arrivée en ville d'un English gentleman (avec Christine)

Invité

Number 6 venait tout juste d'arriver dans le coin. Il n'y connaissait personne et cela lui convenait parfaitement. Après son séjour au village, il se méfiait un peu de tout le monde.
Après tout, sur le nombre de fois où il avait réussis à s'enfuir et à retrouver celles et ceux qu'il connaissait, les traitres l'avaient sysstématiquement renvoyé à la case départ.
Lieux inconnus, gens inconnus, cela lui allait parfaitement. Au moins, s'il tombait sur un villageois ou un ex villageois, ce ne serait pas quelqu'un qu'il connaissait et qui ferait encore chanceller sa confiance en l'âme humaine.

Depuis son départ du village, il s'était fait tout petit, incognito au possible afin que l'on ne remette pas la main sur lui.

Il avait fait une demande pour louer un petit appartement dans un immeuble qui lui avait parut suffisamment discret mais parfaitement à ses normes de confort en comparaison des boui boui minables dans lesquels il avait passé les premiers mois de sa nouvelle vie. La demande venait tout juste d'être acceptée et il avait emménagé le matin même. L'avantage des meublés, c'est que l'on ne met que peu de temps à s'y installer surtout lorsque, comme Six, on voyageait léger. A présent, il ne lui restait plus qu'à découvrir les lieux.
Ses pas le conduisirent donc tranquillement jusqu'à la salle des spectacles. Avec un peu de chance, il y trouverait de quoi divertir son ennui.
Visiblement il n'y avait pas encore de spectacle mais la billetterie était ouverte et un homme attendait derrière son stand. Un petit gros à l'air courtois qui avait l'air de s'ennuyer ferme vu l'absence absolu de la moindre âme qui vive dans les environs.

"Bonjour mon cher. Auriez vous par le plus grand des hasard un prospectus quelconque sur la programmation des jours à venir ? Je souhaiterai me changer les idées..."

L'homme lui tendit un petit dépliant et 6 s'éloigna de quelques pas après l'avoir remercié de la tête.

Invité

Fin d’après-midi. Depuis 10h, toute l’équipe répétait le dernier opéra à l’affiche : Faust de Goethe mis en musique par Gounod. Christine interprétait Gretchen, personnage qui chantait soprano. Fort heureusement, les textes restaient fidèles au compositeur, en français donc et n’avaient pas été traduit en anglais. Au grand soulagement de Christine qui préférait les textes originaux à ceux traduits. Etant la seule de la troupe à parler français, elle avait du s’armer de patience pour que tous les chanteurs prononcent un français de manière correcte.

Sa voix avait été choisi parce qu’elle représentait encore l’innocence, pas comme certaines chanteuses d’opéra qui donnent beaucoup trop d’ampleur au personnage, si bien que le chant a l’air lourd. Christine se plaisait beaucoup avec son groupe, il y régnait une bonne ambiance de travail, c’était sympa et agréable.

La répétition générale n’aurait pas dû durer autant de temps. Les machinistes ne semblaient pas prêts pour la première de ce soir, un décor avait manqué d’assommer quelqu’un, au niveau éclairage, il y avait eu un court-circuit. Le metteur paraissait complètement apeuré et paniqué.

Finalement ils venaient d’être libérés à 17h. Christine avait deux heures de libre à tout casser et après, en costume et sur scène. Elle ne devait surtout pas arriver en retard sinon elle pensait vraiment que le metteur allait faire une crise cardiaque.

Elle sortait de la salle de spectacle et passa devant la billetterie où elle salua le guichetier. Elle aperçut aussi un homme lisant un dépliant, celui avec la liste de spectacles. Par curiosité elle en demanda un aussi au guichet, et le mit dans son sac. L’homme ressemblait à un anglais, il n’avait guère une tête d’américain. Il ressemblait à un gentleman.
Il se trouvait dans sa direction. Christine allait forcément le croiser en passant.

