Table 3 : G. House, Joker, A. Lovett, P. Sernine, D. Morgan

L'été s' affaiblit peu à peu mais l'air est encore chaud. Quand les feuilles commencent à tomber des arbres et que les jours deviennent plus courts, on sait que l'automne approche.
C'est dans cet état d'esprit qu'ont été décorées les tables.
Des couleurs chaudes et naturelles sont présentes sur vos tables, avec, en outre, les bougies et des éléments naturels tout à fait charmants.

Table 3 : G. House, Joker, A. Lovett, P. Sernine, D. Morgan 314692Table

Table 3 : G. House, Joker, A. Lovett, P. Sernine, D. Morgan 314692Table

Prenez donc place et... bon appétit !

C'était toujours la même chose dans ces soirées mondaines. On rencontrait des gens qu'on avait envie de voir et puis, d'un coup, zioup, on devait les quitter pour se retrouver assis avec une bande d'illustres inconnus qu'on n'avait aucune envie de voir engloutir leur repas.
Greg était déçu de déjà devoir passer à table. Lui, il s'était presque attendu à avoir droit à une danse lascive de Cuddy, collée tout contre lui, histoire qu'elle lui tienne bien chaud... mais non, il avait pu à peine lui glisser deux trois phrases et se laisser aller avec sa boss dans un coin discret qu'on annonçait le moment de passer à table. Comble de l'horreur, Lisa Cuddy n'était même pas à la même table que lui.

House avait apprécié la manière dont sa patronne l'avait tiré, par la cravate, et la façon dont elle lui avait promis de le tuer s'il la mettait dans une situation délicate. Rien que ça, ça donnait envie de foutre le bordel !
A contrecoeur, le diagnosticien se sépara de Cuddy. Mais en même temps, il valait mieux laisser la quadra mariner un peu, la laisser patienter, la pousser à le désirer comme lui la désirait quand il la voyait ainsi vêtue... Bon sang, ce qu'elle lui faisait envie ! Un peu comme un gros gâteau au chocolat qu'on vous interdirait d'approcher à moins de deux mètres... D'ailleurs, un peu de chocolat par-dessus Cuddy, ça pouvait donner quelque chose de très bien...

Mais bon, ce n'était pas le moment de fantasmer sur sa patronne et Greg dut se séparer de sa belle pour rejoindre la table 3, où il remarqua qu'il mangerait en compagnie de "Joker", "A. Lovett", "P. Sernine" et "D. Morgan". Il ne connaissait aucun de ces noms. Quoique, Tong n'appelait-elle pas son pote moustachu "Paul"? serait-ce lui P. Sernine ?
Bah, il verrait bien en temps voulu. Pour le moment, Greg était allé s'asseoir et avait accroché sa canne au bord de la table. D'où il était, il pourrait voir Cuddy et peut-être même lui faire des sous-entendus faciaux. Cool.

Greg déserra sa cravate. Quelle idée il avait eue là ! Mettre une cravate, c'était s'empêcher d'être à l'aise et de respirer pendant toute une soirée ! Fallait être masochiste !
C'était chiant ici. Pour le moment, il était le seul à être installé à cette table et ça devenait long. House n'était pas vraiment patient... d'ailleurs, il aimait le dire : "No patience with patients !" Bon, bien sûr, techniquement, il n'allait pas manger avec des patients, mais on ne savait jamais. Et puis, si quelqu'un faisait un malaise ou quoi dans cette salle, il désignerait Cuddy comme médecin. Ainsi lui serait tranquille et pourrait peut-être piquer des trucs dans les assiettes des autres.

Invité

Parler avec Nymphadora était terriblement merveilleux. Arsène appréciait vraiment cette jeune femme et la voir ici, ce soir, vêtue comme une toute jeune demoiselle et avec un tel air heureux, le gentleman-cambrioleur n’avait pas pu s’empêcher d’aller parler avec elle, en toute amitié, bien évidemment.
Il n’avait pas prêté plus attention que cela à l’homme qu’avait regardé son interlocutrice un instant plus tôt et avait continué à discuter, sans avoir la moindre arrière-pensée. C’était ainsi que Lupin désirait vivre cette formidable amitié avec Tonks. Une belle et grande amitié, où il serait possible d’être enfin lui-même, où être un autre ne serait pas nécessaire et où la sincérité et la sympathie seraient toujours de mise.
Mais plusieurs choses gênaient le Français dans cette relation. À commencer par le fait qu’elle était bâtie sur un mensonge. Le sien. Une identité fallacieuse utilisée pour mener une vie normale… Cependant, Arsène ne pouvait pas décemment annoncer à Nymphadora qu’il se nommait Lupin, le même nom que celui de l’époux décédé de la jeune femme. Un patronyme que Tonks devait avoir du mal à entendre aujourd’hui…

Construire une amitié sur le mensonge n’avait rien d’intéressant. Et c’était très culpabilisant pour le gentleman qui s’attachait rarement aux gens avec une telle intensité. Oh, ce n’était pas du tout le même attachement que celui que Lupin avait eu pour la Comtesse de Cagliostro longtemps auparavant. Cela n’avait absolument rien en commun. Les deux femmes n’avaient rien à voir l’une avec l’autre et il y avait un monde de différence entre le Paris de la Belle Epoque et cette ville, moderne à souhait et où il était pourtant tellement facile de vivre et de s’adapter.

Tonks était aimable. Elle trouvait toujours le moyen de complimenter Arsène sur ses choix vestimentaires. Elle avait chaque fois une parole agréable au sujet de son élégance et de sa sympathie. Ce que l’homme ne pouvait qu’apprécier, même s’il ne tenait pas à entendre de compliments sur sa personne.
En faisant le baisemain à son amie, Lupin voulait la saluer de manière élégante et digne d’elle. Et quand il se releva, il n’eut guère le temps de parler beaucoup plus avec sa voisine et néanmoins amie. L’heure était au passage à table, visiblement, et tout le monde commençait à se diriger vers les différentes tables dressées et décorées avec goût.

