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 Mon royaume pour un ouvre-boîte !

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MessageSujet: Mon royaume pour un ouvre-boîte !   Mon royaume pour un ouvre-boîte ! EmptySam 06 Aoû 2011, 21:56

    Depuis son réveil survenu la veille dans un appartement inconnu avec des lacunes notables dans sa mémoire, Shigure avait eu le temps de relativiser la situation et de réaliser que ce n'était pas si grave que ça. Certes, il avait été abandonné à l'autre bout du monde, mais les nécessités de base avaient été assurées : l'appartement était meublé, l'armoire de sa chambre contenait une garde-robe suffisante, quelques victuailles pouvaient être trouvées dans le frigo et dans les armoires de la cuisine, son portefeuille avec ses papiers d'identité et son permis de conduire avaient été déposés sur son chevet, ainsi qu'une somme raisonnable d'argent liquide et une carte bancaire probablement bien approvisionnée, et le contrat de location de l'appartement qu'il occupait.

    Bref, il estimait que le traitement qu'il avait subi était absolument honteux et irait volontiers exposer sa façon de penser à Akito – bien que cela nécessite d'ignorer qu'il avait décidé de la snober – mais il était conscient qu'il aurait été aisé de rendre sa situation bien pire, au vu des circonstances.

    Et puisqu'il avait décidé de prendre son parti de ce qui lui arrivait et de rester ici un certain temps, autant qu'il s'arrange pour y prendre du bon temps. Quelles que soient les motivations d'Akito pour l'envoyer ici, elle allait bien le regretter en voyant combien il s'amusait et combien cet éloignement forcé le laissait indifférent ! Au final, elle serait bien attrapée en se voyant obligée de le rappeler !

    Très satisfait de son raisonnement et s'en sentant très guilleret, Shigure s'extirpa résolument de son lit bien que la journée soit à peine entamée – il n'était même pas onze heures du matin. Il commença par un passage à la douche, sous laquelle il chanta avec un grand enthousiasme, et choisit ensuite de s'habiller d'un kimono vert anis, l'une des couleurs les moins pires mises à sa disposition. Il se dirigea ensuite vers la cuisine pour se remplir l'estomac, ayant l'impression de n'avoir rien mangé depuis plus de 24h, et soupçonnant que ce n'était peut-être pas qu'une impression.

    Sa bonne humeur s'estompa quelque peu en se rappelant que non seulement aucun plat prêt à déguster ne l'attendait, mais qu'il était lui-même absolument dans l'incapacité d'y remédier. Il n'avait jamais jugé utile d'apprendre à cuisiner, et avait même mis un point d'honneur à ne pas savoir, puisqu'il y avait toujours eu quelqu'un de disposé à s'en charger. Malheureusement, apparemment aucun domestique n'avait été inclus dans le mobilier de sa nouvelle résidence, et il allait bien devoir se débrouiller autrement. Il aurait bien pu faire cuire du riz, c'était la seule chose qu'il avait apprise pour assurer sa survie, mais sans rice cooker, comment était-il supposé faire ?

    Avant de se laisser submerger par les appels de détresse de son estomac, Shigure entreprit une exploration méthodique des placards de la cuisine. Il confirma que l'électroménager était très limité et n'incluait pas de rice cooker pour le sauver, mais fit une découverte susceptible de le soulager : l'une des armoires était emplie de boîte de conserves ! Parmi celles-ci, certaines contenaient des umeboshi, son péché mignon. Ayant désormais trouvé de quoi ne pas dépérir, Shigure s'en saisit, et s'empressa de l'ouvrir... ou du moins essaya.

    Ce n'était pas une boîte avec languette d'ouverture.

    Et une exploration frénétique des tiroirs confirma qu'il n'y avait pas d'ouvre-boîte.

