109, rue du Septième Art
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.



 
AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Le Deal du moment :
Cartes Pokémon 151 : où trouver le ...
Voir le deal

 

 Arrivé du colocataire mystère (avec Hannibal)

Aller en bas 
AuteurMessage
Invité
Invité
avatar



Arrivé du colocataire mystère (avec Hannibal) Empty
MessageSujet: Arrivé du colocataire mystère (avec Hannibal)   Arrivé du colocataire mystère (avec Hannibal) EmptyVen 22 Oct 2010, 10:56

Six s’était levé tôt ce matin là. Comme un enfant se réveillant toutes les heures de la nuit à partir de minuit, histoire de vérifier si le père noël est passé, il n’avait pas dormi beaucoup. Quelques temps auparavant, il avait finit par sauter le pas et se décider pour la collocation. Après tout, s’il ne tombait pas sur un grand malade ou une nymphomane, cela pourrait très bien se passer ! Et puis après tout ce temps à vivre seul, à ne pouvoir faire confiance à personne, cela allait lui faire du bien de fréquenter quelqu’un régulièrement. Bien sur, la méfiance serait de rigueur, surtout au début. Ne jamais faire confiance à personne, c’était son leitmotiv. Il faudrait pourtant qu’il fasse vite son choix : Vivre avec une personne dont on doute systématiquement n’était pas chose aisée.
Mais tout se passerait bien. Porté par un élan d’optimiste qui ne l’avait pas lâché depuis son arrivé dans le quartier, Six en étant certain. S'il s'agissait d'un grand malade, Six savait se battre tout aussi bien qu'envoyer les personnes en difficultés mentales se faire soigner; S'il s'agissait d'une nymphomane, et bien là, il verrait, mais dans tous les cas, rien de grave. La seule chose qui aurait pu faire peur à Six fut qu'un autre Number s'installe avec lui, mais cela était, il fallait l'admettre, très peu probable.
Evidemment, qui disait collocation disait faire de la place pour l’autre arrivant. Ainsi, Six finit de débarrasser la seconde chambre des affaires qu’il y avait mis, terminant ainsi de transférer son bureau dans sa propre chambre. Il avait déjà soigneusement caché ce que son futur colocataire n’avait pas besoin de voir et avait entreprit de faire un brin de ménage. A sept heure, la seconde chambre de l’appartement brillait comme un sous neuf, ses fenêtres ouvertes afin d’aéré un peu avant l’arrivée de son propriétaire.
Le salon et la cuisine subirent plus ou moins le même sort et à neuf heures tapantes, Six fut satisfait de lui. Son colocataire arriverait dans un endroit propre et accueillant.
D’ailleurs, à quoi pouvait il ressembler ? A quel genre d’homme aurait il affaire ? Car a vrai dire, à part le fait qu’il s’agisse d’un homme, Six ne savait rien de celui qui partagerait l’appartement avec lui. Assis dans le fauteuil club qu’il s’était empressé d’acheter dès que les sous étaient rentré dans son portefeuille, Six cogitait tranquillement en attendant neuf heure et demi, heure à laquelle le mystérieux inconnu était sensé arriver.
Revenir en haut Aller en bas
Hannibal Lecter
Vers l'infini et au-delà!
Hannibal Lecter


Nombre de messages : 466
Localisation : Appartement 802
Humeur : serein
Date d'inscription : 17/10/2010

Feuille du personnage
Relations:
Portefeuille: 10 $
Réputation:
Arrivé du colocataire mystère (avec Hannibal) Left_bar_bleue0/100Arrivé du colocataire mystère (avec Hannibal) Empty_bar_bleue  (0/100)

Arrivé du colocataire mystère (avec Hannibal) Empty
MessageSujet: Re: Arrivé du colocataire mystère (avec Hannibal)   Arrivé du colocataire mystère (avec Hannibal) EmptyVen 22 Oct 2010, 20:36


Arrivée. Appartement 802.
feat Number 6


Changer de ville, changer de vie... C'était tout un programme en soi. Cela demandait du temps, une nouvelle occupation professionnelle et un endroit où dormir. Toutes ces choses-là, Hannibal les avait trouvées dans cette ville du New Jersey, une ville dont il n'avait jamais entendu parler auparavant qui lui semblait plus accueillante que la prison et la cellule où il aurait, normalement, dû passer le restant de ses jours.

Après dix ans passés dans cette cellule vitrée d'où il ne sortait qu'une fois de temps à autre, pour répondre à quelques tests psychologiques que le Docteur Lecter s'amusait à démonter complètement, l'homme avait fini par trouver une occasion en or pour s'évader. Evidemment, ça avait coûté la vie à un gardien de prison, mais Hannibal avait pu vivre à Florence, une capitale culturelle qui l'avait ravi... jusqu'au jour où un inspecteur de police l'avait reconnu, lui qui figurait toujours en bonne place parmi les dix personnes les plus recherchées dans le monde.

La course poursuite avait repris, alors que l'inspecteur Pazzi se vidait de ses entrailles, pendu au balcon de la bibliothèque où Lecter avait occupé un poste hautement intéressant. Il avait fallu changer de pays. Un bref retour aux Etats-Unis lui avait permis de voir Clarice et de l'inviter à un charmant repas romantique... mais la belle avait préféré lui passer les menottes au poignet plutôt que l'alliance au doigt. Une triste affaire qui avait coûté une main au psychiatre.

Heureusement, moyennant quelques transactions financières, il n'était pas difficile de faire appel à un chirurgien rigoureux et minutieux, qui avait patiemment reconstruit les tissus des nerfs de la main greffée au bout du moignon. Suite à cela, une petite convalescence durant laquelle l'agent Starling put recevoir quelques missives au sens à la fois hermétique (concernant le lieu où il se trouvait) et ironique (pour un contenu quelque peu délicat).

Et à présent, Hannibal Lecter avait atterri ici. Il avait réussi à trouver un appartement en ville, dans un immeuble discret. Pour plus de prudence et de discrétion, l'homme avait opté pour une colocation au huitième étage. Certes, à soixante ans, il aurait été logique de demander quelque chose de plus près du sol, mais le huitième étage avait très certainement d'autres atouts. Et puis, il y avait un ascenseur.

L'homme, à son arrivée en ville, fit déposer ses bagages au 109, rue du Septième Art et prit un petit café dans un établissement calme. Un bon café, après un voyage en avion, cela ne faisait pas de tort, même si l'hôtesse s'était avérée délicieuse au possible. Dans le sens figuré, bien sûr.


"Gardez la monnaie."


Générosité ? Pas vraiment. En laissant un pourboire au serveur, on s'assurait de sa possible aide par la suite.
L'immeuble était à deux pas. Hannibal s'y rendit à pieds, respirant l'air qui était empreint d'un parfum d'eau et de gaz d'échappement. Il devait y avoir un fleuve ou un point d'eau quelque part dans les parages.
Dans le hall d'entrée, il demanda au concierge d'amener ses bagages au 802 et lui laissa quelques dollars pour qu'il s'acquittât de cette tâche. Lecter ne prit lui-même qu'une seule petite valisette, qu'il tenait à la main gauche, gantée de cuir comme la droite. Ne jamais laisser d'empreintes nulle part pour ne pas être retrouvé, c'était une règle essentielle. D'ailleurs, si le serveur du café avait été attentif, il aurait pu voir que son client avait essuyé sa tasse avec sa serviette, pour ne laisser, en fait, aucune trace d'ADN décelable.

Il prit l'ascenseur et appuya sur le bouton pour le huitième. Tout avait l'air propre et correct, ici, même si certains bruits se firent entendre lorsque la cabine d'ascenseur passait devant certains étages. Pas de quoi en faire un plat, ceci dit.
Puis vint le moment d'arriver à l'appartement. Hannibal vérifia sa tenue dans le reflet que lui envoyait la porte de l'ascenseur, il remit en place son chapeau, et il frappa à la porte, par politesse, car, à vrai dire, il n'était pas forcé de demander la permission pour entrer, mais on ne sait jamais sur qui on peut tomber...


* Un homme... mais à part cela... A-t-il seulement bon goût ? *




Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar



Arrivé du colocataire mystère (avec Hannibal) Empty
MessageSujet: Re: Arrivé du colocataire mystère (avec Hannibal)   Arrivé du colocataire mystère (avec Hannibal) EmptyMar 02 Nov 2010, 11:56

Neuf heure et quart, comme prévu, on frappa à la porte. Frapper d’ailleurs, il devait s’agir là d’un gentleman, où tout du moins de quelqu’un de bien éduqué. Il n’était certes pas obligé de le faire mais de toute évidence, le nouveau venu ne souhaitait pas arriver comme une tornade, et cette marque de respect montrait le désir de ne pas empiéter sur ce qui avait été l’espace personnel de Six. Tout cela s’annonçait bien.
Six s’empressa donc de se relever du canapé pour aller ouvrir à son nouveau colocataire avec un sourire aimable.
« Bonjour monsieur. vous êtes pile à l’heure, cela fait plaisir à voir. Mais entrez donc, entrez donc, vous êtes chez vous après tout…»
Puis, s’écartant de la porte, Six laissa entrer l’inconnu. Il avait l’air de taper dans les soixante ans, bien qu’il se dégagea de lui une sorte de force qui n’avait d’égal que son charisme. Un homme qui, s’il ne l’était plus ou moins, avait dû être fort et prendre grand soin de lui, ne serait ce que pour se maintenir en forme.
« Je m’appelle Norman. Norman Six. Je vis ici depuis quelques mois. J’espère que vous vous sentirez ici aussi bien moi. Il y a un peu de bruit de temps à autres mais les locataires que j’ai eu l’occasion de rencontrer sont charmants. »
Mais il ne s’agissait pas là de noyer l’inconnu sous un flot de parole. Peut être voulait il se reposer ? Après tout, Six ne savait rien de lui, pas même d’où il venait… l’agence par laquelle il était passé ne lui avait rien dit, sinon qu’il s’agissait d’un homme d’âge mûr, ayant l’air propre sur lui et bien sous tout rapport. A priori cela semblait vrai, quoi que Six avait toujours apprit à se méfier des apparences.
Six allait refermer la porte derrière l’homme afin de garder la chaleur qui commençait à revenir après qu’il ait aéré la pièce lorsque le concierge arriva avec les bagages du nouveau venu.
« Bonjour, monsieur, comment allez vous ? Une bien belle journée qui s’annonce. J’espère qu’elle sera bonne pour vous ! »
Toujours être aimable avec le concierge. Cela évitait les bruits de couloir
et permettait toujours de pouvoir obtenir quelques informations ou services pouvant s’avérer utile. De plus, ce concierge avait l’air sympathique. Six n’avait jamais eu l’occasion de discuter longuement avec lui mais il s’était toujours montrer poli et aimable. Alors qu’il repartait, Six retourna son regard vers son colocataire et lui proposa son aide.
« Je peux vous aider à porter tout cela si vous le désirez. »

