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 Où une histoire de vase prouve une amitié ?!

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MessageSujet: Où une histoire de vase prouve une amitié ?!   Où une histoire de vase prouve une amitié ?! EmptyJeu 13 Oct 2011, 18:26

Le vase vola à travers la pièce et alla se briser sur le mur d'en face dans un mouvement nullement guidé par la colère. Étonnant au vu de cette introduction des plus crues, mais même malgré la rage droguée dont il était la victime, ce geste avait bel et bien été calculé de bout en large. Expérience numéro 890 depuis qu'il avait déménagé avec son colocataire et ami de toujours. Les doses étaient plus puissantes dans cette époque et les bienfaits que ces produits avaient sur sa concentration en était tout autant agréables. Malheureusement, son teint plus que pâle montrait clairement qu'il n'y avait pas que des avantages....

Son colocataire rentrerait bientôt du travail. Lui-même rentrait d'une affaire qu'il avait classé rapidement. Il s'était trouvé un allier. Un allier qui l'avait pris au sérieux lorsqu'il avait classé une affaire en si peu de temps qu'on l'eut pris pour le meurtrier en personne. Pourtant, les preuves l'avaient innocenté et l'inspecteur n'avait eu d'autres choix que de le croire. Il lui avait même demandé son numéro, au cas où d'autres affaires tordues se présenteraient. Coordonnée qu'il lui avait offert avec plaisir.

Maintenant, c'était retour à la case: aucune enquête, aucune énigme. Seulement lui et l'appartement. Lui et John. Lui et la drogue. Lui et l'irrésistible envie de jouer l'enfant. Depuis que John avait aménagé avec lui, l'appartement était propre. Plus de bouteilles d'alcool vides sur le sol, plus de cartons de pizza, il mangeait beaucoup plus santé. Il avait de nouveau le Docteur pour prendre soin de sa santé. Le reste ne tenait qu'à lui. N'importe qui aurait pu croire John Watson cinglé de supporter cet homme – et peut-être l'était-il un peu – mais l'inverse était aussi étonnant. Sherlock Holmes, le seul et l'unique, accompagné de ce qu'il nommait habituellement un idiot. Pas la peine de se vexer, l'idiotie était commune. Pourtant, son colocataire était différence. Non pas qu'il était plus intelligent que la norme – peut-être un tantinet – mais parce qu'il était plus 'spécial'. Pour cette simple raison dépourvue de tute logique, Holmes tenait à son ami.

Cela ne l'empêchait pas par contre de mettre sa patience à rude épreuve.

D'où l'expérience # 890. Le vase. Rectifications: les vases. Les morceaux d'un troisième était venu s'ajouter au petit tas qu'il y avait déjà sur le sol. Holmes était confortablement installé sur son siège préféré – griffé à son nom, gare à celui qui osait s'y asseoir – et griffonnait distraitement des notes dans son calepin. Il mesurait la vitesse, la taille des bouts de céramique ou porcelaine, ainsi que l'ampleur du bruit et des dégâts que cela pouvait causé. Le lancer du vase était devenu son passe-temps pour la journée, preuve des plus flagrantes de son ennui total.


« Ampleur de... »

Marmonna-t-il en écrivant quelques mots qu'il barra immédiatement pour les remplacer par d'autres. Il releva les yeux vers son expérience, puis se redressa, pris sa loupe et sa règle, puis alla se pencher par-dessus la preuve de son méfait. Il prit quelques mesures, griffonnant toujours, puis pris un ultime vase. Cette fois, il ne le lança pas. Il le leva haut dans les airs et le laissa tomber, sans sursauter au moment de l'impact. Le résultat était différent. Comme un corps humain. Un humain lancé de côté de se blesserait jamais de la même manière qu'un humain lancé du haut d'un toit. Il était étonnant de voir comment les résultats d'un simple vase pouvaient se rapprocher avec autant de précision à l'anatomie d'un accident – ou d'un meurtre.

