Une nouvelle intéressante ( PV Servilus xD )

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Maintenant Sirius passait dans ce local par habitude, il n'attendait plus grand chose. Il avait envoyé sa photo à plusieurs associations qui s'occupaient des cas comme lui. Amnésie. Deux réponses négatives. Sur les 10 dossiers qu'il avait envoyé. Ce soir là, il était descendu avec un nouvel espoir. Il avait passé sa journée a déambuler dans les rues proches du 109 et a testé sa baguette. Il n'avait aucun doute sur l'existence de la magie mais n'en parlait pas à ses voisins.
Qui l'aurait cru? Si personne dans cet immeuble ne connaissait ce monde, ils allaient l'enfermer. Il descendit encore de quelques marches et s'aperçut que quelqu'un était dans le local. Un grand homme tout vêtu de noir. C'était physique. Une douleur dans son ventre quand il le voyait. C'était la deuxième fois.
L'homme était étrange. Vraiment. Il dégageait une aura maléfique, Sirius n'aurait su s'expliquer. Il devait être le genre d'homme à ne pas embêter et c'était pourtant la première chose qui venait à l'esprit de Sirius. Une mauvaise blague. La boite aux lettres remplie de soupe? Les habits décolorés en jaune? Le mythique sceau d'eau au dessus de la porte? La Cabane Hurlante? Quoi? Sirius fit un pas en arrière. Il voyait une maison. Détruite.
Plus rien. Il entra dans le local.

- Bonjour... dit-il vaguement en se dirigeant vers sa boîte aux lettres.

Elle contenait quelque chose. Une lettre. Un parchemin. Une petite écriture noire... Son coeur s'accéléra.

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Tous les jours, c'était la même chose. Pendant que sa colocataire - qu'il trouvait de plus en plus intéressante au fur et à mesure qu'il apprenait à la connaître, hum hum - partait disséquer ses chers cadavres, Severus traînait le plus possible dans l'immeuble avant d'aller assurer ces cours de chimie qu'il avait accepté de dispenser contre un salaire lui permettant de payer son loyer autrement qu'avec des pièces d'or géantes que n'importe quel moldu prenait à tous les coups pour un objet servant de lien avec une organisation terroriste nommée "Video Gag". Bref, l'argent moldu. La belle saloperie, oui !

Tous les jours, outre la corvée de l'enseignement, le Maître des Potions se tapait le local du courrier. Pas au sens propre, entendons-nous bien, disons qu'il s'y rendait, les pieds bien lourds et la tête aussi antipathique qu'une porte de prison. Ce qui déplaisait le plus à Snape, au fond, ce n'était pas de devoir aller chercher le courrier - quels imbéciles ces moldus ! même pas capables de dresser des hiboux ! - mais bien d'y trouver des enveloppes à glace... ce qui était nonante-neuf fois sur cent synonyme de factures.

En rentrant du boulot, donc, ce soir-là, Sev s'était dirigé, en râlant à l'avance, vers le local du courrier et il avait ouvert la boîte aux lettres du 101 pour y trouver les habituelles publicités pour shampooing - chose pourtant bien inutile ! -, pour véhicules bizarres qui ne volaient même pas et pour des tas de trucs censés être appétissants. Le sorcier regardait chaque papier avec suspicion, sachant pertinemment que quiconque du monde sorcier le voyait allait très certainement prévenir Potter junior qui ne manquerait pas de faire appel à toute sa clique de fans pour venir le chercher chez les moldus et le ramener, par la peau du dos s'il le fallait, dans le monde magique où le binoclard pourrait enfin réaliser son rêve de choisir Severus comme parrain pour l'un de ses immondes rejetons - pour rappel, c'est ce que Snape pense.
Alors une voix se fit entendre. Et il y répondit avant même de réfléchir.

" 'soir..."

Mais cette voix, à bien y réfléchir, n'était guère inconnue... Une voix que Sev n'aurait jamais pensé entendre encore dans sa vie. Après avoir tenté de se persuader qu'il rêvait, il dut se rendre à l'évidence : il était maudit.

