Nouvelle planète, nouvelles règles [Cara]

Invité

Il s'éveilla sur le gazon, le soleil bloqué par une immense tour. Cillant des yeux et légèrement déboussolé, Obi Wan Kenobi se redressa sur ses jambes sans rencontrer la moindre difficulté dans ses muscles. Chose étrange au vu de sa possible immobilité. Intrigué, il baissa le regard sur ses mains, restant interdit devant le spectacle qui s'offrait à lui. Le gazon...au travers de ses mains...il le voyait. Il regarda autour de lui, sentant une certaine panique l'envahir. Il tenta de la calmer, sachant que cela pouvait mener à la colère, puis au côté obscur, mais alors qu'il tournait sur lui-même, la dite panique semblait en bonne voie de gagner la bataille. Rien...mais absolument rien de ce qui se trouvait autour de lui ne faisait du sens. Ces bâtiments, ces automobiles qui ne volaient pas, mais qu'était-ce donc cette technologie primitive ? Même les planètes les plus démunies comme Tatooine avait au moins un transport volant. Naboo aurait peut-être été l'exemple à prendre, Tatooine étant un port galactique.

Il n'était plus un Padawan et cette panique était indigne du Maître Jedi qu'il était devenu. Prenant une grande inspiration, il ferma les yeux et s'assit, tentant d'entrer dans une méditation qui lui expliquerait peut-être ce qu'il devait faire. Obi Wan resta peut-être deux heures dans cette position à n'écouter autre chose que la Force qui affluait en lui. Il la laissait envahir son être tout entier et ça le rassurait. Il se sentait bercé. Il comprit, à la fin de la méditation, qu'il était revenu dans un but, mais que lui seul pourrait découvrir ce qu'était ce but. Qu'il ne devait pas craindre l'inconnu, mais l'embrasser. Qu'il n'était pas aussi seul dans ce monde qu'il ne le croyait et que la Force, elle, ne l'abandonnerait jamais. Rassuré, relaxé, mais surtout de nouveau calme, le Jedi se leva à nouveau, plus conscient de son entourage, mais surtout plus ouvert.

Il savait ce qu'il devait faire. Cet immeuble était sa nouvelle maison et au neuvième étage se trouvait son appartement. Il y avait une raison à tout dans l'univers, mais Obi n'était pas amplement pressé de savoir la raison de sa présence ici. Il faillit se laisser aller à nouveau en se demandant ce qu'était devenu Luke, mais une fois encore la Force le guida vers sa mission actuelle.

D'accord...le sort de l'univers n'était plus entre ses mains et il devait laisser le gamin grandir seul.

Il ramena les pans de sa cape contre lui, puis entra dans le bâtiment en poussant la porte, surpris qu'elle ne soit pas automatique. Soupirant, il arriva dans le Grand Hall de l'hôtel, guère impressionné par l'architecture intérieure. Après avoir vu les merveilles qu'il avait eu la chance de voir, il était peu probable que cette petite planète primitive ne lui apporte la même sensation d'admiration. Son exil se continuait dans un endroit très...peu...enfin, il était un peu déçu de ce qu'il voyait.

Il repéra un ascenseur. Content de voir qu'au moins il y avait ça, le Jedi y entra.

- Neuvième étage.

Rien ne se produisit. Interloqué, il fronça les sourcils, puis répéta, plus clairement.

- Neuvième étage.

Ne parlant visiblement pas la même langue que cet ascenseur, il soupira à nouveau et appuya sur le bouton du chiffre 9, ou plutôt passa au travers, mais l'énergie ectoplasmique qu'il dégageait semblait avoir été suffisant pour le mettre en marche. Les portes se fermèrent et l'appareil se mit en route dans une centaine de cliquetis et de bruits non conforme à ce qu'il avait l'habitude. Il se demandait si cette chose de l'ère préhistorique allait résister à la montée de toutes ces étages. Réponse qui lui fit donner lorsque la dite chose laissa sortir un bruit sonore lui indiquant qu'il était rendu. Méfiant, il mit les pieds dehors. Personne.

Il avança vers le 904, qui était sa nouvelle maison d'après la Force, puis tenta de cogner. Voyant son poing passer au travers, il se rappela soudainement sa condition. Se disant que de toute façon personne ne devait vivre là à part lui-même, il passa au travers de la porte sans s'annoncer, quelque peu agacé de tout ceci.

Invité

Cara s'était levée d'une humeur plutôt neutre ce matin. Ni de mauvaise humeur, ni de bonne humeur. Chaque nuit passée ici était d'un ennui mortel, et elle ne se faisait toujours pas à cette solitude qui commençait à se faire pesante. Elle qui avait toujours été entourée, habituée à vivre dans des endroits bruyants, que ce soit à cause des autres Mord-Sith en grande discussion ou des futures recrues enfants qui s'égosillaient sous la douleur de leur dressage en cours. Ou tout autre bruit, de quelque nature que ce soit. Ici, c'était calme. Trop calme. Les murs étaient très bien isolés, et elle ne parvenait même pas à capter le bruit d'une conversation des voisins. Elle finirait par dépérir si rien de se passait et qu'elle restait seule trop longtemps. Ce n'était pas un solitaire, après tout.

Elle avait avalé rapidement quelque chose, qui n'avait pas vraiment de goût, et ne se sentait pas d'humeur à mettre le nez dehors. Malgré le soleil éclatant, elle n'en avait guère envie. Elle savait qu'elle devait poursuivre les recherches, que Richard était quelque part, mais quelque chose au fond d'elle lui dit qu'elle était la seule du petit groupe à se retrouver dans cette ville bizarre et trop inhospitalière à son goût. Ce n'était peut-être plus la peine de chercher à présent. Plus la peine de mener une quête qui n'aurait sans doute aucun but. Bien sûr, elle continuerait à tendre l'oreille si une information intéressante venait à lui parvenir, mais elle tenterait à présent d'assurer sa propre survie, et sa propre adaptation. Faisant les cent pas, elle ne trouva aucune activité qui la passionnait vraiment. Sortant un de ses agiels de son fourreau, elle commença à le faire tourner autour de sa main avec la cordelette. N'entrant pas en contact direct avec, elle ne ressentit pas la torture qu'il lui infligeait habituellement. Soudain, elle aperçut un escargot qui rampait lamentablement sur la fenêtre. Un escargot kamikaze sans doute pour avoir rampé jusque là! Son ennui était tel qu'elle finit par lui prêté une grande attention, et même à parler toute seule. Oui, il était temps de faire quelque chose pour elle. Cela devenait vraiment très urgent.

« Un escargot. Je déteste les escargots. Bon pas autant que les rats, les escargots au moins ne viennent pas vous ronger la peau et les os ni lécher avidement vos plaies après une séance de torture. Ils rampent, avec une lenteur caractéristique de leur espèce, bavant sur toutes les surfaces avec lesquelles ils entrent en contact, se fichant pas mal du monde qui les entoure. Il paraît même que des gens les mangent, avec de la sauce au beurre, bien cuite. Comment peut-on manger un gastéropode ? Les gens d'ici sont fous, même cuit ça doit être gluant et à vomir. Je ne mangerais jamais un escargot, je préfère encore me brûler la langue à coup d'agiel . »

Elle toucha la bête avec le bout de son arme caractéristique, et l'animal s'écroula, se recroquevillant sur lui même, et succomba immédiatement au choc. Cara d'un revers de la main, le balança par la fenêtre, et ce dit qu'elle était tombée bien bas pour engager la conversation avec un escargot. Oubliant ce lamentable moment, elle décida de trouver une activité un peu plus constructive.