Satisfait des résultats et de ses notes, il retourna s'asseoir, attrapant son violon au passage. John nettoierait le tout. C'était pour le bien de la science après tout. Et son ami était d'une telle efficacité au balai qu'il ne le priverait sans doute pas de cette activité. Il ne s'agissait pas là d'une pensée pour le rabaisser, mais ses expériences ne s'arrêtaient jamais aux dégâts qu'il faisait. Ça allait jusqu'à la réaction qu'il causait. Il éprouvait parfois la loyauté de John. Par égoïsme pur et dur. Il avait mal pris son mariage. Très mal pris. Maintenant, il s'en prenait à lui, tout en s'assurant que l'amitié était toujours présente. Un gamin gâté. Un gamin incertain. Ce monde, il s'y était habitué, mais John était beaucoup plus doué que lui pour l'adaptation. Il était certes lui-même un maître du déguisement, un maître en bien des matières, mais cette nouvelle époque nécessitait encore plus de qualités humaines que la sienne. John était plus doué.

Il se mit à gratter distraitement les cordes de son violon, le cerveau embué dans une espèce de colle. Il était bien. L'appartement était plongé dans la noirceur, les rideaux étaient tirés, tout pour son confort.


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MessageSujet: Re: Où une histoire de vase prouve une amitié ?!   Où une histoire de vase prouve une amitié ?! EmptyMer 19 Oct 2011, 16:16

John rentra peu après, il avait eu une longue journée passée à expliquer à des imbéciles fainéants les subtilités d'une matière qui les dépassait totalement. Mais bien sûr le Docteur Watson n'avait pas, dans son esprit, présenté les choses ainsi, il essayait en cet instant de comprendre jusqu'à quel point il était allé trop loin ou trop vite, dans quelle mesure il avait sur-estimé la jeunesse d'aujourd'hui. Car s'il s'était fort bien adapté à tout, sauf à la conduite peut être, il restait une chose qui le choquait, la bêtise des jeunes. Tous avaient accès à l'éducation, ce n'était plus un privilège et cela avait du coup perdu tout son intérêt. De son temps étudier était un choix, une chance que l'on appréciait à sa juste mesure, aujourd'hui c'était un devoir pénible dont on s’acquittait en freinant des quatre fers. Il arriva donc dans l'appartement, les rideaux étaient fermés, sans doute depuis le réveil de son ami, puisque lui-même les avait ouvert en grand en se levant, de même d'ailleurs que les fenêtres. Il sourit légèrement, amusé et lassé en même temps et se dirigea à tâtons ou presque vers la fenêtre la plus proche, posant son cartable dans l'entrée en passant et butant sur un tas qui fit un joli "cling" quand il marcha dessus, un bruit de porcelaine.....Etrange, il se rattrapa à la table basse avant de tomber et alla ouvrir les rideaux et les fenêtres afin d'aérer un peu la pièce.
Cela lui permit d'identifier le bruit : des vases en porcelaine ne effet, cassés. Et de repérer Holmes, assis dans son fauteuil, son calepin à la main, avec une mine affreuse.


"Et bien Holmes, une nouvelle expérience ?"

Il alla dans la cuisine chercher la pelle et la balayette mais ne fit pas le ménage, il les tendit à son ami.

"En voila une qui devrait vous intéresser aussi Holmes, faire le ménage serait une expérience totalement nouvelle pour vous et je suis sûr que contrairement à vos goûts douteux cela n'a jamais tué personne."


John savait depuis longtemps quand Holmes allait ou n'allait pas bien, quand il était drogué ou non. Mas il s'inquiétait plus pour lui actuellement que d'antan car les produits n'avaient pas la même qualité de nos jours, ni le même prix d'ailleurs. Et la réputation de Holmes était à refaire, si certains livres relataient ses exploits ils relataient aussi sa mort et l'époque victorienne, conclusion les gens ne le croyaient pas quand il se présentait et l'argent ne coulait pas à flots, loin de là. Or les vices de son ami étaient tout de même quelque peu au dessus de leurs moyens et John s'inquiétait de la qualité des marchandises à bas prix dans ce genre de domaine. Il avait lu sur le net, en se faisant expliquer tout cela par un élève, que les produits étaient coupés avec de l'eau de Javel ou d'autres produits hautement bon pour la santé et cela lui faisait peur, plus encore que la drogue. Laissant la pelle et la balayette à portée de main du détective il reprit son cartable et s'installa sur la table de la salle à manger, non loin du fauteuil de son ami, pour corriger ses copies.


