Première étape : Déterminer si le colocataire n'est pas (trop) bizarre

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Enfin la porte numérotée 703 se trouvait devant lui. Samuel Winchester avait cru halluciner quand il avait découvert que l'ascenseur était en panne. Il avait du se taper les sept étages à monter, son sac avec toutes ses affaires sur le dos. Il s'arrêta devant la fameuse porte tant attendue et tira un bout de papier de sa poche. C'était une annonce pour une place libre dans l'appartement. Il n'y avait actuellement qu'un locataire, un homme. Sam espérait qu'il ne serait pas étrange, du moins, pas plus que ce qu'il avait déjà pu rencontrer. Un peu de normalité ne lui ferait pas de mal.
Le jeune homme leva la main et frappa quelques coups contre le battant de bois, avant de se passer les doigts dans ses cheveux, signe de sa nervosité. Il détestait les premières minutes, quand les futurs coloctaires se jugeaient, essayant de déterminer si l'autre n'était pas trop étrange. Sam savait que sa bonne tête inspirait confiance. Mais il avait toujours une appréhension, comme si son occupation principale pouvait se lire en lettres lumineuses sur son front.
Sam remit le papier dans la poche de son blouson, regarda un instant en l'air, attendant qu'on vienne lui ouvrir.

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Un homme ayant l’air d’avoir une trentaine d’années était penché sur un petit tas de copie. Une paire de lunettes noires rectangulaires sur le nez, un bic rouge dans la main, le Docteur griffonnait quelques petits commentaires sur les feuilles qu’il corrigeait.

La pièce dans lequel il se trouvait était peu décorée…voir pas du tout. Il n’y avait que le strict nécessaire pour survivre, ainsi que dans la petite chambre qu’il occupait quelques affaires personnelles. Le seigneur du temps n’avait pas jugé utile de transporté tout ce qu’il avait dans son Tardis dans son domicile ; puisque de toute manière, il ne pouvait mettre un quart de ce que transportait son précieux vaisseau dans le petit appartement.

Le Docteur jouait son rôle de professeur avec sérieux, ainsi que se rôle d’humain : son rôle de John Smith. Cela l’amusait follement : jouer aux humains. Bien que cela finirait probablement par lasser l’extraterrestre…

Les coups frappés à la porte réveillèrent le Seigneur du Temps qui se leva d’un bond, abandonnant bic et copies pour aller répondre. Il se demandait qui pouvait bien lui rendre visite ; lui qui ne connaissait personne ici… Ah oui. Le colocataire… Le Docteur l’avait complètement oublié celui-là.

En ouvrant la porte ; la première chose que le Docteur nota par rapport à l’homme qui se trouvait en face de lui était que ce dernier était grand…en tout cas plus grand que lui qui faisait déjà un bon mètre quatre vingt cinq. L’inconnu avait une tête qui inspirait de suite confiance, et semblait au premier abord inoffensif.

Le Docteur tendit la main vers le jeune homme, s’exclamant tout en souriant :

-Bonjour, je suis Le Docteur, et vous ?

Certes, c’était une manière peu habituelle d’aborder les gens ; mais disons que le Docteur était quelqu’un de peu habituel. Et si c’était bien son colocataire (il l’espérait, après s’être présenté comme « Le Docteur », et non « John Smith») celui-ci se rendrait rapidement compte que le seigneur du temps n’avait que peu de choses d’humaines.

Il n’y avait plus qu’à voir si le jeune homme (si c’était bien celui qui partagerait l’appartement avec lui) accepterait de cohabiter avec un extraterrestre…mais autant ne pas lui annoncer la nouvelle de but en blanc, histoire de ne pas l’effrayer de suite. Après tout, tout ce qui sortait de l’ordinaire avait tendance à affoler les petits humains.