Invité

La liste des spectacle du mois n'était pas vraiment des plus glorieuses ou du moins des plus interessantes à l'avis de 6. Cela faisait belle lurette qu'il n'était pas sortit pour des choses aussi futiles et il aurait aimé trouver dans cette liste quelque chose qui stimule son intellecte et lui permette de se détendre un peu.
Faust lui semblait être la seule chose relativement interessante dans les choix que lui proposait le dépliant.
Après tout pourquoi pas.
Alors qu'il relevait le nez et s'apprêtait à repartir pour demander une place au guichetier pour la séance du soir, il heurta involontairement une jeune femme qui passait juste à ce moment là et qu'il n'avait pas entendu arriver.

"Excusez moi, je suis vraiment confus, je ne vous avais pas vu. J'allais acheter un billet et je pensais plus à cela qu'à regarder devant moi. J'espère ne pas vous avoir fait mal mademoiselle... ?"

Evidemment le choc n'avait pas été si fort que cela et l'inconnue n'avait pas dû avoir grand mal, mais la politesse d'un gentleman exige que celui ci s'excuse, surtout s'il est anglais.
L'inconnue avait l'air fatiguée. peut être travaillait elle ici ?

"Je suis navré, c'est la première fois que je viens ici, vous êtes une habitué ? Vous avez l'air fatigué, puis je vous aider en quelque chose ?"

Invité

Christine crut que l’homme qui lui faisait dos ne bougerait pas ou presque pas. Au moment où elle passait à proximité et pourtant elle était à une distance raisonnable, l’inconnu se retourna brusquement et heurta la jeune femme.

Il s’excusa poliment, il avait l’air gêné de l’avoir heurté. Mademoiselle. Pur une fois qu’on ne l’a prenait pas pour une dame. C’est sûr, mademoiselle faisait jeune mais c’est ce qu’elle était non ? Madame, lui donnait l’impression qu’elle avait passé la trentaine.

Le choc ne lui avait pas fait mal. Christine ne l’avait vu réagir et avait été surprise. Elle accepta les excuses en lui faisant un sourire amical.

Elle voulut continuer sa route, mais l’inconnu commença à l’aborder. Elle se retourna et revint sur ses pas. Il avait besoin de renseignements ou tout simplement envie de discuter et pour cela lui demandait s’il était une habituée de l’endroit. Il était aussi attentif et avait bien remarqué sa fatigue, aussi il voulait savoir si elle avait besoin de quelque chose.

Christine voulut lui répondre sans pour autant exposer toute sa vie à un inconnu. Elle répondit seulement :

Dans un sens je suis une habituée, je bosse ici. Merci de votre proposition mais je n’ai pas besoin de quelque chose monsieur. Je vous remercie en tout cas de vous inquiéter de mon état.
Si vous voulez bien m’excuser, je voudrais rentrer chez moi. Au revoir.

Déjà qu'elle n'avait que deux heures de pause, Christine ne voulait pas les passer au soleil et dans la rue.

Invité

Dans un sens, 6 se sentit soulagé de n'être pas tombé sur une hystérique ne l'envoyant pas ballader parce qu'il l'avait bousculer. On ne sait jamais sur quel numéro on peut tomber, surtout lorsqu'il s'agit de la lotterie féminine.
Celle ci en revanche, n'avait pas vraiment l'air encline à discuter avec lui. Dommage, la première personne qu'il rencontrait et avec qui il aurait put sympathiser depuis qu'il était arrivé dans la région - oui, bon, il y avait eu également son probable futur propriétaire, mais on sympathise rarement avec ce genre de gens.

Number 6 fut ravis d'apprendre que la jeune femme travaillait en ces lieux. Peut être la reverrait il ce soir en venant à l'opéra ? Ille fut moins de voir qu'elle ne semblait pas désireuse de ss'attarder ici. Cela peut se comprendre remarquez, que l'on ne souhaite pas rerster indéfiniment sur son lieu de travail.