Après tout, il pourrait se sentir vexé à l’idée qu’on veuille prendre ses affaires, ou même ne désirait il pas que Six s’immisce ainsi dans ce qu’il pourrait considérer comme hautement personnels...
Revenir en haut Aller en bas
Hannibal Lecter
Vers l'infini et au-delà!
Hannibal Lecter


Nombre de messages : 466
Localisation : Appartement 802
Humeur : serein
Date d'inscription : 17/10/2010

Feuille du personnage
Relations:
Portefeuille: 10 $
Réputation:
Arrivé du colocataire mystère (avec Hannibal) Left_bar_bleue0/100Arrivé du colocataire mystère (avec Hannibal) Empty_bar_bleue  (0/100)

Arrivé du colocataire mystère (avec Hannibal) Empty
MessageSujet: Re: Arrivé du colocataire mystère (avec Hannibal)   Arrivé du colocataire mystère (avec Hannibal) EmptyVen 05 Nov 2010, 00:02


Nice to meet you
dear coloc’


Eh bien, s’il avait su qu’il serait si bien accueilli, Hannibal serait venu ici bien avant aujourd’hui. Depuis combine de temps n’avait-il pas vécu avec quelqu’un dans un endroit comme celui-ci ? Il y avait bien des années, à la vérité. Dix ans dans une cellule vitrée, quelques années à Florence, mais il était seul, là aussi… Non, la dernière fois que Lecter avait partagé un lieu de vie avec quelqu’un, cela s’était résumé à une nuit, avec Clarice et l’imbécile qui avait servi de dîner. Mais cela n’avait pas duré… Rien ne durait jamais, d’ailleurs. Nous verrons bien ce qu’il en sera, ici.

"Merci."


Le colocataire s’effaça derrière la porte, laissant le psychiatre entrer dans l’appartement. Les lieux n’avaient rien d’extraordinaire, mais être ici signifiait bien autre chose que simplement emménager dans un appartement banal. C’était aussi la possibilité d’un probable retour vers l’agent Starling. Un jour ou l’autre, peu importait le temps que cela prendrait. Ils étaient trop liés pour rester séparés pour le restant de leurs jours.

Le colocataire venait de se présenter. Norman Six. Un nom tout ce qu’il y a de plus insignifiant. Un nom, cela pouvait cacher bien des choses. Qui pouvait encore ignorer à l’heure actuelle que derrière le nom d’une personne pouvaient se terrer un tas de frustrations, de désirs, de qualités et de défauts ? Un nom, cela ne veut rien dire, après tout.
Lecter ôta son gant de la main droite et serra celle de l’homme. Une poignée de main ferme et chaleureuse.


"Hannibal Lecter. Je ne me fais pas de soucis quant au calme et au charme des lieux. La ville elle-même n’en est pas dénuée. Mais seul l’avenir nous dira ce qu’il en est réellement."


Le concierge fit son apparition alors même que le dénommé Six allait fermer la porte. Hannibal esquissa un petit sourire au concierge et lui prit les valises des mains, non sans le remercier.

"Je vous apporterai une petite surprise pour vous remercier dignement pour votre service, monsieur."


Et voilà que le colocataire proposait un coup de main pour les bagages. Pour un peu, Hannibal aurait pu se croire dans un monde parallèle. Qu’avaient les gens, par ici, à être serviables et accueillants ? c’était une attitude plutôt rare, de nos jours…

"Vous êtes bien aimable de proposer, monsieur Six, mais je ne voudrais pas abuser de votre temps ni de votre bonne volonté. Montrez-moi juste la pièce qui sera ma chambre, que j’y dépose tout ceci."


Lecter tenait une valise dans chaque main et souriait à Norman. Si cet homme était aussi sympathique qu’il semblait l’être, il n’y aurait aucun obstacle à la cohabitation pacifique et cordiale.






Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar



Arrivé du colocataire mystère (avec Hannibal) Empty
MessageSujet: Re: Arrivé du colocataire mystère (avec Hannibal)   Arrivé du colocataire mystère (avec Hannibal) EmptyVen 05 Nov 2010, 12:16

« Hannibal Lecter ? Enchanté de faire votre connaissance. J’espère que nous saurons nous entendre. J’avoue n’avoir pas cédé au plaisir de la collocation depuis bien longtemps. »

Six accepta en disant cela la main que lui tendait son nouveau colocataire et la serra chaleureusement. Tout dans le port et l’attitude de cet homme dénotait d’une certaine noblesse, un quelque chose qui donnait l’impression qu’il n’était pas n’importe qui. Six devrait se renseigner sur ce qu’avait pu faire ce gentleman par le passé s’il ne le lui disait pas lui-même. Il était fort visiblement, mais probablement pas un athlète. Un intellectuel plutôt. Quel domaine ? Cela restait à préciser mais pour cela, Six avait besoin de plus d’indices.
Il laissa ensuite à Lecter le temps de s’imprégner des lieux et le conduisit vers sa chambre. Il avait prit soin de laisser la clé sur la serrure et l’en sortit pour la donner à Lecter.


« Il n’y a pas de double donc faites attention. Personnellement je ne vois pas ce que j’irai faire chez vous, mais j’aime à savoir que ma porte est bien fermée lorsque je ne suis pas là, même s’il n’y a pas grand-chose de valeur ici, j’imagine que ce doit être le cas pour d’autres. »


Il n’y avait pas grand choses de valeurs, c’était certains, mais Six ne tenait absolument pas à ce que l’on fouille chez lui. lui-même fermerait probablement la porte de sa propre chambre lorsqu’il s’absenterait, a lors autant montrer à cet homme qu’il pouvait faire de même, même si, au fond, si Six voulait entrer, une simple serrure ne l’en empêcherait pas. Enfin, cela, l’autre n’était pas sensé le savoir…

« Je vous laisse vous installer tranquillement. Si vous avez besoin de moi, je serai dans le salon. N’hésitez pas. »

Après tout, Six avait apprécié de faire sa propre visite des lieux sans l’agent immobilier qui l’y avait emmené. Cet appartement allait devenir le sien autant que celui de Six, autant qu’il s’y fasse à son rythme.
En attendant une éventuelle question ou quoi que ce soit du genre, Six prit un livre dans la bibliothèque qu’il avait laissé au salon -si elle ne plaisait pas à son hôte, il serait toujours temps plus tard de la déplacé dans la chambre - et s’installa de nouveau confortablement dans son fauteuil, satisfait d’être tombé sur quelqu’un ayant l’air aussi convenable. Même si les apparences pouvaient s’avérer fort facilement trompeuse, au moins ne semblait il n’être ni un junky, ni un petit délinquant de bas niveau, ni un malade mental…

Revenir en haut Aller en bas
Hannibal Lecter
Vers l'infini et au-delà!
Hannibal Lecter


Nombre de messages : 466
Localisation : Appartement 802
Humeur : serein
Date d'inscription : 17/10/2010

Feuille du personnage
Relations:
Portefeuille: 10 $
Réputation:
Arrivé du colocataire mystère (avec Hannibal) Left_bar_bleue0/100Arrivé du colocataire mystère (avec Hannibal) Empty_bar_bleue  (0/100)

Arrivé du colocataire mystère (avec Hannibal) Empty
MessageSujet: Re: Arrivé du colocataire mystère (avec Hannibal)   Arrivé du colocataire mystère (avec Hannibal) EmptyVen 12 Nov 2010, 16:17


Let me see
my sweet home



Valises en main, le psychiatre suivit son colocataire jusqu’à la porte de sa chambre. Six précisa au passage qu’il n’y avait qu’une seule clef et qu’il valait mieux y faire attention. Lecter opina. Evidemment. Toujours être attentive à ses affaires, cela allait de soi… surtout quand on avait des choses à cacher. Et, à l’instar de son colocataire, Hannibal allait, lui aussi, verrouiller sa porte.

