109, rue du Septième Art
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 Quand deux asociaux se rentrent dedans.. [ Johann ]

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MessageSujet: Quand deux asociaux se rentrent dedans.. [ Johann ]   Quand deux asociaux se rentrent dedans.. [ Johann ] EmptyVen 09 Déc 2011, 03:39

Flash Back :

    " Amanda pointa l’extrémité de son arme vers Lynn qui se dirigeait vers la sortie, choisissant en toute connaissance de cause de ne pas obéir à John. De ne pas respecter les règles. Elle était sûrement la mieux placée pour savoir que son geste allait avoir des conséquences, de graves conséquences, sûrement.. Mais cela n’avait pas la moindre importance pour elle, à cet instant. Protéger son secret, pour ne pas perdre John, voilà à quoi elle pensait. Enculé d’Hoffman ! Si seulement elle avait pu le tuer, lorsqu’elle en avait eu l’occasion ! Si seulement elle lui avait enfoncé un quelconque objet dans la gorge lorsqu’elle l’avait eu en face d’elle ! Le seul à savoir qu’elle était responsable de la fausse couche de Jill. Le seul qui pouvait la faire replonger. Et maintenant, ce dégénéré lui donnait l’ordre de désobéir à Jigsaw lui-même, sous peine de dévoiler son secret. Elle regrettait ce qu’elle avait fait. Elle n’avait été qu’une sale conne, le soir où elle avait poussé Cecil à faire ça. Jill était pourtant si gentille avec eux.. John était pourtant un homme si doux.. Ils auraient fait des parents extraordinaires et elle le savait. Elle le savait.. Mais le passé ne pouvait pas être changé.. Pas ce passé là. Et pourtant, elle aurait voulu qu’il en soit autrement.. Les larmes coulant sur le visage dur de la femme, elle pressa la détente, provoquant une suite d’événements incontrôlables.

    « Tu as détruit quatre vies, Amanda. »

    Elle regarda John sans comprendre. Non. Non, elle n’avait tué que Lynn. Elle n’avait tiré que sur Lynn. Quatre ? Mais.. Ses pensées n’eurent pas tellement le temps de faire le tour de son esprit, qu’une violente douleur la projeta sur le sol. Elle mit une main sur sa gorge, sentant le sang qui s’écoulait de cette plaie, de cette plaie horrible qu’on venait de lui faire. La balle avait traversé sa chair. La balle l’avait condamnée à mort. Elle avait.. échoué ? Le test de Lynn était en fait.. Le sien ? Son regard se tourna vers John. Non, elle ne comprenait pas. Il savait qu’elle ne comprenait pas. Il lui expliqua tout.. Et elle mourut avec les regrets.

    « La partie est terminée. »

    Ces mots, sortis de la bouche de son propre mentor, lui étaient insupportables. Si seulement il lui avait dit qu’il l’aimait. Non, elle n’avait même pas le droit à ça. Elle était comme tous les autres. Faible. Incapable de réussir un simple test. Elle sombra, doucement. Doucement, le noir. Plus rien. Plus rien. Plus rien. Juste un noir intense. Un noir insupportable.

    Boum.. Boum.. Boum.. Amanda se redressa en inspirant avec force, le souffle court. La pièce était plongée dans le noir. Comment ? Comment cela était-il possible ? Elle porta une main à sa gorge. La plaie était toujours là. Elle n’aurait physiquement pas dû survivre à ça. Elle n’aurait physiquement pas dû réussir à respirer encore ! Elle se releva, tremblante.. Et tomba presque aussitôt en voyant le corps sans vie de Jigsaw. On lui avait ouvert la gorge avec la scie circulaire qui avait servie à lui décompresser le cerveau. Une bouffée de rage s’empara alors d’Amanda. Elle se releva vivement, se dirigeant vers le corps de son sauveur et se mit à pleurer. Pleurer toutes les larmes de son corps.. avant de comprendre qu’elle devait fuir.. "


Fin du Flash Back.




    « Mademoiselle ? Mademoiselle, je vous sers quoi ? »

    Perplexe, Amanda tourna la tête vers le barman. Ca lui était encore arrivé. Encore une fois. Elle frappa un grand coup sur le bar, sans répondre à l’homme qui recula légèrement. Mais quelle conne ! Pourquoi repensait-elle ainsi au passé ? A la mort de la seule personne qu’elle ai vraiment aimé en ce monde ? Pourquoi cela lui faisait-il aussi mal ! Faible. Faible, faible, faible ! Elle n’était que ça, faible ! Elle n’était qu’une sale faible ! Si seulement elle avait décidé de suivre les règles ! John lui aurait pardonné.. Il savait ce qu’elle avait été. Il savait qu’elle avait changé. Mais il la méprisait. Il lui avait dit. Il méprisait les meurtriers. Elle était une meurtrière. Elle ne laissait aucune chance à ses victimes, car ça lui plaisait. Ca lui plaisait de les voir mourir, de les voir souffrir. Ca lui plaisait de les entendre hurler et de les voir essayer, en vain, de se sauver. Et puis, c’était lui qui lui avait appris tout ça ! C’était lui qui lui avait dit que le genre humain était pourri jusqu’à l’os ! Elle n’avait jamais voulu que l’aider. Rien de plus. Et elle était morte pour ses jeux stupides. Elle le détestait, parfois. Lui et son jeu. Lui et ses règles. Lui et sa manie de toujours vouloir laisser une seconde chance aux pires pourris de ce monde. Il n’avait même jamais testé Hoffman. Hoffman, qui n’avait aucun amour propre, qui n’avait jamais chérit sa vie et encore moins celle des autres. C’était tellement décevant. Pourquoi avait-elle mérité plus que lui d’être testée deux fois ?! Elle, qui avait toujours été aux cotés de John. Elle, qui l’avait regardé mourir, qui l’avait regardé devenir de plus en plus faible ! Qui l’avait soigné, qui avait été là ! Et pourquoi ça avait été à cette pute, ce Docteur à deux balles, qu’il avait dit « Je t’aime » alors qu’elle attendait ces simples mots depuis des années. Elle sentit un liquide chaud rouler sur ses joues, l’essuyant d’un geste rageux.

    « Une Vodka. Nan. Un Whisky. Pur. Sans glaçon. Vite. »

    Sa voix était froide, tranchante. Elle releva la tête pour regarder le barman, le fusillant presque du regard, comme si elle jugeait qu’elle aurait déjà dû avoir le liquide légèrement ambré devant elle à l’instant même où elle avait parlé. D’un signe de tête, l’employé lui fit signe que ça arrivait. Amanda soupira. Il y avait trop de pensée dans son cerveau. Elle qui était partie pour se reposer. Quelle blague. Avait-elle vraiment cru qu’elle parviendrait à fuir son passé ? Elle avait été idiote. Mais qu’aurait-elle pu faire d’autre ? Attendre que les flics lui mettent la main dessus ? Non. Elle n’était pas aussi conne, après tout. Un verre se glissa devant elle. Elle sortit de l’argent de sa poche, prit son verre et commença à marcher vers une table isolée, au fond de la salle. Mais alors qu’elle marchait, de nouveau perdue dans ses pensées, son corps fut arrêté par celui d’une autre personne. Perdant légèrement l’équilibre, Amanda renversa le contenu de son verre sur l’inconnu.

    « Putain ! Mais tu ne pouvais pas faire attention, nan ? Imbécile ! »


    Elle regarda son verre, qui ne contenait plus qu’un fond de cette boisson qu’elle avait payé une fortune et jeta un regard des plus assassins à l’obstacle. Des cons et des incapables, voilà de quoi elle était entourée. Rien de plus que des cons et des incapables. Et personne ne pouvait dire le contraire.. Amanda était convaincue d’avoir raison.. Elle était toujours convaincue d’avoir raison..