Elle s'assit dans un des fauteuils faisant face à la porte d'entrée et commença à réfléchir. Soudain, sans prévenir, un individu pénétra dans l'appartement. Un individu bien étrange, car il avait une apparence... spectrale. Cara en avait déjà vu, dans les Contrées du Milieu, lorsque l'on voyage avec Zedd, sorcier du premier ordre, on voit beaucoup de choses sortant de l'ordinaire, même pour une Mord-Sith. Brusquement et par réflexe, elle se dressa et tendit son arme vers l'homme. De sa main libre, elle s'apprêtait à renvoyer tout type de magie dont il pourrait se servir. S'il était parvenu à survivre sous cette forme, c'est qu'il ne devait pas être ordinaire ! Méfiante et à la fois assez contente qu'un peu d'action entre dans sa vie, elle décida de demander qui il était. En même temps, il était rentré chez elle, c'était normal qu'elle pose la question.

« Qui êtes-vous ? »

Avec de la méfiance dans la voix, elle dévisagea l'inconnu, et son visage même sous forme spectrale ne lui dit rien. Il n'avait pas l'air de la menacer, et elle baissa progressivement son arme, jusqu'à se qu'elle ne soit plus braquée sur l'individu. Elle ne s'attendait pas à cela, mais quelques surprises ne font pas forcément de mal.

[C]

Invité

La maison n'était pas vide comme il l'avait d'abord cru. Ce qui était censé être son appartement où il pourrait réapprendre à vivre dans un monde primitif se révélait être une colocation assez étrange avec une femme...il ne savait pas encore. La Force n'était pas forte chez elle, mais elle lui semblait puissante. C'était ce qui le dérangeait le plus en ce moment. La Force était étrange sur cette planète et dans les environs. Comme si elle existait sans exister. Ce qui avait le mérite de lui donner un mal de tête carabiné. Enfin, si une forme spectrale pouvait avoir un mal de tête...

La question qu'elle posait était légitime, mais Obi Wan pris un certain temps avant d'y répondre. Il était bel et bien dans le bon appartement, c'était chez lui. Pourtant, il n'avait pas prévu devoir partager son espace avec une femme, encore moins alors qu'il devait apprendre à être en symbiose avec la nouvelle planète sur laquelle il se trouvait. De plus, quelque chose lui disait que sa colocataire pouvait devenir dangereuse et là le Jedi ne savait pas comment réagir. Habituellement, lorsqu'il allait sur une autre planète, il avait des renseignements, il apprenait leur culture, leurs coutumes. Il pouvait ainsi donc ne pas faire une faute insultante pour les habitants. Ici malheureusement, ce n'était pas ainsi. Il était arrivé par hasard, apparu par-delà la mort. Bien que son Maître lui ait apprit comment réapparaître ainsi, jamais on ne lui avait dit qu'il pouvait quasiment revivre.

-Je m'appelle Obi Wan Kenobi, enchanté.

Il inclina légèrement la tête en signe de respect, puis regarda autour de lui. Cet appartement semblait dépourvu de tous les systèmes auxquels il était habitué. Aucune voix robotique, aucun service robotique. La technologie ici était si jeune qu'il se demandait réellement dans quelle galaxie il était tombé...et surtout pourquoi. Même si la Force lui disait qu'il y avait un but à tout, il ne le voyait aucunement ici.

-On m'a assigné à cet appartement. J'imagine donc que cela fait de moi votre colocataire.

Il était poli, parlait d'une voix calme et son regard était concentré sur Cara alors qu'il lui parlait. Évidemment, il n'était pas à l'aise avec cette colocation, mais il ne la refuserait pas. Cela serait rude de sa part envers la jeune femme, mais aussi cela ne servirait à rien. Se battre contre le flot de la Force était tout aussi inutile que de résister à la mort. Il regarda ses mains transparentes avec un certain agacement qu'il chassa aussi rapidement qu'il était venu. Aucune émotion négative...pas pour le moment. Il était trop instable pour que ce soit sans danger.

-Veuillez pardonner mon état, disons que je ne suis pas supposé être en vie.

Son ton était totalement normal, comme s'il récitait la chose la plus banale de l'univers. Ce qui en soit était quasiment le cas pour lui.

-Pourriez-vous me dire où nous nous trouvons exactement ?

Il releva la tête vers elle, et attendit.

Invité

Cara observa longuement ce nouvel arrivant. Au premier abord, il y avait comme un malaise. Elle ne s'attendait pas à recevoir quelqu'un entrer chez elle comme ça, mais elle finit par penser que peut-être, il s'agissait là de son nouveau colocataire. Elle avait remarqué qu'il y avait une seconde chambre ici, et elle l'avait laissé vide car de toute façon, elle n'avait rien de spécial à y mettre pour le moment. Elle était du genre à voyager léger, et sa propre chambre lui semblait bien spacieuse pour le peu d'affaire qu'elle avait à y ranger. Dans tout les cas, si cet homme allait bel et bien partager l'appartement avec elle, cela la réjouissait tout de même un peu. La solitude commençait sérieusement à lui peser, et un peu de compagnie ne lui ferait pas de mal.

L'homme à l'aspect spectral se présenta. Obi-Wan Kenobi. Jamais auparavant elle n'avait entendu ce nom. Ni même un nom ayant cette sonorité. Obi-Wan semblait très intrigué d'abord par elle-même, puis par l'appartement. De plus, il semblait calme et respectueux. A première vue, il ne semblait pas belliqueux, mais Cara avait appris à se méfier de tout le monde. Mais quitte à avoir un colocataire, autant faire en sorte que tout se passe bien, et elle était bien décidé à ne pas se retrouver à nouveau toute seule. Elle connaissait son nom, mais lui ignorait toujours le sien.

« Et moi je suis Cara. »

Obi-Wan lui dévoila alors qu'il était également locataire de cet appartement, ce qui la conforta dans l'idée qu'à présent, elle ne vivrait plus seule. Maintenant, elle ne pensait plus à se battre ni même à infliger une quelconque torture à cet homme qui ne faisait au final que rentrer chez lui. De toute façon, les agiels n'auraient sans doute aucune influence sur un homme fantomatique.

« Il semblerait que nous soyons voués à vivre ensemble en effet. Pour tout vous dire, cela ne me dérange nullement. La vie est bien monotone depuis que je suis ici... »

Elle repensa à ses anciens compagnons de route, qui n'avaient toujours pas refait surface. Inquiète, elle s'attela à ne pas le montrer. Son colocataire lui demanda ensuite de lui pardonner son état particulier. Il est vrai qu'il ne passait pas inaperçu ainsi, mais Cara en avait vu d'autre. Mais elle se demandait tout de même comment il avait fait pour se retrouver dans cette situation. Que quelqu'un revienne à la vie ne lui paraissait pas impossible, vu qu'elle même pouvait ressusciter des personnes décédés, sous certaines conditions. Mais lorsqu'elle usait de son pouvoir, les morts ne prenaient pas cet aspect et retrouvaient leurs corps dans l'état où ils l'avaient laissé, les traces de blessures mortelles en moins bien sûr.

