C'est parti pour la fiesta !!

Invité

Hello Hello à tout le monde...

Je me présente rapidement. Je m'appelle Nymphadora Tonks, mais je préfère que vous vous en teniez à Tonks. Je vis dans la même résidence que vous, au numéro 503.

Je suis arrivée il y a quelque temps, et je ne connais personne. Je pense que beaucoup d'entre vous êtes dans ce cas là.... enfin je l'espère. Je me sens un peu seule ici et c'est dommage, parce que vu le nombre de noms que l'on peut lire sur les boîtes aux lettres, nous sommes nombreux.

C'est pour cela que je voudrais vous inviter ce soir chez moi. Ma coloc n'est pas là. C'est l'occasion pour tous se rencontrer, non? Vous n'avez qu'à arriver vers 20h. Vous emmenez ce que vous voulez, si vous voulez ammener quelque chose... Je m'occupe de tout. Ce soir, vous serez les rois.

Voilà, c'est tout ce que je voulais dire. Je récapitule le plus important:
*Tonks
*503
*fête
*rencontres

J'espère que vous viendrez en nombre

Tonks

Mais pourquoi est ce qu'elle avait fait ça? Franchement elle n'en savait rien.
Elle devait être folle et ne voyait aucune autre explication.... Elle s'était reveillée avec l'envie de pleurer comme tous les matins. Mais après un monologue intérieur très intéressant, elle en avait conclu qu'il fallait qu'elle voit des gens, qu'elle se fasse des amis.... et il fallait qu'elle le fasse vite avant de changer d'avis!!!! C'est ce qu'aurait voulu Remus!!
C'est prise d'un énergie soudaine qu'elle avait écrit une invitation et l'avait multiplié (Merlin qu'elle aimait la magie), avant d'aller les poster dans chaque boîte aux lettres.
Elle avait fait un tour à Gringotts pour changer quelques gallions en monnaie moldue. Elle était ensuite entrée dans une « épicerie » moldue, et après avoir demandé quelques conseils, avait pris des bouteilles de tout ce qu'elle avait devant elle.
La commerçante, très gentille, lui avait donné une recette pour faire du punch en lui vendant alcool, diluants, nourriture et Cds.

Tonks était rentrée chez elle, encore motivée. Elle avait fait son punch, nettoyé l'appart, rendu les objets précieux ou magiques invisibles et les avait rangé. Elle s'était cognée sur tous les murs, était tombée à cause de cet appareil qui aspirait le sol mais elle avait fini. Tout était prêt.
Elle se changea, mit un jean et un tee-shirt. Elle se concentra, et ses cheveux, qu'elle avait eu châtains toute la journée, devinrent roses.
Elle fit apparaître une chaîne stéréo et posa à côté les Cds que lui avait vendu la commerçante.

*Bon, je me débrouille plûtot bien dans ce monde...*

Elle regarda autour d'elle. Tout était prêt. Il lui avait quand même fallu une bonne journée pour tout préparer.

*Et si personne ne venait? Si personne ne voulait me conaître? Si j'étais la seule à me sentir seule ici? *

Elle en était là de ses réflexions que quelqu'un tapa à la porte...

*Trop tard pour se poser des questions Tonks, the show must go on*

Elle rangea sa baguette dans une poche intérieure de son jean, bien à l'abris des regards. Personne ne devait savoir qui elle était.
Un second coup résonna.... Elle souffla...

*C'est parti !*

Elle alla ouvrir la porte....

Spoiler:

Invité

Les pas plus légers que d’habitude, le Comte Olaf traversa le Rez-de-chaussée pour s’engager dans l’escalier, évitant soigneusement d’emprunter l’ascenseur depuis ce misérable jour où il y avait été jeté dedans, complètement assommé.
Aussi, préféra-t-il les marches en bois grinçantes, bien que ce fut un exercice plus pénible puisqu’il fallait monter soi-même plutôt que de se laisser monter sans rien faire…

Cependant, ce jour-là, le Comte ne pensait pas à cette activité éreintante car au cours de la journée il avait fait des rencontres plus qu’intéressantes qui lui avaient changés les idées. Ce n’étaient pas tant les rencontres en elles-mêmes qui l’avaient amusés, c’était surtout la conséquence de ces rencontres : une explosion de rires et de ricanements plus diaboliques les uns que les autres suite à sa farce qui consistait à jeter les inconnus dans le fleuve. Plouf !

En tout cas, il aura fait ses exercices physiques pour les plusieurs mois à venir avec ses déflagrations de rires qui avaient ravagés son ventre plié en deux durant toute la journée.
C’est donc satisfait mais épuisé que le Comte Olaf monta l’escalier afin de pouvoir enfin s’affaler dans son vieux fauteuil et sombrer dans le sommeil comme une masse.
Mais une fois arrivé au palier du premier étage, il capta des sons qui l’emmerderaient dans sa quête de la paresse, c’était certain. Des bruits de meubles déplacés, de la musique de mauvais goût à laquelle il ne comprenait absolument rien mais en était fière.
C’est le bouquet ! Des abrutis de jeunes qui organisent une fiesta, pensa-t-il, dans mon immeuble !

Olaf, n’étant pas le dernier à chercher querelle, se dirigea vers le vacarme, passant devant sa boite aux lettre archipleine, sur le point d’exploser.
Deuxième étage, troisième étage… cinquième !
Ces maroufles l’avaient fait monter tous ces escaliers mais cela en vaudra la peine dans quelques instants quand il se sera défoulé sur ces morveux.

Olaf alla se planter devant la porte d’où émana la musique, la langue légèrement sortie tel un démon prêt à accomplir un sinistre péché.
Il frappa quelques coups secs sous forme de refrain endiablé.
Le Comte devina une personne s’approchant de l’autre côté de la porte et le plaisir qu’il avait à imaginer les fourberies qu’il pourrait infliger était si excitant qu’il frappa encore quelques coups.
Mais, lorsque la porte s’ouvrit enfin en un grincement sinistre, notre triste sir déchanta soudainement. Un petit cri mêlé d’un ricanement sordide s’éleva de sa gorge.

- « OH DIANTRE ! ! ! »

Olaf fut pétrifié sur le seuil de la porte. La vue d’un fantôme ne l’aurait pas fais régir autrement. C’était elle ! Cette jeune femme rose de tout à l’heure, Tonks !
Il tenta de calmer au plus vite sa respiration et repris d’un ton tout à fait normal :

- « Tiens, vos cheveux sont déjà secs ! Notre petite balade vous a plu j’espère. Oh mais je vois que votre moral s’en ait remis, voilà une bonne nouvelle ! Je… »

Le Comte fut coupé, il s’y attendait, la suite lui paraissait inévitable.
Pour gagner du temps, il tendit sa joue gauche…

Invité

Elle alla ouvrir la porte ..... pour tomber nez à nez avec l'arroseur, autrement appelé le Comte Olaf. Elle écarquilla les yeux, elle ne savait pas qu'il habitait au 107. Passée la surprise, elle croisa les bras et ricana.
Lui par contre, n'était toujours pas remis de sa surprise. Une fois qu'il réalisa qui était devant lui, il tenta sans grand succès de calmer sa respiration. Il ouvrit la bouche pour, une nouvelle fois lui lancer une réplique qui se voulait plus que cinglante en se moquant de leur précédente rencontre dans laquelle elle avait fini dans l'eau.
Sachant qu'il allait encore partir dans un interminable monologue elle le coupa net.

-"Tiens, tiens, tiens... Mais qui avons nous là? CE cher Comte Olaf qui vient me rendre visite. As tu entendu ce que je t'ai dit au bord du fleuve? Vu que tu es là, je ne pense pas.

Il pensait surement que la réaction de la jeune femme serait violente, vu sa joue tendue vers elle. Mais elle ne le frapperait pas. Grâce à lui, elle avait passé une super journée, elle avait ri ! Elle tendit la main vers lui, la posa sur son bras et l'attira à l'intérieur de l'appartement.

-" Tu as reçu mon invitation!! Tu es là pour la fête ? Ah je suis contente que tu sois là. Je ne savais pas que tu vivais dans la résidence! Ahhhh c'est cool, au moins je connais qulqu'un"

Elle passa derrière lui et ferma la porte. Elle le fit asseoir sur le fauteuil. En fait tout cela allait bien se passer. Elle connaissait Olaf et même si, son humour était quelque fois douteux, elle passerait une bonne soirée !!

-"Alors qu'est ce que je peux t'offrir?"

Invité

Olaf attendait, les yeux clos, de recevoir la gifle magistrale que la jeune femme devait lui administrer. S’il était Tonks, il se serait plutôt attendu à recevoir un coup de poing bien ravageur. Mais la Rose préférait le narguer avant de passer à l’acte, quelle cruauté !
Elle demandait s’il avait entendu ce qu’elle avait braillé alors qu’elle gisait toute dégoulinante dans le fleuve (je remets les bons mots sur les faits). Evidemment qu’il n’avait rien entendu !
Le Comte, après la chute, s’était mis à cavaler comme pas deux, poussant des ricanements stridents. Il n’avait certes pas eu l’occasion d’entendre quoi que ce soit de sa victime, le Plouf suffisait !

Olaf se mit à rire à l’évocation du souvenir mais ne sentait toujours pas arriver la gifle. C’était une sadique, la petite, elle aimait faire durer le plaisir.
Il se risqua finalement à ouvrir ses petits yeux luisants et il découvrit avec stupeur que Tonks lui tendait une main inoffensive qu’elle pose sur son bras, voyant qu’il ne réagissait pas.
Voilà autre chose ! Elle l’entraînait maintenant dans l’appartement mais le Comte se laissa faire, surtout en voyant toutes ces tables remplies de nourriture et d’alcool !
Il ne se fit pas prier. Elle ferme la porte derrière lui et une bouffée de fête l’envahit. Ce soir, il allait pouvoir s’en mettre plein la panse !

Elle attendait sans doute des gens, que fêtait-elle ? Sa première plongée ? Dans ce cas, il se devait d’être là, c’est lui qui l’y avait initiée.
Tonks l’amena au canapé douillet où elle lui parlait « d’invitation »…

- « Une invitation …? »

Il repensa à sa boite aux lettres sur le point d’exploser.

- « Une fête ? Heu non, j’étais venu pour foutre le bord… »

Olaf ne continua pas sa phrase. Il regarda la jeune fille qui semblait si fière de sa fête. Le bordel, il pouvait le foutre quand même, mais pas à cette Rose tout de même. Une crasse par jour, c’est suffisant par personne. Cependant, il ne garantissait rien pour les autres invités.
Alors, il répondit en ces mots :

- « Oh, l’invitation ! Oui bien sûr ! Elle était magnifique avec les petits trucs sur le côté, et le machin en bas là… mmmh… vraiment charmant ! En particulier quand tu as écrit le… tu vois… »

Faire comme s’il avait vu l’invitation était une réussite ! Elle le croirait sans problème. Hé, il n’était pas homme de théâtre pour rien. Son pouvoir d’improvisation était prodigieux, pensa-t-il. Et il continua.

