Here's The Joker [Libre pour tous]

Invité

Un jeune homme effrayé se présenta au bar du Capitaine Crochet, il semblait en état de choc, un sacré coup d'ailleurs, il tremblait, son regard était fixe et il avala d'une traite le verre d'alcool qu'il demanda rapidement au barman.
Deux badauds à ses côtés se demandaient quelle mouche l'avait piqué. Interloqués, ils entourèrent le jeune homme avant de lui poser la question.

Jim - "Qu'est ce qui se passe mon gars ? T'es pas bien ? Tu es en manque ? Mon copain Bob en a de la bonne si tu le désires."

Bob - "Ouais ... Chui sur que ce crétin est en manque, mais va falloir raquer."

Le petit homme effrayé refusa de parler lorsqu'on lui tendit de l'herbe dans un petit sac plastique renfermé. Il avala un second verre avant de dire d'une voix tremblotante.

Roger - "Je ... Je l'ai vu !! Il est revenu ... Il m'a demandé si je pouvais garder sa voiture, il m'a proposé vingt dollars mais je m'en fichais, il me tuerait de toute façons. Il insista, mais je savais qu'il me tuerait de toutes façons, j'ai croisé la mort en face."

Les deux hommes se regardèrent, et reprirent.

Jim - "Qui ça Il ?"

Le petit homme regarda vers l'entrée et il le vit, un costume trois pièces violet, une chemise verte violacée, un rictus fait de chair et de sang, un visage de craie, des cheveux verts éparpillés. Le Prince des Clowns était dans le bar. Un grand sourire sur ses lèvres, le Joker se faufila parmi les tables jusqu'au comptoir, avant de poser son bras autour du cou du jeune homme qu'il avait accosté. Dans sa main, un poignard qui frôlait la joue de l'homme.

- "Les gens d'aujourd'hui ... Mon Dieu, quelle égoïsme ! Je devrais t'arracher les cordes vocales et ce qui te sert de couilles, mais ce serait trop gentil."

Le Joker enfila la dague dans l'œil droit de l'homme qui fut poussé hors du bar par quelques membres. Le Joker regarda le barman.

- "Une bière."

Dit il avec un rictus assez innocent et légèrement fou. Le Joker plaçât sa jambe sur un tabouret et se fit servir. Oui, le Joker était de retour, et cette fois, c'était pour de bon.

Invité

Carmilla émergea du fond de la réserve, repoussant posément une mèche de son front, juste à l'instant où une... apparition... pour le moins excentrique - et pourtant, depuis qu'elle travaillait avec Hook, les standards de la Hongroise en matière d'extravagance avaient été revus sérieusement à la baisse - faisait une démonstration d'un sadisme réjouissant. Carmilla eut un rictus. Un de ces rictus prédateurs qui l'espace d'un fugace instant dévoilaient ses crocs. Elle eut cependant une grimace dépitée face au final trop rapide à son goût. Et en plus ils le foutaient dehors. Quel gâchis ! Combien de fois devrait-elle répéter aux videurs qu'en cas de blessure grave voire mortelle, il fallait faire passer le type derrière le comptoir pour qu'elle s'en occupe ? Ce n'était pourtant pas compliqué, nom de zeus ! Comment diable voulait-on qu'elle puisse se nourrir convenablement dans ces conditions ?

Carmilla eut un soupir et passa entre les tables, pour les nettoyer et renouveler certaines consommations. Un client un peu trop entreprenant choisit cet instant pour se lever et la plaquer au mur pour essayer de l'embrasser. Grave erreur. Carmilla était seule à décider de qui elle souhaitait embrasser ou non. Elle se contenta en premier lieu de simplement détourner la tête, peu tentée par une altercation. Mais alors que l'autre s'enhardissait, encouragé par son manque de réaction, la vampire perdit patience. Tournant ses poignets entravés dans les mains de son agresseur, elle planta ses ongles profondément dans la chair de la brute avinée, satisfaite de sentir le sang couler entre ses doigts et sur ses mains. D'un coup de rein, elle se détacha du mur, faisant reculer sa victime et, faisant volte-face, le plaqua lui contre le mur, inversant irrémédiablement le rapport de force.

Il y avait quelque chose de surprenant, voire de presque absurde, à voir la - relativement - petite Hongroise contrôler et réduire à merci aussi facilement un homme qui faisait à peu près trois têtes de plus qu'elle et plus de deux fois son poids. Tordant impitoyablement les bras de l'homme dans un angle impossible, elle l'écoutait gémir et supplier avec un léger sourire déconnecté sur les lèvres, jusqu'à ce qu'un craquement sonore se fasse enfin entendre. Carmilla alors relâcha son étreinte, laissant sa victime hurlante s'affaisser sur le sol, et s'éloigna, léchant sans pudeur le sang qui rougissait encore ses mains, regrettant un peu par-devers elle de ne pas l'avoir fait plus tôt - le sang avait refroidi, et elle détestait le sang froid. Le silence s'était fait dans la pièce, où plus personne n'osait même regarder la serveuse, tandis que les videurs entraînaient le client maltraité dehors, où, peut-être, une ambulance viendrait le chercher. Ou pas.

Carmilla s'arrêta un instant au comptoir pour prendre la bière pour le Joker et alla la déposer à sa table.

