Travel. Travel where ? Just travel [PV Le docteur]

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Christine revenait d’un après midi cinéma. Pour se changer les idées, et ainsi casser son quotidien infernal, elle était allée voir un film avec un ami, ami avec qui elle avait travaillé sur un projet musical et avec qui elle s’entendait très bien. Lui attendait bien plus qu’une relation professionnelle aussi avait elle accepté son invitation. Elle aurait pu décliner l’offre, bien qu’elle ne soit pas trop fan de films d’horreurs mais bon elle y était allée quand même. Elle l’appréciait beaucoup. Il était gentil attentionné, un homme avec beaucoup de qualités, quelques petits défauts mais ça ne se voyait pas.

Il était assez tard maintenant, on entendait au loin le son de l’horloge sonner minuit. Minuit, l’heure où tout change, où il arrive toujours des choses extraordinaires. L’heure fatidique comme Cendrillon qui doit partir rapidement du bal. Minuit, une heure symbolique. Christine était fatiguée. Elle voulait rentrer chez elle et dormir. C’était le programme prévu. Ni plus ni moins. Le lendemain elle avait une importante journée et pour tenir elle devait prendre le temps de se reposer. Sinon gare aux migraines, le truc qui fiche en l’air tout le programme journalier. La fatigue. Un des pires ennemis de Christine.

Elle traversa une rue isolée et mal éclairée. Maladroite à une heure si tardive du soir, elle cassa un de ses talons de chaussures. Las elle défit l'autre chaussure et, la paire de nus-pieds à talon haut à la main, la jeune femme marcha pieds nus sur les dalles froides et sombres de la ruelle. Elle connaissait cette route par cœur ce n’était pas la première qu’elle l’empruntait. Mais lorsqu’elle traversa la rue, elle sentit comme du vent dans ses cheveux. Pourtant le reste de la ville était plongé dans un vent calme.

Elle avança encore un peu et à mi-chemin entendit un bruit. Un son qui sortait de nulle part, indescriptible. Il venait de derrière elle. Au début elle ne voulait pas se retourner, elle n'y songeait même pas elle continuerait son chemin comme de rien n'était. Seulement voilà , elle était curieuse. Très curieuse. Ce bruit derrière elle l'attirait et en même temps lui inspirait crainte. La tentation demeurait cependant plus forte que la peur. Christine s'arrêta, hésita un moment puis se retrouna pour regarder derrière elle.

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Le Docteur avait passé une après-midi tranquille. En réalité beaucoup trop tranquille à son goût. A une certaine époque avoir une fin de journée reposante comme celle-ci ne l’aurait pas dérangé, et d’ailleurs cette époque ne remontait pas à si longtemps que cela. En fin pour le Docteur cela remontait à beaucoup trop longtemps. En neuf cent ans il ne lui semblait pas c’être autant ennuyé de la sorte. Ah. Peut être lorsque le Maître l’avait retenu captif durant une année. Quoi que non, car durant cette période il savait pourquoi le TARDIS était malade ; à cause d’une machine à paradoxe installée par l’autre Seigneur du Temps. Là, ce dernier refusait de s’envoler de nouveau, que se soit dans le temps ou l’espace. Et le Docteur était obligé de suivre de manière chronologique le temps, coincé sur Terre comme un vulgaire terrien. Il en était venu à se demander comment la race humaine avait fait pour ne pas s’éteindre, morte d’ennuis. Les journées du Docteur se ressemblaient toutes. Il allait à l’Université (il oubliait toujours de s’y rendre, et arrivait donc assez souvent en retard lorsqu’il arrivait à se rappeler qu’il était prof), trainait dans son appartement, allait dans son vaisseau spatiale, rencontrait des gens. D’ailleurs et heureusement ; le Docteur avait remarqué qu’il y avait pas mal de personnes assez étranges dans les environs et particulièrement près de son immeuble (que c’était étrange…’son immeuble’ , ‘son appartement’. Un brin effrayant quand même) évidement, trouver des gens bizarres, venant de sa part, c’était l’hôpital qui se foutait de la charité, ou peut être le contraire ? Non, c’était bien ça.
Enfin bref, le fait était que le Docteur avait passé une après-midi passablement tranquille. Après avoir terminé ses cours, il était descendu à un fast-food en face du 109 rue du septième art pour manger et ne penser à rien d’autre. Bien sur, cela n’était pas possible étant un Seigneur du Temps et n’ayant pas le temps de ne penser à rien. Il était ensuite allé s’enfermer dans son TARDIS (il ne se passait pas une journée sans qu’il n’aille le voir). Il était assez tard. En fait le Docteur n’avait aucune idée du temps qu’il pouvait bien être. Mais le ciel était noir et la lune c’était levée. La conclusion qu’il était tard était donc plutôt évidente.