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Samuel vit un homme à peine plus âgé que lui. Il devait avoir l'âge de Dean... Heureusement qu'il n'était pas tombé sur un jeune qui ne pensait qu'à la fête ou un vieux coincé. Au contraire, celui-ci paraissait sociable, mais sérieux. Quoiqu'un peu trop enthousiaste à l'avis du chasseur.
Celui-ci serra la main que l'inconnu lui tendit. Il sourit et tiqua légèrement quand son futur colocataire se présenta en tant que Docteur. Il allait peut-être devoir réviser son jugement.

" Sam. Sam Winchester. "

Il parla d'une voix sûre, légèrement grave.

" Je viens pour emménager ici. "

Comme pour prouver ses paroles, il montra le sac qu'il portait sur le dos.

" Je vous rassure tout de suite, je ne prendrais pas de place. "

Sam jeta un coup d'oeil à l'appartement. Il paraissait très spartiate. C'était étrange comme il oscillait entre de bonnes et mauvaises impressions avec l'étranger. Mais bon, il aurait tout le temps de le connaître et de passer au-dessus de cela.

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Le Docteur serra énergiquement la main de l’inconnu, qui ne tarda pas à décliner son identité d’ailleurs. Sam Winchester…Sam avait une tête bien sympathique. Le Docteur n’arrivait pas vraiment à lui donner d’âge (il n’avait jamais été très doué dans cette discipline, et de toute manière ; ne doutait pas qu’il le saurait assez tôt), mais il était jeune… Plus jeune que lui en tout cas (évidemment…L’extraterrestre connaissait peu de personne ayant 903 ans à leur actif).

Sam enchaîna pour apprendre au Docteur qu’il emménageait effectivement ici, ce qui ne fit qu’élargir le sourire du Docteur, qui remarqua qu’il bloquait le passage au jeune homme ; appuyé contre le mur, une main tenant la porte ouverte. Il se dégagea donc pour laisser passer son colocataire. Il chercha un instant des yeux les cartons que pouvait avoir Sam, qui pourrait meubler l’appartement . Il n’en vit pas ; probablement allaient-ils arriver plus tard.

… ou pas. Le Docteur eut pour simple réponse un autre sourire (dévoilant une rangée de belles dents blanches. On pouvait probablement le comparé à un chien resté seul trop longtemps heureux d’avoir une visite. Oui, le Seigneur du Temps était ravi de partager une partie de l’appartement avec cet étranger qu’il allait avoir le loisir de connaître.

Le Docteur invita Sam à venir voir son nouveau « chez lui », entrant dans le petit appartement, et avec un petit signe de tête encourageant.

-Vous voulez manger quelque chose peut être?

Le Docteur se rappela alors qu’il devait avoir une ou deux bananes trainant dans les poches de son grand manteau, et une pomme ou une clémentine dans une robe de chambre (probablement laissée dans le Tardis…il ne savait plus) mais rien de plus, puisqu’il avait prit l’habitude de se nourrir dans des fast food, ou de commander se facilitant ainsi la vie. Pourtant, il se dirigea tout de même vers le frigo qu’il ouvrit, et découvrit totalement vide… Ah non, une tablette de chocolat et une tomate se battaient en duel. Il s’humidifia les lèvres et se dégagea pour présenter à Sam le festin du réfrigérateur.

Non qu’il avait envie d’engraisser Sam ; mais l’extraterrestre ne voulait pas non plus le laisser mourir de faim, livré à lui-même (pauvre petit…) ; puis il était au comble de l’extase à l’idée de vivre avec un humain, comme un humain ; voilà quelque chose qui le changeait vraiment de d’habitude.

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Sam entra dans l'appartement. Il fit glisser son unique sac et le laissa dans un coin.
Son nouveau colocataire se dirigea vers le frigo et l'ouvrit, lui proposant à manger. Sam allait répondre par l'affirmative, mais à la vue de ce qu'il y avait, ou plutôt de ce qu'il n'y avait pas, il secoua la tête.

