109, rue du Septième Art
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 MINI-INTRIGUE : Alerte au 109

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MessageSujet: MINI-INTRIGUE : Alerte au 109   MINI-INTRIGUE : Alerte au 109 EmptyJeu 27 Mai 2010, 19:10

Janvier 2009. Trois heures du matin. Dehors, la nuit est si sombre qu'on n'y voit pas à plus de deux mètres, malgré les réverbères dont la lumière se reflète sur les 10 bons centimètres de neige et la température tourne autour des -3, -4°C. Dans l'immeuble, tout est calme. La plupart des gens dorment. Certains viennent de rentrer du travail, d'autres s'apprêtent à aller se coucher après un film, un dossier ou une nuit plus câline. le silence règne dans les couloirs de l'immeuble. Soudain...
L'alarme incendie et son insupportable stridence déchirent le silence, tirant les dormeurs de leur sommeil, jetant certains à bas de leur lit. Conformément à la procédure en vigueur, les locataires de l'immeuble disposent de six minutes pour évacuer leur appartement et se rassembler sur le parking, où les pompiers les prendront en charge dès leur arrivée. Les portes coupe feu et l'ascenseur sont bloqués, la seule issue est l'escalier.

Bon courage à tous !

(PS : vous avez jusqu'au 4 juin 2010, 23h59, pour répondre.)


Je rappelle les participants et l'ordre de passage :

- Frederick Abberline
- Irene Adler
- Kate Beringer
- Jordan Cavanaugh
- Jonathan Crane
- Dorian Gray
- Sinead Keeny
- Mason
- James Norrington
- Mort Rainey
- Spencer Reid
- Sam - Jolinar
- David Solomon
- Nymphadora Tonks
- Mircalla Von Karmstein
- James Watson
- Dean Winchester
- Willy Wonka
- Emily
- Harley Quinn
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MessageSujet: Re: MINI-INTRIGUE : Alerte au 109   MINI-INTRIGUE : Alerte au 109 EmptyJeu 27 Mai 2010, 20:09

Trois heures du matin. Frederick commençait alors tout juste à somnoler. La journée avait été longue, et, comme souvent, le Britannique avait eu quelques difficultés à trouver le sommeil. Allongé sur le dos, un bras soutenant la tête et les chevilles croisées, il n'avait pas pris la peine de se dévêtir, comme souvent, et, les yeux mi-clos, fixait le vide en repensant aux divers évènements de sa journée. Quelques vols, une agression, et toujours, dans le tiroir supérieur de son bureau, le dossier de l'agression de Jordan Cavanaugh. L'enquête stagnait désespérément. Pourtant, Frederick ne voulait pas renoncer. Dès qu'il avait quelques minutes, il reprenait le dossier, les éléments, retournait parfois sur la scène de crime, intacte depuis... C'était encore sur ce dossier qu'il s'était arraché les cheveux ce soir-là.

Lorsque l'alarme retentit, Frederick sursauta et se redressa d'une détente. Le bruit était atroce, ignoble, et aurait collé la migraine à n'importe qui. Sautant à bas de son lit, il empoigna sa veste et ses clefs et sortit de sa chambre. Par acquis de conscience, il alla frapper à la porte de la chambre de son colocataire.


Crane ! Dépêchez-vous !

Il quitta l'appartement et s'apprêtait à descendre, quand il se rappela soudain... Sinead Keeny, la jeune femme enceinte qu'il avait aidée à emménager à peine un mois plus tôt, habitait à l'étage supérieur. Et dans son état, elle ne pourrait vraisemblablement pas descendre seule les sept étages. Abberline soupira, songea que son colocataire allait certainement se payer sa tête et le traiter de Don Quichotte - ou toute autre moquerie du genre - et s'engagea dans les escaliers à contre-courant pour rejoindre le septième étage. Gravissant les marches quatre à quatre, la tête toujours emplie de ce son insupportable, il ne tarda pas à rallier la porte du 705, à laquelle il tambourina.

Sinead ! Sinead, c'est Frederick Abberline ! Ouvrez, il faut évacuer d'urgence !
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MessageSujet: Re: MINI-INTRIGUE : Alerte au 109   MINI-INTRIGUE : Alerte au 109 EmptyJeu 27 Mai 2010, 21:09

2h54 AM. Irène se leva et alla enclencher la bouilloire. Rentrée la veille de France après une tournée en Europe, la cantatrice peinait quelque peu à se remettre du jet lag. Elle venait par exemple de passer plusieurs heures dans le canapé, plongée dans un livre, avant de s'apercevoir qu'il était si tard. Le décalage horaire ne lui faisait aucun bien. Heureusement, son colocataire était absent, ce qui lui évitait d'avoir à craindre de le réveiller.

Vêtue d'une longue chemise chemise de nuit claire, ses longs cheveux pour une fois libre, Irène entendait pour l'heure profiter du calme de la nuit pour se faire une tasse de thé et reprendre sa lecture. Profiter d'avoir quelques heures pour elle seule, après plusieurs mois passés entre répétitions, concerts et réceptions qu'elle aurait volontiers fuies, s'il ne s'était agi de récolter des fonds pour les diverses organisations caritatives auxquelles elle avait prêté sa voix et son visage. Irène était une femme engagée, une femme de devoir, et plus d'une fois avait élevé la voix pour fustiger l'un ou l'autre pseudo-donateur qui espérait pouvoir faire un petit détournement de fonds. Si certains avaient cru que parce qu'elle était blonde, Irène avait la tête vide, ils s'étaient lourdement trompés !

Irène tira une tasse du placard et y versa l'eau bouillante. Elle venait de la prendre et s'apprêtait à retourner s'asseoir, quand l'alarme se déclencha, la faisant sursauter. Elle en lâcha la tasse, qui s'écrasa sur le sol, l'éclaboussant au passage. Irène lâcha :


Idiote !

Elle jeta un oeil au désastre... pas le temps de nettoyer. Elle s'en occuperait en revenant. Elle passa rapidement dans sa chambre, jeta un châle sur ses épaules et se saisit de ses clefs, enfilant rapidement une paire de chaussures, avant de quitter son appartement en coup de vent. Se laissant entraîner par le mouvement, elle descendit rapidement les cinq volées d'escaliers pour rejoindre le rez de chaussée. Mais sitôt qu'elle eut passé la porte, elle ne put retenir un gémissement.

Dehors, il faisait un froid glacial. Irène resserra les pans de son châle, essayant de récupérer le maximum de chaleur possible, alors qu'elle s'écartait du bâtiment. S'efforçant de respirer profondément pour éviter de se crisper, elle laissa son regard vagabonder sur les autres personnes présentes, alors qu'elle allait s'asseoir sur le capot de sa voiture - une jaguar XK cabriolet noire (rien que ça), garée sagement un peu plus loin.
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MessageSujet: Re: MINI-INTRIGUE : Alerte au 109   MINI-INTRIGUE : Alerte au 109 EmptyVen 28 Mai 2010, 19:27

Deux semaines déjà avec les p'tits loulous... Kate était heureuse comme pas deux. En tout cas, c'était l'impression qu'elle donnait, quand on la comparait à quelques mois avant, où elle était déprimée au possible et dans tous ces états. Depuis la naissance, tout allait tellement mieux. Et elle était chanceuse que les deux bébés aillent bien. N'ayant eu aucun suivi pendant la grossesse, tous les deux jours un pédiatre venait dans l'appartement pour vérifier que les enfants étaient en bonne santé. C'était parfait. La jaunisse des deux était terminée, Ambre avait encore quelques coliques mais c'était tout à fait normal à cet âge, et les deux avaient pris du poids. D'ailleurs Kate en avait perdu mais les traces resteraient évidemment sur les hanches, après des jumeaux, y a rien à faire ! La seule chose qui la gênait c'était que les nuits étaient longues... Trèèès longues. Toutes les 4 heures un des deux se réveillait pour téter, et évidemment ils n'étaient pas synchronisés, ce qui faisait que Kate se réveillait toutes les deux heures pour les nourrir. Chacun dans leur couffin à côté du lit double, ils dormaient paisiblement alors que la maman se recouchait après la tétée de Alban. Heureusement qu'elle n'avait pas du mal à s'endormir sinon elle n'aurait pas fermé les yeux depuis deux semaines. Elle jeta un coup d'œil sur son réveil qui indiquait deux heures cinquante sept. Elle se retourna et ferma les yeux. Immédiatement, elle partit au pays des rêves...

Pas pour longtemps ! Un bruit strident la réveilla en sursaut, un bruit qu'elle reconnaîtrait entre mille tant il l'avait traumatisé à l'école primaire. L'alarme incendie. Sauf que généralement, dans les immeubles il n'y a pas d'alarme incendie entraînement à trois heures du matin. Le temps de réaliser que ce n'était plus du jeu, elle se pencha vers les berceaux dans lesquels les deux bébés étaient réveillés et avaient l'air terrorisés. Ils avaient les yeux et la bouche grands ouverts, un air paniqué, et ne pleuraient même pas. Malgré l'air glacial et la neige au dehors, les appartements étaient bien chauffés, en circonstance, les petits passaient la nuit en body et la maman en nuisette relax pas prévue pour les seins énormes et plein de lait qui prenaient toute la place dans le haut. Prenant conscience de la gravité de la situation, son rythme cardiaque s'accéléra dangereusement. Elle hésita à prendre les couffins ou seulement les bébés. Instant crucial. Les couffins étaient encombrants, si il y avait du monde dans l'escalier elle gênerait, et elle n'avait jamais essayé de porter les deux en même temps. Les deux bébés en même temps non plus d'ailleurs... Maladroitement, elle prit Alban dans son bras gauche et le serra contre son sein, puis renouvela l'opération avec Ambre de l'autre côté. C'était dangereux, très dangereux. Normalement on a besoin de deux mains pour porter un bébé... Tant pis, pas le temps. c'était sûrement leur vie qui était en jeu maintenant.

