Erreur de la poste en votre faveur [PV Le Docteur]

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Claquant la porte du 109 en sifflotant, un carton de pizza et un DVD d'X Files à la main, Jack se dirigeait vers l'escalier quand la rangée de boîtes aux lettres attira son attention. Pas qu'il reçoive très fréquemment du courrier, ne parlons pas des cartes postales, mais il fallait bien s'y coller de temps en temps, ne serait-ce que pour les factures. Calant le carton et le DVD sous son bras, il récupéra son trousseau de clefs, sortant la bonne avec les dents – manœuvre délicate, qui disait que sédentarité était synonyme de sécurité, avant d'ouvrir enfin cette merveilleuse pièce de technologie du vingt-et-unième siècle. Ramassant auparavant le DVD qui, par esprit de contradiction, avait jugé bon de tomber au sol pendant la manœuvre. Il était probablement temps qu'il arrête les séances DVD du soir, ne serait-ce que pour sa santé mentale, mais les séries et films de science fiction de ce siècle étaient d'une hilarité presque touchante. Cependant rien, rien ne pouvait égaler la saga des Star Wars : en voyant le Faucon Millenium passer en hyper-espace, il avait eu une crise de fou rire qui avait duré près de cinq bonnes minutes. D'un autre côté, Jabba le Hutt avait un sacré air de ressemblance avec les Raxacoricofalapatoriens … Il faudrait qu'il montre ce film au Docteur, un jour. La prochaine fois qu'il le verrait. Bah, le connaissant, ce ne serait probablement pas avant la prochaine fin du monde. Et encore - il n'avait même pas eu la politesse de passer faire un petit coucou à la dernière.

Sans compter qu'il n'y avait probablement pas de lecteur DVD sur le TARDIS.

Bref, la boîte aux lettres était finalement ouverte, et il allait récupérer le contenu quand sa main s'arrêta en plein mouvement. Sur le coup, il mit le phénomène sur le compte de son train de pensée actuelle, et il relut une deuxième fois le nom du destinataire de la première enveloppe. Mais non, il avait bien lu – quel était l'idiot monumental qui avait la riche idée de se faire envoyer des lettres au nom de "Le Docteur" ? Appartement 703, disait l'enveloppe. Une rapide inspection confirma les faits, et il allait glisser la lettre dans la bonne boîte pour réparer l'erreur du facteur quand il se ravisa. Eh. S'il y avait bel et bien, dans cet immeuble, un excentrique – parce, avouons-le, il fallait l'être pour choisir un tel dénominatif - qui courait le monde sous le pseudonyme du Docteur, il fallait qu'il voit à quoi il ressemble. Ne serait-ce que par esprit de fétichisme.

Se retenant d'ouvrir l'enveloppe en prétextant une maladresse involontaire, pour voir quel genre de courrier ce Docteur pouvait bien recevoir, il remonta rapidement l'escalier jusqu'au palier du septième étage, s'arrêtant sur la porte pour maltraiter le bois de trois coups. Pas de réponse. Au bout de trente longues secondes d'attente, il tourna la poignée, satisfait de voir la porte s'ouvrir sans objections -toujours pas d'occupant en vue, cependant - se glissant à l'intérieur avant d'entamer, suffisamment fort pour annoncer sa présence :

Courrier, je ne fais que passer. D'ailleurs, pendant que j'y suis, vous devriez envisager de changer de patronyme, ce nom est en quelque sorte une marque déposée. Pour son propriétaire, l'humilité est une drôle d'espèce de poisson japonais, et je ne pense pas que vous voudriez entrez dans les mauvaises grâces de quelqu'un qui pourrait sauver l'univers deux trois fois avant la fin de l'année, au cas où il déciderait ...

Il s'interrompit en trébuchant sur un lecteur CD de Crespallions qui traînait en plein milieu du passage, le poussant du pied d'un geste empreint d'irritation avant de décider de voir s'il aurait plus de chance en allant explorer – une seconde, un quoi ?