"Eh bien, mon amie, j’espère que nous aurons l’occasion de nous parler plus tard, en ce cas."

Il adressa un sourire à Nymphadora puis rejoignit la table où l’étiquette « P. Sernine » lui indiquait la place qu’il devait occuper. Table numérotée trois.
Un homme avait déjà pris place. Un homme qu’Arsène avait déjà rencontré, chez Tonks, justement. Mais jamais il n’avait su son nom jusqu’à ce qu’il puisse le lire sur la nominette.
Prenant place sur la chaise qui lui était destinée, le Français adressa un signe de tête à l’homme mal rasé.

"Bonsoir, monsieur House. Je suis heureux de vous retrouver à cette table. La dernière fois que nous nous sommes vus, l’amusement était de mise et j’espère qu’il en sera de même ce soir."

Invité

Tout en discutant avec Harley, le Joker avait commencé à jeter un regard un peu plus approfondi au reste de l'assemblée. Quelques personnes avaient attiré son attention, au cours de la soirée .. La femme en robe rouge et noire, allure d'un autre temps, avait un petit quelque chose qui l'intriguait, le sentiment qu'il ne valait mieux pas la croiser dans une petite ruelle sombre, et un petit quelque chose d'autre, qu'il aurait bien aimé prendre mieux le temps d'identifier. Il y avait aussi la petite brunette qu'il avait croisé dans l'ascenseur – Lisa Cuddy, si ses souvenirs étaient exacts, engagée dans une conversation qui semblait des plus "intéressantes" avec un homme qu'il devait déjà avoir entraperçu sur son palier, lorsque ce dernier rentrait dans son appartement, quant à son colocataire, il s'était trouvé une jeune femme d'allure, ma foi, suffisamment charmante, pour tailler la bavette et tout ce qui se saignait. L'homme au smoking noir près du buffet avait un regard intéressant, et la femme en robe verte un petit je-ne-sais-quoi de décalé qui lui plaisait. Mais revenons-en à nos moutons. La remarque de Harley sur ses habits lui fit baisser les yeux sur ses propres vêtements, quittant le reste de l'assistance.

Joli déguisement, hein ? On dirait quelque peu ce cher vieil Eddy, conclut-il avec un petit rire.

Ah, ce bon vieil Eddy ... Il s'étaient bien amusés en sa compagnie, avant que ce dernier ne rende son dernier soupir – un joli baptême du sang pour celle qui était devenue sa collaboratrice, s'il en était. Il ne pu s'empêcher de jeter un regard curieux en direction de Harley, juste pour voir sa réaction : on ne testait jamais trop la fidélité de ceux qui vous entourait. Même si la jeune ex-psychologue avait eu maintes et maintes raisons de lui prouver le contraire ... L'évocation du nom de la jeune sorcière qu'il avait salué un peu plus tôt, quant à elle, lui fit hausser les sourcils, d'étonnement si bien que d'amusement mêlés.

Ah, nous avons fait connaissance, en effet, constata-t-il avec un sourire. Je vois que vous aussi ... , probablement pas de la même façon, cependant, osa-t-il espérer, ... une voisine de palier peut-être ?

"Faire connaissance", un doux euphémisme s'il en était, après une nuit ensemble ... Il n'avait pas vraiment envisagé le fait de recommencer, pensant voir little Dora repartir de sa vie aussi vivement qu'elle y était venue, mais le fait qu'ils vivent dans le même bâtiment remettait pas mal de choses en question ... Qu'il ne comptait pas résoudre pour le moment. Lorsque la vague des convives commença à se rapprocher des diverses tablées, il accompagna Harley jusqu'à sa table, sur laquelle figurait un nom qui ne lui était pas inconnu, pour preuve, ne venaient-ils pas tout juste de l'évoquer ? Il se demanda si son nom viendrait dans la conversation – bah, après tout, probablement pas au cours de cette soirée. Harley avait une certaine tendance à prendre les choses trop à cœur pour sa santé, et si cela avait été le cas, il aurait bien aimé être là pour écouter leur conversation – peut-être serait-elle suffisamment divertissante pour l'occuper pour la soirée.

Il se dirigea jusqu'à sa propre table, après avoir glissé un "bonne soirée" à l'oreille de Dora, au passage, lorsqu'elle fut arrivée à la place qui lui était destinée. Il finit par trouver la table où trônait le petit carton affichant son patronyme, où l'homme qu'il avait entraperçu un peu plus tôt en compagnie de cette dernière était en pleine discussion avec un homme de visu un peu plus âgé, T-shirt d'un groupe de rock quelconque, mal rasé, allure suffisamment détachée vis-à-vis du reste de l'assemblée pour attirer positivement son attention : le même qui discutait avec Miss Cuddy quelque instants auparavant. L'allure de son compagnon de discute, chapeau haut-de-forme délicieusement démodé, qui ne détonnait pas le moindre avec l'esthétique générale de la soirée, n'était pas si mal non plus. Il prit place ... La décoration était sympa et tout ce petit bois donnait envie de faire un joli feu de joie. Il donna un petit coup de doigt rapide dans la flamme de la bougie qui se trouvait la plus en face de lui, comme pour tester que la flamme n'était pas factice, avant de lever les yeux vers les deux malpolis qui n'avaient vraisemblablement pas jugé utile de l'attendre avant de commencer à faire connaissance.

Echanté-é, tout le monde, déclara-t-il d'une voix chantante, suffisamment fort pour les interrompre. Il retourna le carton des deux personnes présentes, pour noter leur patronyme sans avoir à faire l'effort de se tordre le cou. G. House et P. Sermine ... Vous avez un prénom pour aller avec tout ça ?

