Table 4 : H. Quinn, (S. Snape), N. Tonks, M. Von Karmstein, D. Winchester

L'été s' affaiblit peu à peu mais l'air est encore chaud. Quand les feuilles commencent à tomber des arbres et que les jours deviennent plus courts, on sait que l'automne approche.
C'est dans cet état d'esprit qu'ont été décorées les tables.
Des couleurs chaudes et naturelles sont présentes sur vos tables, avec, en outre, les bougies et des éléments naturels tout à fait charmants.

Table 4 : H. Quinn, (S. Snape), N. Tonks, M. Von Karmstein, D. Winchester 314692Table

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Prenez donc place et... bon appétit !

Invité

Avec un sourire, elle laissa Paul rejoindre sa table. Elle se détourna rapidement face au buffet, sauta sur le premier amuse gueule qu'elle vit et l'avala derechef. Comme si une crise de boulimie allait l'aider. En se retournant, elle vit Harley et son cher ami partir en direction d'une table. Parfait! Elle se dirigea vers les tables à son tour.

Choisissant la plus éloignée de celle où la jeune blonde était assise discutant avec leur connaissance commune, elle vit des affichettes. Et mince, ils étaient placés.... Elle lu les noms pour trouver le sien: "F. Abberline", "M. Addams", "Balsa", "K. Beringer, "S. Bonnasera". Non, ce n'était définitivement pas la sienne. Elle passa en revue la table suivante, s'approchant de plus en plus de la table occupée par celui qu'elle ne voulait pas voir.

Pourquoi l'évitait elle? Bonne question. A vrai dire, elle n'en avait aucune idée. Ce qu'il s'était passé était bien arrivé, même si elle avait refusé d'y croire pendant plusieurs jours. Elle était juste surprise de le revoir ici, et était prise au dépourvu. Elle n'avait jamais pensé le revoir après cette nuit. Le plus étrange était sa réaction alors que c'était sûrement grâce à lui qu'elle avait réussi à faire son deuil de Remus.

A la vue des noms sur la troisième table, elle poussa un soupir de soulagement. "Joker". Et aucune étiquette à son nom à proximité. Ils n'étaient pas à la même table. Ce qui était dommage. Elle aurait été avec Paul. Elle savait que malgré les réflexions plus que décapantes de Greg (qu'elle salua alors qu'il était déjà assis à cette table) et du Joker elle aurait passé une très bonne soirée avec lui.

- Je suis déçue de ne pas manger avec vous, lui confia elle en s'arrêtant à côté de lui. En tout cas, je vous souhaite une très bonne soirée.

Sans se départir de son sourire, elle avança vers la dernière table, où elle repéra son nom. "N. Tonks". Rougissant quand le Joker qui glissa un "bonne soirée" à l'oreille, elle lui destina un sourire.

- Toi aussi, passe une bonne soirée.

Elle s'assit à sa place, et sourit à Harley.

- Salut Harley!! Comment vas tu?

Elle était heureuse d'être à sa table. Elle aimait bien la jeune blonde qu'elle avait rencontré un soir au bar. Elle détourna le regard pour lire les noms de ceux qui siégeraient en face d'elle. "D. Winchester". Dean !! Son colocataire. Bon, au moins le repas sera animé. Dean était du genre expansif et bavard. En plus Harley était avec eux. Il se ferait un devoir de la charmer. Elle leva les yeux sur la salle et le vit en grande discussion avec une jeune fille très belle. Jeune fille qui ne lui inspira pas du tout confiance. Qui était elle? Ou qu'était elle? Elle semblait dégager une aura qui ne lui inspirait pas confiance... Mais Dean était un grand garçon, il n'avait pas besoin d'elle.

Elle regarda les autres noms. "M Von Karmstein". Qui serait à côté d'elle. Elle n'avait aucune idée de qui cela pouvait être. Une personne à rencontrer. Ses yeux se posèrent sur le nom de la personne qui occuperait la place entre Harley et elle. Non sans horreur, elle vit que ce n'était nul autre que l'inbuvable "S. Snape" qui s'y assiérait. Tonks changea une nouvelle fois d'avis. Cette soirée serait certainement une catastrophe. L'horrible Snape et la veuve de son ennemi de toujours côte à côte... Elle parcouru rapidement la salle d'un regard. Severus n'était toujours pas là. Peut être s'était il cassé la cheville par là? Peut être qu'il n'avait pas sa baguette à côté pour se la remettre en place. Peut être.. D'ailleurs le Comte Olaf aussi manquait à l'appel. Que faisait il? Etait il encore devant son miroir, répétant tel ou tel vers qui lui passait par la tête? Peut être qu'il se lavait... Ce qui prendrait un temps considérable...

- Bon alors Harley, je ne savais pas que tu connaissais le Joker!! Ca fait longtemps?

Il fallait qu'elle lui pose la question. Il fallait qu'elle sache si elle était un de ses "hommes de main".

Invité

Après avoir confirmé à Carmilla qu'il était certainement temps pour eux de s'asseoir, il lui tendit son bras et ensemble, ils se dirigèrent vers les tables. Il y en avait 4, joliment décorées et il aperçu Tonks assise à une table. Il se dirigea donc tout naturellement vers elle tout en continuant sa discution avec Carmilla. Les gens s'asseyait comme si un gong avait retenti tout à coup et leur intimait l'ordre de passer à table. Assise à la table de Tonks, une jeune demoiselle était là et semblait décalée dans cet univers. Entièrement vêtue en Harlequin elle semblait quelque peu dérangée.