La formulation avait été polie certes, mais il s'était fait rembaré et 6 e sentis un peu décu, même si son opinion, forgé au fil des mois au Village à propos des femmes ne s'en trouvait que plus renforcée.

"Bien, en ce cas, si vous êtes pressée, je m'en voudrais de vous retenir indéfiniment. Peut être nous croiserons nous ce soir, je pense revenir pour la première de Faust. Cela m'a l'air d'être le spectacle le plus à mon goût parmis la programmation.
Be seeing you !"

A ces mots, 6 se rapprocha du billet après s'être écarté pour laisser la place à son inconnue de passage avant d'aller commander son billet pour la soirée. Au premier rang si possible, il ne voulait pas se briser la vue pour un simple opéra...

Invité

Le gentleman pensait qu’il la recroiserait le soir, aussi lui précisa t-il qu’il allait acheter un billet pour la première de Faust. Parmi tout le programme, il avait opté pour Gounod. Pas sûr qu’il la recroise. En tout cas, il la verrait jouer Gretchen sur scène, puisqu’il ferait partie du public.

J’espère en tout cas que ça vous plaira. Seulement je vous préviens que la pièce est en français, avec des sous-titres en anglais. Au revoir !

Elle fila chez elle, prit une douche, se reposa sur le canapé, de manière à se changer les idées. Christine était assez stressée, même toujours stressée, alors autant l’être le moins possible. Pourtant elle connaissait son texte par cœur, ses entrées, tout le spectacle était enregistré dans sa mémoire mais rien à faire, elle restait tout de même anxieuse.

Elle arriva un peu en avance. La jeune femme préférait être en avance qu’en retard. Elle salua le directeur de son opéra, toujours là pour assister aux premières où elle jouait. Christine le voyait toujours à ses spectacles. Quel que soit le genre, il était là pour la soutenir. Un homme sympathique.

La tragédie se déroula sans embrouilles. Les machinistes avaient enfin réglé les différents soucis rencontrés pour la pose des décors, la mise en scène avait été impeccable, sans problème technique.
Une bonne chose de faite. La première représentation restait évidemment la plus difficile à jouer, puisqu’elle formait le début d’une tournée, et qu’il y avait toujours le souci de plaire le public, et d’être à la hauteur de ce que l’on attendait de la troupe. Le metteur en scène attendait surtout les critiques du lendemain dans un article de journal ou sur internet.

Après le spectacle, Christine retira son costume dans la loge, se démaquilla, mais garda la coiffure. Elle la retirerait chez elle, devant un miroir et tranquillement, car elle était assez délicate à retirer, avec toutes les petites barrettes qu’il fallait pour faire tenir le chignon. Elle passa par la scène puis par la salle vide, le public ayant déjà quitté les lieux.

Non pas tout à fait vide. Il y avait le gentleman qu’elle avait croisé en fin d’après-midi qui était là. Que lui avait il dit ? « Peut être nous recroiserons nous. » Il n’avait pas tort. Elle se rapprocha de lui.

Alors monsieur, qu’avez-vous pensé de cette pièce ?

Invité

Du Français.. Cela faisait une éternité lui semblait il, qu'il n'avait pas pratiqué ou même entendu cette douce langue. Mais après tout, il arriverait bien à se débrouiller !
En tout cas, cette nouvelle rencontre, bien plus séduisante que la précédente, lui laisser présager un bon spectable pour la soirée.
Avant d'acheter son billet, il jeta un dernier regard à l'actrice puis revint aux choses puremnt matérielles en se dirigeant vers le comptoir.
Ayant lu l'heure indiquée sur le billet, 6 se rendit compte qu'il n'avait que deux petites heures pour mange un bout s'il voulait être là en temps et en heure pour la première.
Après avoir trainé ses guêtres dans les ruelles, il trouva de quoi calmer sa faim tout étenchant sa soif dans u petit restaurant caché mais qui servait de forts délicieux plats dans une ambiance cosy qui lui plût bien. Adresse à noter, s'il parvenait à la retrouver vu les tours et les détours qu'il avait fait.
Number Six arriva tout juste cinq minutes avant le début de la pièce. Heureusement qu'il avait eu la présence d'esprit de prendre sa place avant, sans quoi jamais il n'aurit pu en avoir une, à moins dedevoir investir égalent dans des jumelles...

