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 Se lever tôt n'est jamais une bonne idée

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MessageSujet: Se lever tôt n'est jamais une bonne idée   Se lever tôt n'est jamais une bonne idée EmptyMar 22 Sep 2009, 23:20

    Voilà à présent trois mois qu'Edward avait débarqué dans ce monde. Trois mois de trop, en ce qui le concernait. Il avait malgré tout fait ce qu'il fallait pour s'y adapter au mieux, car il estimait que ça lui donnait de meilleures chances de trouver un moyen de retourner chez lui. Et aussi pour son propre confort, il devait bien avouer.

    Il avait désormais un logement et un travail, de quoi assurer sa survie au quotidien et lui offrir les moyens de poursuivre ses recherches sur les portails alchimiques. Les usages de ce monde continuaient à le laisser trop souvent perplexe, mais il savait désormais éviter la plupart des gaffes majeures et ne s'attirait donc pas d'attention non désirée. Et juste la veille au soir, il avait réussi à synthétiser de nouvelles connexions dans ses membres artificiels qui devraient pouvoir lui permettre d'effectuer des mouvements plus naturellement qu'auparavant.

    Evidemment, cela ne valait toujours pas un automail, loin de là même. Il regrettait de ne pas avoir étudié cette technologie de plus près quand il était à Amestris, cela lui aurait indubitablement servi, il détestait se sentir handicapé. Mais bon, les automails étaient le domaine de Winry, et il n'aurait jamais pu envisager de chercher à se débrouiller sans elle même pour la plus petite réparation, il était certain qu'elle se serait sentie blessée... alors à présent, il était bien forcé d'improviser. Heureusement, il pouvait se faire assister de son alchimie pour former les pièces exactement comme il voulait, cela facilitait considérablement la tâche. Et après plusieurs semaines d'essais, il était parvenu à un réglage lui paraissant nettement plus satisfaisant que ceux qui avaient précédé. En tout cas, il marchait désormais sans sentir de gêne.

    Cependant, se contenter de marcher avec aisance ne convenait pas au jeune blond, et il avait donc décidé de tester les limites de ses membres en se rendant à la salle de sport de l'université. Afin d'être seul, il avait fait l'effort de se lever aux aurores, mais il estimait qu'exceptionnellement, ça en valait la peine. Seulement... en arrivant à proximité du gymnase, des bruits l'informèrent qu'il n'était pas le premier arrivé. Son humeur tourna aussitôt au grommelage intense. Qui osait donc avoir choisi précisément ce matin-là pour venir squatter les lieux alors qu'il avait besoin de tranquillité ?

    Maugréant, il entra pour identifier l'intrus qui se permettait de bouleverser ses plans et était responsable de son réveil prématuré pour strictement rien.
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MessageSujet: Re: Se lever tôt n'est jamais une bonne idée   Se lever tôt n'est jamais une bonne idée EmptyMer 23 Sep 2009, 00:43

En effet, la grande salle du gymnase était déjà occupée, malgré le jeune âge de cette nouvelle et grandiose journée dans le monde pourri et décadent des machines et de la pollution. Ca n'allait pas empêcher Balsa d'essayer d'être de bonne humeur, loin de là : si elle tombait dans la morosité : petit un, ça ne servirait à rien; petit deux, elle réduirait ses chances de rentrer à la maison.
Tout son instinct lui dictant de rester enjouée, la guerrière s'était surprise à se lever avant l'aube, et à partir pour le gymnase avec un grand sourire aux lèvres. Comme chaque matin, elle avait préparé un petit déjeuner traditionnel pour les autres occupants du 205, et avait avoir rempli un de ces fameux « tu-perds-ouah-reuh » de son propre repas de midi, elle s'en était allée gaiement.

La météo exécrable de ce début d'hiver ne l'avait pas rebutée.
Le bus, en retard et bondé, ne l'avait pas départie de sa motivation.
Les insultes d'un pochtron, proférées depuis son caniveau, ne l'avaient pas irritée.
Même le contrôle d'identité matinal d'un policier particulièrement zélé, qui avait pinaillé sur l'illisibilité du nom de son pays d'origine sur le permis de séjour, n'avait en rien pu la défaire de sa jovialité.

Et lorsqu'elle était arrivée au dôjo, comme elle le nommait, quel bonheur ! Quelle bien-être que de parcours les tatamis synthétiques, pieds nus dans la fraîcheur du mâtin, alors que la nuit blanchissait à peine...
La jeune femme était ce jour-là vêtue de ses habituels vêtements de sport – pantalon noir en coton souple, débardeur et veste à fermeture-éclair gris. Son cours ne commencerait pas avant plusieurs heures, alors elle s'échauffa tout son saoul, exerçant ses muscles, ses membres et son souffle. C'était son moment préféré de la journée, son entraînement : un moment de solitude et de paix, où elle pouvait enfin pratiquer son art de la lance à son paroxysme, et non pas cacher ses véritables habilités, de peur qu'on lui pose certaines questions auxquelles elle n'avait aucune envie de répondre.

