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 What did you expect, Dorian? [John Kramer]

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MessageSujet: What did you expect, Dorian? [John Kramer]   What did you expect, Dorian? [John Kramer] EmptyDim 07 Fév 2010, 08:21

Cela devait bien faire une demi heure, ou peut-être une heure tout au plus, que le toujours jeune Dorian Gray était assis près d’une des rares fenêtres de la chambre, son regard glissant sur la bruine qui tombait au dehors sans vraiment la voir. Mais il était tout a fait compréhensif, étant donné le genre de pensées qui lui traversait l’esprit, qu’il ne prête pas plus d’attention à la pluie ou au beau temps en cet instant précis.
L’anglais s’était posté à près de la vitre pratiquement dès son réveil. La première chose qu’il avait constaté était qu’il ne se trouvait plus en Sibérie menacé par une vampire déchainée s’étant mis dans la tête de le tuer. Non. Il était tranquillement dans une chambre, vide et silencieuse –il avait apprécié ce détail- mais complètement inconnue de lui. Il avait constaté que tout autour de lui était étrange. Il ne connaissait rien de ce qu’il voyais, non pas parce qu’il n’était pas chez lui, ou quelque autre lieu connu de lui, cela l’avait bien remarqué, c’était bien plus que cela. Les meubles, les matières, même la décoration, ou plutôt l’absence de décoration… il n’en avait jamais vu de pareils. Et pourtant Dorian avait voyagé. Il avait voyagé beaucoup plus loin dans le temps et l’espace que la plupart des Hommes de son époque, mais jamais encore il n’avait rien vu de semblable. Ne cédant ni à la panique, ni trop longtemps à la stupéfaction (après tout un Dandy se devait de rester calme en toutes circonstances) il s’était levé lentement du lit sur lequel il était allongé tout habillé de son complet bleu ciel favori (au moins une bonne surprise dans toute cette mascarade insensée) tout en surveillant les moindres recoins de la pièce, comme s’il s’attendait à ce qu’on se jette sur lui comme un diable se jette hors de sa boite.

Rien. Il ne ressentait rien. Pas le moindre étourdissement ni même un mal de tête ou une petite nausée. Pourtant il avait forcément dû être drogué (ne constatant aucune bosse sur le haut de son chef il avait vite exclue la théorie de l’étourdissement forcé par coups de bâtons sur le crâne) pour rester inconscient assez longtemps pour permettre à qui que ce soit de le déposer dans cette pièce pour le moins étrange.
Une fois debout sur ses deux pieds, il avait commencé par un tour aussi complet que rapide du propriétaire, n’osant s’aventurer hors de ce qu’il ne savait pas encore être son appartement. Il avait bien passé la tête dans le couloir et voyant cette architecture encore inédite, il en avait conclu qu’il devait se trouver dans une sorte d’hôtel, qui était loin des hôtels de luxe qu’il fréquentait en temps ordinaire. Il avait besoin de réponses et s’était dit qu’il valait mieux commencer par examiner sa pitoyable « suite » plutôt que de risquer de se perdre à l’extérieur. L’examen rapide dans lequel il se lança lui permis de déduire facilement qu’il n’était pas le seul à habiter cet endroit insolite, mais à part cette réflexion il n’avait pas réussi a deviner grand-chose de plus. Plutôt que décider de mettre rapidement les voiles comme un voleur avant le retour de son colocataire il préféra finalement l’attendre en tout Lord bien-« levé qu’il était. Après avoir récupéré sa canne qu’il chérissait comme la prunelle de ses yeux l’attendant sagement contre la table de nuit de ce qu’il supposait être sa chambre, il avait tiré une chaise a design aussi médiocre qu’hideux à ses yeux, le genre de chaise qu’il n’aurait même pas osé exhiber dans les quartiers des domestiques, près d’une fenêtre donnant sur l’extérieur, et s’était plongé dans ses méditations concentrées.

Dorian Gray avait beau se creuser la tête pour faire concorder le peu de choses qu’il savait sur ce qui lui arrivait entre elles, rien ne collait. Sa spéculation sur un éventuel enlèvement était impossible. Il se souvenait de façon très clair de Mina, détruisant son portrait, juste avant le « trou-noir ». En toute logique il aurait dû être mort. Ou bien était-ce cela l’Enfer ? Auquel cas il ne correspondait pas du tout aux descriptions fantasmagoriques et cauchemardesques qu’on avait l’habitude d’en faire. Le seul point qu’on pouvait déplorer était un manque évident de bon goût et d’esthétisme mais pas de flammes infernales dévorant les âmes des damnés ni de démons hideux et difformes courant nus dans la demeure de Satan à l’horizon. Il n’était donc ni mort, ni victime d’un enlèvement auquel cas on ne lui aurait pas laissé la porte gentiment ouverte. Tout ce qui lui restait donc a faire, c’était attendre la personne qui semblait loger avec lui et espérer qu’il aurait des réponses à lui apporter.
Mais ce qui le tracassait le plus pour le moment était l’absence de son portrait. Il ne l’avait vu nulle part. Certes il n’avais pas fouillé dans les moindres recoins de l’endroit ou il se trouvait (la toile, une fois roulée pouvait était très facile a dissimuler), du moins pas encore. Cependant il aurait été également étrange que la personne qui l’ai amené, il ne savait par quel moyen, ici lui laisse ses effets les plus précieux, sentimentalement parlant, à porté de main, mais dissimule sa toile. Ou bien cette même personne avait besoin de lui et donc de son portrait pour, une nouvelle fois, le faire chanter. Ce qui préoccupait Dorian à lui en donner la migraine, c’était le fait qu’il avait vu de ses yeux Mina détruisant le portrait et l’explication la plus plausible qu’il avait en tête pour le moment était que qu’un individu, par de sombre moyens que le jeune dandy ne préférait même pas connaitre, avait réussi a restaurer son portrait, et à le « ramener ». Mais pourquoi ici ? Alors qu’il ne savait même pas ou il était lui-même. Et dans quel but ?
Dorian se massa l’arrête du nez avec un soupir de lassitude. Il espérait que, qui qu’il fut, son hôte arrivât bientôt.