" Non merci. Je n'ai pas faim. "

Note personnelle : s'occuper rapidement des courses.
Le jeune homme observa l'appartement, maintenant qu'il se trouvait à l'intérieur. Y avait-il d'autres choses à découvrir su cet étrange homme ? Il lui paraissait vraiment bizarre, mais Sam se disait qu'il ne pouvait pas être pire que ce qu'il avait vu. Mais bien qu'il n'ait pas l'air d'un démon, il allait être obligé de lui faire passer un ou deux tests, au cas où. Et oui, on n'échappait pas à des réflexes aussi facilement.
Sam détaillait donc du regard la pièce où il se trouvait et vit un paquet de feuilles accompagné d'un crayon rouge. Sam eut un sourire en coin et fit quelques pas en direction de la table.

" Vous êtes professeur ? Vous enseignez quelle matière ? "

[HJ : J'ai l'impression de vaiment faire de plus courts RPs que toi. Mais ça ne te dérange pas ?]

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Spoiler:

Sam répondit ne pas avoir faim. Le Docteur hocha la tête sans quitter son sourire surexcité, et referma le frigo. Il ne lâchait pas du regard l’inconnu qui observait la pièce d’un œil attentif. Le Seigneur du Temps vit le jeune homme s’approcher de la table ou il travaillait quelques minutes plus tôt, et regarder les copies qu’il était en train de corriger d’un œil intéressé. Le Docteur s’approcha de Sam pour se mettre à ses côtés, les mains dans les poches, l’œil sur le petit tas de feuilles qui l’attendait sagement.

Il attendit quelques petites secondes avant de répondre à son colocataire la bouche ouverte, cherchant ses mots (et prenant une grande bouffée d’air par la même occasion). Un docteur professeur… De leurs jours ça ne devait pas courir les rues.

- Eh bien je suis professeur d’Histoire. J’enseigne à l’université.

Pour un voyageur dans le temps, cela lui avait semblé plutôt « normal » de prendre cette matière. Mais les élèves auxquels il enseignait ne semblaient pas trouver leur passé aussi intéressant que le Docteur.

Ce dernier ce gratta la nuque, le regard vague, avant de se ré intéresser à Sam. Si ils allaient partager un appartement, ils avaient plutôt intérêt à faire connaissance.

-Et vous, qu’est-ce que vous faites ?

Spoiler:

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Sam fut légèrement impressionné. Cet homme paraissait encore jeune pour pouvoir enseigner dans une université. Mais peut-être que son sobriquet venait du fait qu'il avait un doctorat et donc les qualités requises pour exercer cette profession...
Et vint la question qu'il redoutait. Que faisait-il ? Des études de droits ? Mais il avait du abandonner pour venger la mort de sa petite amie. Ce ne s'était passé que deux ans auparavant, mais il avait l'impression que ça faisait des lustre. Entre temps, son frère était passé à moins d'un cheveux de la mort, et son père s'était sacrifié pour le sauver.
Mais comme d'habitude, il décida de mentir. Après tout, il était un champion pour cela.
" Je viens d'Amérique. J'ai fait le tour des Etats pendant quelques temps puis j'ai décidé de changé d'air. "
Il montra l'appartement d'un ample geste du brs avant de le lisser reomber contre lui.
" Et me voilà ici. "
Ce n'était pas forcément une bonne image à donner pour son nouveau colocataire : un vagabon, et sans un sou s'il se fiait à la taille de son sac. Mais le Docteur n'était pas obligé de savoir pour ses dizains de carte de crédit.
" Vous êtes ici depuis longtemps ? "
Sam cherchait à détourner la conversation. Il ne voulait pas que l'homme s'intéresse trop à lui.
" Comme je vous l'ai dit, je viens juste d'arriver ici, et je ne connais pas très bien l'endroit. Vous pourriez peut-être me conseiller. "