…. de faire une exception pour vous rien que pour vous donner une leçon. Bonté divine.

Invité

Le Docteur n'avait pas une très bonne notion du temps, même après quelques longues semaines (voir mois) passé dans un environnement complètement humains. Il avait tenté de s'adapter aux horaires des Américains, mais avec difficultés puisque dans le TARDIS autant dire qu'il se couchait et se levait quand bon lui semblait... Et n'ayant pas aussi souvent besoin de se reposer et recharger les batteries que les humains... ce matin-là, donc, il se levait une fois de plus extrêmement tard après avoir passé le soir suivant à relire une partie du journal de bord du TARDIS depuis qu'il l'avait. Cette tâche avait été longue et laborieuse pour plusieurs raisons. Déjà, il n'avait pas réussi à retrouver toute la paperasse qu'il rangeait dans le TARDIS (rangeait...que c'était caustique) ensuite il ne prenait jamais le temps de mettre à jour ce journal (par manque de temps comme par flemmardise) et n'avait jamais imaginé qu'un jour il regrettait de ne pas l'avoir fait...du moins il avait toujours évité de penser au fait qu'il puisse en avoir besoin de manière urgente. Ilcommençait de plus en plus à regretter ce manuel. Bien que bourré de fautes (avis strictement personnel de l'alien) il aurait pu lui être un peu utile, juste le mettre sur la voix.

Après s'être donc levé tard le Docteur avait mis un certain temps avant de remarquer qu'il était en retard à l'université (pour changer). N'étant pas du matin, il lui avait fallu un certain moment pour s'habiller (il pouvait affirmer haut et fort qu'il était très difficile de se nouer une chaussette autour du cou) et prendre une bonne tasse de thé (hors de question qu'il sorte le ventre vide). Mais après avoir descendu les sept étages qui le séparaient du rez de chaussée (et l'ascenseur étant apparemment hors-service il avait dû s'accommoder de ses pieds) il s'était rendu compte qu'il avait oublié sur la table du petit salon/salle 'à vivre'/son dépotoir quelques copies et sa serviette bourrée de paperasse indispensable. Il eut beau s'énerver sur le bouton de l'ascenseur, rien n'y fit. Celui-là ne semblait pas au courant qu'il avait à faire à un Seigneur du Temps. Et c'était donc repartit pour une petite grimpette cette fois (et le sourire en moins).

Le Docteur n'était pas du matin.

Feuilles volantes dans une main et cartable dans l'autre, il avait était parti prendre les transports en communs pour se rendre à l'université.

Il avait pu ainsi remarquer qu'il n'était pas le seul à ne pas être du matin d'après ses observations sur les humains qui l'entourait.

La journée s'était déroulée aussi lentement que toutes les autres...Qu'est-ce qu'aurait donné le Docteur pour découvrir que ses étudiants étaient anormalement intelligents et que leur Proviseur ainsi que quelques profs et une poignée de cantinières étaient des chauves-souris géantes et agressive... Un moment... Il était bien en train de souhaiter une catastrophe là ?
Mais il fallait l'excuser, le Docteur avait l'impression d'être inutile et impuissant coincée dans cette ville. Et il ne savait pas ce qu'était le pire entre ces deux choses. Le TARDIS avait accepté de s'envoler, mais pour quelques courts voyages jusqu'à maintenant. Puis dès que le Docteur était retourné à son bord (ce croyant libre de pouvoir retourner où il voulait) son vaisseau c'était matérialisé de lui-même dans la rue du septième art. Petit ascenseur émotionnel pour le Docteur comme dirait l'autre.

L'alien était retourné au 109 harassé. Sauver des planètes était bien moins fatiguant (et palpitant aussi) que de devoir affronter une journée de travail en tant que simple humain professeur dans une université. Le Seigneur du Temps avait posé (jeté au hasard serait peut-être plus approprié) ses affaires dans la pièce et après avoir choisi un costume (tiens...marron à rayures bleues pour faire dans le changement !) était entré dans la salle de bain du 703 pour se doucher. On a beau être un extraterrestre d'une des races les plus importantes de l'univers (ne vous inquiétez pas pour les chevilles du Docteur, elles se portent très bien) il y a quelques règles de bases tel que l'hygiène qu'on ne peut ignorer et de plus prendre de longues douches d'eau chaude après une journée de fatigante était bien agréable.