Voulant lui souhaiter un bon appétit il s'approcha de son oreille lorsqu'il repéra son propre nom à côté de l'une des assiette. Ainsi ils seraient à la même table. Son sourire s'effaça... Pourvu qu'elle ne dise pas à tout le monde qu'il laissait traîner ses caleçon partout dans l'appartement.

- Ma chère, dis-il, se tournant vers sa cavalière, je m'assied là.

Il saisit sa main et, se courbant, y déposa les lèvres, légèrement, avant de se redresser. Se retournant vers Tonks, ses yeux se posèrent sur le prénom présent à côté de l'une des dernières places vides. "M. Von Karmstein". Dean sourit. Ils seraient à la même table. Lui annonçant la nouvelle, il l'invita à s'asseoir. Il lui tira même la chaise afin qu'elle puisse s'installer. Tonks devait poser des yeux interrogateurs sur lui mais il ne voulait même pas les croiser. Il avait compris qu'avec Carmilla il allait devoir agir galamment et surtout... être patient.. Il vit les regards frénétiques que jetaient Tonks à une table voisine et décida de la titiller un peu.

- Alors Nymphadora, comment se passe ta soirée? demanda-t-il à sa voisine de table.

Il savait qu'elle ne supportait pas son prénom tout comme il savait qu'elle ne se permettrait pas de l'insulter en public. Autant en rire. La soirée commençait bien, l'ambiance était décontractée... Parfait. Dean s'amusait.

Invité

Harley avait émit un rire faux à l’évocation d’Eddy. C’était pas bon ça.
Elle se leva de sa chaise et embrassa Tonks sur la joue en guise de salut, un sourire un peu mécanique accroché sur le visage.

-Si je le connais ? C’est une bonne question.

Son regard changea pendant un bref instant, elle savait à peu près ce qui pouvait le mettre en colère et ce qui pouvait lui passer au dessus de la tête, elle savait les mots à dire et surtout ceux qu’il ne fallait même pas penser, elle savait comment être. Mais c’était peut-être bien peu au final.
Il n’y avait qu’une seule personne qui connaissait le Joker et cette personne était actuellement loin d’ici. Tant mieux d’ailleurs, manquerait plus que ça.

-On va dire oui. Pourquoi ?

Tonks lui parlait du Joker comme si ça avait été un vieil ami. Autant jouer le même jeu.
Elle sourit à la jeune femme qui avait croisé son regard tout à l’heure, presque heureuse de se trouver face à ce visage complètement inconnu, aussi glacial soit-il. D. Winchester, encore anonyme, ne l’avait pas salué, qu’à cela ne tienne.

L’air se rafraichissait légèrement, il devait y avoir une fenêtre ouverte. Elle croisa les jambes, manquant au passage d’emporter le pied de la table. M. Von Karmstein. S’ils n’ont pas des noms compliqués dans ce pays...Sans trop insister par un regard dévorant, elle chercha à comprendre quel genre de personnage elle pouvait-être. De beauté froide, comme on dit, elle connaissait Poison Ivy, une criminelle qui distribuait la mort par baiser et qui usait vicieusement de sa magnificence pour attirer les mâles dans ses filets. Tout en penchant la tête en guise de salut, elle songea que seuls les fous reconnaissaient les fous.

-Alors, Tonks, ça a l’air d’aller mieux depuis l’autre soir, dis moi ! Ta robe est vraiment magnifique ! Tu connais du monde ici ?

Elle chercha des yeux une bouteille pour entamer la soirée. La décoration de table était mignonne, le fond de l’air, frais, et les invités somme toute plutôt fascinants.

Invité

Carmilla sourit et accepta de bonne grâce le bras du jeune homme, tout en continuant à scruter la salle. Le "troisième homme" avait été abordé par la femme à la courte robe grise et ils semblaient plongés dans une conversation somme toute agréable. La femme en robe bustier et son compagnon s'étaient séparés et celui-ci avait pris place à l'une des tables, tandis que la petite violette était galamment guidée par son cavalier jusqu'à sa place, avant que celui-ci ne la quittât pour rejoindre sa propre tablée. La petite blonde au maquillage de pantin avait également pris place, près de la petite violette, et son compagnon qui avait tant réjoui la vampire avait rallié la table où se trouvaient déjà l'homme à la canne et le cavalier de la petite violette... La femme en robe-fourreau et celui avec qui elle discutait se retrouvaient à la même table - ce qui ne semblait pas les enchanter outre mesure - et avaient été rejoints par son patron, qui avait, avant cela, accompagné son interlocutrice jusqu'à sa table. L'homme en costume noir qu'elle avait repéré près du bar avait abordé la future maman - en la regardant, Carmilla eut de nouveau cet accès de gourmandise qui la fit rêver un court instant - puis ils s'étaient séparés. Elle eut une pensée pour la femme en vert qui allait se retrouver seule à une table presque entièrement masculine, et se dit que, visiblement, l'idée ne l'enchantait guère...

Le jeune Mr Winchester s'approcha de la table où se trouvaient déjà la petite violette et la demoiselle arlequin. Par-devers elle, Carmilla songea qu'il était urgent qu'elle apprenne les noms de chacun : désigner les participants de cette soirée comme elle le faisait n'était pas pratique ! Alors que le jeune homme se penchait pour souffler quelques mots à l'une des deux, Carmilla en profita pour jeter un regard par-dessus l'épaule de celle-ci sur sa nominette. Celle-ci annonçait une demoiselle "N. Tonks". A la blondinette qui lui souriait, la vampire répondit par son habituel sourire sibyllin et une inclinaison de tête aimable.