Elle traversa le salon et sortit dans la cage d'escalier qui était envahie par la fumée. Serrant les deux enfants contre elle, elle se jeta à travers le nuage opaque dans l'escalier. C'est dans des moments comme ça que l'on est heureux d'habiter au deuxième étage... Arrivée en bas elle sortit sur le parking et pût respirer de nouveau. Les deux petits pleuraient et elle les tenait très mal, elle était gelée et eux aussi supposément. Pour l'instant il n'y avait qu'une personne dehors, elle avait vraiment fait vite. La sirène résonnant encore dans l'immeuble, elle vit sortir les autres habitants. Tremblante de froid, elle s'éloigna le plus possible du bâtiment et essaya comme elle le pût de réchauffer les deux gamins.
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MessageSujet: Re: MINI-INTRIGUE : Alerte au 109   MINI-INTRIGUE : Alerte au 109 EmptyVen 28 Mai 2010, 19:38

2.00 AM. Jordan pénétra dans l'appartement désert et balança son sac sur le canapé avec un soupir. Elle était épuisée, et rentrer sous la neige n'avait rien arrangé. Elle ôta son manteau, ses bottes, s'étira. ses épaules étaient douloureuses son dos également. Elle était congelée, avait besoin d'une bonne douche. Pour une première semaine de retour au boulot, elle n'avait pas chômé : déjà huit cadavres le lundi, dix le mardi, et encore une floppée aujourd'hui - quatorze ou quinze. Un accident de bus à cause de la neige. Jordan soupira a nouveau et pénétra dans la salle de bains tout en se déshabillant. Severus était absent, elle pouvait se permettre de laisser traîner un peu de bordel.

Elle eut un nouveau soupir, mais de soulagement cette fois-ci, quand l'eau brûlante entra en contact avec ses épaules nouées et son dos crispé. Bon Dieu, que ça faisait du bien... S'il n'avait pas été si tard, elle se serait sans doute fait couler un bain, mais bon, il ne fallait pas exagérer non plus. Peut-être le lendemain. Elle eut une légère grimace en savonnant son bras. Sa main avait maigri dans des proportions assez affolantes, et la faisait ressembler à quelque squelette encore vaguement enrobé de peau. Il lui faudrait du temps avant de retrouver la pleine mobilité de ses doigts, et la main en elle-même resterait douloureuse un moment. Au creux de la paume s'étirait une cicatrice en étoile, dûe à l'éclat de verre qui lui avait transpercé la main. Son regard glissa. Elle avait encore un certain nombre d'autres cicatrices -- en plus de celles qui recouvraient déjà sa peau avant son agression -- à cause du verre, des briques... Comment ressembler à la créature de Frankenstein en une leçon, par Jordan Cavanaugh.

Elle ne coupa l'eau que lorsque l'air de la salle de bains fut à ce point saturé de vapeur qu'il devenait difficile de respirer, et poussa la porte de la cabine embuée. Elle attrapa sa serviette, se sècha rapidement et enfila un survêtement gris et un débardeur avant de sortir de la salle de bains tout en se frictionnant énergiquement les cheveux. Elle jeta un regard rapide à la pendule de la cuisine. Elle indiquait 2.30. Jordan avait faim.Abandonnant la serviette négligemment sur le dossier d'une chaise, elle alla ouvrir le frigo.désespérément vide. Tiens, non, il restait un fond de spaghettis carbonara. Bon, pourquoi pas. Elle cala le tout dans le micro-ondes, tira une Danette au chocolat, et referma le frigo d'un coup de hanche. Tandis que le tupperware chauffait, elle alla ranger la serviette et récupéra sa dernière lecture en date,
L'Homme Qui Rit de Victor Hugo, avant de revenir s'installer au comptoir de la cuisine pour manger tout en lisant.

Elle venait d'achever le contenu du tupperware et allait attaquer sa Danette, quand l'alarme se déclencha. Jordan leva un regard exaspéré vers le dispositif et soupira. Refermant l'ouvrage, elle alla récupérer son sweat marqué Boston State University, qu'elle enfila rapidement, et rafla son sac sur le canapé, avant d'enfiler la première paire de chaussures venues et de claquer la porte. Elle avait commencé à descendre machinalement, quand elle s'arrêta d'un coup au milieu des marches et fit demi-tour, grimpant quatre à quatre. Elle venait de se rappeler de quelque chose. Non pas dans son propre appartement, non... mais plus haut. Beaucoup plus haut.

En début de semaine, Jordan avait été présentée à un tout jeune homme, le Dr Spencer Reid, qui travaillait comme profiler pour le FBI. Elle l'avait tout de suite apprécié. Il était gentil, intelligent, attentionné, un peu timide, mais Jordan mettait ça sur le compte du fait qu'il venait juste d'arriver et ne connaissait pas encore grand monde. Il n'en avait pas fallu plus à la légiste pour qu'elle décidât de le prendre sous son aile. Récemment blessé -- une balle dans la jambe, qui s'était infectée -- il se déplaçait en béquilles, aussi lui avait-elle offert une ou deux fois de le ramener. C'est comme ça qu'elle s'était aperçue qu'il habitait dans le même immeuble qu'elle, au 7ème étage... Et avec ses béquilles, il était hors de question qu'il puisse descendre seul les sept étages.

C'est le souffle court qu'elle arriva au septième étage. Il lui fallut quelques instants pour retrouver son souffle. Dans l'escalier, elle avait croisé plusieurs personnes, sans vraiment y prêter attention. Et à présent, devant la porte du 705...


"Frederick ?"

Elle marqua un temps, surprise.

"Vous venez chercher Spencer, vous aussi ?"
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MessageSujet: Re: MINI-INTRIGUE : Alerte au 109   MINI-INTRIGUE : Alerte au 109 EmptyDim 30 Mai 2010, 18:57

Jonathan se réveilla en sursaut quand le cri strident retentit dans l'appartement. Il se redressa d'un geste automatique, attrapant ses lunettes d'un geste machinal, sur la table de nuit, tout en plaquant une main sur son oreille dans l'espoir d'atténuer le bruit. Alarme incendie … Et il doutait que l'immeuble s'amuse à faire des exercices. En particulier à – il jeta un bref coup d'oeil à sa montre – trois heures du matin. Fabuleux. A peine une heure qu'il était parti se coucher. Il passa un pantalon et une chemise – hors de question d'envisager même de descendre sans être un minimum présentable – l'intervention de son colocataire l'interrompant à mi-chemin du processus. Il releva les yeux en direction de la porte, la gratifiant d'un magnifique regard meurtrier. Même le Don Quichottisme avait ses limites, à la fin ... Au vu de leurs relations, la réaction la plus saine aurait probablement plutôt été de placer une chaise derrière sa porte pour l'empêcher de sortir – c'est ce que lui aurait fait, en tous les cas. Finissant le dernier bouton de sa chemise tout en enfilant ses chaussures, il laissa tomber l'idée de s'occuper de cravate et veste pour sortir de l'appartement.

Il se dirigeait vers la cage d'escalier, doublé par une ou deux personnes qu'il remarqua plus par automatisme qu'autre chose, quand il s'arrêta, levant le regard en direction des escaliers menant aux étages supérieurs. C'était là qu'elle habitait, non ? La fille de Karen. Et alors ? - lui répondit une petite voix. C'était stupide et inutile, la jeune fille étant, d'une part, amplement capable de se débrouiller seule, et d'autre part pour le ridicule des faits de mettre un revolver contre sa tempe la gamine pour aller jouer les sapeurs-pompiers à son appartement onze ans plus tard. Il allait prendre le chemin de la sortie, quand une tornade vaguement colorée le dépassa pour prendre le chemin du palier qu'il venait de renoncer à atteindre. Malgré un costume pour le moins inhabituel, il s'agissait bien de Jordan Cavanaugh. La curiosité avait déjà atteint le meilleur de lui-même, lui faisant emboîter le pas à la légiste qui maintenait une bonne distance devant lui.

Il s'arrêta sur le palier du septième, et si Jordan s'arrêta bien à la porte qu'il redoutait, il n'en fut quitte, au lieu de réponses, que pour de nouvelles questions. Comme qui était ce Spencer, et non moins intéressant : que diable faisait son colocataire sur ce même palier ? A moins qu'il n'ait remarqué qu'une femme enceinte y habitait et n'ai eu l'idée de venir à sa rescousse … La soirée de l'ASN lui revint en mémoire. Si c'était le cas, il frisait l'obsession … En tous les cas, la fille de Karen et son rejeton avaient toute l'assistance qu'ils pouvaient souhaiter, et il n'avait plus qu'à tourner les talons pour reprendre les escaliers … Ce qu'il ne fit pourtant pas. Si ces trois-là se connaissaient, il voulait savoir ce qui se tramait.
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MessageSujet: Re: MINI-INTRIGUE : Alerte au 109   MINI-INTRIGUE : Alerte au 109 EmptyLun 31 Mai 2010, 00:29

Dans l’appartement 704 tout était silencieux et plongé dans le noir. Loin de dormir, Dorian Gray était assis confortablement dans un fauteuil, dans la pénombre du salon. Il était un peu plus de minuit, et son colocataire, John Kramer, n’était pas à la maison. Lui-même était rentré seulement depuis peu. Dorian n’était pas tellement du genre à mettre spontanément son nez dans les affaires des autres, sauf si cela pouvait lui apporter quelques profits, mais ce n’était pas le cas de Kramer. Aussi il ne s’inquiétait pas plus que ça de savoir que le vieil homme n’était toujours pas chez lui alors que la soirée était bien avancée. Après tout, c’était un grand garçon, il pouvait faire ce qui lui chantait. D’ailleurs, Dorian appréciait son colocataire pour la même discrétion dont il faisait preuve à son égard, John respectait sa vie privée, et pourtant il avait probablement rarement eut des colocataires plus bizarres.

Maintenant qu’il faisait nuit, l’activité diurne de la ville s’était éteinte, et mis à part une ou deux de ces monstrueuses automobiles passant de temps en temps sous les fenêtres (quoiqu’au septième étage on les entendait à peine) rien ne troublait la tranquillité de l’appartement. Le jeune homme savait apprécier ces moments de calme et de tranquillité (cela dit il n’avait pas à se plaindre de Kramer, le vieillard était tellement silencieux qu’il lui arrivait parfois d’en oublier sa présence). Il profitait généralement de ces moments pour réfléchir et mettre ces idées au clair, et dans la situation présente, il en avait plus que besoin. La journée avait été riche en événements, et il avait un résurrection à élucider, un tableau à retrouver, et , à ce propos, il lui faudrait penser à vérifier s’il était toujours immortel. Dorian n’avait rien contre le fait de se jeter par une fenêtre, mais il préférait d’abord être sûr de ne pas décéder sept étages plus bas, alors qu’il était revenu la vie le matin même, cela aurait été dommage (de plus même s’il la chute ne le tuait pas, il gâcherait le seul costume qu’il avait pour le moment en sa possession et cela il en était hors de question). En attendant il pouvait toujours tenter de se couper le bras gauche avec un couteau de cuisine et de voir s’il repoussait (ce qui impliquait de se déshabiller parce que les tâches de sang rouge vif sur un costume bleu ciel passent rarement inaperçues).