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MessageSujet: Re: Quand deux asociaux se rentrent dedans.. [ Johann ]   Quand deux asociaux se rentrent dedans.. [ Johann ] EmptyVen 09 Déc 2011, 06:28

Spoiler:

Cela ne faisait que quelques jours que le monstre était installé en ville et il avait déjà beaucoup à penser et à faire. Il revenait à l’instant même d’un entretient d’embauche pour un poste de surveillant à l’université de la ville. Il n’avait eu guère l’envie de reprendre un cursus scolaire quelconque et entre nous, il n’en avait nullement besoin. Il avait donc opté pour un travail simple, un travail d’observation si l’on peut dire. Il avait été reçu facilement puisque l’offre d’emploi tournait dans les journaux depuis un moment déjà et le monstre paraissait être un être si irréprochable qu’on ne lui refusait rien. C’est vrai que le monstre est parfait. Qui se méfierait d’un garçon qui se tient si droit et qui parle avec tant de charisme. Et il n’y a pas que ça. On pourrait le détester et le craindre avec toute la rage possible qu’on ne pourrait nier a quel point il est beau garçon. Tout le monde n’aime pas les blonds aux yeux bleus mais c’est un fait... Les traits de son visage frôlent la perfection et le soin qu’il apporte à son apparence n’enlève rien à ce charme.

Pour l’heure de monstre c’était arrêté à un petit café sur le trajet qui séparait l’université du son appartement. Les deux bâtiments étaient proches l’un de l’autre et le jeune homme se voyait très bien s’arrêter chaque matin et commander un café noir pareil à celui bien entamé qui trônait devant lui. Il y avait aussi des lettres qu’il venait d’ouvrir par le coté comme s’il s’attendait à ce qu’elle soit piégée. Il s’agissait de quelques nouvelles d’Allemagne et des alliés qui lui restaient en Europe. On y parlait par métaphore de la société de blanchiment d’argent qu’il avait refonder en Allemagne, des nouveau dirigeant des partis d’extrêmes droites qui l’avait aider à fuir le pays. Mais celle qui avait le plus capté son attention était moins formelle. C’était la seule qui étaient adresser à Johann Liebert. Celle-ci lui parlait de sa sœur Anna qui avait reprit ses études de droits et qui voyait le diplôme approcher mais surtout elle lui parlait du bon Docteur Tenma qui disait-on été reparti à sa recherche. Ce qu’il advenait d’eux était en fait tout ce qui importait au monstre. Il avait engagé plusieurs détective privés pour garder un œil sur eux puisque lui ne pouvais le faire lui-même.

Il lui arrivait de temps en temps de songer à eux. Ses pensés étaient toujours étrangement confuses pour un esprit aussi clair et concis que le sien. Sa sœur qui voulais lui pardonner et le bon docteur qui l’avait une fois de plus ramené à la vie. N’importe qui aurait pu dire qu’il avait de l’amour pour eux. Mais lui qui était un monstre, quel mot devait-il mettre sur ce qu’il ressentait ? Il l’aimait elle parce qu’elle lui était semblable tout en étant merveilleusement différente de lui. Il l’aimait lui parce qu’il était celui qui lui avait donné une autre chance. Peut être pas la chance de changer mais au moins celle de vivre. Il aurait aussi pu aimer Roberto, son bras droit qui lui avait été utile et fidèle jusqu’à son dernier souffle. Mais il n’avait justement été que ça : utile.

Pour l’heure, Le monstre était loin de l’Allemagne et du pays qui l’avait vu naître. Il se devait de se recréer une vie et d’attendre qu’on le retrouve. Pour l’heure... Il était surveillant dans une petite université et buvait un café noire à une petite table ronde au fond d’un café du centre ville. Pour l’heure... Il était Johann Liebert inconnu de tous. Son regard se posa sur l’enveloppe à moitié dissimulé devants lui.

« Johann Liebert
109 rue du 7ème art
Premier étage appartement 108... »

Ce nom a défaut d’être son nom de naissance était sont préféré... Peut être parce que Elle et Lui avaient choisit de l’appeler comme ça...

Il voulu reprendre une gorgé amer de café mais se rendit compte qu’il n’en avait plus. Il l’avait bu s’en même s’en rendre compte. Il appela un des serveurs pour en recommander un autre mais l’employer était occupé à une autre table et ne le remarqua pas. Il se leva à moitié pour faire signe à l’autre de lui apporté une nouvelle tasse. Geste malencontreux puisqu’il ne remarqua pas la jeune femme qui arrivait à sa droite. Il n’eut d’ailleurs pas le temps de la voir elle qu’il sentit le contenu d’un verre d’alcool (vraisemblablement du whisky) se déverser sur sa veste brune et son avants bras gauche. Il n’eut pas non plus le temps de voir son visage avants d’entendre sa voix. De ce qu’elle lui dit,il n’en retira que l’essentiel ; on le traitait d’imbécile.

Le monstre jeta un coup d’œil à l’autre. Il s’agissait d’une jeune femme qui ne devait pas être beaucoup plus vieille que lui. Elle devait être séduisante sous ses traits tendus et son regard noir Mais trop irriter par le gaspillage involontaire d’un bon whisky elle ne donnait simplement pas envie d’être titiller d’avantage.

Le jeune homme n’était pas quelqu’un enclin à élever la voix, quelle que soi la situation. Ce n’est pas qu’il appréciait qu’on s’adresse a lui de cette façon c’est qu’il ne s’en souciait pas. Il s’amusait des travers des autres sans y prendre part lui-même.

Le monstre soupira et tendit la main pour s’emparer d’une des serviettes qui trainaient dans le coin de sa table. Il Pressa le papier contre le tissu de sa veste. Elle fut trop vite imbibée d’alcool et il dut en prendre une autre. Ses gestes s’accompagnèrent d’un sourire et de quelques excuses. Son fort accent Allemand se mariant étrangement avec le calme de sa voix. Il se retint sur le moment de faire remarquer que regarder devant soi était plus judicieux quand on a un verre remplit à la main et que les vêtements qu’il portait coutaient un peu plus qu’un verre de whisky.

"Navré mademoiselle. Je ne vous avait pas vu arriver.Laissez-moi vous en offrir un autre."

Le monstre fit signe au serveur de qui ils avaient à présent toute l’attention.

« Un whisky si je ne me trompe pas ? » demanda-t’il.

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MessageSujet: Re: Quand deux asociaux se rentrent dedans.. [ Johann ]   Quand deux asociaux se rentrent dedans.. [ Johann ] EmptyVen 09 Déc 2011, 17:12

    Amanda n’avait jamais été très sympathique, même bien avant de rencontrer John qui lui avait permis de libérer toutes ses pulsions, sans peur des conséquences. Tant qu’elle respectait les règles du jeu, du moins. Rien n’est gratuit et elle aurait dû le savoir, après avoir été aux côtés d’un homme si parfait que John Kramer. Un homme pour qui elle avait toujours eu beaucoup de respect, beaucoup d’amour. Certainement la première personne à avoir cru en elle. En ses capacités. En son humanité. Qu’est ce qu’il pouvait lui manquer ! Celui sans qui elle était perdue, perdue au milieu d’un monde qu’elle haïssait, qu’elle méprisait. Personne n’était assez intéressant pour lui faire oublier tout ça. Les gens n’étaient pas aussi intelligents que Jigsaw. Ils étaient tous sots, et cela exaspérait au plus haut point la jeune femme. Vingt-sept ans de vie sur cette terre, et seulement quelques années de bonheur auprès d’un homme que beaucoup considérait comme un tueur en série. Il n’était pas un tueur en série. Il était un Dieu. Un Ange. Son Ange Gardien. Et maintenant, que pouvait-elle faire sans lui, si ce n’est partir à la dérive ? Doucement, couler, jusqu’à perdre totalement pieds. Peut-être n’aurait-elle pas dû revenir. Peut-être.. Tout était si confus dans son esprit. Elle était arrivée dans cette ville depuis peu de temps, sans repères, sans rien qui ne puisse l’aider. Déboussolée. Ce n’était pas son genre, mais elle était. Et ce sentiment ne lui plaisait pas vraiment. Elle se sentait si vulnérable. En perdant John, c’était une part d’elle-même qu’elle avait perdu. Et cela lui faisait mal, terriblement mal. Un mal qu’on ne peut pas décrire. Même se faire amputer de plusieurs membres, sans anesthésie, était moins douloureux que ça.. Le choc entre son corps et celui du blond eut au moins le mérite de la ramener à la réalité.