Après avoir tripoté quelques boutons, tourné des manivelles, tirer sur des fils et avoir supplié sa machine de marcher ; le Docteur avait perdu son sang froid et avait donné un violent coup de pied dans la colonne centrale avant de s’affaler dans un des sièges défoncés de l’appareil et de se masser la cheville un air renfrogné sur le visage. Cela n’avait pas servit à rien. Ca avait défoulé les nerfs de l’alien. Et ça lui avait fait mal aussi. Mais ce dernier point n’était qu’un détail, et de toute manière personne n’était là pour lui demander ce qu’il fallait maintenant faire, ou lui dire que cet acte était complètement stupide.
Après quelques minutes passées à rester affalé dans son siège, l’extraterrestre se leva pour une dernière tentative. Il entra dans le scanner les coordonnées où il souhaitait voir le TARDIS se poser. Pas loin d’ici, juste quelques rues. Il avait ensuite fais les manipulations nécessaires (avec une certaine lassitude) sans plus d’espoir que les autres fois. Pourtant, à sa plus grande surprise et surtout plus grande joie ; le TARDIS avait eut une de ses secousses typiques, et le Docteur c’était affalé sur la console, une sourire jusqu’aux oreilles et un rire triomphant, écoutant ce qui était maintenant le plus beau son à ses oreilles : le ‘Vworp vworp’ régulier du vaisseau spatiale annonçant qu’il se dématérialisait de la place sur lequel il était resté piqué trop longtemps.

Le Docteur glissa sa tête entre une des portes entrebâillées du TARDIS pour regarder la rue qui l’entourait avec autant de joie que si on lui avait annoncé que Gallifrey était de nouveau accessible et qu’il n’était plus le dernier des Seigneurs du Temps, que les guerres étaient terminé. Il se laissa aller d’un ‘Ah Ah !’ fier et victorieux. Le TARDIS et le Docteur. La vieille équipe prête à découvrir l’univers et à sauver des mondes…A défaut de l’équipe Jones & Smith ou encore DocteurDonna…
D’ailleurs, le Docteur remarqua qu’une jeune femme était plantée à quelques mètres de lui, le fixant. Il ne s’arrêta pas sur ce dernier détail, mais accompagnant ses paroles d’un signe de tête pour lui faire signe de venir, il s’exclama :

-Vous venez de gagner la chance de voyager dans mon TARDIS. Le Docteur poussa la porte, mais au lieu d’aller près de l’inconnue, rentra à l’intérieur du vaisseau et continuant, élevant la voix. Il peut aller n’importe où, n’importe quand. Que voulez vous voir ? Arthur Conan Doyle, Waterloo, l’Empire des Xrenilites ? Ou encore de nouveaux mondes, d’autres planètes !

La voix de l’alien résonnait dans l’immense pièce de la console, il tournoyait autour du pilier central, remontant un levier, observant son scanner, baigné dans la lumière bleu et orange du TARDIS.

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Christine se retourna pour déterminer la provenance du bruit étrange qu’elle entendait. Une espèce de cabine de police bleue, de la taille d’une cabine téléphonique, pas plus venait d’apparaître. Elle était sûre de ne pas l’avoir vu avant lorsqu’elle avait traversé la ruelle. D’où venait-elle ? Pouvait-elle voler ? Ou s’était elle seulement matérialisée devant elle ?