- « En plus un tel événement ! Ca méritait absolument une fiesta d’enfer ! Joyeux… Joyeuse chose, hein, surtout… ! »

Ne sachant pas quel évènement avait lieu, il décida de changer de sujet.

- « Tu peux m’indiquer le bar ? J’aimerais faire une petite sélection. J’espère que l’alcool coule à flots ici ! »

En passant, le Comte Olaf plongea sa main dans les différents amuse-gueules à portée et les enfourna dans la bouche. Des Chips, du fromage, des saucisses cocktail, tout y passait.
Soudainement habité par le démon de la fête, il se mit à effectuer des pirouettes au milieu de la pièce, tendant une chips au paprika du bout des doigts à la charmante hôtesse.

Le Diable au corps, le Comte Olaf se précipita sur Tonks et la renversa en arrière pour lui susurrer ces quelques mots :

- « Merci pour l’invitation, ma mignonne. Entamons la fête, voulez-vous ? »

Invité

Il n'avait pas vu l'invitation.... Elle le savait. Vu la manière dont il en parlait, il ne l'avait pas vu, ne l'avait pas lu. Il ne devait donc, même pas savoir qu'il y avait une fête... Mais pourquoi était il là alors??
Il était trop marrant. Il essayait de se dépatouiller comme il pouvait de la situation. Elle jubilait et le laissa se débrouiller comme il pouvait. Il bégayait, il cherchait ses mots... Dur dur d'inventer une invitation ou son contenu...
Il devait être acteur. Maintenant qu'elle y réfléchissait cela lui semblait évident. Son comportement au bord du lac, le salut, ses phrases alambiquées. Oui il était acteur, et il essayait de lui jouer la comédie pour expliquer sa présence ici.
Elle décida de s'amuser, elle aussi. L'occasion se présenta quand il parla de l'occasion de cette fête.

-"Oui c'est pas tous les jours qu'on fête ses 24 ans. Et puis c'était l'occasion d'avoir un maximum de cadeau, parce que j'adore quand on m'en fait."

Il ne réagit pas à sa phrase. Il devait sûrement penser à quelque chose... Ro, tant pis pour elle, elle tenterait le coup de l'anniversaire plus tard. Lorsqu'il émergea, elle lui indiqua la table sur laquelle elle avait tout mis à disposition. Elle s'éloigna pour aller changer de CD. Elle le rejoint et commença à grignoter. Elle n'avait pas tellement faim en réalité. Elle mangea un carré de fromage. Elle lui servit un verre de punch qu'elle posa à côté de lui.
Alors qu'elle voulait lui montrer son verre, il se mit à danser. Elle le regarda faire en rigolant. Il était légèrement ridicule. Il avait la carrure d'un danseur étoile mais pas du tout la grace, ni les vêtements requis. Elle rigolait encore une fois...
Il lui tendit une chips du bout des doigts. Elle la prit et fit une révérence.

-"Merci Monsieur"

Elle la mangea. Et avant d'avoir pu comprendre ce qu'il faisait, elle se retrouva dans les bras de son hôte. Il lui susurra à l'oreille. Elle explosa de rire.

-" Tu essayes de faire quoi là?"

Elle se redressa brusquement et l'entraîna dans un rock endiablé. Elle avait toujours su danser. Elle se rappelait qu'à Poudlard, elle apprenait aux filles de son dortoir comment bouger sur une piste de danse.
Après avoir autant ri et autant dansé, elle retourna au buffet pour se servir à boire.

-"Olaf, je suis contente que tu sois là. J'espère que d'autre personnes vont arriver quand même. Fêter son anniversaire à 2 c'est marrant mais bon..."

Elle bu son verre et lui en tendit un...

Invité

[Deuz']

Rares sont les gens qui écrivent à Arsène. La plupart des enveloppes constituant son courrier émanent de l’université et Lupin préfère les ouvrir dans son appartement, au cas où il s’agirait d’une de ses charmantes étudiantes qui lui demanderait un rendez-vous pour approfondir l’un ou l’autre point de matière. Mais cette fois, sa boîte aux lettres contenait une lettre différente. Ne l’ouvrant pas immédiatement, le cambrioleur l’emporta à la fac pour l’y lire. Il détestait être en retard au boulot. Lire cette lettre sur le moment même aurait donc pu lui porter préjudice. De ce fait, Arsène donna son cours, sous le nom de Paul Sernine, l’anagramme idéale à ses yeux. Paul était un prénom français qui lui convenait parfaitement. Le patronyme n’avait guère d’importance.

Donc, Arsène donna son cours, deux heures à parler de la littérature du vieux continent au XVIIème siècle, puis attendit patiemment que la dernière paire de gambettes ait quitté l’auditorium pour daigner regagner son bureau personnel, où il s’installa pour lire la lettre qu’il avait reçue et qui ne lui était pas sortie de la tête. La parcourant une première fois, il retint évidemment qu’il s’agissait d’une invitation lancée par une certaine Nymphadora Tonks. A la deuxième lecture, il constata que le style n’était pas spécialement fouillé, mais que l’intention était plutôt bonne. La troisième et dernière lecture le poussa à se lever avec l’idée de passer acheter quelque chose pour cette Tonks, puisque Tonks il y avait.

Qu’allait-il bien pouvoir apporter à cette aimable inconnue ? Certainement pas un bijou, cela ne s’offrait qu’à des amies de longue date et de pleine confiance, à l’instar de la charmante Irène Adler… Un gâteau ? non plus… si elle avait prévu un dessert, elle allait se sentir obligée de servir la pâtisserie de Lupin… Le petit-déjeuner pour le lendemain ? c’était déjà une bien meilleure idée.
Finalement, Arsène sortit de l’université et passa acheter un bouquet de onze roses blanches, un nombre impair pour ne rien suggérer, la couleur blanche pour la pureté… et la rose restait la plus jolie des fleurs de ce monde, avec l’orchidée (la prochaine fois, il amènerait une orchidée, d’ailleurs). Avec cela, il prit un petit panier garni de pains aux chocolat et croissants, de vraies viennoiseries, à la boulangerie pâtisserie qui se targuait de posséder les recettes françaises, et il ajouta une bonne bouteille de bordeaux. Ce n’était pas grand-chose, mais cette invitation l’avait un peu pris au dépourvu.

Rentrant chez lui avec tout cela, Arsène passa un petit moment à se bichonner la moustache et les cheveux pour être le plus présentable possible. Il s’agissait de faire une excellente impression puisque cette Nymphadora… cette Tonks, plutôt, était sa voisine de palier. La cohabitation ne serait que plus agréable si les locataires de l’immeuble s’entendaient bien et c’est cela qui plaisait le plus au gentleman dans l’initiative de la jeune femme (il la supposait jeune puisqu’elle vivait en colocation avec une autre femme et qu’une fête rassemblant tout un immeuble était rarement l’idée d’une septuagénaire).
Se mettant donc sur son trente (pas sur son trente-et-un, c’était réservé au bal de la fac, ce genre de choses), l’homme de lettres sortit enfin de chez lui. Il n’avait pas croisé Irène aujourd’hui, mais cela n’était pas bien grave, tous deux menaient des chemins de vie qui ne se croisaient que de temps à autre, en parfaite adéquation.

DING DONG.
Le gentleman-cambrioleur sonna à la porte et veilla, en attendant qu’on vienne lui ouvrir, au fait que son nœud papillon et son haut de forme soient bien en place. Lorsque la porte s’ouvrit sur une silhouette aux cheveux excentriques, il s’inclina légèrement durant un court instant.

"Mademoiselle, bonsoir. Je suis…" Il allait dire "Arsène Lupin", mais se ravisa en apercevant le Comte Olaf dans l’appartement. "… très honoré de votre invitation ! Je vous ai apporté ceci, pour vous remercier par avance de la soirée à laquelle vous m’avez convié. Je suis votre voisin, Paul Sernine."

Levant ensuite son chapeau à l’attention de son ami comédien, Arsène le salua également avec beaucoup de courtoisie.

"Mon cher Comte, quel plaisir de vous voir ! Comment vous portez-vous, mon ami ?"

Invité

Tonks était une sacrée danseuse, presque aussi bonne que lui. Après avoir croquer les chips de ses doigts, elle l’avait entraîné dans une danse rock particulièrement animée.
Olaf suivait la cadence, se déhanchant comme un beau diable, les bras possédés par quelques forces mystérieuses. Il atterrit enfin dans le fauteuil, un verre de punch à la main, liquide qu’il considérait comme trop soft pour lui, mais le vida d’une traite, la danse l’ayant assoiffé, il était prêt à avaler n’importe quoi.

Le Comte se souvint soudain du motif de la fête ! Un anniversaire, avait-elle dit ! 24 ans ? Elle lui paraissait moins vieille. Soit.
Il posa son verre, profitant que Tonks ait le dos tourné pour fouiller dans ses poches, à la recherche d’un objet crédible à offrir. Un mouchoir usagé ? Peut-être pas. Une vieille épingle, non plus… Mais enfin ! A quoi servent les poches si on ne peut pas y trouver quelques trésors ? Ses mains s’agitèrent dans son pantalon, lui donnant l’air d’un obsédé, face à la jeune fille de dos…
Ses doigts effleurèrent enfin un objet intéressant ! Lisse, rugueux à certains endroits, Olaf sortit un magnifique coquillage de la poche de sa jacket, de la taille de sa paume.
Il avait dû s’y glisser lors de son voyage en mer, quelle aubaine !