Enfin il n’eut pas le temps de s’interroger plus longtemps puisqu’un son strident, surement un des sons les plus désagréables qu’il avait été donné d’entendre à Dorian, retentit et se mis à résonner dans tout l’appartement le faisant se dresser d’un bond sur ses pieds. Son cœur battait encore la chamade lorsqu’il tâtonnait le mur pour trouver l’interrupteur. Une fois la lumière allumée, il consulta sa montre a gousset, se demandant en pestant si c’était une coutume des temps moderne de réveiller les honnêtes gens à des heures pas possible de la nuit (oh, il était déjà trois heures, Dorian avait dû somnoler un moment…) où s’il s’agissait vraiment d’un événement exceptionnel.

Des coups sourds frappés, selon toute probabilité, à la porte de ses voisins lui firent sortir la tête dans le couloir, histoire d’en savoir un peu plus sur ce chahut. Tête qui ne resta d’ailleurs que quelques secondes grand maximum dans le corridor puisqu’il eut immédiatement le renseignement qu’il cherchait. Apparemment la sonnerie désagréable qui commençait à lui donner une sérieuse migraine signifiait qu’on évacuait le bâtiment.
Loin de se presser (il faut dire que cela faisait une bonne centaine d’année qu’il était immortel, on avait tendance à voir la vie d’une autre façon) il alla tranquillement dans sa chambre récupérer le peu d’effets qui étaient en sa possession. Il était déjà habillé, il avait simplement à prendre sa canne, son chapeau et son manteau (simple précaution, la nuit semblait glaciale), la seule dépense qu’il s’était résolu à faire en vendant quelques pièces qu’il avait trouvé dans ses poches à un apothicaire (voir la flamme qui brillait dans les yeux du vieil homme à la vue des pièces datant du début du XIXème ne l’avait pas rajeuni). Le long manteau noir qu’il avait acheté avec la petite somme que sa monnaie lui avait rapporté ressemblait aux modèles qu’il avait l’habitude de porter… il y avait maintenant quelques centaines d’années de cela. Dorian n’oublia pas non plus de frapper à la porte de son colocataire et de jeter un coup d’œil discret dans la chambre effectivement vide. Il savait que John Kramer était censé être absent, mais cela ne coutait rien de vérifier.

Dorian finit enfin par sortir de son appartement et se dirigea vers les escaliers qu’il descendit d’un pas rapide, sans être précipité. Malgré les sept étages qui le séparaient du rez-de-chaussée, il fut dehors assez rapidement. La plupart des résidents de l’immeuble allaient d’ailleurs dans la même direction que lui, même s’il croisa une jeune femme qui montait les escaliers au lieu de se diriger vers la sortie comme tout le monde. Un oubli ? Ou un ami à aller sauver vraisemblablement. Dorian, lui ne se sentait absolument pas concerné par ce genre de problème, il ne connaissait encore pas grand monde (et de toute manière il n’avait pas toutes les adresses du peu de personnes qu’il avait pu rencontrer depuis son arrivée) alors ce qui pouvait bien arriver aux autres habitants de l’immeuble lui importait peu.

Un fois dehors il fut surpris du peu de personnes qui s’y trouvait. Il ne pensait vraiment pas être dans les plus rapides (cela dit, si chacun prenait le temps d’aller sauver ses voisins…). Le jeune homme préféra s’éloigner de la porte d’entrée et de trouver un coin discret ou il pourrait observer les évènements sans trop se faire remarquer. Non pas qu’il fût totalement antisociale, mais moucher le nez des habitants pleurant la perte de leurs biens dans ce qui semblait être un incendie, à trois heures du matin ne le tentait guère. Enfin, s’il le fallait vraiment, il tenterait de faire bonne figure…
Il pensait vraiment être assez éloigné des autres quand un bruit lui fit tourner la tête. Un forme grelottante se tenait à quelques pas de lui, et sans les pleurs du bébé qu’elle tenait dans ses bras, Dorian ne l’aurait sûrement pas remarquée avec tout ce brouillard. La jeune femme était très peu vêtue. Dorian compris pourquoi elle n’avait pas pris le temps de s’habiller plus chaudement, elle n’avait pas un mais deux nourrisson qu’elle peinait à tenir dans les bras.
L’anglais eut une moue dubitative. Ou était donc le mari de cette jeune mère ? Reparti dans l’immeuble en flammes pour chercher de quoi vêtir plus chaudement son épouse et ses enfant ? En attendant, s’il ne se dépêchait pas un peu plus la demoiselle allait se transformer en glaçon et les bébés ne survivraient pas longtemps.
Dorian jeta un regards aux alentours, les autres semblaient trop loin pour se rendre compte de ce qu’il se passait par ici, et le brouillard épais étouffait tous les sons, isolant les groupes de rescapés les uns des autres.
En règle générale, le jeune Lord évitait de se mêler de ce qui ne le regardait pas, mais laisser mourir de froid cette jeune femme et ses enfants ne serait pas très civique. De toute façon un petit geste amical ne lui ferait pas de mal, ses dernières actions (remontant maintenant d’il y a plus de cent ans) étaient loin d’être dignes d’un enfant de cœur.

Le jeune homme ôta son manteau et parcouru les quelques mètres qui le séparait de la jeune mère. Une fois à ses côtés il lui dit doucement afin de ne pas l’effrayer ni de la surprendre (peu de chance que les bébés survivent à une chute dans la neige) :


- Mademoiselle, vous permettez…

Ce qui n’était pas vraiment une demande par ailleurs puisqu’il posa son manteau sur ses épaules sans attendre sa permission. Après coup il s’étonna lui-même de l’avoir appelée « Mademoiselle » alors que la logique voulait qu’il lui donne du « Madame », mais il fallait préciser, pour sa défense, que la demoiselle en question faisait vraiment jeune et semblait d’autant plus démunie à présent qu’elle était au bord de l’hypothermie et craignait pour la vie des enfants qu’elle avait peine à porter convenablement.


Dernière édition par Dorian Gray le Lun 31 Mai 2010, 04:05, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: MINI-INTRIGUE : Alerte au 109   MINI-INTRIGUE : Alerte au 109 EmptyLun 31 Mai 2010, 01:46

Deux heures du matin. Sinead eut un soupir et posa ses lunettes. Elle avait enfin fini la formule. D'ici quelques jours, elle pourrait préparer une petite quantité de poison et commencer les tests. Dans moins de quinze jours, elle pourrait s'en servir. Son plan était prêt. Soigneusement élaboré, pensé dans ses moindres détails. Un sourire mauvais se dessina sur ses lèvres. So long, Miss Maggie...

Elle s'étira et étouffa un bâillement. Pour l'heure, elle était fatiguée. Et elle avait soif. Elle se leva, dégrafa sa robe qu'elle laisse tomber à ses pieds, tira de sous son oreiller sa chemise de nuit - enfin l'immense t-shirt gris du MIT qui lui en tenait lieu - et l'enfila. Tout doucement, sur la pointe des pieds, elle sortit de sa chambre pour se rendre dans la cuisine se servir un verre d'eau... et s'arrêta. Sur le canapé, sa jambe blessée étendue, un dossier frappé du sigle du FBI dans les mains, ses lunettes encore sur le nez, Spencer s'était endormi. Tout habillé, comme toujours ou presque. Sinead sourit. Son colocataire était décidément incorrigible. Mais à bien y repenser, elle n'était guère mieux...

Elle retourna dans sa chambre et en resortit avec un plaid qu'elle étendit avec précautions sur Spencer. Elle lui ôta le dossier des mains, le referma soigneusement et le déposa sur la table basse, puis déposa dessus la paire de lunettes et remonta le plaid sur les épaules du jeune homme. Elle écarta doucement une mèche rebelle de son visage et s'assit un instant sur le rebord de la table basse. Elle avait une certaine tendresse pour Spencer. Tout d'abord parce qu'il était adorable. Gentil, attentionné, drôle. Le genre de garçon que la plupart des filles adorent avoir comme meilleur ami. Et puis il était intelligent. Très intelligent. Non seulement intellectuellement - elle avait appris au détour d'une conversation qu'ils avaient un QI à peu près égal - mais surtout humainement. Il avait lui aussi souffert de son génie, souffert d'être, selon ses propres termes "un surdoué de douze ans dans un lycée public de Las Vegas." Ce à quoi elle s'était abstenue de répondre qu'être une surdouée de quatorze ans dans un lycée d'Atlanta n'était guère mieux. Elle n'avait pas envie de se montrer cassante avec Spencer. Il était trop rare pour elle de rencontrer quelqu'un qui la traitât en être humain et non en klingon. Et puis il était touchant, avec cette façon qu'il avait de toujours tout prendre au pied de la lettre, et d'être ensuite confus quand elle lui faisait remarquer qu'elle faisait du second degré, son air de toujours craindre de déranger, de ne pas être à sa place. Sinead n'était pourtant pas du genre à vouloir protéger les autres, d'ordinaire - elle avait déjà bien assez à faire à se protéger elle-même pour ne pas s'embarrasser des autres - mais Spencer... c'était différent. Bien qu'il fût son aîné de douze ans, il semblait parfois étrangement immature. Sinead s'était vite aperçue qu'affectivement, Spencer n'avait pas plus de douze ans. Il réagissait en enfant. Plus triste encore : en enfant timide et prêt déjà à être rejeté.

Au fil des semaines, elle avait réussi à le faire un peu parler. De lui. De sa famille. De son travail. De la raison pour laquelle il se retrouvait là, dans le New Jersey, au lieu d'être à Quantico, avec le reste de l'unité. Et ce qu'elle avait appris sur lui lui avait donné plus envie encore de le prendre sous son aile. Pour elle, Sinead considérait qu'elle s'était passablement bien tirée de son passé. Déterminée, elle avait très tôt décidé de prendre le taureau par les cornes. De ne pas se laisser marcher sur les pieds. Peut-être était-ce en réaction face à la passivité maladive de Karen. Peut-être était-ce sa manière à elle d'exorciser l'image qui la réveillait encore parfois en pleine nuit. Celle d'un canon posé sur sa tête et, derrière ce canon, un masque effrayant d'épouvantail qu'une main émaciée ôtait pour révéler un visage pâle. Un visage dont les moindres traits étaient restés gravés dans sa tête. Cette image, Sinead savait qu'elle ne pourrait pas l'effacer. Mais elle avait décidé de réagir pour ne plus être une victime. Et n'avait pas si mal réussi, pour autant qu'elle pouvait en juger. L'étape ultime, partir de chez elle, lui avait permis de tirer un trait sur son passé et d'envisager recommencer à zéro. Une étape qui ne lui avait pas été trop difficile de réaliser : rien ne la retenait vraiment en Géorgie, et surtout pas sa gourde de mère. Pour Spencer, ce devait en revanche être plus difficile. Il aimait sa mère, et celle-ci l'aimait. Peut-être que s'il y avait eu ne serait-ce que de l'affection entre Sinead et Karen, les choses eussent été plus difficiles pour l'adolescente. Mais quand on n'a personne sur qui compter, et aucun soutien à espérer, il n'y a guère de mérite à se montrer endurant.