La représentation fut divertissante, la mse en scène était loin d'être des plus mauvaise et les acteurs se débrouillaient très bien.
Evidemment, il lui fallut quelques minutes pour décrasser ses restes de Francais, mais i fut satisfait de comprendre la majeure partie du spectable.
Lorque celui ci toucha à sa fi, 6 se décida à rester encore un moment. Qui sait, peut être recroiserait il cette charmante chanteuse à la voix si délicate ?
Ses attentes furent effectivement comblées. La cantatrice vint même d'elle même le voir, ce que Six ne put s'empêcher de trouver très agréable. Certes, sa première rencontre lui avait parut assez froide, mais on pouvait légitimement imginer que la jeune feme devait être tendu et pressée à l'approce de la première.

Six se releva donc et sourit à son interlocutrice.

" Ce spectacle était certainement aussi divertissant qu'intéressant mademoislle... Au fait, je ne connais toujours pas votre nom ? Il n'était malheureusement pas sur le dépliant annoncant le spectable. Pour ma part, on me nomme 6, ou Number 6, pour vous servir."

* Cette fois ci, j'espère que l'on ne me prendra ni pour un dragueur, ni pour un gay. La demoiselle est bien plus séduisante que ma dernière rencontre mais j'aimerais ne pas avoir à la titiller autant...*

Invité

Apparemment, le spectacle avait plu à l’homme. Tant mieux, au moins une personne serait satisfaite. Il se présenta à Christine sous le nom de Number 6 ou 6.
Number 6. Drôle de nom. Etrange même. Pas de prénom ni de nom juste ce chiffre 6. Il se moquait d’elle. Personne ne se nomme de cette manière. Ce n’était pas possible. Elle eut l’air un moment interloquée par la présentation de l’homme. Etait-ce un pseudonyme, un surnom ?
En tout cas, ça ne ressemblait en aucun cas à son véritable nom. Pourquoi le cachait-il ?

Il lui demanda aussi son nom. La demande paraissait polie, son nom ne figurait-il pas sur le dépliant ? Impossible, elle l’avait vu inscrit, même sur les affiches. Il se jouait d’elle. Pour entendre sa voix ou pour engager une conversation ?

Cet homme était étrange. Christine ne parvenait pas à comprendre à quoi il jouait. Se moquait-il ? Elle ne savait pas si elle devait lui faire confiance ou pas. Il n’avait pas l’air méchant. Il s’était présenté aimablement, n’avait pas manqué de courtoisie.

Je crois monsieur que vous connaissez mon nom. Etant le premier rôle féminin de la pièce, il est inscrit sur le dépliant. Je suis Christine Daaé. Enchantée.

Elle lui sourit. Elle était curieuse d’en savoir plus. Peut être la question qu’elle poserait serait trop déplacée ou trop osée.

Pardonnez-moi mais vous appelez vous réellement Number 6 ? Où sont donc passés votre nom et prénom ? Vous n’en avez pas ou vous les avez oubliés ?