Content de sa bonne fortune, le Comte se redressa et s’adressa à Tonks :

- « Tonks ! Cadeau pour toi ! La compagnie Olaf associé aux surgelés Fruit de Mertos a le plaisir de vous offrir ce merveilleux coquillage. Une simple coquille me direz-vous, point du tout ! Il s’agit d’un objet ensorcelé unique qui fait partie de l’héritage du Dieu Poséidon en divine personne, inestimable donc !
Si vous y graver le nom d’une personne à qui vous tenez énormément, vous entendrez ses murmures en échos très lointains, comme si la mer l’aurait englouti dans ses profondeurs abyssales. Vous n’avez le droit qu’à une seule personne et si par malheur vous nourrissiez la surface du coquillage par ne serait-ce qu’une larme, l’âme de la personne à laquelle vous tenez sera tourmentée à jamais, comme une victime des enfers pour l’éternité.
Prenez donc garde à votre choix et à vos larmes, ma douce enfant. »

Son histoire magique fut interrompue par la sonnerie, un invité !
Le visage légèrement troublé, Tonks alla ouvrir la porte derrière laquelle un invité de première classe se tenait ! A la vue de Paul, le Comte sautilla sur place avant de se précipiter sur lui, les bras ouverts de joie qu’il enroula autour du nouveau venu.
Toujours aussi courtois et élégant, Sernine avait ôté son chapeau pour le saluer.
Olaf le prit par les épaules et lui sourit avant de déclarer :

- « Paul, mon ami ! Le plaisir est partagé, n’en doutez pas ! Que de curieuses coïncidences, d’abord nous nous rendons compte, dans l’ascenseur, que nous vivons dans le même immeuble et maintenant nous voila réunis à cette fête auprès d’une hôte tout à fait charmante ! »

Le Comte Olaf passa un bras autour du cou de Tonks et l’autre autour du cou de Paul, les entraînant tous les deux à l’intérieur, fermant la porte d’un coup de pied par derrière.

- « Vous verrez que pour son 27ème anniversaire, notre chère Tonks a mis les petits plats dans les grands ! On ne manquera pas de s’amuser mes chers, avec une compagnie de telle qualité ! »

Sur ce, le Comte quitta ses deux compagnons pour aller s’élancer dans le fauteuil, provoquant un grand craquement à son atterrissage.

Invité

Elle bu son verre et lui en tendit un ...
Elle se jeta sur le canapé et soupira. Elle s'amusait, beaucoup même. Elle était incapable de se souvenir de la dernière fois où elle avait autant rigolé. La dernière fois c'était pour fêter la naissance de Teddy. Quelques jours après la naissance de son bébé, elle s'était retrouvée en train de danser dans son salon avec Remus. Elle se releva rapidement du canapé et fonça sur le bar. Elle saisi une bouteille, se servit un verre et l'avala d'un trait. Elle sursauta quand Olaf l'interpella.

Et là.... summum de la joie, il lui parla de son anniversaire, du fait qu'il lui avait trouvé un cadeau. Elle allait lui avouer là, maintenant, que ce n'était absolument pas son anniversaire mais seulement une fête pour rencontrer les voisins. Mais le ton de la voix de son invité changea. Il devint plus calme. Elle savait que ce qu'il disait n'avait vraiment aucun rapport avec le cadeau. Il était vraiment gentil. Il prenait soin d'elle. Il avait sûrement senti qu'elle était malheureuse et même s'il n'en connaissait pas la raison il essayait de la consoler. Il était trognon.

La sonnette résonna. Elle resta quelques instants assise à le regarder, puis se leva pour aller ouvrir la porte. Sûrement un second invité qui arrivait.
Dès qu'elle le vit, elle se sentit bien avec cet homme. Il était très élégant, très beau même. Son haut de forme et son noeud papillon renforçaient sa prestance et son charisme. Il se tenait bien droit. Elle lui sourit et il se présenta à elle.

-" Bonsoir M. Sernine. Je me présente, je m'appelle Nymphadora Tonks. Je n'aime pas mon prénom, alors Tonks suffira."

Le gentleman s'adressa au Comte qu'il connaissait manifestement. Elle s'écarta pour le laisser entrer alors que ses invités se saluaient. L'acteur passa un bras autour de son cou avant de faire la même chose avec ce Paul. Elle essaya de se détourner pour fermer la porte mais Olaf la claqua d'un coup de pied. La porte close, Olaf s'enfonça dans son mensonge, expliquant à Paul la façon qu'elle avait de préparer la soirée pour son anniversaire.
Elle sentit son cou retrouver toute sa liberté alors qu'il se jetait dans le fauteuil qui craqua.
Elle regarda le nouveau qui la regardait intrigué.

-" Laissez moi vous expliquer. Le Comte Olaf, que nous avons devant nous ne sait absolument pas pourquoi il est là. Comme je dois me venger d'une petite farce qu'il m'a fait, je l'ai laissé croire ce que je voulais. Donc pour ton information mon cher Olaf, cette fête n'est absolument pas organisée dans le but de fêter mon anniversaire mais seulement pour que tout les habitants de la résidence se rencontrent. Et puis pour ton information, lors de mon prochain anniversaire, je fêterai 24 ans et non 27 ! Mais je garde ton cadeau. Il est très joli. Merci beaucoup !!"

Sur ce, elle se pencha vers Olaf et lui tapota l'épaule.

- M. Sermine, je vous offre quelque chose peut être? Et donnez moi votre chapeau je vais le déposer dans ma chambre.

Elle prit le chapeau de son invité, passa à côté d'Olaf qui ne savait plus quoi dire, lui sourit, trop fière de la tournure qu'avaient pris les évènements et partit dans sa chambre ...

Invité

L’accueil auquel s’était attendu Arsène n’avait rien à voir avec celui auquel il était confronté. Retrouver le Comte Olaf était un réel plaisir et le Français estimait avoir de la chance de ne pas débarquer en territoire totalement inconnu. Avec un sourire admirable, le cambrioleur se laissa embarquer par son collègue enseignant à l’intérieur de l’appartement, tandis que le comédien lui expliquait avec force ferveur que leur hôtesse fêtait son anniversaire.

"Oh, diantre, je crains avoir mal compris l’invitation, en ce cas…"

Mais déjà la dénommée Nymphadora prenait les devants et justifiait la méprise de l’acteur tout en acceptant le cadeau de ce dernier. Puisqu’elle tenait tant à le débarrasser de son chapeau, Lupin le lui confia et il déposa sur la table près de lui la bouteille et les viennoiseries.
Une fois leur hôtesse sortie, Arsène adressa un sympathique sourire à son ami Olaf.

"Alors, mon ami, vous faites des farces aux jeunes femmes ? La prochaine fois que vous fomenterez quelque chose de tel, prévenez-moi donc, je suis persuadé que nous pourrions tous deux en tirer parti à merveille !"

Etrangement, Lupin, sans savoir de quoi il retournait, aurait aimé en savoir plus sur cette fameuse farce. Il appréciait suffisamment le Comte pour imaginer que celui-ci était plein d’humour et de toutes sortes de qualités, mais il ne le connaissait peut-être pas assez pour savoir ce qu’il en était exactement.

Puis, comme la maîtresse des lieux revenait, le gentleman-cambrioleur répondit à sa question.

"Ma foi, je prendrais la même chose que vous… Mais appelez-moi Paul, je vous prie…
Tenez", dit-il en tendant le bouquet de roses blanches à la demoiselle, "J’ai pensé que ceci pourrait vous faire plaisir…" Là, il indiquait ce qu’il avait posé un instant plus tôt sur la table.

Alors qu’Olaf s’était installé, non sans faire une admirable cascade, dans un fauteuil, le gentleman-cambrioleur restait debout, regardant autour de lui. Il n’y avait pas ici de traces de grande richesse, mais cela n’était pas bien grave. Il valait mieux ne pas opérer trop près de chez soi, après tout.

"Dites-moi… Tonks… Pensez-vous pouvoir réunir tout l’immeuble ? Je serais bien venue en compagnie de ma colocataire, une cantatrice de grand talent, mais il me semble qu’elle donnait un récital ce soir… Ceci dit, elle pourra peut-être passer ici avant d’aller se reposer…"

Invité

Quand il avait trouvé dans sa boîte aux lettres ce qu’il y avait trouvé, Severus avait cru mourir. Ou du moins, c’est ce qu’il aurait eu envie de faire sur-le-champ s’il avait été seul dans le local du courrier. Quelle idée aussi de rassembler toutes ces foutues boîtes ! on ne pouvait même plus se suicider tranquillement…
Le sorcier avait emporté tout le courrier dans l’appartement qu’il partageait avec une moldue qui lui était de plus en plus sympathique – non non, ne demandez pas pourquoi XD – et il avait lu, relu et re-relu ce que disait le contenu de cette enveloppe sans adresse. Bon sang. Combien de Nymphadora y avait-il sur terre ? et combien de Tonks ?

Snape avait tourné la question dans tous les sens et il n’y avait pas trente-six possibilités : soit c’était la Tonks qu’il connaissait, qu’il avait eue comme élève et qui avait fini par se taper l’autre hybride – paix à son âme mouah ah ah ! – soit c’était une coïncidence, il y avait au moins deux Nymphadora Tonks sur terre et toutes deux détestaient leur prénom – ça, on peut comprendre.
Bizarrement, c’est la première solution qui avait le plus de crédibilité aux yeux noirs du Maître des Potions. Merlin… si c’était elle et qu’elle le voyait ici, elle allait donner l’alerte, non ? ou au moins prévenir ses jeunes imbéciles d’amis ?

Sev voulait en avoir le cœur net. Enfin, façon de parler. Quand on a un petit cœur tout sec, l’avoir net est difficile. Mais bon, comme on dit, c’est l’intention qui compte. Donc, Severus avait longuement réfléchi. Il pouvait se travestir et se faire passer pour quelqu’un d’autre… Polynectar avec un poil de… hum de Jordan ? Mouais… mais si elle revenait de son boulot et qu’elle se rendait à cette "fête" comme l’éponyme osait appeler cela ?
Non, ça n’allait pas. Il allait devoir affronter la dure réalité de la vie. Misérable malédiction, que cette vie ! Même le Maniaque-Du-Doloris n’avait jamais été aussi sadique avec Snape que tous les gens qui l’entouraient et le persécutaient ici !

Un saut. Juste un saut, pour voir, et Sev pourrait revenir chez lui avec des certitudes. C’était mieux que rien. Et après, une bonne douf’ au whisky pur feu et on n’y penserait plus.
Le sorcier hésita à se prendre une cuite avant d’aller là-bas, mais il se contenta de deux verres, comme pour se donner un courage dont il n’avait jamais eu que faire. Il avait fait l’effort de suivre l’un ou l’autre conseil vestimentaire de Cavanaugh et avait délaissé sa robe noire de sorcier pour une chemise noire achetée Salazar savait où par les soins de cette bonne femme – ça pour être bonne… –bref, il était vêtu de son pantalon noir de sorcier, de cette chemise moldue et de ses souliers noirs. Quoi d’autre… hum, les cheveux… ça, c’était purement secondaire. Il s’en fichait pas mal et les laissa comme ça, sans même essayer de les dégraisser un peu. Baguette. Ne jamais oublier sa baguette. Un instant, une pensée vantarde lui conseilla de la fourrer dans son pantalon car on ne l’y verrait pas. Mais sa conscience prit le relais pour souligner le fait que ça pouvait poser problème. On ne sait jamais ce qui peut arriver, après tout. La manche de la chemise restait la meilleure solution, alors il avait fixé une sorte de truc collant sur sa baguette et sur son bras avant d’essayer à plusieurs reprises cette technique pour dégainer. Mouais. Le résultat n’était pas excellent, mais c’était mieux de devoir perdre trois secondes que de se faire sauter dessus par une mégère ou une moldue quelconque.