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MessageSujet: Re: Où une histoire de vase prouve une amitié ?!   Où une histoire de vase prouve une amitié ?! EmptyMer 19 Oct 2011, 17:30

L'intérêt des animaux de compagnie, c'était leur évolution psychologique. Heureusement, avec un compagnon comme le docteur Watson, il en avait pour son argent. Heureusement d'ailleurs vu ce à quoi ça se résumait. Évidemment, en plus des quelques enquêtes qu'il parvenait enfin à acquérir grâce à son nouvel ami au poste, les quelques journées qu'il enseignait à l'école militaire – oops, avait-il oublié de dire à son ami qu'il avait finalement garder le poste ? - lui permettait de bien vivre. Évidemment, pas dans le luxe, mais il pouvait ainsi éviter d'aller piger dans l'argent à son ami pour ses propres dépenses sales. Malgré tout, il savait que son ami n'était pas dupe. Moins de la moitié de ses deux salaires revenaient au loyer et à la nourriture. Dieu seul – Holmes et Watson inclus – savait où il allait dépenser le reste.

Pour en revenir à l'évolution psychologique, il fut agréablement surpris lorsque John, changeant ses habitudes, vint lui porter balai et ramasse-poussière avec un regard quasiment las. Il était habitué le pauvre docteur. Autre changement psychologique: le détective, drogué pourtant, n'avait pas réagit d'un poil en entendant le rideau s'ouvrir. Il avait seulement cligné des yeux, s'habituant trop lentement à son goût à ce surplus de lumière.


« Tout juste mon ami. Ma dernière enquête m'a porté sur la question suivante: le corps avait-il été poussé du côté ou jeté du toit ? Cette expérience avec les vases me prouve sans l'ombre d'un doute que mon raisonnement, gentiment offert à monsieur Dawson, était exact. »

Il regarda les outils ménagés et fit ce qu'il devait faire: en ignorer totalement l'existence, tournant son regard aigu malgré tout vers le dos de John, attelé à la table. Corriger des copies sans doute. John ne faisait que ça depuis qu'il était professeur. Lorsqu'il était médecin au moins avait-il la chance de le voir plus souvent.

« Voyez-vous, cette époque me fascine. La criminalité n'est pas disparue, bien au contraire, elle est devenue plus fourbe et plus subtile, mais elle a un charme en moins. Les criminels ne sont plus aussi originaux qu'autrefois et il est tristement plus facile de les attraper. J'ai l'impression d'en revenir à l'époque où Mme Turner me demandait expressément de retrouver son collier perdu. »

Il appuya pauvrement son menton dans le creux de sa main, son regard toujours porté sur John.

« J,imagine que vous avez mieux à faire de toute manière. Vous m'êtes arrivé las très cher. Je puis deviner la partie me concernant, nous avons l'habitude. Quant à l'autre partie, je pencherais pour vos élèves, puisque vous revenez 90% du temps ainsi après un cours particulièrement désespérant. Qu'ont-ils fait ces pauvres bougres cette fois ? »

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MessageSujet: Re: Où une histoire de vase prouve une amitié ?!   Où une histoire de vase prouve une amitié ?! EmptyLun 07 Nov 2011, 22:09

Watson n'avançait guère sur ses copies, d'abord il n'en avait pas l'envie et soyons francs corriger lorsqu'on avait atteint un certain degré de fatigue relevait de la gageure. D'autant qu'il avait vu la première copie, peiné à lire le nom et s'était finalement dit que la fameuse méthode dite "des escaliers" par ses collègues correspondrait parfaitement au niveau de réussite de ses élèves qui, sans nul doute, avaient eu un raisonnement tout aussi aléatoire en répondant aux questions. Des exercices simples donnaient lieu à des réponses toutes plus saugrenues les unes que les autres. En géométrie il avait lu "les droites sont parallèles car elles se coupent en leur milieu", des droites parallèles qui se coupaient, le monde avait bien changé, d'autant que celles-ci, comble du luxe, étaient désormais pourvues d'un milieu, grande nouvelle ! Et dans les calculs de simples conversions de vitesses donnaient lieu, sans que cela choquât personne, surtout pas ses élèves, à des escargots avançant plus vite que la lumière.