Invité

Alors que les derniers spectateurs qui trainassaient encore dans la salle commençaient enfin à lever le camp, 6 était heureux de constater que cette fois ci, le fait qu’il vienne en ami vers quelqu’un n’était pas mal interprété. Pas de déclaration de guerre, pas de jugement a prioriste, oui, il se disait de plus en plus que cette jeune femme était assez sympathique. La méfiance était certes de mise, mais après tout, il ne coutait rien pour le moment de faire des connaissances. Au moindre doute, il serait toujours assez tôt pour lever le camp. Après tout, il aimait bien ce quartier. S’il devait y vivre, autant ne pas attirer l’attention sur lui en vivant en hermite !
En revanche, si la chanteuse semblait relativement ouverte, elle semblait dubitative.
A force de ne fréquenter que des gens que l’on nommait par des numéros, et à force d’être lui-même appelé par un numéro, il avait finit par s’y faire. De plus, lorsqu’il avait taché de se faire discret à sa sortit du Village, jamais il n’avait donné son nom ni son prénom. C’était la première fois qu’il souhaitait se présenter à quelqu’un sincèrement. Un nouveau départ quoi ! Mais il n’était pas étonnant que la demoiselle paraisse intriguer.
Lorsque la chanteuse lui indiqua son nom, et surtout le fait qu’il figurait sur le dépliant, il se rendit véritablement compte qu’il devait avoir l’air quelque peu bizarre.

* Quel idiot ! L’importance des noms m’est vraiment passé ma foi. J’ai dû le lire sans véritablement l’enregistrer. Il faudra que je remédis à cela avant que l‘on me prenne pour l‘amnésique de service ou le crétin du coin.*

« Je suis navré, j’ai dû le lire sans le lire. J’aime les présentations directes. J’ai tendance à me sentir mal lorsque les gens connaissent mon identité avant que je la leur ai donné, ce doit être pour cela… Christine… En tout cas, je suis enchanté de faire votre connaissance. »

Et voilà, la question que 6 redoutait après sa première gaffe. Comment amener ca ? Ou comment déplacer cela plutôt ? 6 se voyait mal lui dire qu’il revenait d’un village où l’on séquestrait les gens qui en savaient trop pour les faire parler et qu’il portait le numéro 6 dans ce lieu ou tout le monde avait renoncé à son identité propre pour une nouvelle identité chiffrée, enregistrée et surveillée…

« Oh, pardonnez moi, j’ai tellement l’habitude que l’on m’appelle ainsi… Une longue histoire qui vous endormirait assurément, surtout après l’énergie que vous avez dû dépenser lors de votre performance. Appelez moi 6 tout simplement, c’est comme cela que les gens que j’apprécis et que j’aimerais connaître m’appellent… »

* On a connut mieux comme détournement, mais la demoiselle à l’air polie et ne devrait pas poser de questions trop déplaisante… Du moins c’est à espérer. *

« Au fait, à moins que cela ne soit déplacé, puis je vous demander si vous m’accorderiez la faveur de venir boire une tasse de thé avec moi ? Je viens tout juste d’arriver en ville et vous êtes la première personne à l’air sympathique que je rencontre… Bien sur, je comprendrai parfaitement si vous désirez vous reposer ! »

Invité

« Oh, pardonnez moi, j’ai tellement l’habitude que l’on m’appelle ainsi… Une longue histoire qui vous endormirait assurément, surtout après l’énergie que vous avez dû dépenser lors de votre performance. Appelez moi 6 tout simplement, c’est comme cela que les gens que j’apprécis et que j’aimerais connaître m’appellent… »

Christine ne savait que penser quand à la réponse que venait de lui apporter. Il avait l’air assez bizarre quand même, il voulait qu’on l’appelle 6… ce n’était pas vraiment une identité, un nom. La jeune femme décida de ne pas insister, elle l’appellerait 6 mais bon, c’était assez étrange tout de même. Il lui proposa une tasse de thé. Chez les anglais le thé se buvait à cinq heures. Son interlocuteur avait vraiment l’air d’un british en plus.

*Après tout ce n’est qu’un verre*

Il lui arrivait parfois, qu’un admirateur ou une admiratrice, veuille passer un peu de temps en compagnie de Christine en sortie de concert. Suivant sa fatigue, La jeune femme acceptait ou refusait l’offre. Elle passait un moment agréable à discuter et à faire de nouvelles connaissances. L’homme en face d’elle avait l’air poli, et pas vraiment dangereux. Après tout s’il voulait faire plus ample connaissance…

Thé ? A cette heure ci il n’y a pas de thé dans les bars ou les pubs. Christine pensa que la tasse serait donc servie chez lui. Elle redoutait seulement que l’endroit où logeait 6 soit loin de chez elle. Elle ne voulait pas rentrer trop tard non plus.