Alors que Basla s'entrainait, fendant l'air de sa lame, elle oublia peu à peu le monde qui l'entourait, se laissant aller au plaisir que lui procurait l'exercice. C'est ainsi qu'elle fut complètement surprise par l'entrée d'Edward qui, convention oblige, se retrouva nez à nez avec la pointe d'une lance japonaise d'un quinzième siècle alternatif. Quant à la guerrière, elle ne devait qu'à ses réflexes de combattant de ne pas avoir un cadavre de plus sur les bras, la conscience et le tableau de chasse.
Une fois la surprise passée, elle abaissa son arme, revenant à une garde classique et nettement moins menaçante. Elle était fort marrie de croiser quelqu'un dans cette situation, mais bon... « Bonne humeur », on avait dit.


« Bonjour », dit-elle avec un sourire et son inimitable accent. « Désolée de l'accueil. Vous venez pour le cours ? Vous avez trois ou quatre heures d'avance, vous savez. »
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MessageSujet: Re: Se lever tôt n'est jamais une bonne idée   Se lever tôt n'est jamais une bonne idée EmptyJeu 24 Sep 2009, 14:40

    Bon, si jamais il avait eu le moindre doute sur le fait qu'il était mauvais pour la santé de se lever si tôt le matin, ce doute aurait été immédiatement dissipé à cet instant. Nom d'une transmutation ratée, il venait de manquer de se faire empaler, amorçant son esquive instinctive bien trop tard pour éviter la lance lui fonçant dessus ! Heureusement que la personne maniant ladite lance était plus réveillée que lui, sinon... survivre à tout ce qu'il a vécu pour se faire bêtement tuer de cette manière, le Portail se serait moqué de lui jusqu'à la fin des temps ! Quel idiot il faisait, entrer ainsi sans même regarder où il allait !

    Enfin, pour positiver, le bon côté c'est qu'il était à présent parfaitement éveillé. Rien de tel qu'une petite poussée d'adrénaline pour évacuer les restes de sommeil. Se forçant à relaxer quelque peu la posture défensive qu'il avait automatiquement adoptée en se sentant en danger, Edward examina rapidement la femme qui lui faisait face, tandis que celle-ci prenait la parole. Elle semblait franche, et il estima qu'elle avait simplement été trop absorbée par ses exercices pour remarquer son entrée. Bon, il lui pardonnerait pour cette fois. Mais c'était bien parce qu'elle avait une lance et que quiconque utilise une lance comme arme de prédilection ne peut être foncièrement mauvais. Certes, sa lance manquait d'ornements en forme de dragon ou de gargouille, mais il savait qu'il n'était pas donné à tout le monde d'avoir aussi bon goût que lui en matière d'esthétique, donc il pouvait laisser passer ce petit manquement.

    Ayant été élevé avec le principe qu'il fallait se montrer poli et respectueux envers les dames – ce que Winry ne voulait jamais croire, mais bon, elle, ce n'était pas une dame, c'était Winry – il répondit au salut de son interlocutrice en esquissant un sourire.


    "Bonjour. Pas de mal pour l'accueil, j'aurais dû regarder avant d'entrer. Et puis ça m'aura permis d'admirer votre lance de près. Belle arme."

    Il se mit ensuite à réfléchir rapidement à ce qu'il pourrait répondre à l'autre remarque de la femme. Vu qu'elle était présente, il n'allait évidemment pas s'entraîner ce matin-là. Mais dans ce cas, quelle excuse donner pour sa présence, en vêtements de sport qui plus est ? Hmm... Il pourrait prétendre avoir fait un jogging pour se rendre sur son lieu de travail, et avoir simplement été intrigué par les bruits venant du gymnase quand il était passé devant ? Mouais, ça devrait convenir, les mensonges les plus simples sont souvent les plus efficaces.

    Après n'avoir marqué qu'une courte pause, il reprit donc avec le plus grand naturel.


    "Je ne viens pas pour le cours, en fait, j'étais entré par simple curiosité en entendant du bruit à cette heure-ci. Je travaille ici, enfin, un peu plus loin, dans le bâtiment de biologie. Edward Elric, enchanté."

    Adressant encore un sourire à son interlocutrice, il essaya de deviner de quelle nationalité elle pouvait être avant d'entendre son nom. L'accent de la jeune femme était beaucoup plus marqué que le sien, mais il n'était pas encore assez accoutumé aux langues de ce monde pour l'identifier. Elle venait probablement d'Asie, mais pour le reste...
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MessageSujet: Re: Se lever tôt n'est jamais une bonne idée   Se lever tôt n'est jamais une bonne idée EmptyJeu 24 Sep 2009, 19:45

Balsa fut à la fois soulagée et déçue qu'Edward ne vienne pas pour son cours. Soulagée, car elle allait pouvoir continuer sous peu à profiter du calme et du silence de son entraînement matinal; déçue, car l'impromptu semblait s'y connaître, malgré son jeune âge. Et si quelqu'un « s'y connaissant » remarquait que son arme et ses techniques dataient d'il y a plusieurs siècles, notre guerrière pressentait que les ennuies ne feraient que commencer.
Enfin, il n'avait pas l'air méchant, ce petit jeune, même si sa garde défensive avait l'air d'avoir été pas mal travaillée. Oh, les gens de ce monde prenaient le combat avec une légèreté d'esprit qui fascinait Balsa – ne savaient-ils pas qu'avec deux doigts, ils pouvaient tuer ? - mais tout de même, il était bon de repérer qui était dangereux et qui ne l'était pas. Pour l'instant, il allait rentrer dans la catégorie de ceux avec qui la brune allait essayer d'être « sympa ».