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MessageSujet: Re: What did you expect, Dorian? [John Kramer]   What did you expect, Dorian? [John Kramer] EmptyMar 09 Fév 2010, 15:03

Quelques jours s’étaient banalement écoulés depuis l'emménagement. John en avait passé deux entiers à mettre en place ses effets. Les cartons disposés en vrac par les déménageurs avaient été vidés et jetés apportant avec eux un soulagement bien sentit car fort heureusement; il ne manquait rien. Prendre possession des lieux n'avait pas été bien difficile, après un bon coup de balai l'endroit était vite devenu respectable. Dans le strict minimum bien sûr. Il ne s’agissait pas là d’un hôtel cinq étoiles, mais d’un appartement de tout se qu’il y avait de plus simple. Un appartement à partager de plus. Pour John c’était bien suffisant, tant qu’il avait un toit au dessus de la tête, tout lui convenait.

Contrairement à son premier jour de travail, John s’était bien gardé de croiser qui que ce soit. Même Watson qui était l’un de ses collègues et également voisin, il ne l’avait pas revu depuis l’épisode du café. Il avait beaucoup à régler avant de penser à vraiment faire la connaissance de qui que ce soit. Premièrement, prendre des nouvelles de ce que devenait officiellement l’affaire du tueur au puzzle. Ces deux dernières années, il c’était complètement désintéressé de ce que les journaux avaient à dire. Trop occupé à se cacher du monde entier. Quelques recherches n’étaient donc pas de trop. Malheureusement, il n’avait rien trouvé. Rien à propos des avancées de l’enquête. Rien à propos des morts et d’éventuels survivants. Pire encore. Rien à propos d’Hoffman, l’inspecteur aigrit et détraqué dont John c’était habilement servit lord de ses méfaits. Le gros bras de l’équipe en quelque sorte. Après sa « mort organisée », Hoffman à continué quelque temps à jouer le maître du jeu comme John le lui avait demandé, mais pour disparaître ensuite du jour au lendemain. Peut être était-il mort. John n’en savait pas pour dire, rien du tout. Et surtout il ignorait s’il avait à craindre de cet homme là. Il savait qu’il ne le dénoncerait jamais. Il était trop impliqué dans l’affaire pour se risquer à une telle chose… Aujourd’hui lui-même était un meurtrier, c’était ça le fond du problème. John risquait peut être sa vie si son ancien complice le trouvait… Après ce qu’il lui avait fait, un esprit aussi dérangé que le sien voudrait forcément ce venger. Mais si c’était le cas, John l’attendait de pied ferme. Il s’agissait de Jigsaw en personne tout de même, et il n’était jamais à court d’idées.

Donc… La pêche aux informations ne fut pas très concluante. Tant pis. Le week end était déjà là et John n’avait pas eu le loisir de donner un seul cours. Il avait passé son samedi à ne rien faire, ce qui n’était pas arrivé depuis des lustres. C’était étrange comme situation. Aujourd’hui, il était libre d’aller et venir. Personne dans cette ville ne le connaissait, il n’était même pas certain que quelqu’un ait entendu parler de Jigsaw et pourtant il se sentait plus isolé que jamais. Pour la simple et bonne raison qu’il était seul et que nul jeu n’était à préparer. C’était une sorte d’ennui et de lassitude étrange que cela. Pour la première fois depuis des années, il se sentit terriblement vieux.

Il eu donc l’idée de se remettre en chasse. La perspective d’exploiter ses talents dans une création de machine, celle de la préparation minutieuse d’une représentation bien spéciale dont lui seul avait le secret. Mais aussi la science qu’était l’étude du comportement humain. C’était ça qui le rendait vivant. Il y avait toujours une brebis égarée à remettre sur le droit chemin, John le savait pour l’avoir vu de ses yeux. Il suffisait de chercher, on finissait toujours par trouver. Mais la décision qu’un tel serait mis face à la mort ne devait pas être prise à la légère. Le but était que la méthode agisse sur les esprits malades et les sauve.

Le lendemain Il était donc sortit. Tout simplement pour une balade. Respirer l’air frais comme si chaque bouffée pouvait être la dernière et observer le monde à travers ses yeux de rescapé. Cela lui fit du bien, il se promit même de faire ainsi chaque dimanche. Profiter de ce qui lui était prêté. La simple chance d’être encore en vie. La matinée passa rapidement avant qu’il ne reprenne la direction du 109. Il songeât vaguement au fait qu’il n’avait pas fait de vraies courses. Plutôt gênant alors il faudra qu’il se décide à ressortir l’après midi. Pour le moment une bonne heure de repos lui serait plus que bénéfique. L’appétit, la maladie la lui avait coupée depuis longtemps.