« Qu'un mort revienne à la vie, je l'ai vu bon nombre de fois de là où je viens. J'ai même participer personnellement à cette « renaissance ». En revanche, tous reviennent avec leur aspect humain. Pensez-vous qu'un jour vous quitterez cette forme spectrale ? »

Obi-Wan intriguait beaucoup Cara. Elle sentait qu'il y avait beaucoup de différences entre eux. Mais il ne lui semblait pas hostile, de part le ton de son langage. Calme et posé. Lorsqu'il lui demanda si elle savait où ils se trouvaient, elle songea à son ancien monde, qui lui manquait terriblement. Elle avait le mal du pays, à n'en pas douter...

« Il semblerait que nous soyons en Amérique, à Jersey City. Du moins c'est ce que j'ai cru comprendre. Avant d'atterrir ici, je ne connaissais pas cet endroit, ni même ce monde. Il est si différent de ce que j'ai pu connaître... »

Cara se demandait si un jour, elle serait réellement heureuse loin de tout ce qu'elle a toujours connu...

[C]

Invité

La jeune femme se présenta à son tour. Le prénom ne le surprit guère, il avait l'habitude, avec l'Ordre, de rencontrer des centaines de races différentes avec chacune une façon de se nommer assez particulière. Dans le bon ordre des choses, le nom à sa colocataire lui semblait bien simple contrairement à d'autres qu'il avait eu le malheur de prononcer dans sa vie. Cela simplifierait tout du moins la colocation; il n'allait certainement pas faire d'erreur en l'appelant par son nom. Il s'inclina à nouveau lorsqu'elle voulu bien répondre à ses questions. Elle ne lui semblait pas hostile. Certes il savait que les gens cachaient bien des facettes de leur personnalité, mais elle ne lui mentait pas. Il ressentait dans cet appartement les restes d'une monotonie bien présente qui flottaient dans l'air. Il sentait que s'il ne trouvait pas une façon de rendre sa vie intéressante, il finirait probablement dans le même état qu'elle. Il était habitué à l'action et au sommeil agité. D'un autre côté, une petite pause bien méritée lui ferait le plus grand bien.

- Cette forme est celle avec laquelle j'avais l'habitude d'apparaître lorsqu'il me fallait parler avec mon Padawan par-delà la mort. Malheureusement, je n'ai aucune connaissance du procédé supérieur. Disons que je peux redevenir solide comme je peux être condamné à me déplacer sous cette forme nullement pratique.

Il croisa les bras, réfugiant ses membres dans les manches de sa cape jedi. Il enleva complètement le capuchon, aussi inutile qu'impoli dans cette situation, puis écouta la réponse de Cara à sa question. Cet endroit ne lui disait rien, mais absolument rien. Peut-être que s'il avait le nom de la planète il pourrait tenter de rechercher dans sa mémoire où pouvait bien se trouver cette galaxie. Même les étoiles lui étaient inconnues. Il devait au moins se trouver à plusieurs trilliards d'années lumière du Temple Jedi.

- Nous serons deux alors à s'adapter à ce monde étrange en même temps. Je ne crois même pas venir de cette même galaxie, tout dépend du nom de cette planète primitive...

Se questionnant intérieurement, il décida de tester une petite théorie qui était apparue dans sa tête depuis qu'ils avaient parlé de sa forme spectrale. Il retira la lourde cape – qu'il ne sentait pas dans cet état – de ses épaules et la lança sur le dos d'un divan solitaire. La cape quitta son état spectrale pour redevenir solide et Obi Wan fronça les sourcils lorsque sa main traversa le tissu.

- Je suis à même de supposer...qu'il y a de bonnes chances pour que je puisse revenir à un état solide...

Il eu un petit sourire, puis compara ses vêtements avec ceux de la jeune femme présente. Il ne savait pas réellement la mode dans ce monde, mais puisqu'il allait devoir y vivre, il ne pensait pas y faire la même chose qu'ailleurs. Il aimait ses vêtements confortables et il ne croyait pas qu'ils étaient totalement différents de ce qu'il avait pu voir. Les garder lui laisserait un semblant sentiment de contrôle et lui rappellerait qu'il n'appartenait pas à ce monde.

- J'ai une question pouvant paraître étrange, mais avez-vous eu le temps de vous familiariser avec la technologie de cette planète ? Je ne suis guère en état de faire quoi que ce soit dans cette forme, mais je n'ai pas envie de faire exploser quoi que ce soit dès que je pourrai toucher les meubles.

Invité

Cara écoutait avec attention ce que lui disait Obi-Wan. Elle aurait sans doute préféré retrouver les siens, mais il fallait se rendre enfin à l'évidence, ils n'étaient pas là. Et l'histoire de son interlocuteur lui paraissait tout à fait intéressante. Il utilisait un vocabulaire qu'elle ne connaissait absolument pas, tel qu'un « Padawan », et se dit que leur mondes devaient être fort différents l'un de l'autre. En revanche, elle savait qu'il était tout à fait possible de communiquer par delà la mort. Darken Rahl se servait des rêves, du feu ou même de la fumée, après son décès, pour apparaître dans le monde des vivants et donner des instructions, au nom du Gardien des Morts. Elle même était déjà décédée une fois, mais elle était parvenue à se sortir de ce fâcheux contretemps... Il ne savait cependant pas comment reprendre forme humaine. La jeune femme réfléchit un instant, se demandant si le Souffle de Vie qu'elle possédait, et qui pouvait ramener un défunt, lui serait utile. Le souci, c'est qu'il n'était pas qu'un simple corps sans vie...

« Padawan ? Je n'ai jamais entendu parler de cela auparavant... Et je crains de ne pouvoir vous aider. J'ai cette capacité à ramener les morts à la vie, entre autres choses tout aussi utiles, mais... il faut un corps pour que je puisse faire quelque chose. Je ne sais pas si cela pourrait vous ramener entièrement, j'en doute même fort... »

Les informations qu'elle lui avait donné sur ce nouveau monde ne semblèrent pas lui rappeler quelque chose. Malheureusement, elle n'en savait pas beaucoup plus, et découvraient seulement ce nouvel univers qui était à présent le sien. Obi-Wan, d'ailleurs, trouvait cette planète « primitive ». Qu'allait-il bien pouvoir dire de son monde à elle, qui ne possédait même pas la technologie d'ici ! Certes il n'y avait pas ce progrès visant à faciliter la vie des humains, mais il y avait beaucoup d'autres choses, et une certaine puissance malgré tout. Elle-même possédait certains « dons » qui ne semblaient pas faire légion par ici... Et peut-être même qu'un jour, ils lui seraient utiles. Que ce soit pour se défendre, pour ramener quelqu'un à la vie ou même pour contrer un certain type de « magie », elle s'en servirait.

« Je vous souhaite d'y arriver mieux que moi, j'ai de grosses difficultés à trouver ma place parmi toute cette population. J'ai cru comprendre que cette Planète s'appelait « la Terre ». Mais je ne viens pas d'ici non plus... Si vous n'êtes pas d'ici, d'où venez-vous ? »

Obi-Wan jeta soudainement sa cape sur le canapé, et celle-ci reprit une forme normale. Cara, intriguée, finit par la toucher, et se rendit compte qu'elle venait en effet de reprendre sa forme initiale. Sa main ne passait pas à travers, et elle pouvait sentir le tissu épais sous ses doigts. L'homme semblait satisfait de cette petite expérience, et pensait qu'il y avait un bon espoir qu'il retrouve sa forme initiale. Cara hocha la tête, montrant qu'elle pensait la même chose. Si la cape avait put réapparaître ainsi lorsqu'il l'avait retiré, ce n'était peut-être qu'une question de temps.

