Promenade au clair de lune [Le Docteur]

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Sam avait eu une longue journée, l'université était grande et difficile à gérer, sa promotion lui avait apporté du travail. Moins qu'avec SG1, certes, c'était évident mais d'une certaine façon c'était différent, plus répétitif, moins passionnant pour elle, cela ne relevait plus de ce qu'elle aimait tant. Enseigner, gérer les situations de crise, ce n'était pas son rôle, Daniel enseignant, Jack et Hammond géraient les situations de crise, elle était la scientifique du groupe, elle résolvait les problèmes scientifiques, les bombes au naquada dans le sang d'une jeune enfant, ça relevait de ses compétences, mais gérer une école militaire, ça l'épuisait plus encore que les explorations passées.
Dieu que cela lui manquait, cette excitation avant d’entrer dans le vortex, cette sensation étrange de froid durant el trajet, et le souffle coupé, les jambes en coton à l'arrivée. Cette surprise qui accompagnait chaque voyage, même si elles n'étaient pas toutes bonnes, les découvertes faites, les peuples rencontrés, les races rencontrées. Jolinar acquiesça en silence, elle aussi cela lui manquait, elle se sentait inutile, piégée ici sans aider ses confrères dans la lutte contre les Goa'ulds.

Une promenade dans le parc, au cœur de la nuit, voila qui leur semblait un bon moyen de se détendre, de faire retomber cette pression, cette frustration. Apprécier le calme de la nuit et observer les étoiles. Bon, bien sur le parc n'était pas un endroit très bien famé mais la militaire s'était forgée une réputation et généralement les dealers et autres voleurs lui fichaient la paix de peur de se prendre une raclée. Elle même ne les embêtait pas, elle n'était ni flic ni justicière et si la police décidait de laisser faire c'est qu'ils avaient des raisons, qu'importe qu'elles soient mauvaises.

Elle marcha longtemps puis s'allongea dans l'herbe, observant les étoiles tout en discutant avec Jolinar pour savoir laquelle pouvait être celle des Tok'Ra, la quelle était celle des Noxx. C'était un jeu idiot, aucune de celles qui étaient visibles n'était assez loin pour être celles qu'elle avait visité mais parfois quand on est trop loin de chez soi une petite lueur dans le ciel est tout ce à quoi on peut se raccrocher, et qu'importe ce qu'en dit la science.

La nuit était claire, aucun nuage ne venait troubler le ciel, la lune se reflétait dans al mare aux pieds de Sam et quelques arbres dans son dos venaient de leur frondaisons masquer quelques étoiles. L'herbe avait été tondue récemment et avec la rosée nocturne elle embaumait l'air d'une odeur particulière, unique, une odeur que Sam connaissait mais que Jolinar n'avait pu sentir que sur Terre, les Tok'Ra vivant généralement cachés dans des souterrains sur des planètes désertiques. L'odeur de l'herbe fraichement coupée et de la terre humide. Toutes deux l'humaient avec délice et Sam poussa un soupir de délassement en passant ses deux mains derrière sa tête pour s'appuyer.

C'était une belle nuit pour rêver, une belle nuit pour compter les étoiles en espérant qu'une porte des étoiles refasse surface, une bonne nuit pour finalement croire aux miracles, exceptionnellement, rien qu'un instant, pour ne pas perdre espoir. Sam sentait la tristesse de Jolinar qui s'insinuait en elle, les deux êtres étaient liés, profondément et leurs sentiments se mêlaient. Au début cela avait effrayé Sam, qu'en serait-il de ses sentiments pour Jack, que se passerait-il si Jolinar, de son coté, aimait une autre personne ? Mais finalement elle avait compris que la symbiose allait au dela du partage d'un corps, leurs esprits, leurs sentiments, leurs sensations, tout était lié et toutes deux étaient indissociables, comme si Jolinar avait toujours fait partie de Sam, comme si Sam avait toujours été l'hôte de Jolinar.

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La Terre, petite planète bleue en troisième position du système solaire. En aspect, cette planète de catégorie 5 n’avait l’air de rien mais elle n’avait rien à n’envier à personne. Elle était peuplée de milliards d’êtres humains et d’un nombre incalculable d’organisme. La beauté de cette planète était telle qu’elle n’était que très rarement égalée dans l’univers tout entier et le Docteur savait de quoi il parlait ! Oh oui, c’était l’une des raisons de pourquoi il aimait tant cette planète ! Les êtres humains avaient un si bel avenir devant eux mais ces derniers ne l’imaginaient pas encore. C’était une chose impossible pour eux. Et pourtant, la colonisation de l’espace, échapper à la mort naturelle de la Terre seraient à leur portée !