Plus étrange encore, un homme sortit de la cabine bleue, l’air satisfait et heureux comme un enfant en s’écriant « haha ! » Christine ne put s’empêcher de le fixer, intriguée et interloquée, avant qu’il ne lui dise qu’elle avait la chance de voyager dans son TARDIS. Quoi ? Cette boite bleue ? Pour aller n’importe où n’importe quand ! Comment était ce possible ? Il lui proposait de voir Arthur Conan Doyle, ou alors des nouvelles planètes de nouvelles contrées ! C’était presque irréel un rêve éveillé voilà ce que c’était.

Tout en parlant, il était rentré dans sa cabine bleue.Elle le regarda, il lui parlait mais en même temps lui tournait le dos et reprenait ces petites affaires. La jeune femme hésita un moment avant de pénétrer à l’intérieur de la cabine. C’était bien le premier inconnu qui réagissait ainsi ! Après réflexion, la curiosité l’emporta, et Christine le suivit.

Elle ne savait pas pourquoi mais elle aimait aller vers l’inconnu. En pénétrant à l’intérieur, elle ignorait complètement le spectacle qui l’attendait : l’intérieur ressemblait à un vaisseau ! Et en plus il paraissait plus grand à l’intérieur qu’à l’extérieur. Non ! Il était plus grand à l’intérieur ! Christine ressortit pour s’en assurer.

Elle ne délirait pas, elle était dans une cabine de police bleue et l’intérieur avait l’air d’un vaisseau. Au centre, une grande colonne et toutes sortes de boutons et de commandes autour, que l’inconnu appuyait.

Christine le regarda, de plus en plus étonnée et lui demanda quelques explications :

Voyager ? Mais Arthur Conan Doyle est mort ! Serait ce alors dans le passé ?

Elle voulut se présenter. C’était bien la moindre chose. Elle entrait chez un inconnu, elle voulait au moins dire son nom. Peut être s’en fichait il complètement. S’il y avait eu quelqu’un d’autre à sa place probablement l’aurait-il invité aussi.

Je m’appelle Christine. Christine Daaé. Et vous qui êtes vous ? Et qu'est ce que le TARDIS ?

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À force de tourner autour de la console le Docteur avait terminé par se trouver face à la jeune femme. Il lui adressa à peine un regard, celle-ci semblait hésitante. Rien de vraiment étonnant là-dessus. Elle devait certainement avoir une gentille maman qui lui disait de ne pas parler aux inconnus et encore moins d'entrer dans des cabines téléphoniques aussi petites accompagné de ledit étranger... Il n'y avait certainement qu'un seul capitaine capable de se précipiter dans la Police Blue Box en un instant pareil, mais il devait être certainement occupé à ses petites affaires à Cardiff avec son équipe.

Le Docteur ne s'arrêtait pas de cajoler son bon vieux TARDIS qui lui avait tant manqué (Vraiment, je suis désolé pour le coup de pied !) et ne prêtait déjà plus attention à la demoiselle, qui de toute manière semblait bien trop occupée à vérifier si elle ne délirait pas. L'inconnue finit par rompre le silence (en réalité, dire qu'elle engagea la conversation serait plus juste vu tout le bruit que faisait le Docteur à sautiller partout dans son vaisseau et à lui murmurer des mots doux) expliquant à l'alien que le célèbre écrivain Arthur Conan Doyle était mort. Avec un petit sourire agacé il leva les yeux au ciel. Mais à sa grande surprise la jeune femme sembla vite comprendre la chose : voyager dans le passé.