« Enchantée, Edward-sensei. Je m'appelle Balsa. » Dit-elle avec un petit sourire et une légère inclinaison de la tête, comme elle l'avait vu faire dans la télévision d'Eponine.
Le compliment sur sa lame la laissa intérieurement de marbre, mais elle le remercia poliment. Elle venait de manquer de le tuer, alors ce n'était pas le moment d'être avare en civilités; surtout qu'il devait la trouver bien ridicule, avec son accent et sa lance.

« Merci beaucoup. Vous êtes connaisseur ? C'est très, très bonne arme... Elle vient de très loin, et d'il y a très longtemps. » Dit-elle en faisant tourner le manche entre ses doigts agiles. Elle ne put s'empêcher d'effectuer une ou deux passes – puisqu'il savait quels étaient ses capacités, tant pis; autant se faire plaisir.
« Je vois... » La brune crut à son histoire de jogging. Elle n'avait aucune raison de se méfier, au fond.

« Hé bien, bienvenue dans la salle de sport de l'université, Edward-sensei. Je suis en charge de ce lieu et des cours de corps-à-corps. La lance n'est vraiment pas au programme, mais si vous voulez venir nous joindre, c'est quand vous voulez. Je pourrais vous montrer quelques trucs de niveau avancé. » Ajouta-t-elle avec un sourire. Ah, le sourire ! Quelle superbe invention. Elle aurait du découvrir ça plus tôt.
« Ah, désolée... mon Anglais est mauvais. Enfin, je ne veux pas vous retarder si vous avez cours. Mais vous pouvez utiliser la salle, si vous le désirez. »
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MessageSujet: Re: Se lever tôt n'est jamais une bonne idée   Se lever tôt n'est jamais une bonne idée EmptyVen 25 Sep 2009, 08:23

    Ed adressa un nouveau sourire à son interlocutrice quand elle se présenta à son tour – il savait qu'un certain nombre de ses collègues se sentaient suspicieux à son égard en le voyant si souvent sourire, mais il considérait qu'il n'avait aucun intérêt à encourager ses frustrations en tirant la gueule toute la journée, et il n'avait de toute manière jamais été avare de ses sourires. Alors si la jeune femme était également du genre à préférer les expressions terriblement sérieuses et réservées, tant pis. Il n'allait pas changer sa manière d'être pour ménager les sensibilités des autres.

    Il remarqua au passage qu'elle ne se présenta qu'avec ce qui semblait être son prénom, qui ne lui permit d'ailleurs pas d'identifier son origine. Cela lui parut curieux : lui donnait-elle déjà l'autorisation implicite de l'appeler ainsi alors qu'ils venaient tout juste de se croiser ? Les autres collègues qu'il avait rencontrés avaient toujours donné leur nom de famille, et très peu lui avaient spontanément donné la permission de les appeler par leur prénom. Bon, il était vrai qu'Ed prenait cette permission quoi qu'il en soit et que ça ne changeait pas grand chose, mais ce n'était pas le sujet. Mais bref, si cette femme préférait éviter des rapports trop formels entre eux d'entrée de jeu, c'était un bon point en sa faveur.

    Et son opinion monta encore d'un cran quand elle refit quelques passes d'arme devant lui et confirma son excellente maîtrise de la lance. Son intérêt était éveillé, et il la complimenta en toute sincérité.


    "Je m'y connais un peu oui. Suffisamment en tout cas pour reconnaître une arme de bonne facture et quelqu'un sachant la manier. Votre maîtrise semble remarquable. Je..."

    Il s'interrompit avant de déclarer qu'il serait intéressé par un duel amical, se rappelant soudainement que la mobilité de son corps posait toujours problème. Il serra brièvement les mâchoires pour ne pas s'appesantir sur les implications de cette déception et enchaîna rapidement sur autre chose.

    "Je suppose que vous avez dû vous entraîner depuis longtemps pour en arriver à ce niveau ?"

    Bon, faire la conversation n'était pas sa spécialité, en général il laissait à Al le soin de se sociabiliser pour deux, mais il supposait que la question semblerait arriver naturellement dans le cours de la discussion. Et puis, maintenant qu'il y pensait, la réponse l'intéressait. En ce lieu, les gens avaient perdu l'habitude de se défendre, et voyaient généralement les arts martiaux simplement comme un sport. Une jeune femme s'entraînant si tôt le matin avec une arme réelle et enchaînant les passes avec le naturel né d'une longue expérience, cela sortait certainement de l'ordinaire. Elle était originaire d'ailleurs, venait-elle d'une nation en guerre ? Comment était-elle arrivée là dans ce cas ? Une immigrée politique ?