"Ma foi, cela me semble parfaitement normal. Je n’apprécie guère que l’on profane mon petit jardin secret…"


D’un côté, ces paroles pouvaient être prises comme un avertissement… bien que le sourire avec lequel elles venaient d’être prononcées n’annonçait nulle violence ou nulle tentation de colère. Non, le sourire était bienveillant.
Mais, bien évidemment, Hannibal n’aurait pas supporté qu’on entre dans sa chambre. Surtout quand on pensait aux découvertes qu’il était possible de faire dans cette épure du bon goût et du raffinement, gastronomique ou non. Imaginez seulement… Si Norman venait à découvrir l’édition collector du Larousse gastronomique annotée par les soins du docteur Lecter, il voudrait certainement qu’Hannibal se chargeât de la préparation des repas… ce qui demanderait pas mal de recherches de matières premières, à commencer par de la viande de premier choix. Non, mieux valait garder cet aspect-là pour soi. Et puis… si Six tombait par hasard sur les coupures de presse concernant l’éminent psychiatre anthropophage ou celles consacrées à l’agent spécial Starling, soit il se rendrait compte que Lecter n’était pas un fin gourmet comme on a l’habitude d’en voir de temps à autre, soit il le prendrait pour un pervers fantasmant sur l’agent du FBI. Décidément, mieux valait cacher tout cela pour éviter les incidents fâcheux dont les conséquences pourraient coûter cher à certaines personnes.


"Merci, Mr Six. Je vous rejoindrai sans doute dans quelques instants, le temps pour moi de trouver mes marques dans cette chambre. "


Prenant temporairement congé de son colocataire, Hannibal pénétra dans sa chambre, dont il ferma la porte derrière lui, découvrant ainsi ce qui allait être son lieu de vie et d’intimité pour quelque temps. Un lit bien large lui intima presque instantanément une pensée pour Clarice. Il allait falloir s’organiser pour lui faire parvenir des nouvelles rassurantes et pleines de sous-entendus. Il était sûr de la retrouver, un jour ou l’autre, mais d’ici là, il ne fallait pas laisser les sentiments s’éteindre. Car elle avait des sentiments, c’était certain. Tout dans son comportement l’avait démontré la dernière fois. Si elle ne l’aimait pas, elle l’aurait tué sans hésiter, elle n’aurait pas cherché à essayer simplement, elle serait allée jusqu’au bout des choses. Et puis, elle savait qu’il l’aimait suffisamment pour revenir vers elle à un moment ou un autre. Il avait sacrifié une main pour la laisser elle intacte. N’était-ce pas une formidable preuve, ça ?

Mais passons. Lecter posa ses bagages sur le lit et en étudia brièvement le confort, de la paume de la main. Un confort que l’homme avait connu à de nombreuses reprises, excepté, bien sûr, lors de ses quelques années d’emprisonnement.

Ouvrant une armoire, il vit la place, amplement suffisante, pour ranger ses vêtements. Sous-vêtements dans un tiroir, les chemises bien pliées sur une planche, tenues de détente et tenues élégantes bien séparées. Les différentes vestes vinrent trouver leur place dans la partie garde-robe de l’armoire. Quant au reste du linge (serviettes de bain, etc.), tout cela trouva sa place dans l’armoire également. Tout cela allait bien vite, mine de rien.

Le bureau comportait quelques tiroirs qui allaient servir pour les dossiers en tous genres. Quant aux petites manies du docteur – les coupures de presse concernant Clarice –, il les laissa dans le fond d’une valise.
La deuxième valise contenait quelques livres qui ne le quittaient jamais. Et la petite bibliothèque présente dans la chambre reçut bien vite quelques ouvrages sur ses étagères. Livres de cuisine et livres de médecine, principalement.

Lecter posa sa veste sur le dossier de la chaise de son bureau. Il ne savait pas encore s’il se sentirait bien dans cet endroit, mais en tout cas, cela avait l’air vivable. Il s’assit sur la chaise et tourna sur lui-même en réfléchissant à ce qu’il allait bien pouvoir écrire à l’agent Starling…


"Chère Clarice, voici quelques mois déjà que je ne vous ai plus donné de mes nouvelles… je crois désormais que le moment est venu de vous rassurer à mon sujet…"


Un piano, voilà ce qu’il allait falloir ajouter dans l’appartement. Les touches d’ivoire avaient toujours apporté leur lot d’inspiration au psychiatre lorsqu’il écrivait à l’agent Starling.
Se relevant, le docteur Lecter décida qu’il n’était pas encore venu, le moment d’écrire à sa muse. Bientôt, certes, mais pas maintenant. Alors, il reprit sa veste et sortit de sa chambre, pour rejoindre Norman dans le salon.


"Je vois que vous savez profiter du calme de ce lieu pour agrémenter le temps d’un apport culturel… Si vous le permettez, lorsque mes collections de livres me seront livrées, je les mettrais dans cette pièce-ci également, vous y aurez accès comme bon vous semble."


Si Hannibal devait passer du temps ici, mieux valait s’entendre avec son colocataire. Et pour cela, rien ne valait une cordialité et un partage tout innocents.






Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar



Arrivé du colocataire mystère (avec Hannibal) Empty
MessageSujet: Re: Arrivé du colocataire mystère (avec Hannibal)   Arrivé du colocataire mystère (avec Hannibal) EmptyMer 17 Nov 2010, 12:44

Spoiler:
(Allons bon, quelle coïncidence, je suis en cours et mon prof parle de dépecer des jeunes femmes… Hum…)
Bien que les paroles de Lecter aurait pu être prise pour un avertissement, Six préféra les interpréter comme une évidence polie. Après tout, le sourire sur les lèvres de son interlocuteur avait l’air plus ou moins sincère. Et puis Six avait accepté l’idée d’une collocation, il ne souhaitait pas que l’expérience tourne au cauchemar à cause d’une paranoïa trop cultivée, même si cette paranoïa lui avait souvent été utile.
Quoi qu’il en fut, Lecter s’engouffra dans sa chambre et s’y enferma un moment, laissant Six seul face à cet afflux nouveau d’informations.
Un homme d’apparence sympathique ce Lecter. Qui connaissait visiblement les notions de propriété privé et de domaine personnel. Parfait, au moins, il y aurait moins de risque que Six le retrouve à fouiner dans sa chambre.
L’ex prisonnier s’assit donc avec l’un de ses livres sur le fauteuil, tendant un moment l’oreille afin de vérifier que tout allait bien dans la chambre d’à côté autant que pour chercher à deviner si l’homme qui si trouvait n’était pas un peu louche. Pas de bruits de cognement, pas de grattements suspect, et Six n’entendit nulle voix se parler à elle-même. Plutôt bon signe !
Même si cela ne révélait rien de bien important en soit, c’était déjà un bon début : si l’homme était malade mental, au moins sa maladie n’était pas de celles qui pousse à l’excentricité et s’il était quelqu’un dont il fallait se méfier, au moins représentait il un défi à sa hauteur et non le genre d’ennemi que l’on éliminait du jeu avant même son début.
Après quelques minutes, Six se plongea dans son ouvrage, prenant quelques notes sur une feuille glissée dans le livre au passage. Il était complètement concentré sur sa lecture quand son nouveau colocataire vint le rejoindre au salon et se surprit de ne pas l’avoir entendu ouvrir sa porte et arriver.
« J’aime beaucoup lire ici en effet. J’y suis plus confortablement installé que dans ma chambre pour rester plusieurs heures à travailler. »
En espérant que ce Lecter ne soit pas du genre à faire du bruit, sans quoi il lui faudrait retourner à ses habitudes d’autrefois et se remettre devant son bureau pour lire… Le fauteuil du salon était tout de même beaucoup plus confortable et la grande pièce lumineuse plus agréable pour cela. Enfin, a priori, il n’y avait pas grand danger, l’homme n’avait pas l’air des plus turbulents.
« Oh, cela ne me pose aucun problème. Autant regrouper les ouvrages que nous avons, nous en profiterons tous deux davantage. Les livres ne sont pas fait pour rester dans des placards à l’abris des regards après tout. »
Six se leva alors, considérant qu’après s’être plus ou moins installé, Lecter pourrait avoir envie de se sustenter. Après tout, Six ne savait pas depuis quand Lecter était partit ce matin. lui-même comptait se faire une bonne tasse de thé et remarqua qu’il n’avait pas vraiment prit le temps de petit déjeuner.
« Au fait, voulez vous quelque chose à boire ? A manger ? Je n’ai pas pensé à préparer quoi que ce soit ce matin. J’ai peur que ma curiosité à votre égard m’ai poussé à en oublier la cuisine. »

En attendant la réponse à sa question, Six se dirigea déjà vers la cuisine et mis de l’eau à chauffer. Rien de telle qu’une bonne tasse de thé pour faire un peu connaissance. Après tout, Six n'en savait pas vraiment plus au sujet de Lecter que quand il était arrivé.
Un homme distingué, probablement cultivé et qui possédait plus que les bases de la politesse. Quelqu'un qui tenait visiblement à son intimité - mais qui n'y tient pas vraiment ? - et qui savait prendre le temps de prendre ses marques, contrairement à beaucoup qui, débarquant dans un lieu inconnu, préféraient se disperser à droite et à gauche. C'était certes un bon début, mais à part cela...
Revenir en haut Aller en bas
Hannibal Lecter
Vers l'infini et au-delà!
Hannibal Lecter


Nombre de messages : 466
Localisation : Appartement 802
Humeur : serein
Date d'inscription : 17/10/2010

Feuille du personnage
Relations:
Portefeuille: 10 $
Réputation:
Arrivé du colocataire mystère (avec Hannibal) Left_bar_bleue0/100Arrivé du colocataire mystère (avec Hannibal) Empty_bar_bleue  (0/100)

Arrivé du colocataire mystère (avec Hannibal) Empty
MessageSujet: Re: Arrivé du colocataire mystère (avec Hannibal)   Arrivé du colocataire mystère (avec Hannibal) EmptyVen 19 Nov 2010, 23:53


So…
I’m here



S’installer dans un appartement prenait bien moins de temps que lorsqu’il s’agissait d’emménager dans une maison. Ici, pas de quoi trainer bien longtemps dans cette chambre. D’accord, elle était suffisamment grande pour Hannibal, mais elle était loin d’être aussi spacieuse que la chambre de ses rêves. Et, sans pour autant lui rappeler la petitesse de sa cellule de prison, cette chambre n’était pas exactement à son goût. Il allait falloir aménager tout cela, mais discrètement, bien sûr. Les infimes détails, c’était ça le plus important. Le reste, eh bien, on pouvait s’en passer très facilement. Et l’avantage des petits détails, c’était qu’un intrus ne les remarquerait pas immédiatement.