    Elle le dévisagea ouvertement. Et le regarda sans comprendre lorsqu’il s’excusa, accompagnant ceci d’un grand sourire. Les gens étaient complètement tarés. A sa place, elle le savait, elle se serrait énervée, l’aurait sûrement frappé et aurait été virée de force du pub. Mais, lui. Il dégageait quelque chose que peu de gens dégageaient. Il semblait si calme. Comme si la situation lui passait à dix milles au-dessus de la tête. Amanda le regarda essuyer ses vêtements avec des serviettes en papier, de plus en plus surprise. Son visage de plus en plus décomposé devant le spectacle qui s’offrait à elle. Mais, le summum fut lorsque l’inconnu lui adressa franchement la parole. Il était navré et il voulait lui en repayer un autre. Un monde de fou, c’était clair, net et précis.


    « Un whisky si je ne me trompe pas ? »

    Le calme de sa voix laissa totalement perplexe Amanda. John avait cette même façon de toujours rester calme, même dans des situations où il aurait dû s’énerver. John aurait sûrement réagit de la même façon, en ajoutant une petite pointe de sarcasme. John. Mais, il n’était pas John et la peine de la jeune femme ne devait pas influencer son jugement. Non, il n’était qu’un inconnu, dans un bar, qui n’avait pas fait attention, qui l’avait percuté et qui reconnaissait ses torts. Et elle, en revanche, n’était pas du genre à faire des excuses.. Pourtant, ce jeune homme inspirait une sorte de respect. Sa voix, sa posture. Fier, droit. Même avec des vêtements imbibés d’alcool, il paraissait gardé une certaine classe que bien des gens lui auraient enviée. Le serveur était déjà arrivé prêt d’eux qu’Amanda était toujours fixée sur l’Obstacle. L’employé commençait à s’impatienter, tandis que la jeune femme gardait la bouche parfaitement fermée, se contentant d’étudier son interlocuteur. Décidément, ce n’était pas sa journée. Soupirant profondément, elle fini enfin par se décider à ouvrir la bouche.

    « Ouais, c’est ça. Un whisky. Et.. »

    Elle regarda sur la table, pour voir ce qu’il avait déjà bu et un léger rictus se déposa sur son visage lorsqu’elle vit un fond de café bien noir. Pas d’alcool ? Hé bien, décidément, il enchainait les points communs avec son cher John. Mais, il ne pourrait jamais être aussi intelligent et intéressant que lui.

    « Et un café noir, le tout sur deux notes séparées. Je vous dois ça, j’ai salopé vos vêtements qui doivent quand même valoir un peu plus qu’un vulgaire whisky. »

    Le serveur nota les commandes sur son petit carnet, tandis qu’Amanda regardait l’inconnu. Il essayait toujours de nettoyer ses vêtements, ce qui était à la fois amusant et pathétique. Elle ne l’aida pas pour autant, mais son visage sembla légèrement s’adoucir. Bon, soit. Un peu de compagnie, en cette journée merdique ne pourrait pas lui faire trop de mal, n’est ce pas ? Et puis, de toute façon, elle ne reverrait plus jamais l’inconnu après ça. Alors, après tout.

    « Je peux rester avec vous ? Je suis seule, vous êtes seul, les êtres humains sont tellement cons qu’ils ne peuvent pas rester seuls et j’ai besoin de compagnie. Sauf si vous préférez que je m’en aille. A la limite, l’un ou l’autre m’est bien égal. »

    Avait-elle dit d’un ton désinvolte, tout en espérant que l’Obstacle accepte qu’elle reste avec lui. Elle n’aimait pas spécialement réfléchir et c’était très exactement ce qui se passait aujourd’hui, dès qu’elle se trouvait seule. Et ça lui ferait un bon moyen de voir si elle n’avait pas trop perdu en manipulation.

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MessageSujet: Re: Quand deux asociaux se rentrent dedans.. [ Johann ]   Quand deux asociaux se rentrent dedans.. [ Johann ] EmptyDim 11 Déc 2011, 10:30

Le monstre sourit poliment à l'inconnu alors que le serveur allait chercher leurs commandes respectives. Il n'avait pas objecté d'être ainsi dévisager. Il en avait l'habitude: toute son enfance il avait été observé et étudié et il n'y avait plus aujourd'hui aucun regard qui puisse le mettre mal à l'aise. Il se contenta de la remercier avec un rire léger.

« C'est très apprécié mademoiselle... »

Il fini par abandonner l'idée de nettoyer sa veste. Le vêtement était a présent bon pour la poubelle. Tant pis, il en ferait refaire une autre. Alors qu'il allait se rassoir la jeune femme lui proposa de rester avec lui. Il lui fallu quelques secondes pour déterminer si lui même avait la moindre envie de compagnie. Il ne c'était arrête que peut de temps et pensait rentré rapidement chez lui... Mais le monstre pouvait avoir bien des défauts, ce n'était pas un associable comme l'avait pensé les dernières personnes qui avaient tenter d'avoir sa peau. En réalité il était très à l'aise avec les autres. Il avait le sourire facile et pouvait converser avec presque n'importe qui. Il connaissait bien les gens et savait les discerner sous n'importe quel masque bien qu'il ne se serait jamais permit de dire qu'il était maitre dans ce jeu là...

Il se décida et sans un mot, il prit une chaise libre de la table voisine pour l'approcher de la sienne. Il s'essaya , retirant sa veste qu'il posa sur le dossier de son siège. Le col roulé noir qu'il portait au dessous dégageait aussi une forte odeur de whisky qui lui était quelque peu désagréable mais au moins les taches y étaient moins visibles.

« Asseyez vous je vous en prie. Je viens d'arrivé en ville et pour tout vous dire je serai ravi de parler à quelqu'un d'autre que mes nouveaux voisins.. »

Quel nom devait-il donner? Devait-il s'improviser une identité ou simplement s'en tenir à celle qu'il s'était déjà choisit? Le monstre se rendit compte que c'était une question qu'il n'avait pas envie de se poser pour le moment. Il Rassembla les lettres qui trainaient sur un la table pour faire de la place alors que le serveur revenait avec une tasse de café et un nouveau verre de whisky et tendit donc une main à la jeune femme .

« Je m'appelle Johann, Johann Liebert. » Il prit le temps de remercier le serveur qui s'éloigna en hâte, aussitôt appelé auprès d'autre clients. « Et si vous même avez un nom, vous voulez bien me le donner? » En attendant une éventuelle réponse le monstre bu un petite gorgée de café, son sourire s'élargit lorsqu'il reprit la parole sur un ton intéressé.

"Vous n'avez pas l'air de beaucoup apprécier les gens. Devrai-je prendre votre envie de vous assoir à ma table comme un compliment...?"

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MessageSujet: Re: Quand deux asociaux se rentrent dedans.. [ Johann ]   Quand deux asociaux se rentrent dedans.. [ Johann ] EmptyLun 12 Déc 2011, 18:03

    Amanda regarda le serveur repartir d’une démarche souple, presque trop pour un être humain d’ailleurs. Il ressemblait davantage à un roseau qu’à un homme. C’était vraiment risible, mais la jeune femme resta imperturbable, gardant sur son visage cette dureté qui lui était familière. Sourire, pour quoi faire ? Juste pour se faire trahir par la suite, juste pour que les autres en profitent ? Non, elle n’avait vraiment aucune envie de sourire.. Pas pour le moment, du moins. Pourtant, avant, elle avait souri. Elle avait beaucoup pleuré aussi. Mais elle avait beaucoup sourit. John avait dû être son premier véritable amour, sans qu’elle ne s’en rende vraiment compte. Sans même qu’ils aient été amants. Elle soupira, regardant l’inconnu qui, finalement, avait décidé de laisser tomber le nettoyage de sa veste. Il était, en dessous, habillé sobrement. Pas de surplus.. Un début de sourire sembla vouloir se percher sur les lèvres d’Amanda, qui le réprima aussitôt. Il ramena une chaise à côté de la sienne, acceptant silencieusement la présence de la meurtrière. Sans rien dire, Amanda prit place aux côtés du blond. Ca lui faisait bizarre d’être ainsi assise en compagnie de quelqu’un, sans avoir dans la tête de le tuer. Mais c’était.. agréable. Elle l’écouta parler, avant de prendre à son tour la parole.