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" 'soir..."

Pas très causant celui-ci. A vrai dire Sirius ne voulait pas tellement lui parler. Oui, il avait un problème avec les chauves-souris géantes. L'homme s'était arrêté de bouger. Peut-être attendait-il que Sirius parte. Il se tourna vers lui et s'aperçut qu'il le regardait. Quel étrange regard. Il put y décerner furtivement la surprise, le mépris et la haine. Il commençait réellemment à se demander s'il avait fait quelque chose à ses gens. Ils semblaient tous le considérer comme quelqu'un de mauvais.

- Est-ce que vous allez bien?, demanda-t-il ironiquement. Vous semblez avoir vu un revenant.

Il ne l'aimait pas du tout. Ce regard suffisant, cette moue dédaigneuse. Non décidemment... Il serra la lettre dans son poing, pris entre le désir de vouloir l'ouvrir et celui de contenir le plus longtemps possible, le regard de l'autre homme. Les secondes s'égrenèrent. Il se détourna de lui, et commença à déchirer l'enveloppe. Il devait se dépêcher de remonter dans les étages, une fête devait avoir lieu chez une certaine " Tonks ". Il n'était pas certain de l'avoir déjà rencontrée, mais à vrai dire, il ne connaisait personne ici.
Il lut son propre nom écrit sur l'enveloppe et reconnut l'écriture. Il ferma les yeux. Un visage brun, les cheveux ébouriffés s'afficha dans son esprit...

- Harry, chuchota-t-il...

Le visage s'effaça... Il ouvrit les yeux, l'instant d'avant flottant à présent bien loin de sa tête...

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En se retournant, Severus se retrouva nez-à-nez avec la pire engeance humaine qui soit. Black. L’enfoiré de Black. Le chien traître à son sang. Le bellâtre imbécile. Le prix d’honneur de la connerie internationale… Et ce résidu de bouse de dragon avait l’audace de venir jusqu’ici pour narguer Sev ? ça ne se passerait pas comme ça !
L’imbécile de Sirius ouvrit une lettre, ferma les yeux et murmura un autre nom honni par Snape. Harry… Tssss comme si on n’avait pas assez parlé de Potter et de sa descendante décadente et aussi horripilante !

"Tiens tiens… Les attardés sont de sortie, on dirait… Quel déplaisir de te revoir, sale clébard !"

La voix doucereuse et menaçante du Maître des Potions semblait résonner comme le glas, dans ce petit local. Severus prit sa baguette dans la main droite, tandis que son courrier se trouvait dans sa main gauche.

"Espèce d’anus de gnome, je t’interdis de parler de ce petit con devant moi !"

L’ancien Serpentard gardait en lui trop de rancœur par rapport à ce pâle type qui avait essayé de le tuer alors qu’il avait seulement treize ans… ce bête Gryffondor qui l’avait humilié à quinze ans… Jamais il ne lui pardonnerait et c’était une certitude aussi bien ancrée en Snape que l’idée de supériorité de son intelligence sans bornes sur les capacités physiques de personnes limitées intellectuellement et spirituellement… comme ce bon vieux Sirius, pour ne pas le citer.

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Il se tourna vers l'espèce d'homme qu'il avait devant lui. Ses traits étaient passés par toute une palette d'émotions mais à présent il semblait bouillir sur place... comme un gros chaudron sur le feu. Il finirait certainement sous forme de cire ou de graisse, salissant un peu plus le local déjà sale où ils se trouvaient. Peut être qu'il était fou. Après tout ça pouvait expliquer sa brusque métamorphose en buffle. Cependant lorsque ce dernier haussa le ton, il comprit que ce n'était pas ça.

- Tu te trouves surement plus intelligent « King of the bats »? Mais je te signale que tu es comme moi, en train de ramasser ton courrier.