Le Docteur abaissa un levier et en quelques enjambées se planta devant la jeune femme, toujours un grand sourire sur le visage (il avait plus de points communs avec Kermitt la grenouille qu'un Seigneur du Temps avec la bouche étirée de la sorte) il ouvrit la bouche pour déverser un flot de parole, mais elle le prit de vitesse, se présentant et demandant ce qu'était le TARDIS. Le Docteur se redressa légèrement (pour mettre son visage au niveau de celui de Christine il avait dû se baisser) et s'exclama :

-Enchanté Christine, je suis le Docteur. Et le TARDIS c'est ça ! Pour accompagner ses paroles il ouvrit ses bras pour désigner la globalité de la pièce du vaisseau dans lequel il se trouvait. Le Docteur retourna près de la colonne et des manettes sans lançer un regard à la demoiselle. Acronyme de Time And Relative Dimension In Space. C'est mon vaisseau. On pourrait aussi dire un hybride puisqu'une partie de lui est vivante. Comme vous ou moi. Vous savez, il peut tomber malade, ou en panne c'est d'ailleu...Non attendez.Le Docteur pencha légèrement sa tête (et son buste en général) pour regarder Christine qui était sinon cachée par la colonne de son vaisseau. Bref, où voulez-vous aller ?

Après avoir tapé sur une vieille machine à écrire il retourna vers la jeune femme (toujours en courant et en bondissant partout). Pour la prévenir, pointant vaguement du doigt le plafond du TARDIS :

-Par contre, un seul et unique voyage. Nous allons où vous voulez, on reste un peu puis je vous ramène ici, au même moment où vous l'avez quitté, compris ?

Sans attendre son avis, de toute manière autant dire que cela lui importait peu puisqu'il comptait bien se tenir à ce qu'il avait dit, il retourna près de la console, observant l'écran du scanner du TARDIS et continuant les diverses manipulations nécessaires. S'offrait donc à Christine un spectacle inoubliable et unique: un grand machin filiforme euphorique s'énervant tout seul sur des boutons.

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Christine observa l’homme qui déambulait en courant dans sa machine. C’était tellement marrant de le voir sautiller dans tous les sens qu’elle éclata de rire. Les nerfs aussi devaient y être pour quelque chose. Cette boîte bleue ressemblant à une cabine de police qui atterrit dans la ruelle d’un coup de baguette magique, en réalité un vaisseau qui voyage dans le temps et l’espace comme le signifiait admirablement le mot Tardis ; Time And Relative Dimension In Space. Pour combler le tout l’intérieur paraissait –non était- plus grande à l’intérieur qu’à l’extérieur. Il y avait de quoi péter un plomb à voir tout ça en si peu de temps et sans y être préparée psychologiquement, voir de s’enfuir en courant !

La jeune femme ne s’attendait pas à réagir de cette manière. La dernière fois qu’elle avait vécu un truc pareil remontait à bien longtemps lorsqu’ Erik l’avait emmené dans son antre sous l’opéra Garnier. Non elle ne le prenait pas pour un fou ou un malade. D’ailleurs elle se demandait toujours comment elle avait fait pour atterrir au 109 rue du septième art en 2010. Peut être aurait il une réponse ?

Je crois que c’est nerveux pour que je rigoler ainsi répondit elle avec un sourire. Disons que je ne m’attendais pas à faire une rencontre pareille. Vous savez, j’ai aussi fait un bond dans le temps. Je me trouvais sur scène en 1870 sur la scène de l’opéra en pleine représentation et je ne sais comment, je suis arrivée en 2010. Alors vous savez, les phénomènes étranges et paranormaux, ça ne m’effraie pas plus que ça.

Vivante en plus de ça ! Le Tardis –appelons le par son nom- était vivant ! Christine n’en revenait pas, mais bon avec cet énergumène qui se faisait appeler le Docteur, elle se dit qu’elle pouvait vraiment s’attendre à tout.

Cette machine pouvait remonter le temps ? Elle pourrait alors retrouver son époque et revivre sa vie comme avant. Un aller sans retour… Elle reprendrait le cours normal de sa vie, là où elle l’avait, puisqu’il pourrait atterrir au moment même où elle a disparu. Mais que restait-il de son ancienne vie où aujourd’hui elle avait tout reconstruit ? Il n’y aurait plus les outils de communication, les soins médicaux plus élaborés qu’au XIXème, tous les gens qu’elle aurait connus n’auraient jamais existé.