Une des hobbies du Seigneur du Temps était de chanter sous la douche, que ce soit dans le TARDIS, au 51ème siècle ou encore dans une ville d'Amérique. Il entama donc la célèbre chanson 'Roxanne' de Police, avec quelques fausses notes par moment, mais un ensemble assez satisfaisant.

Ainsi occupé à s'égosiller sous la douche il n'entendit pas les trois coups portés à la porte. Continuant de brailler qu'il devait simplement abandonner ses sentiments à Roxanne et qu'il ne la partagerait pas avec un autre garçon il sorti de la douche et se rhabilla hâtivement. Il fut pourtant coupé à ' You don't have to put on the red light' quand une voix lui parvint aux oreilles. Gilet et cravate sous le bras (après avoir rendu ses cheveux présentables) il sorti de la salle de bain tout en boutonnant rapidement sa chemise bleue. Il n'avait pas croisé Elizabeth de la journée, mais il y avait peu de chance que ce soit-elle, excepté si elle lui avait caché le fait qu'elle était en réalité un garçon et qu'elle venait de muer à une rapidité affolante. Un ami à elle peut être. En tout cas, pas du Docteur puisque ses relations ici se résumaient à sa colocataire, Christine et Viviane, et aucune n'avait une voix aussi masculine jusqu'aux dernières nouvelles.

Surgissant devant l'inconnu (qui ne l'était pas tant que ça en fait) et tout en réajustant son col le Docteur s'exclama :

-Ce n'est pas vraiment le bon moment pour venir je m'apprêtais justement à...

Personne ne sut jamais ce qu'il s'apprêtait justement à faire (il s'apprêtait à sortir dîner si vous voulez tout savoir) car il resta bouche bée devant l'homme qui lui faisait face (car non, ce n'était pas Elizabeth). Il se retrouva sans savoir quoi dire et rares étaient les moments où il n'avait plus de mots. Non vraiment, un Judoon en bermuda aurait fait son apparition qu'il n'en aurait pas été moins surpris. Il fallait qu'il note quelque part d'éviter de surgir devant les personnes qui entraient dans 'son' appartement, car au final le plus surpris (et frôlant l'arrêt cardiaque, le Seigneur du Temps ce félicitait d'avoir deux robustes coeurs) c'était lui.
Reprenant finalement ses esprits il s'exclama, toujours aussi incrédule :

-Jack ?

Il marqua une courte pause. Sur le moment il se serait bien jeté dans les bras du capitaine, enfin un visage qui lui était familier ! Mais il se contenta juste d'ôter de son visage la grimace ahurie pour la remplacer par un sourire qui devint de plus en plus grand au fur et à mesure qu'il réalisait que c'était bel et bien le capitaine Jack Harkness qui était là.

-Qu'est-ce-que vous faites ici ?

Le Docteur ne parlait pas de ce qu'il faisait dans l'appartement du 703 il parlait de ce qu'il faisait en Amérique en général...Bien qu'il aurait aussi aimé savoir la raison pour laquelle Jack était chez lui (ce que ça pouvait sonner faux...). Il n'avait pas entendu la partie courrier et nom déposé, ayant simplement (et vaguement) intercepté quelques mots au passage tel que 'japonais' et 'sauvetage de l'univers'. Pourtant, il ne s'inquiéta pas de l'univers. S'il était en danger peu de chance que Jack se trouve ici devant lui. D'ailleurs, le Docteur encore sous le 'choc' de cette apparition fit la subtile (et stupide, il ne le remarqua qu'après) remarque de :

-Vous n'êtes pas à Cardiff ?!

