Un colocataire inattendu

Invité

Blair avait reçu un coup de téléphone quelques jours auparavant de son propriétaire, qu’il lui avait annoncé que sa demande de colocataire avait été acceptée. Depuis plusieurs jours Blair se sentait seule, elle qui avait l’habitude d’être entouré, c’était retrouvée dans un logement toute seule, pour remédier à ce problème quoi de meilleur qu’un locataire. Le jour était venu, B allait enfin rencontrer le nouvel habitant qui allait partager son quotidien. Son propriétaire ne lui avait pas donné de renseignements sur la personne qui allait s’installer dans l’appartement que Blair avait décoré spécialement pour l’occasion, avec une banderole de bienvenue, quel cliché, mais B aime tout ce qui est traditionnel donc il était indispensable d’en avoir une. Il y avait aussi des petits gâteaux et bonbons de toutes sortes disposés sur la table du salon.

Qui allait franchir la porte ? Un beau jeune homme avec B pourrait s’amuser ? Une femme du même âge avec qui elle pourrait faire les quatre cents coups ? Blair était dans le doute le plus total, elle était vraiment très impatiente de faire la connaissance de cette personne. B s’était même mis sur son trente et un pour l’occasion, elle était plus belle que jamais, elle avait sorti une robe de collection d’un bleu pailleté faite par sa mère Eleanor. Blair prit le temps de vérifier que tout était en place, elle remarqua qu’elle n’avait pas acheté de macarons…Ces mêmes macarons qui étaient nécessaire à ses yeux.

Elle prit son manteau à toute vitesse et fila directement à la boulangerie qui était à deux pas de son immeuble...Dans la précipitation B oublia de fermer la porte d’entrée. Elle était arrivée dehors très rapidement, le soleil matinal était à son avantage, très haut dans le ciel il montrait toute sa splendeur alors qu’il n’était pas encore neuf heures. Blair arriva devant la devanture de la couleur ocre de la boulangerie qui se nommée « pour le plus grand plaisir des gourmands » Blair aimait particulièrement cet établissement pour ses succulents macarons. Les paniers de fleurs violette qui se trouvaient à l’entrée, avaient encore des goutes de rosé sur leurs pétales.

Une sonnette retentit des que Blair entra dans la boulangerie qui était étonnamment vide, la vendeuse l’accueillit avec un grand sourire chaleureux :

- Que désirez-vous mademoiselle ?

Blair savait exactement ce qu’elle allée acheter alors elle répondit sans hésitation :

-Cinq macarons à la framboise et deux autres chocolat/pistache s’il vous plait.

La boulangère prépara la commande de B qui était de plus en plus enthousiaste à l’idée de rencontrer son colocataire.

Invité

10h37, Horatio était enfin arrivé dans l’Etat du New Jersey. Le soleil était porté haut dans le ciel et se présentait comme étant l’unique dominant. Pas un seul nuage ne venait l’obscurcir ou chiffonner le superbe paysage. Certes, ça ne ressemblait en rien au spectacle que donnait le soleil de Miami. Là-bas, il offrait au firmament une couleur de sable avec des touches parsemées d’or et qui, le soir venu, se dégradait de bleu et virait aux teintes violines. C’était un évènement qui, à chaque fois, saisissait le cœur de ses habitants. Cet océan de feu aux nuances flamboyantes se défilait sous leurs yeux, insaisissable et inéluctable. Horatio faisait partit de ces gens qui, un court instant, mettaient un bémol à leur vie et s’arrêtaient pour contempler l’éveil ou le sommeil de la nature. C’était un individu sensible aux choses simples du quotidien. Un homme qui côtoyait bien trop souvent la mort pour justement préserver et savourer sa vie. Il aurait tellement souhaité pouvoir prolonger la vie de certaines personnes perdues prématurément…mais c’était un pouvoir qu’il ne détenait pas. Tout ce qu’il pouvait faire, c’était de traquer le responsable du crime, piste par piste, sans aucun relâchement, mettre la main dessus et le conduire face à son jugement. Il n’était que l’intermédiaire entre la victime et le Juge, rien de plus.