La jeune femme remarqua qu'Obi-Wan regardait tour à tour sa propre tenue puis sa combinaison rouge. Ainsi de cuir rouge vêtue, elle ne passait pas inaperçu, mais sa tenue lui plaisait, et elle se voyait mal en changer. Il est vrai que leurs tenues différaient beaucoup, mais celle de l'homme ne l'étonna pas. Des tons marrons/beiges pour des vêtements qui semblaient plutôt pratiques. Les hommes de son monde portait un peu le même genre de tenue, à plusieurs différences prêt. Elle remarqua une forme un peu cylindrique à sa taille. Regardant ses propres Agiels, elle pouvait à peu près trouver une vague ressemblance dans la forme et la taille, mais c'était tout. Elle s'attarda dessus un instant. Puis, son colocataire lui demanda si elle s'était familiarisée un peu avec la technologie. Elle s'adossa à un mur proche d'elle, croisant les bras sur sa poitrine.

« Un peu. Mais cela ne ressemble en rien à ce que j'ai connu par le passé. J'ai compris certaines choses, d'autres restent encore vague pour moi. En revanche, je ne pense pas que vous ferez exploser un objet d'ici. Ils n'ont pas l'air bien dangereux. Sauf certains, j'ai pu vaguement apercevoir le type d'arme utilisé ici. Mais pour la vie courante, disons qu'il faut faire attention à ne pas se brûler avec la gazinière. »

On ne pouvait pas dire qu'elle en savait grand chose, car elle faisait peu la cuisine. Elle se nourrissait de la nourriture qui lui tombait sous la main lorsqu'elle ouvrait les placards, sans se soucier de recettes particulières. Elle observa un instant Obi-Wan. De part sa stature et son maintien, elle sentait qu'il avait eu une éducation. Où qu'il tenait un rôle important de là où il venait...

« Dites-moi... J'ai l'impression que nous sommes de deux univers bien distinct... Je n'ai pas pu m'empêcher de remarquer votre maintien. Vous n'êtes pas n'importe qui de là où vous venez, n'est-ce-pas ? »

Elle ne pensait pas se tromper. Peut-être était-il un noble, ou une figure majeure quelque soit sa fonction. De plus, il était bien coiffé et sa tenue, malgré l'aspect fantomatique, semblait soignée. Il n'avait rien d'un simple paysan vivant dans la misère...

[C]

Invité

- Un Padawan est le terme utilisé chez moi lorsque nous parlons d'un enfant que certains d'entre nous ont sous leur garde. Nous avons pour mission de les éduquer et les entraîner jusqu'à ce qu'ils soient assez vieux pour s'occuper d'eux-mêmes.

Il lui expliquait le terme non pas comme s'il parlait a une race inférieure, mais comme à un égal. Il s'agissait pour lui d'une conversation entre deux êtres égaux et il était plus que ravi de discuter de ses propres connaissances avec quelqu'un d'autre. Il comprenait ce que pouvait faire une autre civilisation, lui-même était très curieux. Le métier de Jedi avait justement l'avantage de lui faire découvrir tant de choses inconnues ou étranges. Il fronça les sourcils. La Terre... non. Ça ne lui disait rien et c'était probablement à des rayons lunaires... au moins était-il sur une planète et non dans un autre monde. Ces gens lui semblaient humain, donc il était à peu près certain d'être dans la même dimension, simplement à l'autre bout de l'univers. Trop loin pour toute communication et il ne pouvait plus rejoindre le monde des morts ou son maître.

- La Terre...c'est malheureusement une planète inconnue à mes yeux. Peut-être que nos archives en contenaient une trace, mais même si j'ai toujours été très studieux, je préférais le terrain à mes salles de classe.

Il eu un petit sourire qui pouvait se montrer mélancolique. Homme ou pas, Obi Wan montrait plus souvent ses émotions que les autres Jedi qu'il connaissait. Son Maître et lui avaient toujours été les exceptions de leur Ordre avant qu'Anakin n'arrive dans leur rang. Anakin...

- Je viens d'une planète nommée Stewjon qui se trouve très éloignée de cette galaxie. Néanmoins, j'habitais sur Coruscant, qui était la planète mère de nos opérations.

Elle lui expliqua par la suite ce qu'elle avait réussit à comprendre de ce monde. Pour elle, cela semblait être beaucoup, ce qui lui disait qu'elle venait d'un monde encore plus primitif. Il espérait vaguement ne pas l'avoir froissée lorsqu'il avait parlé de la Terre comme étant une planète très inférieure à là d'où il venait. Malheureusement, tout ce qu'elle pouvait lui dire lui prouvait qu'il allait devoir s'habituer avec une technologie très basse. Il espérait simplement ne pas faire d'erreur ou bien ne pas réussir à s'adapter. Ce qui le surprendrait quand même, il était assez bon pour l'adaptation, ça lui était même nécessaire.

Il la sentait l'observer, mais étant donné que lui-même s'était lancé dans une observation assez complète de sa nouvelle colocataire, il ne pouvait guère lui en vouloir ou en être outré. Techniquement, ils étaient tous deux loin de chez eux et ne pouvaient s'accrocher à rien d'assez tangible pour eux. Littéralement dans son cas.

Il la regarda un moment sans répondre...il ne savait pas vraiment quoi répondre même. Il s'était exilé, il avait échoué...il...

- Je...Je vous disais tout à l'heure que j'avais été enlevé de chez mes parents très tôt. J'ai été envoyé sur Coruscant, où je fus pris pour être entraîné. J'étais avant ma mort un Grand Maître Jedi.

Il eu un léger mouvement vers son arme, plus par habitude que par réelle intention de la prendre. Il frôla plutôt de ses doigts le manche de son sabre laser, toujours rassuré de l'avoir sur lui.

- Je crois que vous avez raison, nos mondes sont probablement très différents. Et je serais bien intéressé si vous me le décriviez. J'ai connu bien des planètes dans ma vie et j'ai toujours aimé le sentiment de connaissance qui naissait de telles découvertes.

Il se serait bien assis...mais il se doutait qu'il passerait au travers et l'expérience ne lui tentait pas réellement.

Invité

Cara écouta l'homme lui expliquer ce qu'il appelait un « Padawan ». Et elle eut comme un sursaut, ou peut-être un spasme, lorsqu'il lui parla d'enfants que l'on entraîne. Son histoire ressemblait presque en tout point à ce qu'elle même avait vécu ! Enlevée dès l'enfance à sa famille, les années de tortures qui avaient suivi resteraient à jamais gravées dans sa mémoire. On n'oublie jamais comment l'on est devenu Mord Sith, et à force de coup à répétition, on finit par accepter la destinée que l'on a choisi pour vous. Fronçant les sourcils, la mine fermée, comme le ferait quelqu'un qui tenterait de se remémorer un événement difficile de son passé.

« Ce que vous me dites... m'est également familier. J'ai vécu quelque chose de similaire durant l'enfance, où du moins dans les grandes lignes. Je doute que tout soit en tout point identique... J'ai été sous la garde d'une personne également, qui a eu la mission de m'entraîner. Les fillettes qui ne résistaient pas à cette épreuve... étaient achevées sans autre forme de procès. »

Cara avait eu la force de survivre. Elle avait lutté des semaines, mais elle y était parvenue. Aujourd'hui, elle accomplissait sa mission. Celle pour laquelle elle avait été formée. Protéger le Seigneur de D'Hara, en la personne de Richard Rahl. Elle resta un instant interdite, le visage fermé, puis finit par revenir à la réalité. Obi-Wan ne connaissait pas cette planète, et elle devait avouer qu'elle même n'était guère plus avancé en sachant qu'elle s'appelait « la Terre ». Elle n'était pas inculte ni stupide, mais jamais auparavant, dans aucune bibliothèque, elle n'avait eu vent d'un tel endroit.