Dommage que vous n'ayez pas eu le temps de conclure avec votre petite brunette, ajouta-t-il en direction de mister barbe de deux jours. Ça avait l'air plutôt bien parti.

Invité

émotion

« Bonsoir. »

« Bonsoir Mademoiselle… Je me présente, Dexter Morgan. »

« Ravi de faire votre connaissance. Alors, Vvous attendez un heureux évènement ? »

« Et bien on dirait qu’il est l’heure de passer à table… Je suis content de vous avoir rencontrée, Kate, on se reverra sans doute bientôt. »

« Bonsoir, messieurs… »

Invité

Mrs Lovett n'eut pas à chercher sa place trop longtemps. Après avoir jeté un regard à la première tablée, elle en avait conclu que celles-ci étaient organisées par ordre alphabétique et son regard ne s'attarda donc pas longtemps sur la seconde. C'est à la troisième que le patronyme familier lui apparut... et elle put alors constater qu'elle était la seule femme à une tablée entièrement masculine. Ce qui lui fit froncer les sourcils : ce n'était pas "convenable". Une femme pour quatre hommes... Mais en même temps, elle avait fait lors de sa première vie d'autres choses, bien moins convenables encore. L'un dans l'autre, ce n'était pas si grave, sans doute...

Son regard se posa rapidement sur ses "compagnons" de tablée. Elle était placée entre l'homme au smoking qu'elle avait remarqué plus tôt, et l'homme aux cicatrices qui lui avait donné l'espace d'un instant l'impression d'être passé entre les mains de Mister T. En face d'elle, l'homme auquel elle avait hésité à adresser la parole. Le quatrième et dernier convive était celui qu'elle avait imaginé transformer en tourte, l'homme à la chemise chiffonnée. De nouveau, la pensée des tourtes qu'elle pourrait faire avec ces quatre-là lui traversa l'esprit et un sourire fugace vint détendre ses traits alors qu'elle prenait place à son tour à la table.

Bonsoir.

Elle avait failli ajouter qu'elle était navrée de les avoir faits attendre, mais le nombre de personnes qui n'avaient pas encore rejoint leurs places lui ôta ses scrupules. Elle n'était de toute évidence pas la dernière, et l'on ne servirait sans doute que lorsque chacun serait enfin assis. Elle ne jugea pas utile de se présenter - l'usage voulait en effet que les hommes déclinassent leur identité avant les femmes - du moins tant qu'on ne lui poserait pas de questions...

Greg se balançait sur sa chaise, d’avant en arrière, comme aurait pu le faire un gosse ou n’importe quel autiste. Il pensait aux mille et une manières de découvrir si les sous-vêtements de Cuddy étaient aussi affriolants que ce qu’elle avait laissé entendre… mais après tout, il n’y avait pas de raison qu’il en fût autrement : jamais Lisa ne porterait de culotte de grand-mère sous une robe pareille… Ou sous n’importe quelle autre tenue, d’ailleurs.

* Je veux bien manger ma canne si elle porte ça un jour ! *

Non, décidément, Cuddy ne rimait pas avec culotte. Par contre, Lisa et tanga…
Un sourire à mi-chemin entre le pervers et le carnassier vint illuminer le visage mal rasé du médecin, tandis que son regard bleu pétillait à l’idée de découvrir les dessous coquins que sa patronne avait sans nul doute choisis de porter ce soir. Bon sang, vivement la fin de la soirée, qu’il la coince dans un coin sombre ! enfin, non, pas trop sombre, sinon, il ne verra pas la couleur de la dentelle.

Et puis voilà que le moustachu de la fête de la punkette vint s’asseoir à sa table. Gregory n’avait pas grand-chose contre lui, mais il n’aimait pas trop sa manière de parler. Ça lui paraissait pompeux, hautain, dépassé et carrément pas cool. House regarda ce type, Paul, d’un œil un peu vitreux et en arborant un air débile qu’il aimait prendre pour faire l’andouille au bureau.

"Ah bon, vous avez apprécié cette soirée, vous ? On aurait dit une boum organisée par une adolescente bourrée d’hormones et bouleversante de connerie…"

Pendant que le diagnosticien disait cela à celui que tout le monde appelait Sernine, un autre type vint s’asseoir à leur table. Un visage plutôt bien foutu, si l’on oubliait les deux cicatrices qu’il y avait sur ses joues. Ah, si sa mère avait été dans le coin, House lui aurait montré ce gars en lui disant "Tu vois pourquoi je ne me rase pas !"
Enfin, bref, ce type-là avait au moins l’avantage de ne pas parler comme un trouduc sorti de je ne sais quel cirque démodé. Greg se pencha légèrement vers lui pour répondre à ce qu’il avait dit.

"Ça va venir… Tiens, à votre avis, sous sa robe, elle porte un string de quelle couleur ?"

Eeeeeeh mais ça pouvait être un jeu d’enfer, ça ! Enfin, il fallait voir aussi à qui il avait affaire, car, bizarrement, Greg se disait que le moustachu préhistorique ne devait pas être très porté sur les paris concernant les sous-vêtements féminins.
Et tandis qu’un autre type débarquait à leur table, se redressa et fit un geste pour prendre la bouteille d’apéritif posé sur la table.

"Bon, si on est entre mecs, je propose qu’on parle des femmes qu’il y a dans la pièce et qu’on boive comme des trous." Puis, il ajouta, en indiquant Paul d’un geste de la tête : "Ou comme des porcs, si vous préférez."

Au fond, il n’avait pas de bol. S’il avait eu un minimum de chance, Cuddy aurait été placée à sa table et il aurait pu s’amuser à la chauffer toute la soirée. Au lieu de ça, il se retrouvait avec un type fossilisé, un sourire d’ange et Mister Bonsoir messieurs.