    « Je suis nouvelle en ville, moi aussi. Besoin de changer d’air. »

    Oui, elle n’allait tout de même pas dire qu’elle avait fuit sa ville d’origine, car elle était reconnue complice d’un des plus grands tueurs en série du siècle et qu’elle avait sur le dos quelques homicides très volontaires. Elle avait juste besoin de changer d’air, c’était une très bonne raison, n’est-ce pas ? Et puis, elle avait trouvé un job assez intéressant. Un job fait sur mesure pour elle. Même si elle n’avait jamais fait ça de sa vie, elle le sentait très bien. Professeur de philosophie.. On aura tout vu.. Enfin, elle faisait ce qu’elle avait toujours fait.. Réfléchir à des questions qui semblaient sans réponses. Le blond ramassa des lettres, qui traînaient sur la table. Il avait encore des amis, de la famille. Il pouvait en être heureux.. Il n’était pas seul. Amanda ne pu contrôler le regard qu’elle lui lança. Un regard emplit de reproches, comme si elle lui en voulait d’avoir du monde qui lui écrivait. Malgré tout ce que les gens avaient pu penser d’elle, Amanda n’était pas si asociale que ça. A vrai dire, la solitude avait même tendance à l’effrayer. Mais elle aimait être froide et inaccessible, car il n’y avait que les gens intéressants qui arrivaient à passer outre ses barrières. Le blond se présenta, après avoir tendu une main qu’Amanda serra par habitude. Johann Liebert. Se présenter. Voilà quelque chose qu’elle n’avait pas fait depuis bien longtemps. Elle le dévisagea encore une fois, prit une gorgée du whisky qui était devant elle, puis ouvrit enfin la bouche.

    « Amanda. »

    Elle n’avait aucune envie de lui donner son nom de famille. Cela ne le regardait aucunement. Amanda, c’était très bien. Elle reprit une autre gorgée de whisky, se maudissant elle-même d’avoir retouché à l’alcool. John ne l’aurait pas tolérer. A ce rythme, elle risquerait vite de reprendre ses mauvaises habitudes. Elle baissa les yeux vers le liquide ambré et resta là, à le contempler, sans faire attention à Johann et son sourire.

    "Vous n'avez pas l'air de beaucoup apprécier les gens. Devrai-je prendre votre envie de vous assoir à ma table comme un compliment...?"

    Amanda releva la tête et le regarda droit dans les yeux. Un sourire lui échappa, avant qu’elle ne se reprenne rapidement. Sourire. John seulement avait eu le droit à ses sourires. Il lui avait d’ ailleurs souvent dit qu’elle était bien plus agréable comme ça. Elle n’arrivait toujours pas à comprendre pourquoi.

    « Vous me rappelez quelqu’un. Quelqu’un qui comptait beaucoup pour moi. C’est.. votre calme. Ca vous donne un air intelligent. J’aime les gens intelligents. Ca s’arrête là. C’est vous, comme ça aurait pu être l’imbécile là-bas avec sa chope de bière, s’il n’avait pas eu l’air aussi con. »

    La curiosité, surtout. Elle voulait voir à quel point il pouvait ressembler à John. Et puis, il l’empêchait plus ou moins de penser. C’était tout ce dont elle avait besoin. Elle commença à faire pianoter ses doigts sur la table, tout en réfléchissant à ce qu’elle pouvait bien dire. Elle regarda autour d’elle pour voir un peu ce qui se passait, mais son attention se reporta rapidement sur Johann.

    « Des nouvelles de votre famille ? » avait-elle dit en désignant les lettres qu’il avait ramassé.

    Pas de quoi fouetter un chat, mais c’était un moyen comme un autre d’engager une conversation banale. Ou un moyen détourné de voir s'il était seul, finalement..

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MessageSujet: Re: Quand deux asociaux se rentrent dedans.. [ Johann ]   Quand deux asociaux se rentrent dedans.. [ Johann ] EmptyMar 13 Déc 2011, 03:44

« Amanda. C’est un joli prénom. » Commenta le monstre.

Il nota toute fois que la jeune femme ne lui avait pas donné son nom complet. Ce n’était qu’un petit détail bien sûr mais Johann savait que la personnalité de quelqu’un était justement faite de ce genre de petites choses. Il remarqua également sa légère hésitation devant son verre de whisky. Bien que cela lui aurait été intéressant il se reteint de l’observer ouvertement. Pensant deviner que la jeune femme n’apprécierait pas ce genre de familiarité. Elle avait visiblement un sacré caractère mais il n’y avait pas que ça...

Décidément il ne pouvait pas s’en empêcher. Il ne savait plus regarder les autres comme de simples anonymes. Il lui fallait toujours essayer de les analyser de deviner qui ils étaient. Et dès qu’il ressentait la moindre anomalie, la moindre faiblesse il finissait par se l’approprier et par
s’en servir.

Lorsqu’il voyageait à travers l’Allemagne il accordait un soin particulier à ne laisser aucunes traces de son existence. Pour cela il avait du faire disparaitre non seulement les preuves matériels de son passage, mais aussi les gens qui avaient partagé son quotidien ; les familles qui l’avaient accueillies, les amis qu’il c’était fait et toute autre personne ayant eu la mauvaise idée de se rapprocher de lui... Cependant il ne l’avait jamais fait de ses propres mains. Trop imprudent, trop trivial. C’est pour cela que le monstre c’était toujours intéressé aux esprits blessés et fragiles. Quand il ne pouvait persuader quelqu’un de tuer à sa place, il lui restait la possibilité de forcer la victime à sombrer et à se détruire elle-même. Il ne suffit que de quelques mots pour pousser quelqu’un à commettre l’irréparable. Le jeune homme l’avait de
nombreuse fois expérimenté.

Un sourire échappa finalement à son interlocutrice. Sourire qui disparut presque aussitôt. Johann se permit de partir d’un rire plus franc cette fois.

«Cette personne doit être quelqu’un de bien..." Johann jeta un coup d’œil vers l’homme qu’Amanda désignait. Ce type là n’avait déjà plus l’air capable de se tenir droit. Le monstre continua sur un ton plus léger avec un haussement d’épaule. « Je ne suis peut être pas aussi brillant que j’en aie l’air mais je suis ravi de ne pas faire parti des cons... »

Il se tut, curieux de voir quel sujet de conversation allait lancer la jeune femme. Lorsqu’elle parla le sourire du monstre s’affaissa imperceptiblement. Il y avait une bonne quantité de lettre sur sa table qui pouvait effectivement laisser croire que quelqu’un s’inquiétait de son sort. Mais aucune ne venait vraiment de son entourage, même pas celle adressée à Johann Liebert.

« Indirectement seulement » Dit-il en caressant distraitement le dessus de l’enveloppe. « Je doute que qui que ce soit veuille me donner la moindre nouvelle. Plus exactement je doute qu’il reste encore quelqu’un qui veuille bien m’écrire. "Le ton de sa vois était morne sans véritable tristesse apparente, mais il souriant moins.

En réalité il n’était pas certain de ce qu’il avançait. Il préférait se dire que si sa sœur ou quelqu’un d’autre voulait le trouver elle serait déjà auprès de lui. Peut être avec la ferme intention de le tuer.

« Et vous-même ? Personne ne vous a suivit non plus n’est-ce pas ? Vous êtes seule?" Lui aussi finit par la regarder dans les yeux, sans pour autant montrer le moindre signe de provocation ou de moquerie.

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Dernière édition par Johann Liebert le Jeu 15 Déc 2011, 00:05, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Quand deux asociaux se rentrent dedans.. [ Johann ]   Quand deux asociaux se rentrent dedans.. [ Johann ] EmptyMar 13 Déc 2011, 13:06

    Amanda. Un bien joli prénom. On pouvait dire ça, si seulement la femme qui le portait méritait vraiment de porter quelque chose de joli. Pouvait-on accorder cet adjectif à quelqu’un qui n’avait même pas eu l’intelligence de respecter de simples règles ? Si seulement elle n’avait pas appuyé sur cette détente, John serait peut-être encore en vie à l’heure où elle parlait avec Johann. Elle avait encore cet espoir dérisoire que la maladie l’aurait épargné plus que prévu. Si elle n’avait pas tout gâché, si elle n’avait pas été si impulsive. Et si tout s’était passé différemment, serait-elle pour autant une autre femme ? Si elle n’avait pas perdu John, serait-elle en train de boire un whisky, assise à une table de bar, à discuter avec un jeune homme dont elle ignorait tout, sans avoir à l’esprit de lui faire subir un quelconque traitement barbare qui le tuerait probablement ? Elle n’avait même pas été capable de sauver la personne qu’elle avait aimée de toutes ses forces. La personne pour laquelle elle avait pu se battre, pour laquelle elle avait pu tout donner, sans en avoir quelque chose à faire. Elle avait donné sa vie à Jigsaw. Elle lui avait donné ses vices. Il lui avait donné une chance. Tout simplement. Une simple chance qui avait tant signifié pour elle. Il haïssait la pourriture de ce monde. Les voyeurs. Les drogués. Les alcooliques. Les suicidaires. Les meurtriers. Tous ceux qui ne chérissaient pas leur vie et qui n’avaient aucun respect pour celle des autres. Tous ceux qui n’étaient pas reconnaissants du cadeau qu’ils avaient reçus à leur naissance. Une vie est si facile à briser. Un être humain est si facile à faire plier..