Elle regarda 6 et lui fit un petit sourire :

Je suis partante pour une tasse de thé. Je crois que nous allons aller chez vous. A cette heure ci je connais peu d’endroits qui servent le thé. Où habitez-vous ? Je pourrais ainsi me repérer par rapport à chez moi.

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Spoiler:

　
Il était évident que les explications plus que nébuleuses de Six n’avaient pas réellement convaincu son interlocutrice, et qu’elles n’avaient pas non plus contribué à la rassurer sur son compte. Heureusement qu’il était toujours propre sur lui et savait se tenir, sinon il était persuadé qu’on l’aurait envoyé directement à l’hôpital psychiatrique du coin ou au commissariat le plus proche.
Christine semblait hésiter. Pas vraiment effrayée par la perspective de se retrouver avec un inconnu un peu louche, simplement perplexe et dubitative. Après tout, il ne pouvait pas l’en blâmer ! Il aurait put être n’importe qui. Un violeur chassant une proie appétissante, un kidnappeur intéressé par une éventuelle rançon - peut être avait elle des sous de côté ou de la famille riche dans le coin après tout ! - ou même un fanatique désirant garder sa belle cantatrice pour son seul plaisir…
Finalement, la réponse tomba. Bien qu’il l’espéra, Six en fut quelque peu étonné. Chez lui ? Heureusement qu’il venait tout juste d’obtenir un chez lui, sans quoi il serait passé pour un homme encore plus bizarre ! En tout cas, la demoiselle n’était pas si farouche ou craintive que cela. La prudence ne lui aurait elle pas conseillé de lui proposer une autre boisson en ville ? Entourée de monde, elle ne craignait rien. Au moins, cela rassura Six sur un point, elle ne devait pas véritablement le prendre pour un cinglé : on ne s’aventure pas ainsi dans la gueule du loup lorsque l’on devine ses dents.
Quoi qu’il en fut, cela faisait son affaire !

«　Je vis dans un immeuble à quelques rues d’ici. Rue du Septième Art. Mais si cela vous rassure sur mes intentions, nous pouvons aller ailleurs et boire autre chose. Je ne voudrais pas passer pour un détraqué cherchant à amener de jeunes femmes chez lui car ce n’est pas le cas.　Je suis simplement nouveau dans le coin et je préfère ne pas finir en hermite grincheux !»

Six accompagna bien évidemment ses propos, surtout la dernière partie de ceux-ci, d’un sourire amusé. Il ne tenait guère à ce qu’elle croît qu’il était réellement un détraqué !
Au fond de lui, Six devait bien admettre qu’il souhaitait grandement poursuivre cette soirée avec Christine - en tout bien tout honneur cela s’entend - mais il ne pouvait comprendre qu’une jeune femme comme elle ne se méfie pas un peu plus d’un inconnu. Peut être avait elle l’habitude de sortir boire quelques coups avec des spectateurs, mais de là à proposer d’aller chez lui ! Soit elle cachait une force improbable et une habileté au self défense à toute épreuve, soit elle faisait preuve d’une candeur et d’une innocence à la fois touchante et effrayante.
Enfin, advienne que pourra !

*Et si elle accepte réellement de venir, il faudra savoir se montrer moins étrange... La confiance comme l'innocence et la candeur ont leurs limites, et il ne faudrait pas perdre l'occasion de sympathiser avec quelqu'un d'aussi charmant avant même d'avoir passé trois heures en sa compagnie !*

Invité

Spoiler:

«　Je vis dans un immeuble à quelques rues d’ici. Rue du Septième Art. Mais si cela vous rassure sur mes intentions, nous pouvons aller ailleurs et boire autre chose. Je ne voudrais pas passer pour un détraqué cherchant à amener de jeunes femmes chez lui car ce n’est pas le cas. Je suis simplement nouveau dans le coin et je préfère ne pas finir en ermite grincheux !»