"L'intelligence se perd Holmes, et pas que chez les criminels....Encore que vu l'intelligence de base des honnêtes gens il est heureux que les malhonnêtes aient suivi le même mouvement, sans quoi l'anarchie régnerait....Si toutefois la phrase n'est pas trop paradoxale."


Il soupira et haussa les épaules, regarda le tas de porcelaine, hésita, et finalement n'y toucha pas, le balai et la pelle restèrent en vue de Holmes tandis qu'il passait vers la cuisine pour voir ce qu'il y avait à manger.


"Vos excès vous ont-ils coupé l'appétit ?"


Cela dépendait des jours, mais il avait supporté la lumière, il supporterait le reste de lasagnes de la veille dûment réchauffé dans un four normal et non à micro-onde. Watson n'avait pas tout compris à ces ondes étranges qui ne faisaient chauffer que l'eau contenue dans les objets et, par extension, tout l'objet. Cela ne lui inspirait guère confiance et l'on entendait dire que ce serait mauvais pour la santé. La pipe aussi, si l'on en croyait les docteurs, mais après tout, il faut bien mourir de quelque chose et si ce devait être d'avoir profité du goût suave du tabac...Cela lui convenait, il aurait plutôt craint de mourir au combat dans le temps ou aux cotés de Holmes sur une enquête dangereuse.


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MessageSujet: Re: Où une histoire de vase prouve une amitié ?!   Où une histoire de vase prouve une amitié ?! EmptyMer 09 Nov 2011, 07:01

Sherlock le regarda se lasser rapidement de ses copies. Tant que ça ? À le voir aller le pauvre, les résultats de ses étudiants frôlaient la médiocrité. Non pas que cela fut d'un quelconque étonnement; pour Holmes, tous étaient stupides, mais voir le découragement sur le visage habituellement si détendu de son ami lui était quasiment agaçant. Où était le docteur passionné de son art ? L'homme d'action avec la peur bien placée ? L'ami loquace, peut-être simple, même d'une si agréable compagnie ? Quelque chose dans cette époque semblait avoir sablé son ami de près ou bien était-ce leur relation qui s'effritait ? La dernière option aurait probablement des effets catastrophiques sur Holmes, mais aussi sur son entourage. Laisser Sherlock seul en revenait à enlever son jouet à un lion qui en défoncerait la porte de sa cage.

Il écouta comme il put son ami, son esprit divaguant plus loin alors qu'un certain vertige le prenait. Son regard se fixa au mur qu'il y avait en face de lui. Souvent, son humeur était changeante. Il pouvait être joueur, devenir enthousiaste, mais dans ce genre d'état, il devenait le plus souvent dépressif. Il s'agissait peut-être là d'un des effets secondaires de ce qu'il prenait, mais l'introspection était plus présente lorsqu'il allait réellement dans l'excès que lorsqu'il en prenait juste assez. Il réussit néanmoins à en revenir à John lorsque sa voix s'éleva à nouveau.

« L'appétit non...quant à savoir si mon estomac en acceptera la présence... »

Il avait trop pris. Son intelligence l'avait compris. Malheureusement, il s'adaptait à ce nouveau monde avec un talent plus ou moins bon. Il avait rattrapé son retard sur les technologies – car depuis que John vivait de nouveau avec lui, il était des plus actifs – il avait rattrapé son retard sur la criminologie, s'enfermant pendant des jours dans son monde, livre loué à la bibliothèque en main. Il avait aussi eu récemment un livre plus détaillé et plus rare. Un échange de services avait suffit. Il était même arrivé à s'avancer dans la médecine de ce siècle, en lisant abondamment, mais encore pour ce secteur, ce n'était pas assez. Ainsi donc avait-il fait quelques mauvais calculs avec sa dose, mais irait-il seulement l'avouer ?

« Vous savez...bien que j'aie repris du service, il me manque encore quelque chose. »

Il avait d'abord hésité à parler, puis le commentaire était sortit de par lui-même. Il réfléchissait à voix haute, mais en même temps, il lançait un message. Il s'était difficilement relever de son fauteuil et était allé s'appuyer – quasiment s'écraser – contre le cadre de la porte de la cuisine, son regard perçant allant s'ancrer sur John qui préparait les restes.