Détaillant Jack qui n'avait pas beaucoup changé depuis leur dernière rencontre (énième fin du monde, Daleks, partit bras dessus bras dessous avec Martha et Mickey pour Torchwood) il remarqua l'enveloppe, le carton de pizza et quelques DVDs que tenait le capitaine. Le Docteur ne lui demanda pas s'il s'était reconverti en facteur ou livreur de pizza (ce qui expliquerait peut-être la raison pour laquelle il était ici) se contentant de sourire béatement.

Invité

S'il n'avait pas été immortel, Jack aurait probablement loué le ciel de ne pas être cardiaque. Le dernier endroit au monde où il aurait pu s'imaginer rencontrer le Docteur (car il s'agissait bel et bien de ce dernier – un siècle à le chercher sans succès, et voilà qu'il le croisait par hasard à une vague année de leur dernière fin du monde commune … ), et pendant quelques secondes il ne put que le dévisager avec incrédulité. Ses cheveux étaient encore humides (ce qui lui allait incroyablement bien – cette résurrection était définitivement, définitivement une réussite), et il venait de reboutonner sa veste, et il ne fallait pas être un génie pour deviner qu'il sortait tout juste de la douche – de sa douche. Dans son appartement. Qui avait une boîte aux lettres. Jack avait à demi-sorti son Webley déjà, pour le pointer droit entre les deux yeux de l'imposteur, quand ce dernier mit, dès les premières secondes, pile le doigt là où ça fait mal en lui demandant pourquoi il n'était plus à Cardiff. Non. Une telle capacité de mettre les pieds dans le plat en une seconde-trois-quarts, sans s'en rendre compte une seule seconde, c'était bel et bien du Docteur - il rangea aussitôt son webley pour le serrer dans ses bras en un grand élan d'amitié virile suffisant pour lui casser deux ou trois côtes.

Raah c'est bon de vous revoir, Docteur. Vous m'avez manqué, depuis – les Daleks, encore ? Il faudra qu'on songe à se renouveler. Il recula d'un pas pour l'observer. Toujours le même visage, ce qui pouvait probablement être considéré comme un exploit avec le train de vie qu'il menait. Probablement un truc en rapport avec la longueur de ses jambes : plus pratiques pour courir. J'ai votre courrier - mauvaise boîte aux lettres. Qu'est ce que vous fichez avec une boîte aux lettres … Et comment peut-on techniquement se faire envoyer du courrier au nom du Docteur, pour commencer ?

Il déposa le courrier sur la … la table basse en jetant un regard au reste de … de l'appartement (comment est-ce qu'il le payait d'abord ? Est-ce que l'univers n'implosait pas si le Docteur prenait un … Un CDD ? - parce qu'il ne voulait vraiment, mais vraiment pas l'imaginer avec un CDI. N'importe quel Dalek aspireur de cerveau en kilt était une vision bien plus réconfortante à imaginer), en partie pour éviter d'avoir à le regarder tandis qu'il répondait d'abord, politesse oblige, à la question que ce dernier lui avait posée.

Vous avez une fin du monde de retard, Docteur. Il n'y a plus de Torchwood, à présent – je suppose que la nouvelle doit vous remplir de joie, en ce qui vous concerne.

C'était probablement un peu mesquin, dit comme ça – mais c'était plus fort que lui. Le Docteur pouvait sauver deux ou trois fois l'univers avant le petit déjeuner, au final tout le monde s'en sortait toujours vivant. Rose, Martha -et lui-même, évidemment : même lorsque les choses tournaient mal, ceux qui l'accompagnaient s'en sortaient toujours. Lui en revanche, semblait n'être capable de réussir quoi que ce soit qu'en faisant mourir ceux qui avaient le malheur de le suivre. Pourtant, s'il allait ajouter une remarque, il s'interrompit. Peut-être parce qu'il n'y avait pas la moindre trace de Donna dans l'appartement – et il l'imaginait totalement semer des traces de sa présence un peu partout si elle s'y était trouvée, ou parce que quand il avait croisé le regard du Docteur, il lui semblait ne l'avoir encore jamais vu si âgé (ou peut-être parce qu'il venait de mettre le pied par mégarde dans un truc gluant qui traînait par Terre,qu'il ne parvint absolument pas à identifier – et pourtant, des trucs gluants de toutes sortes, il en avait déjà vu un paquet ..).