    Alors qu’un sourire lui avait échappé, Amanda entendit Johann rire plus franchement. Entendre une personne rire lui semblait tellement lointain. Elle n’en avait plus l’habitude. Elle était davantage habitué à entendre les pleurs, les cris, des personnes qu’elle rencontrait. A entendre leur souffrance. Un simple rire pouvait la déstabiliser. Elle le regarda quelques secondes après lui avoir répondu.


    «Cette personne doit être quelqu’un de bien..."

    Amanda ouvrit la bouche, comme pour dire quelque chose, mais aucun son ne pu sortir. John n’était pas quelqu’un de bien. John était quelqu’un d’extraordinaire, avec des projets extraordinaires. John méritait la vie, il méritait de connaître le bonheur. Il méritait de devenir père. Il méritait de vivre son histoire parfaite avec Jill. C’était un homme d’une sagesse infinie. Peu de personnes ne pouvaient se vanter d’être aussi parfait que lui. Il avait ses défauts, mais ses plans étaient toujours parfaitement soignés. John était un être intéressant. Il avait cette façon de fasciner les autres. Qu’on l’aime, ou qu’on le traque, il ne laissait jamais indifférent. Comme s’il était aussi insaisissable que l’eau, aussi léger que l’air. Qui peut déjà se vanter d’avoir attrapé de l’air ? Il lui avait offert la douceur. Il lui avait offert l’amour. A sa façon. A ses côtés, elle avait goûté à tout ce qu’elle n’avait jamais goûté auparavant.. La voix de Johann ramena Amanda à la réalité. Heureux de ne pas faire partie des cons. Il n’y avait qu’à voir cet abruti, ne tenant qu’à peine sur ses jambes, qui n’avait aucun amour propre à être ainsi saoul. On ne pouvait qu’être heureux de ne pas faire partie de ces gens.. Il était temps de passer à un autre cas qu’à celui d’Amanda. Elle lui posa sa question, tout en gardant un œil sur lui, curieuse de voir ses réactions.

    Lui aussi était seul, finalement. Elle le comprit au changement de ton, aussi léger pouvait-il être, de son interlocuteur. Lui aussi ne pouvait compter que sur lui-même. Etait-ce un bien, ou un mal ? Lorsque l’on n’a plus rien à perdre, qu’est ce qui nous reste pour se raccrocher à la vie ? Pour donner un sens à ce cadeau, qui devient alors plus un fardeau ? C’était à cause de la solitude qu’Amanda était tombée dans la drogue. Mais, c’était grâce à elle également qu’elle avait vu sa renaissance grâce au piège de Jigsaw.


    « Et vous-même ? Personne ne vous a suivi non plus n’est-ce pas ? Vous êtes seule? »

    Johann planta son regard dans celui d’Amanda, qui ne pu détourner la tête. Elle sentait les larmes qui lui montaient aux yeux, alors que les mots de l’inconnu semblaient raisonner dans son cerveau. Seule. Voilà qui définissait ce qu’elle était devenue.

    « Johann, avez-vous déjà imaginé la souffrance que ça peut être de perdre un être qui représente tout pour vous ? »

    Sa voix s’était fait presque menaçante, sans qu’elle ne se rende réellement compte. Son regard brillait d’une sorte de haine, mais cette haine n’était pas destinée au blond. Non, cette haine, cette menace, tout était tourné contre elle-même. Elle ne pouvait se suicider, car elle aurait salit la mémoire de l’être qu’elle avait le plus aimé sur cette terre, mais ce n’était pas l’envie qui lui manquait. Elle but une autre gorgée de whisky, plus longue, plus violente. Juste parce qu’elle avait besoin de se sentir en vie. Elle avait besoin de sentir la brûlure de l’alcool dans sa gorge. Elle tenait bien l’alcool, elle le savait, il lui faudrait bien plus qu’un verre de whisky pour être saoul, mais à cet instant, c’est ce qu’elle aurait voulu. Etre saoule, juste pour oublier un instant qu’elle était indirectement responsable de la mort de John Kramer.

    « John n’était pas quelqu’un de bien. John était quelqu’un de simplement exceptionnel. Mais il est décédé. A cause de moi. »

    Elle n’avait pu s’empêcher de rajouter cette dernière phrase. Comme si le besoin d’expier ses fautes lui brûlait autant la gorge que le whisky. Elle ne l’avait pas tué directement, mais c’était tout comme. Et si elle avait laissé partir Lynn ? Si elle avait été au courant dès le début que le dernier sujet d’expérience de John était le mari de Lynn, rongé par la perte de son fils. Un homme pour qui le mot « pardonner » ne signifiait pas grand-chose..

    Une larme commença à rouler doucement sur le visage d’Amanda qui se leva alors brutalement, projetant son verre de whisky contre le mur avec une violence sans précédent. « C’est Lynn qui tient ta vie. » pourquoi n’avait-elle pas écouté lorsqu’il lui avait dit cela ? Pourquoi n’avait pas simplement fermé sa grande gueule ? Tremblante, Amanda se laissa tomber sur sa chaise, son visage encore plus fermé que d’habitude. Une certaine lueur de sadisme semblait presque émaner d’elle. Elle regarda Johann, s’excusant du regard.


    « Je ne suis pas une fille fréquentable. Dite-moi de partir et je le ferai. Je vous laisse poser vos règles, les miennes n’ont jamais rien donné de bon. »
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MessageSujet: Re: Quand deux asociaux se rentrent dedans.. [ Johann ]   Quand deux asociaux se rentrent dedans.. [ Johann ] EmptyMer 14 Déc 2011, 10:20

Finalement observer était trop tentant. Le monstre n’eut que le temps de reporter sa tasse de café à ses lèvres mais n’en bu pas une goutte, trop fasciné par ce qui se passait devant lui. Le jeune homme ne répondit pas non plus a la question posée. D’abords parce qu’il aurait très certainement mentit et surtout parce qu’il n’en eut pas le temps. Il avait deviné que la jeune femme n’était pas mademoiselle tout le monde. Elle avait le regard trouble, un peu haineux et cela semblait destiné à quelque chose au-delà de Johann. Il ne fit aucun mouvement, curieux de voir la suite, une expression d’impassibilité sur le visage. Son interlocutrice prit une plus longue gorgée de whisky et Johann se demanda vaguement s’il serait raisonnable de déconseiller ce genre de boissons à la jeune femme en plein début d’après midi.

La suite se passa plus vite que le monstre l’aurait cru au départ. Amanda mentionna un nom sur le ton de la culpabilité et Johann cru pendant un instant qu’elle commençait à pleurer. Avants que qui que ce soi n’ait pu voir le coup venir la jeune femme se leva et lança le verre et le fond d’alcool qu’il contenait contre le mur opposé de la pièce. Pendant une seconde on entendait plus un son. Tous les clients et serveurs du café avaient à présent les yeux braqués sur la jeune femme. Johann lui n’avait pas bougé d’un pouce. S’il avait été surpris cela ne c’était pas vu. Seul son regard avait suivit la trajectoire du verre et c’était arrêter là ou il c’était fracassé en plusieurs morceaux.

Il entendit Amanda se laisser retomber mollement sur son siège. Le monstre reporta son attention sur elle pendant qu’autours d’eux la foule se réanimait petit à petit.. Elle lui dit quelques chose qui le laissa un instant perplexe.