    Tout en analysant automatiquement ce qu'il apprenait d'elle au fur et à mesure, il poursuivit la discussion. Quand elle le qualifia de sensei, il ne comprit pas, mais releva la formulation pour éventuellement vérifier plus tard ce que ça signifiait. Il ne pensait pas avoir été insulté, mais il n'aimait pas ne pas comprendre. Et puis, il serait sans doute amené à revoir cette jeune femme, sa proposition de lui montrer quelques mouvements avancés de lance avait de quoi l'intriguer. Et si seulement sa mobilité pouvait redevenir suffisamment bonne pour lui permettre de s'entraîner contre quelqu'un d'autre...

    Il coupa court à cette ligne de réflexion pour répondre, son expression montrant un franc intérêt.


    "Je serais honoré d'assister à une telle démonstration. La lance a toujours été mon arme préférée, votre proposition ne peut que m'intéresser. C'est très aimable à vous de le suggérer. D'ailleurs... J'ai encore du temps avant de devoir préparer le labo pour la classe de ce matin, accepteriez-vous que je reste un peu pour vous observer, si je promets de ne plus chercher à me faire empaler ?"

    Il inclina un peu la tête de côté en attendant la réponse, souriant légèrement en coin, avant de hausser les épaules pour adresser sa remarque sur sa maîtrise de l'anglais.

    "Oh, ne vous en faites pas pour votre anglais, je n'ai moi-même appris cette langue que récemment, alors je suis mal placé pour critiquer. Et puis, vous parlez suffisamment bien, je n'ai aucune difficulté à vous comprendre : n'est-ce pas l'essentiel ?"
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MessageSujet: Re: Se lever tôt n'est jamais une bonne idée   Se lever tôt n'est jamais une bonne idée EmptySam 26 Sep 2009, 20:07

La guerrière avait reposée sa lance contre son épaule pour discuter. Il aurait été dommage qu'elle embroche son collègue par inadvertance.

« Hé bien, je m'entraine depuis... oh, ça doit faire quinze ou seize années. »

Balsa n'oublierait jamais la fois où, un peu stupidement, elle avait révélé à Jiguro qu'elle l'avait observé en secret et qu'elle l'imitait à la perfection, en se donnant un peu en spectacle autour d'un feu de camp... C'était sans doute la seule fois où il avait levé la main sur elle, mais le souvenir de cette gifle la brûlait encore, tout comme le deuil de son mentor, père de substitution et premier amour la faisait encore souffrir. Enfin ! Ca ne lui servait à rien de s'appesantir sur le passé, et encore moins maintenant. Revenait à la situation présente, Balsa reporta son attention sur le blond.
Il était vrai que s'ils travaillaient tous les deux dans cette grande école, ils seraient amenés à se revoir. Bizarrement, la jeune femme en fut contente. Le blond lui était sympathique, agréable. Peut-être parce qu'il souriait autant, et parce qu'il n'avait pas l'air d'être à sa place non plus; ça leur faisait un point commun, bien que la guerrière était à mille lieux de se douter jusqu'où allait cette similitude.

Edward-sensei. Edward... Pourtant, c'était un prénom du coin, non ? Étrange qu'il se dise anglophone depuis peu. Se pouvait-il qu'il soit en pèlerinage sur la terre de ses ancêtres, quelque chose comme ça ? C'était une pratique assez courante, à Ougi, mais pas au point où les gens vivaient plus de quelques mois sur les lieux importants de leur famille et trouvaient donc un travail, comme l'aurait hypothétiquement fait Edward. Enfin, ça ne la regardait pas. Son entraînement matinal semblait compromis, et ça, ça la regardait. Pourtant, la discussion était plaisante, et son interlocuteur avait exprimé son intérêt pour la lance. Ca n'était peut-être que de la flatterie, mais encore une fois, Balsa sourit poliment, et elle laissa même échapper un petit – tout petit – rire à l'idée de manquer de l'empaler à nouveau. Il avait intérêt à éviter de se faire tuer, c'était sûr.


« Je vous en prie. Restez le temps que vous voudrez. Les premiers élèves n'arrivent jamais avant neuf heures. Malheureusement, les élèves ici ne sont pas aussi intéressés par le combat que vous. »

Balsa sourit à nouveau, puis s'éloigna de quelques pas.

« Attention à vous, ce moment. »

La jeune femme s'inclina, puis son expression changea du tout au tout, alors que son corps se mettait en mouvement. Son visage se ferma, devenant à la fois indifférent et concentré, comme si le cerveaux économisait de l'énergie en ne donnait plus aux muscles faciaux que le minimum vital de signaux. C'était sans doute le détail qui indiquait gros comme une maison que l'asiatique ne venait ni d'un cirque, ni d'une troupe de théâtre : on ne lui avait jamais appris à sourire en combattant, à cacher ses efforts ou sa douleur.
Le combat à la lance incluait aussi le combat au bâton, principalement de manière défensive et un certain nombre d'éléments de combat au corps à corps : pieds, poings, mains, tout y passait. Balsa sautait, tourbillonnait avec une vitesse impressionnante, nullement gênée par le regard d'Edward sur elle. Elle se battait contre un adversaire invisible, enchaînant les passes et les gardes. Un jour ou l'autre, il faudrait qu'elle se refasse un mannequin d'entraînement, de quelque matière que ce soir. En attendant, elle fendait l'air avec virtuosité...