Trève de plaisanterie, si vous m'expliquiez plutôt ce que vous faites ici ? Dans un appartement … Aussi grand l'extérieur qu'à l'intérieur. Avec un loyer. Et une boîte aux lettres. Et .. Tandis qu'il secouait toujours sa chaussure, son regard s'arrêta sur certains détails, dont le ton résolument féminin le laissa pour le moins dubitatif ... soit le Docteur avait développé des tendances pour le moins inhabituelles pour un seigneur du temps, soit … Une colocataire ? Ne me dites pas que vous avez décidé de vous marier avec une humaine et de mener une vie normale "par amour pour elle" …. Il esquissa une grimace de dégoût à cette pensée. Je préfèrerais encore apprendre que l'autre tordu vous a volé le TARDIS de nouveau.

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Si le Docteur regarda d'un mauvais oeil l'arme que Jack avait en main, il ne fit cependant aucune remarque, ça aurait gâché les retrouvailles et il était trop heureux de voir un visage familier. Cependant, il ne pouvait s'empêcher de se demander pourquoi le capitaine avait la manie de toujours avoir la main près de son arme et s'il lui arrivait souvent d'entrer chez les gens par 'effraction' armé. Il n'eut pas le temps de réfléchir plus à ce sujet que, sans qu'il n'ai rien vu venir, Jack l'écrasa contre lui et le Docteur retint son souffle, persuadé d'avoir entendu quelques os craqués. Quand il fut libéré de l'étreinte de Jack, il recula d'un ou deux pas (non par peur de se faire une fois de plus étreindre dans ses bras juste pour le regarder de haut en bas). Il avait dû prendre quelques rides depuis la dernière fois...Enfin...plutôt bien conservé pour son âge. Surtout quand on savait qu'il allait devenir une tête dans un bocal et surtout, surtout la sagesse incarnée. Coupant court à ses pensées, le Docteur émergea aux questions de Jack. Il haussa les épaules, ouvrant la bouche et laissant échapper un long 'weeell'. C'était une très bonne question celle de la boîte aux lettres. Le Seigneur du Temps observa le trajet de l'enveloppe : de la main de Jack à la table basse, tout en ce grattant la lobe de l'oreille d'un air distrait, le regard vide. Mais pour le moment ce n'était pas vraiment la lettre qui le préoccupait le plus. C'était surtout la présence de Jack dans une ville d'Amérique...Ou plutôt, était-ce vraiment un hasard qu'ils se trouvent au même moment dans la même ville.

Mais aussi étonnant que cela puisse paraître, lorsque Jack lui expliqua qu'il avait loupé une fin du monde le Docteur se précipita pour prendre l'enveloppe (sellée et vieux parchemin... ça ne pouvait être qu'une personne. Viviane qui lui envoyait des pubs ou quelque chose du genre, rubbish) en main et y porta soudainement toute son attention évitant ainsi Jack qui apparemment lui reprochait de ne pas avoir été là. Pour toute réponse, comme s'il cherchait à se justifier le Docteur répondit simplement et assez sombrement (si l'ont comparait à ses habituels excès de joie) 'J'étais occupé'. Non bien sûr, il n'allait pas non plus sauter de joie en apprenant la fin de Torchwood, mais cela ne l'affecta pas grandement non plus. Après la fin du monde auquel, il avait apparemment été absent, l'équipe de Jack avait décidé de se séparer ? Où alors il y avait eu des pertes ? L'alien n'en avait pas la moindre idée et préférait ne pas demander au capitaine au risque de se voir incendier de reproches (et pour ne pas remuer le couteau dans la plaie, Jack ne semblait pas trouver ce sujet de conversation très plaisant). Et il ne pouvait s'empêcher de se remémorer ce que lui avait dit Harriet Jones- Former Prime Minister: il ne serait pas toujours là pour défendre la Terre. Elle n'avait pas eu tord. Mais comme il l'avait dit à Jack, il avait été occupé: des membres de la famille Slitheen qui avaient ouvert un musée vivant (d'humains) en Grèce (quelle année déjà ?) ouvrant des brèches dans l'espaces pour les touristes. Il s'était aussi retrouvé coincé dans un désert en compagnie de la charmante Christine de Souza et on lui avait annoncé qu'il frapperait quatre coup. Ah ! Et il s'était aussi amusé à jouer au 'Time Lord victorious'. Et après, la mort d'Adelaïde où Ood Sigma était venu lui dire que sa chanson touchait à sa fin bien que l'histoire n'aurait jamais de fin. Ensuite, bha, il avait fait une des choses qu'il faisait le mieux ; il avait fuit.