« Hey vous ! on ne casse rien ici sans le repayer ! »

Johann soupira. L’homme derrière le bar c’était approché de leur table a grandes enjambés visiblement furieux. Un incident comme celui-ci ne devait pas être commun dans un endroit pareil. Johann reposa avec regret sa tasse de café, se demandant à quelle occasion il pourrait enfin la boire. Avants de faire face au plaignant le jeune homme se pencha vers Amanda et lui dit d’un ton qui se voulait apaisant mais qui avait la force d’un ordre..

« Restez assise. »

« Faudrait peut être apprendre à vous tenir vous ne croyez pas ? »

Johann reporta son attention sur le barman. Il ne tenait pas à attirer plus l’attention. Chose qui aurait été un exploit puisque toute la salle leurs laçait encore de petits regard furtifs. Le jeune homme fit signe au gérant de le suivre. Il ne voulait pas non plus que la jeune femme entendent ce qui allait se dire... Qu’elle ait le temps de retrouver son calme.

« Tout à fait navré monsieur, vous permettez que je vous dise un mot.. ? »
« Écoutez monsieur on est dans un établissement correcte ici ! »
« Loin de moi l’idée de dire le contraire vous savez. Mon amie qui est là a eu un début de journée difficile... Beaucoup de mauvaises nouvelles... A vrai dire
elle vient de perdre un proche... »

« Que... ? Ah mais ça ce ne sont pas mes affaires... !"

Quelques minutes plus tard après un échange irrité mais silencieux, le barman était retourné à ses commandes. Le monstre avait fini par le calmer et la conversation n’avait pas nécessité un seul haussement de ton. A part le fait que le jeune homme avait du mettre sur sa note le prix d’un verre neuf, la conversation était passée comme une lettre à la poste. Pour clore l’incident Johann s’adressa aux quelques curieux qui s’intéressaient encore à eux...

« Désolé pour le désagrément messieurs-dames. Tout va très bien, je vous assure... »

Le jeune homme avait le même sourire polit qu’habituellement mais le ton était sans équivoque et les gens finirent par reporter leur attention sur autre chose. Il rejoignit donc enfin sa table ou il avait quitté Amanda. Avants de s’assoir il s’arrêta a sa hauteur. Appuyer à la table il se pencha a nouveau vers elle et lui parla avec la même voix douce que
précédemment.

« Si vous me promettez d’éviter de refaire ce genre de chose aujourd’hui je vais vous dire un secret... » Imperceptiblement il se rapprocha encore. Toujours
à distance raisonnable, rien qui ne soit trop familier et qui puisse
gêner la jeune femme. Mais juste assez près pour qu’elle seule
l’entende. « Moi non plus je ne suis pas quelqu’un de fréquentable. »

Et c’est avec un sourire plus amuséque jamais que le monstre retourna à sa place, buvant enfin unelongue gorgée de son café qui avait malheureusement refroidi.

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MessageSujet: Re: Quand deux asociaux se rentrent dedans.. [ Johann ]   Quand deux asociaux se rentrent dedans.. [ Johann ] EmptyJeu 15 Déc 2011, 17:59

    Amanda ne fit même pas attention au silence qui s’était installé lorsque le verre avait brutalement rencontré le mur. Un silence pesant, un silence curieux, où les clients s’étaient retournés pour contempler la cause de tout ce chahut. Mais Amanda n’en avait que faire. Elle n’avait plus rien à faire de tout ce qui pouvait l’entourer. Devait-elle changer pour une population qu’elle méprisait ? Pour des gens qui n’avaient pas le moindre intérêt ? Il n’y avait plus personne pour la contenir, pour l’empêcher d’être ce qu’elle était. Il n’y avait plus personne pour lui dire de se calmer, pour lui dire que la violence n’engendrait que la violence et que cette violence était d’une futilité sans précédent. Indifférente à tout ça, elle s’était simplement laissée retomber, face à Johann qui ressemblait tellement à John dans sa façon d’être. Peut-être que tout ceci n’avait été qu’un test pour lui. Un moyen de savoir, pour Amanda, jusqu’à où il pouvait lui ressembler. Quoi de mieux qu’un petit pètage de plombs ? La voix du barman parvint à Amanda, qui s’apprêtait déjà à se relever pour lui dire quelque chose. Elle eut juste le temps d’ouvrir la bouche, tout en posant une main sur la table pour s’aider à se remettre sur ses jambes, lorsque la voix de Johann, calme, apaisante et pourtant si dure la stoppa net dans son geste. Comme un ordre qu’on donne, sans vouloir froisser la personne. Elle le regarda un instant, surprise de sa propre docilité, mais resta assise, sans une parole, le laissant gérer la situation. Elle le regarda s’éloigner avec le barman et resta parfaitement assise, à sa place, évitant soigneusement les regards des petits curieux qui auraient pu la mettre dans un état de rage assez avancé. Avant de retourner auprès d’Amanda, elle l’entendit s’adresser à la foule.

    Elle sursauta quand elle le sentit près d’elle. Il lui parla de la même voix que lorsqu’il lui avait presque ordonné de rester assise, de cette voix à la fois douce et forte, qu’elle n’avait eu le loisir d’entendre qu’une seule fois dans sa vie, hormis aujourd’hui même. Un secret ? Mais ils se connaissaient à peine et il n’était pas toujours très avisé de raconter des secrets à des inconnus. Elle le sentit se rapprocher encore un peu d’elle et lui fut reconnaissante, silencieusement, de n’avoir pas poussé au point qu’ils ne se touchent. Et alors qu’il ouvrait la bouche, les yeux d’Amanda s’ouvrirent en grand. Elle serra doucement les poings. A la seconde même où elle l’avait si poliment vu s’excuser, elle avait su qu’il n’était pas comme tout le monde. Qu’il avait ce quelque chose de plus que seul les gens « non fréquentables » avaient. Mais, l’entendre de sa bouche, avec si peu de distance entre eux, la mettait en danger, sans qu’elle ne puisse rien faire, car sa voix la maintenait parfaitement assise et calme. Le sourire amusé qu’avait le jeune homme en retournant s’assoir ne pouvait plus tromper Amanda, il avait l’air même moins fréquentable qu’elle-même.


    « Les apparences peuvent parfois tromper, les personnes les moins fréquentables sont très souvent celles à qui ont offrirait tout sans se douter une seule seconde de ce qu'ils sont vraiment.. »

    Cela, elle l’avait plus dit pour elle-même. Après tout, qui aurait soupçonné un homme dans la cinquantaine, atteint d’une tumeur incurable, d’avoir été à l’origine d’une si longue série de meurtres ? Et qui aurait soupçonné une de ses victimes être une de ses complices les plus assidues ? De même, qui aurait pu soupçonner un agent aussi réputé que l’inspecteur Mark Hoffman être les bras de ce cerveau malade, mais pourtant si opérationnel ? Et maintenant, qu’était exactement cet homme qui buvait un café devant elle, l’air de rien ? Il n’avait pas l’air plus dangereux qu’un autre. Mais, tout le problème était là. Avoir l’air. On pouvait avoir l’air de beaucoup de choses, ce n’était pas pour autant que nous étions ce dont on avait l’air d’être. Les yeux baissés sur la table, Amanda se tordait les doigts, essayant de trouver une réponse. Une simple réponse.

    Mais, finalement, la méthode de John n’était vraiment pas son fort. Il lui fallait de l’action, il lui fallait sentir qu’elle pouvait tenir une situation entre ses mains. Un rictus se dessina sur son visage à cette pensée. Tenir une situation entre ses mains.. C’était de l’ironie pure. Même lorsqu’elle avait le plus cru pouvoir tenir cette situation, elle s’était retrouvée avec une balle en pleine gorge, se vidant de son sang pendant que John lui disait calmement quelles avaient été ses erreurs. Amanda soupira doucement. Puis elle attrapa les poignets de Johann avec force et le rapprocha d’elle par-dessus la table, jusqu’à ce que leurs fronts soient totalement collés.