Edward n'aurait pas pu définir cette école de combat, mais il remarquerait sûrement qu'elle lui était inconnue. Les minutes, puis les heures passèrent. Suant et serrant les dents, la guerrière semblait infatigable. Ça n'était pas très prudent de sa part d'ainsi montrer ses capacités devant un étranger. Mais une fois qu'elle commençait, elle ne pouvait plus s'arrêter. C'était plus fort qu'elle.

L'entrainement aurait pu continuer encore longtemps, si les haut-parleurs de l'université ne s'étaient pas mis à crachoter.


« Ceci est un message de la présidence de l'université... en raison de l'épidémie de grippe A, l'université sera fermée pour une durée indéterminée. Nous prions les étudiants et les professeurs de quitter les bâtiments. Je répète. Ceci est un message de la présidence de l'université... »

Essoufflée, le visage rougi par l'effort, Balsa attrapa sa bouteille d'eau et profita de cette pause imprévue pour se rafraîchir. Zut. Elle n'avait même pas tout compris. Est-ce qu'ils devaient partir ?
C'était gênant. Son programme de la journée s'en trouverait véritablement bouleversé.


« Désolée, je crois qu'il faut nous partir. Je...  » Bizarrement, elle avait envie de continuer à discuter avec Edward. Définitivement, il lui rappelait « le pays ». Mais elle ne savait pas comment le formuler.
« Alors, qu'en avez-vous pensé ? » Demanda-t-elle en rassemblant ses affaires.


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MessageSujet: Re: Se lever tôt n'est jamais une bonne idée   Se lever tôt n'est jamais une bonne idée EmptyDim 27 Sep 2009, 20:18

    Quand Balsa déclara s'entraîner au maniement de la lance depuis une quinzaine d'années, Ed calcula mentalement. Il donnait à la jeune femme une petite trentaine d'années, donc elle avait dû commencer quand elle avait entre 12 et 14 ans... un âge somme toute classique pour s'initier sérieusement au combat, du moins quand on se trouvait dans un contexte où la survie le nécessitait. Pas comme aux Etats-Unis, où les gens apprenaient à n'importe quel âge, parfois même étant très jeunes, mais sans jamais y accorder une importance vitale. Pour eux, le combat semblait être devenu un simple sport, un loisir... Ed n'avait pas encore réussi à décider s'il les enviait pour ça. Toujours était-il que l'attitude de Balsa vis-à-vis de son art n'était à l'évidence absolument pas celle des gens du coin. Une fois encore, Ed se trouva intrigué par cette différence, et curieux d'y trouver une explication. Le problème, c'est que même lui ne manquait pas de tact au point de demander à son interlocutrice si elle avait vécu une guerre juste pour vérifier son hypothèse.

    Il s'abstint donc de commenter et se contenta de renvoyer un autre sourire à la jeune femme quand celle-ci lui donna gracieusement la permission de rester pour l'observer. Il la remercia avec enthousiasme, et s'éloigna lui-même de quelques pas pour aller s'asseoir contre un mur lorsque Balsa s'écarta pour reprendre son entraînement.

    Très rapidement, il se trouva subjugué par les mouvements de la jeune femme. Il avait rarement vu un être humain capable d'une telle fluidité et d'une telle vélocité. Cela lui rappelait un peu le style de combat d'Izumi, mais ce dernier était plus brutal et plus direct. De plus, même si c'était un peu difficile à dire avec un opposant invisible, il aurait parié que la précision des coups n'en pâtissait nullement. Il releva d'ailleurs avec intérêt que, s'il se basait sur une corpulence humaine moyenne, les coups en question étaient destinés à incapaciter l'adversaire sans lui infliger de blessure mortelle. D'autant plus intéressé, il continua à observer avec la plus grande attention, tâchant de décomposer les mouvements et d'en prendre note pour essayer de les reproduire à l'avenir.

    Ainsi occupé, il eut à peine conscience du temps qui s'écoulait et ne sortit de son observation que lorsque les hauts-parleurs retransmirent la nouvelle de la fermeture de l'université et annoncèrent qu'ils devaient quitter les lieux. Il esquissa une moue dubitative. Il était probable que cette grippe n'ait mis personne en danger, mais des milliers d'étudiants pourraient profiter de journées libres pendant une période indéterminée au nom du principe de précaution. Il était vrai qu'il continuerait à être payé, donc il n'allait pas vraiment se plaindre, mais tout de même, ça allait retarder ses recherches s'il ne pouvait pas accéder aux labos ! Il réprima un soupir à cette perspective.