    Plus le moindre doute ne planait désormais. Quelqu'un s'était amusé à tout faire pour le contrarier. Les draps de flanelle alors qu'il ne dort bien que dans des draps en coton. Le gel douche à la lavande rappelant l'odeur d'un désodorisant pour WC. Le dentifrice à la menthe alors qu'il ne supporte que le dentifrice à l'eucalyptus. La garde-robe complète mais ne comportant que des couleurs ne lui allant pas du tout au teint, de quoi rendre Ayame hystérique. La bibliothèque mortellement ennuyeuse n'incluant pas la moindre lecture divertissante avec une illustration de l'héroïne dénudée en couverture. Les provisions hérétiquement américanisées, avec du thé vert en sachet et des nouilles de blé. Et les boîtes de conserve renfermant la seule nourriture valable ne pouvant être ouvertes.

    Devant un tel degré de sadisme, Shigure commençait à se demander si Rin n'était pas impliquée. Sauf que Rin ne ferait jamais rien pour Akito.

    Enfin, déterminer l'identité du responsable pouvait attendre. Pour l'heure, s'il voulait éviter une révolte de son estomac, il lui fallait manger. Et donc, il lui fallait un ouvre-boîte. Ça allait être vite vu.

    Sans attendre davantage, Shigure sortit donc de son appartement, et frappa avec détermination trois coups nets sur la porte d'en face, au numéro 308. Au bout de cinq secondes sans réponse, il passa à la porte suivante. Et ensuite à la suivante. Et ainsi de suite. Sur tout l'étage, il y aurait bien une personne présente pour lui permettre de se sustenter, non ? Et sinon, il y avait encore plusieurs autres étages. Il aurait cet ouvre-boîte quoiqu'il advienne.

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Irene Adler
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MessageSujet: Re: Mon royaume pour un ouvre-boîte !   Mon royaume pour un ouvre-boîte ! EmptyDim 07 Aoû 2011, 18:25

Irene reposa son livre en soupirant. Elle connaissait les Hauts de Hurle-vent par coeur, et il fallait bien le dire, la jeune femme s'ennuyait. Sebastian mettant un point d'honneur à toujours faire les choses (parfois trop) parfaitement, il était souvent absent ou du moins indisponible. Irene consulta sa montre : 14h27. Cet après-midi, le ciel, morne et gris n'était pas vraiment propice pour une balade et son diable de colocataire était sorti acheter des ingrédients de premier choix pour le dîner de ce soir - un pain au curry, sa spécialité, à laquelle Irene avait hâte de goûter et ne serait sans doute pas de retour avant plusieurs heures. Quoiqu'avec lui, on ne pouvait être sûr de rien... La jeune femme avait même commencé un carnet dans lequel elle notait toutes les étrangetés liées à son colocataire et majordome. Il était si parfait que c'en était presque irréel. Mais là n'était pas le sujet en cet après-midi mortellement ennuyeux. Elle regarda quelques feuilles mortes tomber par la fenêtre et essaya d'observe, espérant qu'il se passerait quelque chose d'intéressant dans la rue. Mais elle fut vite déçue : il n'y avait dehors que quelques passants qui tuaient le temps, comme elle, deux amies qui se disputaient et une mère ramenant ses enfants de l'école. Elle consulta de nouveau sa montre : 14h28 et soupira. Et dire que l'après-midi venait à peine de commencer...

Lasse, Irene se leva et fit quelques pas dans l'appartement. Non, décidément, elle tournait en rond, il lui fallait un peu d'air frais. La jeune femme attrapa une écharpe et son manteau pour se protéger du froid hivernal et descendit dans la rue. Elle marcha quelques dizaines de minutes, fit le tour du pâté de maison et s'arrêta sur un banc dans un parc. La ville semblait déserte, les gens craignaient-ils donc tant le froid? Résignée, elle se décida à rentrer, ignorant volontairement les deux jeunes hommes qui la dévoraient des yeux : à quoi bon? Ils l'inviteraient à "aller boire un verre" et elle n'en avait absolument aucune envie.

Elle prit doucement le chemin du retour jusqu'à l'immeuble, continuant d'ignorer les deux étudiants qui la suivaient plus ou moins discrètement. Plutôt moins que plus à vrai dire... Au moment d'entrer, l'un d'eux l'interpella. Irene se tourna vers eux, leur décrocha un magnifique sourire faussement innocent et rentra au chaud. Elle allait enfin pouvoir se réchauffer devant un bon feu en dégustant, si Sebastian était rentré avant elle, un bon thé. Du moins le pensait-elle...