Sinead soupira et se releva. A quoi bon penser à cela. C'était sans doute la fatigue... Elle passa dans la cuisine, tira la carafe du réfrigérateur, se servit un verre et la rangea avant de retourner sur la pointe des pieds dans sa chambre. Alors qu'elle se glissait sous la couette, elle eut un dernier regard pour les livres et les cahiers empilés sur son bureau. Puis elle se détourna et ferma les yeux. En espérant que, cette nuit-là, le masque d'épouvantail ne viendrait pas lui rendre visite.

Une heure plus tard, la sonnerie stridente de l'alarme incendie la tira brutalement du sommeil. Egarée, le coeur battant, Sinead se dressa dans son lit, et il lui fallut quelques secondes pour réaliser ce qui se passait. Son esprit toujours en alerte lui représenta en accéléré la procédure à suivre -- une procédure qui lui tira un frisson. Ni Spencer, ni elle ne parviendraient à descendre les sept volées de l'escalier normal en moins de six minutes. Ils n'étaient pas en état de courir, ni l'un ni l'autre. Tandis qu'elle raflait ses clefs sur son bureau et sortait de sa chambre pour rejoindre Spencer, elle cherchait désespérément une solution. Il y avait bien l'escalier de secours, à l'arrière du bâtiment, seulement deux portes plus loin... les volées étaient plus nombreuses, mais les paliers également... Mais elle dut se rendre à l'évidence : sans aide, ni Spencer, ni elle ne pourraient s'en tirer sans dommage.

Elle venait d'enfiler la première paire de chaussures venue, quand des coups frappés à la porte la firent sursauter. Reconnaissant la voix de l'inspecteur Abberline, qui l'avait aidée à emménager, Sinead alla ouvrir la porte, en s'exclamant :

"Merci d'être venu, je..."

Elle s'interrompit, passablement stupéfaite. Devant la porte, se tenaient non seulement Abberline, mais également une femme que Sinead ne connaissait pas, et...

"Vous ?!?"

Elle secoua la tête et se reprit. Elle n'avait pas le temps de s'interroger sur les raisons de la présence de son... frère - enfin de l'homme qui s'avérait avoir la même génitrice qu'elle - sur le pas de sa porte à trois heures du matin, en pleine alerte incendie. Reportant son regard sur le seul visage à la fois connu et rassurant du groupe, elle reprit, du ton le plus calme possible :

"Nous allons avoir un problème. Je peux me déplacer seule, mais mon colocataire ne pourra pas descendre les 7 étages seul. Même en passant par l'escalier de secours."

Sinead avait peur. Elle était affolée, car elle se doutait que même avec de l'aide, les choses ne seraient pas simples. Mais des années passées à dissimuler ses pensées et ses sentiments l'aidaient à paraître, sinon sereine, du moins relativement calme. Et puis elle refusait de paraître effrayée devant Jonathan. C'eût été lui faire un bien trop grand plaisir.
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MessageSujet: Re: MINI-INTRIGUE : Alerte au 109   MINI-INTRIGUE : Alerte au 109 EmptyMar 01 Juin 2010, 02:37

Mason était confortablement blotti dans le cocon de sa couette lorsque le bruit immonde vint l'arracher au sommeil. Il se fit la réflexion que son colocataire avait une alarme définitivement bien bruyante, avant que la première pensée vaguement réveillé de la journée ne vienne pénétrer le brouillard qui régnait dans son esprit. Ah oui. Une alarme incendie. Ouvrant les yeux pour être accueilli par une obscurité qui lui confirma en gloussant que non, le jour n'était pas encore levée et qu'effectivement, on lui avait bien gâché sa nuit, il fit un effort incommensurable pour revenir dans le monde des vivants. Façon de parler. Il n'aurait vraiment, vraiment pas du prendre ce dernier verre hier soir. Ou le verre d'avant. Le bruit lui sciait les tympans, et tout en se levant et s'étirant légèrement il se demanda si lui expliquer qu'il était déjà mort depuis suffisamment d'années pour qu'il ne soit plus la peine de le sauver ferait quelque effet sur l'impertinente - probablement pas. Et même s'il guérissait quasi instantanément de toutes les blessures qui lui étaient infligés, il doutait que le fait de griller comme une saucisse de barbecue soit une expérience qu'il ait réellement envie de tenter de sitôt. Il enfila donc une veste et une paire de chaussettes, en plus du boxer aux couleurs de l'Union Jack qu'il portait pour dormir, abandonnant l'idée de retrouver ses chaussures après une minute à fouiller sous le lit, avant de sortir de la chambre, frappant quatre coups forts à celle de son colocataire, au cas où il ne soit pas en état d'émerger malgré le niveau sonore de l'alarme. Pas d'âme prévue pour la nuit, mais son boss était probablement suffisamment stupide pour envoyer un autre faucheur se charger d'une âme de son appartement. Puis il se dirigea vers la sortie, non sans s'empêtrer dans quelques obstacles en traversant le salon.

Avant de revenir dix secondes plus tard dans la chambre pour chercher ses clefs. Qu'il finit par retrouver dans la veste qu'il portait. Il jeta un regard sur la couette qui lui lançait encore des signaux pour qu'il vienne finir sa nuit avec elle, et l'embarqua, l'enroulant autour de ses épaules tandis qu'il rejoignait la sortie. Et ne regretta pas sa dernière précaution lorsqu'il fut dehors. Mais c'est qu'il caillait royalement !! Il se força à sortir de sa station dans l'encadrement de la porte d'entrée de l'immeuble, cependant, pour ne pas gêner le passage.

S'il s'agit de quelqu'un qui a fumé trop près des détecteurs, que ce soit son heure ou pas, je jure qu'il ne passera pas la nuit … maugréa-t-il en avançant sur le parking.

Le sol était glacial, ses chaussettes n'offrant qu'un maigre réconfort bien vite dépassé, et il esquissa un regard en direction du bâtiment duquel il était sorti, regrettant son empressement. D'autant plus que presque personne n'était encore arrivé, ce qui signifiait qu'il aurait eu largement le temps d'enfiler chaussure et pantalon avant de sortir … Il ferma les yeux, s'imprégnant de la fraîcheur de l'air nocturne, qui commençait à se faire agréable maintenant que sa propre chaleur emplissait la couette, Une jeune fille, ce qui devait être son mari et leurs deux jumeaux se tenaient un peu plus loin, et avaient déjà lancé leur propre conversation. C'est donc vers la jeune femme seule, installée royalement sur le capot d'une voiture non moins royale que ses pas convergèrent, et en se rapprochant il s'aperçut qu'elle tremblait légèrement, serrant son châle contre elle dans un effort manifeste pour se réchauffer. Ce qui n'était guère étonnant, en tout état de cause … Mason fronça légèrement les sourcils en l'observant. Contrairement à lui, cette dernière avait toutes les chances d'attraper un des diverses joyeusetés qui peuple ce cher monde des mortels, du rhume carabiné à l'hypothermie. S'approchant, il enleva la couette de ses épaules – réprimant un frisson en se faisant la réflexion de refermer sa veste lorsqu'il aurait les mains libres, avant de la poser sur celles de la jeune femme avec un sourire.


Ça devrait vous réchauffer un peu. Vous avez l'air positivement gelée.

Elle était particulièrement belle, et jetant un regard à sa tenue il esquissa un sourire d'excuse, priant mentalement pour ne pas passer pour quelque stalker mal attentionné, mais au moins la couette, elle, était dans un état respectable. Il omit de préciser qu'elle était presque neuve, puisqu'il l'avait récupéré une semaine avant dans l'appartement d'un jeune étudiant qui s'était ouvert les veines dans sa baignoire, et qu'elle ne semblait pas avoir intensément servi. Ce genre de détails n'était pas toujours bien accueilli par les autres faucheurs, alors pour ce qui s'agissait des vivants …
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MessageSujet: Re: MINI-INTRIGUE : Alerte au 109   MINI-INTRIGUE : Alerte au 109 EmptyMer 02 Juin 2010, 01:10

Il était près de minuit lorsque Jamy mit enfin le pied devant le bâtiment. Minuit et demi lorsqu’il ce posa sur son canapé complètement cassé par les 6 mois passés en mer. Il se servit un verre de whisky, et oui même à cette heure monsieur trouve le courage de ce servir un verre, enfin faut dire que sa table de salon possède un double fond. Il croisa ses jambes sur cette dernière, s’affala dans le fond du canapé, attrapa la télécommande sur le meuble de chevet. AAAh !! Enfin chez soi. Imaginez-vous dans votre canapé, un verre de votre alcool favori en main et votre musique préférée dans les oreilles : le bonheur.

Mais vous connaissez tous la loi de Murphy ? Si celle de l’emmerdement maximal. James ne connaissait pas ce type mais une chose est sûr, si ce type existait vraiment James ferait tout pour l’étriper, surtout sur les coups de trois heures du matin lorsque l’alarme à incendie se mit à gémir comme une truie enrouée que l’on égorge. Il fut un temps où James n’aurait pas hésité et aurait pris le commandement des opérations mais bien que les vieux reflexes ont la vie dur, la seule action qu’il a fait ce fu de ce lever, prendre sa veste et sortir de son appartement, sans même prendre le temps d’éteindre sa musique. Imaginez un peu la situation : un homme avec son verre de whisky en main venant de fermer sa porte et ce retrouvant dans un brouhaha assourdissant, une bousculade étourdissante, tout sa sur fond de Mozart.

Il descendit dans les escaliers prenant son temps, no stress. Arrivé devant la porte de l’immeuble monsieur trouve encor le temps de faire de la galanterie. Une fois dehors il eu des frissons *houuuu sa fait pas chaud*. Faut dire qu’il fait bien 4 petits degrés en dessous de zéro et comme un idiot James avait oublié sa prendre son manteau, ce n’est pas une simple veste qui va réchauffer un homme qui sort d’un appartement où il faisait 20 bon degrés.

Comme à son habitude il se mit à l’écart pour continuer à siroter son breuvage tout en maudissant ce satané Murphy. En passant dans la foule il ne put manquer de voir un jeune homme donner sa veste à un femme plutôt mignonne et la dévorer du regard pendant un très cour instant avant de reprendre contenance. En se rapprochant il ne put réprimer un sourire, il se revoyait devant Elizabeth Swan quand il était encor Comodor. Bête à en avoir des nausées.