Le Docteur était dans le TARDIS. Ce dernier s’était posé sur la Terre, aux Etats-Unis pour être exact et il ne savait pas pourquoi ! Le dernier Seigneur du Temps ne savait pas encore de quoi il en retournait. C’était bizarre n’est-ce pas, qu’il ne sache pas ce qu’il faisait ici ?! Mais bon, si le TARDIS l’avait déposé ici, c’était qu’il y avait une bonne raison ! Une très bonne raison... Il ne faisait jamais ça ! Ou alors... Il était en panne ? Non ! Non non non... Le TARDIS ne tombait pas en panne ! Il était très résistant ! Peut être fatigué ? Fallait-il le recharger ? Malheureusement, Cardiff n’était pas ici. Si ça avait été un problème d’énergie, le TARDIS se serait posé sur la faille spatio-temporelle à Cardiff et non ici.

Mais bon ! Le Docteur était un être très curieux par nature et donc il voulait savoir pourquoi ceci c’était produit. Après avoir fait des recherches à l’intérieur, il se disait qu’il trouverait peut être la réponse à l’extérieur. Il ouvrit la porte en bois et sortit de sa cabine bleue. Il passa la clé dans la serrure pour verouiller son vaisseau. Il ouvrit sa veste pour mettre la clé dans une de ses nombreuses poches. Il observait le ciel. Ce dernier était étoilé, sans nuages, c’était donc une belle nuit en perspective. Il marcha calmement le long d’un sentier et en guettant les alentours, il remarquait qu’il était dans un parc. Ah ! Chouette, un parc ! Quel endroit merveilleux ! La flore et la faune se mélangeait avec un contact humain respectant la nature ! Il aimait ce genre d’endroits.

Il y avait de nombreux arbres, l’herbe à perdre de vue, des haies et même un lac ! Il mit ses lunettes et se mit à genou par terre, mettant son stéthoscope à ses oreilles et en mettant l’autre extrémité au sol. Il écoutait tout simplement les petits insectes faire leur bonhomme de chemin ! C’était la période de la journée où il y avait le plus d’activité sous terre ! Il se releva car il avait l’impression d’avoir vu une silhouette, près du lac. Il mit son stéthoscope dans l’une de ses poches et enleva ses lunettes. Il est vrai que ces lunettes lui donnaient un air sérieux. Il savait l’être, mais ce n’était pas tellement son genre.

Il marcha en souriant vers la silhouette. Après tout, il en avait marre de réfléchir seul ! Pourquoi ne pas discuter ? C’était chouette de discuter, non ? Que serait la vie sans la parole ? Pour ça, le Docteur n’enviait pas les arbres car ces derniers n’étaient pas dotés de la parole. Enfin ! Ca dépendait lesquels ! Mais ça, c’était une autre histoire. Il s’approcha de la jeune femme car oui, il voyait bien qu’il s’agissait d’une femme maintenant. Il s’installa à quelques mètres d’elle, regardant le lac. Il tourna ensuite la tête, toujours le sourire aux lèvres.

- Oh bonsoir ! Je suis le Docteur !

Disons qu’il avait fait le genre de type qui n’avait pas remarqué la présence de quelqu’un d’autre lorsqu’il s’était installé. Mais bon, il n’avait pas trouvé d’autre approche. Il voulait juste discuter, le pauvre !

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Samantha avait entendu les pas de l'homme et avait observé son parcours prétendument erratique qui l'avait amené droit sur elle. Elle n'avait pas craint une agression, d'abord parce qu'elle savait se défendre et ensuite parce que les voleurs du coin savaient qu'il convenait de la laisser tranquille. Elle n'appelait jamais les flics, qui de toute façon ne viendraient sans doute pas et ne dérangeait pas les clients ou les victimes. Du moins pas trop visiblement. Elle se leva sur les coudes et sourit à l'homme à coté d'elle.

"Bonsoir Docteur, je suis le Docteur Samantha Carter."

Elle resta silencieuse un instant, espérant qu'il donnerait son nom mais cela ne vint pas et elle ajouta:

"Que faites-vous dans ce parc à une heure si indue ? Il n'est pas connu pour être très bien fréquenté une fois la nuit tombée."

Les étoiles éclairaient le visage de l'inconnu, un visage jeune, la trentaine sans doute, les cheveux en bataille, un sourire engageant, grand, mince, dégingandé mais probablement nerveux et donc potentiellement dangereux. Il semblait tout droit sorti d'un monde étrange avec sa tenue très BCBG, un peu trop peut être, limite vieillotte et son entrée en matière si intrigante.

*** Mefie-toi de lui Sam, il ne m'inspire pas confiance, il est bizarre ***

*** Jolinar...Personne ne t'inspire confiance, pas même les Tok'Ra que tu connais depuis des années, tu es parano, cet homme est étrange, je te l'accorde, mais ça ne veut pas dire qu'il soit dangereux. ***

Jolinar grommela, comme toujours Sam était nettement moins parano qu'elle, elle aimait croire en la bonté humaine, Jolinar avait connu tant de Goa'Ulds déguisés qu'elle ne croyait plus en grand chose, elle avait perdu tant d'hôtes et d'amants dans sa longue existence qu'elle avait appris à se méfier de tout et de tous. Sam n'aimait pas cet aspect de leur personnalité et tentait de le combattre, mais elle aussi avait perdu des amants et des amis, la peur de Jolinar trouvait un écho dans le coeur de Sam et leurs sentiments étaient trop mêlés pour que la militaire put s'en défaire réellement.