A cet instant, le jeune homme lui annonça qu'il venait de trouver sa place et, saisissant sa main, y déposa ses lèvres. Carmilla eut un fugace sourire moqueur, qu'il ne vit pas. Il s'efforçait d'adopter des manières et des méthodes qui ne lui correspondaient pas, auxquelles il n'était pas habitué. La preuve ? Il s'apprêtait à la laisser rejoindre sa place seule. Elle eut un sourire pour les deux jeunes femmes et s'apprêtait à partir en recherche de sa propre place, quand son regard tomba sur la nominette placée entre cette demoiselle et son cavalier d'un instant. Elle manqua d'éclater de rire en voyant se dérouler son patronyme soigneusement calligraphié. Le jeune homme lui tira sa chaise pour lui permettre de s'asseoir. Bon, le geste manquait un peu de souplesse, mais il paraît que c'est l'intention qui compte... Elle le remercia d'un signe de tête et s'installa gracieusement.

Elle reporta son regard sur la demoiselle blonde. Celle-ci lui paraissait plus que digne d'intérêt. Son expression, jusqu'alors neutre quoiqu'avenante, se modifia presque imperceptiblement. Les fous se reconnaissent entre eux. Et celle-ci avait depuis longtemps franchi la limite qui séparait la raison de la folie. Ce qui plaisait infiniment à la vampire qui dut faire appel à tout son sang-froid (très froid, vu la température de la pièce !) pour ne pas lui adresser un sourire carnassier et ainsi risquer d'éventer sa couverture. Elle se contenta de répondre à son signe de tête en silence et garda le silence alors que les premiers échanges commençaient, ciblés sur cette demoiselle Tonks, si mignonne sous ses cheveux violets. Elle eut un sourire aimable pour celle-ci, attendant de voir comment la discussion allait évoluer. Levant un instant les yeux, elle remarqua que les portes de la salle étaient closes. Sous la porte filtrait une lumière vacillante...

Invité

En effet, Harley connaissait le Joker. Tonks retint son souffle. Elle ne doutait plus une seule seconde qu'elle avait accompli pour lui ses plus viles intentions. Combien de vies avait elle enlevées? Combien de personnes avait elle tuées? Avait elle beaucoup de sang sur les mains? Tonks sentait sa bouche s'assécher soudainement. Il ne fallait pas qu'elle perde le contrôle d'elle même. Pas ce soir. Il ne fallait pas que ses cheveux changent de longueur ou de couleur.

Elle saisit le verre devant elle qu'elle avait remplit brusquement d'eau et le vida d'un trait. Harley était elle aussi une criminelle. Elle était une de ses femmes de mains. Elle était son associée peut être. Tonks la regarda plus attentivement. Elle se souvenait parfaitement de ses grands yeux de biches et de sa chevelure blonde lorsqu'elle l'avait rencontrée au bar. Elle était très belle, et même avec ses peintures de guerre, il ressortait un certain charme de sa personne. Pas étonnant qu'il l'ait choisie. Et puis, petit à petit, une question s'imposa. Jusqu'où allait leur ... association? Jusqu'où allait leur relation? Etaient ils associés dans le crime organisé seulement ou l'étaient ils dans tous les domaines?

Stop. Il fallait qu'elle arrête de penser à ça. Il n'y avait pas que ça sur Terre enfin. Elle se tourna vers la jeune femme et lui sourit.

- Pourquoi? Euh... juste parce que je l'ai rencontré un soir dans la rue. On a discuté. Il est sympathique.

Après tout, ce n'était pas loin de la vérité. Elle avait effectivement rencontrer le clown un soir, en plein centre ville. Et ils avaient discuté. Mais après elle était tombée dans les pommes. Sauf qu'Harley comprendrait tout de suite qu'elle mentait. Cela ne devait pas être dans les habitudes du Joker de discuter de la pluie et du beau temps avec quelqu'un avant de le saluer et de s'en aller. Oh et puis de toute façon, elles s'entendaient bien toutes les deux, pourquoi cela devrait changer.

Elle lui sourit avant de se tourner vers Dean qui venait de rejoindre la table et de se conduire en gentleman avec la jeune fille qui l'accompagnait. Il lui fit une remarque, qu'elle apprécia moyennement. Nymphadora... Devant tout le monde. Etait ce pour impressionner la dénommée "M. Von Karmstein" qu'il faisait tout ce foin? Il avait vraiment l'air d'un crétin le pauvre.

- Dean, je te signale que quand on arrive à une table où sont assises des jeunes femmes, on les salue. Mais ce n'est pas grave, je t'apprendrai la politesse une autre fois. Dean je te présente Harley. Harley, voici mon colocataire, Dean Winchester. A part lui, je connais le bel homme assis là-bas qui se nomme Paul, Le Joker, Greg et toi.

Le laissant mijoter une quelconque vengeance, elle en profita pour se détourner vers la jeune femme assise à ses côtés. Elle était réellement belle elle aussi. Elle devait paraître fade assise à cette table, entre Harley la jolie blonde, et "M." la jolie brune. En plus d'être belle, elle était effrayante. Attirante et pétrifiante. Magnifique et inquiètante. Vivante mais pourtant semblait si froide. Bizarrement elle lui faisait penser à ses cours de Defense contre les Forces du Mal. Se pouvait il qu'il y ait une vampire au 109? Il fallait qu'elle découvre ça aussi.