Bon, elle avait le droit à un seul voyage… autant choisir le bon. Christine oublia son époque, elle la connaissait déjà. Le futur la tentait bien… Mais où aller ? Encore sur Terre ? Sur une planète mais laquelle ? Si elle s’arrêtait à celle du système solaire, elle ne trouverait pas de forme de vie, ce ne serait guère intéressant.

D’accord pour le voyage. Je voudrais aller dans le futur, disons quelques siècles plus tard. Vous qui êtes le spécialiste en la matière, choisissez le lieu. Mais évitez la planète Terre, je voudrais voir quelque chose d’extravagant d’inhabituel, pour une terrienne. Je vous fais confiance, vous paraissez être un spécialiste en la matière, sinon pourquoi auriez vous ce vaisseau ? Vous n’avez pas l’air d’être un touriste. Ou peut être un peu.

Elle n’avait pas peur. Elle laissait faire le spécialiste, qui courrait partout dans son vaisseau.

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Entre deux bonds le Docteur entendit Christine éclater de rire. Il lui lança un regard étonné mais rien de plus, reprenant ses petites affaires. Il mit ça sur le compte des nerfs. Après tout ça n’avait rien de vraiment étonnant, trop de choses en peu de temps. Peut être préférait-elle rentrer chez elle et oublier vite tout ça. Le Docteur allait le lui dire (qu’elle ne se sente pas obligé) mais Christine confirma ses dires quant à son rire nerveux et s’excusa pour ça. Le Docteur, penché sur la console, lui répondit d’un petit signe de tête. Par contre, s’il avait prêté une oreille peu attentive au début du monologue de la jeune femme, la suite l’intéressa un peu plus. Comme monté sur ressort (ce qui était certainement le cas) il se redressa brusquement pour regarder Catherine d’une mine perplexe. Alors comme ça elle avait fait un bon dans le temps ? Mais sa compagne pour un voyage ne s’attarda pas sur ce point. Phénomènes étranges et paranormaux…Elle disait que son TARDIS était étrange ? (pas une seconde le Docteur imagina être un phénomène étrange et paranormal). Ce qui était étrange c’était les humains qui s’enfermaient dans leur petite vie monotone et douillette, oui ! Mais l’alien ne fit pas la remarque et retourna à ses petites occupations (cogner des boutons, relever des leviers, faire rouler la boule opaque…) pendant que Christine lui expliquait plus ou moins vaguement où elle voulait aller.

Le Docteur sortit de la poche intérieure de son gilet sa paire de lunettes qu'il posa sur son nez. Elles lui étaient toujours aussi inutiles qu'avant (le Seigneur du Temps avait une excellente vue), elles lui donnaient simplement l'impression d'être plus intelligent. Il pris alors la parole dans l'intention de faire un long monologue :