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Le Docteur était allongé, les mains derrière la tête, regardant les étoiles. Il se mit ensuite assit lorsqu’elle disait son nom. Samantha Carter... Docteur ! Ah, une personne cultivée ! Il ne pouvait pas mieux tomber ce disait-il ! Une superbe nuit en compagnie d’une charmante scientifique. Il lui fit un sourire.

- Enchanté, Docteur Samantha Carter !

La première question de la jeune femme était... Bah que venait faire le Docteur ici ? Elle disait que cet endroit n’était pas connu pour être fréquentable. Ah... Bah c’était la première information que le Docteur récoltait. Il ne savait pas non plus ce qu’il faisait là. Il était en quête d’informations sur sa réelle raison d’être ici, c’était tout. Maintenant, son instinct l’avait conduit jusqu’ici mais pourquoi donc ? Parfois il était difficile de comprendre son instinct !

- Et bien disons que je ne sais pas vraiment ! Je cherche des informations sur les raisons de ma présence ici ! Pourquoi, vous avez peur de moi ? Pourtant je n’ai pas l’âme d’un cambrioleur. Bon d’accord, j’ai déjà volé une gaufre à Churchill mais c’est parce que j’avais vraiment faim ! Et puis, elle avait l'air délicieuse !

Après tout, Samantha Carter était également là pendant la nuit. Elle ne devait pas avoir peur. Le Seigneur du Temps se releva et marcha calmement en tournant en rond, mettant ses mains dans ses cheveux.

- Réfléchis, réfléchis ! Pourquoi le TARDIS t’a-t-il amené ici ? Mauvais calibrage ! Non non, surement pas, je l’aurais vu ! Ah, peut être un mauvais bouton ? Surement pas ! Je n’appuie pas sur les mauvais boutons, c’est dangereux ! Ou alors... Il y a quelque chose qui attire le TARDIS, quoi que je fasse !

Le Docteur sortit son tournevis sonique de la poche et le leva en l’air et l’activa. La petite lampe bleue scintillait et éclairait quelque peu le Docteur. Ce dernier bougeait un peu. Il n’avait pas fait attention à Samantha Carter qui devait le prendre pour un fou d’ailleurs, mais la question de cette dernière avait ravivée l’envie du Docteur de découvrir ce qu’il faisait ici. Son tournevis sonique semblait scintiller un peu plus lorsqu’il se rapprochait de Samantha. Il ne vit pas cela au premier abord, mais en passant quelques fois à côté d’elle, il remarqua ceci se mit accroupi.

- Intéressant.

Les données étaient claires. Ils n’étaient pas que deux ici. Il y avait quelque chose de bizarre, très bizarre mais si intéressante pour le Docteur. Il rangea son tournevis sonique et regarde Samantha Carter dans les yeux. Il ne disait rien, la regardait juste.

- Vous n’êtes pas toute seule je me trompe ?

La question semblait bizarre mais assez clair pour qu’elle comprenne. Le Docteur était curieux et il voulait vraiment savoir de quoi il en retournait !

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Churchill....Jolinar tiqua, de ce qu'elle se rappelait de l'histoire terrienne ce type était un peu jeune pour avoir cotoyé Churchill, non ? Samantha acquiesça mentalement. L'homme avait quelques légers soucis, il était même carrément dérangé manifestement.

"Pas toute seule ? Non, en effet, je suis avec vous. C'est quoi ce truc que vous avez baladé devant mon nez ? "
*** Il parlait de moi tu crois ? ****

***Comment aurait-il pu le savoir ? C'est étrange tout de même. ***

*** En effet, très étrange, mais il semblait savoir...enfin non, pas savoir, deviner plutôt.***

***Je te l'accorde, il est bizarre, mais il n'a toujours pas l'air dangereux, juste....un peu trop au courant. ***

Jolinar aurait haussé les épaules si elle avait pu, mais devant l'inconnu c'eut été bizarre sans doute. Samantha elle se contenta de le regarder droit dans les yeux, attendant qu'il précise sa pensée ou parte dans un nouveau délire. La nuit fraichissait et la jeune femme frissonna sans y prendre garde, il était sans doute temps de rentrer se reposer, demain serait une longue journée, un nouveau professeur devait arriver et cela impliquait une longue visite de l'établissement et les commentaires paranos de Jolinar.

*** Parano peut être mais encore en vie, c'était pas une si mauvaise idée de me méfier de tout le monde. ***

*** Certes....tu as vécu dans un univers où cela se justifiait, mais ici tu es sur Terre, il n'y a pas de Goa'Ulds et s'il y a malgré tout des traitres ils ne s'intéressent plus à nous, nous n'avons rien à leur dire qui puisse les intéresser. ***

Jolinar grommela un truc qui pouvait laisser entendre que ce n'était pas totalement faux et retomba dans un silence morne, attendant avec inquiétude la réponse de l'étrange bonhomme.

[Désolée pour le retard :/]

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