Bon, bon, bon… Severus pensait bien avoir terminé avec tout ce qu’il était censé faire pour paraître normal. Pas de chaudron dans les poches, ni de purée de véracrasse sur le nez, encore moins de plume et de parchemin dans les chaussettes (noires). Un bézoard. Toujours en avoir un sur soi. Pas par paranoïa, mais par prudence. On ne sait jamais.
Il prit la peine de griffonner un petit mot pour Jordan, au cas où. Si ça se passait mal ce soir, il pourrait toujours la laisser le consoler et le cajoler un peu, ce serait toujours ça de pris. Et après… pfff ça n’avait pas d’importance. Ce soir, c’était au devant de son destin que se rendait Sev.

Et le destin ne connaissant pas encore assez bien les ascenseurs, le sorcier résolut d’emprunter les escaliers qui lui rappelaient un peu Poudlard.
Au moins trois cent cinquante-huit marches plus tard, Snape arriva au cinquième étage. Salazar. La poisse. Première chose à faire, un coup de récurvite sous les aisselles avant de sonner. Regard à gauche, regard à droite. Personne. Ok, allez hop, en deux temps trois mouvements, l’impression gluante de la sueur s’en était allée. Et les mains aussi vides que le crâne de Potter, le Maître des Potions pressa sur le bouton de la sonnette.

Invité

Le craquement qu’il avait provoqué ne l’inquiéta pas plus que ça, ce n’était pas son mobilier après tout. Même avec le sien il faisait de folies.
Cependant, Olaf reconnu qu’en dépit de son mauvais état suite à son atterrissage, le fauteuil était terriblement confortable.
Aussi, se fut couché sur le dos que le Comte regarda Tonks se diriger vers sa chambre et également ainsi qu’il répondit à Paul, son vieux compagnon de bar.
Ce dernier semblait intéressé par sa farce ! Il n’en fallait pas plus pour que le triste sir se mette à déballer ses exploits.
Olaf s’était redressé pour l’occasion, et c’est avec de grands gestes démesurés qu’il racontait la première farce, puis la deuxième, avec Tonks dans l’eau.

- « … Ahah ! Et à ce moment là, je la prends dans mes bras, elle toujours en larme, et je l’éjecte dans le fleuve, ni une, ni deux, Plouf ! La p’tite, trempée de la tête aux pieds ! Vous auriez dû voir ça, mon ami, un tel spectacle vous aurait plu ! Ahah ! »

Ca y était. Le Comte était de nouveau parti dans ses ricanements sordides, comme plus tôt dans la journée, au bord du fleuve. Il est finalement obligé de s’accrocher à l’épaule de Paul, pleurant comme une fontaine, et se demandant vaguement si ses hurlements allaient alerter tout l’immeuble. Il reprit le contrôle sur lui un bref instant, le temps de murmurer à son comparse :

- « Je serais honoré de vous compter à mes côtés pour l’accomplissement de mes farces mais ces choses là arrivent comme ça, tout n’est qu’improvisation. Nous devrions alors organiser une journée où nous errerions ensemble, à la recherche de la bouffonnerie à réaliser ! Tenez, là, une occasion unique ! Nous allons enfermer l’hôtesse…»

Hélas, le scélérat n’eut pas le temps de mettre son plan à exécution. Tonks arrivait déjà, prête à recevoir les roses du très courtois Paul. Quelle charmante attention tout de même, et ce n’était pas son anniversaire en plus.
Sernine engageait la conversation, mais Olaf n’écoutait pas. Son attention avait été attirée par un bruit curieux provenant de derrière la porte. Il n’eut pas plus le temps de s’interroger qu’on sonnât à la porte.
Le Comte bondit soudainement, accourant vers l’entrée.

- « C’est bon, je m’en charge ! Bougez pas ! »

Ses serres serrèrent la poignée de porte qu’il tourna pour l’ouvrir. Avant d’avoir complètement ouvert, une forte odeur d’oignons se précipita dans ses narines. Cependant, la senteur écoeurante disparut aussi vite qu’elle était apparue.
Mais Olaf était bien loin d’être au bout de ses surprises…
Au moment précis où il découvrit qui se cachait derrière cette porte, un hurlement prodigieux vint s’extirper des lèvres du Comte. Le palier en résonnait encore après quelques minutes.
Ce cri était à la fois de surprise et d’effarement.
C’était… c’était… ce poulpe ! Le même qui avait les cheveux luisants, le même qui l’avait traîné dans l’ascenseur alors qu’il était assommé. Ce bougre de fifrelin avait du culot de se pointer là devant lui ! Ses yeux s’étaient plantés dans ceux de l’homme ténébreux, parcourant son visage avant de jeter un rapide coup d’œil en arrière. Tonks et Paul ne l’avaient pas encore vus. Aussi, Olaf approchant sa tête vers celle de la grosse chauve souri, murmura tout bas :

- « Si c’est SOS suicide que vous cherchez, ils ont ouverts un centre plus loin dans rue. Ils se feront un plaisir de vous aider ! Mais passez d’abord voir le nouveau barbier ou ils vous prendront pour un clodo qui vient squatter. »

Sur ces mots, le Comte Olaf claqua la porte à l’excroissance qui servait de nez à l’homme aux cheveux huileux. Il l’avait bien fait claquer, espérant l’avoir décoiffé.

- « Roh ! Ces petits gamins qui jouent dans l’escalier, ils sont incorrigibles ! »

Il avait sourit à ces mots, tentant de faire comprendre que les enfants, c’est ce que c’est et qu’il y en avait bel et bien un qui avait sonné.
Il leva ses bras et agita la tête avec un grand sourire.

- « Ces gosses… »

Il poussa un grand rire pour dissimuler un éventuel retentissement de la sonnette et tapa dans ses mains afin d’inciter à la continuité de la fête.

Invité

Dans sa chambre, elle posa le chapeau de Sermine sur son lit et le coquillage d'Olaf sur sa commode. Elle ne s'attarda pas et lorsqu'elle revint dans le salon, elle les trouva tous les deux en train de rigoler, Olaf appuyé sur Sermine.

-" Vous n'avez pas répondu à ma question M. Sermine, vous voulez quelque chose? A manger? A boire?"

Elle s'approcha du buffet et prépara deux verres de punch. Elle donna le premier au gentleman et le second à Olaf, avant de s'en servir un. Elle prit le bouquet et remercia son invité pour toutes ses petites attentions. Elle partit en direction de la cuisine afin de mettre ses fleurs dans un vase. Mais problème: elle n'avait pas de vase. Elle fouilla les placards à la recherche d'un récipient qui ferait l'affaire mais ne trouva qu'un grand verre. Tant pis, elle ferait avec. Elle irait en acheter un demain. Elle le remplit d'eau et mit les fleurs à tremper. Elle revint dans le salon et posa le tout sur la table. Elle se retourna vers son invité.

-" Et bien pour tout vous dire, j'ai décidé d'inviter tout l'immeuble, afin que l'on se rencontre tous. Si votre amie veut venir, qu'elle le fasse, cela ne me pose aucun problème. Je serais ravie de la voir ici. Le but de la soirée est vraiment pour découvrir qui sont nos voisins. Je suis ici depuis quelques jours mais je n'ai jamais croisé personne... Excepté Olaf."

-" Asseyez vous Paul, ne restez pas debout. Alors, qui êtes vous? Vous habitez où? Hormis dans l'immeuble bien évidemment. Et qui est la femme qui vit avec vous? Etes vous ensemble tous les deux?"

Alors qu'elle parlait avec Paul, la sonnette résonna. Elle n'eut pas le temps de faire un pas qu'Olaf se lança pour accueillir le nouvel invité. Elle le remercia et reprit le fil de sa discussion avec Sermine. Mais elle fut interrompue par un grand cri. Elle se tourna vers Olaf qui allait bien.

*Tonks, personne ne viendra t'attaquer ici, reprend toi. La guerre est finie.*

La porte claqua. Il leur expliqua qui avait sonné, avant de rigoler et de se joindre à eux pour discuter. Elle s'éloigna quelques instants pour aller changer le CD et revint vers eux en se dandinant au rythme de la musique. C'était très intéressant de remarquer que la seule chose à laquelle elle se faisait rapidement dans le monde moldue était la musique. Dans le monde magique tout était très différent. Pourtant, si elle prenait quelques minutes pour écouter, elle retrouvait les mêmes instruments. Alors qu'elle "dansait" en bavardant avec ses convives, la sonnette résonna une seconde fois.

Et là..... la stupéfaction. Que faisait Snape chez elle? Qu'est ce qu'il lui voulait?

-"Snape, qu'est ce que tu fiches ici? Je suis ici depuis plusieurs jours et toi, il faut que tu débarques maintenant. Qu'est ce que tu viens faire ici? C'est pas parce que tu as été innocenté que tu dois te pavaner. Alors je vais le répéter, qu'est ce que tu fiches ici?"

Invité

Rire avec le Comte Olaf était une chose extrêmement difficile à décrire. Arsène était du genre à se moquer discrètement, en faisant ses coups en douce, tandis que l’autre homme aimait l’éclat et la tonitruance, en toutes circonstances. Il suffisait de repenser à leur rencontre, Lupin avait été épaté par cette personnalité extrême, mais très intéressante.
En riant, donc, il vit l’hôtesse revenir de sa chambre et lui demander une fois encore ce qu’il désirait. Elle avait peut-être une légère défaillance auditive, songea le gentleman-cambrioleur, puisqu’il lui avait déjà exprimé son désir.
Finalement, le Français reçut un verre de punch et remercia Nymphadora d’un sourire avant de lui répondre en s’asseyant sur le sofa.

"Oui, j’ai eu la même impression que vous en arrivant par ici… Ma colocataire mise à part, je n’ai fait que croiser des gens… Le Comte est une exception, nous avons eu plusieurs occasions de rencontre et il se fait que nous sommes collègues."

Tonks demanda alors le lien qui existait entre lui et sa colocataire et Arsène ne put s’empêcher de rire poliment.

"Par le Ciel, non ! Irène vit en ma compagnie, mais nous sommes juste amis elle et moi… Nous occupons le 501 et sachez que vous y serez toujours la bienvenue. Irène est, elle aussi, professeur à l’université. Son domaine est l’art de la voix… Vous avez certainement compris que le domaine du Comte est l’art de la scène… quant à moi, je me contente de l’art des lettres. Et vous, Tonks… Que faites-vous dans la vie, à part organiser des fêtes pour un immeuble entier ?"