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Oh ! Un voyageur ? Comme lui alors. Enfin… Plus où moins. Le regard du Docteur suivit le mouvement du bras de son colocataire, gardant son sourire jusqu’aux oreilles. L’appartement n’avait rien de bien fantastique ; plutôt simplet…Sans décoration, il faisait très vide et très espacé d’ailleurs.
A la question de Sam, le sourire du Docteur s’évanouit, laissant place à un regard concentré et quelque peu nostalgique. Fixant le bout de ses converses (il n’y avait que lui pour pouvoir porter autant d’intérêt au bout de ses chaussures), il répondit :

-Non, je viens tout juste d’arriver. Je suis aussi un voyageur, mais je n’arrive plus à faire redémarrer mon moyen de transport. Je suis donc…coincé… ici.

Sourcils froncés, toujours aussi intéressé par sa paires de godasses, qui commençaient à s’usées…mais il ne pourrait jamais s’en débarrasser, non, elles étaient allées sur tellement de planètes, et avait voyagés dans le temps à ses côtés, enfin, à ses pieds. Elles trouveraient certainement leur place dans une des nombreuses pièces (ou débarras, tout dépendait du point de vue) du Tardis et… Le Docteur releva la tête, ah oui, Sam !

-Weeell…Je peux simplement vous montrer où est l’université… Et plus précisément la salle d’Histoire. Bien que je doute que cela vous soit d’une grande utilité.

L’extra-terrestre, les mains dans les poches, avait retrouvé son sourire. Son moment d’absence terminé, il prêtait de nouveau toute son attention au jeune homme qui lui faisait face. Alors il voyageait et avait décidé de faire une pause ? Le Docteur ne voyait pas vraiment comment il était possible de rester longtemps au même endroit après avoir passer sa vie (ou du moins une partie de sa vie…Même un tout petit voyage) à parcourir un continent, le monde, l’espace ou le temps (dans son cas, et celui de ses compagnons). Mais des goûts et des couleurs on ne discute pas… Et apparemment les humains avaient besoin généralement d’une vie stable.

L’alien tira une chaise et s’assit, en tailleur, dessus, fixant le jeune homme face à lui avec un sourire qui pouvait laisser planer un petit doute quand à de lointains liens de parentés avec des grenouilles. Yeux écarquillés, comme à son habitude, il prit la parole d’une voix forte, roulant les « r » comme le voulait son accent écossais :

-Alors comme ça vous voyager ? Nous nous sommes peut être déjà croisé. Où êtes-vous allé ?

En réalité, il y avait très peu de chances que le Docteur ai déjà croisé Sam. C’était quasiment impossible qu’il voit deux fois la même personne dans l’immensité qu’était le temps et l’espace… A part Donna (mais c’était un cas), cela ne c’était jamais produit avec les humains (et la plupart des espèces qu’il croisait d’ailleurs). Mais le Seigneur du Temps voulait juste faire la conversation, montrer qu’il s’intéressait.

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Sam rit un peu à la remarque du Docteur. Apparemment, celui-ci était du genre casanier, s'il ne connaissait rien d'autre que son lieu de travail. Mais ce n'était pas grave ! Il se débrouillerait tout seul, il en avait l'habitude. Il ne doutait pas qu'avec son éducation il se débrouillerait très bien.
Le jeune homme fut ensuite un peu surpris par le comportement de son nouveau colocataire, mais ne fit aucune remarque. Il avait une attitude étrange, qui étonnait même le jeune Winchester alors qu'il en avait vu des vertes et des pas mûres ! Il fallait avouer cependant qu'au cours de ses chasses, c'était le plus souvent les humains qui l'étonnaient le plus. Les esprits ou les démons agissaient la majorité du temps de la même façon, il n'y avait pas à se poser de questions. Mais avec les humains tout était si différent. Leur instinct leur dictait quelque chose, leur esprit une autre version, les lois encore autre chose. Ce n'était pas étonnant que la race humaine ait autant de problèmes et que les esprits du Mal prennent autant de plaisir à les faire tourner en bourrique !