- Bonsoir Miss Van Karmstein. Je vous présente Harley Quinn. Quant à moi, je suis Nymphadora Tonks. Mais appelez moi Tonks ou Dora.

Non "Dora" c'était le surnom que lui donnait le Joker. Elle ne pouvait pas dire à quelqu'un de l'appelait comme ça.

- Non juste Tonks s'il vous plaît, ajouta elle dans un sourire. Sans vouloir vous dérangez et au risque d'être vulgaire, est ce que vous pourriez nous révéler votre prénom? Parce que le petit "M." ne nous aide pas trop.

Etait ce à cause du regard de la jeune femme? Etait ce parce qu'elle savait à 98% qu'elle était une vampire? Etait ce à cause du courant d'air qu'elle sentait depuis le début de la soirée? En tout cas, Tonks frissonna.

Invité

De toute façon, Harley et le Joker ne formait et n’avait jamais formés un couple dans le sens mondain et habituel du terme. A la longue, les mots collaborateurs étaient effectivement les plus justes. Encore une foutue recherche de vocabulaire, allons ! Voilà quelle était la vérité, d’abord abominable avant d’être acceptée. Il, le Joker, ne vivait que pour et contre la chauve souris héroïquement blâmée de leur ancienne ville et accomplissait des actes criminels pour le moins odieux sans se soucier le moins du monde d’honneur ou de sensibilité. Elle se souvint, par exemple, du jour où il avait violé l’épouse d’un de ces hommes de main en guise de vengeance sur la banquette arrière de la voiture –ce dernier l’ayant légèrement contrarié, une affaire qu’Harley n’avait pas suivie intégralement. Pour sa part, de même, son esprit demeurait entièrement aux idéaux de son mentor (du moins tentait-elle de s’en approcher le plus possible) mais les infidélités de part et d’autre n’avait absolument aucune importance aux yeux de l’un comme de l’autre. N’allait-il pas de l’évidence que lorsque son mentor demeurait enfermé dans l’asile d’Arkham quelque jours, voire mois, elle devait s’interdire de s’occuper ? Tant qu’elle répondait présente à l’appel, bien sûr que non. D’ailleurs outre cette débauche, elle jugeait cette relation déséquilibrée parfaitement vivable. Même si des fois, à l’époque, elle regrettait amèrement le jeu du chat et de la souris qui était le leur dans les murs d’Arkham.
Mais aujourd’hui que le Batman qu’elle jalousait parce qu’il la faisait autrefois sombrer dans l’oubli par rapport au Joker, avait disparu, ce devait certainement être différent, non ? Quelle force le poussait encore à vivre, là ? Elle le voyait mal se suicider mais quand même, ils formaient un équilibre, une dépendance. Bon sang, voilà qu’il allait lui manquer, l’autre imbécile déguiser en rongeur volant ! Au moins, de ce temps là, elle savait à quoi se fier !
Sans chercher à tout comprendre, elle posa juste une main sur l’épaule de Tonks avec un pauvre sourire.

« Je crois que j’ai pigé, t’inquiètes », dit-elle à voix basse.

En fait, elle avait à peu près saisit qu’il était possible que le Joker lui est soit fait du mal, soit menacé et plus si affinités, soit l’avait-il simplement impressionné en étant lui-même. Et que là-dessus il lui avait plu. Donc Tonks avait des goûts très étranges. Ou alors il lui avait fait le coup des cicatrices.
Bref, arrêter de réfléchir.
Bien qu’elle n’aime pas trop l’idée que ces deux là se connaissaient, elle passa là-dessus pour le moment. N’oublions pas le but de cette soirée, se détendre de la tête et du reste. Elle tordit le cou pour apercevoir le dénommé Paul et…ah oui, Greg, c’est vrai. L’homme aux Irish Coffee.
Elle tendit la main à Miss Karmstein avec un aimable sourire quand Tonks la présenta. La profondeur de ce regard sombre la transperça, un imperceptible changement qu’elle décida à son intention se dessina sur le visage de la jeune femme. Une fraction de seconde, mais quelle seconde ! Harley eu l’impression d’avoir été démasqué et c’était assez désagréable. Elle émit un simple petit rire, faible et à peine perceptible avant de se rasseoir et d’accorder un signe de main en direction de l’unique mâle du quatuor. Lui aussi une jolie gueule, d’ailleurs. Ce qu’elle pouvait être joliment entourée ce soir. En revanche elle regrettait de ne pas avoir emporté de veste. Il ne faisait pas aussi frais tout à l’heure, si ?

-Y a pas une fenêtre ouverte ?

La dimension de la pièce pouvait aussi expliquer le problème de chauffage. C’est pas qu’elle craigne le froid pourtant.

Invité

Jusqu'à ce que la dénommée Nymphadora Tonks lui posât une question directe, Carmilla se taisait, enregistrant soigneusement les informations fournies par celle-ci. Sa vis à vis se nommait donc Harley - Harley Quinn, lui précisait-on. Au moins, son costume était bien trouvé... L'homme à la canne répondait au nom de Greg, celui avec lequel la demoiselle discutait plus tôt à celui de Paul, l'homme aux cicatrices au surnom de Joker. Bien, autant d'informations utiles pour la suite des évènements. Avec un sourire aussi poli que dépourvu de sens, elle serra la main de cette demoiselle Harley et espéra que celle-ci mettrait la froideur de sa peau sur le compte de la température qui ne cessait de chuter.