Lupin avait à peine terminé sa phrase que le bruit de la sonnette se fit entendre. Olaf se précipita pour ouvrir… et refermer aussitôt la porte.

"Mais enfin, Comte… Vous n’aimez pas les enfants ? "

Puis Nymphadora partit tout de même ouvrir et Arsène en profita pour glisser quelques mots, entre hommes, à Olaf.

"Je vous assure que les jeunes filles, dès leurs treize ans, sont très intéressantes…"

Puis, tendant l’oreille vers la porte, il tâcha d’entendre ce qui se disait et ce qu’il entendit fit froncer les sourcils au cambrioleur qui avala entièrement son verre de punch avant de se lever pour voir ce qu’il en était. Alors il vit. Un homme tout en noir, avec des cheveux noirs coiffés, si l’on peut dire, de manière peu élégante… Un homme dont Arsène avait déjà vu la photo, à l’université, sur le casier du professeur de chimie, S. Snape.
Bizarrement, la présence du chimiste déstabilisait complètement Nymphadora et le gentleman posa une main bienveillante sur son épaule avant de regarder l’invité surprise.

"Professeur Snape, c’est bien cela ? Nous sommes collègues, mon cher… Je suis ravi de vous voir enfin, jamais encore je ne vous ai croisé à l’université… Sans doute car la littérature et les sciences n’ont pas vraiment de points communs… Mais je suis vraiment heureux d’enfin vous voir en chair et en os !"

Ôtant la main de l’épaule de Tonks, Arsène la tendit à l’homme qui avait sonné, geste d’accueil tout à fait innocent venant de lui.

Invité

Le Fou venait de revenir chez lui lorsqu’il vit une lettre. C’était la première fois que quelqu’un lui écrivait depuis qu’il était arrivé, qui cela pouvait bien être ? il ne connaissait pour ainsi dire personne…Il s’empressa de l’ouvrir. Une invitation pour une soirée… Allait-il y aller ? Il n’était pas encore bien habitué aux coutumes des gens d’ici, en se présentant à cette fête, il risquait d’une fois de plus montrer son ignorance. En même temps, c’était l’occasion idéale de voir si les explications de l’instituteur portaient leurs fruits. Allait-il réussir à ne pas se faire (trop) remarquer à cette soirée (difficile de ne pas se faire remarquer du tout lorsqu’on a la peau d’une couleur pas naturelle ; or foncé).

Apportez ce que vous voulez… cette phrase lui posait un petit peu problème. Est-ce qu’il devait venir avec quelque chose à manger ou avec un cadeau quelconque ? Après mures réflexions, il opta pour les deux choses.

Il lui restait encore quelques graines de Carris, ces graines avaient des vertus excitantes et étaient utilisées lors de la fête du printemps à Castelcerf, en effet, on en mettait dans la préparation des biscuits. Il fit donc une série de petits biscuits parfumés avec cette épice ; si chez lui il y en avait pendant les fêtes, pourquoi pas ici.

De plus, comme il avait un petit peu de temps devant lui (eh oui, il n’a toujours pas de travail ni quoi que ce soit pour s’occuper), il prit un peu de bois qui lui restait et en fit un collier de perles en bois finement sculptées. Il était assez fier du résultat.

Une fois que ce fut fait, il s’habilla. Il mit des vêtements plutôt sobres de couleur bleue qui lui allait parfaitement ; il avait toujours eu beaucoup de goût à ce niveau-là. Il attacha ses longs cheveux duveteux en une queue de guerrier, habitude de Castelcerf et prit ses gants qu’il avait retirés lors de la confection du collier.

Lorsqu’il fut enfin prêt, il gravit les trois étages qui le séparaient de la fête. En arrivant au palier, il s’arrêta net, juste devant la porte se trouvait l’une des personnes qu’il ne souhaitait pas rencontrer tout de suite ; son voisin du dessous ; Severus Snape.
Il resta planté derrière l’homme en espérant que celui-ci ne l’avait pas vu. Il ne savait pas trop si celle qui venait d’ouvrir la porte l’avait vu ou pas. Il se dit qu’il serait peut-être plus prudent d’attendre que Snape soit rentré avant de lui-même faire son apparition. Ainsi, il arriverait peut-être à ne pas le croiser de la soirée.

Spoiler:

Invité

Il aurait dû s’en douter, cette invitation n’était qu’un piège. Quand Severus vit le paillasson venir lui ouvrir la porte, il fronça le nez et tordit la bouche en un rictus mauvais. La lettre qui proposait à Snape de venir n’était sans aucun doute qu’un subterfuge pour l’attirer dans Salazar sait quelle idiotie. Avec un portier pareil, il ne pouvait pas en être autrement.
Silencieux, le regard fixé sur ce type gesticulant qui lui donnait des conseils que lui-même aurait dû suivre, Sev évaluait les chances qu’il avait d’utiliser un bon petit Doloris sur ce crasseux sans se faire trop remarquer.
Malheureusement, le gesticulateur claqua vite la porte et tout calcul mental fut interrompu par cette brusquerie.

Il fallait cependant croire que le sort avait décidé de s’acharner… La porte se rouvrit, découvrant une femme bien connue. Cheveux roses, nez en trompette, une manière de parler tout à fait déplaisante. La lueur qui se fit dans l’œil noir du Maître des Potions avait quelque chose d’étrange, comme s’il prenait un malin plaisir à avoir devant lui la veuve d’un hybride détestable et détesté.

"Tiens, tiens… Nymphadora Tonks… "

Le ton du sorcier était plein de mépris et son visage n’exprimait rien d’autre.

"Alors, tu viens fêter la fin de ton deuil chez les moldus ? Je vois que tu as trouvé un être aussi exécrable que ton foutu Lupin pour te tenir compagnie… Charmant tableau."

Pour qui se prenait-elle, cette espèce de véracrasse pas fraîche ? Il était là avant elle, il en était sûr : quand il avait consulté les noms des locataires, aucun nom connu n’était sorti du lot. Si ça avait été le cas, il ne se serait certainement pas installé dans cet immeuble, faut-il le dire.

"Je constate que ton invitation n’était qu’une trollerie de plus. J’aurais eu tendance à croire que la mort de ton cher hybride t’aurait permis d’acquérir un tant soit peu de maturité, mais ce n’est apparemment pas le cas."

A ce moment précis apparut à côté de la métamorphomage un homme vêtu comme pour un mariage. La première idée qui traversa l’esprit snapien fut que Tonks avait trouvé chaussure à son pied. Puis ce bellâtre se mit à parler à Severus comme s’ils se connaissaient. D’ailleurs, quand le moustachu lui tendit la main, le Maître des Potions lui répondit d’un froncement de sourcils appuyé.

"Ben tiens. Vous êtes donc l’heureux remplaçant de Remus Lupin ? Faites attention que cette mégère ne vous fasse pas le même coup. Dépressive et horripilante. Faudra vous accrocher pour pouvoir supporter cette bécasse."

Avec un rictus le plus méprisant qui soit, Sev ajouta :

" Quoi qu’il en soit, je ne compte pas rester ici. Les seules personnes présentes que je connais sont détestables."

Le sorcier tourna les talons, ignora complètement l’autre abruti dans le couloir et quitta cet étage maudit. Au moins, dans son appartement, il ne trouverait pas autant d’imbéciles que là-haut.

Invité

-"Snape, qu'est ce que tu fiches ici? Je suis ici depuis plusieurs jours et toi, il faut que tu débarques maintenant. Qu'est ce que tu viens faire ici? C'est pas parce que tu as été innocenté que tu dois te pavaner. Alors je vais le répéter, qu'est ce que tu fiches ici?"

Sa phrase terminée, elle planta ses poings sur ses hanches et dévisagea son "visiteur". Elle savait qu'il allait répliquer. Mais bon, il ne pourrait rien dire ici. Il savait que le monde magique ne devait jamais être dévoilé aux moldus, donc elle ne risquait rien. Il ne critiquerait pas sa magie, il ne dirait rien sur la guerre. Il saurait se taire.

Mais elle prit peur quand elle vit ses yeux s'éclairer. Elle sut que ce qui allait suivre lui ferait mal. Snape l'avait toujours effrayé mais elle ne s'était jamais laissé marcher sur les pieds. Il ne l'avait sûrement jamais aimé pour cette raison d'ailleurs. Elle se prépara à ce qu'il allait lui dire.

Et son souffle se coupa. Elle savait qu'il était méchant, qu'il était dur. Elle savait qu'il appuyait toujours là où ça faisait mal. Mais elle ne s'était pas attendue à ça.... Elle ne pensait pas qu'il s'abaisserait à ça. Elle ne pensait pas qu'il en voulait toujours à Remus. Elle ne pensait pas qu'il l'utiliserait contre elle, qu'il utiliserait sa mort pour la blesser...
Pourtant il le faisait.. Comme toujours.
Elle joignit ses mains et les appuya sur sa bouche. Elle ne devait pas pleurer. Elle se frotta les yeux pour effacer les larmes qui montaient. Elle avait organisé une fête, elle avait rassemblé des gens. Elle s'amusait, elle rigolait, elle s'était fait des amis. Elle allait mieux ce soir. Et elle avait ouvert la porte. Et elle l'avait vu. Et il avait parlé.

Il lui parla de l'invitation. Mais que disait il? L'avait il reçu? Si oui, c'est qu'il habitait dans la résidence. Mais pourquoi n'avait elle pas pensé à regarder les noms sur les boîtes aux lettres? Elle ne serait pas restée ici, c'est certain. Elle ne voulait pas voir des sorciers. Elle ne voulait pas rencontrer quelqu'un de son passé.
Elle sentit une main se poser sur son épaule. L'inconnu parla et elle reconnu Paul. Elle apprit que Snape était prof à nouveau, mais de sciences. Il tendit la main au chimiste qui la dédaigna. Et là, il fit ce qu'elle craignait. Il parla de Remus. Elle se frotta les yeux une nouvelle fois. Les larmes... elles revenaient.
Il tourna les talons alors que Tonks et Paul restaient sur le palier un instant. Elle baissa les yeux et fit un pas vers l'intérieur de l'appartement. Alors que les larmes coulaient sur ses joues, elle s'adressa à ses invités.

-" Sympa les voisins non? Et en plus celui là c'est mon cousin. Sympa la famille également !"

Sa tentative d'alléger l'atmosphère tomba à l'eau. Elle s'avança vers la table où étaient alignées les bouteilles, la nourriture, et les viennoiseries de Paul. Elle se servit un verre et le vida d'un trait. Elle se détourna pour faire face à ses amis et leur demanda s'il voulait quelque chose. Elle leur prépara leur boissons. En se dirigeant vers eux, elle lâcha les verres qui se renversèrent au sol. Elle posa ses mains sur ses yeux et sanglota. Elle s'excusa et s'enfuit dans sa chambre, abandonnant ses invités.