    Constatant que Balsa s'était interrompue, il se releva avec précaution, portant par habitude tout son poids sur sa jambe droite... avant de se rappeler que ses membres artificiels lui permettaient de nouveau de prendre appui. Il se tança intérieurement. Il était plus que temps qu'il se remette à utiliser ses membres normalement !

    Forçant un sourire en dépit de sa soudaine irritation envers lui-même, il rejoignit la lancière pour la complimenter aussitôt.


    "Eh bien, je m'attendais à ce que vous soyiez douée, mais à ce point ! Rappelez-moi de ne jamais vous donner de raison de me trouver du mauvais côté de votre arme. Mais en tout cas, c'est prouvé, vos élèves sont des idiots s'ils n'ont pas réalisé à quel point ils étaient chanceux de vous avoir comme professeur."

    En parlant, le sourire du blond avait retrouvé sa franchise, mais il fronça ensuite légèrement les sourcils pour confirmer.

    "Oui, apparemment il faut évacuer les bâtiments. C'est embêtant, j'avais prévu de lancer une nouvelle expérience aujourd'hui... Enfin, le bon côté, c'est que je n'avais pas trop de cultures en route, parce qu'elles seront sans doute toutes perdues quand l'université réouvrira..."

    S'interrompant en secouant la tête, il se remit à sourire, cette fois avec un air quelque peu contrit.

    "Désolé, mes soucis d'expérimentateur contrarié ne doivent pas vous intéresser. Et après tout, nous n'aurons pas à subir les élèves aujourd'hui, alors nous devrions plutôt célébrer ce jour de liberté. Après un tel entraînement, vous devez avoir faim, non ? Ça vous dirait si nous allions nous poser dans un café en ville pour prendre un petit quelque chose ?"

    Ed n'était pas vraiment certain que son offre serait bien reçue, mais il n'était pas du genre à se laisser arrêter par ce genre de détail. Si Balsa n'était pas d'humeur à rester plus longtemps en sa compagnie, eh bien il suffirait qu'elle décline, et c'était réglé. Et sinon, ils pourraient peut-être faire un peu mieux connaissance, ce qu'il apprécierait. Il n'avait rien à perdre, alors il ne voyait pas de raison d'hésiter. Surtout que sa collègue ne semblait pas du genre à méprendre cette invitation pour une tentative de drague, le Portail soit loué, il en avait assez croisé des comme ça.




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MessageSujet: Re: Se lever tôt n'est jamais une bonne idée   Se lever tôt n'est jamais une bonne idée EmptyMer 30 Sep 2009, 22:43

La sueur coulait sur le front de la guerrière, et son souffle était court. Elle avait beau avoir bu et s'être essuyée, son corps ne reprenait ni une couleur, ni une respiration normales. Trop de pollution, trop de changement dans son rythme de vie et pas assez de nature devait en être la cause. Il y avait sûrement une part d'exagération due à la nostalgie, mais elle avait la nette impression que ses poumons n'étaient plus ce qu'ils avaient été.
Balsa se tamponna encore une fois le visage de sa serviette, mais rien n'y faisait : l'arrêt brutal d'une telle activité physique l'avait transformée en tomate. Si elle avait du courir pour sa vie, elle ne s'en serait pas sortie. Cette pensée lui glaçait le sang tout en l'énervant au plus haut point. Comment survivrait-elle, de retour à Ougi, si elle ne savait même plus se battre ? Comment ferait-elle, si elle perdait les facultés si durement acquises ?
Furieuse contre elle-même, l'asiatique se força à penser à autre chose pour ne pas s'énerver, concentrant son énergie sur la discussion qu'elle avait avec Edward.

Les compliments du blondinet lui étaient agréables, bien entendu, même si elle essayait de ne pas trop les prendre en compte. Le chemin de l'apprentissage restait long et sinueux et elle devait rester fermement concentrée sur ses objectifs; le premier étant de ne pas perdre la main.


« Merci. Vous êtes bien trop gentil. » Dit-elle simplement, en souriant.
« Je ne sais pas si je peux avoir un élève, pour la vérité. Le combat s'apprend par le combat, et c'est dangereux. Je doute que quelqu'un veut prendre le risque. »

C'était tout ce qu'il y avait à dire, malheureusement. Dans cette civilisation du tout-immédiat et du tout-individualiste, il était difficile de créer le lien de patience et de confiance entre un maître et un élève nécessaire à ce genre de leçons. C'était en tout cas son avis : cette civilisation perdait son temps à s'essouffler et à courir, ayant perdu le lien avec le cycle des saisons. Et elle avait fait un peu comme eux, en pêchant par orgueil, se donnant en spectacle devant cet inconnu et se réprimandant après. Elle n'aurait jamais réagi ainsi dans sa patrie.
Il n'y avait, de toute façon, que la vie au grand air qui soit saine et appréciable. L'humain avait besoin – le corps avait besoin – de vivre avec le soleil, se réchauffant à sa lumière et cultivant sa nourriture selon son cycle. Le chant des oiseaux égayait l'âme et l'oreille, la marche à pieds et les exercices de la vie sauvage fortifiaient le corps et la nature se chargeait de subvenir à vos besoins. Oui, vos besoins : l'homme n'avait qu'à abaisser ses désirs au niveau de ses besoins les plus primaires, et, alors, il serait heureux. La communion avec la nature apportait tout ce qui lui était strictement nécessaire : la subsistance et la joie.

