109, rue du Septième Art
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 Chaleur, prise de tête et envie de meurtre - Johann

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MessageSujet: Chaleur, prise de tête et envie de meurtre - Johann   Chaleur, prise de tête et envie de meurtre - Johann EmptyJeu 26 Jan 2012, 10:02

Il n'avait pas sa place ici. Il n'était pas supposé être là. Il ne comprenait pas pourquoi, mais il savait que les transports en commun n'était pas un endroit pour lui. Qu'il méritait mieux, qu'il valait mieux. Toute cette populace, cette classe moyenne, elle n'était pas le bain dans lequel il avait l'habitude de se laver. Il se sentait sale à seulement respirer le même air qu'eux. Était-ce réellement ses pensées ? Était-il si imbu de sa personne ou si confiant de sa richesse ? Il ne savait pas s'il aimait ce qu'il découvrait à chaque jour. Comme si l'homme qu'il représentait n'était qu'un étranger indésirable qu'il voudrait bien mettre à la porte, mais qui malheureusement habitait avec lui.

Tapotant avec ses doigts distraitement sur sa cuisse, le millionnaire amnésique attendant impatiemment que le métro qui l'amenait de l'autre bout de la ville jusqu'à près du 109 arrive enfin à bon quai. Il trouvait ça long. Peut-être même que marcher aurait été préférable. Ou, meilleure idée, il allait embauché un chauffeur. Dès qu'il serait de retour à son appartement c'est ce qu'il ferait. S'acheter un chauffeur pour être certain de ne plus avoir à embarquer dans un métro. Ça puait, c'était désagréable et il s'agissait d'un bain de foule d'on il pouvait très facilement se passer. Ça lui ferait plaisir d'ailleurs.

Tant pis, il était pris là pour le moment. Tant que ça ne durait pas trop longtemps. C'était bien la première fois qu'il prenait le métro et ce serait probablement la dernière. Il n'aimait pas son expérience et pourtant, ça ne faisait que quelques minutes qu'il était à bord. Deux stations plus tard, le métro se remplit complètement avant de se vider la station suivante. Ils prirent quelques passagers, peu cette fois, à l'autre station, puis le voyage continua. Il y avait un bon bout de rails avant d'arriver à l'avant-dernière station avant son propre arrêt. Ainsi donc il appuya son dos sur le dossier inconfortable de son siège, portant le regard vers un extérieur aussi intéressant que les reniflements de la bonne femme à deux-trois sièges de lui-même. Il avait eu l'excellente idée de fixer avec arrogance tous ceux s'asseyant trop près de lui. Ainsi donc, il n'y avait personne à plus de deux ou trois sièges de lui, ce qui permettait à Lex de respirer. Ou du moins de ne pas respirer leur mauvais hygiène.

Mourant d'ennui, il se mit à examiner ceux qu'il y avait dans le même wagon que lui. La bonne femme réniflante visiblement malade, le nez perpétuellement caché dans un mouchoir, un gamin qui faisait sembler de surfer, la main très éloigné de toute prise sécuritaire, une jeune femme qui se massait les jointures, un homme dans le fond qui matait les fesses d'une autre femme, noire celle-là, un peu plus loin, un gros monsieur assis qui lisait son journal, deux vieillards qui discutaient à voix basse, un homme qui titilla sa méfiance, une femme qui dansait dans à l'autre extrémité du wagon avec des écouteurs aux oreilles et enfin un homme qui semblait tout droit sortit de prison avec son début de barbe ainsi que son tatouage figé sur l'un de ses muscles. Bref, il se sentait enfermé avec des stéréotypes de la société parfaitement recopiés.

En dernier, il y avait lui. Le jeune gosse de riche, bien habillé, les chaussures parfaitement ciré, le regard droit et totalement indifférent, le visage un peu hautain. Et un trou dans la mémoire bien plus profond que ces tunnels.

Ennuyé, il retourna son regard vers la fenêtre.

Sans prévenir, le métro s'arrêta brusquement, envoyant sur le sol un gamin faisant le plus malin qui ne se tenait pas au poteau et faisant crier une jeune femme passablement nerveuse. La seule réaction qu'il laissa sortir fut un léger haussement de sourcils clairement agacé. Qu'est-ce que c'était encore ?!
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MessageSujet: Re: Chaleur, prise de tête et envie de meurtre - Johann   Chaleur, prise de tête et envie de meurtre - Johann EmptyVen 27 Jan 2012, 03:45

Le bruit, la foule, Johann détestait ça. Et parce qu'il les détestait comme depuis toujours, il faisait sont possible pour ne plus les percevoir autour de lui. Parfois comme en ce moment il réussissait. Plongé dans son roman il n'entendait qu'à peine les gens se mouvoir autour de lui, comme s'il était séparé de la cacophonie populaire par une lourde et épaisse porte de verre fermée de l'intérieur. Elle lui permettait de jauger ce qui l'entourait à volonté tout en se préservant des autres. Lorsque le monstre s'enfermait de cette façon il était bien différent du jeune homme charmant pour lequel il se faisait passer. Sans son sourire et ses yeux bleu grands ouvert il avait l'air hautain et réservé. L'air d'un homme qui même s'il n'en disait pas mot, se répugnait à ce qu'on l'approche ou le touche. Lorsque ce visage à la symétrie trop parfaite était si passible et snob il n'avait plus grand chose de beau en lui.