Invité

Après avoir fermé la porte au cap, à la péninsule de l’homme aux cheveux noirs graisseux, le Comte rejoignit le dénommé Paul Sernine et lui expliqua qu’une chose bien pire qu’un enfant venait de frapper à la porte. Une chose tellement indécente qu’elle ne méritait pas de mettre les pieds dans ce rassemblement d’honnête gens.
Olaf eut un mal terrible en prononçant le mot « honnête » qu’il n’utilisa que pour conquérir son interlocuteur, pour le convaincre et rendre son argument crédible. Il pensait avoir cerné ce Paul : homme droit, respectueux, soucieux des autres, loin d’imaginer la vrai nature de la personne. Cependant, la surprise l’harponna lorsque Sernine eut des propos sur les jeunes filles de treize ans.
Le visage du Comte se figea quelques secondes avant de s’éclairer en un grand sourire carnassier. Il poussa un grand « Ohhhhohhohh ! » puis éclata d’un gigantesque rire tonitruant, se bidonnant tellement qu’il dut s’appuyer le front contre l’épaule de son compagnon, lui tapotant le dos de plaisir.

- « Vous êtes irrésistible, mon bon Paul ! Je viens de découvrir un angle de votre personnage qui me plaît beaucoup ! »

Mais Olaf cessa subitement de s’esclaffer lorsque la sonnette retentit. Il avait faillit l’oublier celui-là ! Le gars ne lâcherait pas l’affaire on dirait. Tonks alla ouvrir la porte et chuchota à son tour quelques mots à l’homme qui semblait la déstabiliser à souhait. Le Comte Olaf étendit son cou afin de mieux discerner leur conversation agitée. Des répliques cinglantes lui parvinrent, ce qui ne manqua pas de le faire sourire de délice. Bien que Tonks était une hôtesse satisfaisante, la finesse et la subtilité de la répartie de l’homme en noir était exquise et se devait d’être reconnue. Aussi, le Comte toussota et montra ses dents blanches. L’homme venait de monter dans son estime là.

Paul s’était alors avancé, posant une main rassurante sur l’épaule frêle et troublée de Tonks, pour saluer le « Professeur Snape », un collègue… un collègue ?! Son collègue par la même occasion aussi alors ! Un frisson dans le dos. Olaf n’avait encore jamais eu l’occasion de faire le tour de l’université, ni l’envie de connaître ses collègues d’ailleurs.
Le Comte tolérait moins le mépris de l’homme pour Paul; il n’avait pas jugé utile de lui serrer la main, alors que sa présentation était tout à fait charmante, convenable.
Snape, ayant terminé de vomir son venin, avait tourné les talons, laissant une Tonks totalement tourmentée et un Paul légèrement décontenancé.

Les larmes de la jeune fille n’avaient pas encore commencées à jaillir que le Comte Olaf se précipita sur le buffet, saisit l’énorme bol qui contenait le punch et s’élança hors de l’appartement jusqu’au palier d’où il voyait Snape descendre l’escalier d’un pas décidé.
Olaf se positionna, attendit le bon moment et versa le contenu du bol sur la tête noir qui descendait. Un ricanement diabolique s’était élevé de la gorge du Comte lorsqu’il avait renversé le récipient, ce qui fit lever le visage de Snape vers le palier, prêt à recevoir l’entièreté du punch dessus. Lorsque les deux éléments visqueux entrèrent en collision, un délicieux bruit d’éclaboussement retentit dans tout l’escalier, aplatissant encore plus la chevelure noire.

- « Vous pourrez enfin prétendre avoir participé à la première fête de votre vie, on vous laisse ce petit plaisir ! Et pour une fois vous aurez une excuse pour vos cheveux… Pour vous consoler vous pourrez vous saouler en suçant vos mèches, excellent suicide ! »

Après avoir hurlé ces mots, il jeta un dernier regard à Snape, dégoulinant, et décida de retourner à l’appartement de Tonks. Mais en pivotant sur ses pieds, le Comte tomba nez à nez avec une créature incroyable et insolite.
L’être envoûtant portait un costume d’un bleu somptueux, serrant légèrement à la taille et des gants d’un blanc immaculé lui couvraient ses mains fines.
Mais le plus enivrant était son visage fin où rayonnaient deux yeux suaves d’une couleur dorée, surplombés par de longs cils fins. Le teint tout aussi doré était net comme celui d’un enfant. Enfin, d’interminables cheveux blonds en queue de cheval gisaient éparpillés sur son dos.
Le Comte Olaf scruta, gourmand, ce visage mystérieux qui s’était posé sur lui. Il se disait que jamais le monde n’aurait assez de temps à lui accorder pour qu’il puisse contempler toutes les splendeurs de cette créature intrigante. Il se souvint avoir ressentit pareille sensation l’autre jour, alors qu’il l’avait entr’aperçu chez ce Snape justement.
Ses lèvres s’ouvrirent d’admiration :

- « Vous… ? »

L’animation qui habitait d’ordinaire le Comte s’était envolée. Cette présence le troublait, jamais il n’avait ressenti cela…

- « Qu’êtes vous ? »

C’est pétrifié de stupéfaction que le Comte Olaf attendait la réponse…

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Max vadrouillait. C'était une habitude pour elle. Que ce soit sur sa moto, ou que ce soit sur les toits des maisons... Elle vadrouillait. Ça lui vidait l'esprit et ces derniers temps, elle en avait bien besoin. Depuis qu'elle avait quitté la folie de Seattle, elle n'avait pas cessé de penser à ce qu'elle avait laissé là-bas, ou plutôt à qui elle avait laissé laissé là-bas... Cindy, Joshua... Logan... Tous lui manquaient terriblement, mais hors de question de les mettre plus en danger qu'ils ne l'étaient déjà. Elle loin de leurs vies, ils seraient tranquilles! Et c'était tout ce qu'il y avait à savoir.

Ce soir-là, la X5 rentrait donc d'une longue, très longue promenade à moto. La vitesse, il n'y avait rien de plus excitant. Elle était partie plusieurs jours, parce que c'était l'une de ses périodes où son ADN de félin se mettait en ébullition... Et mieux valait éviter toute esclandre de ce côté là.

Max passa donc la porte du 109 et monta les étages. Arrivée au cinquième, son ouïe de créature transgénique perçut le son d'une musique de fête. Des gens s'amusaient? Ils avaient bien raison. Passant dans le couloir, Max se rendit compte qu'il s'agissait de ses voisins. Les veinards, que n'aurait-elle pas donné pour une bonne dose d'alcool ce soir-là... Ne serait-ce que pour calmer ses ardeurs!
La jeune femme rentra donc dans son appartement, et n'y trouva pas la jeune Claire. Elle devait être de sortie, grand bien lui fasse! Max s'affala dans leur petit canapé et attrapa la télécommande d'une main engourdie. Il était tôt... Elle n'allait tout de même pas dormir!!! Elle se mit à zapper. Rien de bien intéressant... Des séries déjà vues, des documentaires inutiles... Pas de veilleur à l'horizon! Logan lancerait-il un avis de recherche?

Insatisfaite par ce programme TV, Max éteignit l'écran et se leva du fauteuil pour grignoter. Dans la cuisine, elle trouva sur la table, une multitude de courrier. Factures, lettres, publicité. Et une enveloppe adressée à Max et Claire. Etrange...
La transgénique l'ouvrit, et lut le contenu de la lettre.

Immédiatement, Max se sentit pousser des ailes! Une soirée! La soirée d'à côté... Heureusement qu'elle trouvait cette lettre. Voilà qui s'annonçait une grande partie de plaisir. Elle pourrait faire connaissance avec ses voisins. C'était une idée absolument mer-vei-lleu-seuh! Rapidement, Max prit une douche, choisit une nouvelle tenue, assez simple d'ailleurs, une mini jupe aux couleurs camouflage au dessus d'un leggins noir, avec un T-Shirt noir, ses bottines en cuir aux talons haut, sa veste de cuir noir, un collier en argent et les cheveux détachés. Elle pensa à regarder dans sa réserve personnelle... Une bouteille de vin rouge... Parfait!

Elle sortit, fermant sa porte à clés et se dirigea vers le numéro 503, où habitait une certaine Nymphadora Tonks, et frappa.

Invité

Spoiler:

La scène qui se déroulait devant lui le laissait sans voix, non seulement l’homme qui l’avait mis dehors avec virulence la dernière fois qu’il l’avait vu, alors qu’il était simplement venu lui dire bonjour, était aussi de la fête organisée par cette locataire inconnue, mais en plus il se permettait de lui dire des choses qui donnèrent aux yeux de la jeune femme aux cheveux roses une brillance inhabituelle. L’instinct du Fou le poussait vers l’hôte pour la consoler, bien qu’il ne la connaisse pas, mais il n’eut pas le temps de s’avancer qu’elle refermait la porte et que « l’autre » s’en allait. Le Fou en avait assez entendu pour comprendre que visiblement l’hôte connaissait l’individu en noir et vu ce qu’il savait de cet individu, donc il fit des conclusions très intéressantes sur son hôte.

Il n’eut pas le temps de se poser plus de questions, ni d’aller enfin frapper à la porte derrière laquelle se déroulait la fête qu’un autre individu en sortait et allait renverser un bol de punch sur la tête de l’homme en noir. Le geste ainsi que la réflexion l’accompagnant donnèrent au Fou l’irrésistible envie de rire, ce qu’il ne se priva pas de faire ; il partit d’un rire franc et cristallin. C’est à ce moment-là qu’il se retrouva nez à nez avec l’homme qui venait de faire cette farce si bien tournée. Sa tête lui disait quelque chose, sans que le Fou puisse se rappeler avoir vu cet homme quelque part.

Il laissa l’homme l’observer de haut en bas sans rien dire, il tentait de se rappeler où il avait bien pu le voir, c’est alors qu’il se souvint, c’était devant la porte de son voisin du dessous, pas étonnant qu’il ne l’ait pas reconnu tout de suite, la dernière fois qu’il l’avait vu, il était couché et dans les vapes.

La question que l’homme au punch lui posa fit sourire le Fou.

« Voilà une question joliment posée, vous déduisez donc que je ne suis pas un être humain ? Je pourrais prendre ça mal, le savez-vous ? Et d’après vous, si je ne suis pas un être humain, que suis-je ? »

La façon dont il avait dit ça montrait qu’au final il n’était pas du tout vexé de la question, on pourrait même dire que celle-ci l’amusait, comme chaque fois que quelqu’un doutait de son identité.