Et puis voilà qu’une femme arriva. Mal coiffée – son brushing n’avait rien à envier à une choucroute garnie –, le teint pâle, les yeux cernés… ça devait être une prostituée des bas-quartiers. La coiffure s’expliquait par les coïts récurrents et le manque de temps pour se recoiffer entre deux passes. Le teint pâle s’expliquait par le manque de soleil dans les coins sombres. Et les yeux cernés par le manque de sommeil dû à des passes supplémentaires pour arrondir ses fins de mois. Elle s’installa à l’endroit où était noté le nom "Lovett". Lovett… Love. Levrette. Oui, ça devait être une pute. Ëut-être aussi l’occasion de faire enrager Cuddy…

"B’soir… vous gâchez mes plans, vous savez?"

House avait regardé les différentes étiquettes des bouteilles posées sur la table. Il se servit un pineau et remit la bouteille, sans rien proposer aux autres et sans les servir. Ça manquait de larbins, ici.

Invité

Seigneur ! Que cette soirée allait être longue ! Arsène Lupin avait essayé d’entamer la conversation avec Greg House, l’homme qu’il avait rencontré à la soirée organisée par Nymphadora, en parlant de cette soirée, justement, et voilà que son interlocuteur lui répondait de manière fort peu aimable, allant même jusqu’à critiquer Nymphadora. Le gentleman cambrioleur en ressentit beaucoup de peine, mais tâcha tout de même de demeurer correct et poli.

"Monsieur, je ne pense pas qu’il faille aller jusque là. Mademoiselle Tonks a fait de son mieux, dans le but de faire connaissance. L’objectif a été atteint et ce n’est certainement pas la peine de revenir sur la soirée en elle-même si votre but est de démolir son initiative."

Dieu soit loué, un autre homme était arrivé à leur table avant que Gregory ait fini sa phrase. Avec un peu de chance le nouvel arrivant allait permettre de détendre un tant soit peu l’atmosphère.
D’ailleurs, il commença par saluer les deux hommes déjà présents, ce qui était plutôt bon signe.

"Ce convive se prénomme Gregory. Je suis Paul. Et vous ?"

Le ton enjoué qu’avait adopté Arsène détonnait, d’un seul coup. Il se sentait terriblement en marge avec les deux hommes présents à sa table et commençait à désespérer lorsqu’il entendit le sujet de conversation que le dernier arrivé lança : une femme. Bien évidemment, House ne se gêna pas pour parler d’elle en des termes que Lupin évitait toujours soigneusement, bien que la question suscitée par l’intérêt du médecin soit assez pertinente.
Et un nouveau convive arriva à son tour. Il avait l’air plus sérieux que l’homme aux cicatrices et plus poli que Gregory. Celui-là prit place où un carton indiquait "D. Morgan", juste à côté d’Arsène.

Le cambrioleur adressa un salut poli à ce Morgan puis constata que l’éducation que Gregory House avait reçue laissait franchement à désirer : en effet, il venait de monopoliser une bouteille d’apéritif et proposait à nouveau un sujet de conversation assez déplacé. Arsène leva les yeux au ciel. Il n’était pas prude ni coincé, mais il avait définitivement compris que le médecin avait en tête d’aborder un maximum de sujets gênants, ce soir. Et cela conforta le Français dans l’opinion qu’il commençait à se faire de cet homme.

Enfin, une femme débarqua. Elle prit place de l’autre côté du gentleman-cambrioleur qui, pour l’occasion, se leva et lui tira sa chaise, comme le voulait la bienséance.
House eut, bien sûr, une remarque quelque peu désobligeante pour la nouvelle venue, mais Lupin préféra mettre les choses au clair immédiatement.

"Madame, bienvenue à notre table… Comme vous pouvez le constater, vous vous trouvez en présence d’hommes uniquement… D’où les paroles de monsieur House. Ne prenez pas cela pour vous, il est très en verve ce soir."

Le Français eut un sourire pour madame Lovett, puis il prit devant lui la bouteille de vin italien que n’avait pas monopolisée Gregory.

"Quelqu’un désire un Martini ?"

Invité

Alors, celui qui discutait il y a peu avec little Dora s'appelait donc Paul Sermine … Langage un peu guindé à son goût, loin des joyeusetés qu'offrait la pègre de Gotham et autres raclures des bas-fonds – à part un de ses « collègues » de là-bas, ancien psy plus ennuyeux que sa charmante collaboratrice, qui, d'ailleurs, se trouvait dans la salle aujourd'hui. Dieu que le monde est petit. Enfin, en côtoyant son colocataire, il avait fini par s'habituer aux tournures désuettes et au langage châtié, et celui-ci avait l'air suffisamment dynamique de corps et d'esprit pour ne pas lui paraître antipathique. Il faudrait qu'il le présente à Crochinou, tiens, un de ces quatre, pour voir s'ils parviendraient à s'entendre.

Oh, c'est écrit sur le carton, répondit-il lorsque ce dernier lui retourna sa question, tournant le dit carton dans sa direction pour qu'il puisse en avoir une meilleure lecture.