Mais soit, Lecter avait fini par sortir de sa chambre et rejoindre son colocataire qui était en train de lire au salon. Il avait même proposé de mettre leurs livres en commun afin de garnir au mieux la bibliothèque de l’appartement. Ce avec quoi Norman était visiblement d’accord. Il confirma aussi que le confort du salon dépassait celui proposé par les chambres – détail que le psychiatre avait eu le loisir de remarquer à l’instant.
Six parla aussi de travail. Travailler pendant des heures. Mais quelle pouvait bien être sa profession, au fond ? Peut-être Hannibal aurait-il dû prendre le temps de discuter un peu plus avec son colocataire avant d’aller s’installer ? Mais si Six s’arrêtait à ce genre de détails, cela n’allait pas forcément pouvoir fonctionner bien longtemps… Mieux valait en avoir le cœur net.

Cependant, Lecter n’eut guère le temps de poser la question qui lui brûlait les lèvres. Son colocataire venait de lui proposer à boire ou à manger. Mmmh… l’occasion, peut-être d’avancer dans la connaissance de l’autre.


"Voilà une excellente idée. Avez-vous un bon petit café, peut-être ? Ou un thé…"


Un café ou un thé. Obligation matinale. S’il était arrivé en fin d’après-midi, Hannibal aurait opté pour du vin. Mais l’accent dans la bouche de son colocataire trahissait des origines britanniques. Hannibal se demandait parfois si ses voyages n’avaient pas laissé ce genre de traces sur lui, mais jamais il n’avait pu trouver de réponse satisfaisante. Et puis, finalement… à quoi bon ? Cela n’avait aucune importance. Un séjour en Italie ou au Brésil ne conférait pas forcément l’accent. Quelques nouvelles habitudes alimentaires, tout au plus.

"Pour la cuisine, ne vous en faites pas. Je compte faire le tour de la ville pour m’y retrouver plus facilement. Je mangerai certainement en ville, dès lors."


Cela dit, Lecter eut un petit sourire, toujours aussi bienveillant. Généralement, c’était à ce moment-ci de la conversation que l’interlocuteur se permettait de conseiller un lieu ou un autre pour se sustenter. Restaurant, snack ou que sais-je encore… Cela révélait quelques petites choses sur les gens, sans que ceux-ci ne s’en rendissent compte eux-même. Hannibal laissa donc à Norman l’occasion d’apporter un avis éclairé.

Puis, le psychiatre demanda tout de même :


"Si je puis me permettre… Il m’arrive de recevoir l’une ou l’autre personne pour le dîner, de temps en temps… Collègues, connaissances, etc. Est-il envisageable de me laisser la cuisine ces soirs-là ?"


Recevoir quelqu’un pour le dîner… amusante formulation, quand on y songeait… Hannibal souriait toujours en disant cela, bien qu’intérieurement, il aurait bien éclaté de rire s’il avait pu.

"Alors, dites-moi, que faites-vous dans la vie, Mr Six ?"


Toujours debout, Lecter préférait procéder par étapes pour cette prise de connaissance. Ce n’était pas bien difficile, mais c’était un éternel recommencement. Une fois de plus.






Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar



Arrivé du colocataire mystère (avec Hannibal) Empty
MessageSujet: Re: Arrivé du colocataire mystère (avec Hannibal)   Arrivé du colocataire mystère (avec Hannibal) EmptyMer 24 Nov 2010, 13:46

Six était déjà dans la cuisine à mettre de l’eau à chauffer lorsque Lecter lui répondit. Six sentait bien que l’homme avait eut l’envie de discuter et de poser quelques questions mais on ne parlait jamais aussi bien que devant une tasse.

« Si vous souhaitez du café, j’aime autant vous prévenir, les miens ont la réputation d’être corsés. Et si vous souhaitez du thé, je vous laisse choisir vous-même ce que vous attire le plus… »

Ce disant, il sortit une petite boite en bois du placard où étaient classé une bonne petite variété de thés en tout genre et ouvrit saisit un frigo dans la corbeille à fruit pour s’en couper une rondelle nécessaire à son thé du matin.
En revanche, Lecter ne souhaitait pas manger. Bon, tant pis pour lui ! Six hésita un instant à se préparer lui-même de quoi se restaurer mais songea que cet homme devant lui était son nouveau colocataire : il lui faudrait prendre l’habitude de vivre sa vie plus ou moins chacun de son côté et de ne pas s’en faire parce qu’on ne préparait pas le repas pour tout le monde !
Soit, deux œufs et un peu de bacon. Vu l’heure, cela lui permettrait de tenir jusqu’à cinq heure.


« Vous verrez, la ville est agréable à parcourir. Je n’y ai pas testé beaucoup de restaurant mais il y a un petit Français rue de Glennhill qui est excellent. Une devanture bleue marine que vous ne pouvez pas louper si vous passez devant. Si vous souhaitez manger plus rapidement en revanche, je sais qu’il y a des sandwicheries, mais je ne sais pas ce qu’elles valent. Enfin, vous découvrirez tous cela par vous-même j’imagine. »

Tout à coups, Lecter lui demanda s’il pourrait emprunter la cuisine. Quelle idée ! Après tout, elle était à eux deux !
Six était célibataire et n’avait pas pour projet de changer cela dans les prochaines semaines et son nouveau colocataire n’avait pas vraiment l’air des plus mariés, mais il arriverait fatalement un jour où l’un comme l’autre voudrait disposer d’un peu d’intimité, ou tout du moins de tranquillité. Après tout, Six avait, paraissait il, un certain charme et un accent qui faisait craquer les américaines, et Lecter quant à lui, avait un certain charisme qui ne devait pas déplaire aux femmes…
Et puis il y avait également les amis ! Il est toujours plus agréable de se faire une soirée entre amis sans être déranger, car après tout, Six ne connaissait pas encore le caractère de Lecter mais les compatibilités amicales étaient des choses étranges qui ne fonctionnaient pas toujours.


« Cela va de soit ! Cette cuisine est autant la mienne que la votre; D’ailleurs si vous avez pour projet d’inviter des gens, prévenez moi un peu avant, j’irai au cinéma ou à la salle de spectacle. La ville est assez vivante même le soir, cela ne me dérangera pas mais il est toujours plus facile de s’organiser en étant au courant plus tôt.
Si nous vivons quelques temps dans ce même endroit, il nous faudra de toute manière nous habituer à savoir faire un peu de place à l’autre. »


Mais allons bon, voilà que Lecter rentrait dans le vif du sujet. Ce que faisait Six ? Et bien vu le nombre d’étudiant fréquentant la fac ces derniers temps, pas grand-chose…


« Je suis enseignant chercheur à la faculté de la ville. Mon domaine est la psychologie, un sujet vaste et passionnant. Et vous ? Qu’Est-ce qui vous amène parmi nous ? »


Lecter semblait posé, poli, cultivé. L’idée qu’il ramène des livres susceptible d’intéresser Six laissait à croire qu’il ne s’agissait pas de BD de oui-oui… Un intellectuel ? Probablement. Venu ici pour couler quelques jours tranquilles de retraite ou pour poursuivre ses travaux ? Pourquoi pas mais la solitude serait peut être plus propice à la réflexion. Remarquez, Six avait bien opté pour une colocation alors que lui-même avait des recherches à faire… Enfin, la réponse de Lecter éclairerait sa lanterne.


« Mais au fait, asseyez vous je vous en prie, pendant que cela chauffe… »
 
 
 

 


Dernière édition par Number 6 le Jeu 23 Déc 2010, 11:45, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
Hannibal Lecter
Vers l'infini et au-delà!
Hannibal Lecter


Nombre de messages : 466
Localisation : Appartement 802
Humeur : serein
Date d'inscription : 17/10/2010

Feuille du personnage
Relations:
Portefeuille: 10 $
Réputation:
Arrivé du colocataire mystère (avec Hannibal) Left_bar_bleue0/100Arrivé du colocataire mystère (avec Hannibal) Empty_bar_bleue  (0/100)

Arrivé du colocataire mystère (avec Hannibal) Empty
MessageSujet: Re: Arrivé du colocataire mystère (avec Hannibal)   Arrivé du colocataire mystère (avec Hannibal) EmptySam 11 Déc 2010, 00:02

Spoiler:


A cup of tea...
Why not ?



La conversation était badine. Ce qui n'était pas plus mal pour une première rencontre. Mieux valait éviter des sujets tels que la politique, la religion ou l'argent. De tels sujets de conversation amenaient toujours le désaccord, tôt ou tard, et Hannibal devait s'en préserver. Il avait toujours eu la réputation d'être un homme aimable, sauf peut-être en prison, avec les agents du FBI autres que Clarice, et il comptait bien rester égal à lui-même.
Thé ou café... le choix était restreint, mais Hannibal préféra ne pas tenter le café corsé tout de suite.


"Un thé, en ce cas... pour faire honneur à vos origines britanniques que trahit votre accent."


Laissant Norman Six préparer son repas, Lecter regarda les titres de quelques livres sur l'étagère. La littérature semblait plaire à son colocataire. Cela faisait un point commun entre les deux homme. Et un point commun de taille, somme toute. Mais Hannibal n'en parla pas. Prenant sa tasse de thé, il prononça quelques paroles à peine :

"Tout à l'heure, disons en fin d'après-midi, je vous préparerai un cappuccino à la façon florentine. Vous m'en direz des nouvelles !"