Toujours adossée au mur, elle émit un petit sourire lorsque Obi-Wan lui confia qu'il préférait les dangers du terrain à la vie d'élève studieux et pas aventurier pour un sous. Elle devait bien reconnaître qu'elle était de son avis. Elle ne pourrait jamais rester sans rien faire. Elle était habituée à parcours le monde, son monde, accomplissant avec le plus de rigueur possible les missions qui lui étaient confiées. Elle ne vivait que de la soif d'aventure, des grands espaces, et des rencontres plus ou moins fortuites.

« Je ne peux qu'approuver vos paroles. Sans les missions sur le terrain, je dépérirais à coup sûr, surtout cloîtrée dans un si petit espace. »

Elle regarda tout autour d'elle, et plus elle le faisait, plus les murs semblaient se rapprocher, grignotant le peu d'espace qu'il y avait. Son nouveau colocataire lui en dit plus sur l'endroit d'où il venait. Elle écouta, tentant de se remémorer les propres villes de son monde, mais les noms qu'il évoqua ne lui rappelait rien. Définitivement, ils n'étaient pas du même univers.

« Coruscant, joli nom. Je ne connais absolument pas, mais à la manière dont vous en parlez, il doit y avoir beaucoup à faire ! L'endroit d'où je viens, du moins la ville où j'ai passé une grande majorité de ma vie, était également la base de toute nos opérations. »

Obi-Wan la fascinait à présent. Elle devait avouer que sa vie semblait regorger de bon nombres d'aventures, un peu comme la sienne. Lorsqu'il lui conta une partie de sa vie, elle s'y retrouva complètement. De nature réservée, elle ne parlait jamais de sa vie. Mais les similitudes lui donnèrent envie d'en dire un peu plus.

« Obi-Wan Kenobi, il semblerait que nous ayons quelques points en commun ! J'ai été enlevé à ma famille lorsque je n'étais qu'une enfant également. Egalement pour être entraînée. Et si j'ai bien suivi, le « Maître Jedi » doit être celui qui entraîne le Padawan. Chez moi, c'est une femme qui m'a entraînée. Une « maîtresse ». Je ne sais quel était la nature de votre entraînement, mais le mieux était... instructif, et il vous apprend à occulter vos émotions, à vous contrôler, en toute circonstance. Il vous enseigne ce qu'est la vrai force, celle de se maîtriser. »

Obi-Wan aussi semblait s'intéresser à elle et l'endroit d'où elle venait. Elle décroisa un instant les bras, pris une légère inspiration, et les recroisa. Elle le fixa ensuite, sans animosité ni défi dans le regard. Juste de la passion pour ce qu'elle allait raconter.

« Le monde d'où je viens se nomme « les Contrées du Milieu ». Je suis née dans un village appelé Stowecroft. C'est un monde comme tant d'autre je pense, avec ses villes, ses villages, de nombreux grands espaces, parsemés de forêts, de rivières ou de lacs. On dit qu'il fut créé par la Créatrice, source de la Lumière, et le Gardien, aujourd'hui banni et Maître du Royaume des Morts. Il est régit par bon nombres de prophéties. Il y a des tyrans, et des opposants. Le dernier en date à été tué, mais son esprit parvient constamment à revenir dans le Royaume des Vivants, que le Gardien des Morts tentent par tout les moyens de détruire. Guère réjouissant... »

Cara fit une courte pose.

« Comme je voulais dit, j'ai été enlevé pour être entraîné. Suite à cet entraînement, je n'avais qu'une mission. Protéger et servir le Seigneur Rahl. La lignée des Rahl est une puissante famille de sorciers qui dirige depuis des décennies d'Hara. La plupart furent aveuglés par la soif de pouvoir. Le dernier fut Darken Rahl, et après mon entraînement, c'est à son service que je suis entrée. Personne ne le niera, c'était un tyran avec une grande soif de conquête. Mais un jour, une prophétie annonça qu'un nouveau sourcier de vérité serait nommé, et le tuerait. La prophétie annonçait également le village de naissance de l'enfant. Alors, il fit massacré tout les nouveaux-nés mâles du village. Mais l'enfant, emmené par un sorcier, survécut. Vingt-trois ans plus tard, il accomplit la prophétie, non sans difficultés. Mais en le tuant, il déchira le voile qui séparait le monde des morts de celui des vivants, et les ennuis commencèrent... »

Elle reprit son souffle, comme hésitant à se livrer un peu. Ce n'était pas son fort de parler d'elle, elle avait cette impression d'avouer une quelconque faiblesse.

« Pour parler rapidement de moi, je fais parti d'un ordre de femme, entraînée à la protection des Rahl. Nous accomplissons les ordres. J'ai été conditionné à cela. Nous recevons également quelques dons utiles au combat. »

Elle jeta un œil à ses deux armes.

« Mais je ne suis plus de ses femmes aujourd'hui. Lorsque Richard tua Darken Rahl, une grande concentration de force magique nous envoya dans le passé. Ce que j'ai vu me fit comprendre que pour la survie du monde, le Seigneur Rahl devait mourir. J'ai donc laissé Richard accomplir la prophétie, et je fus banni. Mais les événements n'avaient pas livrés tout leur secrets. Richard était le frère caché de Darken, et donc le nouveau Seigneur Rahl. Ma mission restait inchangée, et je finis par l'accompagner, pour le mener au Palais du Peuple, où il prendrait ses fonctions seigneuriales. Mais la déchirure du voile le poussa à poursuivre une autre quête. Trouver la « Pierre des Larmes » pour refermer le voile. J'ai fini par l'accompagner, et j'ai continué de faire honneur à ma mission. Nous avons quelques... différents parfois, mais cela ne changera rien au fait que je suis née pour le protéger. »

Le récit était devenu un roman, et elle avait presque la gorge sèche, car elle n'était pas habitué à aligner autant de phrases en même temps.

« L'ordre de femmes dont je fais parti est un corps d'élite. Nous sommes les Mord-Sith »

Cara ne le savait bien sûr pas, mais quel comble pour un Jedi de se retrouver en face d'une Mord..... Sith ! Bien évidemment, il n'y avait pas de lien entre les deux...

« Je dois admettre que je serais aussi très curieuse d'en apprendre plus sur votre monde. »

[C]

Invité

Obi Wan écoutait, les bras croisés. Si son visage n'était guère expressif, ses yeux disaient qu'il était concentré sur ce que lui disait sa colocataire. Il ne se concentrait que sur cette conversation et non sur autre chose dans cet appartement. Elle ne donnait pas grands détails personnels, mais en l'écoutant, il avait l'impression que son entraînement n'avait pas eu la même facilité que le sien. Oh, il n'avait pas toujours eu la vie facile et son esprit avait du guérir de nombreuses cicatrices, mais les moments passés avec son défunt Maître restaient parmi les plus heureux de son enfance. Quand il regardait Cara, il n'avait pas l'impression qu'elle parlait de bons souvenirs. Puisqu'elle avait été entraîné à occulter ses sentiments, il n'en doutait pas. Quelle sorte de vie sa compagne d'infortune avait-elle eu le malheur de vivre ? Il était certain qu'elle ait vécu une quelconque sorte de bonheur, mais avait-on jamais assez de bonheur dans une vie ? Au moins semblait-elle passionnée par ce qu'elle disait.