Il avait sauté dans le premier taxi qui passait devant l’aéroport. Il se chargea de mettre ses bagages dans le coffre, déclinant respectueusement l’offre du chauffeur. Il était rare qu’on lui rende service, il n’en avait pas l’habitude car, ça, c’était son métier de le faire. Il grimpa à l’arrière et donna au conducteur l’adresse de sa destination souhaitée. Il haussa ses sourcils de telle manière qu’il fut simple de découvrir la surprise flagrante qui l’animait. Horatio, soucieux de connaître la raison de cet étonnement, lui posa la question. Le chauffeur lui répondit qu’il était le troisième client, depuis ces deux dernières semaines, qu’il conduisait au 109 rue du 7ème art, à croire que cet endroit avait un succès assuré. Ce n’est pas tant la joie qui le gagna à l’écoute de cette supposition car l’agent aimait à préserver un quotidien de vie calme sans chambardement ou dérangement. Or, il savait que la popularité était bruyante et indiscrète…Il allait être difficile pour lui de continuer sur un rythme de vie simple et paisible. Le calvaire commençait à peine…

En effet, quelques jours plus tard Horatio avait contacté le propriétaire des lieux pour louer un appartement dans sa copropriété. Il avait oublié de faire mention d’une chose : que l’appartement désigné était, depuis peu, souscrit à la colocation…On lui avait envoyé les papiers de l’appartement avant changement, ce qui le rendait libre et surtout, sans colocation. Erreur monumentale de la part du locataire qui venait de contraindre l’agent de police à la cohabitation…

Lorsque le taxi sortit vainqueur des embouteillages et arriva à destination, notre rouquin prit ses bagages et pénétra dans l’enceinte du bâtiment. Le hall était plutôt spacieux, jovial et accueillant. Les murs étaient clairs et frais, ce que la lumière souligna gracieusement. Tout en conservant un aspect sobre, l’entrée était chic. Rien ne passait inaperçu aux yeux du minutieux policier, pour preuve, il jeta un bref coup d’œil aux boittes aux lettres, précisément au numéro qui correspondait à la sienne ainsi qu’à son appartement. Le nom de « Blair Waldorf » y figurait. Il ne releva rien, pensant que l’ancien propriétaire avait très certainement oublié de retirer l’étiquette de sa dénomination. Il avança jusqu’aux pieds des escaliers et, même bien chargé, préféra emprunter le chemin des marches plutôt que l’ascenseur. Il ne le montrait pas, mais il détestait ces monte-charges qui le séquestrait et n’en faisaient qu’à leur tête en se bloquant. Les escaliers demandaient un léger effort, et quelle motivation c’était de savoir qu’il n’y avait que deux étages à gravir.

Le lieutenant parvint finalement à l’étage souhaité et jeta quelques coups d’œil aux portes jusqu’à trouver le numéro « 202 ». Il se présenta en face de la porte, sortit son trousseau et introduisit la clé correspondant à l’appartement. En tournant, il remarqua que la clé refusait de tourner dans la serrure, indiquant que la porte était déjà déverrouillée. Interloqué, l’instinct policier le mit sur ses gardes. Il vérifia à nouveau l’écriteau et ce dernier indiquait bel et bien le chiffre « 202 ». Il frappa. Aucune réponse. Il recommença. Toujours rien. Horatio débloqua le bouton de sécurité de son holster, facilitant l’accès à son arme si jamais la situation devait mal tourner. Il pressa doucement le loquet et poussa la porte. D’un pas prudent il pénétra dans l’appartement, se manifesta en précisant son nom ainsi que son métier puis découvrit peu à peu que le logement était habité. Il inspecta les alentours rapidement mais sûrement et ne trouva pas âme qui vive, or l’appartement montrait clairement qu’il était habité. Il l’observa plus judicieusement et, en levant son regard azuré, il remarqua la banderole de bienvenue érigée en son honneur. Il fronça le front, sujet aux doutes. Malgré le nombre de fois qu’il s’était posé la question il revenait à la même conclusion : le propriétaire ne lui avait pas envoyé les bons papiers…et il avait certainement dû prévenir la propriétaire des lieux que sa demande de colocation avait été accepté. Il s’était de toute évidence emmêlé les pinceaux avec deux affaires…La cohabitation en elle-même ne le gênée pas, c’était une simple question d’habitude, le seul bémol c’était qu’il avait quelques a priori concernant SA colocataire. Oui, « sa » car il était pratiquement certain qu’une femme habitait les lieux. La décoration et l’aménagement en disaient long sur l’identité de cette dernière. Il ignorait son âge, mais elle devait être jeune à en juger par les confiseries qui ornaient la table du salon. A vue de nez, elle ne dépassait pas la tranche des 18-19 ans. Horatio ferma le bouton de sécurité de son Beretta et le dissimula derrière le pan de sa veste noire. Il plaça ses mains sur ses hanches et poussa un long soupir face à la situation des plus embarrassante…