Malgré le froid et l’horaire fort matinal je vous souhaite une agréable nuit.

Et il alla se poser sur le banc derrière les deux personnages et continua à imaginer les pires sévices et tortures qu’il infligerait à ce Murphy le jour où il le rencontrerait,... et toujours son verre à la main.


Dernière édition par Admiral James Norrington le Mer 02 Juin 2010, 01:17, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: MINI-INTRIGUE : Alerte au 109   MINI-INTRIGUE : Alerte au 109 EmptyMer 02 Juin 2010, 01:15

Nothing, absolutely nothing in the world and in his life had prepared him to be confronted to someone who would, for once, respect him as a human being. Someone who would not try to take advantage on him. Someone who would not humiliate him, who would not follow a pattern of adversity. Someone who would try to set up a normal relationship with him. He actually hardly could believe that such a person even existed. At least, never hed he met one. He always had been deceived, betrayed, or openly hated. Friendship, kindness, softness were not part of his vocabulary - even less was love. Delusions. Deceiptful visions, created by man to blind the weaker and crush him afterwards. Such was his opinion, built up after years of painful experience.

Mort bailla et s'étira, avant d'allumer une cigarette, contemplant son écran. Il n'était pas trop mécontent de la tournure que prenait son nouvel ouvrage. Etalés sur le bureau, le divan à sa droite, le lit derrière lui, jusque sur le sol, les ouvrages de référence dont il se servait avaient envahi la pièce. Il eut le réflexe de presser ctrl+s pour sauvegarder son travail et attrapa la bouteille de vin à sa droite, dont il se servit un verre, puis se leva et sortit du bureau, son verre à la main et sa cigarette entre l'index et le majeur, pour aller se poster quelques instants devant la baie vitrée de son salon.

Mort eut un sourire satisfait. Au final, ce n'était pas une si mauvaise chose, que d'avoir dû partir. Ici, il avait de l'inspiration, l'environnement était plutôt agréable, les voisins discrets et peu intrusifs... Point non négligeable, son nouveau thérapeute était loin d'être un imbécile, lui. Un sacré changement s'il en était, que Mort appréciait à sa juste valeur. Bref, pour l'heure, la vie ne s'annonçait pas trop mauvaise pour le romancier. Ne restait plus qu'à espérer que Shooter resterait sagement enfermé dans un coin de son cerveau...

Alors qu'il se faisait cette réflexion, un son strident retentit, lui faisant échapper son verre. L'alarme incendie. Mort eut une grimace et alla écraser sa cigarette dans le cendrier du bureau et en profita pour jeter un regard à l'heure. Trois heures du matin. Tch. Qui s'amusait à allumer un feu à cette heure là ? Le romancier attrapa son épaisse veste, ses clefs, et, par acquis de conscience, la clef USB sur laquelle se trouvait un double de ses recherches et de son manuscrit. Oh, et le flacon d'antopsychotiques. Des fois que la vue d'un incendie ne réveille chez Shooter des velléités de sortir de sa cage.

Avec agacement, Mort sortit dans le couloir et allait se diriger vers l'escalier, quand il remarqua un attroupement devant la porte de l'appartement juste en face du sien. Il arqua un sourcil, mais choisit de tourner les talons et de descendre par l'escalier de secours, plus proche, laissant la porte ouverte derrière lui. Il descendit rapidement les 14 demi-paliers et alla rejoindre le point de ralliement, rallumant une cigarette au passage. Peu de monde encore. Une femme, appuyée à une voiture, enveloppée dans... une couette ? original... et qui discutait avec un grand échalas dont la tenue tira un rictus à Mort. Les gens portent vraiment n'importe quoi pour dormir. Une toute petite minette, et un... type... trop élégant pour être honnête, qui s'occupait d'elle. Mort alla s'asseoir sur le rebord d'un des pots de fleurs du parking et croisa les jambes. Bon, plus qu'à attendre. Tournant la tête il remarqua un autre type, le verre de whisky à la main. PAs bête non plus. Mort aurait dû prendre sa bouteille de vin aussi...
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MessageSujet: Re: MINI-INTRIGUE : Alerte au 109   MINI-INTRIGUE : Alerte au 109 EmptyMer 02 Juin 2010, 18:56

Spencer bailla et rajusta ses lunettes tout en continuant son examen du dossier qu'il étudiait. Il jeta un regard rapide pardessus le bord du dossier au rai de lumière qui filtrait sous la porte de sa colocataire. Depuis quinze jours qu'il avait emménagé au 705, Spencer n'avait jamais vu la jeune fille se coucher avant deux ou trois heures du matin. Elle était courageuse, et étonnamment dure - avec elle-même plus encore qu'avec les autres. Elle était pourtant si jeune... seize ans - dix sept bientôt. Elle et lui avaient beaucoup en commun. Une intelligence largement au-dessus de la moyenne, et tout ce que cela pouvait provoquer comme conséquences, et aucun soutien familial. Mais il n'avait pas fallu longtemps à Spencer pour découvrir que la jeune femme haïssait et méprisait ouvertement sa mère, qu'elle n'appelait jamais que par son prénom. Karen.

Le portrait que Sinead avait tracé de ladite Karen était rien moins qu'engageant, et le plus effrayant était qu'il avait le sentiment que l'adolescente n'exagérait rien. S'il devait faire le profil de Sinead elle-même, Spencer se serait probablement trouvé bien embarrassé. La jeune fille était secrète. Habile, elle savait esquiver les questions personnelles et les remettre aux calendes grecques, tout en déployant beaucoup de talent pour faire parler ses interlocuteurs. C'était une solitaire, mais probablement plus par empirisme que par nature. D'apparence, elle semblait assurée, un peu pédante, et avait assurément l'esprit vif et la langue acérée, doublés d'un certain goût pour la revanche. Elle était volontaire, pragmatique, déterminée. Peut-être trop. Spencer soupçonnait sa jeune colocataire de dissimuler, derrière la répartie et sa pugnacité, beaucoup de fêlures profondes, de blessures et d'angoisses. Il ne les connaissait pas -- et doutait que Sinead les lui révèlerait -- mais il l'avait vue dormir. Elle devenait alors si vulnérable... si semblable à l'enfant qu'elle n'avait probablement jamais pu être...

Spencer secoua la tête et rebaissa les yeux sur son dossier avec un léger raclement de gorge. Il n'avait aucun droit de penser à sa jeune colocataire de cette façon. Tout d'abord, il n'y avait que quelques semaines qu'ils se connaissaient. Et puis elle était sa cadette de douze ans, tout de même. Selon la loi en vigueur en Géorgie, elle ne serait pas majeure avant un peu plus de quatre ans, à moins de demander son émancipation. Non, Spencer n'avait pas le droit. Et pourtant... il baissa à nouveau le dossier et reporta les yeux sur la porte de Sinead. La jeune fille était jolie. C'était peu dire. Elle avait de magnifiques yeux bleus, et un joli visage, malgré ses traits un peu tirés et les cernes qui assombrissaient son regard. Il avait réussi à la faire sourire une ou deux fois, en faisant un peu de magie et avait pu apprécier son sourire et un léger rire, qui s'était cependant arrêté aussi vite qu'il avait fusé. Elle était de bonne compagnie, et s'était dès le départ montrée gentille à son égard, faisant visiblement un effort sur elle-même pour ne pas relever ses maladresses. la communication entre eux devenait plus facile de jour en jour, et elle commençait doucement à accepter les quelques attentions qu'il s'était permis d'avoir à son égard. Spencer espérait sincèrement qu'avec le temps ils pourraient devenir amis.

Lorsque l'alarme se déclencha, le faisant sursauter, il constata qu'il s'était endormi, sans en avoir eu conscience. Le dossier fermé, ses lunettes sur la table basse et le plaid lui indiquèrent que Sinead était passée par là également. Il rejeta le plaid en question et se leva difficilement, attrapant ses béquilles pour se redresser. Sinead sortit alors précipitamment de sa chambre. Et en la voyant, Spencer sentit qu'ils allaient avoir un énorme problème pour rallier le parking, sept étages plus bas. Tandis qu'elle se chaussait, Spencer attrapait ses clefs et s'apprêtait à prendre sa veste et un manteau pour elle, quand quelqu'un frappa énergiquement à la porte. Sinead alla ouvrir, et Spencer la rejoignit. Sur le seuil, il eut le soulagement de reconnaître le visage familier -- et apprécié -- du Dr Jordan Cavanaugh, une légiste avec qui il avait eu l'occasion d'échanger à plusieurs reprises et qui semblait l'avoir pris en affection., ainsi que celui d'un de ses collègues, l'archi-britannique inspecteur Frederick Abberline. Spencer leur adressa un signe de tête ainsi qu'un regard discret à celui qui avait ainsi éveillé la surprise de Sinead -- pour lui un total inconnu -- et allait exposer la situation quand sa colocataire lui coupa la parole. Il rectifia :


Je ne suis certes pas à même de me déplacer aisément seul, mais elle non plus. Votre aide est donc plus que bienvenue.
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MessageSujet: Re: MINI-INTRIGUE : Alerte au 109   MINI-INTRIGUE : Alerte au 109 EmptyJeu 03 Juin 2010, 18:21

Sam et Jolinar avaient passé la majeure partie de la soirée sur l'ordinateur à faire des recherches sur les vampires, les loups garous, et les autres contes pouvant se révéler réels finalement. Bref une soirée enrichissante qui avait aidé à écarter les voiles de mystère entourant cet étrange docteur aux yeux d'argent qui leur avait révélé un lourd secret et qui connaissait maintenant le leur. Enfermée dans sa chambre Sam n'avait pas vu Lisbeth, mais il faut dire que la jeune femme était très renfermée et secrète et que cela convenait plutôt bien, finalement à Sam donc elle ne la poussait guère dans ses retranchements. Les deux femmes entretenaient donc des relations cordiales basées sur un respect mutuel pour leurs intelligences respectives. Relation qu'on ne pouvait décemment qualifier d'amicale pour autant.

Sam dormait depuis deux heures à peine quand la sonnerie la réveilla. Habituée à se lever au milieu de la nuit elle enfila un pantalon et une veste, posés peu avant à coté de son lit pour le lendemain et des chaussures, attrapant au passage les chaussettes qui se révèleraient utiles d'ici peu, quand elle serait en bas.
Les 6 étages à descendre ne l'effrayait guère, elle en avait monté plus que cela déjà, au pas de course et chargée d'armes et d'un gilet pare-balle. Bref c'est donc sans s'inquiéter et sans courir qu'elle descendit les marches. Elle croisa des gens qui montaient et se souvint avoir vu une femme avec des nouveaux-nés et un type avec des béquilles dernièrement, dans le hall, enfin l'un n'ayant, à sa connaissance, aucun rapport avec l'autre. Bref elle songea qu'ils allaient peut être les aider et qu'une paire de mains de plus ne seraient pas de trop, elle monta donc à leur suite et s'avança dans le couloir du 7eme.


