui avait pris deux années sabbatiques de suite. Le rendez-vous était donc prévu pour le surlendemain. Durant ces quelques heures de recherche, Sam avait plusieurs fois été tenté d'appeler Dean. Même s'ils étaient censés partir chacun de leur côté, faire un break, ça l'énervait de ne pas avoir de nouvelles de lui. Ils avaient tant de mal à se retrouver ! Et aujourd'hui il ne savait même pas s'il était encore aux États-Unis ou s'il était parti de pays, comme lui. Mais à chaque fois qu'il allait dans son répertorie, au moment d'appuyer sur le petit téléphone vert, sa main refermait son téléphone avec un bruit sec, comme pour annoncer clairement qu'il ne devait rien faire.
C'est donc avec peu de bonne humeur qu'il rentra dans son nouveau foyer. Il ne savait pas ce que devenaient les personnes chères à son cœur, Dean ou ses amis de l'université de Stanford, avec lesquels il avait coupé tout contact un an auparavant, et ne savait pas ce qui l'attendait.
Il poussa la porte du hall d'entrée de l'immeuble et retint un soupir à l'idée de gravir sept étages à pied. Il chercha des yeux les ascenseurs, et la sonnerie caractéristique lui fit tourner la tête. Les portes allaient se refermer. Il se mit à courir.

" Attendez ! "

De justesse, il glissa sa main entre les deux portes, qui se rouvrirent automatiquement. Il s'engouffra dans la cabine, et s'apprêtait à appuyer sur le bouton du septième quand il reconnu la seule autre personne de l'ascenseur. Dean Winchester. Sam cru avoir une hallucination, mais vu la réaction de l'homme, c'était bien son frère.
Sam tressailli légèrement en l'entendant l'appeler par ce surnom ridicule. Il en avait un peu marre que son frère, par sa position d'aîné, se permette de l'appeler ainsi. Il n'était plus un gamin ! D'un autre côté, c'était la seule personne qui avait le droit de le faire, et ça lui rappelait sans cesse à quel point il était important pour lui.
Instinctivement, Sam fit un pas en avant pour rejoindre son frère, mais il reprit sa place initale. Il ne savait pas vraiment quel était l'état d'esprit de son aîné et ne voulait pas le brusquer. Surtout qu'il n'était pas non plus fan des retrouvailles dégoulinant de sentiments.

" Dean. "

Il avait murmuré son prénom, contrastant fortement avec la réaction de son interlocuteur. Sam ne réalisait pas encore qu'il se retrouvait dans la même cabine d'ascenseur que son frère de l'autre côté de l'Atlantique. Cela lui semblait tellement surréaliste !
Son regard le détailla rapidement. Il semblait en pleine forme. Sam baissa la tête et vit les sacs. Il fut d'abord étonné de voir tous ses sacs. Il avait fait des courses pour un régiment ! Mais il retint un rire en voyant quelques sex-toys par terre. On ne le changerait jamais !
Il releva les yeux vers le visage de son frère.

" Qu'est-ce que tu fais-là ? Tu es ici depuis longtemps ? "

Sam était vraiment intrigué. Y avait-il une force mystique qui attirait les gens dans cet immeuble pour qu'ils se retrouvent ainsi. A moins que ce ne soit que pure coïncidence. Mais Sam avait de plus en plus tendance à se méfier des coïncidence avec ce qu'il savait et ce qu'il voyait lors de ses chasses.

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EN COURS

Un silence. Ou deux peut-être. Toujours était-il que les deux frère ses dévisageaient, Sam empêchant par la même la fermeture de la porte de l'ascenseur. Et son visage avait prit un air d'agacement bien reconnaissable. Toujours le même jean, le même blouson marron. Dean sourit intérieurement. Ce n'était pas comme ça qu'il devait serrer des filles. Il était encore meilleur sur ce point là. Il le serait certainement toujours.

- Qu'est-ce que tu fais-là ? Tu es ici depuis longtemps ?

Dean éclata de rire.

- Ça fait maintenant 6 mois que j'habite ici, hein ! Et toi ? Tu me suis ? Je te manquais à ce point ?

Il attrapa le bras de Sam et le fit entrer dans l'ascenseur. La porte se referma et la machine commença à monter vers le cinquième étage.
Il était bien décidé à ne plus chasser. A arrêter de risquer sa vie tous les jours. Il n'avait plus aucune nouvelle de Castiel, de Bobby ou de qui que se soit. Malgré le vide grandissant dans sa poitrine, il commençait à se faire à cette douce vie que l'humour et l'amitié de Tonks entretenait. Il avait cependant gardé fausses cartes bleues et vivait grâce à cela, cachant cette arnaque à sa colocataire à grands coups de " Mêle toi de tes affaires petite ! "
Comme Sam pouvait lui manquer parfois.

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