L'autre, Gregory, comme le nom du gamin dans les cocktails, lâcha vite les chiens, donnant le ton de la soirée. Trop franc, désagréable au possible, cynique et inutilement malpoli, le tout agrémenté d'une pointe d'agressivité … Bien bien, c'était son genre de type. Il haussa les épaules à sa question, supposant :

Sexy et assortis à ses vêtements, assurément, elle avait le regard de quelqu'un qui s'est préparée à passer à la casserole ce soir. Personnellement, depuis mon arrivée ici, je n'ai encore goûté qu'aux charmes de la petite Dora, mais je dois avouer que l'expérience était des plus ... intéressante, poursuivit-il dans la lancée du thème proposé par son voisin de table, indiquant d'un signe de tête la table où cette dernière se trouvait. Ça oui, et maintenant qu'il savait qu'ils étaient voisins, il commençait à envisager l'idée de retenter l'expérience …

Surprise du jour, l'homme au smoking noir avait pris place en face du carton qui indiquait D. Morgan. Son manque de loquacité, cependant, le déçut quelque peu … Il aurait bien aimé titiller ce qui se cachait derrière ce sourire à la chaleur en réalité aussi intense que celle de la chair desséchée d'une souris morte. Pour l'heure, il s'appliqua à lui rendre un sourire, qui, lui trahissait jusqu'aux plus noires de ses intentions – sourire qu'il adressa également à la femme en robe verte répondant au doux patronyme d'A. Lovett, et qui avait définitivement un je-ne-sais quoi de décalé et de bizarre pour la faire sortir agréablement du lot. Ma foi, le bilan de la tablée s'avérait somme toute plutôt positif, ce soir … Aussi varié et incongru que la décoration de table, en tous les cas. Il récupéra l'une des pommes et commença à jouer avec, en entortillant la queue pour voir combien de tour elle tiendrait avant de céder.

Vous croyez que le staff a prévu de faire un petit feu de joie avec tout ça, à la fin du repas ? Ou peut-être pendant le repas, pour servir les convives en barbecue …

Remarque, ça réchaufferait peut-être, à défaut de l'atmosphère qui était plutôt bien lancée, la température de la salle qui avait bien dû perdre un ou deux degrés depuis son arrivée. En tous les cas, Paul semblait avoir agrémenté sa technique consistant à ignorer les questions qui ne lui convenaient pas par une qui visait à s'adresser uniquement aux invités qui ne lui déplaisaient pas tout en parlant des autres à la troisième personne … Il esquissa un sourire. Dieu que la soirée promettait d'être divertissante …Quant il leva la bouteille dans sa direction – un alcool quelconque, comme on en trouvait immanquablement dans les réceptions de ce genre – probablement raffiné, avec un nom aux consonances latines et très coûteux – il haussa un sourcil interrogateur. Il comptait vraiment servir tous ceux qui répondraient par l'affirmative ? Ces hommes, et leur goût pour les rituels en tout genre … Crac, ça y est, la queue de la pomme avait cédé. Il en croqua un morceau et répondit en mâchouillant.

Va pour le … Ah oui, le Martini. Mais juste un doigt - saignant, de préférence.

Invité

Et bien, quel accueil... Mrs Lovett préférait ne pas savoir ce qui se passait dans la tête de l'homme qui se trouvait en face d'elle - elle avait l'intuition bizarre que cela ne serait probablement pas à son avantage. Toutefois, rebondissant sur ce qu'elle avait eu le temps d'entendre avant de prendre place, elle répliqua du tac au tac avec un sourire en coin :

Si vos plans étaient de faire l'article des femmes présentes et de vous prendre une muflée ainsi que vous venez de l'annoncer, ne vous gênez pas pour moi, j'en ai vu et entendu d'autres...

Cela étant posé, elle remercia d'un signe de tête et d'un sourire l'homme qui lui avait aimablement tiré sa chaise et répondit :

Ne vous inquiétez pas, pour me formaliser, il m'en faut plus. Dans la restauration, on entend beaucoup de choses, et des plus choquantes.

En revanche, le sourire que lui adressa le troisième convive - l'homme aux cicatrices - la fit légèrement tiquer. Il ne fallait pas avoir vécu longtemps avec un meurtrier obsédé par la vengeance pour se rendre compte que celui-ci était sans doute au moins aussi fou. Mais bizarrement, Mrs Lovett ne s'en inquiétait pas outre mesure. Peut-être le fait d'avoir fini dans un four aide-t-il à relativiser l'horreur de la mort ? A sa suggestion de faire un barbecue avec les convives, elle ne put retenir un sourire en songeant à ses anciennes activités. Le plus sérieusement du monde, elle répondit :

Je n'ai jamais tenté la chair grillée, par contre, en ragoût, c'est délicieux. Le seul ennui, c'est que ça met longtemps à cuire.

Songeuse, elle se demanda un instant si elle ne devait pas envisager de se trouver un autre partenaire, afin de relancer son restaurant... Mais non. Ce serait Le trahir. Et il était impensable de Le trahir. Question de loyauté. Et aussi de prudence, soyons honnête, car Il savait se montrer impitoyable avec ceux qui L'avaient déçu... elle l'avait appris à ses dépens.

Elle sortit de ses pensées quand l'homme à son côté - un dénommé P. Sernine d'après le carton - proposa du martini. Mrs Lovett ne connaissait pas cet alcool, mais songea qu'avec un nom pareil, ce devait être quelque chose de très coûteux. Elle déclina poliment, tendant la main derrière elle pour attraper sur un buffet proche une bouteille de gin.

Merci, non. Je préfère en rester à quelque chose que je connais.

Elle déboucha la bouteille posément et eut un geste pour en proposer à la ronde, avant de se servir elle-même une large rasade.

Comme le temps passe... Les présentations sont faites et désormais, les conversations maintenant bien engagées se partagent autour d'un verre, voici déjà les premiers plats qui passent de main en main et de table en table, l'on se sert, plus ou moins généreusement et l'on peut déjà commencer à manger... Mais avez-vous remarqué que, plus le temps passe, plus la température baisse ? Sur les radiateurs, la veilleuse s'est éteinte... Et ce courant d'air qui n'en finit pas, malgré les fenêtres et la porte bien fermées... bientôt, il fera plus froid dans la pièce que dehors, malgré le vent qui souffle de plus en plus fort et commence à faire trembler les vitres. Est-ce que la pluie ne serait pas aussi en train de se mettre de la partie ? Décidément l'atmosphère semble se mettre au diapason de la date...