Elle gravit doucement les marches jusqu'à son étage mais un évènement sur le pallier l'empêcha de rentrer chez elle : un homme, dont la santé mentale était de toute évidence déficiente, errait dans les couloirs en se tenant le ventre, frappant à chaque porte avant de se diriger vers la prochaine puisqu'il n'obtenait pas de réponse. Irene resta cachée quelques minutes, le temps d'observer le manège de l'énergumène. Au bout de quelques minutes, elle conclut que l'homme, bien que psychologiquement instable n'était pas dangereux et ne serait pas un obstacle pour rentrer chez elle. La jeune femme sortit donc de l'ombre et se dirigea naturellement vers sa porte d'entrée. Apparemment, l'homme ne tarda pas à s'apercevoir de sa présence puisqu'il changea radicalement de direction pour venir jusqu'à elle.

Irene l'accueillit avec un sourire courtois et se risqua même à lui adresser la parole.


" - Bonjour Monsieur. Veuillez pardonner ma franchise, mais vous me semblez être dans l'embarras. Peut-être puis-je faire quelque chose pour vous aider?"

Un rayon de soleil filtra à travers la vitre du couloir et Irene put observer de plus près son interlocuteur : plutôt grand, mais moins que Sebastian, il portait un kimono au goût très discutable qui jurait horriblement avec son teint pâle. Il n'était pas très épais, et n'avait visiblement pas eu de vrai repas depuis un certain temps... Son visage, cependant, restai plutôt agréable à regarder : fin, avec des traits réguliers, il était orné de deux yeux dont la couleur oscillait entre le vert et le gris. L'expression qu'il s'en dégageait était une confusion totale, ce qui reflétait parfaitement sa coiffure. Ses cheveux, qui avaient autrefois dus être coupés de façon régulière formaient maintenant une masse de mèches noires et soyeuses qui se baladaient où bon leur semblait, balayant la nuque de l'homme aussi bien que son front. Tout en lui semblait indiquer que sa négligence apparente était en fait parfaitement contrôlée, sans doute dans le but de séduire. Séduire semblait d'ailleurs être chez lui une seconde nature. Un tel homme pouvait-il réellement être mentalement déséquilibré?

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MessageSujet: Re: Mon royaume pour un ouvre-boîte !   Mon royaume pour un ouvre-boîte ! EmptyMar 09 Aoû 2011, 20:31

    Ce fut comme une apparition.

    Elle se tenait debout, au milieu du couloir, toute seule ; ou du moins il ne distingua personne, dans l'éblouissement que lui imposait son estomac affamé. Il sut immédiatement qu'il venait de trouver celle qui le sauverait.

    Fort de cette révélation, Shigure se redressa et reprit une attitude plus digne – aussi digne qu'il est possible de l'être quand on se balade pieds nus avec un kimono vert anis sur le dos et qu'on a un estomac décidé à émettre des gargouillements de protestation aux moments les moins opportuns – avant de s'approcher vivement de l'inconnue. Une envoyée du ciel, très certainement, sa présence ici au moment où il était dans le besoin ne pouvait être une coïncidence, sa beauté empreinte d'une douceur angélique ne pouvait appartenir à une simple humaine, le halo doré qui l'entourait ne pouvait être simplement dû au rayons de soleil filtrant à travers la vitre du couloir.

    Et comme pour confirmer cette déduction, la jeune femme prit la parole, daignant faire résonner dans ce misérable couloir sa voix infiniment douce et mélodieuse dans le seul but de proposer son aide. Une telle abnégation amena presque des larmes aux yeux de Shigure, qui ne parvint à maintenir sa composition qu'en déployant toute sa volonté.