Samuel retint à nouveau un rire, se contentant de sourire. Il n'avait pas déjà rencontrer cette énergumène au cours de son "voyage", sinon il s'en souviendrait. Evidemment, il se retint de dire le fond de sa pensée et répondit poliment :

" J'ai toujours voyagé aux Etats-Unis..."

Sauf si on prenait cette fameuse chasse en avion, où Dean et lui avaient du franchir les frontières américaines. Cette chasse resterait à jamais graver dans sa mémoire. Son frère, qu'il croyait intouchable, avait une véritable phobie des avions et il avait du vivre un vrai calvaire durant ce vol.

" Je ne crois pas que nous nous soyons déjà vu, reprit-il après une courte pause. Et vous ? Vous voyagez beaucoup vous aussi ? "

Suivant l'exemple de son interlocuteur, Sam prit une chaise et s'assit, normalement comme tout être humain, face au professeur.

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Les Etats-Unis ? Le Docteur aimait beaucoup, bien qu’il ai une légère préférence pour Londres. Tout simplement parce que les extraterrestres semblait prendre un malin plaisir à vouloir absolument visiter le Buckingham Palace, ou à s’écraser sur Big Ben. Bha, pour une fois que c’était le Royaume-Unis qui attirait les problèmes, et non l’Amérique.

A la dernière question du jeune homme, le sourire du Seigneur du Temps s’agrandit un peu plus (oui, oui, c’était possible).

- Oui, je voyage tout le temps. Je ne m’arrête jamais. Enfin…Sauf quand je suis obligé de faire une pause bien sur… C’est à dire quand à cause d’une raison x je ne suis pas avec le Tardis ou quand il ne souhaite plus redémarrer…

Le Docteur marqua une pause durant laquelle il posa son coude sur la table, et se tint le menton, un sourcil levé, il reprit, plus pour lui même que pour Sam :

-Faire une pause de temps en temps, à mon age, on ne peut pas dire que cela me fasse du mal…

Et pourtant, malgré ses 903 ans il pétait la forme, et ne souhaitait pas arrêter un jour de parcourir l'univers et le temps, si ca ne tenait qu'à lui, il passerait sa vie à voyager. A chacune de ses régénérations, il avait tendance à avoir un corps un peu plus jeune… A croire qu’il commençait à complexer sur son age.

Sortant de ses pensées, il continua la conversation.

-Pour ma part je suis allé partout…Enfin, partout sur Terre. Il marqua encore un court temps de réflexion, sourcils froncés, et se corrigea. Ah non…Je n’ai pas encore réussit à m'infiltrer dans la Zone 51. Pour ma défense, c'est vraiment très bien protégé...Forcément puisque je n'ai pas put y aller, d'ailleurs.

L’alien se passa la langue sur les dents, très concentré. Dire que des humains avaient réussit à l’empêcher d’aller là ou il le souhaitait…Lui, un Seigneur du Temps… Oui, le Docteur n’était pas du genre modeste ; au contraire. Il n’hésitait pas à crier à qui voulait l’entendre (ou pas) qu’il était brillant, et plus intelligent qu’une bonne moyenne des espèces de l’univers…ce qui avait tendance à le faire très mal voir, et à corser ses relations sociables… Cet orgueil avait faillit le tuer, et à plusieurs reprise. Mauvais souvenir que celui de la navette Crusader 50, ou un petit groupe d’humains c’était monté contre lui et avait souhaité le balancer par dessus bord… Cette planète ayant pour particularité d'être éclairée par au soleil extonique, brûlant tout être vivant en quelques secondes s'il n'est pas protégé. Rien de bien joyeux en somme.