(Vous avez jusqu'à mercredi 17 février 2010, 23h59, pour poster à la suite de ce message. Merci.)

Ce « repas » commençait à devenir long. Enfin ! Un « repas » sans bouffe, ça n’en était pas vraiment un ! Et puis, à cette table presque essentiellement masculine, Greg trouvait qu’il manquait d’ambiance salace. Seul l’homme au « large sourire » était assez sympa aux yeux de House. D’ailleurs, il était aussi bien possible que ce Joker avait tapé juste dans son hypothèse sur les sous-vêtements de Cuddy. Les autres de la table, eh bien, entre un moustachu qui s’outrait pour un rien (un vrai prude celui-là !) et une bonne femme qui parlait popote (et qui, en plus, n’avait pas vraiment d’atout physique pour se rendre intéressante), à vrai dire, Gregory ne voyait pas trop ce qu’il était censé dire ou faire. Le dénommé D. Morgan avait l’air intéressant, cela dit, mais les deux autres…

House jeta un rapide coup d’œil aux autres tables. Tong était installée avec Quinn. Il y avait avec eux un type qui se la jouait beau gosse. Mouais. A la table d’à côté, il vit Lisa Cuddy engloutir un verre de vin, cul sec, pendant que Jordan discutait avec un homme à lunettes. L’autre homme qui se trouvait avec eux, et qui portait de longs cheveux noirs et bouclés, largement démodés (non, vraiment, même Michael Jackson – que j’aime beaucoup – avait une plus belle coiffure), soit dit en passant, avait l’air un peu bizarre. Enfin, façon de parler, car apparemment, ce n’était pas qu’un air…

Quand on servit (enfin !) les plats, House eut l’impression désagréable que la température avait baissé. Peut-être la porte était-elle restée ouverte, tout simplement, mais, bordel, cela jeta un fameux froid sur les idées chaudes du diagnosticien. Et soudain, voilà que le Bizarre aux cheveux longs poussa un cri avant de se mettre à rire comme un dingue… juste avant d’envoyer un projectile, dans une sourde détonation faisant penser à une arme à feu – Greg entendit comme un coup de feu et put voir quelques restes de volutes de fumée à côté du type – sans doute une arme à feu, oui, sur la lampe qui n’éclairait déjà pas des masses, plongeant ainsi une partie de la salle dans le noir.

Greg avala d’un trait son verre d’apéro, puis fit une petite remarque au Joker, s’inspirant d’un film qu’il avait vu un jour en version sous-titrée, une belle connerie à la française, mais il avait bien rigolé :

"Juste un doigt? Vous ne voulez pas votre martini d’abord?"

Avec sa tête d’imbécile heureux qu’il arborait lorsqu’il sortait une blague vraiment débile, House regarda le Joker avant de prendre la bouteille des mains du moustachu et de servir un plein verre à l’homme aux cicatrices. Puis, il se resservit un autre pineau et l’avala de la même manière. Il ne comptait pas se laisser impressionner par une lumière éteinte. Et puis, après tout, il y avait des bougies allumées sur chaque table, faut pas pousser, non plus !

Alors il se servit une pleine assiette, bien remplie, débordant presque parce que House faisait toujours des espèces de pyramides quand il allait à un buffet : ça lui permettait d’avoir assez à manger et de ne pas devoir se resservir, mais en plus, ça faisait travailler l’esprit puisqu’il s’agissait de ne rien faire tomber… Tout un art !

Le geste du Capitaine Hook soulève les réactions les plus diverses - surprise, fascination, peur, peut-être ? Mais alors que l'on se tourne vers lui ou que l'on commente l'évènement, les lampes épargnées par le coup de mousquet se mettent à vaciller. Le vent souffle de plus en plus fort, de plus en plus violemment, et la pluie est devenue à présent un grondement ininterrompu contre les vitres de la salle. Une nouvelle détonation éclate, cent fois plus violente que la précédente, et un éclair déchire le ciel noir et lourd de nuages. Au même instant, les lumières s'éteignent, et avec elles, la moitié des bougies comme soufflées par un esprit malin. Qui remarquera dans la confusion que, sur le carton qui indique sa place, un autre nom a fugacement remplacé le sien ? Un nom aimé ou honni, oublié ou encore bien présent... le nom d'une personne disparue... Et qui tentera d'ouvrir les portes, les fenêtres, pour aller chercher plus de lumière ? Inutiles tentatives... vous voici pris au pièges, mes jolis...

NB : Vous avez jusqu'au 3 mars 2010 23h59 (heure française) pour poster. A vos claviers !!!

Invité

Tsss, décidément, ce Gregory House avait beau être un homme très sympathique, il ne paraissait pas être capable de se tenir en société. Sans doute avait-il eu une mauvaise journée. Du moins, c’était ce qu’Arsène voulait croire. Il avait apprécié cet homme lorsqu’il l’avait rencontré chez Nymphadora… et il ne pouvait pas s’être trompé à ce point sur une personne, non, ce n’était pas son genre, en général, Lupin avait même plutôt tendance à bien cerner les gens en peu de temps. C’était un talent indéniable et très pratique pour ses petites habitudes.

Et cette dame, présente à leur table, avait un petit quelque chose d’inhabituel. Les femmes qu’Arsène avait fréquentées dans sa vie n’avaient jamais ce type d’attitudes. Le monde avait bien changé !

Mais pas pour tout, visiblement. Car un ivrogne (ce ne pouvait être que cela) venait de faire un esclandre à la table voisine. Seigneur… Arsène se tourna vers cette table et secoua doucement la tête.