Perdue dans ses réflexions, Balsa regardait Edward sans le voir, et ce ne fut que lorsqu'il bougea légèrement la tête qu'elle réalisa qu'il lui avait parlé. Décidément... Elle espérait qu'il ne l'avait pas trop remarqué.
Et que disait-il, donc ?
Ah, oui, il allait leur falloir quitter les lieux. Quel dommage. Elle ne comprenait pas trop cette histoire de grippe – n'avaient-ils pas un système de santé capable de tuer les gens pour leur ouvrir le corps, en sortir la maladie et les ressusciter une fois guéris ? Pourquoi s'inquiéter d'une grippe ? - mais les gens ici avaient l'air de prendre la chose très au sérieux. Tant pis.

« Se poser dans un café en ville pour prendre un petit quelque chose ». La phrase en elle-même n'inspirait rien à Balsa qui, défaisant ses longues cheveux, les secoua un peu, les brossa avec soin, puis les ré-attacha avec son pragmatisme coutumier. Est-ce qu'il l'invitait dans une gargote ? C'était bien possible. Bizarrement, elle se sentait coupable. Elle fréquentait bien évidemment ce genre d'endroit lors de ses voyages, mais elle n'y avait jamais été avec un homme que Tanda. Bah, ça n'avait aucun rapport, n'est-ce pas ? Elle serait ravi d'accompagner Edward – et où il le voudrait.
Une bonne douche était par contre d'actualité, au vu de ce que ses capteurs olfactifs lui transmettaient. Même si son estomac commençait légèrement à se réveiller, elle ne pouvait se permettre de soumettre le pauvre Edward a un tel traitement.


« Avec plaisir ! Je serai ravie de continuer de parler avec vous. Mais je dois me doucher. Je peux vous confiance avec mes affaires ? » Demanda-t-elle avec un sourire dont la douceur ne cachait pas une franche dose de « si tu les embarques, je te retrouverai et je t'étriperai avec délectation ».

Sortant une trousse de toilette et des vêtements soigneusement pliés de son sac, elle laissa à la bonne garde d'Edward le reste de son sac... et sa lance. Oh, bien sûr, elle avait toujours ses dagues de jets et une lame de rechange sur elle; et elle ne lui aurait pas laissé si son instinct lui avait dicté le contraire.
Se dirigeant vers les douches, la brune y passa quelques minutes. On entendit le bruit de l'eau et des volutes de buées s'échappèrent bientôt de la porte des vestiaires entrouverte. La voix grave de la jeune femme se fit entendre quelques instants, chantonnant une chanson de son pays et de sa langue sous l'eau chaude. Puis le chant et les bruits de l'eau cessèrent et Balsa revint. Elle avait légèrement arrangé sa coiffure, qu'elle avait visiblement protégée de l'eau, et elle était maintenant vêtue d'un jean et d'une veste sans manche de même matière, sur un t-shirt noir. Mentalement, elle se félicitait d'avoir prit une tenue de rechange vraiment correcte ce matin.


« Me revoici ! Désolée d'attendre. »

Elle récupéra ses affaires, vérifiant sans le montrer que tout était encore là et posa la bandoulière sur son épaule.

« Hé bien, je vous suis... Je ne connais pas encore très bien la ville, alors, vous avez le choix du lieu. »
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MessageSujet: Re: Se lever tôt n'est jamais une bonne idée   Se lever tôt n'est jamais une bonne idée EmptySam 03 Oct 2009, 07:55

    Quand Balsa déclara qu'elle n'avait pas ici d'élève à proprement parler car le combat s'apprend par le combat, Edward ne put que marquer son assentiment d'un hochement de tête. C'était ainsi qu'Alphonse et lui avaient appris, et il était persuadé que jamais il n'auraient pu progresser ainsi si Izumi les avait ménagés. S'ils étaient devenus aussi doués pour esquiver et attaquer dans un aussi bref délai, c'était bien parce qu'ils avaient eu la conviction qu'elle finirait par les tuer s'ils n'apprenaient pas suffisamment vite !

    Une fois de plus, il songea que la jeune femme avait dû grandir dans un contexte où savoir se battre était vital, et qu'en cela elle était plus proche de lui que n'importe quel autre habitant de ce monde qu'il ait déjà rencontré. Et malgré sa décision préalable d'éviter de former des liens avec les gens du coin, il réalisa que sa curiosité était éveillée et qu'il aimerait faire sa connaissance pour en savoir davantage sur elle, même si l'idée d'en faire un partenaire d'entraînement ne devait jamais se concrétiser. La solitude semblait lui peser davantage qu'il ne l'avait pensé.

    Il évita de poursuivre cette ligne de pensée, ça ne l'avancerait à rien de déplorer une fois de plus d'être isolé loin des siens, et se contenta de répondre au sourire que lui adressait Balsa avant de répondre.