Il sourit à la chauve-souris et s'apprêta à sortir quand il repensa à un truc qu'avait dit le troll devant lui. « Quel déplaisir de te revoir, sale clébard ». Si on passait outre l'insulte, on remarquait bien vite le « revoir ». Il se figea et se tourna lentement vers lui. Il etait définivement quelqu'un de son sombre passé. Il le connaissait et apparemment ne gardait pas de très bons souvenirs de lui. Qu'avait il bien pu faire? Etait il si mauvais pour que personne n'ait envie de le retrouver. Excepté cette personne qui lui avait écrit. Ce Harry... Surement ledit « petit con ».

Il regarda l'homme déverser sa bile et le vit prendre une baguette. Il attrapa sa baguette à son tour, comme s'il devait la dégainer dans les minutes à venir, ce qui serait inutile vu qu'il ne savait pas l'utilier.Ainsi, ils avaient plus de choses en communs qu'il l'avait pensé au départ.

- Ainsi, j'ai le « plaisir » de te connaître... Sauf que j'ai un léger souci. Je ne sais absolument pas qui tu es, ce qui me réconforte dans un sens, parce que le contraire ne m'aurait pas plu. Ne me souvenir de rien à part de ton visage... Brrrr

Pourquoi le provoquait il? Aucune idée, en tout cas, en faisant ça, il se sentait à sa place, comme si c'était familier. Et le pire, c'est que ça l'amusait.

Invité

Le local du courrier, Severus était bien certain de ne plus y mettre les pieds de sitôt. On y faisait décidément de bien mauvaises rencontres. Et jusqu’ici, c’était d’ailleurs très certainement l’endroit le plus mal famé qu’il lui était arrivé de fréquenter dans cette ville de moldus, l’université mise à part. Ainsi, donc, ce sale scroutt à pétard de Black était dans les parages. C’était on ne peut plus étonnant. Aux dernières nouvelles, cet imbécile avait disparu au Ministère de la Magie, dans une salle étrange que Snape n’avait pas eu l’occasion d’honorer à sa juste valeur une fois la délicate et délicieuse mission de celle-ci achevée. Peut-être était-ce à cause de cela que l’arche de pierre et de voile avait rejeté cet ignoble dégueulis. À moins que ce ne soit, et le Maître des Potions pouvait comprendre cela, parce que ladite arche n’avait pas pu digérer pareille infamie vivante ?
Quoi qu’il en soit, l’odieux pouilleux était là, en face de lui et semblait toujours aussi disposé à se faire détester. Bien. Sev n’avait pas besoin d’en savoir plus.

"Il semble nécessaire de te le repréciser, cabot : le courrier, cela sert aux êtres humains et pas aux animaux dans ton genre."

Alors il se passa quelque chose de bizarre. Oui, bizarre. Même pour un sorcier averti, qui en avait vu des vertes et des pas mûres dans sa vie, la situation n’avait rien de normal.
Black avait, lui aussi, sorti sa baguette et avait parlé. En ne gardant que l’essentiel de ce qu’il disait – c’est-à-dire pas grand-chose en réalité, mais ça, Snape le savait d’avance –, il apparut évident que ce bête type avait un problème plus important encore que celui de croiser son sempiternel ennemi dans une pièce à courrier moldu. "Ne me souvenir de rien à part de ton visage" c’était ce qu’il avait dit. Cela signifiait-il que cette goule avait oublié ?

"Eh bien, sale coulée de morve de troll, tu as un petit problème de mémoire ? Voilà qui est tout à fait plaisant. Tu as abusé de l’Oubliette quand tu as essayé de te sortir de la tête ton incapacité à être autre chose qu’une paillasse croutée et inutile ?"

Snape jubilait, d’un coup. Lui revinrent à l’esprit tout ce que cet idiot de Black, accompagné de sa troupe de bras-cassés – plus connue sous le nom peu reluisant de "maraudeurs" –, avait pu lui faire subir par le passé. Des choses qu’il avait enfouies au plus profond de lui-même vinrent envahir son esprit et le Prince de Sang-Mêlé se fit la promesse de profiter du handicap de cette pâle copie de sorcier pour assouvir enfin la vengeance qu’il ruminait depuis toujours.