Ravie de faire votre connaissance, mesdemoiselles.

Ah, cette manie toute anglo-saxonne de vouloir d'autorité utiliser les prénoms... Chez elle, en Autriche ou en Hongrie - sa province d'origine étant à cheval sur les deux pays - cela ne se faisait pas, même encore aujourd'hui... Mais enfin, puisqu'à présent elle vivait ici, il fallait sans doute qu'elle se pliât à ce léger désagrément pour passer plus inaperçu... C'est alors qu'elle réalisa, en entendant cette demoiselle Tonks parler, qu'elle était inscrite près du syndic sous son vrai prénom, Mircalla, et non pas Carmilla, comme elle le disait... Il fallait trouver immédiatement une explication pour avoir donné le prénom de Carmilla au jeune homme...

Elle ne se démonta pourtant pas. Se rappelant du prénom de l'une de ses premières victimes, une petite Hongroise, particulièrement imprononçable pour toute personne ne parlant pas cette langue, elle répondit sans se départir de son sourire :

Mon prénom est Mirajulerzatia. Mais comme personne n'arrive à le prononcer, faites comme tout le monde, appelez-moi Carmilla. C'est mon deuxième prénom.

Elle reporta son regard sur la salle qu'elle balaya, à la question de Harley, cherchant d'où diable pouvait provenir le courant d'air désagréable qui faisait frissonner plusieurs personnes ici et là. Pour elle, Carmilla ne craignait pas le froid, son corps était toujours à température ambiante. Un ou deux degrés de plus ou de moins...

Il ne semble pourtant pas... Peut-être y a-t-il un problème d'isolation.

Invité

Les présentations avaient laissé la place à une conversation plus légère. Lorsque la jeune fille que Tonks avait présentée comme étant Harley, évoqua le froid ambiant, Dean pris conscience qu'il avait eu l'esprit trop occupé par sa voisine de table pour s'en rendre compte. Mais en effet, une désagréable fraîcheur s'était installée dans la salle et faisait frissonner quelques personne de-ci, de-là. L'esprit de Dean s'égara. Une mince buée s'échappait parfois de ses lèvres tandis qu'il écoutait d'une oreille absente les demoiselles discuter.

** C'est comme un soupçon. Se transformant en pressentiment. Le pressentiment laisse place à la peur. Dean regarde Tonks. Carmilla. Harley. Les autres tables. **

- Pardonnez moi, j'ai un coup de fil à passer, je reviens dans quelques instants.

Sans un regard en arrière, Dean s'avança vers un coin de la pièce, un peu à l'écart. Il sortit son téléphone et tapa le numéro de son frère. Il avait besoin de savoir.

- Hum... Oui, alô?
- C'est moi. Je te dérange?
- Heu... non. Qu'est-ce que tu veux?
- Tu peux regarder dans le carnet de papa si un esprit a pour habitude de revenir la nuit d'Halloween? Dans le New Jersey de préférence...
- Heu, Dean... Je ne suis pas tout seul là. Et tu sais ce qu'il faut faire si cela se produit, tu n'as pas besoin de moi hein?
- Sam, je te demande un coup de main là !!
- Ecoute, tu es mon frère mais là, j'en ai marre. Essaye de vivre tranquillement au lieu de voir des monstres partout. Si on a arrêté la chasse, c'est parce que TOI tu l'as voulu !

...Clac...

Il resta le téléphone collé contre l'oreille quelque secondes. Il savait que Sam avait raison. Il avait voulu arrêter de chasser mais ne s'était jamais séparé de son besoin d'action.

Il retourna s'asseoir à sa table.

- Pardonnez moi, j'espère ne pas avoir été trop long.

Comme le temps passe... Les présentations sont faites et désormais, les conversations maintenant bien engagées se partagent autour d'un verre, voici déjà les premiers plats qui passent de main en main et de table en table, l'on se sert, plus ou moins généreusement et l'on peut déjà commencer à manger... Mais avez-vous remarqué que, plus le temps passe, plus la température baisse ? Sur les radiateurs, la veilleuse s'est éteinte... Et ce courant d'air qui n'en finit pas, malgré les fenêtres et la porte bien fermées... bientôt, il fera plus froid dans la pièce que dehors, malgré le vent qui souffle de plus en plus fort et commence à faire trembler les vitres. Est-ce que la pluie ne serait pas aussi en train de se mettre de la partie ? Décidément l'atmosphère semble se mettre au diapason de la date...

(Vous avez jusqu'à mercredi 17 février 2010, 23h59, pour poster à la suite de ce message. Merci.)

Invité

Ils étaient tous assis depuis quelques dizaines de minutes. Le repas avait commencé et Tonks discutait joyeusement avec les autres convives assis à sa table. L'ambiance était détendue, et l'appétit au rendez vous. Balayant la salle du regard, elle se rendit que les deux absents ne répondaient toujours pas à l'appel. Snape ne les avait toujours pas rejoint à la table, et Olaf n'était toujours pas assis à sa table. Elle comprenait pourquoi Snape n'était pas là. Il n'avait jamais été très ouvert, ni très sociable. Pourtant il était venu à sa fête... Elle avait eu la brève (très brève) impression qu'il était content de se rendre à une fête... avant qu'elle ne l'agresse à vrai dire... Mais pour Olaf... Elle ne trouvait pas d'explication. Il aimait ces occasions de se montrer. Il aimait être vu et entendu par le maximum de gens. Son absence était bizarre. Il avait certainement dû s'endormir par là.