Il n'allait pas raconter à tout le monde qu'il pensait bientôt mourir parce qu'on lui avait dit que la mélodie tirait à sa fin et qu'il frapperait quatre coups, on le prendrait pour un paranoïaque (il était bien le seul à voir là-dedans un présage de mort).

Quand Jack le tira hors de ses pensées (une fois de plus) posant la question qu'il ne pouvait pas ignorer en tentant de changer subtilement de sujet de conversation (ça pourtant il savait bien le faire aussi). Le Docteur ouvrit la bouche, cherchant à trouver la meilleure façon de formuler le fait que son TARDIS s'était posé dans la rue du septième art et qu'il ne le contrôlait pas du tout. Il pouvait tout aussi bien le dire comme ça mais sa fierté en prendrait un coup. De toute manière le capitaine passa rapidement à autre chose qui arracha une grimace à l'alien (le parchemin de Viviane se fit froisser dans la paume de la main du Seigneur du Temps) qui tenta de pousser plus loin lesdites touches féminines.

- Par amour pour...?Non...non ! C'est juste pour...pour le loyer. C'est plus simple ! Et aussi parce qu'il n'aimait pas rester seul (les points communs entre lui et un chien pouvait se réveler frappante parfois...seul il n'était pas bien, et en présence de quelqu'un était plus joyeux qu'un gamin ayant reçu le cadeau qu'il désirait). Il marqua une petite pause avant d'ajouter plus pour lui-même que pour le capitaine face à lui. Même si je ne fais que la croiser en coup de vent ces temps-ci.

Quant à l'autre tordu...il aurait largement préféré qu'il ait volé son TARDIS aussi. Certes c'était un peu égoïste, le TARDIS n'avait pas apprécié le traitement que lui avait infligé le Maître...Mais au moins cela impliquerait qu'il soit encore en vie... et il y aurait autre chose à faire qu'errer entre l'appartement et le TARDIS.

Ne pouvant imaginer échapper à la question précédente du capitaine Jack, le Docteur répondit d'un vague :

-J'ai juste des petits problèmes avec le TARDIS...

Il retint de justesse le 'rien de bien méchant'. Car pour qu'il n'arrive plus à faire quoi que se soit de son vaisseau c'était bel et bien quelque chose de méchant. Surtout que le Docteur n'appréciait pas trop de l'avoir hors de son contrôle.

Jack devait bien être une des rares personnes avec qui le Docteur ne se perdait pas en débordement d'amour et de joie. Il avait toujours pris le soin de laisser une large distance entre eux, après tout il était une erreur. Mais là le Docteur devait avouer qu'il était bien content de le voir ici. Tellement content qu'il en oublia de proposer à Jack de 'faire comme chez lui' et de le débarasser de tout ce qu'il avait en main. Ah, non! Ca il oublait tout le temps, la politesse et le Docteur ça faisait généralement deux.