Le temps passait lentement, à présent, l'odeur de bacon envahissant l'appartement indiqua au psychiatre que cette charcuterie grasse avait tendance à être très salée. Le moyen idéal pour abîmer des ustensiles de cuisine. Lecter achèterait son propre matériel, qu'il conserverait précieusement dans sa chambre, sans doute, pour éviter ce genre de désagréments.
En attendant, Six venait d'annoncer sa profession. Enseignant chercheur. Psychologie. Bizarrement, peu de choses chez cet homme indiquaient une telle profession.


"Je suis psychiatre."


Lecter sirotait son thé doucement, en en savourant l'arôme parfumé. Il n'avait ajouté qu'une petite cuillerée de miel d'acacia, car il tenait toujours à pouvoir goûter chaque once de saveur de chaque boisson ou aliment qu'il goûtait.

"Sans vouloir être indiscret... ce n'est pas votre première vocation, n'est-ce pas? Vous n'avez rien de commun avec les personnes exerçant dans ces domaines que j'ai pu rencontrer au cours de ma vie..."


Hannibal ne parlait pas beaucoup de lui. Les êtres humains l'avaient toujours intéressé plus que lui-même. Ceci expliquant cela.





Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar



Arrivé du colocataire mystère (avec Hannibal) Empty
MessageSujet: Re: Arrivé du colocataire mystère (avec Hannibal)   Arrivé du colocataire mystère (avec Hannibal) EmptyJeu 23 Déc 2010, 12:25

Alors que l’eau du thé commençait à bouillir, une bonne odeur de petit déjeuner se dégageait de la cuisine. Un des petits plaisirs simple de la vie que Six avait apprit à apprécier très rapidement à sa sortie du village : le simple fait de se réveiller à son rythme et de se préparer soit même son breakfast. Pas d’inconnu(e) entrant chez vous pendant que vous dormez et vous réveillant avec un thé ayant de forte chance d’être mal préparé d’une part, et trafiqué d’autre part. Un vrai bonheur. Ceci dit, Six n’avait rien contre le fait qu’un semi étranger qui risquait de n’en être plus un d’ici quelques temps, lui prépare un bon cappuccino. A moins que ce Lecter ne soit un numéro lui aussi, chargé de le retrouver, de l’empoisonner et de le ramener dans le village… Bah, il fallait se remettre à faire confiance aux gens ! Après tout, il n’y avait rien de mal à vouloir faire partager ses connaissances sur le café à quelqu’un avec qui on allait partager le même toit.

« Vous avez vécu à Florence ? Une ville bien belle pour ce que j’en ai vu. Trop peu malheureusement. Ce sera avec plaisir que je goûterai votre café en tout cas. »

Tandis que Six achevait la préparation des deux tasses de thé, Lecter annonça sa profession. Si Six n’avait eu l’entraînement nécessaire tout au long de sa vie, il n’aurait pu réprimer un frisson. Il n’avait déjà pas manqué la très succincte marque de surprise de Lecter là, au niveau des sourcils, lorsqu’il avait annoncé sa profession, mais alors apprendre qu’en plus il était psychiatre… Avait il comprit qui était Six ? Avait il était surpris que le prisonnier ait choisit une telle profession pour sa nouvelle vie ? Allait il le ramener au Village, le soumettre à de nouvelles expériences ? Ou y avait il une autre cause à cet étonnement ? Peut être imaginait il Six dans une autre profession…
Mais il ne fallait absolument pas laisser paraître le moindre trouble.


« Un psychiatre ? Et bien je crois que de fait, nos lectures communes nous serons utiles. Sans compter l’expérience et les recherches. Et, vous avez déjà trouvé un poste ici ? »

Mais déjà Lecter exprimait par des mots son étonnement passé. Si cet homme était vraiment psychiatre et ne savait rien de lui, il fallait éviter de le vexer par un humour qu’il n’aurait pas compris et qui aurait fait passer Six pour un homme étrange, voir peut être atteint d’une quelconque névrose. Si ce n’était pas le cas, il fallait jouer encore plus subtilement la partie.

« Voulez vous dire par là que je n’ai pas l’air d’un homme adoptant une écoute bienveillante, prenant soin de la psyché des autres et bien étranger aux névroses, psychoses et autres douceurs du style ? »

Fit Six en souriant.

« Mais vous avez en partie raison, la recherche en psychologie n’était pas ma première voie. Il faut savoir en changer parfois. Cela m’a toujours grandement intéressé mais je n’ai pas opté pour elle en premier lieu. J’ai eu la chance, par le passé, de devoir beaucoup bouger et de voir beaucoup de monde pour mes affaires. J’appréciais énormément ce contact avec les gens, le fait de devoir saisir leurs intentions, leurs moyens, leurs faiblesses. Par la suite, l’occasion m’a été donné de prendre du temps pour réfléchir et commencer à approfondir quelques recherches qui faisaient leur chemin dans mon esprit et j‘ai été décidé de m‘y adonner entièrement. »

Ou l’art de décrypter sur le visage de Number Two ou de l’un de ses sbires quelle serait la prochaine étape pour lui faire cracher le pourquoi de sa démission. A vrai dire, s’il n’y avait été prisonnier, Six devait admettre que l’endroit eut été propice pour méditer et effectuer des travaux de recherche. S’il n’y avait été prisonnier...

« On imagine parfois difficilement comme certains lieux et certaines personnes, dont le contact peut paraître à première vu peu profitable, peuvent en réalité s’avérer riches pour l’expérience et l’avenir… »

Cette réflexion, Six l’avait fait tant pour Lecter que pour lui même. Après tout, si le Village avait été une bien mauvaise expérience, il lui avait apprit beaucoup. La théorie était une chose, mais ce séjour lui avait injecté en plein cœur de l’esprit une bonne dose de pratique qu’il ne pouvait ignorer.

« Mes recherches pour le moment portent sur les expressions des sentiments. J’avoue être un grand partisan des travaux de Paul Ekman notamment. Mais vous, avez vous toujours voulu faire cette profession ? Un domaine vous intéresse en particulier ?»

Six en avait assez dit pour le moment. Assez, l’espérait il, pour répondre à l’étonnement de Lecter, pas assez pour se trahir. Il avait eu suffisamment affaire à des spécialistes du cerveau pour n’en dire par plus, et surtout, pour cacher ses secrets.
D’ailleurs, son bacon était en train de refroidir et il n’était pas poli de parler la bouche pleine. Il entama donc son petit déjeuner, espérant que Lecter ne lui pause pas plus de question sur son passé. Après tout, il n’était pas l’un de ses patients !
Revenir en haut Aller en bas
Hannibal Lecter
Vers l'infini et au-delà!
Hannibal Lecter


Nombre de messages : 466
Localisation : Appartement 802
Humeur : serein
Date d'inscription : 17/10/2010

Feuille du personnage
Relations:
Portefeuille: 10 $
Réputation:
Arrivé du colocataire mystère (avec Hannibal) Left_bar_bleue0/100Arrivé du colocataire mystère (avec Hannibal) Empty_bar_bleue  (0/100)

Arrivé du colocataire mystère (avec Hannibal) Empty
MessageSujet: Re: Arrivé du colocataire mystère (avec Hannibal)   Arrivé du colocataire mystère (avec Hannibal) EmptyLun 03 Jan 2011, 17:45

Arrivée du colocataire mystère

.
    Tandis que l’eau se mettait à bouillir et qu’une agréable odeur se répandait dans l’appartement, Hannibal commençait à se sentir l’envie de cuisiner. Paradoxalement, ce sont les effluves des repas sans viande – hormis le bacon, mais sa préparation était tellement simple qu’il n’entrait pas en ligne de compte – qui vous donnent le plus envie de vous atteler aux fourneaux et d’y inventer moult nouveautés en mêlant tel ingrédient avec celui-là, etc.
    Lecter prenait le temps pour beaucoup de choses. Et s’installer dans ce nouvel environnement en faisait partie. Il était nécessaire de peser chaque mot et chaque geste pour apprendre à connaître son colocataire… mais il fallait aussi être suffisamment soi-même pour que l’autre n’ait pas l’impression, après trois mois de vie « commune » d’habiter avec un total étranger. Parler de soi, juste assez, sans entrer dans les détails. Respecter l’intimité de l’autre. Ne pas le forcer à se livrer en le questionnant trop. Ce n’étaient que quelques principes de base que le psychiatre respectait très souvent.


    "Florence est belle, certes, mais comme la plupart des villes, elle cache ses plus beaux atours à la vue des touristes. Il faut y vivre pour saisir la subtile beauté de certains lieux… Mais, je me ferai un plaisir de vous préparer ce café dans les règles de l’art, Mr Six. Vous verrez qu’il faut bien peu de choses, finalement, pour faire jaillir d’une tasse tout le parfum de l’Italie !"


    Il n’était pas indispensable d’en dire plus. Cet homme n’était qu’un colocataire, pas un ami. Et au vu du silence qui dura un court instant lorsqu’Hannibal eût énoncé sa profession, il était clair que ce colocataire avait quelque préjugé sur la psychiatrie. Lecter ne cherchait pas à disséquer le comportement de Norman, non, loin de là, il comptait même essayer de cohabiter avec lui de manière cordiale et polie, sans qu’il n’y ait d’accroc entre eux. Mais l’éternel conflit entre psychologie et psychiatrie venait-il s’insinuer dans ce joli programme ?

    "Loin de moi l’idée de vous envahir d’ouvrages de médication psychiatrique, ne vous en faites pas. Je laisse tout cela au bureau. J’exerce désormais dans l’hôpital de la ville. Cela dit, j’ai cru comprendre qu’il allait me falloir revoir quelque peu la médecine générale, car les cas psychiatriques ne sont pas légion. Vous ne verrez pas, j’espère, d’inconvénient à ce que je revoie cela ici de temps à autre ?"