Tonks refit la mise au point sur sa table. Dean était étrange depuis son coup de fil. Tonks savait qu'il n'avait pour seule famille qu'un frère plus jeune, Sam. Ils avaient beaucoup parlé tous les deux. Dean savait tout (ou presque tout) à propos de Remus et de Teddy et Tonks savait tout (ou presque tout) à propos de Sam et de John, mort quelques années plus tôt suite à un accident de voiture. Ah oui, Dean lui avait aussi parlé de sa voiture chérie, évidemment. Et de musique. Une certaine proximité était née entre eux, et elle savait qu'il était tendu... et inquiet? Il était son colocataire... Bon ok, il était son ami. Et ça l'inquiétait de savoir que quelque chose n'allait pas pour lui. Qu'avait il bien pu se passer entre Sam et Dean pour qu'il soit dans cet état? Mais Dean était assis en face d'elle, alors il était difficile pour eux d'avoir un conversation en privé. Elle lui donna un coup de pied, peut être un peu fort, sous la table et lui demanda en silence s'il allait bien.

Son regard, qui se voulait discret se posa sur Carmilla. Qu'elles étaient ses intentions? Avait elle l'intention d'agir ce soir? Pourtant, elle était très différente des vampires qu'elle avait pu croiser lors de missions ou de visites officielles. Les quelques vampires qui vivaient à Londres étaient connus au Ministère, tout comme les loups-garous, les demi-géants, les elfes de maisons et les autres « créatures » vivant dans le pays... Pourtant la jeune fille n'était pas comme les autres. Par son accent, Tonks devina qu'elle n'était pas d'origine anglo-saxonne. Elle devra garder un oeil sur elle. Même si elle n'était plus Auror actuellement... Mais c'était pour la sécurité de tous les résidents.

Bizarrement, elle était plus préoccupée par les agissements de Carmilla que de ceux d'Harley. Pourtant, un minimum consciente de ce que le Joker était capable de faire, elle n'arrivait pas à imaginer que l'arlequin à ses côtés soit capable d'autant de sadisme. Peut être que son apparence la trompait... Sûrement. Elle devait être d'autant plus redoutable, son côté enfantin et candide trompant ses « ennemis ».

Tonks frotta ses mains sur ses bras. Quel froid! Encore pire que dans les cachots que l'absent de leur table affectionnait tant. Et pourtant, il y faisait sacrément froid. Qu'est ce qu'il se passait ce soir? Depuis qu'Harley avait émis l'hypothèse de la fenêtre ouverte, la température avait avoir fait une chute dans le thermomètre. Elle pouvait même entendre la pluie commencer à cogner sur les vitres. Puis tout à coup, un bruit sourd retentit, précipitant une partie de la salle dans l'obscurité, suivit d'un rire plus qu'inquiétant. Tonks se leva brusquement pour voir à qui elle avait affaire. Elle allait dégainer sa baguette dans la foulée quand quelque chose d'imprévu se produisit. (*) Le barreau qui tenait les 2 pieds de devant tapa brusquement dans ses mollets, le chaise déséquilibrée par le mouvement soudain de son occupante. Tonks, surprise, fit un faux mouvement et, déséquilibrée à son tour alla s'écrouler à côté de sa chaise sur le sol, dans un grand fracas . Sa tête fit un rebond contre le sol, et le coup lui fit voir quelques étoiles. Elle n'avait pas pensé une seule seconde à protéger sa tête. Elle avait jugé plus important de s'assurer que sa jupe ne dévoile rien, pas habituée pour deux gallions à en porter une.

C'est comme ça, qu'elle se retrouva allongée par terre, gémissant sous la douleur qu'elle ressentait derrière la tête, la jupe bien droite sur ses jambes, essayant de faire disparaître les étoiles qui dansaient devant ses yeux. Franchement, la soirée ne pouvait pas empirer maintenant.

Invité

Harley jouait avec un machin en cristal –ouais, un verre- en se demandant si c’était vrai qu’en le pointant à la lumière on pouvait foutre le feu à un tas de feuille ou ce genre de chose. La baisse de la température concordait aimablement avec le froid qui berçait cette soirée. Elle s’était levée pour aller se chercher une veste à l’appart –si ses souvenirs étaient juste, il y avait un perfecto dans le garde manger qui l’attendait. Ses doigts –peut-être engourdis par ce froid- ne parvinrent pas à ouvrir la porte de sortie. Celle-ci devait être bloquée. Oh shit…elle revint vers sa table.
Le grésillement des spots lui firent lever les yeux aux cieux...au plafond. A l’instant où elle songeait qu’il manquait la musique de fond, un rire ô combien artistique ! lui arracha un sourire d’admiration sincère. Par tous les clowns tueurs d’Amérique, quel genre de type pouvait avoir un rire aussi flippant, aussi génial... ? Jamais ce genre d’éclat de voix ne l’avait fait frissonner comme ça à part celui de Mister J’, inimitable. Avec les éclairages et tout...!
Elle bondit de sa chaise pour aider Tonks à se relever.

-Hey, princesse, faut pas te laisser aller !