"Bonsoir, puis-je me rendre utile ?"


Ses habits, comportant un pantalon classique et une veste militaire, ainsi que sa coupe courte indiquaient clairement son passé...enfin son présent, de militaire même pour ceux qu'elle n'avait pas encore eu l'occasion de rencontrer et à qui elle ne s'était donc pas présentée. Par ailleurs elle n'avait rien d'une faible femme cela se voyait et elle pouvait donc être un soutien utile pour une homme en béquille ou une femme fatiguée par la grossesse.
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MessageSujet: Re: MINI-INTRIGUE : Alerte au 109   MINI-INTRIGUE : Alerte au 109 EmptyJeu 03 Juin 2010, 18:25

*CRASH !!!*

Un verre alla s'écraser contre le mur tandis qu'une voix hurlait :

P***AIN DE B***EL DE M***E !!! LA FERME !!!

Pour ceux qui ne l'auraient pas encore remarqué, il n'y avait rien que David détestât plus que de se faire réveiller à trois heures du matin par l'alarme incendie, surtout quand il avait à peu près l'équivalent d'une bouteille de whisky dans le sang et le cerveau en charpie. Sauf peut-être de se réveiller avec un flingue pointé sur lui, mais ça c'était autre chose. Bon Dieu, quel était le c** qui avait trouvé drôle de tirer l'alarme ? Y avait pas moyen de cuver tranquille ?!? David s'assit difficilement, avec l'impression que sa tête allait exploser et attrapa une chemise qu'il enfila vaguement sans la boutonner, son jean abandonné par terre et dans la ceinture duquel il passa son flingue, ses baskets qu'il passa sans chaussettes et sans les lacer. Quand son coloc frappa à sa porte , il lâcha :

Ouais ! ça va j'arrive !

Par quel miracle il réussit à se mettre debout sans se flanquer par terre resterait inexpliqué. Il sortit, décrochant son bomber's dans lequel se trouvaient ses clopes, son briquet, ses clefs et son portefeuille, et claqua la porte derrière lui en baillant. S'il chopait l'enfant de sal*** qui avait provoqué tout ce b***el, il en ferait une écumoire. Ou de la chair à saucisse, il ne savait pas encore. Il se laissa entraîner par le flot de résidents qui descendaient sur le parking. Arrivé à la porte, il remonta le col de son bombers et frissonna. Et en plus ça caillait. Super. Géniale la nuit, trop cool.

Il sortit, laissa traîner son regard sur ceux qui se trouvaient déjà dehors. Son coloc avait déjà levé une nana. Loin d'être moche, d'ailleurs. Un couple et leurs trolls. Un type avec son verre de whisky, assis sur un banc. Un autre avec sa clope sur un pot de fleur. Ouais. Pas encore la grande foule, mais ça viendrait. Il alluma une clope et commença à faire les cent pas pour se réchauffer. Tout en continuant à penser à ce qu'il ferait au coupable s'il mettait la main dessus. Du carpacchio. Du tartare. Il allait falloir qu'il cherche des recettes. Et m***e. Il avait faim, maintenant.
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MessageSujet: Re: MINI-INTRIGUE : Alerte au 109   MINI-INTRIGUE : Alerte au 109 EmptyJeu 03 Juin 2010, 19:17

Elle ne dormait pas bien en ce moment. Mauvais souvenirs qui remontaient, de mauvais moments à oublier. Revoir Remus lors de cette soirée qui avait dérapé avait été une bonne chose. Elle avait compris qu'elle avait réussi à avancer, à aller de l'avant. Mais depuis, il lui fallait plusieurs heures avant de trouver le sommeil. Et comme elle avait le sommeil léger, elle se réveillait au moindre bruit. Une porte qui claque, quelqu'un qui se met à chanter dans les couloirs. Cette nuit là, c'est le « clac » des portes coupe-feu qui la réveilla. Les aimants qui se détachent et les portes, sans plus aucune attache, qui se referment l'une sur l'autre. Elle n'eut que le temps de pousser un soupir en se disant qu'elle ne se rendormirait pas de sitôt que déjà, une alarme d'une stridence inouïe se mit à résonner dans le silence de la nuit.

Elle se redressa brusquement et attrapa sa baguette. Le Ministère émettait une alarme lorsqu'il était attaqué. La dernière fois qu'elle avait entendu une telle sonnerie, c'était lorsqu'elle avait quitté le mariage de Bill après avoir mis les invités en sécurité. Le Ministre était mort pendant ce raid des Mangemorts. Les Aurors avaient failli. L'alarme avait résonné durant de longues minutes, s'arrêtant en entraînant une vague de panique dans le Londres sorcier. C'est donc bien réveillée que Tonks se leva et courut jusqu'à son armoire. Elle attrapa une veste grise qu'elle enfila en toute hâte, avant de quitter sa chambre, baguette dans une main et paire de tennis dans la seconde.

Elle alluma la lumière du couloir en sautillant. Mettre des chaussures debout n'est pas une chose très facile, surtout quand on est extrêmement maladroite, paniquée et que l'on n'a pas le temps. Sans tomber (victoire personnelle), elle y arriva en quelques secondes, et rentra les lacets dans les chaussures.
« Ne pas perdre du temps pour rien! ». Chaussée, elle ouvrit sans aucune douceur la porte de Dean, baguette en main. Elle accourut à côté de lui et le secoua brutalement.

- Dean !! Dean, réveille toi! Il faut qu'on sorte, tout de suite.

Elle détesta sa voix qui montait dans les aigus. Dire que c'était son métier. Tonks reprend toi, bon sang! Elle secoua une dernière fois Dean, pour être sûre, et quitta la chambre. Est ce qu'elle devait l'attendre? C'était un grand garçon, il s'en sortirait, et c'était impossible qu'il se rendorme avec un tel boucan. Et puis si elle ne le voyait pas dans quelques minutes, elle remonterait le chercher. Elle ouvrit la porte d'entrée, enleva les clés de la serrure et les fourra dans la poche de sa veste.

En short/tennis/débardeur/veste pas fermée, elle emprunta les escaliers. Tout en montant les marches en courant, croisant ceux qui descendait déjà, elle attacha ses cheveux à l'aide de l'élastique qui ceignait son poignet en permanence... Pour s'arrêter soudainement au septième étage. Tant pis, pour ceux du huitième. Ici, il y avait Sinead et Spencer. Elle les avait rencontrés quand ils avaient aménagé. Elle était enceinte, et lui avait des béquilles. Elle poussa la porte de l'étage en cachant sa baguette dans sa manche...

… Et tomba sur un attroupement auquel elle ne s'attendait pas. Face à Sinead et à Spencer, elle retrouva Jordan, la colocataire de Snape, du 101, Frederick Abberline qu'elle avait rencontré le jour de l'emmenagement de Sinead ainsi qu'un homme et une femme qu'elle ne connaissaient pas. Sans leur porter d'attention particulière, elle salua tout le monde d'un signe de main en se dirigeant vers ceux qu'elle connaissait, incapable de sourire pour une fois.


- Il me semble qu'on a tous pensé à la même chose. On va vous aider à descendre.

Il y avait sept étages à dévaler le plus vite possible. Elle ne savait pas quelle menace pesait sur eux, mais elle savait une chose: ils ne devaient pas rester là, en aucun cas. Son regard se posa sur l'Anglais. Elle savait qu'il avait une capacité à gérer des troupes, elle avait déjà « travaillé sous ses ordres » pour déménager le canapé qui occupait maintenant l'appartement 705. L'interpellant, elle lui demanda comment il voyait les choses, attendant un ordre à éxécuter.
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MessageSujet: Re: MINI-INTRIGUE : Alerte au 109   MINI-INTRIGUE : Alerte au 109 EmptyDim 06 Juin 2010, 02:38

Merci infiniment pour la soirée. C'était... extrêmement rafraîchissant.

Carmilla eut un de ses plus beaux sourires pour le jeune homme mince et pâle qui la déposa au coin de la rue et, se penchant sur lui, l'embrassa doucement avant de quitter la voiture avec un signe de la main. Elle le regarda s'éloigner avec un léger sourire prédateur. Alistair Shelley (sans lieu de parenté avec le poète Percy Shelley) était l'un de ses nombreux amants-réserves vivantes de sang. Son troupeau, comme elle aimait à se les représenter. Depuis son arrivée dans cette ville, elle avait eu l'occasion de se créer un réseau de jeunes gens, garçons et filles, souvent gothiques, qui lui servaient de garde-manger et d'amusement passager. Le réseau était suffisamment étendu pour que Carmilla puisse se permettre de changer régulièrement sans attirer l'attention.

C'est donc satisfaite, et repue que Carmilla revenait chez elle, dans sa robe de soirée, une cape sur les épaules, dont elle avait ajusté le capuchon sur ses cheveux qu'elle avait passé plusieurs heures à arranger. Tout en ralliant l'immeuble, elle fredonnait par-devers elle un quelconque concerto, signe qu'elle était d'humeur exceptionnellement radieuse. Il était près de trois heures du matin, et la belle hongroise ne pensait pas croiser grand monde. Mais à mi-chemin, un bruit atroce vint déchirer ses tympans. Quelle plaie que d'avoir les sens surdéveloppés ! Mais d'où diable pouvait bien provenir cette horreur acoustique ? Carmilla grimaça, car plus elle approchait de l'immeuble, plus le son était fort. Elle porta les deux mains à ses oreilles. Mais qu'on arrête cette horreur !

Elle comprit enfin de quoi il s'agissait en voyant, sur le parking, plusieurs personnes rassemblées, pour certaines en tenue de nuit. La vampire soupira. Un incendie. Il ne manquait plus que cela. Elle se rapprocha. Elle reconnut la jeune maman qui avait éveillé son intérêt plusieurs mois auparavant, et balaya les autres du regard. Leurs visages ne lui disaient pas grand chose. Elle haussa les épaules et se rapprocha à travers la neige.

Un double cri d'enfant la fit se figer un instant. Ainsi la jeune fille avait eu des jumeaux. Carmilla eut l'espace d'un instant un sourire carnassier, vite effacé alors que Mircalla refaisait surface. La jeune femme, malgré le manteau galamment déposé sur ses épaules, tremblait, et ses enfants devaient être gelés. Il y eut un bref conflit entre les deux personnalités de la vampire, Carmilla clamant que peu importait qu'un des bébés meure : au contraire, cela ferait une possibilité pour la vampire de s'offrir une certaine
delicatessen... Et Mircalla répliquant qu'elle avait eu plus que sa part d'amusement et de petits plaisirs et qu'un geste humain, une fois de temps à autre ne pourrait pas faire de mal.