Jambes croisées, confortablement assis (aussi confortablement qu'on pouvait l'être dans le métro...) il ne relevait le nez de son livre que de temps en temps comme pour s'assurer que personne ne lui portait trop d'attention, que personne ne le regardait avec trop d'insistance... Il n'aimait pas devoir faire preuve de tant de paranoïa, mais savait pertinemment qu'il n'était en sécurité nulle part. Et cela signifiait pour lui d'être toujours sur ses gardes.

Il y avait dans le wagon qu'une douzaine de personne. Toute la fine fleure du genre humain qui ne lui inspirait rien de très sympathique. Son regard - rendu gris pas les néons froids du métro - se posèrent quelques secondes sur un gosse à l'autre bout du wagon. Si le monstre avait toujours eu un profond dégout pour les gens, celui qu'il avait pour les enfants dépassait l'imaginable. Peut être parce que le monstre était persuadé de n'avoir jamais été lui même un enfant. Comble de l'ironie il les détestait autant qu'il était fasciné par eux. Il avait même un bon feeling avec les mômes. Pour cause, à l'époque ou il vivait encore à Munich en tant qu'étudiant, il travaillait à mi temps dans une garderie. Les gosses l'adoraient. Ils l'adoraient même tellement que si le monstre avait un jour eu envie de leurs ordonner de sauter d'un pont ils l'auraient tous fait. C'était un don: se faire aimer de n'importe qui. Sauf qu'au lieu de se laisser chérir et de chérir à son tour il détruisait et réduisait à néant ce qui avait le malheur de l'aimer d'un peu trop près.

Johann se détourna de la masse et verrouilla à nouveau sa cage de verre, le visage blanc, calme et sans chaleur.
Il avait hâte de rentrer chez lui. Là-bas non plus il ne serait pas seul. Son colocataire devait être depuis longtemps rentré du travail à présent. Mais Johann l'appréciait, C'était un homme peut bavard, aussi distant et discret que lui.

Une secousse remua la wagon avant que celui-ci ne s'immobilise complètement. Il s'arracha à nouveau de son roman juste assez vite pour voir le gamin s'étaler par terre et entendre un cri de surprise et quelques jurons étouffés.

Une panne. Merveilleux.

Au bout de quelques secondes la voix brouillée du contrôleur s'éleva dans l'habitacle. "A cause d'un incident technique le trafique est temporairement interrompue. Merci d'attendre et de ne pas essayer d'ouvrir les portes."
"Temporairement?" Était-ce là un euphémisme polie pour dire "vous êtes pas rentrés, merci de vous tenir tranquilles...."? En tout certain passagers semblèrent le prendre comme tel puisque juste devants Johann un grand type aux allures d'évadé de prison cracha par terre. Le jeune homme soupira, épaississant un peu plus les paroi de sa bulle.
Les néons aux dessus de leurs têtes faiblirent puis finirent par s'éteindre avec un crépitement désagréable. Éclairé seulement par les lumières de sécurité, le monstre abandonna sa lecture et rangea son livre. Posant sa tête contre la fenêtre derrière lui, il se concentra sur un point imaginaire droit devant, faisant abstraction des conversations qui reprenaient doucement... Puis du coin de l'œil, il remarqua quelque chose. Ou quelqu'un.

Un type isolé du reste de la masse. Séparé des autres par des ou trois sièges vides, l'air dédaigneux, soigné, richement habillé et qui n'avait certainement pas sa place dans un transport en commun. Mais il n'y avait pas que cela. Ce visage calme et placide lui disait quelque chose. Ou l'avait-il vu? Pendant une fraction de seconde, l'expression impassible du monstre se crispa. Rien de dangereux pour lui. Ce visage il l'avait vu au 109, tout simplement. Un énième voisin qu'il avait dû croiser sans y faire vraiment attention.
Inconsciemment, le monstre se perdit à l'analyse de l'inconnue, le fixant de ses yeux froids. Que faisait-il là? Ce type n'avait pas l'air de beaucoup apprécier les gens au vu de la distance physique qu'il instaurait entre eux... A ce moment là, dans ce métro où Johann n'avait strictement rien d'autre à penser, il trouvait la présence de cet homme des plus intéressante.