L’ascenseur lorsqu’on habite au septième étage d’un immeuble peut vite prendre des allures de parfait miracle technologique. Bien heureux de ne pas avoir eu à prendre les escaliers, John sortit ses clefs avant d’arriver au niveau de la porte 704. Il amorça un geste pour déverrouiller la serrure avant de remarquer qu’elle l’était déjà. Perplexe il stoppa net, haussant un sourcil. Il était certain d’avoir pourtant fermé l’appartement à clef… Non, il l’avait bel et bien fermé à clef. Jamais il n’aurait été assez étourdit pour lasser sa porte ouverte en sortant, et puis il se revoyait encore tourner la clef dans la serrure et tourner les talons… Quelqu’un était entré.
Ce pouvait t’il que quelqu’un l’ait retrouvé ? « Impossible », c’est ce que lui soufflait sa raison… Mais alors… Qui que ce soit, il n’était pas non plus raisonnable de rester ainsi sur le pas de la porte. Il tourna donc la poignée de porte et entra sur un léger grincement. Il n’y avait personne dans la pièce principale. Rien ne semblait avoir été bougé… La chambre de John était toujours fermée, personne ne semblait être là…

-Ah ! Bien sur ! murmura-t-il pour lui-même

L’endroit avait été prévu pour deux personnes… A son arrivée john avait trouvé une deuxième chambre voisine à la sienne, parfaitement identiques. Même lit, même tables de chevet et même armoire vide. Il avait accepté de signer pour que quelqu’un d’autre y loge également même si cela n’était au départ pas vraiment prévu. Cette même chambre jumelle, était à présent grande ouverte… Le colocataire surprise était visiblement arrivé. John ne s’était pas attendu à le voir débarquer aussi vite. Qu’à cela ne tienne il espérait juste quelqu’un de calme… c’était son seul et unique critère : pouvoir être tranquille.
Refermant la porte derrière lui, john s’avança jetant ses clefs sur la table avec un tintement métallique. Par pur soucie de prudence, il se contenta de signaler sa présence. Attendant vaguement que l’arrivant daigne sortir de son hantre…

-Il y a quelqu’un ?

Phrase tout à fait inutile c’est vrai… mais il faut du naturel quand on rencontre quelqu’un, et le naturel chez l’humain s’accordait souvent avec l’inutile.

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MessageSujet: Re: What did you expect, Dorian? [John Kramer]   What did you expect, Dorian? [John Kramer] EmptyJeu 11 Fév 2010, 15:00

Dorian Gray entendit très nettement le son d’une clé cliquetant dans la serrure de la porte d’entrée, même de là ou il se trouvait, c'est-à-dire de sa chambre. C’est d’ailleurs ce même son, plutôt insistant, qui le sorti de ses rêveries. Il commença par se demander pourquoi le nouvel arrivant (ou la nouvelle arrivante) s’acharnait autant sur la serrure avant de se rappeler qu’après avoir fait ses quelques pas dans le couloir, il n’avait pas verrouillé derrière lui. Habituellement il avait des valets qui s’occupaient de tirer les verrous à sa place, et même si, Dieu merci, il s’avait comment marchait une serrure (on a beau être de la haute, il y a quand même un minimum que l’on est capable de faire) à quoi bon puisqu’il restait à l’intérieur de toute façon et qu’il n’avait pas l’intention de sortir.
L’inconnu fini par ouvrir la porte et entrer enfin dans l’appartement. Dorian entendait ses pas dans l’entrée. Il ne se leva pas pour autant. Il jugeait idiot de se jeter à la figure de celui qu’il croyait être son « hôte ». Après tout peut-être que celui-ci avait des intentions hostiles à son égard. De toute façons, qui qu’ils soient, surprendre les gens était rarement prudent. La surprise pouvait causer des maladresse assez déplaisantes. Le Lord anglais préféra rester tranquillement sur sa chaise et attendre. Soit l’individu viendrait à sa rencontre soit, et bien, c’est lui qui irait, mais sans se précipiter, c’était inutile.

Apparemment on penchait plus pour la deuxième solution. Après quelques courtes secondes, une voix masculine parvint à l’oreille de Dorian. C’était toujours bon à savoir. C’était donc face à un homme qu’il allait se retrouver… Cela éliminait Mina de sa liste de « suspects ». En tant que vampire elle avait une vie moins limité (c’était le cas de le dire) que la moyenne, il n’aurait donc pas été très étonnant que ce soit elle à l’origine de toute cette petite manigance. Et en temps que chimiste, peut-être aurait-elle fini par réussir à le ramener. Cela aurait été tout a fait son genre, le faire revenir de la où il était (peut importe l’endroit, endroit dont il n’avait plus aucun souvenir par ailleurs) afin de pouvoir lui faire la peau une deuxième fois. Ou peut-être n’était-ce pas du tout son style après tout… il ne l’avait pas connu assez pour savoir.