Spoiler:

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Le "j'étais occupé" du Docteur tira à Jack un sourire un brin sarcastique. Dans la bouche de toute autre personne ç'aurait été un cas typique d'excuse volontairement vague pour ne pas sembler trop bidon. Dans celle du Docteur, il y avait probablement quelques petites fins du monde sous-jacentes, deux-trois conflits existentiels, quelques bricoles ? Oh, et des filles, bien évidemment. Parce que pour quelqu'un qui reprochait sans cesse à Jack sa façon de faire connaissance avec les nouvelles têtes (et il ne s'agissait que de faire connaissance, il le maintiendrait), on le trouvait souvent, tout de même, en compagnie d'humaines dont les charmes n'étaient pas négligeables. Le véhicule, sûrement. Il faudrait qu'il essaie à l'occasion, de trouver un moyen de rendre sa Rover plus grande à l'intérieur qu'à l'extérieur .. Bref. Il était de toutes façons scientifiquement impossible (et c'était une loi universelle) d'en vouloir longtemps au Docteur. Mis à part, bien sûr, quand votre but est de détruire l'univers. Et ce dernier objectif était loin d'être celui que couvait Jack pour au moins les deux trois prochains millénaires ... Il semblait vouer à adorer ce bon vieux Docteur quoi qu'il en soit. D'abord je l'embrasserai, ensuite je le tuerai, avait-il dit une fois. Malheureusement pour lui, la deuxième option était la plus proche de se réaliser un jour. Ne serait-ce que parce que ce dernier n'avait toujours pas renoncé à sa fâcheuse habitude de le traiter comme un pestiféré. Eh, il en aurait presque boudé – s'il avait eu cinq ans d'âge mental. Etat de fait qui fut légèrement remis en question la seconde d'après, à la remarque sur le loyer, lorsque Jack parti dans un éclat de rire. Il s'interrompit assez rapidement cependant, histoire de ne pas vexer (tout de suite) son hôte.

Excusez-moi,c'est nerveux. Pour le loyer, vous dites. Intéressant. Alors vous avez un travail, des charges ... Et votre principal semble être le fait que vous ne voyiez pas suffisamment votre colocataire – et d'ailleurs, que diable avez-vous fait de Donna ? Il marqua un temps, haussant un sourcil alors qu'une nouvelle idée lui effleurait l'esprit. Ne me dites pas que vous prenez le bus ? Vous avez une carte d'abonnement ? Il se racla la gorge, d'un son qui ressemblait soupçonneusement à une expression d'amusement. Non mais c'est ... bien … Personnellement j'aurais choisi une maison avec une barrière blanche, mais c'est vous qui voyez ...

Si Jack avait réussi à maîtriser son rire à présent, il n'en allait pas de même du large sourire qui était sur ses lèvres. Il fallait dire qu'après avoir vu le Docteur sauver l'univers d'une main tout en pilotant son TARDIS de l'autre, et accessoirement de la troisième (eh, on parlait bien d'un seigneur du temps) régler les conflits existentiels de deux trois petites planète, au passage, c'était quand même un sacré retournement de situation. Lorsque le sujet revint au TARDIS, cependant,il eut déjà sensiblement moins envie de plaisanter. Pour qu'il soit aussi bien installé ici … les "quelques soucis" devaient être d'importance, le seigneur du temps étant aussi peu connu pour sa patience que pour son amour de la sédentarité.

Des problèmes ? Ne me dites pas que vous êtes parvenu à le mettre en panne ...

Il était vrai que rien n'est éternel, mais il s'agissait du TARDIS, quand même … Pas d'une voiture bon marché. Et s'il était condamné à rester en station longue durée, il ne donnait pas cher de l'univers ...