Il eu un très léger mouvement de recul qu'il contrôla à la dernière minute lorsqu'elle lui révéla comment s'appelait l'ordre l'ayant élevée. Il avait posé ses doigts sur le manche de son sabre, mais la Force l'avait rapidement calmé, ainsi que sa propre intelligence. Ils n'étaient pas du même monde. Ils n'étaient pas du même monde...

Elle ne pouvait donc pas être une de ses ennemis. Comme elle l'avait dit, elle n'en faisait plus partie. Il se replaça correctement, les bras à nouveau croisé, légèrement déstabilisé par sa propre réaction brusque. L'idée de devoir affronter à nouveau un Sith lui était désagréable. Il n'était pas prêt. De toute façon, remarqua-t-il en jeta un coup d'oeil à sa transparence, il ne pouvait visiblement pas être attaqué par quoi que ce soit.

- Pardonnez cette réaction soudaine...l'appellation de votre fonction se rapproche de ce que nous les Jedi avons pour ennemis.

Il inclina la tête en signe de pardon et de respect, puis se permit un léger sourire.

- Votre histoire est très intéressante et si je puis me permettre, je suis à même de pouvoir m'identifier à votre voyage. Bien que nos vies aient pris une route différente, nos enfances ne sont pas si éloignées l'une de l'autre.

Il laissa ses bras tomber le long de son corps et s'approcha lentement d'un des plus proche fenêtre. Il jeta un regard nostalgique à l'extérieur. Ce qu'il voyait pouvait se rapprocher de Coruscant, mais ces voitures qui ne volaient pas, ces gens qui n'étaient qu'humains, cette absence de port spatial. Il avait soudainement le mal du pays. Pourquoi était-il revenu à la vie ? Il aurait préféré rester mort auprès des autres que de recommencer une vie ainsi. Il n'avait plus ni Maître ni Padawan ni famille. Lui et une planète inconnue.

- Mon...apprentissage se fit dans le Temple Jedi de Coruscant. Les enfants sont entraînés par des Maîtres jusqu'à ce qu'ils aient l'âge de passer les tests afin de devenir Padawan. Le Temple abritait les représentants de dizaines de races, fille ou garçon. Le sexe important peu, tant que la Force se ressentait dans notre organisme.

Il avait laissé à Cara peu d'informations à ses premières réponses et vu le récit auquel il avait eu le droit, il sentait que c'était son tour de donner un peu. Ça lui faisait plaisir, mais ça le ramenait bien loin, à une époque qui restait heureuse.

- Il faut quand on est prêt, passer des derniers examens qui allaient dire si nous méritions de devenir les apprentis de Jedi. Certains y arrivaient, d'autres échouaient. Ils étaient alors envoyés au Corps Agricol. J'avais quant à moi réussit les tests, mais le Maître à qui l'on voulait me donner me refusa.

Il se retourna vers elle, la tête légèrement penchée sur le côté.

- Je ne suis devenu Padawan qu'un peu plus tard. Dans notre Ordre, les Maîtres nous apprennent à contrôler nos émotions, à ne pas laisser la rage, la peur et la haine contrôler notre tête. Il faut être diplomate lorsque l'on est Jedi et la connaissance est un atout de plus. Il faut être docile...bien que ni mon Maître, ni moi-même avons réellement été un exemple dans ce domaine. Les Jedi sont des gardiens de la paix, mais notre présence cause souvent plus de malaise que de soulagement. Ma réaction toute à l'heure était dû au nom que nous donnons au Jedi ayant tourné vers le côté obscure de la Force. Nous les appelons les Sith.

Il croisa à nouveau les bras.

- Vous parlez de monde, mais je parle d'univers. Le ciel au-dessus de nos têtes étaient le témoin de nos batailles inter galactiques. Au-delà de cette planète et de son ciel se trouvent des milliers d'étoile. Les Jedi voyageaient de l'une à l'autre selon les missions qu'on leur assignait.

Il pausa un instant...Il avait plus parler de sa fonction plus que de sa vie, mais il ne savait pas s'il était lui-même prêt à revivre tout ça.

- Et on ne quitte pas les Jedi...on meurt, on devient Sith ou l'on part en exil. L'échec n'est pas permis...

Il posa sa main sur son manche de sabre, plus pour se rassurer lui-même qu'autre chose.

- Enfin, cela n'a plus d'importance désormais j'imagine. Ce que nous sommes ou étions...

Invité

Cara ne se remettait pas d'avoir fait un si long discours. Certes, elle n'en avait que peu révéler sur elle même, mais discuter était encore difficile pour elle. Mais elle sentait qu'elle devait le faire, si elle voulait que cette colocation se passe bien. Avec ses anciennes compagnes, elle avait l'habitude de converser, plus sur le monde où les différentes missions que sur elle-même, mais cela restait une conversation. Elle avait bonne mémoire, et se souvenait de tout ce qu'elle avait vécu, les coups, les douleurs provoqués par la magie de l'Agiel, les rats dans son cachot et la mort de son père. Qu'elle avait tué. C'était sa dernière épreuve avant d'être officiellement une Mord Sith. Elle l'avait fait sous la colère, pensant qu'il l'avait vendu et qu'il s'apprêtait à en faire de même avec sa petite sœur. Mais des années plus tard, la vérité avait éclaté. Si son père ne lui avait rien dit lors de leur dernière rencontre, c'est qu'il avait eut la gorge brûlée... Pendant des semaines, les Mord Sith l'avait torturé pour qu'il raconte à Cara qu'elle avait été vendu et qu'il ne l'avait jamais aimé. Mais il n'avait jamais cédé, et lui couper toute possibilité de parler était la seule solution. Ce jour là, lorsqu'elle comprit, elle avait voulu mourir. Et ce fut peut-être une des rares fois où elle éprouva du remors. Cela lui avait d'ailleurs sauvé la vie...

Le mouvement brusque d'Obi-Wan ne lui avait pas échappé, et à la manière avec laquelle il avait porté la main à l'étrange forme à sa ceinture fit penser à Cara qu'il s'agissait bien d'une arme. Fronçant les sourcils, elle le regarda, incrédule. Elle ne comprit pas ce geste, du moins pas pour le moment. Elle ne pouvait pas savoir, pas encore. Puis il lui expliqua brièvement la situation. C'était tout de suite plus clair pour elle, mais c'était encore quelque chose qu'il pouvait avoir en commun, de près ou de loin.

« Il y a beaucoup de similitudes dans nos histoires respectives alors. Finalement, nous sommes peut-être très différents de part nos mondes respectifs, mais certaines choses nous rapprochent. Notre enfance par exemple, comme vous l'avez remarqué. »

Elle sourit. Elle se sentait plutôt à l'aise maintenant, même si son « dressage » lui avait appris à toujours rester sur ses gardes. Sans le montrer, elle était plutôt contente que son histoire intéresse. Elle n'avait pas parlé des meurtres, des innombrables combats, des tortures, de la souffrance, mais dans le fond, c'était un peu pareil partout. Les techniques employées étaient peut-être différentes d'un monde à l'autre, mais les intentions restaient les mêmes. Le pouvoir. La domination. Deux camps distincts, trois si des individus prêchaient la neutralité.