L’inconnu était donc un homme, et à en juger par l’accent, il ne venait pas de son île, sa belle île du Nord-Ouest de l’Europe. En conclusion, ou l’inconnu était un étranger venu en visite dans sa belle Angleterre, ou alors, au contraire, Dorian se trouvait maintenant à des kilomètres de sa terre natale, aux Amériques à en juger l’accent de son hôte. Et entre nous, cela n’aurait pas étonné le jeune Lord plus que cela, il avait eu son lot d’étrangetés aujourd’hui, et il n’était plus à ça près.
Se décidant enfin à couper court à ses réflexions, Dorian Gray se décida à se décoller de sa chaise pour la première fois depuis qu’il s’y était assis. S’il faisait patienter l’autre homme trop longtemps, ce n’était pas sûr qu’il soit aussi calme quand il l’aborderait, et ce n’était pas vraiment une idée brillante que de déjà l’énerver, alors qu’ils ne s’étaient même pas encore rencontrés. Il laissa sa précieuse canne près de la chaise, inutile qu’elle soit vu comme une démonstration d’agressivité, cette réflexion était peut-être un peu tirée par les cheveux mais savait-on jamais ce qui pouvait bien passer par la tête d’autrui... Il s’approcha d’un pas léger et silencieux de la porte entrouverte de sa chambre. Il fini de la tirer et pénétra dans la pièce ou devait se trouver, en toute logique l’homme dont il avait déjà entendu la délicieuse voix.
Le dandy anglais se tenait à présent devant un homme qui devait avoir entre cinquante et soixante ans, il n’aurait pu le dire avec exactitude. Ce qui marqua surtout Dorian était ses yeux. Il y planait une expression particulière, une sorte de lassitude, laissant à penser que le vieil homme, dans sa longue vie, avait finalement vécu plus intensément que la plupart des milliards d’humains peuplant cette Terre. Ses épaules semblait plier sous le poids d’une vie particulièrement longue et marquée par la souffrance. Dorian parcouru du regard le sillon des rides de son visage, ses cheveux blancs jugés magnifiques par beaucoup de poètes de tout temps. Mais tout ce que Dorian Gray vit dans l’inconnu face à lui, était tout ce qu’il avait fuit toute sa vie. La vieillesse. Le poids des ans. Ils se tenaient tous les deux, face à face comme un homme regardant son reflet dans un miroir. Allez savoir qui était l’être vivant et lequel était l’image. Le jeune trouva l’image ironique. Puis, la effroi s’empara de son esprit. Et si, lui aussi était mortel à présent ? Et s’il vieillissait à son tour ? Si la malédiction de tableau n’agissait plus ? Après tout c’était possible. Il n’y avait qu’un moyens de le savoir, mais pour l’instant ce n’était ni le lieu, ni le moment. Il se reconcentra sur le quinquagénaire, aucune expression n’avait traversé son visage angélique, si ce n’était qu’une légère ombre dans ses yeux lors de son bref accès de panique intérieure
.

-Bonjour, où peut-être bonsoir. Je ne sais même pas quelle heure de la journée nous sommes.

L’avantage de la beauté, c’est qu’elle a tellement tendance à envouter, qu’on ne se doutait jamais qu’elle dissimulait un passé aussi noir. C’était souvent ce qu’il se passait avec Dorian. Il ensorcelait littéralement tous ceux qu’il approchait, sachant jouer avec les mots comme d’autres jouaient aux échecs usant de son beau visage comme d’une arme, réussissant à mentir avec ses gestes. Pour un peu il était presque aussi bon acteur que sa feue chère et tendre Sybil Vane.
En l’occurrence il avait parlé d’une voix douce et pausée, au timbre légèrement amusé. Son expression neutre s’était agrémentée d’un petit sourire qui aurait presque pu paraître amical. Un mascarade destinée à charmer son interlocuteur
.

- J’ai l’honneur de me présenter sous le nom de Dorian Gray.

Il avait de bonnes raisons de croire que le vieillard ignorait autant que lui la façon dont il était arrivé ici. Son « Il y a quelqu’un ?» avait été un indice non des moindres. Il n’aurait jamais posé cette question s’il avait été le responsable de sa « résurrection ». Alors autant faire les présentations…

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MessageSujet: Re: What did you expect, Dorian? [John Kramer]   What did you expect, Dorian? [John Kramer] EmptySam 13 Fév 2010, 06:20

Une seconde passa tout de même avant qu'un mouvement ne se fasse entendre dans l'autre pièce. Une chaise que l'on pousse et des pas presque feutrés sur le lino. Une seconde encore et une silhouette apparue enfin dans l'encadrement de la porte.
On ne s'attend jamais à rien de particulier lorsqu'on rencontre quelqu'un pour la première fois. On ne se fait pas d'idée précise de la personne, ainsi quand elle se
retrouve en face de nous, on est ni déçu ni particulièrement soulagé de
l'image qui s'offre à nous. Pourtant John en pu s'empêcher d'être... Surprit.
Lui non plus ne s'attendait à rien de particulier et pour tant si on le
lui avait demandé, il se serait attendu à tout... Sauf à ça.

A quelques pas de lui se tenait un homme, un jeune homme qui ne devait pas avoir plus de 30 ans et même bien moins que cela. Rien d'extraordinaire à cela bien sûr ( même s'il est tout de même étrange qu'un type de cet âge décide de partager un appartement avec un inconnu, surtout un apparent vieillard comme John ) Non ce n'était pas là qu'un trouble demeurait. Vous connaissez ces sentiments bizarres qui vous soufflent que quelque chose ne va pas alors que rien d'étrange ne pointe à l'horizon? Rien de plus agaçant. Surtout pour quelqu'un qui comme John, appréciait les choses claires et indéniables.
Heureusement ces impressions désagréables étaient souvent, que dis-je, presque toujours infondées.

Nouveau silence... Décidément, il ne fallait pas que ça devienne une habitude. Les commodités veulent qu'on se présente bien sûr. Avant que John n'ouvrit la bouche et ne face mine de lever la main pour serrer celle de son présumé nouveau colocataire, celui-ci prit la parole.

"Bonjour, où peut-être bonsoir. Je ne sais même pas quelle heure de la journée nous sommes."

Bien... "Presque jamais" voulait donc bien dire que des choses étrange devaient survenir une fois de temps en temps... John haussa un sourcil. Décalage horaire peut être? L'accent du jeune homme sonnait européen. Oui ça devait-être ça.

- J’ai l’honneur de me présenter sous le nom de Dorian Gray.

Style de langue raffinée... Les gens semblaient être pleins de surprises dans le coin. John répondit d'un sourire poli, mais malheureusement pas assez franc pour être remarqué. il jeta un vague coup d'œil à sa montre et se décida à tendre la main à nouveaux, se présentant lui même de son habituelle voix mourante. Bien différente de celle de son interlocuteur qui sonnait presque comme une agréable mélodie à coté de la sienne basse et brisée comme un douloureux chuchotement.