    « Je savais déjà que vous n’étiez pas très fréquentable, Johann. Mais jusqu’à quel point ? »

    Elle ne le lâcha pas, le tenant avec force, son café ayant doucement glissé entre elle et lui. La voix d’Amanda avait été parfaitement froide, sans menace, sans rien d’autre. Elle avait juste eu besoin de ce contact pour se prouver qu’elle était encore capable de reprendre une situation en main. Elle avait pas mal de force dans les bras, même si ce n’était pas quelque chose d’extraordinaire, mais c’était surtout son regard qui paraissait tenir le jeune homme. N’importe quelle personne assistant à la scène aurait pu croire à cet instant qu’ils n’étaient que deux amants se montrant leur amour en se regardant par-dessus une table de bar. C’était parfait. Amanda n’avait plus aucune envie d’attirer l’attention sur eux.

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MessageSujet: Re: Quand deux asociaux se rentrent dedans.. [ Johann ]   Quand deux asociaux se rentrent dedans.. [ Johann ] EmptyVen 16 Déc 2011, 13:32

Cette fois Johann avait sentit le geste arriver. Son sourire c’était élargit lorsqu’il avait vu son interlocutrice se tordre les mains dans un geste d’inconfort. Elle ne resterait pas tranquille bien longtemps et le monstre le savait. Il pouvait entendre l’esprit de la jeune femme tourner à pleins régime à la recherche d’une réponse adéquate qui ne semblait pas venir. Il ne chercha pas à se reculer lorsqu’elle saisit ses poignets et l’obligeât à se rapprocher d’elle. Il se sentit presque levé de force, il n’était pas bien lourd et Amanda semblait avoir plus de force qu’elle n’en avait l’air. Son expression se colora d’une surprise convainquant mais feinte.

A l’endroit exacte où se touchaient leurs fronts Johann sentit un picotement désagréable. La sensation était purement psychologique évidement. Il y avait à cet endroit là une très vieille cicatrice rendu invisible par les années. Pour se rendre compte qu'elle était bien là, il aurait fallut passer un main dans ces cheveux pour la sentir au toucher. Il ne quitta pas Amanda des yeux lorsqu’elle lui parla d’une voix froide mais dénuée de toute animosité. Ce n’est que quelques longues secondes plus tard qu’il brisa le contacte visuel en posant son regard pensif sur la main droite de la jeune femme qui tenait fermement son poignet. Comme s’il se rendait compte à cet instant seulement du contacte familier. Il tenta distraitement de se dégager avec un faible mouvement de recule.

Un vague écœurement remonta dans sa poitrine. Le monstre n’avait jamais aimé toucher les gens et encore moins être touché. Ce n’était pas la jeune femme, la texture de la peau ni la très légère douleur de la poigne, c’était juste le contacte qui lui était inconfortable. Les échanges les plus intimes qu’il avait avec les autres allaient rarement au-delà de la poignée de main. Il ne montra d'abord aucun signe de gène particulière, préférant rester de marbre... Il ne savait faire autrement de toute façon.. Il haussa un sourcil dans une expression moqueuse

« ça c'est un autre secret. Mais vous pouvez toujours essayer de deviner...»

Il recula son visage sans chercher à se libéré totalement. Cela aurait été inutile et il ne lui fallait juste un peu plus d'espace, qu'il s'écarte un peu de ce malaise qui l''irritait. Puis le jeune homme ajouta sur un ton un brin moqueur.

« Vous n'aimez pas ça n'est-ce pas? Que les choses n'aillent pas dans votre sens... Même si la personne en face de vous est un parfait inconnu. »
Il tourna doucement ses poignets dans ses mains: Exigeant sans un mot qu'elle le relâche..

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MessageSujet: Re: Quand deux asociaux se rentrent dedans.. [ Johann ]   Quand deux asociaux se rentrent dedans.. [ Johann ] EmptyVen 16 Déc 2011, 16:53

    Amanda.. Amanda, stupide petite Amanda. Comment avait-elle pu croire que ce serait aussi facile que ça ? L’homme qu’elle avait en face d’elle n’était pas comme tout le monde. Il n’était pas comme tous ces petits sujets d’expérience qui ne méritaient même pas la seconde chance que leur offrait John. Non, il était plus futé que ça. Plus intelligent. Elle l’avait su en l’entendant parler, mais il ne lui avait pas paru évident que ce n’allait pas être avec la force qu’elle obtiendrait quoi que ce soit de lui. Pourtant, c’était d’une évidence magistrale. Mais il faut croire que les évidences n’étaient pas vraiment son fort. Non, il fallait toujours qu’elle se mette dans des situations merdiques, dans lesquelles elle pensait avoir tous les droits. Elle avait pourtant cru que c’était dans la poche en voyant l’expression de surprise sur le visage de Johann. Une surprise qu’elle croyait réelle, sans se douter une seule seconde que ce n’était qu’une comédie. Mais elle su également au moment exact où il brisa le contact visuel qu’elle n’obtiendrait rien de lui de cette façon. C’était tellement.. énervant ! Elle le sentit essayer doucement de se dégager. Par reflex, Amanda resserra davantage ses mains autour des poignets de l’inconnu. Il n’y avait que ce signe qui pouvait montrer à la jeune femme que la situation était physiquement inconfortable pour le jeune homme. Elle pouvait au moins deviner qu’il n’était pas très attiré par les contacts physiques. Mais il n’y avait rien d’autre qui pouvait trahir cette gêne. Il restait parfaitement impassible. De marbre. Son visage, si beau soit-il, n’exprimait rien. Lorsqu’il haussa un sourcil, Amanda savait déjà qu’elle avait perdu.

    « Ca c'est un autre secret. Mais vous pouvez toujours essayer de deviner...»

    Par énervement, et sans s’en rendre compte, Amanda resserra encore un peu son étreinte, au moment même où Johann décolla son front du sien, sans chercher à se libérer davantage. Il fallait qu’elle songe à un autre moyen de faire.. Elle lui lança un regard assassin lorsqu’il visa juste dans ses réflexions. Elle n’aimait pas cela, qu’on l’analyse. Qu’on lui dise ce qu’elle détestait. Même John ne se le permettait pas. Elle ne prit même pas la peine de lui répondre. Son simple regard suffisait amplement à dire ce qu’elle pensait en cet instant. Elle laissa néanmoins un petit sourire se glisser sur son visage lorsqu’elle sentit Johann tourner ses poignets dans ses mains, lui intimant silencieusement l’ordre de le lâcher. Un sourire à peine visible. Ce n’est pas avec la force qu’elle aurait ce qu’elle voulait. Et elle était à cet instant parfaitement consciente qu’elle devrait se contenter de ce qu’elle savait. La force n’intimidait pas l’inconnu. Elle devrait faire sans. Elle regarda quelques secondes les poignets de Johann, serrant encore davantage, plus pour son propre plaisir que pour prouver qu’elle le tenait. Car elle savait que même si elle le tenait physiquement, elle ne l’avait pas psychologiquement. Elle finit par desserrer doucement son étreinte, avec une lenteur extrême, jusqu’à l’instant précis où ses mains lâchèrent totalement les poignets de Johann. Elle se remit correctement sur sa chaise et passa une main dans ses cheveux.

    « Je suis simplement impulsive, rien de plus. »

    Comme s’il allait gober ça. Simplement impulsive. Il y avait un peu de ça, mais pas que et elle n’était pas assez stupide pour croire qu’il ne s’en doutait pas. Amanda se frotta les bras doucement, se donnant un accès à son poignet en dessous de la table. Stressée, elle commença à gratter violemment sa peau. N’ayant pas de lame sur elle, elle devait se débrouiller autrement pour faire sortir la pression de son corps. Si John était là.. Que dirait-il, face à cette faiblesse ? Elle soupira, puis fini par faire signe au serveur.

    « Un coca, s’il vous plait. »
    « Je ne sais pas si je peux vous servir quelque chose.. »
    « Prenez un verre en plastique, si ça vous amuse. J’ai de l’argent, j’ai soif, je demande simplement un coca. Après, je m’en vais, si c’est ce que vous voulez. »
    « Non, Mademoiselle, mais.. »
    « Juste un foutu coca ! ... S'il vous plait. »


    Le serveur fini par accepter la requête d’Amanda, qui continuait obstinément à se mutiler avec ses ongles, évitant soigneusement le regard de Johann. Mais qui était-il ? C'était un véritable mystère à lui tout seul. Un mystère intriguant. Pourtant, il n'était qu'un pur inconnu, croisé au hasard dans un bar. Pourquoi faire une telle fixation sur lui ? Elle ne le reverrait probablement jamais.. Elle soupira une nouvelle fois, en attendant son verre de coca en silence. Le serveur arriva quelques minutes plus tard en lui tendant une canette de coca et un verre en plastique, ce qui eut pour effet de faire légèrement sourire Amanda. On ne lui avait jamais fait ce coup là.. Elle le remercia, but une gorgée de la boisson sans prendre la peine de verser le liquide dans le verre et reporta enfin son attention sur Johann.