Quelques éclats de verre vinrent glisser jusqu’à ses pieds. Oh ! Alors il y avait droit aux armes à feu ici ?
Et cette grêle qui allait finir par exploser les vitres ! Quelle surprise se préparait là ? Une délicieuse oppression s’emparait de l’ambiance générale. Voilà qui n’était pas sans lui rappeler des souvenirs. Sauf que généralement ce genre de détails prédisaient l’arrivé d’un justicier en collant.
Tout en soutenant la jeune femme aux cheveux roses (il allait décidemment falloir qu’elle lui arrache le nom de son coiffeur), elle chercha de sa main libre une fiole d’eau de vie dans sa poche. Son regard surveillant toujours le plafond, elle arracha le bouchon avec ses dents, en piqua une gorgée et en versa un peu dans la bouche de Tonks pour la réveiller. Y a rien de mieux après ce genre de chute. De toute façon personne ne les regardait plus, elles, pas vrai ? Marrant comme le retour du Joker avait provoqué chez Harley un retour de la décadence en trombe, dont la necessité d'avoir ce genre de sirop sur soi.

-On dirait un film d’horreur, murmura-t-elle en souriant.

Si ça c’était pas cool...Finalement, elle attendait aussi, le souffle court, ce nouvel équipage mortel.

Invité

La soirée démarrait lentement. Cependant, elle n'était pas pour autant dénuée d'intérêt aux yeux de Carmilla. Ses compagnons de table à eux seuls méritaient bien son attention pleine et entière. La vampire subodorait depuis un moment que le froid qui prenait petit à petit possession de la salle n'avait rien de naturel. Et à en juger par la façon dont Dean s'était rué sur son téléphone quelques instants plus tôt, le chasseur de démons partageait son opinion. Intéressant.

Quant à la petite violette, Carmilla devinait qu'elle ne devait pas être aussi pleinement innocente que son visage juvénile aurait pu donner à penser de prime abord. Depuis que la vampire avait décliné son identité, elle sentait sur elle le regard de la demoiselle, lourd de questions et de réflexions. Pourtant, Carmilla s'efforçait d'agir de façon à ne pas se trahir. Elle s'était servie en nourriture et en boisson, certes en assez petites quantités, mais après tout, tellement de jeunes femmes faisaient attention à leur ligne, que son peu d'appétit serait presque certainement mis sur le compte d'un quelconque régime, si pas sur celui d'un dérèglement alimentaire. Calme et posée, elle retenait habilement regards de convoitise et sourires carnassiers qui entendaient se frayer un passage sur ses traits de madone dès qu'elle promenait son regard sur la salle. Mais son instinct, désormais en éveil, lui avait signalé le fort potentiel magique de Tonks. Et elle savait qu'elle devait à présent doublement se méfier.

Tandis que Harley se levait et allait chercher une veste, Carmilla peignit sur ses traits une expression d'inquiétude chaleureuse qu'elle avait souvent observée chez les bienheureuses idiotes dont elle s'était souvent repue, quand elles se penchaient sur elle lorsqu'elle leur apparaissait pour la première fois sous les traits de la jeune fille fragile et désorientée qu'elle savait si bien incarner. Adoptant une voix timidement concernée, elle se pencha vers Dean et murmura :

Tout va bien ?

A cet instant, éclatèrent un coup de feu et surtout ce rire machiavélique. Carmilla se figea, tendue dans chaque fibre de son être, tournant d'instinct la tête vers la tablée d'où le rire avait jailli. Elle eut toutes les peines du monde à retenir le rictus de prédatrice qui voulait étirer ses lèvres et dévoiler ses crocs, et à ne pas laisser échapper son propre rire, démentiel et méphistophélique. Etait-il possible que Hook soit l'auteur de ce rire savoureux et délicieusement glaçant ? Elle savait qu'il ne la regarderait pas - ce qui valait mieux pour sa couverture - mais il venait de gagner, pour son geste, quelques points dans son estime pourtant difficile à gagner.

Elle reporta son attention sur Tonks et s'agenouilla auprès d'elle.

Vous ne vous êtes pas fait mal ?

L'empathie qu'elle avait brièvement établie avec elle lui apprit que si, évidemment, mais cela, mieux valait qu'elle le taise. Cette demoiselle la soupçonnait déjà suffisamment. Inutile qu'elle en rajoutât...

Le geste du Capitaine Hook soulève les réactions les plus diverses - surprise, fascination, peur, peut-être ? Mais alors que l'on se tourne vers lui ou que l'on commente l'évènement, les lampes épargnées par le coup de mousquet se mettent à vaciller. Le vent souffle de plus en plus fort, de plus en plus violemment, et la pluie est devenue à présent un grondement ininterrompu contre les vitres de la salle. Une nouvelle détonation éclate, cent fois plus violente que la précédente, et un éclair déchire le ciel noir et lourd de nuages. Au même instant, les lumières s'éteignent, et avec elles, la moitié des bougies comme soufflées par un esprit malin. Qui remarquera dans la confusion que, sur le carton qui indique sa place, un autre nom a fugacement remplacé le sien ? Un nom aimé ou honni, oublié ou encore bien présent... le nom d'une personne disparue... Et qui tentera d'ouvrir les portes, les fenêtres, pour aller chercher plus de lumière ? Inutiles tentatives... vous voici pris au pièges, mes jolis...

NB : Vous avez jusqu'au 3 mars 2010 23h59 (heure française) pour poster. A vos claviers !!!

Invité

Dean eut beaucoup de mal à retenir ses soupçons. Lorsqu'il vit Harley se lever et se trouver face à une porte bloquée, il commençait à se sentir vaguement inquiet.