    Mais déjà, Norman répondait à l’indiscrétion de Lecter, en lui servant des propos semblables à ceux qu’un profane de la profession pourrait avancer dans un snack ou un fast-food. Si c’était là un trait d’humour, il allait falloir qu’Hannibal s’entraîne à trouver drôle des paroles qui ne l’étaient pas. Il resta silencieux et écouta son interlocuteur, sans manifester le moindre sentiment par rapport à ce discours. Ce qui était étrange dans ce discours, c’était que l’homme semblait se poser en autodidacte. C’était chose plutôt rare en psychologie… comme dans bon nombre de spécialisations. Lorsqu’il eut fini et qu’il évoqua ses recherches, Hannibal prit la parole à son tour.

    "J’ai certainement dû lire quelques ouvrages à ce sujet, mais la psychologie m’intéresse moins que la médecine."


    Et comme Norman Six lui posait la question de la vocation, Lecter répondit le plus sincèrement possible.

    "Je me suis d’abord dirigé vers la médecine. J’ai vécu à Paris étant jeune et j’ai pu travailler comme laborantin nocturne pour financer mes études. L’anatomie humaine m’a toujours fasciné… quelle perfection pour un être si perfectible que l’homme ! La psychiatrie, c’est venu par après. Peut-être un peu comme pour vous, à force de rencontres et de lieux visités. Quoi qu’il en soit, j’ai peu exercé. Quelques années à Baltimore, où j’ai eu l’occasion de collaborer avec la police et le FBI, puis j’ai eu envie de voyager. J’ai abandonné la psychiatrie pour quelque temps, je voulais surtout voir autre chose que l’Amérique. On peut dire que mon choix est un retour à mes premières amours."


    Parler de soi, encore et toujours. Mais encore une fois, sans en dire trop. Le docteur Lecter allait finir par passer maître dans cet art. Avec un sourire en coin, il posa cependant la question qui lui brûlait les lèvres, comme pour montrer à Norman qu’il y avait des failles dans son explication et que, si celle-ci pouvait convaincre quelqu’un ne connaissant pas les ficelles de tout ce grand jeu, il en allait autrement pour ceux qui jouaient avec cela depuis bien longtemps déjà.

    "Dites-moi… où avez-vous effectué vos études de psychologie ?"

Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar



Arrivé du colocataire mystère (avec Hannibal) Empty
MessageSujet: Re: Arrivé du colocataire mystère (avec Hannibal)   Arrivé du colocataire mystère (avec Hannibal) EmptyMar 18 Jan 2011, 13:47

Spoiler:

Six venait d’en finir avec la cuisson de son bacon, son thé était prêt, ne manquait plus qu’à se régaler de ce petit déjeuner. Rien de transcendant, certes, mais des aliments de bases qui vous tiennent au corps et vous permettent de vous dépenser sans compter une bonne partie de la journée. Six ayant séjourné à plusieurs reprises en France, il n’avait jamais compris comment faisaient les français pour tenir toute la matinée avec une simple café dans le ventre. Certes, le Full English Breakfast était réservé pour le week end, mais entre les deux, il y avait un fossé. Cependant, en parlant de café, ce Lecter lui donnait de plus en plus envie de goûter à ce café florentin.

« J’espère donc que vous me ferez profiter de votre savoir faire dans peu de temps…Et que vous aurez l’occasion de me parler de cette ville qui a l’air de vous tenir tant à cœur.
Mais tant que j’y pense, puisque nous allons être colocataire, vous pouvez m’appeler simplement Six voir Norman. »


Après tout, s’ils devaient vivre ensemble, inutile que Lecter lui donne du Monsieur chaque jour. Sans parler d’instaurer une certaine complicité, Six préférait simplifier les rapports entre eux. Il ne s’agissait pas là de familiarité, mais plutôt d’un premier signe d’acceptation.

La psychologie était donc un intérêt que tout deux partageaient. Cela se présentait comme un bon début. La psychiatrie intéressait également Six, même s’il ne s’était pas dirigé vers cette dernière. Après tout, était il nécessaire de dénigrer toutes les sciences que l’on a pas choisit ? Bien au contraire, Six était un fervent défenseur de l’entraide et du profit interdisciplinaire
.

« N’ayez crainte, vous pouvez ramener ce que vous désirez ici. J’admet que la psychiatrie n’est pas ma spécialité mais j’y trouve beaucoup d’intérêt. Après tous, ce sont deux sciences différentes mais complémentaires. Mais je suis ravis d’apprendre que vous avez déjà trouvé une place à votre convenance. Et qui sait, peut être y a-t-il plus de cas intéressant qu’il n’y paraît dans les parages. J’espère en tout cas que vous ne vous ennuierez pas. »

Six n’était certes pas en train d’espérer pour Lecter que la ville soit devenu complètement psychotique ou que les habitants du quartiers se transforment en sociopathe, mais il est tout de même navrant de posséder des connaissances, des talents qui pourraient aider bien du monde et de ne pas pouvoir les utiliser faute de patients. Enfin après tout, peut être que ce Lecter n’était pas si talentueux que cela… Peut être avait il quitter Florence à cause de son incapacité à soigner le moindre cas. Peut être même avait il été incapable de soigner un mal qui le rongeait et qui l’avait poussé à fuir jusqu’ici. Seul l’avenir le dirait de toute manière. Il ne servait à rien de laisser courir son imagination trop loin !

Mais allons donc, six n’avait pas affaire à un débutant. Même s’il avait fait une pause pour Dieu sait quelle raison, il était rare que le FBI se décide à inviter des incompétents à travailler avec elle. Les membres du BFI avaient tendance à être un peu trop fier à son goût. On leur demandait l’excellence, la capacité de réagir vite et bien, aussi bien dans la méthode que dans les résultats. Ne pas salir l’image de marque des Bureaux et l’astiquer encore d’avantage. Cela impliquait performance, confiance, certitude. Pas étonnant que certains aient du mal à se tourner vers des experts qu’ils ne connaissaient pas. Quoi qu’il en fut, cela n’en rendait Lecter que plus intéressant.


« Et bien j’espère que ce retour vous portera chance et que vous vous y épanouirez. Prendre du recul n’a jamais fait de mal à personne, surtout si c’est pour s’enrichir d’autres cultures. Cela donne un nouvel éclairage à ses idées… 

J’ai étudié la psychologie à Aston, à Birmingham. J’y avait quelques attaches et je connaissais déjà la région. Cela m’a permis de pouvoir me consacrer uniquement à cela. J’avoue que reprendre les cours après tant d’années passées dans la vie active ne fut pas chose aisée mais les sujets étaient tellement passionnants que je n’ai pas vu le temps passer et que j’ai décidé de continuer mes recherches. Il n‘y a pas de limite lorsque l‘on commence à s‘intéresser au domaine de l‘humain et de ses capacités.»


Le bacon était à présent presque finit et le citron, qui avait infusé, donnait un agréable goût au thé de Six. Tout comme ce qu'il apprenait de ce curieux personnage de l'en rendait que plus savoureux. Peut être ne s'agissait il que d'une impression, mais Six songeait que ce colocataire serait une source de réflexion et une stimulation intellectuelle. Cet homme, s'il ne cachait pas spécialement quelque chose semblait être fort intéressant.

« Et vous, qu’est-ce qui vous à décider à revenir ? Vous vous êtes lassé de voyager ? »
Revenir en haut Aller en bas
Hannibal Lecter
Vers l'infini et au-delà!
Hannibal Lecter


Nombre de messages : 466
Localisation : Appartement 802
Humeur : serein
Date d'inscription : 17/10/2010

Feuille du personnage
Relations:
Portefeuille: 10 $
Réputation:
Arrivé du colocataire mystère (avec Hannibal) Left_bar_bleue0/100Arrivé du colocataire mystère (avec Hannibal) Empty_bar_bleue  (0/100)

Arrivé du colocataire mystère (avec Hannibal) Empty
MessageSujet: Re: Arrivé du colocataire mystère (avec Hannibal)   Arrivé du colocataire mystère (avec Hannibal) EmptySam 12 Fév 2011, 16:18

Arrivée du colocataire mystère

.
    Le petit-déjeuner que s’était préparé le dénommé Norman Six était copieux. Certes, la Grande-Bretagne était réputée pour ses petits-déjeuners qui permettaient de tenir un siège un à deux jours durant… mais Hannibal n’était jamais parvenu à avaler tant d’aliments en un seul repas. Il fallait sans doute un certain entraînement pour ce faire. Et lui, comme il avait tendance à préférer la qualité à la quantité, se contentait bien souvent d’un petit-déjeuner frugal, constitué de café, d’un jus de fruit et de l’une ou l’autre viennoiserie. Il prenait un produit laitier vers dix heures, souvent un yaourt. Cela lui permettait d’avoir une alimentation saine et équilibrée.

    D’humeur presque poète, Lecter avait parlé un peu de Florence et de ses délicieux cafés. Oui, il en parlait presque comme il pourrait parler d’une femme. Et ce café, décrit comme un moyen d’accéder à des saveurs inaccessibles, lui rappelait bien des souvenirs. Il avait beaucoup aimé son séjour à Florence et son poste de conservateur… Même l’inspecteur de police qu’il avait dû éventrer ne venait pas entacher ces réminiscences.


    "Nous aurons tout le temps, je pense, d’apprendre à nous connaître… Six."