    « Je me suis mal comportée, j’en suis désolée. Peut-être qu'on pourrait simplement avoir une discussion normale, sans chercher les points faibles de l'autre, qu'est ce que vous en pensez? Ca me fatigue de jouer à ce jeu. Vous êtes dangereux, je le suis aussi, parfait. Vous faites quoi dans la vie? "
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MessageSujet: Re: Quand deux asociaux se rentrent dedans.. [ Johann ]   Quand deux asociaux se rentrent dedans.. [ Johann ] EmptyLun 19 Déc 2011, 06:51

Quand la pression sur ses poignets se dissipa Johann se sentit mieux respirer et l’atmosphère lui paru meilleure. Oui, c’était mieux ainsi. Aucun rapprochement, aucun contact. Le jeune homme n’avait pas remit son interlocutrice en place ; celle-ci ne semblait pas être du genre à le permettre, mais il semblait qu’il avait fait comprendre de ne plus retenter ce genre d’approche
désagréable. Encore une fois, le monstre savait qu’il n’y avait pas besoin d’élever la voix ou de se montrer menaçant. Paradoxalement les choses ont plus d’impactes quand on les formules avec douceurs et fermeté. C’est avec un soulagement enfoui qu’il se laissa glisser plus confortablement sur sa chaise. Il se sentait déjà mieux et ne fit donc pas de commentaires pour répondre à la jeune femme.

Johann haussa un sourcil lorsqu’elle interpela à nouveau le serveur. Heureusement la jeune femme se contenta d’un soda... Le jeune homme appréciât grandement qu’elle ne prenne rien qui puisse exacerber son impulsivité et les faire jeter dehors avec interdiction de revenir... Il pensait toujours aux petites pauses café qu’il c’était déjà programmé toute les matins... Ce n’est
pas ce moment là qu’il remarqua les mouvements étranges de la jeune femme. Elle avait l’air de frotter l’un de ces bras avec des gestes secs et nerveux. Là encore Johann fit comme si il n’avait rien vu et jeta un regard circulaire au reste de la salle. Il observa les gens d’un œil intéresser massant distraitement ses poignets pour les soulager. Puis la jeune femme reprit la parole. Il ne tourna pas ses yeux bleus vers elle mais l’écouta avec une attention et le même sourire polie qu’auparavant.

Il l’écouta et tomba dans un silence pensif, comme s’il était soudain absorbé par ce qu’il voyait à travers les grandes baies vitrées qui donnaient sur la rue. Il observait les voitures vrombissantes qui passait devants le bâtiment, les gens pressés qui se rendaient à un rendez-vous ou qui flânaient le long de la rue sans destination précise. Il resta moins d’une minute en contemplation, soucieux de ne pas laisser Amanda penser qu’il l’ignorait. Buvant d’une longue traite le reste de son café il reporta son attention sur elle.

- "Tout va bien.... Ne vous inquiétez pas."

Il avait plus dit cela pour elle que pour lui. La jeune femme semblait troublée, irritée ou bien angoissée par quelque chose se qui e faisait qu’accroitre la curiosité du monstre. Le jeune homme posa son menton dans la paume de sa main droite et se laissa allez à regarder à nouveau au dehors alors qu’il consentait enfin à lui répondre.

"Je viens juste d’être embauché à l’université tout près d’ici comme surveillant... Et vous-même ?"

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MessageSujet: Re: Quand deux asociaux se rentrent dedans.. [ Johann ]   Quand deux asociaux se rentrent dedans.. [ Johann ] EmptyMer 21 Déc 2011, 21:49

Amanda regardait Johann, perdu quelques secondes dans la contemplation de ce qui se passait dehors. Son verre de coca à la main, la jeune femme resta silencieuse, attendant simplement que l’attention de l’inconnu se reporte sur elle. C’était une rencontre parfaitement étrange, dans une ville qui semblait plus étrange encore.. Et elle était totalement incapable de dire ce qu’elle ressentait en cet instant. Elle ne savait pas exactement si cette rencontre lui avait été ou non agréable, mais il lui semblait qu’elle aimait être en compagnie de Johann, malgré le fait qu’elle se sente en grand danger avec lui. Il avait tout pour lui. Son intelligence et son calme, surtout. Mais c’était tellement frustrant pour elle qui savait tout sur tout le monde, d’habitude, de ne rien connaitre de lui. Il était un véritable mystère. En soit, Amanda pouvait trouver ça normal. Ils ne se connaissaient que depuis peut-être une heure, un peu moins sûrement. Ils n’étaient, l’un pour l’autre, que de parfaits inconnus qui prenaient un verre ensemble, comme ça peut arriver plus souvent qu’on ne croit. Mais la frustration de savoir quelque chose, dans sa forme, sans en savoir le fond donnait à Amanda une envie de vomir assez intense. Perdue dans ses réflexions, la meurtrière ne remarqua qu’à peine que le jeune homme avait fini par abandonner la contemplation du dehors. Elle releva la tête, quittant du regard sa canette qu’elle tenait dans une main, lorsque la voix de son interlocuteur lui parvint.

"Tout va bien.... Ne vous inquiétez pas."

Amanda le regarda sans vraiment comprendre. Puis, elle se redressa. Ca devait être ça, elle devait avoir l’air profondément perturbée. Son visage, bien que froid, avait cette faculté de laisser transparaître ses émotions. Et elle n’arrivait pas franchement à le contrôler. C’était un peu comme si on pouvait lire en elle, le tout à travers du papier calque et quelques tâches d’encre pile aux endroits les plus importants. Elle se força à sourire, légèrement, évitant soigneusement le regard de l’inconnu, tout en hochant la tête. Bien sûr que tout allait bien.. Il fallait bien que ça aille, de toute façon. Johann retourna à regarder dehors, tout en répondant à la question d’Amanda. L’université ? Alors ils se reverraient probablement plus souvent que ce qu’elle aurait voulu. Elle se gratta légèrement la tête, avant de prendre une longue gorgée de coca, puis prit à son tour la parole.

« Je suis professeur de philosophie, dans cette université. On risque de se croiser assez souvent, visiblement. »

Etait-ce une bonne ou une mauvaise nouvelle ? En soit, elle ne le savait pas vraiment.. Professeur de philosophie.. Elle ignorait encore comment elle avait réussi à avoir ce poste, avec son caractère. Une chose était sûre, cependant, les étudiants qui auraient le malheur de l’avoir comme professeur ne l’aimeraient pas. Pas du tout. Elle n’avait jamais enseigné, auparavant.. Mais elle en savait assez pour prétendre devenir celle qui donne les connaissances. Et puis, même si les diplômes qu’elle avait ne correspondaient pas forcément à ce qu’il fallait avoir pour devenir professeur, le directeur lui avait dit qu’elle aurait le diplôme en question si elle faisait suffisamment bien ses preuves. Ce dont elle se savait capable. La philosophie n’était que l’art de réfléchir, après tout. Et elle aimait ça. Elle avait toujours été plus ou moins douée dans cette matière et la vie avec John n’avait fait que de renforcer ses capacités. Professeur. C’était un beau métier, pour avoir un certain pouvoir sur les autres.. Amanda vida sa canette assez rapidement, puis se leva doucement. Elle avait déjà bien assez abusé de son temps, et elle avait des courses à faire..

« Merci d’avoir accepté que je reste avec vous, Johann. Je vais partir, maintenant. J’espère que cet échange n’a pas été trop désagréable.. Merci pour le whisky.. Faites attention à vous, les gens intelligents sont rares et il serait vraiment dommage qu’il arrive du mal à l’un d’entre eux. Au revoir. »

Sans attendre la réponse de l’inconnu, Amanda se dirigea vers le comptoir du bar, paya ce qu’elle devait payer et s’en alla, sans se retourner. Elle le reverrait bien assez tôt.. En attendant, elle avait bien d’autres choses à faire..




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