    Il lui fallut néanmoins quelques instants avant de pouvoir formuler une réponse. Et encore, il manqua répondre en japonais et ne se retint que de justesse. Il est vrai que ce n'aurait sans doute posé aucun problème de toute manière, les anges étant réputés polyglottes, mais il aurait été fort impoli de sa part de répondre dans une autre langue que celle dans laquelle on s'était adressé à lui. Et ange ou pas, Shigure tenait à se montrer d'une politesse irréprochable envers les dames.

    Se reprenant donc, il passa à l'anglais, langue qu'il maîtrisait bien heureusement de manière tout à fait adéquate, pour exposer son problème avec toute l'emphase requise par la situation.

    « Ah, Mademoiselle, hélas ! Je suis effectivement dans un grand embarras ! Ce doit être la Providence qui vous envoie, vous êtes celle qui me sauvera du sort funeste qu'un complot projetait pour moi ! Un sort pire que la mort, pire que la perte, pire que l'oubli, pire que toute une soirée à écouter de l'enka. Un véritable supplice, tel celui jadis imposé à Tantale, si ce n'est que mon Hadès n'eut jamais de Perséphone pour implorer sa clémence et adoucir ses sentences, et que ce supplice m'est imposé alors que je ne le mérite en aucun cas ! C'est pourquoi, Mademoiselle, je fais appelle à votre bonté en espérant que vous pourrez me tirer de ce mauvais pas... »

    Après cette tirade, Shigure s'accorda un instant pour reprendre son souffle, ménageant par là-même une pause dramatique avant d'énoncer la conclusion. Dans le même temps, il joignit ses mains devant lui dans une attitude de supplication, faisant complètement abstraction du grognement qu'émit son estomac dès qu'il en retira sa main, et son expression se fit pitoyable et attendrissante tout en gardant une petite touche charme et de séduction. Cette expression, qu'il adoptait à présent naturellement, était l'une des armes les plus efficaces de son arsenal à destination des femmes dont il voulait s'attirer la sympathie : elle lui avait demandé bien des heures de pratique acharnée durant son adolescence pour assurer sa mise au point, mais il n'avait pas une seule fois regretté le temps qu'il y avait passé.

    Tout cela ne prit qu'un instant pour l'acteur expérimenté qu'était Shigure, et après avoir fait durer la pause dramatique juste ce qu'il fallait, il expliqua enfin ce qu'il cherchait, persuadé que la jeune femme qui lui faisait face ne pouvait désormais manquer de saisir la gravité de la situation.

    « Aussi, Mademoiselle, je vous en prie au nom de tout ce en quoi vous avez foi... Sauvez-moi : dites-moi que vous auriez un ouvre-boîte pour moi ! »


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MessageSujet: Re: Mon royaume pour un ouvre-boîte !   Mon royaume pour un ouvre-boîte ! EmptyMer 10 Aoû 2011, 22:38

L'homme prit quelques instants pour répondre avant de se lancer dans une longue tirade digne de Sophocle lui-même. Il tentait d'expliquer à quel point le sort, profondément injuste, s'acharnait sur lui, pauvre être sans défense qui ne pouvait faire autrement que de subir ses caprices avec un léger accent, probablement japonais puisqu'il portait un kimono. Cela faisait des années qu'Irène n'avait pas pratiqué cette langue, saurait-elle lui répondre si un problème se faisait connaitre? Cela pourrait être une situation aussi amusante que difficile. Quoique, ce léger accent écarté, son interlocuteur semblait parfaitement maîtriser l'anglais, ainsi que la culture occidentale : il avait cité Tentale, Hadès et Perséphone sans se tromper, et pourtant Dieu sait que la mythologie grecque est complexe, et d'autant plus pour un oriental qui ne l'a pas dans sa culture... Le jeune homme plaça ses mains en signe de prière, ce qui interrompit le cours des pensées de l'ancienne actrice. Et, bien que cela puisse paraitre cruel, cette posture de supplication lui allait étrangement bien, comme s'il y était destiné. Il n'était clairement pas à la première utilisation de cette technique... Certes, le fait d'être imploré était plutôt flatteur, mais Irène décela une légère fausse note dans l'acte de son interlocuteur : étant elle-même actrice, elle savait reconnaître un comédien, même bon, quand elle en croisait un. Cette observation la fit sourire intérieurement. Il avait l'air assez amusant en fin de compte...Avait-elle enfin trouvé un moyen de tromper son ennui?

