heureux hasard ? (pv Dorian)

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Jamais au grand jamais, Sarah n'avait été casanière, elle aimait sortir, faire des rencontres, mais elle aimait encore plus le calme de la nature. Le bruissement du vent dans les arbres, le clapotements de l'eau, les éclats de rires et les conversations prises au hasard. Les endroits qu'elle affectionnait se trouvait généralement au bord de l'eau, la journée était belle, et il n'y avait pas cours. Les cheveux lâche, vêtue d'une chemise un peu trop large, et d'un jean serré, elle sortie de chez elle, un petit livre rouge dans la main. Labyrinthe, un livre qu'elle connaissait par cœur, un livre qui lui avait beaucoup apporté, et bien trop cruellement retiré. C'était sa référence de la littérature fantasy, c'était son monde. Et une fois encore, elle désirait s'y replonger, s'y abîmer. Se noyer entre les mots qu'elle connaissait déjà par cœur, palpiter aux intrigues dont elle connaissait déjà le dénouement

La jeune femme, s'assit dans l'herbe, elle offrait un tableau qui aurait plut aux romantiques du XIXème siècle. Sarah avait compris qu'elle était en complet décalage avec son époque, mais tant pis. Elle, elle savait que les histoires de contes de fée, n'en étaient pas. Que les gobelins existaient et que les fées mordaient. Que leur roi vivait dans un étrange château, dont il pouvait altérer l'apparence à sa guise. Tant pis pour les gens terre à terre, qu'ils oublient leurs enfances et se plonge dans un monde trop politisé est compliqué pour elle. Oh Sarah n'était pas une idiote, elle était juste perdue dans ce monde qui n'était pas fait pour elle. Fort heureusement sa passion devenait son métier, auteur de Fantasy.

Les soucis du quotidien l'atteignait comme tout le monde. Et sa belle mère, qu'avec le temps elle avait appris à ne plus simplement haïr, s'acharnait à lui faire comprendre qu'il était temps de grandir, qu'elle devrait couper ses cheveux, et faire un peu plus attention à ses vêtements, et surtout qu'il était temps d'arrêter de croire au prince charmant, qu'un petit ami bien tangible serait le bienvenue aux repas de famille. Sarah traitait sa belle mère avec condescendance, comme si son regard était plus clair que le sien. Son petit frère devenait l'un de ses accrocs aux jeux vidéos, ah s'il pouvait se rappeler de ce qu'avait fait sa soeur pour lui. A la place il se transformait en ses adolescents cyniques, aimant le sarcasme et l'humour noir.

Plongée dans sa lecture, et dans ses pensées elle ne vit pas l'après midi passer, et ce n'est que lorsqu'elle eut du mal à lire, qu'elle se rendit compte qu'il était déjà tard. Un coup d'oeil sur son téléphone lui appris qu'il était déjà 19 heure, elle commençait à avoir faim. Elle se redressa, et frotta son jean pour en faire partir les herbes qui y étaient coller. Le long du fleuve il y avait quelques échoppes, et l'odeur de viandes grillé, et de frites lui donna envie. Elle se commanda un hotdog, et des frittes, le hot dog coincé entre quelques doigts, et la barquette en équilibre instables sur sa paume, elle enfourna la monnaie dans son jean's. Mais distraite, elle ne fit pas attention et trébucha sur les gravas, envoyant sa barquette dans le fleuve, sauvant in entremis son hot dog et une main sur le sol pour se retenir. Elle soupira en regardant sa main, egratigné, et son jean venait d'en prendre un sacré coup. Elle observa d'un air dépité la barquette de frite sombrer dans les eaux, et adressa mentalement une excuse à dame nature pour cela.

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Il semblait aujourd’hui que Dorian n’arrivait pas a tenir en place. En même temps c’était compréhensible, de nouveau il avait besoin de prendre le temps de réfléchir. En règle générale, en tout cas au XIXème siècle, il avait l’habitude de s’assoir dans son salon et de méditer en silence durant de longues heures, assis dans un confortable fauteuil. Sauf que sa demeure n’était plus ce qu’elle était. Il s’était retrouvé dans une habitation des plus étrange ou l’on favorisait le fonctionnel à l’élégance, mais il semblait que c’était l’époque qui voulait cela. Quoiqu’il en soit ce nouvel environnement était trop déstabilisant pour pouvoir y réfléchir en toute tranquillité, Dorian avait encore préféré faire quelques pas en extérieur. Le jeune homme avait bien conscience qu’il lui faudrait un minimum de temps avant de s’habituer à cette époque moderne.