* On a éliminé les démons. Au pire c'est un petit esprit. Rien de grave *

Il n'entendit même pas Carmilla, répondit d'un hochement de tête sec à Tonks qui lui avait broyé la jambe au passage.
Un son sec.
Un rire.
Plus de lumière.
Seules les veilleuses des issues de secours et les quelques bougies disposées sur les tables été restées allumées. Même si le vent, n'allait sans doute pas tarder à les éteindre. Alors qu'il se tournait vers ses voisins de table, il entendit une cri bref et comprit, plus qu'il ne vit, que Tonks était tombée.
Un autre jour, il aurait éclaté de rire, ce genre de situation le mettant toujours dans une humeur folle, mais ce soir, la situation lui paraissait trop grave.

Il s'approcha de sa colocataire, déjà bien entourée et s'inquiéta de son état. Si le léger filet de sang coulant sur sa tempe ne préoccupait pas la jeune fille, elle faisait attention à ce que sa jupe ne dévoile rien de son anatomie.

* Bien une nana, ça *

Un éclair déchira le ciel. Le temps semblait en accord avec cette soirée qui devenait sacrément glauque. Les murmures reprenaient aux différentes tables, tandis que Dean aidait Nymphadora à se relever et à se rasseoir. Il voulut attraper le verre de la demoiselle quand son regard se posa sur le papier désignant les places.
Sur lequel il aurait du y avoir écrit Nymphadora Tonks.
Sur lequel il avait cru lire autre chose.
Sur lequel il y avait bien écrit Tonks.

* Faut se calmer mec*

Le bruit de la pluie se faisait de plus en plus fort, le vent frappait fort les vitres. Le froid se faisait de plus en plus saisissant. Dean s'approcha de sa chaise, voulu prendre son manteau pour en couvrir les épaules de Tonks.

Il arrêta son geste.
Il lui sembla que son coeur manquait quelques battements...
Ce n'était plus son nom d'écrit...
John Winchester

Invité

Dans un flou total, Tonks entendit Harley lui parler. Ne pas ouvrir les yeux, surtout pas, elle risquait de rendre le peu de choses qu'elle avait mangé. Alors, quand Harley la souleva elle serra les dents. Son estomac n'était pas prêt pour le moindre mouvement et la nausée qu'elle sentait monter ne la rassurait pas. La jeune blonde dut comprendre puisqu'elle arrêta de la bouger... avant de lui faire avaler un alcool au goût écoeurant. Tonks l'avala avec une grimace et attendit quelques secondes. Un peu mieux, elle ouvrit les yeux, et se redressa.

- Désolée....

Si elle avait voulu être discrète, c'était raté. Tout ceux de sa table était désormais autour d'elle, et elle nota mentalement de ne pas regarder les autres tables en se relevant. L'humiliation était déjà suffisamment importante, pas la peine d'en rajouter. Rougissante, elle passa une main sur sa tempe avant de la placer devant elle. Elle saignait. Ce qui pouvait être embêtant quand on savait avec qui on mangeait. Elle braqua son regard sur Carmilla. Etait elle de ceux qui ne savent pas se contrôler? Etait elle tellement affamée qu'elle sauterait sur elle au milieu de tout le monde?

- Un peu, mais ça va mieux, ne vous inquiétez pas.

Comme Dean lui tendait une main, elle l'attrapa et se releva en essayant de s'éloigner le plus possible de la vampire. « Vigilance constante » dit une voix grave et bourrue dans sa tête. Les jambes tremblantes, elle réussit, grâce à son colocataire qui la soutenait, à aller s'asseoir. Une bourrasque plus forte que les autres se fit entendre, faisant claquer les volets contre la façade de la résidence.

Apparemment, le temps dehors ne s'améliorait pas apparemment... Harley avait raison. Un vrai film d'horreur... Dean lui en avait montré quelques uns, et c'est vrai que la majorité des histoires se déroulaient alors que les éléments se déchainaient dehors. Et pour en rajouter un peu, un éclair éclaira les murs de la salle de réunion, faisant sauter les plombs.

- Il ne manquait plus que ça.... marmonna Tonks.

La pluie claquait si fort contre les vitres que la jeune sorcière s'étonnait qu'elles soient toujours en un seul morceau. Le vent hurlait et résonnait dans le hall mal isolé de l'immeuble. Il ne manquait plus qu'un loup-garou hurlant à la mort, et le tableau moldu serait complet. Souriant à cette idée, elle attrapa son verre avant de se figer, les yeux écarquillés.

Remus Lupin. Son Remus. Est ce que c'était parce qu'elle venait de penser à un loup qu'elle pensait à ça? Elle regarda une nouvelle fois, mais non, le nom était toujours là. Pourquoi? Pourquoi maintenant? Depuis quand sa nominette affichait elle ça? Qui avait fait cette blague idiote? Seul Dean, Paul et le Joker était au courant. Mais Paul ne s'abaisserait pas à faire ça, le Joker était toujours à sa table et Dean... C'était impossible que ce soit Dean.

Les mains tremblantes, elle posa son verre à eau et attrapa son verre à vin qu'elle vida d'un trait. Elle posa son verre et sans regarder, elle renversa brutalement sa nominette sur la table. Toujours tremblante, elle prit sa serviette et nettoya les goutes de sang qui coulaient le long de ses cheveux, s'efforçant de garder son calme.

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