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Rien qu'à la réaction qu'eut l'humanoïde en face de lui, Sirius sut qu'il n'aurait jamais dû sous entendre qu'il ne se souvenait de rien. Rien que pour ça naissait en lui une envie de se taper la tête contre le mur. Comment pouvait il être si stupide? Cet ... homme semblait le connaître "d'avant" et il était clair qu'il ne l'aimait pas. Dire qu'il était amnésique, c'était lui offrir une façon de lui dire, de lui faire croire ce qu'il voulait. Puisqu'il n'était personne, il pouvait imaginer être tout le monde.

Que savait il au juste sur lui? Il savait qu'il s'appelait Sirius Black. Il savait qu'il avait dû avoir un passé mouvementé grâce aux très nombreuses cicatrices qui recouvraient son corps. Il savait qu'il venait d'un endroit de la planète où l'on se servait de baguettes de bois - dont l'utilisation restait encore un total mystère pour lui. Il savait qu'il avait passé pas mal de temps enfermé dans un endroit car il paniquait dès qu'il se retrouvait dans l'obscurité, était nerveux à l'intérieur et ne se sentait vivant qu'à l'air libre.

Mais rien de plus. Rien de bien constructif. Etait il un marginal qui s'était écarté de la société pour vivre en accord avec la nature, ce qui pouvait expliquer son sentiment de liberté quand il s'y retrouvait? Etait il un meurtrier qui avait passé des années en prison ce qui expliquait son aversion pour l'obscurité? Qui était il à la fin? Pourquoi personne n'avait demandé après lui? La vision de lui que lui renvoyait la chauve-souris ne lui plaisait pas du tout. Il pensait être un pauvre imbécile, à qui personne ne tenait et qui ne manquait pas.

Mais à présent, il comprenait qu'il n'était pas aimé... Et c'était peut être le pire. Voulait il vraiment savoir qui il était? Dans son état, il pouvait s'imaginer être qui il voulait, bon ou mauvais, aimé ou détesté... Mais si quelqu'un lui pouvait lui expliquer qu'il n'était qu'un pauvre con, qu'il était un assassin, voulait il vraiment le savoir?

Il posa les yeux sur l'homme en face de lui. Il devait reconnaître que ses propos avaient faits mouche. Toutes ces injures, toutes ces insultes lui étaient destinées, et il ne pouvait pas se sortir de la tête qu'elles étaient méritées. Comment pouvait il penser ça? Il ne se souvenait même pas d'où il était 6 mois plus tôt... Plus il y réfléchissait et plus il se disait que la bouteille d'huile sur pattes était était l'archétype du type qu'on a envie de frapper dès qu'on le voit. C'était même un sacré lâche de profiter de son état d'amnésique profond pour se venger de tout ce qu'il avait pû lui faire. Et en
plus, que savait il de ce qu'il lui avait fait? C'était justement ça le problème !!

- Bon, Servilus, tu me gonfles. Tu as peur de quoi? Que je montre ton caleçon à tout le monde encore une fois? Je ne sais même pas qui tu es, et me menacer avec un bâton et des mots que je ne comprend pas, ça ne sert à rien. Imbécile va !

Furieux, il se détourna de l'autre et poussa la porte du local avant de se figer. Qu'avait il dit? Comment l'avait il appelé? Qu'est ce que c'était cette histoire de caleçon? Rattrapant la porte au vol, il se retourna et regarda l'autre. Pourquoi se permettait il de dire ça? Etait il toujours odieux comme ça ou seulement avec lui? Il fallait qu'il trouve quelque chose à dire. Il fallait qu'il lui explique, même s'il doutait de l'envie qu'avait le « Servilus » de l'écouter. Enfin, il fallait qu'il comprenne que c'était sorti tout seul, il ne connaissait même pas son prénom, comment aurait il pu sortir un truc comme ça?

- Euh... je suppose que des excuses ne seraient pas adaptées dans cette situation... De toutes façons, cette idée de m'excuser auprès de toi me révulse. Pourquoi? Je n'en sais rien, vraiment rien, et c'est ça que tu dois comprendre. Je ne sais plus qui je suis, alors savoir qui sont les autres, c'est trop m'en demander. Je ne sais vraiment pas d'où ça vient ce que j'ai dit... Tu peux m'expliquer?