« Mon métier exige plusieurs méthodes, vous les connaissez. Il est fait de danger, même à cette époque ennuyante et laissez-moi vous dire mon ami que vous semblez manquer cruellement d'action. Votre routine vous pèse. J'ai d'ailleurs déjà parier sur cela lors de votre mariage. Vous n'êtes pas fait pour une vie rangée et morne. »

Analyse habituelle. Ils se vouvoyaient toujours. Était-ce normal dans cette nouvelle époque ? Devraient-ils se rapprocher, se tutoyer ? Ne serait-il pas étrange pour ces deux hommes de franchir un pas ainsi ? Ou s'étaient-ils assez bien adaptés à leur environnement pour trouver cela normal ? Pour le moment Holmes continuait ainsi, après tout, ils étaient devenus quelque peu étrangers depuis que John avait refait sa vie. Peut-être qu'un jour...

« Viendriez-vous avec moi sur une enquête si je vous le demandais ? »

Il lui arrivait d'être tendre, il lui arrivait d'être pitoyable. Cet homme n'était pas simplement froid, borné, drogué et intelligent. Il y avait sous une carapace épaisse une légère humanité. Il suffisait de creuser avec suffisamment de patience pour atteindre cette parcelle d'émotion et de vie. Bien que John semblait manquer de plus en plus de cette patience, il était probablement le seul à l'avoir vu ainsi.

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MessageSujet: Re: Où une histoire de vase prouve une amitié ?!   Où une histoire de vase prouve une amitié ?! EmptyJeu 17 Nov 2011, 21:50

Holmes était égal à lui même et ce coté énervant qu'il pouvait avoir fit sourire John ce jour là, il le connaissait si bien, savait si bien reconnaitre en lui la mauvaise foi et les excès, les effets de la drogue, ceux de l'inaction ou ceux de la dépression.L'humeur changeante de son ami n'avait plus guère de secrets pour lui et en ces temps étranges où les hommes pouvaient aimer les hommes nombre de gens auraient cru, totalement à tort, que les deux amis étaient amants. Mais ce serait idiot et réducteur que de le penser, leur amitié était plus profonde qu'aucun des amours passagers de ces temps étrangers où ils avaient atterri par un miracle que John n'était pas si sur de voir ainsi. Il y a une raison si les hommes ne vivent que ans, au mieux, c'est qu'en cent ans le monde évolue trop pour que l'homme puisse suivre ce mouvement.
Les lasagnes cessèrent de tourner en rond et dégagèrent un fumet fameux quand John les sortit du micro-onde. Il avait pris la peine de les préparer la veille, y passant une longue soirée car il avait tout fait lui-même, à l'exception des pâtes elles-même et encore par simple manque de temps. Cela dit il s'était révélé que les pâtes du commerce n'étaient pas si mauvaises et que franchement vu le temps que cela demandait à faire soi-même c'était une bonne idée. Il n'avait pas voulu, par contre, acheter des lasagnes, de la bolognaise ou encore de la béchamel en pot ou surgelé, cela le dépassait complétement, cette façon qu'avaient les gens d'aujourd'hui de penser, à raison d'ailleurs, que tout allait leur tomber tout cuit dans le bec. Comment penser autrement quand un mouvement de poignet faisait cuire des lasagnes en minutes ? Mais les vraies lasagnes, celles que l'on fait avec soin, c'était autre chose, c'était un effort récompensé par la chaude odeur sortant du four, par le grésillement léger du fromage qui dore, par les petits "plops" des bulles de béchamel qui parfois éclatent. Un plaisir à nul autre pareil que ce micro-onde ne pouvait surpasser. Les gens avaient perdu ces gouts là sans doute.


"Bien sur Holmes, vous me connaissez, je suis toujours prêt à vous aider dans vos entreprises."


Et à vous empêcher de vous tuer ou de vous faire tuer, ajouta-t-il, in petto, tout en mettant la table.


"Venez donc vous asseoir, cette chambranle ne vous portera pas longtemps. Vous devriez vous méfier de ce que vous achetez, je crois que les produits ont évolué avec le temps."