Ainsi donc cet homme vivait dans le même immeuble qu’elle. Tant mieux, au moins elle rentrerait facilement chez elle. Quant à aller boire un verre dans un bar, à cette heure-ci il ne servait pas de thé et Christine n’était guère intéressée par un alcool fort.

Il ne lui faisait pas peur, seulement elle le trouvait très bizarre. C’était peut être pour ça d’ailleurs qu’elle ne accorderait pas facilement confiance. Ces intentions n’avaient pas l'air mauvaises, seulement elle préférait garder ses distances. Le dernier sur lequel elle était tombée lui avait laissé un très mauvais souvenir. Il se croyait trop attirant et n’avait pas arrêté de la harceler.

Chez vous, ce sera parfait. Je vis également au 109 donc ce sera assez simple de rentrer chez moi après.

Ils se rendirent donc tous les deux en direction de l’immeuble. Christine ne l’avait jamais vu auparavant. Était-il un nouveau locataire ? Possible, en ce moment, le 109 bougeait beaucoup. Entre les personnes qui venaient et qui repartaient, il demeurait assez difficile de savoir qui étaient ses voisins.

Arrivés au pied de l’immeuble, ils empruntèrent le chemin pour se diriger ver l’ascenseur. Plus proche du bouton d’appel que lui Christine lui demanda :

Au fait à quel étage habitez-vous ?

Invité

Tiens donc, la cantatrice vivait elle aussi au 109. Le monde était bien petit décidément ! Enfin, Six n'était pas mécontent de croiser une voisine. Sa première rencontre de l'immeuble, cela se fêtait ! Il ne restait plus qu'à espérer pour notre anglais qu'elle lui porte chance...
En tout cas, elle n'avait pas peur de venir chez lui. Bon, le point positif était qu'étant donné qu'il venait tout juste de recevoir les clés, il n'y avait rien à trainer dans l'appartement. Rien qui puisse le faire passer pour encore plus bizare qu'il n'était apparut jusqu'à présent, et rien qui puisse trahir son passé. Il avait soigneusement caché son petit sac de voyage dans la chambre en attendant de le défaire, vieux réflexe.

"Heureuse coïncidence, du moins je l'espère ! Je viens tout juste d'emménager. Je vous demanderai d'ailleurs d'excuser le côté un peu spartiate et impersonnel des lieux... Mais je dois avoir de quoi faire du thé, et même de quoi grignotter si vous le désirez."

Cela faisait certes un peu cliché pour un anglais d'avoir toujours du thé à porté de main, mais il faut avouer que c'est toujours pratique, et que de fait, il ne pouvait pas dire à son invitée qu'il n'avait rien à lui servir...
Le retour jusqu'au 109 fut relativement silencieux. Le calme de la nuit probablement, poussait davantage au silence qu'au bavardage inutile.
Ce ne fut qu'une fois arrivé dans l'ascenseur que Christine rompit le silence en demandant à quel étage il vivait.

"Oh, oui, je suis au huitième et dernier étage; Appartement 806. Un peu haut en cas de panne d'ascenseur mais une vu agréable sur les toits.
Cela fait longtemps que vous habitez ici ? Personnellement je viens juste de recevoir les clés, je ne connais personne. Le quartier m'a l'air agréable, j'espère n'avoir pas fait le mauvais choix ?"

En tout cas, la charmante rencontre qu'il faisait ce soir le poussait à croire le contraire. Certes, le fait qu'une habitante soit poli et bien élevé ne signifiait rien. Six en avait connu des gens polis et bien élevé qui pouvaient faire de votre vie un enfer. Cependant, avec cette nouvelle vie qui commençait pour lui, Six se voulait optimiste et était persuadé qu'il s'agissait là d'un bon présage pour la suite.