"Parbleu, on dirait que cet homme aime les feux d’artifice d’intérieur !"

Et l’homme ayant tiré un coup de feu riait à gorge déployée, invoquant à présent des… matelots ? Il ne devait pas avoir toute sa tête, le pauvre. Lupin ne prêta pas trop attention à la manière dont sa voisine se servit en apéritif, pas plus qu’aux paroles déplacées de Gregory... il ne remarqua même pas qu'un peu plus loin, son amie tombait par terre. Cette soirée était bien différente de celle à laquelle il s’était attendu. En effet, habitué des réceptions mondaines de la belle époque, le gentleman-cambrioleur avait imaginé une soirée dansante, avec un petit orchestre, des violons, des cuivres, du champagne et des tenues de soirée bien élégantes. A quelques rares exceptions près, les hommes de la salle avaient fait l’impasse sur l’élégance. A moins que la notion d’élégance ait beaucoup changé, elle aussi…

Mais les réflexions du Français furent interrompues par un bruit sourd, venant de l’extérieur, apparemment, mais en tout cas, le bruit était fort et impressionnant. En bon gentleman, Arsène tourna la tête vers sa voisine, pour s’enquérir de son état, mais, en tournant la tête, son regard tomba sur la nominette portant son pseudonyme de "P. Sernine"… du moins, le carton portait ce nom-là un instant plus tôt, Arsène l’aurait juré sur la tête de Ganimard ! et à présent, il pouvait y lire le nom de son défunt père… Lupin s’empara de son carton et voulut le regarder de plus près…

"Je… Ce n’est pas possible… ! Non, c’est impossible !"

Sur son carton s’étalaient à présent des lettres formant un prénom et un nom… Théophraste Lupin…
Arsène lâcha son carton dans son assiette. Jamais il n’avait oublié son père. Et le dernier souvenir qu’il avait de lui vivant, c’était lorsqu’il avait réussi à fuir quand les gens d’armes étaient venus pour l’arrêter…
Personne ici ne savait qui il était vraiment. Personne. Hormis Irène, mais elle était en tournée à l’étranger. Et Holmes n’avait pas reparu depuis un moment, lui aussi…
Qu’était donc cette diablerie ???

Invité

La réflexion de l'experte culinaire de la table fit sourire le Joker, et il allait lui demander plus amples précisions quand son colocataire, qui s'était tenu relativement sage jusque là, s'amusa à amener un peu d'ambiance en tirant sur le plafonnier. La voix de ce dernier s'éleva, surexcitée - ça y est ils l'avaient complètement perdu. Il regretta de n'avoir amené quelque semi-automatique ou mitraillette à la soirée - question de sécurité, ayant moins de self-control que son colocataire il aurait bien été fichu de tirer non pas sur la lampe mais bien sur l'un des convives s'il lui avait pris l'envie de s'amuser. Il avait tout de même pris soin d'emmener son petit frère le Cupid, à la lame fidèle pour si l'un d'entre ces derniers avait le mauvais goût de l'irriter. Il leva son verre, à son tour, adressant au pirate un sourire auquel se mêlait une pointe d'excitation, avant de le vider d'un trait.

Puis il se tourna vers le type au T-shirt qui avait parlé, fait une blague à nouveau. Une blague tellement stupide qu'il ne pouvait que l'apprécier, et il éclata d'un rire bref mais sonore tant il était aigu. Ce dernier ne semblait pas être versé dans la criminalité, c'était dommage. Il aurait certainement fait un joyeux compagnon de jeu.

Quand quelqu'un se montre aussi disposé à vous rendre service, il faut en profiter. C'est ce que disait ma chère maman en tout cas. Avant les "Mais qu'est-ce que tu fais avec ce couteau ? Non mais arrête ? Arrête ! A--". Après je n'ai pas tout saisi, conclut-il avec un haussement d'épaules.

Il se recula sur sa chaise, admirant le gris du plafonnier plongé dans l'obscurité.

Tiens, j'en ai une bien bonne aussi : qu'est-ce qui est tout petit et tout rose et qui devient rouge en tournant ? Il laissa planer un instant de silence avant d'ajouter dramatiquement : Une petite fille dans un mixeur.

Au lieu d'applaudissements, ce fut un nouveau fracas qui marqua la fin de sa blague. Il se tourna légèrement pour admirer la scène, un sourire en coin. Petite Dora n'avait décidément toujours pas appris à tenir sur ses jambes. Il ne savait pas s'il devait s'amuser ou désespérer du fait qu'elle ait préféré protéger sa tête plutôt que sa jupe. Quelle question - s'en amuser évidemment ! Il observa Harley l'aider à se relever avec un sourire en coin, le petit côté "bon samaritain" ne l'étonnant qu'à moitié. Enfin, si elle avait l'air choquée elle ne saignait que peu … Il éclata de rire de nouveau, se balançant sur deux pieds de sa chaise dans un équilibre précaire. Crochinou avait bien raison sur un point, la soirée manquait un peu d'ambiance. Heureusement ses compagnons de tablée semblaient plus colorés que certains, qu'il pouvait apercevoir dans un coin où l'autre de l'assemblée ... Il regretta un instant de n'avoir pas emmené sa M-16 ... une petite rafale au milieu de tout ces gens coincés dans la crispation de leur conversation polie, dieu que ç'aurait été du plus bel effet !

Mais étrangement, cela ne le dérangeait pas outre mesure. Son verre -oh, tiens, vide - à la main, il humma doucement un petit air, à mi-voix. Il avait le sentiment que la soirée ne tarderait pas à s'animer et il savourait la saveur si particulière du calme précédant la tempête, profitant de la douceur de cette ambiance qui s'était incroyablement rafraîchie. Oh ça oui, une atmosphère si sinistre ne pouvait promettre que des divertissements à ve - – un nom familier apparut soudain sur son petit papier, et sa main s'empara du couteau dans sa poche, planta la lame vite dépliée dans le carton qui trônait sur la table, l'y punaisant par la même occasion. Dessus ne se trouvait plus qu'un simple "Le Joker" mutilé, et il éclata de nouveau de rire.