- Kramer, John Kramer... Et pour info, il est exactement onze heure moins vingt.

Encore une précision pas vraiment indispensable. Sauf peut être pour engager la conversation dans une atmosphère étrange. Et là aussi, impossible d'expliquer pourquoi.

Une légère irritation commençait à se faire sentir. Non pas envers qui-que-ce-soit présent dans la pièce mais dû au fait de n'avoir pas été prévenu de la venu du nouvel occupant des lieux. Le quinquagénaire n'appréciait pas d'être prit au dépourvu, il aimait être au courant et ainsi se préparer, et même contrôler les évènements lorsqu'ils survenaient. C'est une fine préparation de l'avenir qui l'avait garder vivant et surtout, libre jusqu'à ce jour, mais le destin étant un joueur des plus roublard il arrivait que certaines choses lui échappent. Cela pouvait avoir parfois de très mauvaise conséquences. Par bonheur cette fois-ci, la surprise était plus que bénigne. Rien de compromettant n'était à voir... Tout ce qui pouvait le discréditer se trouvait en lieux sûrs, bien caché ou personne n'irait fouiller sans raisons.

-Êtes-vous arrivé depuis longtemps? Navré de n'avoir pas été mit au courant de vôtre arrivé... A vrai dire je vous attendais la semaine prochaine. Avoua t'il finalement.

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MessageSujet: Re: What did you expect, Dorian? [John Kramer]   What did you expect, Dorian? [John Kramer] EmptyLun 22 Fév 2010, 02:54

Froid. Il y avait comme une atmosphère glacée dans la pièce. Rien a voir avec la température ou la météo loin de là. Bien que l’appartement semblait des plus simple il avait au moins l’avantage de posséder un bon système de chauffage, très pratique lors des longues soirées d’hiver (et dont Dorian ignorait même jusqu'à l’existence). Non, c’était plutôt l’ambiance qui semblait s’être refroidit. Quoique, avait-elle à un seul instant été chaleureuse ?
Les deux hommes étaient polis, peut-être un peu trop. D’une politesse distante qu’utilisent habituellement les personnes agées ou de haut rang social…
Il sembla à Dorian que son interlocuteur le regardait avec un certain étonnement pendant qu’il se présentait. Celui lui confirma au moins ce qu’il soupçonnait, à savoir qu’il n’était au courant de rien quant à son étrange arrivée dans cet endroit. Et maintenant qu’il y pensait, c’était effectivement surprenant d’interpeller quelqu’un pour la première fois en lui demandant l’heure…Mais le mal était fait n’est-ce pas ?

Le vieil homme ne réagit pas plus à l’écoute de son nom, et cela n’étonna pas tellement le jeune Lord. Il était vrai qu’il avait sa petite renommée parmi la société anglaise, mais il n’était actuellement ni en Angleterre (en tout cas c’est ce qu’il avait plus ou moins déduit de ce qu’il avait vu et entendu) et certainement pas dans la haute société à en juger par le décors qui l’entourait. L’inconnu déclina à son tour son identité d’une voix très basse qu’on aurait presque pu qualifier de douce. En voila un qui ne semblait pas être du genre bruyant ou agressif. Certainement pas le genre a commettre des enlèvement, hein ? Cela dit, Dorian Gray avait appris avec le temps que l’habit de faisait pas le moine, d’autant plus qu’il était lui-même un exemple vivant de l’illustration du proverbe.

Le jeune homme avait noté avec intérêt le manège de celui qui disait s’appeler John Kramer, à savoir regarder un étrange bracelet accroché à son poignet, avant de lui donner l’heure. Il en déduit en toute logique que c’était une montre. Il fronça les sourcils. Il se souvenait d’un projet dont il avait entendu parler peu avant qu’il ne perde la mémoire, dira-t-on. Un français, un certain Cartier, avait imaginé une montre qu’on pourrait porter au poignet. Plus pratique que la montre à gousset selon lui. Sauf qu’aussi lui que Dorian se souvienne, ce projet n’en était encore qu’au stade de projet, justement. Or ne se trouvant pas face a ce fameux Cartier, il était peu probable que l’objet au poignet du vieil homme soir un prototype de la montre-bracelet. On pouvait donc en déduire que l’objet était maintenant en vente libre.
La réalité frappa Dorian en plein visage. Mais combien d’années avait-il pu s’écouler pendant son étrange sommeil ? Un an ? Vingt ans ? Cinquante ans ? Il senti des sueurs froides couler le longs de son échine. Même pour lui, savoir qu’il avait été « ailleurs » pendant autant d’années était complètement fou, effrayant. Mais cela expliquait pas mal de chose. A commencer, l’allure étranges de tout ce qu’il se trouvait autour de lui, les meubles, les matières… la façon de s’habiller de John Kramer qui sortait quelque peu de l’ordinaire a bien y regarder, même s’il n’y avait rien de réellement choquant en réalité, c’était juste un peu inhabituel.

Dorian serra machinalement la main du vieil homme qu’il venait seulement de remarquer, perdu dans ses pensées. Il tenta tant bien que mal de se ressaisir et faire bonne figure bien qu’il doutât y être parvenu. Il lui avait une attitude légèrement pensive et tendue à la fois, il léger pli entre les sourcils témoignant de l’anxiété qui le tenaillait.
Il fut surprit par les questions de Kramer, et ses yeux inquiets fixant le plafond revinrent accrocher le regard de l’homme qui lui faisait face
.