Mircalla s'était bien plus affirmée depuis quelques mois. Depuis sa rencontre avec un certain jeune homme qui lui avait tenu tête exceptionnellement longtemps. Et les bagarres entre les deux facettes de la personnalité de la hongroise étaient devenues chose fréquente. Mircalla gagnait rarement. Mais elle se manifestait. Et ce soir-là, elle remporta le débat. S'approchant de la jeune femme, tout en délaçant sa cape, elle eut un sourire.


Pardonnez-moi, mais puis-je vous aider ? Vous n'allez par pouvoir tenir longtemps avec deux enfants ainsi dans les bras, et si vous le souhaitez, j'ai ici -- Elle étendit un pan de sa cape en parlant -- moyen de les emmailloter avant qu'ils ne soient complètement glacés...

Etait-ce bien elle qui parlait ? Qui se montrait si... humaine ? Quelque part, dans son cerveau, Carmilla siffla et ricana. Quelle bêtise... Mais Mircalla, pour une fois au contrôle, ferma son esprit aux sarcasmes de son autre moitié. Exceptionnellement, elle avait envie de se montrer... gentille.
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MessageSujet: Re: MINI-INTRIGUE : Alerte au 109   MINI-INTRIGUE : Alerte au 109 EmptyLun 07 Juin 2010, 15:31

Watson, en bon gentleman anglais, s'était couché assez tôt après avoir corrigé un paquet de copies assez impressionnant. Il avait distribué à regret des notes allant du catastrophique au passable et avait du mal à s'endormir, ruminant le fait qu'il était sans nul doute mauvais professeur pour que ses étudiant soient si nuls et que Holmes, lui, aurait su les intéresser plus à la matière. Mais quelque chose en lui lui soufflait que Holmes aurait dès le départ choisi une tout autre voie et se serait passé de tout ces enquiquineurs fainéants et peu disposé à écouter, fut-ce le meilleur des cours qui se serait produit devant eux.

La sonnerie le tira donc d'un cauchemar où des copies volantes le pourchassaient, leurs notes rouges et catastrophiques bien en vue, hurlant à tue-tête que c'était sa faute. La sonnerie sembla presque douce à son oreille face à ces cris, si bien qu'il eut du mal à se réveiller et que quand il le fut enfin il se dépêcha de sortir en pyjama rayé et charentaises. Il se dirigea calmement vers la sortie, croisa des gens qu'il connaissait vaguement et ne put s'empêcher de constater que sa tenue n'était guère adaptée aux mondanités, pas plus que celle de ses interlocuteurs toutefois, ce qui réduisit sa gêne, au moins autant que son légendaire flegme britannique.

Il aperçut bien quelques personnes face à la porte mais ne se sentait guère d'humeur à faire des mondanités, d'autant qu'il songea soudain qu'il aurait peut être dû prendre une robe de chambre, la neige n'ayant pas tout à fait cessé de tomber et son souffle projetant une buée blanche peu rassurante. Il s'éloigna donc du groupe pour se trouver nez à nez avec la vampire en tenue de soirée, ce qui fit paraitre son pyjama encore plus ridicule, et une jeune maman débordée par ses jumeaux.


"Bonsoir, je peux porter l'un de vos bébés si vous le désirez, cela vous mettra plus à l'aise."

Conscient qu'ils ne se connaissaient pas il crut bon d'ajouter

"Ne vous inquiétez pas, je suis médecin, et professeur"

comme si c'était des preuves de son sens moral. Par ailleurs il était inquiet pour les enfants qui, s'ils avaient l'air globalement bien portants, semblaient légèrement bleus.
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MessageSujet: Re: MINI-INTRIGUE : Alerte au 109   MINI-INTRIGUE : Alerte au 109 EmptyLun 07 Juin 2010, 15:39

John Winchester avait l'aspect flou et glacé des rêves. Le même sourire qu'autrefois courait sur ses lèvres et sa peau étonnement pâle brillaient sous les rayons d'un soleil inexistant. Dean se sentait, plus qu'il ne se voyait avancer vers lui. Une formidable paix se répandit dans tout son corps alors que la vision macabre devenait plus sombre. Les yeux de feu son père se remplirent de fumée noire, ses ongles atteignirent une longueur impossible, et ses cheveux semblèrent se dresser sur sa tête.

- Tu m'as laissé mourir Dean ! Dean ! Reviens ! Dean !

Une voiture de "Dean !" police, toute sirène hurlante passa près des deux hommes. " Dean ! " Le son qui lui écorchait les oreilles sembla emplir tout le rêve, couvrant les appels de son père.. Son père qui le secouait. Son père? Dean se réveilla.

- Dean !! Dean, réveille toi! Il faut qu'on sorte, tout de suite.

Grommelant une réponse inintelligible à l'adresse de lTonks, il se rendit compte que le son de son rêve était en réalité l'alarme incendie du 109 qui s'était déclenchée. Se dépêtrant avec difficulté de ses draps, Dean tendit la main vers ses habits de la veille jetés négligemment dans un coin. Il se rendit compte avec surprise que la blonde qu'il avait ramené était également partie alors qu'il dormait.

" - Clarisse? Non... Karen ! Non plus... "


Abandonnant sa recherche il se mit debout et entreprit de quitter l'appartement. L'esprit encore embrumé, il mit ses chaussures sans les lacer et se dirigea vers la porte qu'il ferma soigneusement. Les mains dans les poches, la démarche négligente, il commença à descendre les escaliers. Il entendait de lointaines voix en bas des marches et se demanda s'il était le dernier à quitter l'immeuble.

" - Kelly peut-être. Ou... "

Son pied se prit dans un lacet, il bascula en avant, tête la première... et sut dès la première seconde que ses mains dans les poches causeraient sa perte. Il roula dans les escaliers, se cognant le front, le coccyx, les épaules et se cassant le nez au passage. Il s'arrêta au palier du deuxième étage, la main droite dans sa poche, la gauche formant un angle étrange avec le reste de son corps. Ce corps qui ne lui faisait même pas mal. Il était juste incapable de bouger. Il avait chaud. Il avait froid.

" - Pff, j'ai fais ma Tonks, là."


S'il avait voulu prononcer les mots, il n'était pas sûr d'y être arrivé. Son visage était brûlant et il ne pouvait même pas crier. Après s'être amusé de l'ironie de la situation, il fut prit de panique. Car l'alarme retentissant à ses oreilles lui apprenait qu'il devait être le seul locataire encore dans l'immeuble et surtout, qu'un feu devait sévir quelque part près de lui. Il commençait à avoir mal à présent. Son épaule droite incendiait, son dos le faisait souffrir... Est-ce qu'il allait mourir de manière aussi stupide? Lui, qui avait réussi avec l'aide de Sam à débarrasser le monde d'une terreur sans nom? Oui.. Mais Sam n'était plus là à présent.

C'est sur cette pensée qui s'évanouit, s'abandonnant à la douleur qui n'avait à présent plus rien de physique.
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Willy Wonka
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MessageSujet: Re: MINI-INTRIGUE : Alerte au 109   MINI-INTRIGUE : Alerte au 109 EmptyLun 07 Juin 2010, 18:56

Willy Wonka, qui ne dormait que rarement, voire jamais, n'étant pas tout à fait humain...enfin, en théorie si, bien sur, mais en pratique c'était une autre paire de manche. Willy Wonka ne dormait pas, il sautillait de joie, il venait de découvrir une recette qui lui plaisait, un chocolat à l'orange, un classique me direz-vous, mais une fois transformé en une mousse légère il était si aérien qu'il flottait littéralement au dessus de votre bol/assiette/peu importe le contenant.

Willy donc était enchanté et s'apprêtait à gouter le chef d'œuvre, car l'art c'est bien beau (c'est fait pour me direz-vous) mais encore faut-il que ce soit bon. il laissait le morceau de mousse flotter vers lui avec paresse, reculant le moment de bonheur qui suivrait la mise en bouche et rata cet instant, perturbé par une sonnerie aussi stridente qu'énervante.

Il fronça gracieusement un sourcil parfait, ce bruit lui rappelait vaguement son enfance, ce n'est pas quelque chose qu'il appréciait plus que cela, il revit son visage avec son appareil atroce, il revit son père, il revit ses camarades se moquer de lui et le tabasser...Non, rien de tout cela n'était associé à ce bruit horrible qui s'obstinait à lui percer les tympans. Il attrapa des boules quies et le son s'atténua au grand soulagement de Willy qui reprit sa dégustation, un peu gachée toutefois par le vruit résiduel. Il entendit aussi des pas dans le couloir et la mémoire lui revint, il se rappelait où il avait entendu ce bruit, lors de l'incendie de l'école. C'était al sonnerie qui disait à tout le monde de quitter l'immeuble ! Mais bien sur ! Comment avait-il pu oublier ? Il avait même du en installer dans son usine, cela dit il ne les allumait que lorsque les pompiers venaient faire une vérification, l'idée que ce son horrible put survenir à tout moment lui était insupportable, cela risquait de faire tourner le lait des vaches ainsi que la crème fouettée d'ailleurs, sans compter que cela le dérangeait lui.

Bref il se dit qu'il serait peut être judicieux de quitter l'appartement et, à regret, avala rapidement et sans réellement la déguster la petite motte de mousse au chocolat, qui était exquise. Il s'arrêta pour sussurrer un "hmm" de délice puis reprit pieds dans al réalité et sortit de la pièce en se dirigeant vers l'ascenseur qu'il trouva en panne.
Il se souvint alors qu'en cas d'incendie tous les appareils électriques, à l'exception de cette fichue alarme, étaient coupé, c'était aussi le cas dans son usine, la dernière visite des pompiers, surprise, avait coupé un rayon télévisé en plein milieu du déplacement d'une vache en chocolat, la pauvre en était morte sur le coup, elle était tombée de trop haut.

Il se dirigea donc d'un pas toujours guilleret malgré tout cela vers des escaliers emplis de gens, son pas se fit, du coup, moins guilleret, il n'aimait pas tellement les gens. Mais il fallait bien descendre, il n'était pas sur d'aimer plus les flammes de l'incendie que les gens, une question sur laquelle, s'il y repensait, il ne manquerait pas de se pencher un jour.