Seigneur, on ne m'avait pas prévenu qu'il y aurait des invités surprise !

Greg regrettait un peu d’être venu à cette soirée. Au fond, il ne s’y passait pas grand-chose et la bouffe, bien qu’abondante, n’était pas terrible. Quelle idée aussi de servir des trucs bio et autres cochonneries dont le nom annonçait le goût de carton bouilli ! De bons burgers-frites, voilà qui aurait été parfait ! Seule Cuddy, à sa connaissance, aurait laissé le steak haché de côté et House n’aurait eu qu’à s’en emparer pour l’avaler en une bouchée, s’en remplir les joues jusqu’à ressembler à un hamster avant d’avaler ça le plus vite possible. C’était un jeu qu’il aimait, ça. Rien de tel que de fourrer un steak de burger complet dans sa bouche ! quoique… gober des flans au caramel, directement sur l’assiette, c’était sympa aussi.
Le médecin tripota donc ses aliments du bout de la fourchette, en pensant à autre chose. Le seul convive un peu marrant à cette table, c’était le type au sourire d’ange. D’ailleurs, ce dernier rebondit sur la blague sortie tout droit de "La cité de la peur", annonçant qu’il fallait en profiter, quand les gens étaient disposés à rendre service.

"Un petit toucher rectal, rien de tel pour vous rappeler votre mère, alors ! A moins que vous ne préfériez une petite coloscopie ? J’ai un tas d’instruments bien sympa…"

Et tant pis si d’autres comprenaient que House faisait des propositions malsaines au Joker, avec l’atmosphère plombée qui régnait ici, ça ne pouvait que faire du bien de rigoler un peu. Même si, en soi, le toucher rectal et la coloscopie, ça avait un peu tendance à rappeler à Greg l’inspecteur Tritter… ce sale con qui avait réussi à le foutre en taule pour une raison bancale tout à fait quelconque. Mouaf ! Greg voyait encore la tête de Cuddy quand elle avait appris que House avait osé aller jusqu’à faire ce genre de tests à un mec venu juste en consultation ! Le pied total !

Et l’homme au grand sourire relançait une blague. Une histoire extra, d’ailleurs. Le genre de blagues que Greg adorait. Autant surenchérir, ça ne pouvait que faire venir un peu de bonne humeur à cette table !

"Marrant, j’aurais dit un bébé… Allez, j’en ai une bien aussi…" Greg changea sa voix, imitant celle d’un enfant en bas âge : "Papa ! Papa !" Petite pause. "Papa ! … caca !" Et reprenant sa voix normale, House reprit : "C’est bon, j’me retire…"

Ah, les blagues de mauvais goût ! ça au moins, ça donnait la pêche. Et le diagnosticien était sûr qu’il pouvait parvenir à mettre Sernine dans une situation gênante avec ce genre d’histoires drôles. Quant à Morgan… bah, il n’avait pas l’air guindé, lui, il allait peut-être rigoler également.

Du coin de l’œil, House aperçut la fille avec qui il avait un jour couché se précipiter vers la poubelle de la salle pour y déverser tout le contenu de ses tripes. Il haussa les épaules. Les filles, ça ne savait pas boire.
Et puis, un bruit fracassant se fit entendre. En se penchant un peu, Greg vit que Tong était tombée par terre. Il ne put s’empêcher de rigoler, bien sûr :

"Trop cool, cette fille ! Elle est comment au lit?"

Ben oui, s’il avait bien compris ce que le Joker avait dit plus tôt, "Petite Dora", ça devait être Nymphadora. Tong, donc. Jusqu’ici, House avait rencontré cette nana à plusieurs reprises et, chaque fois, il s’était bien marré. Même si elle était un peu bizarre, la punkette était marrante. Un bon point pour elle, donc. House vit aussi Quinn aider la punkette à se relever. Rooooh, elle était trop bonne, là… Et il en vint à se demander qui serait le premier à accourir si Cuddy se cassait la figure. Ou si Lovett faisait de même… ou ce Sernine, tiens… à noter pour la prochaine fois : scier les pieds des chaises pour faire une bonne blague ! et peut-être même que le type aux longs cheveux noirs, celui qui avait tiré sur la lampe, serait partant pour faire un truc du genre.
Des projets pareils, ça mettait de bonne humeur ! et c’est avec un sourire mesquin que Greg se resservit un autre verre. En reposant la bouteille sur la table, il fit tomber son carton et ne vit pas que s’étalait dessus un autre nom, celui d’Amber Volakis… il faut dire aussi que son voisin de table venait d’éventrer son propre carton d’un coup de couteau, alors, forcément, House avait eu l’attention un peu détournée…
Et puis le Joker évoqua des « invités surprise ». Là, le médecin ne voyait pas du tout où il voulait en venir, mais un rapide coup d’œil au visage de Sernine qui bégayait que quelque chose était impossible lui assura que ce type moustachu était décidément un mec étrange. Quant à Morgan et Lovett, eh bien, ils n’allaient sans doute pas tarder à réagir, eux aussi… Alors, Sernine était-il dingue ? Et ces fameux "invités surprise", c’était qui ?

"Des strip-teaseuses, peut-être? "

» House sweet House [pv Crazy Hatter]
» Ballade nocturne (Joker & Tonks)
» Quand deux Monstres se rencontrent... [Joker]
» Here's The Joker [Libre pour tous]
» Les esprits fous se retrouvent (Le Joker)