- Hum… Pardonnez-moi. Non, une demi-heure. Une heure tout au plus.

Ses réponses étaient succinctes et entrecoupées de courts moments de silence. Il tâtonna son gilet et découvrit avec un certain soulagement (quand vous êtes perdu comme l’était Dorian en cet instant un rien vous rassure) que sa montre a lui, à gousset naturellement, était toujours à sa place. Il la sorti, la remonta et régla l’heure d’un geste précis, rapide mais nerveux. Une fois la tâche accomplie, la montre retrouva sa place initiale.

- Vous m’attendiez dites vous ? Peu importe. Nous verrons cela plus tard. Plus important pour le moment, auriez-vous le journal du jour ?

Dorian ne craignait pas de se montrer impoli ou agir de façon étrange devant autrui, il n’était même pas certain qu’il s’en rende compte en réalité. Et il faut bien dire que dans les circonstances présentes, la politesse était le dernier de ses soucis.

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MessageSujet: Re: What did you expect, Dorian? [John Kramer]   What did you expect, Dorian? [John Kramer] EmptyVen 12 Mar 2010, 13:44

D'où donc sortait cet énergumène? Il n'avait rien d'agressif ou même d'agaçant au premier regard, le dénommé M Gray semblait être un individu tout à fait respectable. Mais il y avait quelque chose qui chiffonnait John chez cet homme là. Juste un point d'interrogation qui voletait quelque part dans son esprit, sans trainer de question précise. Rien d'assez important en tout cas pour que le doute se manifeste ouvertement.

Un semblant d’air snob peut être ? Le jeune homme avait l’allure d’un type aux revenus confortable. Quoi qu’un être doté d’un esprit sain ( Ou l’idée que ce siècle avait d’un esprit sain ) avec des revenus confortables n’irait normalement pas s’installer dans un si « petit » appartement. Surtout si c’était pour le partager avec un parfait inconnu. Non, ce type là n’avait pas l’air à sa place.
Si John pouvait se douter une seule seconde de qui pouvait être son nouveau colocataire - bien étrange que de penser cela pour quelqu’un qui sort d’une looonngue période semblable à une hibernation – Il aurait bien comprit que l’homme n’avait aucune idée de se qu’il faisait ici, au lieu de simplement se dire que son
imagination lui faisait des tours. Mais bien sûr il était à mille lieux de savoir quoi-que-ce-soit ; et pouvait t’ont lui en vouloir ?


L’atmosphère se devait certainement d’être réchauffée ? John n’avait jamais été très doué avec les gents, du moins c’est l’idée qu’il se faisait de lui-même. L’autre non plus ne semblait pas à
son aise. Rien ne transparaissait de beaucoup dans sa façon de se tenir. Quelques détails. Pas de stresse apparent juste une vague anxiété. Et c’était juste… Intéressant. Il y avait un tas de chose qui pouvait rendre quelqu’un anxieux.


Pas de valises entreposées dans la pièce. L’autre c’était peut être déjà installé. « Une heure tout au plus. » Hum, peut probable en fait. En une heure il n’aurait certainement pas eu le temps. Quoi qu’il en soit il était l’heur de faire éloge des commodités habituelles… Offrir à boire était un bon exemple. Eau ? Thé ? Café ? John n’eu pas le loisir d’ouvrir la bouche pour poser la question, qu’une autre lui fut posé. Et pour toute réponse, il fronçât d’abord les sourcils. Pur réflexe de surprise bien sûr.


« Plus important pour le moment, auriez-vous le journal du jour ? »

« Plus important »
? Encore quelque chose de curieux tien... Le ton de sa voix ( fort douce par ailleurs ) ne laissait pas de place à une quelconque légèreté. Sans dire mots John tourna les talons et se dirigea vers la cuisine, Il était à peut près sûr d’être aller chercher les nouvelles un peut plus tôt en sortant. En effet le journal était posé sur le un plan de travail encore proprement plié. Il le rapporta toujours sans un mot. Mais un sourcil hautement hausser cette fois. Les formules de politesses étaient visiblement à oublier.

En tendant la liasse il ne put s’empêcher de dire l’air de rien. :

-Vous cherchez la date du jour peut être… [/font]

Amusant de voir à quel point l’ironie ou la plaisanterie pouvaient parfois avoir un semblant de vérité.



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MessageSujet: Re: What did you expect, Dorian? [John Kramer]   What did you expect, Dorian? [John Kramer] EmptyLun 05 Avr 2010, 04:41

On pouvait dire sans craindre de se leurrer que Dorian Gray avait de grandes qualités. Il était plutôt malin, très certainement intelligent et son babillage avait le don d’embrouiller les plus rusés de ce monde ; personne ne pourrait s’opposer au fait qu’il avait le goût des belles choses, et sa frimousse d’ange en avait séduit plus d’une… et d’un. Sans parler de son immortalité. Quoi qu’il en soit Mais Dorian avait également sans que l’on puisse en douter une seule seconde, une myriade de défaut. Comme… par exemple, faire peu de cas de ce que peut bien penser ou éprouver autrui… Sauf quand il peut en tirer profit.
Mais ce n’était pas le cas actuellement, aussi le dandy anglais s’occupait à peine de son interlocuteur, à présent occupé par le journal. C’est surement pour cette raison qu’il ne s'aperçu pas, à aucun moment, du trouble de John Kramer quant à son attitude pour le moins… dérangeante.

Pour l’instant tout ce qui le préoccupait était ce journal. Une sorte d’excitation fiévreuse l’avait assaillit quand son le vieil homme avait répondu à l’affirmative (sans prononcer un seul mot en réalité mais Dorian avait vu dans son attitude la confirmation de ce qu’il souhaitait) à sa question portant sur la présence d’un journal dans cette étrange appartement.