Holmes n'avouerait jamais s'être trompé dans les doses ou avoir acheté de la mauvaise qualité, mais de cette évolution il pourrait convenir et il y songerait sans doute à l'avenir. Lui même s'installa devant le plat de lasagnes et attendit que Holmes vint le rejoindre.
Il l'observait, Holmes et son air fatigué, ses cheveux qui commençaient à grisonner, sa démarche pataude à cause de la drogue, il semblait tenir à peine debout. Mais il n'alla pas le soutenir, ce n'était pas le jour pour blesser la fierté de son ami et à moins qu'il ne trébuchât il serait malvenu d'intervenir pour les deux pas qu'il avait à faire.


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MessageSujet: Re: Où une histoire de vase prouve une amitié ?!   Où une histoire de vase prouve une amitié ?! EmptyJeu 17 Nov 2011, 22:08

Holmes regarda le plat de lasagne avec perplexité. Il ne savait plus s'il voulait manger. Pas qu'il doutât des talents culinaires de son ami, mais plutôt qu'il doutait de son propre estomac et de sa tolérance à ce seuil d'existence. Il hocha la tête à la réponse de John – il allait d'ailleurs avoir besoin d'une paire de bras supplémentaire dans une prochaine enquête – puis le regarda un moment, laissant à l'information le temps de se rendre à son cerveau. Il eu un rictus – une espèce de rire sec et jaune – puis haussa les épaules, signifiant par le fait même qu'il ne mettait plus d'importance à tout cela. Son corps pouvait bien pourrir, sa vie avait été bien remplie. Devait-il mourir demain qu'il se laisserait probablement aller sans combattre. En somme, il disait, par le simple mouvement de ses épaules, que sa santé ne lui important plus et, par tissage de liens, que la vie ne lui importait plus beaucoup.

Il calcula rapidement ses chances d'arriver à la chaise en un morceau, puis se déplaça avec une étonnante équilibre. Ajoutons même à cela l'agilité de s'asseoir sans se laisser tomber alors qu'il était totalement défoncé et étonnement toujours lucide. Son cerveau avait quelques misères et un point halluciné s'amusait à bouger derrière John, mais il pouvait réfléchir. La drogue l'avait toujours détruit, mais aidait son intelligence. Ne pas y voir quelque chose de paradoxal, Holmes l'était en lui-même.


« Je suis sûr que vous préfériez lorsque je me contentais de l'alcool. »

Et ça lui évitait en même temps de confirmer le fait qu'il s'était trompé. En fait, il se fichait de ce qu'il achetait, la seule différence était qu'il en avait pris trop cette fois. Il le sentait et ne trouvait pas cela du plus grand des conforts.

« Vous savez John... » Commença-t-il en agrippant un ustensile au passage, reniflant subtilement la douce arôme de la lasagne. Son estomac se serra néanmoins, mais il décida de manger quand même. « ...la seule chose que je regrette ? »

La drogue avait aussi la possibilité de le rendre plus fragile et facile à ouvrir. Pourtant, devant Watson, il le faisait parfois à jeun. Il mangeait, sans regarder John, le cerveau occupé à autre chose, ses pensées bien plus loin que dans cet appartement.

« C'est que je vais quitter ce monde sans que ma science n'ait été transmise. »

Malheureusement, un homme comme lui n'aurait probablement jamais réellement supporter une vie confortable et rangé avec une femme et des enfants. D'où la raison de son manque d'héritier, d'où la raison de son léger regret. Il ne regrettait pas ne s'être jamais lié, il regrettait simplement de ne pas pouvoir passer sa science à quelqu'un d'autre.

« J'enseigne peut-être parfois à l'école militaire, mais ces morveux ne représentent que les bas-fonds de la révolte sociétaire. Si vous saviez mon ami combien ces temps me déçoivent. Nous étions comme des gamins autrefois, s'imaginant ce que serait le monde moderne, nous exaltant devant le progrès, les inventions, les avancées technologiques et médicales. Notre monde était fait d'émerveillements, de découvertes et de réflexion. Regardez ce monde, cette époque, notre futur... »

Son regard, lorsqu'il le posa finalement sur John, était complètement blasé. Peut-être un peu souffrant, mais cela devait probablement être du à ce qui coulait dans ses veines.