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Sam ne cessait d’être surpris pas cet homme, ce qui était quand même un exploit en soi. Il en fallait beaucoup pour l’étonner. Il se demanda même si le Docteur n’avait pas pris de la drogue ou des champignons « magiques ».
Le jeune homme se retint de faire un commentaire quand son colocataire parla de faire une pause à son âge. Il ne paraissait pas très vieux pourtant. Cependant il avait appris que même ce qui pourrait être considéré comme un compliment pouvait parfois être mal pris par certaines personnes.
Mais il ne put s’empêcher de rire quand son interlocuteur parla de la zone 51.

" Vous croyez vraiment à la zone 51 ? Vous croyez à Roswell et ces histoires d’extraterrestre ? "

Sam y avait réfléchi, parfois avec son frère Dean, et ils en étaient arrivés à la conclusion que c’était soit l’œuvre des ploucs du coin qui n’avaient rien d’autre à faire pour attirer l’attention sur eux (hypothèse la plus probable), ou alors peut-être l’œuvre d’un esprit ou d’un démon. En tout cas, il n’y avait pas eu de victimes humaines, donc il n’y avait aucune raison de s’inquiéter et de s’intéresser à ces histoires étant donné qu’elles ne rentraient pas dans ses cordes.
Après quelques instants, le chasseur se recomposa un visage affable, effaçant toute trace de rire. Il espérait ne pas avoir vexé le Docteur. Il arrivait que des personnes réagissent mal quand on le mettait en doute leurs convictions. Pourtant Sam était sûr d’avoir raison car au cours de toute son existence peuplée d’êtres étranges il aurait forcément remarqué des êtres venus d’autre part que la Terre ou des Enfers.

" Excusez-moi si je vous ai blessé, reprit-il, mais je ne crois pas vraiment aux extraterrestre. "

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Un sourire amusé, cette fois, se dessina sur le visage du Docteur. Blessé ? lui ? Non. Il lui en fallait un peu plus quand même. Ce n’était pas la première fois que le Seigneur du Temps se trouvait face à un humain qui ne croyait pas aux extraterrestre. Il avait vue pire. Bon, par contre, ça allait peut être un peu plus difficile d’avouer à Sam qu’il en était justement un, et que celui-ci ne le prenne pas pour un type bon à confier aux messiers vêtus de blanc (si ce n’était pas déjà le cas)… Bah, le feeling, il n’y avait que ça de vrai. Et de toute manière, depuis quand avait-il peur de ce que pensait les gens de lui ?

- Vous pensez vraiment que dans tout l’univers…Il n’y a que des Humains ?

Le Docteur marqua une petite pause, fixant son colocataire. Cette fois, il était on ne pouvait plus sérieux, regardant le jeune homme qui lui faisait face dans le blanc des yeux. Mais cela ne dura pas longtemps, se calant bien sur le dossier de la chaise, les bras croisés, le Docteur leva un sourcil, reprenant son sourire en coin.

-Ce serait tout de même égoïste d’imaginer qu’il n’y ai que des Humains dans l’immensité que représente les innombrables galaxies qui nous entourent, non ?

Le seigneur du temps abandonna sa chaise en se levant d’un bond et continua :

-En tout cas, j’ai de bonne raison de croire aux extraterrestres.

Il se dirigea ensuite d’un pas vif et rapide vers la cuisine. Il devait bien rester de quoi préparer deux tisanes… L’alien, la tête dans un placard, demanda au jeune Winchester si il n’avait pas envie de boire quelque chose ; en l’occurrence une cup of tea, puisque le Docteur ne buvait que ça (ou presque). Ah, il mit enfin la main sur une petite boîte, contenant sa réserve de sachets de thé à la menthe et au réglisse. Mettant de l’eau à bouillir (Oui, l’extraterrestre avait récemment découvert qu’il possédait une vieille bouilloire qu’il pourrait exposer dans son appartement, dans un des débarras de son vaisseau), il sortit deux tasses , sans attendre la réponse de Sam.