Pourquoi avait il l'impression d'avoir la langue ecorchée après ces quelques mots? Pourquoi cela ne lui plaisait pas du tout de lui dire ça? Il allait falloir qu'il comprenne ce qui les liait tous les deux, et vite, parce que toute cette histoire ne lui plaisait pas, mais alors, pas du tout !

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Spoiler:

Même s’il avait dû vivre sur une île déserte seul et avec l’obligation expresse de se nourrir exclusivement de véracrasses pour le restant de ses jours, Severus aurait accepté, à condition que cela lui assurât de ne plus jamais revoir ce connard de Black.
Il n’avait jamais pu le sentir, ce pâle type, et il était clair que Snape aurait de loin préféré sodomiser le monstre du Loch Ness que de devoir parler à cette créature imbécile et dénuée d’intérêt.

Seulement voilà. Il avait fallu que Merlin, dans son foutredieu d’esprit à la mords-moi-le-nœud, avait décidé de rassembler ces deux ennemis dans le local du courrier. Et Severus sentait qu’il ne supporterait pas longtemps la présence de cette raclure en face de lui. Parce que, justement, c’était épidermique, chez lui, un peu comme une allergie aux clebs, au fond.

Alors si cet imbécile était trop bête pour se rappeler de qui il était, c’était une moindre compensation en regard de tout ce que le plus idiot des maraudeurs avait fait subir au Serpentard durant des années. D’ailleurs, il était tellement idiot, ce Bouffondor, qu’il n’était même pas capable de feindre l’amnésie jusqu’au bout. Ce que Snape revela sans une once d’intérêt pour les paroles de cette croûte.

"L’imbécile ici, ce n’est pas moi, sale clébard. Tu ne sais pas qui je suis ? pourtant on dirait que tu ne m’as pas tout à fait oublié…"

Un rictus mauvais apparut petit à petit sur le visage du sorcier. Sa baguette, un bout de bois ? Mais quelle crème de potiron, celui-là !
Voyant Black se diriger vers la sortie, Severus commença à se détendre, tout doucement, mais l’autre revint aussitôt, bredouillant des inepties que même Potter junior n’oserait jamais sortir comme excuse pour un devoir non rendu.

"Tu es décidément pitoyable, clébard. Tu ne sais pas d’où vient ce que tu dis ?
Sache que tu n’as jamais été suréquipé de la boîte crânienne, mais tu as dû t’en rendre compte par toi-même…"

Snape le regarda d’un air glacial avant de reprendre :

"Essaye donc de t’élever un peu ! Postule pour la place d'idiot du village, à Kensington, je suis sûr que tu as encore toutes tes chances, malgré ton âge."

Hey, mais… Si Severus comprenait bien ce que l’autre andouille venait de lui dire, Black avait perdu la mémoire… il était donc possible de lui faire croire ce qu’il voulait… et puis, si ce sale chien ne croisait pas Tonks, il était probable qu’il ne se souvînt que de lui, son ennemi de toujours. N’était-ce pas là une excellente occasion de tenter quelque vengeance ?

"Tu es un chien, il n’y a rien d’autre à dire. Tu as vécu des années comme un clébard de clodo et je me demande bien qui tu as agressé pour avoir de quoi te payer un loyer ici ! parce qu’avec le temps que tu as passé en prison, je doute sérieusement que quiconque ait bien voulu t’engager. Sur ce, je ne te salue pas, sombre idiot. Je n’ai rien à faire avec quelqu’un qui possède l’intellect d’un phoque et la grâce d’un pot de chambre."

Ce n’était qu’un début. Mais Snape avait des idées plein la tête, subitement. Il était la clef pour Black. Sans lui, le Bouffondor n’était qu’un imbécile sans mémoire… Avec un geste dédaigneux, Severus sortit du local du courrier. De toute manière, l’autre allait devoir ramper à ses pieds s’il voulait que le Prince de Sang-Mêlé l’aidât. Et encore… rien n’était moins sûr.

[=> out of there]

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