Obi-Wan en révéla un peu plus à son tour. Près d'une des fenêtres, il observa l'extérieur un instant, avant de se lancer. Cara sentait qu'il était un peu nostalgique de cette époque, de ce qu'il vivait auparavant. Elle ne pouvait que comprendre, il en allait de même pour elle. Elle resta attentive à ses paroles et s'efforça d'enregistrer toutes les informations qu'il lui donnait. Au fur et à mesure de son récit, elle comprit que leur enfance avait également des points en commun assez important. Mais à la manière dont il racontait son histoire, elle n'avait pas été malheureuse. Il n'avait pas dû être torturé, humilié. Cara à présent, acceptait ce qu'elle était, et ne reviendrait certainement pas en arrière. Elle n'avait connu que ça, elle avait oublié les joies de la vie de famille, les longues promenades et les parties de pêches avec son père et sa sœur. Comme elle l'avait dit lors de son procès par les membres de son village natal, lorsqu'elle vivait encore dans son propre monde, les Mord Sith lui avait tout appris, et lui avait donné une destinée. Même si elle était aujourd'hui bannie de son ordre, elle les respecteraient toujours.

Visiblement, lui aussi avait appris à contrôler ses émotions. A quelques différences près que la rage et la colère étaient proscrites, alors que pour elle, c'était tout le contraire. C'était l'amour, la compassion, l'empathie qu'on lui avait fait refouler au plus profond d'elle même. Mais le principe restait proche tout de même. Cela restait du contrôle sur soi-même, pour dépasser ses propres limites. Lorsque Obi-Wan lui raconta que chez lui, il n'y avait pas qu'un seul monde, elle eut du mal à y croire, et afficha un sourire qui signifiait gentillement « C'est une blague, non ? ». Elle s'approcha à son tour de la fenêtre et contempla le ciel. Malgré le soleil, elle pouvait apercevoir des petits points peu lumineux ci et là. Jamais auparavant elle n'avait pensé qu'il y avait de la vie « ailleurs ». Elle avait du mal à le croire, mais Obi-Wan n'avait aucune raison de lui mentir. Si il pouvait effectuer à son gré des voyages entre toutes ses étoiles, alors c'est que son monde, ou plutôt son univers, possédait des technologies bien plus sophistiquées que celle d'ici, et donc à des années lumières de ce qu'elle avait connu.

« Je crois que je mettrais un certain temps à réaliser que vous pouviez voyager d'étoiles en étoiles. »

Elle sourit à nouveau, son regard était plus expressif qu'à l'ordinaire. Elle avait presque envie de rire, mais pas un rire moqueur. Plutôt un rire amical et complice. Evidemment qu'elle le croyait, mais il fallait avouer qu'elle ne pensait pas avoir ce type de conversation un jour. Lorsqu'il lui expliqua qu'on ne quittait pas les Jedi, elle hocha la tête. C'était pareil pour les Mord Sith. Ou on y reste, ou on est bannit. L'échec non plus n'est pas bien vu. Echoué, c'est être faible. Elle repensa à ce qu'il appelait Sith.

« Je comprends votre réaction de toute à l'heure. Vous avez dû être surpris. Mais je peux vous assurer que je ne connais pas de Sith, nous n'en avons pas chez nous. »

Elle le regarda dans les yeux.

« Pour moi, je crois que ça aura toujours de l'importance. Je n'ai connu que ça, j'en ai fait ma force. »

Mais il n'avait pas tort, il fallait s'adapter à ce nouveau monde, de quelque manière que ce soit. Elle se pencha légèrement, remarquant qu'il avait encore porté rapidement la main à ce qui ressemblait à une arme de forme inconnue.

« Ce que je suppose être une arme n'a pas une forme connue pour moi. Comment fonctionne-t-elle ? »

Ses propres armes ne devaient sans doute rien dire non plus à Obi-Wan. Ici, elle n'avait croisé personne avec des agiels, et de toute façon, ils étaient réservés aux Mord Sith. Mais elle était toujours intriguée par les nouvelles armes, même si elle n'échangerait les siennes pour rien au monde.

Spoiler:

[C]

Invité

Elle s'ouvrait peu à peu. Pas nécessairement en parole racontant sa vie, mais plutôt mentalement. Elle qui lui semblait méfiante et un peu renfermée au début de leur rencontre souriait franchement. Elle paraissait de bonne humeur et ça le mettait lui-même dans une humeur plus confiante. Il n'avait pas l'habitude de s'ouvrir autant avec des étrangers, mais Cara était désormais sa colocataire et peut-être pour un petit bout de temps. Alors il valait mieux pour lui de s'y habitué maintenant. Au moins avait-elle une conversation intéressante, ce qui rendrait les journées dans cet appartement beaucoup moins ennuyantes. Malheureusement, ça ne remplacerait jamais l'action, jamais les bruits de vaisseaux spatiales se lançant dans l'aventure dans une fanfare de bruits. Ça ne remplacerait ni ses compagnons, ni ce qu'il avait perdu, mais au moins ça lui permettait de recommencer une vie. Une deuxième chance de vivre et d'en profiter. Il ne voulait pas encore y penser, mais peut-être pourrait-il en profiter pour se poser et vieillir ici. Avoir des enfants peut-être ? Encore là, ceci n'était qu'une pensée de son subconscient profond.

- Je crois que ces similitudes vont nous permettre de se comprendre. Certes notre enfance a été contrôlée dans des buts différents, mais je suis à même de comprendre ce que veut dire: être arraché à sa famille. Comme vous êtes à même de comprendre ce que ça fait de vivre dans une organisation fermée et coupée du monde par ses traditions et règlements.

Il regarda par la suite le sabre laser accroché à sa ceinture, puis le prix dans ses mains, faisant balancer agréablement son poids d'une main à une autre.

- Je pourrais vous conter mille histoires sur l'univers et ses planètes. C'était le plus grand avantage des Jedi: découvrir de nouveaux mondes, de nouvelles cultures.

Il avait un sourire mélancolique à ces paroles. Oui, son univers lui manquait déjà alors qu'il venait simplement d'apparaître. Il regarda sa transparence et avait maintenant hâte qu'elle disparaisse. Ne serait-ce que pour ressentir le vent sur son visage. Toutes ces choses stupides qui finissaient par nous manquer lorsqu'on ne les avait plus.

Il montra le manche à Cara pour qu'elle puisse le voir plus en détail.

- C'est l'arme de tous les Padawan et Jedi de l'Ordre. Nous apprenons très jeune à les manier, car ces armes sont ce qui nous protège de nos ennemis.

Ou la plus grande menace...mais bon.

- Ce sont des sabres lasers. Une technologie que je ne crois pas retrouver sur cette planète. Chaque Padawan construit le sien propre, ça fait partie de l'apprentissage. Quand il se brise par-après, il faut savoir comment en reconstruire un et ainsi de suite.

Il ouvrit son arme qui émit un bruit quasi électrique alors que le laser bleu prenait forme dans ses mains.

- Je ne vous suggère jamais d'y toucher, bien qu'en ce moment vous passeriez au travers, mais habituellement, cette lame pourrait brûler votre main en entier et vous laissez avec un simple poignet. Le mien est bleu, celui de mon Maître était vert et je crois en avoir déjà vu des jaunes. Il y a quelques couleurs parmi les Jedi. Quant aux Sith, ils sont faciles à reconnaître puisque leur lame est rouge.