« Aussi, Mademoiselle, je vous en prie au nom de tout ce en quoi vous avez foi... Sauvez-moi : dites-moi que vous auriez un ouvre-boîte pour moi ! »

Si Irène n'avait pas reçu cette éducation stricte propre à son temps, elle aurait probablement éclaté de rire. Ou serait tombée à la renverse. Tout ce cinéma pour un simple ouvre-boite? Cela devait être une plaisanterie... Elle ne pouvait sérieusement y croire. Elle croyait pourtant se souvenir que le sens de l'honneur si caractéristique au peuple japonais ne les poussait à agir ainsi qu'en cas de situation désespérée... Un léger gargouillis retentit, peut-être la situation était-elle désespérée en fin de compte... Ne laissant rien paraître se sa confusion, la jeune femme réagit tout naturellement, arborant toujours ce sourire aimable qui lui était si utile.

" Malheureusement, je viens d'emménager, et mon colocataire met un point d'honneur à faire la cuisine lui-même, donc je me vois dans l'incapacité de vous répondre. Bien que, le connaissant, je doute qu'il ait recours à un tel objet... En revanche, si, comme je le suppose, vous avez grandement besoin d'un bon repas chaud, je peux vous proposer étant donné le temps glacial à l'extérieur, de vous inviter chez moi le temps d'un repas. Un peu de compagnie me ferait le plus grand bien. Et de plus, je devine que vous êtes nouveau ici, alors sans doute aurez-vous quelques questions à poser."

Irène espérait sincèrement que le jeune homme accepterait sa proposition. Quoi de mieux qu'une rencontre, avec un homme charmant et cultivé qui plus est, pour se débarrasser de son ennui? Et puis, s'il trouvait la proposition de l'ancienne actrice trop directe, il restait l'option du restaurant. Sebastian lui avait dit que le nouveau japonais qui venait de s'installer en bas de la rue faisait des soupes miso et des yakitoris délicieux, ce qui serait tout indiqué au vue des températures glaciales. Cependant, si elle pouvait rester au chaud, elle serait ravie,et puis elle n'avait pas cuisiné depuis bien longtemps, retrouver un semblant de vie normale en cuisinant pour une fois lui ferait sans doute du bien.

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MessageSujet: Re: Mon royaume pour un ouvre-boîte !   Mon royaume pour un ouvre-boîte ! EmptyVen 12 Aoû 2011, 10:08

    Une fois son exposé de la situation achevé et sa requête formulée, Shigure retint son souffle dans l'attente de la sentence qui allait tomber, suspendu aux lèvres de la jeune femme, le cœur haletant, l'estomac au bord du suicide.

    Cet instant d'attente prit pour lui la dimension d'une éternité. Son sort en dépendait. Serait-il condamné à souffrir les affres de la faim encore plusieurs minutes, voire plusieurs heures supplémentaires ? Et si l'univers conspirait réellement contre lui, se pourrait-il que toutes ses tentatives pour mettre fin à son supplice soit vouées à l'échec ?

    Shigure était toujours en train d'imaginer des scénario-catastrophe de plus en plus pessimistes quand l'inconnue formula finalement une réponse. Et il crut voir ses pires craintes confirmées quand elle commença à expliquer qu'elle ne pourrait lui prêter un ouvre-boîte. C'était nécessairement le signe que la fatalité s'en mêlait : qui ne possédait pas d'ouvre-boîte ?

    Il commençait déjà à s'affaisser de dépit quand les paroles de la jeune femme prirent une tournure beaucoup pus intéressante. Il se redressa instantanément, les yeux pleins d'étoiles, une expression de reconnaissance sans borne plaquée sur le visage. Il n'eut pas un instant de considération pour les règles de bienséance ou une quelconque méfiance qu'il est pourtant recommandé de conserver vis-à-vis des étrangers. Cette femme était charmante, aimable, et elle lui proposait de quoi apaiser son estomac. Il n'y avait pas à réfléchir. Il s'empressa donc d'accepter son invitation... avec l'excès qui lui était coutumier.