-Vous savez, en 900 ans que je voyage je n'ai jamais réussi à trouver habituelles mes escales...Peut être excepté quand je reste trop longtemps coincé quelque part et que j'en ai conscience. Par exemple je suis resté plus de deux mois -il me semble en Angleterre en 19143, mais comme j'étais humain je n'en avais pas... Anyway ! Il regarda Christine d'un air grave, par dessus ses lunettes : le problème avec vous les humains c'est que vous êtes totalement pris par votre quotidien et que vous n'avez pas le temps de vous étonner de la vie. Tout devient une routine. Prenez le tour de magie du lapin par exemple, celui qui sort du chapeau haut de forme ! Le tour vous laisse perplexe. Vous savez que vous vous êtes fait avoir, mais la question sont 'Comment ce lapin est-il arrivé là ?'. Eh bien c'est pareil pour l'univers. On sait qu'il est là, mais comment...Beaucoup d'entre vous au lieu de s'étonner s'enfonce dans leurs habitudes. Dans... les ... les poils du lapin ! Les autres ce sont...euh... Des philosophes ! s'exclama triomphalement le Docteur tout souriant de nouveau. Ou alors des enfants. Les enfants sont merveilleux, ils s'étonnent de tout et n'importe quoi. L'humain -et beaucoup d'autres espèces perdent au fur et à mesure qu'ils grandissent cette manie de s'étonner de tout. Vous êtes géniaux aussi, eh ! Pas de doute que vous êtes parmi les espèces les plus fascinantes que j'ai rencontrés -et croyiez-moi j'en ai vu beaucoup. Mais par exemple, un jeune enfant qui voit un chien s'exclamera : 'Oua oua !' et s'agitant et il répètera ce manège à chaque fois qu'il croisera un chien. Tout en parlant l'alien s'était rapproché de Christine et agitait les bras en tout sens pour illustrer et rendre plus vivantes ses paroles. Et ses parents lui diront 'Oui oui, c'est un oua oua, calmes toi maintenant !'. Mais si un chien n'aurait eu que trois pattes ou pas de truffe aurait-il été un chien, hum ? Le Docteur c'était de nouveau planté devant sa 'nouvelle' compagne. Et une femme qui voit son mari s'envoler se mettra à crier 'Oh mon Dieu ! Mon mari vole !' Car elle a appris que les hommes ne volent pas . Et quand elle aura réussi à le faire redescendre elle appellera un médecin au...

Se rendant compte qu'il ne racontait rien de très intéressant et s'étalait sur un autre sujet le Docteur s'arrêta.

-Weeell... Une planète donc.

Il se dirigea d'un pas décidé vers la colonne principale qui était un des rares meuble de la pièce (en moins d'une minute il venait bien de faire sept fois le tour de la pièce, sans compter les allés et retour Christine/console) pour se mettre à pianoter sur le clavier du scanner du TARDIS.

-New New York peut être ? Hum...Non. En général ça se termine en catastrophe.

Le Docteur humidifia distraitement ses lèvres, réfléchissant à une planète calme, là où ils n'auraient pas de problème. Juste une petite ballade rien de plus rien de moins. Le seul ennuie c'était que les problèmes lui collaient généralement à la peau quoi qu'il fasse. Sauf maintenant qu'il était coincé sur Terre bien évidemment (un complot pour le rendre dingue d'ennuis de la part de ses ennemis ?). D'ailleurs ! Tant qu'il pensait le Seigneur du Temps désactiva le système qui s'activait quand un appel SOS était lancé. Alors, alors... la lune ça pourrait être amusant non ? Ah...non...avec un seul scaphandre, ça gâchait un peu tout le plaisir. Pas sur Amanopia non plus, les habitants de cette planète étaient réputés pour leurs trafiques d'organes.

-Ah ! Asgard ! C'est bien, très calme. Au 25e siècle, ça vous dit ? On devrait pouvoir y croiser quelques humains. Beaucoup de touristes vont d'ailleurs pique-niquer sur la plaine d'Idavoll. On devrait aussi y croiser les Asgards, un peuple très sympathique.

L'alien tout en continuant de parler de la planète entra les coordonnées dans l'ordinateur du TARDIS et se mit à faire les manipulations nécessaires pour faire fonctionner correctement son vaisseau. Avachis sur la console, sur l'extrémité d'un pied il poussa du bout des doigts un bouton, tenant un levier levé de l'autre main. Il changea ensuite de position pour actionner une manivelle, appuyer/frapper sur des boutons, un pied sur la console. Conduire seul ce vaisseau était très sportif et demandait beaucoup de souplesse.

Continuant à tirer, pousser, taper, le Docteur étira un grand sourire sur son visage alors que le TARDIS démarrait dans de grandes secousses et son vrombissement habituel. Pour ne pas se retrouver affalé par terre le Docteur devait se tenir du mieux qu'il pouvait aux manettes, tout en continuant ses manipulations.

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