    User du prénom de quelqu’un, c’était lui accorder une place dans sa vie. Rares étaient les gens qu’Hannibal gratifiait de cette appellation. A la réflexion, Clarice était sans doute la seule. Ou l’une des seules personnes, en tout cas, à profiter de l’utilisation de son prénom par la bouche du psychiatre. D’où le choix d’user du patronyme de son colocataire. Le prénom, c’était pour les proches ou les connaissances de longue date. Lecter espérait que l’homme n’interprèterait pas mal ce choix. Mais c’était bien la première appellation qu’il lui avait proposée, donc, certainement celle qu’il apprécierait le plus.

    "Entre nous, la psychologie m’intéresse assez bien également. La psychiatrie m’est venue après que j’aie terminé mes études de médecine générale. Il s’agit de la continuité logique de mon parcours. Soigner le corps, puis la tête. Et d’après ce que j’ai pu voir de l’hôpital, si les cas psychiatriques ne sont pas légion, je serai toujours le bienvenu en consultation et aux urgences. "


    Le jeu de questions-réponses qui s’était mis en place était intéressant. Et amusant. Le docteur Lecter aimait jouait avec les mots et les double-sens. Aussi mettait-il presque un point d’honneur à répondre la vérité, enrobée dans une étole de mystère.
    Les propos de Norman étaient clairs, mais peu précis. Ceux d’Hannibal l’étaient souvent aussi. Il fallait en dire suffisamment pour ne pas passer pour impoli, mais il fallait aussi ne pas en dire trop afin d’éviter d’éveiller les doutes.


    "Je suis ravi que vous ayez trouvé une voie dans laquelle vous pourrez poursuivre vos recherches, alors. Ce désir d’apprendre sans cesse, de toujours découvrir… c’est une excellente manière de créer du sens autour de soi."


    Six posa alors la question habituelle. Ce qui avait décidé Lecter à revenir par ici… Il n’avait plus vraiment besoin de fuir ou de se cacher. Juste un peu, par principe et pour sa sécurité. Mais il y avait une raison bien plus humaine et moins calculée. Une raison pour le moins non maîtrisable.

    "Je ne me lasse pas de voyager, je ne me lasse pas de découvrir…
    Vous n’allez peut-être pas me croire facilement… à cause de mon âge, mais c’est pour une femme que j’ai décidé de revenir au pays."


    Clarice… qu’était-elle devenue depuis tout ce temps ? Hannibal avait très souvent pensé à elle. Il avait eu un soir l’occasion de l’emmener avec lui, d’en faire son égale, en quelque sorte… mais elle avait choisi la droiture et la loi ce soir-là… et Lecter était parti, seul, la main coupée et l’esprit agité. Il lui avait du temps pour pouvoir se faire greffer une main, et encore du temps pour la rééducation de son poignet et de ses doigts. Mais son esprit n’avait pas été aussi bien soigné. Il n’avait cessé de penser à Clarice, encore et toujours.

Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar



Arrivé du colocataire mystère (avec Hannibal) Empty
MessageSujet: Re: Arrivé du colocataire mystère (avec Hannibal)   Arrivé du colocataire mystère (avec Hannibal) EmptyMar 15 Fév 2011, 12:47

Partir de la médecine pour se diriger vers les maux de l’esprit était une chose que Six jugeait extrêmement intéressante tant d’un point de vu méthodologique que d’un point de vu pratique. Certes, les scientifiques durs avaient tendance à se prendre pour les maîtres du monde, et Six avait eu plus d’une fois l’occasion de tomber sur de petits prétentieux se pensant supérieur parce qu’ils étaient incapable d’écouter leurs patients et préféraient fouiller dans leur cerveau au sens propre du terme. Cependant, il était absolument indispensable pour la science que des hommes s’intéressent aux lésions cérébrales propres et soient capables d’apporter des notions de médecine quand cela était nécessaire. Mais Six n’avait aucun regret : il préférait se concentrer sur d’autres méthodes d’approch
es.

« Et bien si vous pouvez changer de casquette ainsi, j’imagine que vous ne vous ennuierez pas et que vous ferez des heureux. Si vous pouvez prendre quelques consultations en charge, pour avoir fréquenté quelques hôpitaux, je sais que vous serez apprécié. Même si la ville n’est pas aussi mouvementée que d’autres que j’ai connu par le passé, j’imagine que l’on ne doit pas y chômer. »

Six avait fait plusieurs stages dans des hôpitaux afin de poursuivre ses recherches et avoir la permission de faire des observations. Une paire de main supplémentaire, surtout lors des grosses journées, n’étaient jamais boudées et même plutôt appréciées. Six s’était tenu à l’écart de celui de la ville, mais il n’y avait pas de raison pour qu’il n’en aille pas de même ici.

Créer du sens autour de soi. Six n’aurait pas définit le but de ses recherches ainsi mais pourquoi pas ? Pour lui, il s’agissait plutôt de trouver ce sens, le sens des choses, des évènements. Trouver la relation de causalité qui faisait agir les gens comme ceci plutôt qu’autrement. Et surtout, dans le cadre de sa recherche, le but ultime était de pouvoir comprendre comment les gens réagissaient. Ce qu’ils cachaient, les émotions qu’ils affichaient et celles qu’ils préféraient ne pas montrer. L’humain étant fondamentalement complexe et adepte du mensonge, il était suprêmement intéressant de pouvoir développer un moyen pour décrypter ses modes de démonstration de sa pensée.

Si Six s’attendait plus ou moins à ce que Lecter lui fasse part de son amour de la découverte, la suite l’étonna davantage. Il avait bien songé que l’homme puisse se trouver par la suite en charmante compagnie, mais il n’avait certes pas pensé qu’il puisse être venu ici spécialement pour une femme. Un homme amoureux et marié aurait arboré son alliance. Il ne s’agissait donc pas d’une liaison reconnue et déclarée.
S’il était venu jusqu’ici, il y avait trois options : soit la femme en question avait dû déménager et il était venu ici pour la suivre, mais l’idée connaissait ses limites. Pourquoi en ce cas préférer la collocation avec un inconnu à une location seul ou même avec elle ?
Deuxième hypothèse, les deux amoureux s’était perdu de vu et il l’avait retrouvé après de patientes recherches. Il n’était pas sur qu’elle n’est pas refait sa vie ou qu’elle se souvienne de lui et préférait y aller doucement, ne pas brusquer les choses. Mais dans ce cas, encore une fois, pourquoi ne pas prendre un appartement seul ? Dans le cas où l’élue de son cœur le reconnaisse et soi toujours disponible pour lui, cela lui ferait encore déménager. Bien sur, cela n’était pas une barrière lorsque l’on aimait quelqu’un, mais cela paraissait étrange.
Enfin, troisième solution, la femme en question l’avait rejeté, il l’avait quitté ou ils s‘étaient séparés en mauvais terme. Dans tous les cas, il n’était pas sur qu’elle l’aime, pas sur qu’elle l’accepte, et il craignait un rejet brutal, voir pire. Cela expliquait qu’il ait choisit une collocation : les chances qu’il parvienne à conquérir ou reconquérir son cœur étaient maigre et le fait qu’il vive avec quelqu’un d’autre était en soit une manière de dire : Mais non, je ne veux pas absolument finir ma vie avec toi, la preuve, si j’était venu ici exclusivement pour te mettre dans mon lit - ou ce genre de choses - je n’aurais pas choisit une collocation !

Mais il n’était pas utile de se perdre en conjecture tant que Six n’en savait pas davantage. Après tout, la collocation impliquait que chacun puisse avoir son jardin secret, son espace à soi, et cela passait aussi bien par l’espace physique que par l’espace intellectuel et émotionnel.


« Allons bon, pourquoi votre âge m’empêcherait de croire que vous êtes ici pour une femme ? Il n’y a pas d’âge pour l’amour. Car j’imagine que vous en êtes amoureux...
En tout cas vous devez y tenir énormément. Elle habite dans les parages ? Mais je suis peut être trop curieux, pardonnez moi. J'ai toujours aimé les récits de vie, je suis incorrigible."


Six ne voulait pas passer pour le concierge de service. Il n’avait posé ces questions que par simple curiosité, pour en savoir plus sur cet homme intriguant qui avait quitté Florence qu’il semblait tant apprécier et probablement d’autres destinations tout aussi enchanteresse pour une seule personne. A la rigueur, cela aurait même pu relever davantage de l’intérêt scientifique si Lecter ne s’apprêtait pas à devenir une part, aussi infime et discrète soit elle, de la vie de Six.
Revenir en haut Aller en bas
Hannibal Lecter
Vers l'infini et au-delà!
Hannibal Lecter


Nombre de messages : 466
Localisation : Appartement 802
Humeur : serein
Date d'inscription : 17/10/2010

Feuille du personnage
Relations:
Portefeuille: 10 $
Réputation:
Arrivé du colocataire mystère (avec Hannibal) Left_bar_bleue0/100Arrivé du colocataire mystère (avec Hannibal) Empty_bar_bleue  (0/100)

Arrivé du colocataire mystère (avec Hannibal) Empty
MessageSujet: Re: Arrivé du colocataire mystère (avec Hannibal)   Arrivé du colocataire mystère (avec Hannibal) EmptyVen 11 Mar 2011, 00:09

Arrivée du colocataire mystère

.
    Certes, cet homme qui allait partager un appartement avec lui était visiblement quelqu’un d’intéressant, mais Hannibal trouvait que ce Norman posait beaucoup de questions. Cela lui rappelait les premières fois où il avait parlé à Clarice. Avec l’agent Starling, le Docteur Lecter était celui qui tirait les ficelles. Il pouvait mettre fin à leurs conversations quand il le désirait, dès qu’il trouvait que cela devenait long ou que la jeune femme était trop pressante avec toutes ses questions.
    Avec son colocataire, le psychiatre ne pouvait pas agir de cette manière. Il le savait pertinemment et ne pouvait pas s’empêcher de commencer à trouver le temps long. Si cela continuait ainsi, Hannibal allait finir par devenir désagréable.