Invité

Le quartier n’est pas désagréable en effet. Lorsque vous connaitrez un peu mieux vos voisins, vous remarquerez que certains sont extravagants, voir même très étranges ou fous peut être. Mais ils sont tous très sympathiques !

Christine sourit en repensant à ce qu’elle venait de dire. Certaines personnes qu’elles avaient rencontrées depuis son arrivée avaient réagies assez étrangement. A commencer par son colocataire Barney, qu’elle n’avait pas revu depuis un moment déjà. Les vacances l’appelaient sans doute.

Bientôt deux mois que l’appartement apparaissait bien vide avec son départ. La jeune femme n’avait pas profité des vacances de la même manière. Quand on est une artiste, sans cesse on est demandé pour divers projets ou autres. Elle avait du donc rester dans les environs, ce qui ne l’avait pas empêché d’en profiter un peu tout de même. Heureusement que sa passion restait le chant sinon elle ne tiendrait pas bien longtemps…

Elle regarda son interlocuteur pour répondre à ses questions, après avoir demandé le huitième étage. L’immeuble apparaissait vide, silencieux et très calme. A cette heure-ci, soit ses voisins trainaient au bar, ce qui ne semblait pas impossible pour certains, soit ils dormaient, ou ils étaient partis en vacances.

Je suis ici depuis un peu plus de quatre mois. Un emménagement assez récent où j’ai rencontré quelques soucis avec mes colocataires mais rien de bien grave. Un petit malentendu qui s’est assez vite réglé.
Pour le moment je n’ai pas à me plaindre de mon entourage, ni de l’endroit. C’est pourquoi je ne dirais pas que vous avez fait un mauvais choix. Quand à ce que ce soit un bon choix… vous verrez dans quelques temps. Je ne suis pas à votre place répondit elle avec un aimable sourire.

Invité

Des voisins un peu extravagants, voir fous ? Six ne savait pas s’il s’agissait là d’un bon présage, mais au moins, la présence de personnes un peu étranges dans les parages permettrait peut être de camoufler ses propres excentricités avant qu’il n’arrive à se fondre de nouveau totalement dans une vie parfaitement normale et banale.

«　Le principal est qu’ils ne soient pas dangereux et que tout le monde s’entende relativement bien　»

Répondit simplement Six qui ne souhaitait pas faire part à son interlocutrice de ses théories sur les avantages qu’il pourrait tirer de la population de cet immeuble.
La cantatrice n’était pas là depuis bien longtemps. Elle saurait toutefois le renseigner en cas de besoin, du moins c’Est-ce qu’espérait Six. Il y avait peu de chance que les membres du Village ai su bien avant lui qu’il arriverait ici puisqu’il avait prit la décision de s’installer dans le quartier sur un coup de tête, une semaine auparavant.

La méfiance était toutefois de mise et la chanteuse pouvait toujours mentir ou déguiser les faits.

«　Cela me rassure, au moins ne suis-je pas le seul nouveau en ces lieux. Au moins ne serai-je pas le seul perdu !　»

Six aurait préféré un avis plus personnel de la part de la chanteuse, mais au moins lui avait elle dit plus ou moins ce qu’elle pensait des autres locataires de l’immeuble. De fait, il se ferait bien lui-même son propre opinion en temps et en heure : il était là depuis moins d’une journée après tout !

«　Vous vivez donc en collocation ? Puis je me permettre de vous demander combien vous êtes ? J’ai songé un moment à cette solution. Peut être par la suite après tout, mais l’idée de me retrouver à partager mon chez moi avec quelqu’un d’autre est quelque chose que je n’ai pas tenté depuis longtemps. N’avez-vous pas du mal à vous sentir chez vous ?　»

De fait, à 18ans, on a pas la même façon de vivre qu’à trente ou quarante cinq ans. Les vieilles habitudes, les manies s’installent et peuvent rendre la vie en communauté beaucoup plus délicate…

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