À ce moment-là, une jeune femme frappa à la porte, sans doute une autre invitée de la fête. L’ex Prophète Blanc regarda l’homme qui le dévisageait toujours.

« Je vous propose de profiter que la porte s’ouvre pour laisser entrer cette dame pour entrer nous aussi et continuer cette intéressante conversation à l’intérieur avant que l’homme que vous venez de baptiser n’en s’en prenne à vous. »

Il ajouta un peu plus bas

« Cela risquerait d’être dangereux… »

Invité

Face à cet homme, ce collègue inconnu, Arsène se sentit assailli par plusieurs sentiments. D’abord, ce fut l’incompréhension. Comment une hôtesse aussi charmante que Nymphadora Tonks pouvait-elle se faire réponde de cette manière par un homme ? Ensuite, il y eu le doute. Pourquoi Tonks avait-elle invité personnalité aussi délétère avec elle ? Puis, il y eu de la crainte. Le gentleman, en effet, avait entendu le chimiste prononcer son nom, son vrai nom, à savoir "Lupin", et cela lui avait fait peur dans le sens où le cambrioleur était ici incognito. Et enfin, Arsène ressentit énormément de compassion pour Nymphadora lorsque celle-ci, les larmes aux yeux, courut s’isoler dans sa chambre.
Le professeur de lettres songea qu’il allait certainement avoir l’occasion de faire connaissance avec son collègue scientifique sous de meilleures auspices et, tandis que l’ami Olaf se rendait à nouveau à la rencontre du dénommé Snape, Arsène se rendit dans la chambre de leur hôtesse.

Au passage, ignorant les dégâts causés par le lâchement des nerfs de Nymphadora, il prit deux verres sur la table ainsi qu’un plat de chips. Après avoir frappé deux coups brefs à la porte, le Français entrouvrit le passage et pénétra dans la pièce où se trouvait la jeune femme aux cheveux roses.

"Mademoiselle Tonks… Je sais à quel point cela peut paraître dérisoire qu’un homme qui ne connaît rien de ce qui vous lie au professeur Snape, hormis les liens du sang que vous avez évoqués, vous dise cela, mais si vous désirez vous confier, je suis là."

Lupin tenait à ce que tout se passe pour le mieux. Cette petite fête était une excellente idée, de son avis, et il voulait que rien ne puisse entacher la soirée. Posant les deux verres et le plat sur la table de chevet, il plaça, à nouveau, la main sur l’épaule de la jeune femme.

"Si cela peut vous rendre le sourire, connaissant le monsieur Olaf comme je le connais, il aura certainement trouvé un bon moyen pour que le professeur Snape ne vienne plus vous ennuyer ce soir… Et le Comte se fera un plaisir de raconter cela avec force détails !"

Le gentleman-cambrioleur avait dit cela d’une voix amusée. Il n’avait pas vu ni entendu ce qu’Olaf avait bien pu faire et dire, mais il se doutait bien que cela devait être digne des meilleures farces médiévales.

Invité

La méchanceté des propos de Severus avait atteint sa cible et Tonks s’était frotté les yeux plusieurs fois avant de rentrer dans son appartement. Le sorcier en avait tiré un plaisir véritable et il était satisfait d’avoir pu répondre de la sorte à cette bégayante femelle. Et même si Remus était le seul maraudeur pour lequel Snape avait eu un peu d’estime, l’accueil que Nymphadora lui avait réservé l’avait poussé à salir la mémoire du lycanthrope.
Bon, évidemment, dans la foulée, il avait totalement ignoré ce type qui se disait son collègue, mais jamais le Maître des Potions n’avait eu de relations de convenance avec ses collègues. Cela ne signifiait pas qu’il resterait toujours aussi détestable avec cet homme, mais ce soir, il n’était pas d’humeur à jouer les gens bien élevés.

Alors, le paillasson avait surgi, armé d’un saladier de boisson moldue, et avait lancé cette chose vers la tête du sorcier qui avait déjà descendu quelques marches. Sentant le liquide se répandre sur son crâne et sa nuque, sentant quelques gouttes fraiches lui descendre le long de l’échine, Severus ne se retint plus. Tant pis pour les apparences, le sortilège d’Oubliettes l’aiderait à cacher la vérité. Détachant nerveusement sa baguette de son bras, Snape se nettoya de quelques sorts et revint au cinquième étage, baguette brandie vers l’affreux paillasson. Celui-ci était en pleine discussion avec… l’espèce de fantôme qui était venu chez lui le jour même où le paillasson s’était fait connaître. C’était là l’occasion de faire d’une pierre deux coups !

"Eh, sale petite bouse de dragon ! Attrape ça !"

Le rai de lumière orange qui jaillit de la baguette de Snape, un sortilège de Crache-Limaces, se dirigea vers la poitrine de celui des deux interlocuteurs qui avait le plus l’air normal, sa crasse mise à part. Puis, ne laissant pas à l’autre le temps de réagir, Severus le menaça à son tour :

"Quant à toi, l’insipide innommable, tu as intérêt à te faire discret…"

Severus avait brandi sa baguette vers l’homme à la peau bizarre, prêt à lui envoyer un petit Sectumsempra de derrière les fagots, quand il vit qu’une jeune femme était cachée par ces deux débiles. Cheveux foncés, maintien impeccable, vêtue de façon un peu trop provocatrice au goût de Snape, mais plutôt jolie.

*Par Merlin, qu’est-ce qu’elle fout là, elle ? Elle n’était pas là il y a deux minutes !*

Mâchoires serrées, sourcils froncés, Severus fit une moue effrayante avant de tourner les talons et de se diriger vers les escaliers. Mais cette fois, il ne prit pas la peine de descendre plus de dix marches, juste assez pour qu’on ne le voie pas faire ce qu’il avait à faire, et il transplana dans un grand CRAC pour réapparaître dans l’appartement 101.

Foutue soirée…

Invité

"Excusez moi"

Et elle s'éclipsa. Quelle misère. Elle s'échappait de sa propre fête. Elle savait qu'elle allait rencontrer des gens différents avec qui elle ne s'entendrait pas forcément. Mais Snape... Non elle n'était définitivement pas prête. Elle quitta le couloir et s'engouffra dans sa chambre. Elle ferma la porte et s'adossa contre celle ci. Et là, dans le silence de son cocon, elle pleura. Des larmes silencieuses.

Elle souffrait trop. Comment faisaient les autres? Comment faisait George qui avait perdu sa moitié? Comment faisait Molly qui avait perdu un fils? Comment faisaient les Crivey? Comment faisaient ils tous? Elle ne le savait pas.

Elle avait toujours admiré Harry, son courage, sa rage de vivre, et de vaincre Voldemort. Sa volonté d'assurer à ses amis un avenir meilleur. Elle l'avait admiré, par de nombreux points. Elle savait que le deuil était une chose difficile à porter. Mais elle ne connaissait pas. Maintenant elle ne l'admirait que plus. Comment avait il fait pour supporter tout cela? Comment avait il fait pour voir tout ceux qu'il aime mourir? L'un après l'autre, tout ses proches étaient sortis de sa vie.

James et Molly alors qu'il n'était qu'un enfant, Sirius, Dumbledore. Et la dernière figure paternelle. L'homme de sa vie à elle. Le père de son enfant.
Elle l'admirait parce qu'elle avait simplement envie de partir le rejoindre.

Elle partit s'asseoir au bord de son lit, dos à la porte. Elle aimait Remus, plus que tout au monde. Cette guerre lui avait tout prit. Comment pouvait elle vivre avec ça? Comment pouvait elle ne pas se sentir coupable? Elle était en vie. Elle avait eu une enfance joyeuse, elle avait de l'amour à revendre. Lui avait été rejeté par les siens après s'être fait mordre. Il avait toujours été mis à l'écart, toujours rejeté. Les quelques personnes qui ne l'avaient jamais aimé étaient décédées. Ils étaient heureux tous les deux. Elle avait réussi grâce à Molly, à le convaincre que tous les deux, ils pouvaient être heureux. Ils l'avaient été... même pas un an... Leur amour n'avait pas vécu un an. Il était mort, alors qu'il avait enfin trouvé quelqu'un qui l'aimait. Il a vécu toute sa vie dans le rejet, la honte...

Mais Teddy était né. Teddy ... Il était sûrement la raison pour laquelle elle ne parvenait pas à tout quitter pour rejoindre son cher et tendre. Son petit homme si courageux. Elle pourrait mourir pour lui. Quand elle avait eu son fils, elle s'était enfin sentie femme. Elle évoluait dans un milieu d'hommes où il lui fallait se battre pour être respectée. Elle avait trouvé Remus, qui l'avait respectée pour ce qu'elle était elle.

Les yeux pleins de larmes, elle releva la tête et sanglota. Les larmes n'arrêtaient pas de couler, toujours plus nombreuses qu'avant. Elle regarda sa chambre à travers le brouillard de ses pleurs. C'était une chambre plutôt modeste. Elle avait reproduit l'exacte réplique de sa chambre avec Remus. La tapisserie était vert pastel. Le lit était large et elle avait conservé les coussins de son appartement, "pour garder un souvenir" comme elle l'avait expliqué à sa mère. Sa commode et sa table de chevet étaient oranges. Elle avait repeint les portes de son placard en violet, ce qui donnait à l'ensemble un aspect très... coloré. Mais elle se sentait bien dans toutes ces couleurs. Remus les aimaient. Il les avait choisi. Elles lui rappelaient qu'elle était Métamorphomage, que la couleur faisait toujours partie de sa vie, lui qui la voyait en noir.

Elle se leva et attrapa l'album photo composé par Ginny et Molly. Il y avait de nombreux clichés sur lesquels elle était avec Remus. Il y en avait de l'Ordre, de Ginny et elle. Puis, vers la fin, il y en avait de tous les trois. Sa petite famille. Si difficile à créer, mais si facile à détruire.
Elle entendit deux coups brefs et se hâta de jeter un sort pour immobiliser les photos. Elle remit la baguette à sa place alors qu'elle entendait quelqu'un entrer dans la pièce.

Seules deux personnes pouvaient être là. Soit c'était Olaf, soit c'était Paul. Olaf en entrant, aurait blablater. Il n'aurait peut être même pas frapper à la porte. Cela ne pouvait être que Paul, ce qu'elle put confirmer quand il lui parla. Il était vraiment un homme agréable et attentionné. Il venait consoler une fille, qu'il ne connaissait ni d'Helga ni de Salazar, sans savoir pourquoi elle était une fontaine ambulante. Sur ces pensées, les larmes recommencèrent à couler. Il n'était apparemment pas venu les mains vides puisqu'elle l'entendit poser quelque chose sur sa table de chevet. Elle sentit qu'il posait sa main sur son épaule mais elle ne réagit pas à ce qu'il lui confia amusé sur le Comte.