[H]
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MessageSujet: Re: Chaleur, prise de tête et envie de meurtre - Johann   Chaleur, prise de tête et envie de meurtre - Johann EmptyLun 27 Fév 2012, 23:03

Spoiler:

"A cause d'un incident technique le trafique est temporairement interrompue. Merci d'attendre et de ne pas essayer d'ouvrir les portes."

Parfait. C'était ce qui manquait à sa journée, un métro qui ne bougeait plus et une voix agaçante qui demandait de patienter sur un ton mécanique. Il aurait du s'acheter un chauffeur. Il n'y avait pas pensé, n'y pensait jamais depuis son arrivée au 109 en fait. Prenait-il souvent la voiture ou était-il plus une personne du peuple ? À voir ses réactions mentales à la situation, il en conclu que le chauffeur devait être la bonne réponse. Tant pis, la prochaine fois au moins il le saurait. Pour le moment, il n'avait guère d'autres choix que de supporter l'odeur du wagon et la mauvaise compagnie que le ciel avait bien voulu lui envoyer. C'était une métaphore. Lex ne croyait plus au ciel depuis longtemps, y avait-il simplement déjà cru ?

Lorsqu'un homme cracha par terre, son masque froid afficha pendant un millième de seconde un air légèrement dédaigneux propre à sa propre éducation. Décidément, il était tombé dans la bassesse de la société. Pas qu'il répugnait à se salir, mais il commençait à se demander ce que ces gens avaient dans leur tête pour agir comme des animaux. Ou peut-être était-ce lui le problème. Lui l'homme anormal parmi ce troupeau.

Il fut dérangé dans ses propres réflexions en sentant un certain regard sur lui. Il pensait que probablement le gamin ou la bonne femme avaient osé lever le regard sur sa propre personne, mais en croisant les yeux qui avait pris intérêt de son côté, il remarqua que ce n'était pas l'une des personnes de la foule polluante, mais plutôt le taciturne qu'il avait remarqué en entrant. Il n'était pas difficile de voir, par son maintien et simplement par sa présence, que cet homme sortait tout autant du lot que lui-même. Pas réellement de la même façon, mais il sentait que si deux personnes méritaient d'être sauver si le wagon venait à exploser, c'était bien cet inconnu et lui-même. Lex d'abord évidemment, parce qu'il avait de par beaucoup trop l'esprit d'un survivant pour laisser à qui que ce soit la chance de lui prendre sa place. Enfin, ce n'est pas comme si son scénario catastrophe pourrait réellement se produire.

Parce qu'il sentait qu'il s'en donnait le droit et parce qu'il n'avait strictement rien d'autre à faire, le Luthor dévisagea son nouveau centre d'intérêt. Physique pas trop ingrat, visage quelque peu aristocrate, propre, bonne hygiène probablement, et une certaine lueur dans son regard. Une lueur qu'il semblait reconnaître quelque part dans le vide sidéral de sa mémoire, mais qu'il ne parvenait pas à comprendre. Il y avait quelque chose de familier dans ses yeux, une émotion ou un état d'être... un autre mal de tête à l'horizon. Il chassa rapidement la légère grimace de douleur qui avait voulu déformer son visage. Cet handicap était dérangeant.

Un bruit sourd et des étincelles purent être respectivement entendu et aperçues alors qu'Alexandre détournait à peine le regard de sur l'inconnu, peu intéressé par ce nouvel événement. Ils étaient déjà pris ici, ce n'était pas un rajout de minutes qui allaient changer le monde.

"Nous nous excusons des problèmes occasionnés par la panne actuelle. Merci de votre compréhension, le trafic devrait reprendre dans quelques minutes."

Traduisez par: « des heures et des heures, amen ». Un léger ricanement mauvais sortit de sa gorge pour traverser ses lèvres. Un ricanement réflexe qu'il n'avait même pas sentit venir, comme si son corps lui était habitué à ce genre de réaction.

-Ce qui sont cons ces mecs ! S'exclama le gamin qui venait probablement de se rendre compte de la situation et qui réagissait en conséquence. La jeune femme nerveuse laissait sortir de temps en temps des petits couinements montrant parfaitement qu'elle ne se sentait pas à l'aise.

Seule pensée qui lui traversait l'esprit: « pitié qu'elle ne nous fasse pas une crise.... ». Cette crise dérangerait son propre confort, ce dont il ne pouvait guère se permettre en ce moment. Le monde devant s'agenouiller devant lui. De ce détail, il en était quasiment certain, alors être bloqué avec la plèbe sans pouvoir en sortir propre l'agaçait. Il se demandait réellement ce que son centre d'intérêt pensait de toute cette mascarade. Ils n'étaient pourtant pas réellement près l'un de l'autre. Ils avaient même un certains nombre de sièges entre eux et pourtant Lex le trouvait déjà plus intéressait à défier du regard que les autres. Une chose dans ce monde qui méritait un tant soit peu de son attention. Tout simplement parce qu'il ne ressemblait pas à un mouton. Non, il avait l'air d'un loup dans la bergerie.
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