Bon… Le dénommé John Kramer prenait tout son temps pour le lui ramener. Ou bien est-ce que tout simplement n’était-ce pas Dorian qui avait une vision du temps légèrement déformée par l’impatience ? Il se mis à pianoter de ses doigts la table la plus proche sans vraiment se rendre compte de son acte, suivant de ses yeux fébriles chaque faits et gestes de son colocataire.
Enfin l’objet tant attendu atterrit entre ses mains. John eut alors une petite exclamation visant à détendre l’atmosphère à l’adresse de la seule autre personne présente dans la pièce, à savoir l’anglais lui-même.
Elle eu au moins comme effet de faire à Dorian lever les yeux du quotidien. Il fixa quelques courtes secondes le visage de l’américain, arborant sur ses lèvres un petit sourire énigmatique. Il eu un petit rire et lâcha un
:


- Vous ne croyez pas si bien dire
.

A voix basse, à peine audible.
Il se reconcentra sur l’objet tant attendu. Tout en cherchant l’encart de la date (qui n’était d’ailleurs pas évidente à trouver), il ne pu s’empêcher de s’intriguer de l’étrange mise en page. Très peu de texte, des titres de taille ridiculement démesurée, une police inesthétique et surtout des images. Beaucoup d’images. Et pas n’importe quelles images. Des photographie… en couleurs ? Les paupières un peu plus écarquillées que d’habitude, il caressa du bout des doigts la surface du papier, comme si toucher pourrait l’aider à y croire. Où qu’il fût, ou plutôt « Quand qu’il fût », il aurait énormément de choses à rattraper pour se remettre au goût du jour.

Ses yeux trouvèrent enfin ce qu’il cherchait.
La surprise fit tomber son masque d’insensibilité. Il ressenti soudainement le besoin de s’assoir. Une de ses main (celle qui ne tenait pas le journal) cherchait à l’aveuglette une chaise. Il se laissa tomber dessus sans un mot. Fixant toujours cette fichue date.

2010…

Le calcul fut rapide. Cela faisait 120 qu’il s’était évanoui de la surface de la planète. 120 ans depuis son dernier souvenir… En 120 ans, qui pouvait dire combien les choses avaient changé. Il n’avait plus aucun repère, plus rien à se raccrocher. Il n’avait même plus de statut social, ne savait pas ou il se trouvait… Envolée sa richesse… tout comme son tableau. Et tout ce qu’il possédait à présent se résumait aux fripes (fripes de Lord du XIXème siècle, certes) qu’il portait sur le dos ainsi que sa canne qui l’attendait sagement dans sa chambre. Quelle fortune en vérité…

La tête commençait à lui tourner. Mais il fallait qu’il se ressaisisse. Et vite. Mais pour l’instant, il avait besoin de s’apitoyer un peu sur son sort.



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MessageSujet: Re: What did you expect, Dorian? [John Kramer]   What did you expect, Dorian? [John Kramer] EmptySam 01 Mai 2010, 13:16

Gray semblait quelqu'un de très impatient Que pensait t'il donc trouver d'assez important pour se donner cet air là... Le jeune homme s'empara vivement du journal à peine l'objet fût t'il posé sur la table sans un mot et là encore, John se passa de commentaires. Ses yeux tapant un léger gauche-droite sur la première page du document il effleura doucement le papier comme s'il avait entre les mains une bizarrerie des plus inattendues... Décidément les gens du coin ou récemment débarqués avaient vraiment quelque chose de pas très net. John soupira et sans observer l'autre plus longtemps, tourna les talons vers la cuisine ou il sortit une bouteille d'eau fraiche du réfrigérateur. Il haussa le ton pour demander à son nouveau colocataire s'il en désirait un; pas de réponses. Bon. Depuis deux-trois minutes John se trouvait plutôt loquasse finalement, comparé à l'autre...

Lorsqu'il revint dans le salon, il marqua un court temps d'arrêt, retrouvant l'autre assis, la mine légèrement hagard. Prendre deux verres était donc une bonne idée. Les sourcils froncés John s'approcha du jeune homme et posa l'un des verres juste devant lui. L'autre ne réagit pas, visiblement perturbé pour une raison que John n'arrivait pas à saisir. Rien de bien extraordinaire dans le journal de ce matin. Une nouvelle couche de pas grand chose sur un étalage de rien du tout, pas de quoi afficher une tête pareille en tout cas.
Après quelque secondes passées en quête d'une réaction, ou du moins d'un signe quelconque de vie, John s'éclaircit la gorge.

-Un problème M Gray?

Il se doutait bien que l réponse quelle qu'elle soit ne serait pas véridique mais être ignorer aussi ostensiblement commençait à singulièrement l'agacer. Non pas que John soit de ceux qui se formalisent d'un rien mais disons que le savoir vivre lui était nécessaire. Et un "s'il vous plaît" / "Merci" n'était pas un luxe à se qu'il sache.
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MessageSujet: Re: What did you expect, Dorian? [John Kramer]   What did you expect, Dorian? [John Kramer] EmptyMar 08 Juin 2010, 13:56

Dorian fini par briser le rempart de ses pensées qui le séparait du monde réel. En émergeant il se rendit compte des regards que lui lançait son interlocuteur et contre toute attente… éclata de rire. La pression sans doute, le stress qui se relâchait d’un coup… Allez savoir. Mais Dorian se laissa aller comme rarement il ne l’avait fait, et certainement pas en public. Mais au point ou il en était de toute manière. Son maque impassible reviendrait bien assez vite. Pour le moment il avait besoin de détendre les traits rigides de son visage.
Il regarda de nouveau le vieil homme avec un grand sourire sur le visage.