« Je ne dis pas que nous étions mieux. Notre hygiène n'atteignait pas la satisfaction d'aujourd'hui, les malades mourraient plus rapidement, les maladies se répandaient plus facilement et la mauvaise gestion nous enfonçait, mais nous vivions d'espoir et non de poison. »

Il se tut alors, reprenant son occupation secondaire, manger. Il avait coupé le contact visuel à regret. Rares étaient encore les fois où ils soupaient ensemble. Il fallait dire qu'ils étaient tous les deux très occupés et que cette époque différente les empêchait de réellement oeuvrer pour que leurs horaires se rejoignent.

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MessageSujet: Re: Où une histoire de vase prouve une amitié ?!   Où une histoire de vase prouve une amitié ?! EmptyDim 20 Nov 2011, 10:30

"Il est vrai que toute cette technologie qui nous faisait tant rêver a changé les hommes. L'intelligence n'est plus si répandue, la bêtise est devenue reine chez les hommes. Mais les femmes se révèlent et son étonnantes. Loin des fanfreluches d'antan et de leurs évanouissements elles se révèlent intelligentes, fortes, combattives, volontaires. Tout ce que vous, mon ami, vous appréciez chez une femme, en tout cas tout ce que vous appréciiez du temps Victorien. Certes toutes ne sont pas ainsi, tant mieux pour moi, ce n'est pas ce qui me plait le plus, mais avouez tout de même que c'est bien plus développé qu'antan."

Watson sourit, il avait rencontré des femmes étonnantes en travaillant ou en se promenant, il les entendait parler, parfois prenait le temps de les saluer, à leur grand étonnement, les gens ne se saluaient plus dans ce monde moderne, ils s'ignoraient avec soin, cela le perturbait. Antan on saluait le livreur de journaux en bas de chez soi, maintenant on faisait soigneusement semblant de ne pas e voir, c'était un petite gens, peu riche, avec un métier peu valorisant, il était donc de mauvais gout de lui adressait la parole Les castes sociales étaient plus rigides qu'auparavant finalement, quoique le mot noblesse ait disparu.
Continuant de manger avec appétit John et son ami eurent bientôt fini et John se leva pour débarasser leurs assiettes et les placer dans le lave-vaisselle. Une grande invention que celle-là qui leur évitait...Pardon qui lui évitait de faire la vaisselle tous les soirs, Holmes n'ayant pour rien au monde plongé ses mains dans l'eau savonneuse pour une tâche aussi primaire. Si cela avait été une expérience cela ne l'aurait pas choqué, mais faire la vaisselle, il était tellement au dessus de ce genre de choses.John apporta ensuite une part de pain d'épice fait par ses soins avec de al farine de seigle. Il avait été préparé la veille mais un rapide tour au micro-onde le réchauffa agréablement.


"J'espère que vous aimerez, j'ai utilisé de la farine de seigle, si j'ai bien lu ce qu'ils expliquent c'est meilleur pour la santé que al farine de blé, celle que l'on prend en général. De notre temps avec l'ergot de seigle qui rendait fou c'était réservé aux pauvres qui ne pouvaient rien s'offrir d'autre, aujourd'hui c'est devenu un produit de luxe, plus cher que la farine normal. Ce monde marche sur al tête où le seigle devient plus cher que le blé. Toujours est-il que j'en ai acheté malgré tout car j'ai pensé que du magnésium du potassium et du phoshore ne seraient pas superflu, notre alimentation me semble moins saine que celle d'antan. Vous savez qu'en en achetant 'jai appris qu'on pouvait être allergique à la farine de blé normal ? Une dame m'a demandé si moi aussi je l'était, elle-même ne pouvait rien manger contenant du Gluten, c'était, disait-elle, une vraie gageure que d'éviter ce composant essentiel de tant de produits tout prêts. Je n'avais jamais entendu parler de cela du temps où j'étais médecin, peut être parce que ce n'était pas détecté et que les jeunes enfants mourraient en mangeant du pain ? Ou alors ils ont développé des allergies et sensibilité en se fragilisant au fil des générations...Je ne sais pas vraiment."


Il se rendit compte qu'il finissait par ressembler à Holmes, développant des théories sans même se demander si l'autre en face l'écoutait et mangea une bouchée de son pain d'épices avec un léger sourire contrit tout en attendant les réponses et réactions de Holmes.


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