    "Oui, j'ai bien peur que les gens de ce pays ne voient le combat que comme un sport... un loisir. Alors ils ne sont probablement pas prêts à s'investir au point d'accepter que de véritables coups leur soient portés. Il veulent bien s'affronter... mais en toute sécurité."

    Il fronça le nez d'un air légèrement dégoûté, indiquant clairement son opinion de cette conception des choses, avant de secouer la tête. Ayant toujours tendance à précipiter ses mots quand il s'irritait, il dut se forcer à se rappeler que sa collègue pourrait avoir des difficultés à le comprendre s'il parlait trop vite, et à ne pas s'emporter. D'ailleurs, il n'avait pas de raison de se sentir énervé pour si peu, pas vrai ? Après tout, si ces gens étaient incapable de prendre le combat au sérieux, c'était leur problème, grand bien leur fasse. Mais quand même...

    "C'est vraiment du gâchis qu'un talent tel que le vôtre doive se contenter de pseudo-élèves incapables de l'apprécier à sa juste valeur."

    Peut-être qu'il n'avait pas encore tout à fait perdu sa vision naïve de l'échange équivalent comme loi régissant le monde, mais il tendait toujours à percevoir ce genre de situation mal équilibrée comme injuste et imméritée, et comme un affront personnel. Une combattante aussi accomplie que lui paraissait être la lancière aurait dû être le maître vénéré d'un ou deux élèves dévoués à leur apprentissage, pas simplement le prof que quelques étudiants cherchent vaguement à contenter pour valider leurs unités.

    Pouvant toutefois difficilement expliquer à la jeune femme pourquoi un tel gâchis l'agaçait autant ou même en quoi il le concernait, ne tenant pas à se lancer dans une quelconque justification impliquant l'alchimie, il jugea plus sage d'en rester là.

    Il enchaîna donc en proposant à sa collègue de se rendre dans un café, et sourit franchement quand elle accepta son invitation. Sourire qui se fit amusé quand le ton de Balsa indiqua qu'il n'avait pas intérêt à s'en prendre à ses affaires pendant qu'elle prendrait sa douche. Décidément, la lancière semblait être le genre de personne avec qui il pourrait s'entendre, elle parlait un langage qu'il comprenait.

    Ayant affirmé qu'elle pouvait lui faire confiance pour surveiller ses affaires le temps qu'elle revienne, il ne chercha pas pour autant à réprimer sa curiosité. Tandis que par la porte des vestiaires entrouverte il pouvait entendre la jeune femme chantonner sous le jet dans une langue qu'il n'identifiait toujours pas, il jeta un coup d'œil à son sac. Sans y toucher, non seulement parce qu'il estimait qu'il se devait de respecter la vie privée de sa collègue, mais surtout parce que Winry lui avait inculqué à coups de clé à molette qu'on ne touche pas au sac d'une femme. Il y vit la serviette qu'elle avait utilisée pour s'éponger, un sac en tissu, une paire de chaussettes de rechange, une boîte en bois avec des compartiments... il ne pouvait que faire des suppositions hasardeuses quant au contenu dissimulait, mais ce qu'il voyait semblait terriblement fonctionnel. Même Winry avait dans son sac un petit miroir et une pince à cheveux, et il n'avait jamais considéré Winry comme le comble de la féminité ! L'absence totale d'objets frivoles paraissait un peu étrange.

    Laissant le sac de côté, Edward examina ensuite la lance de plus près, nettement plus intéressé. D'apparence, elle était très rudimentaire, constituée d'une lame de métal fixée au manche de bois par une cordelette. Technologiquement parlant, elle aurait parfaitement pu être fabriquée des siècles auparavant. En la soulevant et en exécutant quelques mouvements avec, il put toutefois constater qu'elle était parfaitement équilibrée. De toute manière, les entailles présentes sur la lame indiquaient qu'elle avait servi lors de multiples combats, et il doutait qu'elle aurait pu en supporter autant si l'arme n'avait pas été de bonne qualité. Avant de reposer la lance avec soin dans la position où la jeune femme l'avait laissée,il remarqua des symboles qu'il crut reconnaître comme des idéogrammes chinois gravés sur l'envers de la lame. Bien évidemment, il fut incapable de les déchiffrer, et s'en sentit quelque peu frustré.

    Cependant, n'entendant plus de chant ou de bruit d'eau, il s'éloigna un peu des affaires de Balsa pour s'adosser contre le mur en attendant le retour imminent de la jeune femme. Balayant ses excuses d'un geste de la main accompagné d'un sourire, et lorsqu'elle eut récupéré ses affaires, il commença à se diriger vers la sortie du gymnase avec elle tout en répondant.


    "Je ne connais pas bien la ville non plus, je ne suis arrivé que récemment et je n'ai pas visité... mais je suis déjà allé dans un café près de la médiathèque qui n'était pas trop mal. En plus, d'ici, c'est direct en prenant le tramway, nous ne devrions en avoir que pour une vingtaine de minutes."
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