- Si je vais bien ?

Dans sa voix perçait encore quelques éclats de rires, restes de son hilarité maintenant presque passée. Dorian se leva de sa chaise. Il n’y serait pas resté longtemps, mais il éprouvait le besoin de bouger. Il répéta :

- Si je vais bien ? Pas du tout. Enfin, si, j’imagine. Dans ces circonstances… Mais que sais-je ? A-t-on seulement déjà été dans une situation semblable ? Vous n’y croiriez pas…

Inconsciemment il s’était mis à faire les cents pas. Bien que tout éclat de rire ai disparu de son timbre, il était force de constater que des traits étaient beaucoup plus détendus qu’a l’ordinaire. Pour un peu il en aurait presque pu paraitre amical. Ses pensées filaient encore plus vite que lui dans ses allées et venues qui cessèrent net. Surtout, ne pas en dire plus. Cesser cette mascarade grotesque aussi vite qu’elle avait commencée. Un mot de trop et Dorian Gray finirait croupir dans une cellule insalubre de l’asile du coin (il se demanda au passage si les conditions des internés avaient évolués depuis son époque ou un fou avait autant de chance de guérir que Dorian finir un jour canonisé, en pénétrant ce genre d’institution, les malades avaient plutôt tendance à voir leur vie diminuer de moitié). Le calme le plus total envahis de nouveau Dorian. Toute trace d’agitation s’était évanouie. Son regard croisa celui de son interlocuteur.

- Monsieur Kramer, c’est bien cela ? Vous n’allez jamais croire ce qu’il m’arrive.

Il retourna s’assoir d’un pas tranquille sur la chaise qu’il venait de quitter à peine une minute auparavant et dans laquelle il s’installa aussi confortablement qu’il était possible. Il se confectionna un faciès qui aspirait à la confidence.

- Il semblerait que je sois la victime de sérieuses pertes de mémoire.

Tout simplement. Il valait mieux parfois servir un mensonge difficile à croire qu’une vérité encore plus abracadabrante. Il n’avait fallu que quelques secondes à Dorian pour monter une histoire de toute pièce qu’il s’apprêtait à servir à la moindre question.

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MessageSujet: Re: What did you expect, Dorian? [John Kramer]   What did you expect, Dorian? [John Kramer] EmptySam 31 Juil 2010, 17:45

Contre toute attente, un éclat de rire. Non, finalement le jeune homme n'avait pas l'air si normale que ça. John haussa un sourcil, d'abord légèrement irrité d'une telle réaction puis tout juste blasé. Il avait la désagréable impression d'être prit pour un idiot, mais passons. L'autre n'avait pas l'air d'avoir l'esprit bien clair de toute façon. Il tourna d'abord autour du pot comme si sa déclaration méritait un roulement de tambour. Manque de bol, John n'aimait pas beaucoup le suspense.
S'attendant à se qu'il lui annonce (presque) n'importe quoi John se contenta de croiser les bras en regardant l'autre faire les cent pas. Il était à deux doigt d'exiger une réponse simple et sans mise en scène avant que son interlocuteur ne se rapproche de lui et ne lui glisse enfin en confidence :

« Il semblerait que je sois la victime de sérieuses pertes de mémoire. »

Encore un instant de silence. Si était il attendu à celle là? A vrai dire non. Cette déclaration plus que dubitative ne lui arracha qu'un "Je vois..." clairement perplexe. durant une seconde il jeta même un regard pensif au téléphone, se demandant s'il ne valait pas mieux appeler quelqu'un. Les flics, ou hôpital du coin par exemple.

- Quoi, vous pensez avoir eu.. un accident? Demanda t'il moqueur en accordant sa voix au même ton que Gray.

En voilà une bien bonne. Il revenait de deux ans de silence et de discrétion absolut pour se faire oublier et à son retour en société il tombait sur un type qui ne semblait pas tourner bien rond. Ou qui plus vraisemblablement, avait des choses à cacher. Cette dernière option avait bien sûr plus d'intérêt pour John. Les gens qui avait pour habitude de passer certaines choses sous silence, ça le connaissait bien. Voleur, arnaqueur, tricheur, menteur, il en avait rencontrer des dizaines. Tout avait eu une leçon de vie bien particulière et seulement deux d'entre eux était encore en mesure de le raconter. Et encore, il n'en avait pas eu de nouvelles depuis un bon moment...peut être qu'ils étaient morts depuis le temps.
Il y avait une autre possibilité concernant son nouveau et bien étrange colocataire. Après tout, il se pourrait bien qu'il soit de la police. Jigsaw était mort au yeux de la population. Son existence même commençait à tomber dans l'oublie. Les chances que quelqu'un se soit douter que le vrai tueur au puzzle était toujours vivant étaient minces et celles que quelqu'un se soit douter qu'il s'agissait de John était quasi-inexistantes. Mais John était bien placé pour savoir qu'on est jamais à l'abri de rien, surtout pas lui. Et s'il voulait relancer la vague de terreur qu'inspirait Jigsaw, il lui fallait être prudent. Se méfier, ne rien laisser paraître... Le b-a ba du bon tueur en série. Même si le quinquagénaire ne se voyait pas ainsi.

- Je crois que vous devriez vous assoir et m'expliquer le problème si vous voulez bien... Dit il en lui montrant la chaise qu'il venait de quitter. Il comptait bien en savoir plus, il était évident qu'il y avait anguille sous roche.
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