Il éteignit son arme et le rangea à sa ceinture.

- Disons que c'est en même temps une arme mortelle et un bouclier efficace.

Il sourit.

- Et vos armes ?

Ils étaient ma foi...tous les deux aussi curieux l'un que l'autre.

Invité

Cara avait visiblement tiré le bon numéro en matière de colocataire. Elle ne connaissait personne ici, même si elle avait fait quelques rencontres, et il était difficile de trouver la bonne personne qui partagerait votre logement. Il est toujours difficile de vivre sous le même toit que quelqu'un, mais si personne ne parvient à s'entendre, cela peut vite tourner à la catastrophe... Ses inquiétudes sur ses anciens compagnons s'étaient un peu estompées, et elle n'y pensait plus vraiment. Du moins pour le moment. C'était bien la première fois qu'une telle chose arrivait depuis qu'elle était ici. Elle se surprit même à penser que Richard était entre de bonnes mains, et que même si elle n'était pas là, il ne risquait rien. Cela la détendit vraiment, elle si crispée depuis son apparition forcée dans cette grande ville dont elle ne savait encore trop rien. Obi-Wan prit la parole et s'exprima en des termes très justes. Elle comprenait ce qu'il disait, elle l'avait vécu. Elle se souvint de la douleur qu'elle avait ressenti lorsque les Mord Sith étaient venues la chercher chez elle, sans autre forme de procès. Mais personne n'avait rien pu faire. Son père s'était interposé, mais il n'avait rien pu faire, et fut enlevé quelques jours plus tard. Même si cette période de sa vie n'était pas la plus radieuse, elle restait fière de qui elle était, comme l'ensemble de ses sœurs. C'était très paradoxale d'aimer celles qui vous ont torturé à mort la plupart du temps, réanimant votre corps inerte par la suite et vous faisant subir encore et toujours la même rengaine...

« Je suis d'accord, nous ne sommes pas si différent au fond. Puissiez-vous ne jamais rencontrer les autres Mord Sith... Je suis différente à présent, une sorte de rédemption si vous préférez. Mais elles, elles n'ont pas changé, et n'ont guère de scrupules à torturer des hommes pour en faire leur faire-valoir, dressés comme des bêtes fidèles. Elles ne m'épargneront pas non plus, elles m'ont déjà laissé pour morte une fois. Mais si cela devait arriver, je serais prête à les accueillir. »

Après son bannissement, les autres l'avaient emmenés dans une forêt, et s'étaient acharnées, la laissant pour morte au bon vouloir des villageois voisins, qui ne se seraient pas privés de lui faire payer pour la crainte et la haine qu'elle pouvait inspirer. Le sort avait voulu qu'elle rencontre Richard, qui lui aura accordé sa confiance. Plusieurs fois, elle affronta ses anciennes sœurs, avec une rage et une volonté de vengeance presque palpable. S'il fallait recommencer, elle le ferait.

Obi-Wan se saisit de son arme, et la curiosité de Cara se réveilla de plus belle. Elle observait, silencieuse mais attentive à la situation. Elle avait hâte de comprendre son fonctionnement. Il lui tendit l'arme pour qu'elle puisse mieux voir, et elle s'approcha un peu, sans quitter le manche des yeux. Il lui expliqua qu'il s'agissait de sabres lasers. Le mot sabre n'avait pas de secret pour elle, mais le terme « laser » en revanche, était un peu plus mystérieux. Fronçant les sourcils, elle se demandait par quelle magie les lames n'étaient-elles pas apparentes. Apparemment, il l'avait construit lui-même. Cara était quelque peu impressionnée, car il ne devait pas être aisée d'entreprendre un tel ouvrage. Qui plus est d'une technologie plus évoluée que ce qu'il pouvait y avoir ici. Elle qui avait eu tant de mal à comprendre le fonctionnement de la télévision et de l'ordinateur... Il fit ensuite sortir la lame, qui prit forme avec rapidité. Il émettait de petits bruits distinctifs, qu'elle n'oublierait pas. Visiblement, c'était une arme puissante et aux couleurs distinctives. Penchant la tête légèrement, elle étudiait visuellement ce qu'elle voyait, réfléchissant, mais ne trouvant guère d'armes semblables qui lui reviendrait en mémoire. Elle avait hâte de le voir lorsqu'il ne serait plus sous sa forme spectrale.

« Votre arme semble très intéressante et dangereuse. Je n'en ai jamais vu, mais peut-être qu'un jour, j'aurai l'occasion de vous voir combattre avec elle, qui sait ? »

La vie était plutôt paisible ici, mais l'on n'était jamais à l'abri. S'il y a bien une similitude entre tout les mondes, tout les univers et toutes les époques, c'est que le Bien et le Mal sont toujours présents. Sous différentes formes certes, mais toujours là. Après la présentation de son arme, le Jedi s'intéressa aux siennes. Cara les regarda, sourit et sortit les deux Agiels de leurs fourreaux. La douleur l'envahit soudain, intense, mais l'habitude lui permettait de résister sans problème. C'était là la clé de l'entraînement d'une Mord Sith.

« On les appelle des Agiels. Et il ne faut pas se fier à leur apparence plutôt inoffensive, car c'est en réalité tout le contraire. C'est avant tout une arme de torture, créé par la magie la plus sombre dans le seul but d'infliger des douleurs inimaginables, jusqu'à la mort. On dit qu'en quelques secondes, ils causent autant de douleur qu'un tisonnier brûlant que l'on tiendrait pendant une heure. »

Elle en tendit un vers Obi-Wan, non pas dans l'idée de lui causer du tort, et de toute façon de part son état ce serait difficile, mais pour qu'il puisse mieux le voir.

« C'est avec ça que l'on nous entraîne. Et s'ils causent une douleur insupportable à la victime, la douleur est exactement la même pour le porteur. D'où la raison pour laquelle nous sommes entraînées. Nous pouvons les manier sans être dévaster par la douleur, car nous la contrôlons. Oh bien sûr je la ressens, à chaque fois que j'en effleure un, mais cela ne me fait plus rien. Cette arme peut briser des os et brûler les chairs. Et causer la mort de manière lente ou rapide, selon l'endroit du corps sur lequel vous le pressez. Un jour peut-être en toucherez vous un, histoire de vous faire une idée précise. »

Cara regarda Obi-Wan avec un sourire, comme pour le mettre au défi. Un petit défi amical, bien sûr, elle n'avait pas en tête de le forcer à avoir mal.

« Une fois l'entraînement terminé, la nouvelle Mord Sith reçoit l'Agiel qui l'a torturé. Personnellement, j'en porte deux. Mais malgré la multiplication du supplice physique, je tiens le choc. »

La seule fois où un Agiel l'avait fait souffrir, en dehors de son enfance, c'était lorsque Darken Rahl, revenu d'entre les Morts, avait fait créé une arme dont elle seule pouvait ressentir la douleur. Les souffrances de toutes les personnes qu'elle avait torturé et tué réuni en une seule arme...

« Je sais tirer à l'arc et me battre à l'épée, ainsi qu'au corps-à-corps, mais cette seule arme m'a souvent permis de venir à bout de plusieurs hommes armés jusqu'aux dents. »

Heureusement qu'Obi-Wan et elle s'entendaient bien, sinon toute colocation aurait été impossible avec toutes ces armes !

[C]

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