    « Mademoiselle, sachez que nulle invitation ne parut jamais si douce à mes oreilles ! C'est donc avec un immense plaisir et une profonde gratitude que j'accepte votre proposition. Ce doit être le destin qui vous a placée sur mon chemin pour m'empêcher de mourir de faim, et le destin n'aurait pu me placer entre de plus charmantes mains ! »

    Il s'inclina théâtralement, avant de reprendre avec un sourire éclatant.

    « Je vous suis donc, et m'en remets entièrement à vous. Et si je ne puis vous offrir grand chose en retour pour le moment, permettez-moi du moins de vous faire profiter de ma scintillante conversation en guise de divertissement durant ce repas. »

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MessageSujet: Re: Mon royaume pour un ouvre-boîte !   Mon royaume pour un ouvre-boîte ! EmptyLun 15 Aoû 2011, 19:24

Irène avait attentivement étudié les traits son nouveau voisin durant sa propre tirade. Il avait un visage particulièrement expressif, qui reflétait avec une netteté totale la moindre de ses pensées. Aussi nota-t-elle le dépit s'installer dans son esprit, suivi du désespoir. C'était le genre d'homme qui était entier, si l'on peut dire, qui ne faisait jamais les choses à moitié. Aussi, quand un problème arrivait, il devait se sentir minuscule et lamentable mais qui se prenait pour le roi du monde si l'un de ses objectifs se réalisait. Un genre d'homme qu'elle n'avait que peu fréquenté, mais qui semblait très agréable à vivre et amusant à vois évoluer. Aussi, quand le japonais tenta -avec beaucoup de peine - de contenir sa joie à l'annonce d'un dîner chez la jeune femme, elle sourit intérieurement.

« Mademoiselle, sachez que nulle invitation ne parut jamais si douce à mes oreilles ! C'est donc avec un immense plaisir et une profonde gratitude que j'accepte votre proposition. Ce doit être le destin qui vous a placée sur mon chemin pour m'empêcher de mourir de faim, et le destin n'aurait pu me placer entre de plus charmantes mains ! »

Irène se sentit flattée. Aurait dû se sentir flattée. Si son interlocuteur avait été moins... exubérant. Considérant la théâtralité de ses actes et paroles, il ne pouvait être - totalement en tout cas - sincère.

« Je vous suis donc, et m'en remets entièrement à vous. Et si je ne puis vous offrir grand chose en retour pour le moment, permettez-moi du moins de vous faire profiter de ma scintillante conversation en guise de divertissement durant ce repas. »

" Mais avec joie, Monsieur, cela fait longtemps que je n'ai pas eu de discussion avec quelqu'un d'autre que mon colocataire, et avoir la compagnie d'un inconnu me serait profitable."

Après un sourire fort aimable, Irène ouvrit la porte du 302 et invita sa nouvelle connaissance à entrer dans l'appartement. De taille raisonnable mais assez luxueux, décoré avec le raffinement qui caractérisait l'ancienne chanteuse et selon la mode victorienne. Elle conduit son invité au grand salon assez luxueux et l'invita à s'installer confortablement. Après avoir constaté qu'il n'était pas intimidé par le décalage temporel que l'appartement offrait, elle se dirigea vers la cuisine et chercha des idées de recette dans les placards. Elle opta finalement pour des gyozas aux crevettes, plat qu'elle avait appris à faire lors d'un de ses voyages en Orient. Alors que les gyozas cuisaient tranquillement à l'étouffée pour qu'elles restent croustillantes et moelleuses, Irène retourna un instant au salon pour échanger quelques mots avec son invité.

"Faites comme chez vous, surtout, et j'espère que vous ne vous formaliserez pas de cette décoration ancienne, j'ai toujours aimé le XIXe siècle. Oh, au fait, je me nomme Irène Adler, enchantée, Monsieur?


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