Et avec cela ?

Invité

Le Joker s'impatientait, pourquoi n'avait t'il pas SA bière. Le trajet avait été long, il était crevé, et il devait boire un coup. C'est alors que la matronne du coin ramena sa fraise et dégusta littéralement le sang de la petite merde que le Joker avait dégagé. Le Clown regarda le spectacle sans broncher, sans rire, juste une petite lueur glauque qui en disait long sur le nombre d'hommes qu'il avait déjà vu mourir. Quel silence ! Un sacré tombeau, ce n'était plus la taverne d'un pirate, mais bel et bien un cimetière sans joie, sans amusement, sans rires ... Quelle tristesse, tous ces visages sans sourires ...

La jeune femme revint au comptoir. Le Clown réajusta sa mèche qui lui tombait sur les yeux et avec un sourire d'illuminé, il répondit au tac-o-tac.

- "Et pourquoi pas ton cul ?"

Dit il avec un sourire pour illuminer cette taverne si triste, si mortuaire. Quelques uns ricanèrent, le Clown gardait son sourire si perturbant, si glauque, empreint de folie et de douceur cependant, comme s'il était captivé par la jeune fille. Mais bien entendu, personne ne pouvait prédire ou savoir ce qu'il pensait, et ce qu'il ferait. Il se leva de son tabouret et tendit sa bière vers le plafond.

- "Je ne sais pas ... Une jolie danse, un joli sourire, un petit rire, je ne sais pas moi ..."

Dit il, en sirotant sa bière du bout des lèvres, les yeux levées vers la fille en question. Il reposa son verre et dévoila ses dents dans un rictus démesuré. Les gens autour du Clown commençaient a se distancer de lui et de la matronne. Le Joker s'en fichait, comme s'il donnait de l'importance à ceux qui l'entourent ?

Invité

Carmilla laissa échapper un léger rire, qu'un demi-sourire ironique vint vite remplacer.

C'est ce qu'ils veulent tous.

Elle eut un rapide regard autour d'elle et son sourire s'élargit un peu sur sa dentition éclatante. L'ambiance était singulièrement retombée. Comme chaque fois que Carmilla abandonnait peu ou prou le visage avenant de la serveuse pour celui, tout aussi attrayant, mais nettement moins engageant pour le commun des mortels, de la psychopathe. Cela ne durait jamais longtemps. En général, les conversations finissaient pas reprendre, d'abord à voix basse, puis à un volume et un rythme normal au bout de quelques minutes. Les buveurs sont comme les concierges. Ils doivent commenter ce qui se passe autour d'eux. D'ailleurs, une rumeur commençait à envahir la pièce. Petit à petit.

Carmilla avait reporté son attention sur le Joker. Son sourire démentiel en aurait fait fuir plus d'un... et bien plus d'une ! Mais sans doute avoir trois siècles et quelques décennies de victimes derrière soi immunise passablement contre l'inquiétude que suscite ce genre de vision. Carmilla s'amusait. Elle ne risquait pas grand chose après tout. Tout au plus la désagréable morsure d'une lame dans sa chair, sensation qui ne durerait pas plus que la plaie laissée par cette même lame - à moins que le clown qui lui faisait face ne préférât une arme à feu ? plus... difficile à "réparer", et il fallait récupérer la balle, mais là encore, ce n'était qu'un désagrément mineur. Elle fixait les cicatrices qui se dessinaient sur le visage du clown, étirées par le maquillage. Elle eut un sourire absent en rêvant aux diverses possibles raisons de ce Glasgow Smile, sourire qui s'affirma quand elle revint au présent.

Un sourire alors. Même si le vôtre suffit à... réchauffer l'atmosphère.

Invité

Quand le Joker vit le sourire de la jeune femme, il fut captivé par ce sourire. Il passa le comptoir avant de placer son bras autour d'elle, pointant du doigt son sourire. Un regard malsain se lisait dans ses yeux.

- "Voilaaaa, voila ce qui me fait plaisir ... Un beau grand Sourire ..."

Le Joker la relâcha avec un grand sourire bien étiré, passant sa langue sur ses cicatrices, telle une allusion perverse et sensuelle. Ricanant, il se servit personnellement dans la réserve d'alcool sur les étagères.

- "Tu sais ce qui me plait ici ? Ce sont ces imbéciles, si facilement manipulables, dressés, prêts a obéir. Mais il suffit d'une petite chose pour que tout le monde cède à la panique. Tu veux un essai ?"

Le Joker se plaçât alors de sorte a être bien en face de tous les clients du bar.

- "Mesdames et Mes dingues, je me vois dans l'obligation de flinguer toute la salle dans les cinq minutes qui vont suivre, suite à cela, j'irais regarder les dessins animés à la télé. Que toutes les lopettes et autres fiottes se cassent de cet endroit."

Bien entendu, ce fut la panique dans la salle, les uns marchaient sur les autres, du verre se brisa, de l'argent tomba a flot, résultat des paris, pokers et autres portefeuilles perdus dans la précipitation. Puis le Joker revint à sa bière.

- "C'est déjà plus amusant de voir des crétins suivre leur petit plan de sauvetage. Amusant non ?"

Puis le Clown fit un petit signe à la matronne pour qu'elle le resserve.

- "Remet m'en un, poulette."

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