Ladies, Gentlemen, bienvenue.
Tout d'abord, je tiens à vous avertir : je ne suis pas un écrivain, ne me suis jamais essayé à cet art et ne compte pas revendiquer ce titre. Cette machine étrange que d'aucune nomment "ordinateur" - et qui à mes yeux ressemble beaucoup à une machine à écrire un peu améliorée - ne m'attire guère. Mais l'on m'a prié à Londres de faire autant que possible un compte rendu de mon séjour américain, et ce biais semble être le plus simple pour transmettre cette chronique.
Il semble être d'usage - si j'en crois les autres "blogs" que j'ai parcourus avant d'ouvrir celui-ci - de se présenter.
So let me introduce myself.Mon nom est Frederick George Abberline. Je suis né il y a de cela un certain nombre d'années (si je vous disais combien, vous ne me croiriez pas) en Angleterre et exerce le métier de
Chief Inspector dans la Police Métropolitaine de Londres - ce que le public désigne généralement par le nom de Scotland Yard, du nom de notre ancienne adresse, non loin de Westminster Abbey, siège du Parlement. Mon métier est, je dois bien le dire, une part importante de ma vie, sinon la plus importante, désormais.
Je suis veuf. Mon épouse, Victoria, est morte cinq ans après notre mariage en donnant naissance à notre fils mort-né. Je ne me suis jamais remarié ni remis en couple depuis, et n'ai nullement l'intention de le faire. Que ce point soit bien clair. Je ne suis pas venu aux Etats-Unis pour recommencer une nouvelle vie, mais bien contraint et forcé, pour raisons professionnelles, et - puisque j'ai pris le chemin de la franchise - j'entends fermement revenir à Londres sitôt que possible.
Pour l'heure, mes impressions sur les USA ne sont ni favorables, ni défavorables. Venant tout juste de débarquer et n'ayant eu que le temps de rejoindre mon appartement, je n'ai pas encore eu l'opportunité de me faire une opinion ferme et définitive - si tant est qu'une telle chose soit possible - sur le pays, la ville, ou même seulement mon logement. Je reviendrai sur ce point en temps et en heure.
Je terminerai cet éditorial par une photographie qu'une collègue de Londres m'a fort aimablement "numérisée" - pour reprendre ses termes - afin que je puisse la publier.
In Loving Memory of Victoria
Rest In Peace