Elle se tourna vers lui. Cela était étrange. Elle se retrouvait avec un homme dans la chambre conjugale des Lupin.... Cela la dérangeait. Mais après tout, elle était bien la seule à s'en offusquer... Remus...

- " Et bien pour tout vous dire, c'est très aimable à vous. Mais je n'ai rien de bien intéressant à raconter. J'étais mariée à un homme extrêmement bon. Son nom est Remus Lupin. Je viens d'un pays où il a fallu nous battre contre un groupe de mauvaises personnes qui tentaient de gagner le pouvoir. Remus et moi faisions partie de ce que l'on pourrait appeler.... la Résistance. Il est mort lors du dernier combat, que nous avons gagné. Il est mort et m'a laissé seule avec notre fils, Teddy."

Elle s'amusa du regard surpris que lui lança Paul. Oui, les gens sont souvent surpris quand elle dit qu'elle a un fils. On la juge trop jeune pour être mère. Mais elle est très à l'aise avec sa maternité.

-" Vous savez Paul, je n'aime pas moins mon enfant qu'une autre mère parce que je suis plus jeune. Je suis partie parce que justement je l'aime. Je ne peux pas le côtoyer. Je préfère le voir quand j'irai un peu mieux. Oh et vous vous demandez le lien entre Snape et moi. Et bien, comme je vous l'ai dit tout à l'heure, Severus est mon cousin... éloigné... Il était dans la même école que Remus. On va simplement dire que Remus... enfin surtout ses amis, n'ont pas épargné ce pauvre Severus... Et il en veut toujours à tout le monde..."

Elle essuya ses joues. Les larmes y avaient tracé un sillon. Elle montra l'album photo à Paul et lui présenta son fils et Remus.

-" J'aurais aimé vous les présenter. Vous êtes un homme bon Paul. Je vous présenterai Teddy quand il viendra ici...Je suis juste venue me poser quelques temps, réfléchir... Mais je vous le présenterai..."

Spoiler:

Invité

Assis auprès de Nymphadora, Arsène écoutait attentivement le récit qu’elle lui faisait. Il apprit ainsi qu’il ne s’agissait pas de mademoiselle Tonks, mais bien de madame… madame quelque chose. De toute manière, le nom en lui-même n’avait aucune espèce d’importance. Ce qui importait, c’était surtout que l’hôtesse aux cheveux roses parle, qu’elle allège un peu son fardeau et qu’elle puisse trouver une oreille attentive et une épaule solide pour cela.

L’histoire de cette femme était assez tragique et cela tordit le cœur du gentleman-cambrioleur. Il se sentait malhonnête à présent. Elle lui avait ouvert son histoire et lui, il vivait dans le mensonge permanent. Plus tard, peut-être…

"Votre défunt mari est donc un héros, mon amie. Je sais à quel point c’est dérisoire, mais ce genre d’idée doit survivre. Quel âge a votre fils ?"

Lupin se fendit d’un sourire lorsque Nymphadora parla de sa maternité et de son jeune âge. Arsène avait été plusieurs fois confronté à ce genre de choses et il savait de quoi il s’agissait.

"Je ne pense pas que l’âge d’une mère soit vraiment important. Ce qui compte, c’est son amour, ses capacités à élever un enfant pour en faire un homme bon, droit et honnête. J’ai eu, dans le passé, une amie qui a été mère à l’âge de quatorze ans… qui sommes-nous pour juger ce qui est bon pour d’autres ?"

Elle parla aussi de Severus, ce professeur de chimie qui semblait un peu misanthrope.

"J’ai cru comprendre que le professeur Snape avait quelque rancœur, mais il semblerait que ce soit plus fort que cela… J’imagine qu’il a pris comme une insulte la manière dont vous l’avez accueilli ce soir. Peut-être était-il ravi à l’idée d’être invité à une fête… Il n’a pas l’air bien commode, les invitations de ce genre doivent être plutôt rares pour lui."

Arsène eut ensuite droit à la promesse que Tonks lui présenterait son fils, Teddy. La manière dont la jeune femme parlait inspirait à Lupin de grandes bouffées de compassion. Il comprenait parfaitement ce qu’elle vivait, ce qu’elle avait dû vivre.

"Je serais heureux de rencontrer votre fils en temps voulu. En attendant, il faut que vous vous repreniez. Le professeur Snape est sans doute un homme blessé, mais que son attitude ne gâche pas votre soirée ! "

Le gentleman tendit l’un des deux verres de punch à Tonks en souriant.

"Tenez, vidons ces verres. J’irai demain voir monsieur Snape pour discuter un peu avec lui."

Invité

Elle sourit à son nouvel ami et attrapa le verre qu'il lui tendit. Ils trinquèrent et elle but son verre d'un trait. Elle reprit les verres, les empila et les posa sur la table de chevet.

- « Merci beaucoup Paul. Merci de m'avoir fait parler. Recommencer sa vie n'est pas une chose évidente parce que le passé est toujours là. C'est ce qui nous construit. Mais c'est souvent dur de vivre avec. »

Elle se releva, rangea l'album photo dans sa bibliothèque. Elle se posta devant le miroir, et essuya le maquillage qui avait coulé. Elle aurait bien voulu faire plus, mais elle était incapable de se refaire une beauté sans sa baguette. Elle aurait également voulu changer de couleur.... mais non, toujours impossible. Elle demanda à Paul s'il était d'accord pour rejoindre le Comte dans le salon. Il se leva et ils se dirigèrent vers la sortie. Mais posant sa main sur la poignée, elle se retourna vers l'homme.

« Mais vous savez, ne vous en faites pas pour Snape.. ou le professeur Snape comme vous l'appelez... je ne pense pas qu'il reviendra ce soir. Il ne s'attendait certainement pas à un tel accueil de ma part. J'irai m'excuser demain. »

Elle sortit de la chambre, et Paul sur ses talons, se dirigea vers le salon... vide. Personne n'était là. La stéréo était allumée et un rock endiablé en sortait. Tout en se dandinant, elle alla se servir à manger dans un saladier et invita son nouvel ami à faire de même.

-" Paul savez vous où est Olaf?"

Suite à sa réponse, elle alla frapper à la porte des toilettes, mais n'obtenant pas de réponse, elle ouvrit et constata qu'il n'y avait personne.
Elle le chercha partout, même derrière le canapé ou dans la petite cuisine mais ne le trouva pas. Elle ouvrit la porte et elle tomba sur un spectacle auquel elle ne s'attendait pas:
Olaf vomissait des limaces, devant l'air affolé d'un jeune homme blond, très beau et d'une jeune femme très belle elle aussi.

Elle comprit immédiatement ce qu'il s'était passé. Ron lui avait raconté sa mésaventure avec sa baguette qui s'était retournée contre lui alors qu'il jetait un sort à Malfoy. Il avait passé son après-midi à cracher des limaces. Il n'y avait qu'une seule chose à faire.

-"Paul pouvez vous aller chercher un autre saladier de chips s'il vous plait? Juste pour remettre un peu de nourriture sur la table."

Elle ferma la porte derrière elle, fit face aux 3 personnes, et sortit sa baguette de la poche intérieure de son jean.Elle prononça un sort d'Oubliette vers Olaf, la jeune femme et le jeune blond. Ils ne se souviendraient pas de Snape utilisant sa baguette. Par contre, pour Olaf, elle ne pouvait rien faire.Il n'existait aucun contre-sort au Crache Limace. La soirée continuera, mais il faudra cacher le comte... Lorsque l'éclat blanc dans leurs yeux se dissipa, elle rangea sa baguette, ouvrit la porte pour donner le change, et sourit.

-"Bonsoir, je suis Nymphadora Tonks, mais appelez moi Tonks."

Invité

En voyant la baguette de Severus se pointer sur eux, sans trop savoir ce qui allait se passer, le Fou devina bien qu’en tout cas le sorcier n’avait pas l’intention de faire sortir un lapin ni une colombe (pourtant, cela aurait été plus amusant).

Avant qu’il n’ait eu le temps de réagir, une lumière jaillit de la baguette et atteignit son interlocuteur. Cette même baguette se dirigea ensuite vers le Fou, qui était bien décidé à ne pas se laisser faire, mais l’homme en noir se contenta de proférer des menaces et s’en alla. Le Fou se retourna alors vers le comte Olaf. Celui-ci rejetait limace sur limace, décidément, le pauvre homme se retrouvait dans un sale état chaque fois qu’il rencontrait Snape.

Avant qu’il n’ait eu le temps de se demander si cette situation était plutôt effrayante ou amusante, l’hôtesse de la soirée ouvrit la porte et pointa sa baguette à tour de rôle sur le comte Olaf, la jeune femme, et enfin le Fou. Décidément, c’était l’heure de sortie des baguettes ce soir. Lorsque le sortilège arriva sur lui, le Fou ressentit un léger picotement, mais rien de plus, il ne savait pas ce que la jeune hôtesse avait voulu faire, les deux autres invités avaient l’air passablement déboussolé, mais pour le Fou visiblement rien ne s’était passé. (Hj : Il ne faut pas oublier que le Fou n’est pas vraiment humain, qui sait les résultats que peuvent avoir les sortilèges sur lui …)

Profitant du fait que visiblement les deux autres n’étaient pas en mesure de comprendre ce qu’il disait, il se tourna vers l’hôtesse et la regarda dans les yeux en souriant.

« Bonjour Mademoiselle Tonks, je vous remercie pour votre invitation, c’est vraiment une excellente idée. Dite, je voulais savoir, je ne sais pas si tout comme monsieur Snape vous tenez à garder votre origine secrète, mais je ne suis pas sûr qu’accueillir vos invités à l’aide de votre baguette soit la solution idéale… »

Il la regarda avec un sourire espiègle…

« Rassurez-vous, je suis ravi de savoir que je ne suis pas le seul à être un peu différent des autres, et moi aussi je ne tiens pas à ce que ça s’ébruite… D’ailleurs, je ne suis même pas sûr que Snape sache ce que je sais sur lui, et je pense que, vu que, visiblement, il ne me porte pas dans son cœur, il vaut mieux qu’il ne l’apprenne pas.

Tenez, j’ai fait ceci pour vous et j’ai apporté ceci pour agrémenter la fête. »

L’ex-prophète blanc tendit le paquet contenant le collier de perles en bois et le paquet contenant les gâteaux aux graines de Carris.

Tout à coup, sans signe avant-coureur, il jeta son hôtesse au sol en criant :

« Attention, un dragon nous fonce droit dessus »

(Hj : je l’avais dit qu’on ne savait pas l’effet des sortilèges sur ce personnage énigmatique qu’est le Fou)

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