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Sam fut un instant déstabilisé par l'attitude de son colocataire, mais essaya de le cacher. Il l'avait interrogé avec tant de sérieux... Se pourrait-il qu'il sache qui il était vraiment ? Non, ça n'avait décidément aucun sens. Il était à des milliers de kilomètres de son pays natal, pourquoi cet homme connaitrait-il ses véritables activités ? De plus, la probabilité qu'il soit un chasseur était vraiment faible.
Le jeune homme se reprit et suivit du regard le Docteur qui allait dans la cuisine. Alors que l'homme lui demandait ce qu'il voulait boire, Sam se leva et rejoignit son colocataire. Avant qu'il n'ait pu dire quoique ce soi, le Docteur avait déjà sortit une tasse. Le chasseur croisa les bras et s'appuya contre le mur. Les paroles de cet homme l'intriguaient de plus en plus. Il hésita quelques instants avant de répondre enfin :

" Je ne pense pas que nous soyons seuls dans l'univers, ou même juste sur Terre, déclara-t-il d'un ton qu'il ne voulait pas trop grave. Mais je reste assez sceptique quant à l'existence des extraterrestres. "

Sam s'interrompit. Le Docteur avait l'air très sûr de lui, et il ne voulait pas commencer cette nouvelle relation sur un mauvais pied. Il reprit avec un sourire :

" Je n'ai pas assez de preuves pour me convaincre de leur existence. Mais je serais très intéressé par vos raisons. "

L'américain espéra que le Docteur accepterait de lui parler. Ses positions l'intéressaient réellement, et ça pouvait lui permettre aussi de ne pas faire trop de gaffes par la suite.

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Après avoir versé l’eau bouillante dans les tasses (ou il avait mit au préalable le petite sachet de thé) le Docteur en tendit une à l’américain, avant de s’adosser à son tour conter le mur, jambes croisées, une main dans la poche de son pantalon, l’autre occupée à tenir sa cup of tea. Ecoutant la réponse de Sam, le Docteur plongea son nez dans la tasse, continuant cependant à fixer son interlocuteur. On pouvait deviner qu’il souriait, amusé, au regard qu’il lançait au jeune homme face à lui. Après avoir bue quelques petites gorgées du liquide bouillant, l’alien répondit enfin à la question non dissimulée de son colocataire.

- Vous savez, je croise tous les jours des extraterrestres…Sourcil gauche levé (celui-ci était toujours très actif), le Docteur avait reprit un air sérieux. Il ajouta bien vite avec un petit sourire sur le ton de la rigolade (bien qu'il n'y avait en réalité rien de drôle dans ses paroles): Ils sont partout.

Le Docteur se plongea de nouveau dans sa tasse de thé, avant de changer totalement de sujet. Lui aussi il avait envie d’en savoir plus sur le jeune homme avec qui il allait partager l’appartement.

- Et donc vous voyagez… Tout seul ? C’est pourtant plus amusant à plusieurs non ?

Le Seigneur du Temps parlait en connaissance de cause. Il avait beau dire que voyager seul est plus intéressant puisque l’on fait ce que l’on veut, il commençait à douter de ce qu’il avait dit à propos de ses compagnes. « Plus jamais »… Il ne fallait jamais dire jamais. Les humains avaient raison. Le Docteur avait besoin de compagnons, sans quoi il faisait d’énormes bêtises…il ne pouvait pas s’arrêter. Petite pensée pour le Capitaine Adelaide… Cela refroidit subitement l’extraterrestre. Penser que cette femme c’était suicidée par sa faute…Par ce qu’il c’était prit pour…Dieu. Il chassa vite cette idée de sa tête, ce n’était pas le moment de déprimer, pas devant Sam. Le Docteur aurait tout le temps de se lamenter sur son sort dans son Tardis, tout seul. Un grand sourire réapparut donc sur son visage alors qu’il fixait le jeune homme face à lui.

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