    "J’imagine, oui."


    Laconique, le psychiatre avait répondu négligemment aux propos de son colocataire. Il devrait peut-être essayer de décoder un peu plus qui était ce colocataire étrange. Ainsi, il pourrait savoir vraiment à qui il avait affaire.
    Cela commençait par une observation fine et minutieuse des mimiques de cet homme. Jusque là, Hannibal n’avait pas voulu le mettre face à ce qu’il était capable de faire, mais il commençait à s’ennuyer et préférait s’occuper l’esprit intelligemment plutôt que de rester là à discuter en tentant de ne pas succomber à la tentation de faire de cet homme un plat de résistance.

    Norman avait l’air d’être un homme intègre, mais il était évident qu’il cachait quelque chose, qu’il gardait un jardin secret véritablement très peuplé. Était-il nécessaire de l’interroger maintenant ? Sans doute pas, il ne fallait pas brusquer un homme si secret. Car l’être humain n’était pas beaucoup plus avancé que certains animaux lorsqu’il s’agissait de protéger leurs secrets. Il devenait alors comme un fauve protégeant son territoire. Prêt à tout et n’ayant peu de rien ni de personne.
    Lecter savait que lui-même agirait comme cela si on le titillait d’un peu trop près au sujet de l’agent Starling. Car s’il y avait bien un sujet sur lequel le psychiatre tenait à garder son intimité la plus secrète possible. Tout comme les expériences gastronomiques que faisait Hannibal.

    D’ailleurs, il était évident que Norman cherchait désormais à égratiner la vérité sur les raisons de la présence d’Hannibal ici. Et Lecter était bien conscient que si cet homme découvrait quoi que ce soit, il allait devoir le supprimer. Cela n’aurait pas été la première fois et, à vrai dire, le psychiatre avait un tas de recettes à essayer. Puisque Six était anglais, un plat britannique serait très judicieux. Ou un haggis, pourquoi pas. De la panse de Norman farcie… mmmmh, cette seule idée était déjà bien alléchante.


    "Pour répondre à votre question, je suis ici pour qu’elle ne me retrouve pas. Mais, effectivement, vous êtes très curieux. Sans doute bien trop à mon goût."


    Poliment, Hannibal venait de signifier à son colocataire qu’il était sans doute temps de mettre fin à cet entretien. Peu importait que ces paroles puissent déplaire à Norman ou le blesser, Lecter les avait prononcées pour protéger Six, d’une certaine manière.
    Par la suite, peut-être que Norman et Hannibal pourraient s’entendre un jour, cependant ce n’était pas le moment d’essayer de se découvrir l’un l’autre. Ces choses-là devaient prendre du temps et il était indispensable que Six puisse apprendre dès le premier jour que son colocataire n’aimait pas répondre aux questions trop personnelles.


    "Bien, si vous le permettez, je vais vous laisser. Je dois régler quelques détails à l’hôpital."


    L’homme vida sa tasse d’une traite et eut un sourire pour son colocataire. Un sourire découvrant ses dents blanches parfaitement alignées et capables de mordre un tas de choses à pleines dents. Un sourire un peu carnassier, aussi, mais pour décrypter cela, il fallait en savoir plus à son sujet que ce que le psychiatre daignait laisser entrevoir.
    Prenant congé de cette manière de son colocataire, Hannibal alla prendre sa veste et son chapeau, puis il prit la direction de la porte de l’appartement, celle qui donnait sur le couloir du huitième étage.
[C]
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar



Arrivé du colocataire mystère (avec Hannibal) Empty
MessageSujet: Re: Arrivé du colocataire mystère (avec Hannibal)   Arrivé du colocataire mystère (avec Hannibal) EmptyJeu 24 Mar 2011, 10:49

Spoiler:
.


Six sentait qu’il perdait un peu de l’attention de son nouveau colocataire. Ce premier entretien entre les deux hommes n’ayant pas pour but de les lasser l’un de l’autre, il était inutile de trop creuser lors de cette première rencontre. De plus, Hannibal, même s’il avait l’air plutôt en forme, n’avait probablement pas envie de s’appesantir en conversations sans fin alors qu’il venait à peine de poser ses valises dans son nouveau chez lui. La tranquillité, c’est ce qu’appréciait beaucoup Six lorsqu’il arrivait dans un nouvel endroit. Cet appartement avait été le premier depuis son enlèvement à lui offrir un espace de quiétude, dans lequel il pouvait se ressourcer avant d’affronter le monde. Il était donc parfaitement enclin à comprendre que Lecter puisse trouver leur petite discussion un peu longue. Et puis les bases avaient été posées. Qui venait d'où, qui faisait quoi, cela constituait déjà un bon début pour une relation qui, Six l'espérait, durerait un petit moment. Après tout, s'il s'était décidé à se lancer dans la collocation, ce n'était pas uniquement pour faire baisser le prix du loyer ! Et il comptait bien ne pas partir d'ici, et encore moins se lancer dans une valse des colocataires. Les informations arriverait petit à petit, autant ne pas les récupérer toutes à la fois.

En revanche, ce qui attisa la curiosité de Six, bien qu’il n’en laissa rien paraître, fut la réponse de l’homme en ce qui concernait la femme pour laquelle il s’était installé ici. Le sujet abordé suscitait plus qu’une naissance d’ennui en cet homme. Il ne s’agissait pas non plus totalement de gène, ou de colère, mais plutôt d’un mélange des deux, agrémenté d’un autre élément que Six ne parvenait pas à détecter malgré ses jours d’entrainement au décryptage des émotions.
Les quelques mots que prononça Lecter montrait d’ailleurs très clairement, avec peut être une pointe de rudesse qui aurait pu passer pour de l’impolitesse si Six ne s’était montré si indiscret, que l’homme n’était pas vraiment désireux d’aborder le sujet.
Six n’avait pas songé à l’hypothèse qu’avait abordé Lecter. Fuir une femme. Lui avait elle brisé le cœur ? Lui était elle nuisible ? Une belle au coeur de pierre, une belle au coeur prit, ou une furie ? Ou pourquoi pas une femme qu'il aurait arnaqué et qui lui en voulait... Cette idée n'était pas à oublier, pas plus que d'autres. Pour que l’homme coupe ainsi cours à cette conversation, le sujet devait être sensible. Lorsqu’il avait commencé à s’ennuyer un peu, il s’était montré moins bavard mais était resté aimable. Là en revanche, il s’était montré froid, très froid. Mieux valait donc pour Six mettre ses réflexions et sa curiosité de côté : Il serait bien temps lorsqu'il serait seul, ou lorsqu'il connaîtrait davantage Lecter, d'essayer d'imaginer ce qu'il en était.


« Je suis navré si je vous ai froissé, ce n’était nullement mon intention. J’espère que cette femme ne vous retrouvera pas en ce cas, et je peux vous assurer que je n’aborderai plus ce sujet qui semble vous être si déplaisant. »

Inutile en effet, de contrarier l’homme avec qui l’on vit pour une simple affaire de femme, surtout si la belle -ou non- en question était à fuir.
Mais au moins, cette causerie avait été riche en renseignement. Au moins, Six savait à quoi s’attendre avec lui : Inutile de se montrer trop curieux, surtout de manière trop frontal. S’il souhaitait s’ouvrir à lui, Lecter le ferait lorsqu’il le désirerait et de la manière dont il le souhaiterait. Et visiblement, propos délicat ou non, Lecter ne trouvait pas utile de continuer leur tête à tête.
Six arrivait à la fin de son bacon lorsque l’autre décida de prendre congé. A peine arrivé, déjà partit au boulot. Cet homme devait aimer l’efficacité. Nul besoin de poursuivre et de l’empêcher de faire ce qu’il avait à faire.


«  Allez y, allez y, je ne veux pas vous retenir inutilement ! »

Ce n’était certes pas là une autorisation que donnait Six, bien au contraire. Il s’agissait plutôt de montrer à l’homme qu’il ne lui mettrait pas de bâtons dans les roues et que si lui-même ne désirait pas voir ses envies et ses besoins freinées par un autre, il n’imposerait pas sa présence non plus. De plus, après la réaction qu'avait eu Lecter lorsqu'il s'était montré un peu indiscret, autant essayer de se rattraper un peu et de se montrer poli et bien élevé...

« Passez donc une bonne journée… »

Fit Six alors que Lecter s’approchait de la porte.
Lorsque celui-ci fut partit, Six termina rapidement les deux ou trois miettes restantes dans son assiette et se servit une seconde tasse de thé. Aujourd’hui, il n’avait cours que l’après midi et il comptait bien profiter de ces quelques heures de liberté pour se reposer un peu, se détendre avant d’aller affronter les étudiants sans vie de première année qui l’attendaient. Il fit donc un brin de vaisselle, rangea le tout dans les placard et partit s'installer dans le salon avec un bon livre.


[C]
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé





Arrivé du colocataire mystère (avec Hannibal) Empty
MessageSujet: Re: Arrivé du colocataire mystère (avec Hannibal)   Arrivé du colocataire mystère (avec Hannibal) Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
Arrivé du colocataire mystère (avec Hannibal)
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» Ce qui arrive avec Mumus...
» Why Hannibal ?
» Un psy, quoi? (PV Hannibal)
» Rhabiller Hannibal
» Hannibal et ses sujets

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
109, rue du Septième Art :: L'immeuble et ses environs :: 
Lieux privés
 :: Appartements :: 8e étage :: Appartement 802
-
Sauter vers:  
Ne ratez plus aucun deal !
Abonnez-vous pour recevoir par notification une sélection des meilleurs deals chaque jour.
IgnorerAutoriser