Dorian n’avait qu’un but depuis son réveil : retrouver son tableau. L’anglais doutait fort avoir été libéré de son pacte avec le Diable. Le grand Cornu n’était pas du genre à relâcher ses victimes facilement. Selon cette logique, le jeune homme était donc toujours lié au tableau que Basil Hallward avait peint pour lui. Et si la précieuse peinture tombait entre les mains de personnes malintentionnées (ou tout simplement peu soigneuses) il y avait peu de chance que Dorian en réchappe cette fois.
Une seconde question lui trottait également dans la tête. Qui, ou quoi avait bien pu le faire revenir ? Le jeune homme doutait pouvoir un jour trouver réponse à cette interrogation, mais il ne pouvait s’empêcher de se la poser.

Quoiqu’il en soit, pour mener ses recherches à bien, il lui faudrait irrémédiablement de l’argent. Il était impensable pour lui de postuler à un quelconque métier. Il n’avait jamais travaillé de sa vie, il n’était rien d’autre qu’un petit privilégié de la société de son époque, pas question qu’il mette la main à la patte maintenant. Et de toute manière, il doutait avoir les papiers et les éventuels diplômes requis pour postuler à un quelconque job (essayez de lui demander son numéro de sécurité sociale ou de carte d’identité pour voir). Loin d’être idiot, Dorian avait été prévoyant. Il avait placé son petit pactole entre de bonnes mains et possédait les documents nécessaires pour y accéder (en espérant que le système bancaire n’ai pas trop changé), de simples bouts de papiers qui tenaient aisément dans une poche de veston par exemple. C’était exactement là que le jeune homme les avait trouvés quelques heures plus tôt. Il était vrai que dans son ancienne vie il s’en séparait rarement, mais les trouver à leur place après environ cent ans de sommeil avait quelque chose de presque surnaturel, trop beau pour être vrai. Encore une question qui s’ajoutait aux deux autres. Enfin… Dorian n’allait pas non plus cracher sur l’occasion (il tenait trop à son argent et à son petit confort pour cela), il lui suffisait juste de trouver quelqu’un pour lui expliquer les base du système actuel et il serait à nouveau à la tête d’un honorable petit pactole. Il demanderait peut-être à son voisin de chambrée, si ce dernier se révélait digne de confiance…

Dorian émergea un moment de ses pensées. Tiens… ses pas l’avaient mené tout seuls sur les bords du fleuves ou il s’était promené plus tôt dans la journée. Amusant. Il était vrai que le court lent et calme de l’eau avait quelque chose de relaxant. Dorian ralentit son pas.
Il se surprit a pensé qu’après tout vivre au XXIème siècle ne serait pas si mal après tout. Et que même le pire des hommes avait droit à une seconde chance.

Le fil de ses pensées fut de nouveau interrompu, cette fois par une charmante bien qu’inattendue apparition. En effet, une jeune fille vint littéralement s’écraser à ses pieds. Ce qu’elle avait dans la main et qui ressemblait à de la nourriture fini noyé dans la rivière, ce qui n’était pas plus mal selon Dorian car à ce qu’il en avait vu, cela n’avait absolument pas l’air apetissant, rien que la présentation ne faisait pas envie. Quoiqu’il en soit cela servait à présent de pitance au poissons. La demoiselle ne semblait pas du même avis que l’anglais, elle regarda un moment les aliments disparaitre en affichant un air dépité.

Dorian prit la jeune fille en pitié, apparemment il se sentait d’humeur affable aujourd’hui. Tendant la main pour aider la demoiselle à se relever, il lui demanda même d’un ton qui laissait percer une pointe d’amabilité :

- Tout va bien mademoiselle ? Vous ne vous êtes pas blessée ?

A ce qu’il en voyait il lui semblait qu’elle n’avait rien de grave, jusque quelques écorchures, mais il ne coûtait rien de demander. En revanche on ne pouvait pas dire la même chose de ses vêtements qui avait souffert à sa place dans sa chute. Dorian ne pu que constater que la jeune fille portait un pantalon. Sa première réaction fut de se sentir outré par un manque de pudeur, et gêné pour la fille qui osait sortir dans cette tenue sans ressentir aucune honte, avant de se souvenir que les temps avait changé. Oui, il faudrait du temps à Dorian Gray pour s’habituer à sa nouvelle vie.

Spoiler:

» Dorian a la bougeotte
» What did you expect, Dorian? [John Kramer]