Invité

Aux signes 'nerveux' de Jack le Docteur lui décocha un regard légèrement hautain où pointait autant d'indignation que d'agacement, mains dans les poches, un sourcil levé. Etait-ce le fait de savoir que le Docteur pouvait aussi mener une vie normale qui perturbait/amusait autant le Capitaine ? Oh, il est vrai que si un jour on lui avait annoncé que cela arriverait il aurait explosé de rire au nez de la personne lui ayant annoncé cette nouvelle (un ood certainement, toujours annonciateurs de mauvaises nouvelles !). Mais personne ne lui avait dit quoi que ce soit et voir que c'était ainsi que Jack prenait les choses l'irritait un peu. Il devait cependant se montrer plus compréhensif. Jack n'allait pas se mettre à pleurer non plus...
Mais lorsque le 'jeune' homme qui lui faisait face mentionna Donna le seigneur du Temps se raidit et porta brusquement un vif intérêt à l'espèce de réveil matin éventré qui gisait sur la table basse. Il n'eut cependant pas le loisir de continuer à la jouer mélodramatique ou à apprendre par coeur toutes les pièces du réveil que Jack passait déjà à autre chose. Qui semblait hilarant. Lorsqu'il en arriva à ce racler la gorge le Docteur cru qu'il allait (enfin) pouvoir en placer une, mais il se trompait. A la dernière remarque de l'aberration ambulante l'alien leva les yeux au ciel.

-Oui j'ai un travail : professeur d'histoire à l'université, j'ai aussi des charges, ma colocataire est une étudiante de 18 ans encore plus bizarre qu'un adipose, Donna est rentré chez elle après que j'ai ramené Rose dans son univers et elle va bien. Je prends le bus. Le Docteur sortit de la poche de son pantalon son papier psychique rangé dans un vieux portefeuille abîmé et le balança un court moment sous le nez de Jack avant de le remettre à sa place. Et le TARDIS s'est matérialisé en face de cet immeuble, je me suis donc installé là.

Il arrêta là sa tirade qu'il avait crachée au visage du Capitaine Harkness à une vitesse assez impressionnante. Même quand on connaissait le nombre de mots qu'il pouvait dire en une minute ; il s'était surpassé là et pour les beaux yeux de Jack...Où alors simplement pour lui faire comprendre qu'il l'agaçait à le critiquer de la sorte. Il n'avait pas cillé une seule fois se contentant de toiser celui qui à une certaine époque l'avait accompagné dans ses voyages.
Dans un reniflement (dédaigneux) il fit volte face pour traverser la pièce en quelques enjambées dans un magnifique numéro d’équilibriste évitant tout un tas d’objets insolites qui traînaient dans l’appartement. Il attrapa son manteau posé sur le dossier d’une chaise et esquissa une grimace lorsque le Capitaine demanda s’il n’avait pas mit le TARDIS en panne. Tout en enfilant son manteau il répondit, jetant un coup d’œil à Jack :

-Ce n’est pas la première fois qu’il m’emmène dans un lieu sans que je ne lui ai rien demandé. La dernière fois s’était avec Donna et Martha. Il marqua une pause. Au fait, comment va-t-elle, elle est entrée à Torchwood non ? Anyway. Le TARDIS a démarré tout seul. Mais s’était pour que la création de Jenny ait bien lieu. Il s’arrêta un court moment. C’est ma fille. Une fois de plus il s’interrompit avant de reprendre avec une de ses typiques petites grimaces. Weell... Elle a été créée à partir d'un échantillon de peau prise sur ma main. Il agita ladite main sous le nez de Jack qu'il avait rejoint. Bref, c'était pour une raison bien précise que le TARDIS s'était matérialisé là-bas.

Il s'arrêta de parler. Parler de sa mort prochaine à Jack lui effleura l'esprit, mais il se reprit. Ou pas. Car s'il continuait à discuter avec le Capitaine il allait bel et bien mourir, mais de faim ce qui serait, réfexion faite, assez stupide comme mort pour le dernier des seigneurs du Temps et un brin ridicule. Surtout quand il y avait un fast food juste en face de l'immeuble où il vivait. Ou encore un type avec une pizza à deux mètres de lui.

-J’allais sortir, qu’est-ce que vous faites ?

Oh mais non. Il n’y avait ni demande d’invitation et encore moins de proposition. Juste une de la curiosité –et de la politesse de la part de l’extraterrestre.

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