- Ca commence bien…

Invité

Blair qui était très pressée, gigoté sur place comme une enfant la veille de Noël. Elle avait déjà l’argent en main pour régler la vendeuse. La Boulangère empaqueta les douceurs dans une boite rose pale à l’effigie de l’établissement, puis tendit le paquet à la jeune femme avec un grand sourire maternelle :

- Hé voilà mademoiselle cela vous fera 12 dollars… Euh il vous fallait autre chose ?

Blair accepta la boite remplit de macarons et pausa un billet de vingt dollars sur le comptoir puis parti directement en direction de la sortie du magasin. Avant de franchir la porte elle adressa un sourire enfantin à la vendeuse :

- Non non rien, merci beaucoup, gardez la monnaie, à bientôt….

Blair ne prie même pas temps de finir sa phrase, elle était déjà repartie en direction de son immeuble, B marchait d’un pas très pressé, le soleil brillait toujours aux éclats, la chaleur enivrante qu’il dégagé donner chaud à Blair qui en avait les pommettes d’un rouge écarlate, la jeune femme arriva à l’entrée de son immeuble et se dirigea vers l’ascenseur qui était au dernier étage. Quelle poisse ! B ne voulant pas monter les marches, elle l’appela celui-ci en cliquant rudement sur le bouton approprié. Impossible de tenir en place l’excitation de la jeune femme était plus grande que jamais, Blair traversait le hall de long en large, en fessant les quatre cents pas, dés que l’ascenseur arriva à sa hauteur, elle se frotta l’arrière de son mollet droit avec le pied gauche et entra dans cette pièce qui voyageait de haut en bas et qui revenait toujours à son point de départ tel un boomerang, des que l’accès s’ouvrit :

* Pas trop tôt *

Elle maintenue le bouton qui allait lui permettre d’atteindre le deuxième étage, B espérait qu’elle allée pouvoir finir les préparations avant que son ou sa colocataire arrive. Blair était très perfectionniste, tout devait être carré, elle était très appliquée quand il s’agissait de recevoir. Après toutes les soirées quelle avait organisé, une petite fête de bienvenue c’était un jeu d’enfant pour elle. Les secondes défilaient mais pour B qui était forte impatiente, elles parurent des minutes.

L’ascenseur était enfin arrivé à destination. La jeune femme se hissa jusqu’à son appartement, prie ses clefs de sa poche de manteau afin d’ouvrir la porte qui lui fessait obstacle. Décidément les inconvénients banals de la vie agaçaient fortement la jeune femme aujourd’hui, elle entra finalement sa clef dans la serrure, prie la poignée en main, sans tourner le crochet, la porte s’ouvrit d’elle-même. B ne l’avait donc pas fermé ? La demoiselle était incapable de s’en souvenir…

Elle entra tout de même dans l’appartement, mais avec méfiance et crainte on ne sait jamais si un méchant voleur était passé par là… Il était peut-être encore sur les lieux ? B avança désormais silencieusement à petits pas prudents. Quand elle intégra le salon, elle sursauta, un homme vêtu d'un costume noir était posté là devant elle, il n’avait pas du tout l’air d’un voleur, celui-ci lui tournait le dos mais Blair savait au moins une chose il n’était plus tout jeune et il était roux, elle était très perplexe…B prit son courage à deux mains et s’adressa à l’inconnu avec une voix sérieuse et froide :

- Qui êtes-vous et que faites-vous chez moi ?

Blair n’avait surement pas l’air très convaincant avec son physique de petite femme fragile vêtue de sa robe bleu pailletée. Elle qui justement avait encore sa boite rose remplit de macarons devant elle, non elle n’était vraiment pas crédible.

Invité

Horatio ne savait plus trop quoi faire. Il resta sur place un moment, immobile, le regard échoué sur le sol. Il se repassa le discourt de son locataire en tête et compara avec la situation actuelle. Elle était étrangement différente. Il ne pouvait pas partir, comme il ne pouvait rester…c’était une situation conflictuelle, surtout que la propriétaire des lieux pouvait débarquer à tout moment. Il se décida finalement à bouger en retirant ses mains de ses hanches pour se diriger vers la fenêtre qui ouvrait une vue panoramique sur la rue piétonne. Il aperçu plusieurs personne traversant ici et là, déambulant sur les trottoirs à des rythmes différents. Il se disait que sa colocataire pouvait être n’importe qui sous ses yeux et qu’en absence de renseignements sur elle, il ne pourrait éviter l’inévitable : une scène. D’ailleurs, elle et sa rage ne tardèrent pas à débarquer, ce qui ne surprit pas le moins du monde le policier.

Il avait laissé la porte ouverte et les bruits de couloir lui parvenaient distinctement. Une porte claqua, un soupir s’échappa et dériva en écho dans les couloirs. Il ne se détourna pas, laissant son regard accroché sur l’extérieur. Bien que paraissant ailleurs, son oreille étudiait le cheminement de la jeune femme jusqu’à son foyer. Il pu détecter le moment où l’ascenseur arriva à hauteur de leur étage. La porte s’ouvrit et des bruits de talons qui s’abattaient précipitamment sur le planché attira son attention. Doucement, il l’entendit s’approcher, s’avancer jusque dans son salon et c’est quand elle l’interpella d’une voix qu’il ne pouvait juger qu’il se détourna lentement, fixant son regard d’un bleu apaisant sur la jeune personne qui lui faisait face. Avant tout, il lui répondit avec un sourire à la fois désolé et courtois.

- Bonjour.

Il mit ses mains en évidence, de manière à calmer la tension qui siégeait dans la pièce. Il préféra lui indiquer qu’il appartenait à la police par crainte qu’elle ne s’alarme à la vue d’une arme à feu.

- Calmez-vous, je ne vous veux aucun mal, je suis agent de police. Je m’appelle Horatio Caine et…je pense que nous avons tout deux été sujet à une erreur monumentale. Je viens d’arriver en ville ce matin avec ces papiers. Si vous voulez bien les lires, vous y verrez indiquer le numéro de cet appartement.

Il s’avança de deux pas, laissant une distance raisonnable entre eux, lui tendant les documents.

Invité

L'homme au costume se retourna et B pu enfin apercevoir son visage sérieux et respectable, quelques rides prononcés sur son front avait orienté la jeune femme sur son âge, il avait environ la cinquantaine. Il portait une coiffure assez courte d'un roux clair à la limite du blond, son regard bleu ciel exprimé la confusion et l'incertitude. L'homme toujours sans nom avait l'air désolé, il regarda Blair et la salua poliment. La jeune Waldorf ne répondit pas, elle était toujours sur ses gardes. Elle pausa délicatement et tout doucement son paquet de pâtisserie qu'elle avait encore dans les mains, sur la petite table basse qui se trouvait à quelques centimètres sur sa droite.

L’homme s’avança furtivement vers la jeune femme tout en se présentant. Il s’appelait Horatio Caine et il était agent de police, apparemment il venait d’arriver en ville. Qu’est ce qu’un agent de police fessait dans son appartement ? Blair était de plus en plus perplexe. Il lui présenta des documents en gardant une distance respectable, Blair accepta de les prendre pour tirer définitivement cette affaire au clair :

- Faites-moi voir ça !

Blair avait prit un ton assez ferme, elle parcouru les documents qui paraissaient légaux, apparemment l'erreur venait du propriétaire. Monsieur Caine était probablement le nouveau colocataire que B attendait, sauf que le nanti avait oublié de le préciser à l'intéressé. Blair ne savait pas comment lui annoncer, voilà une situation bien désagréable. La jeune femme regarda l'homme qui se tenait droit devant elle :

- Comment vous expliquer cela Monsieur Caine, alors voilà de mon côté j'attendais quelqu'un qui devait partager l'appartement avec moi, je pense que vous êtes le colocataire qui m'était attribué, malheureusement pour vous le propriétaire à oublier de vous préciser qu'il s'agissait d'une colocation. Je suis vraiment navrée de ce malentendu...

Blair lança un sourire à la fois désolée et chaleureux, dans son regard on pouvait voir que ce nouvel arrivant n'était pas vraiment celui qu'elle espérait, mais B toujours très diplomate ne lui fit pas remarquer:

- Permettez-moi de m'excuser de cette équivoque, au passage moi c'est Blair...Blair Waldorf.

» Colocataire pour Mikan Sakura.
» Wilkommen zu Hause... [ma colocataire de la mort qui tue]