Arrivé en bas il s'éloigna de l'immeuble, croisa des gens et s'éloigna plus encore pour ne plus les croiser, ce faisant il rentra dans un britannique qui s'excusa, ce qui ravit Willy Wonka et se retrouva, du coup, nez à nez avec une belle dame qui tendait une cape à une autre dame qui portait deux...petites personnes, mais nettement moins belles, et vaguement moins semblables, que les Oompas Loompas. Willy en avait entendu parler, ou vu une image...Ou peut être vu des vrais, mais il ne se rappelait plus trop ce que c'était, ni à quoi ça servait. Il n'était pas sur non plus que ça aime le froid ou le feu, aussi, dans le doute, s'éloigna-t-il, d'autant qu'il n'avait même pas sur lui du chocolat à distribuer.
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MessageSujet: Re: MINI-INTRIGUE : Alerte au 109   MINI-INTRIGUE : Alerte au 109 EmptyMar 08 Juin 2010, 20:00

Emily, qui récemment avait emménagé ici, ne dormait pas. Qu’importe de dormir chez les défunts !? Elle était bien étendue dans son cercueil de bois. Elle griffonnait de ravissants petits corbeaux sur un carnet d’une dizaine de feuilles.
Soudain l’alarme incendie retenti. Un bruit long et peu mélodieux ! Elle sursauta. Emily lança tout son matériel par la fenêtre de son appartement. De toute façon elle ne pouvait pas mourir, autant sauver ses affaires. Elle prit son temps pour sortir et frappa à la porte de ses deux voisins, Frederik Abberline et Le docteur Crane. Elle souhaitait savoir ce qu’était ce vacarme. Elle réfléchi un instant. Ce n’était sans doute par un horaire pour se renseigner auprès des voisins.
Quoi qu’il en soit, les deux ne répondirent pas. Elle se retourna et descendit les escaliers tranquillement. Elle vit des gens courir dans tous les sens. Soucieuse de s’intégrer, elle les imita et s’agita à son tour. La jeune défunte dévala l’entrée à toute allure, et prit soin de ne pas perdre son bras en poussant la porte. Voyant des habitants de l’immeuble dehors, elle vint à leur rencontre. En effet, le bâtiment fumait ! Emily se tourna vers la personne derrière elle.


« Quel est donc ce bruit ? Il y a de quoi devenir sourd !»

Le son cessa peu à peu. Et voilà que tous les habitants se retrouvaient comme des idiots, aux environs de trois heures du matin dans un milieu enneigé. Il était hors de question de rester dehors toute la nuit à attendre que l’on vienne leur trouver un nouveau logement ! Il faisait froid et tous allaient attraper un rhume !
D’ailleurs, une femme avait deux bébés ! Il s pourraient mourir de froid !
Il commençait à faire froid et ses jambes accrochaient de plus en plus la neige, à chacun des pas qu’elle effectuait.
Emily finit par s’assoir sur le sol glacé, attendant que ce feu cesse et que l’on vienne leur trouver un abri.
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MessageSujet: Re: MINI-INTRIGUE : Alerte au 109   MINI-INTRIGUE : Alerte au 109 EmptyMar 08 Juin 2010, 20:15

Le téléphone rouge était flanqué sur la table basse. Harley, assise en tailleur sur le sofa attendait une vibration, une sonnerie, juste un petit signal de vie pour se jeter dessus. Le Joker semblait hors circuit depuis plusieurs jours. Elle ne l’avait pas recroisé une seule fois, n’avait aucune nouvelle. Une fois de plus, il semblait s’être volatilisé, sans doute à manigancer quelque part ailleurs. Dommage parce qu’elle venait de faire une super acquisition. Un vieux camion récupéré où elle avait tagué les symboles de l’univers clownesque et cette phrase, comme sur celui qui s’était retourné à Gotham, «Slaughing is the best therapy ». Quasiment toutes ses affaires étaient dedans.

Et s’il avait eu envie de changer de formule ? De mettre toutes ses anciennes techniques, tous ses anciens emblême à la poubelle…Harley comprise ? C’était bien ce qu’il avait failli faire. Ou alors il avait eu un accident. Non, le Joker ne peut pas mourir d’un accident, impossible. Fuir comme ça, sans laisser de trace, pas l’genre non plus.

Alors quoi ?! Qu’on la sonne, alors ! On a toujours un peu besoin de son Harley, non ?...non ?

Quand elle s’enfonçait mollement au fond du canapé, enfin, le son libérateur éclata. Elle bondit, décrocha violemment, colla l’appareil contre son oreille et cria « MISTER J ? ».

"-Ah, excusez moi, ce doit être une erreur, je vais raccrocher. Encore désolé."

Freinée brutalement, Harley regarda entendit bêtement la voix de femme s’éteindre et couper la correspondance.

La lèvre tremblante, elle resta bouche-bée quelques secondes.
Dans son cerveau, le même « cling » que celui qui venait de retentir à l’autre bout de la ligne envahissait son esprit. Une espèce de déclic qu’elle avait apprit à reconnaître. La colère déforma les traits de son visage décomposé.
Elle jeta l’engin à travers toute la pièce en hurlant comme une sauvage (qu’elle était), renversa la table, frappa du poing sur les murs, se griffa le visage, alternait gémissements et cris. Elle envoyait à terre le moindre objets qui lui passaient sous la main. Elle arracha des placards ce qu’il restait d’elle, qui n’était pas encore stocké dans le camion. Une veste, des chaussures, du maquillage, des grelots, …En vrac, elle les jeta dans l’évier, les aspergea à l’aide d’une bouteille d’huile et parfait le cocktail d’une allumette. Le feu commença par dévorer rapidemment ce qu’il contenait, à faire fondre le plastique. Puis il crépita auprès du placard qui le surpombait, des torchons avoisinant,…et finalement se propagea rapidemment dans la cuisine.
Elle recula pour ne pas être dévorée à son tour mais ne pouvait retenir son rire. Le feu lui faisait cet effet là depuis quelques années. A chaque explosion, elle s’était habituée à faire échos à son mentor. Et son abscence la faisait chuter au moins autant que sa présence dans les abîmes de l’aliénation.
Seul, un autre son plus strident l’arracha à son hilarité passagère. L’alarme. L’immeuble était peuplé, on devait déjà se précipiter vers en bas. Le feu s’en prenait au salon maintenant. Les gens allaient arriver pour savoir ce qu’il s’était passé. Après on chercherait à savoir d’où ça vient. Or, évidence suprême ! Qui d’autre qu’elle ?
Elle ouvrit la porte et sortit de la fournaise. C’était désert, parfait. D’un pas rapide, pied nus, elle descendit les escaliers. De toute façon elle connaissait pas grand monde on irait pa slui chercher des noises trop vite. Le temps de prendre les escaliers et de sortir par l’entrée principale.
Tout le monde observait de l’extérieur. Avec son camion sur le parking elle pourrait se tirer rapidemment. Mais elle se mêla d’abord aux autres habitants pour observer le tableau.
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MessageSujet: Re: MINI-INTRIGUE : Alerte au 109   MINI-INTRIGUE : Alerte au 109 EmptyVen 18 Juin 2010, 23:18

Abberline fut surpris par l'arrivée, alors qu'il frappait à la porte de l'adolescente, de Jordan Cavanaugh. Il arqua un sourcil face à sa question.

Spencer ? Le Dr Reid habite ici ?

C'est alors qu'il remarqua, quelques pas derrière la légiste, la silhouette hélas trop familière de son colocataire. Quelle raison Crane pouvait-il bien avoir de monter au septième ? Abberline ne le voyait pas être venu pour aider quelqu'un... A moins qu'il n'ait été réquisitionné d'autorité par Jordan... La légiste savait se montrer extrêmement persuasive quand elle avait une idée en tête, et à trois heures du matin, dans la panique et sur un malentendu, peut-être avait-elle réussi...

Il n'eut pas tellement le temps de s'interroger sur les raisons de la présence de Crane plus longtemps, car déjà la porte s'ouvrait. Sinead, sommairement emballée dans un t-shirt trop grand, l'accueillait avec un soulagement visible, avant de s'interrompre en voyant Crane. Abberline fronça les sourcils. Il était surprenant que ces deux là se connaissent... Mais ce n'était pas le moment de s'interroger. L'apparition du Dr Reid, son jeune collègue du FBI, dans l'encadrement de la porte, répondit à sa première question. Ainsi, Reid était le colocataire de Sinead. Bien.

L'arrivée, coup sur coup, d'une femme inconnue dont l'attitude tout comme les vêtements trahissaient l'appartenance à un corps armé, et de Miss Tonks, la jeune femme qu'il avait assisté pour l'emménagement de Sinead, lui fit réaliser qu'il fallait se presser. Avec un léger raclement de gorge, il envisagea rapidement la situation. Sinead était petite, mince et légère, même malgré sa grossesse bien avancée. Jordan et Tonks pourraient s'en tirer. Jordan pourrait la porter sans souci, Tonks serait en soutien. Le cas du Dr Reid était plus difficile. Il était grand, mais extrêmement maigre, vraisemblablement léger, mais, entre guillemets, encombrant. L'aide de la femme serait précieuse.

Prenant par réflexe le ton de commandement qu'il employait autrefois pour diriger ses hommes, il lâcha brièvement


Nous allons passer par la porte de derrière, elle est plus proche. Sinead, le docteur Cavanaugh et Miss Tonks vont s'occuper de vous. Jordan, je peux compter sur vous ? Il se tourna vers la femme. Si vous le voulez bien, vous et moi allons nous charger du Dr Reid.

Il se tourna vers Reid et Sinead.

Nous n'avons plus que quelques minutes. Je vous prie donc de ne pas tergiverser.

Se tournant vers Crane, il marqua une légère pause... et finit par lâcher :

Et vous, rendez-vous utile ou disparaissez, mais ne restez pas dans nos pattes !
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MessageSujet: Re: MINI-INTRIGUE : Alerte au 109   MINI-INTRIGUE : Alerte au 109 EmptyDim 20 Juin 2010, 00:38

Un à un, les habitants de l'immeuble sortaient du bâtiment. Une toute jeune fille, avec deux bébés, par exemple. Irene eut un réflexe pour se rendre près d'elle, mais déjà un homme était auprès d'elle, lui déposant gentiment son manteau sur les épaules. Pour elle, Irene commençait sérieusement à avoir l'impression de geler sur place. Elle avait légèrement sur-estimé la température nocturne, et avait un peu oublié combien l'hiver du New Jersey pouvait être rigoureux. Elle réprima un éternuement et souffla dans ses mains pour essayer de les réchauffer un peu. En vain, évidemment.

Elle ne vit pas venir le jeune homme qui l'aborda de façon pour le moins originale : en posant sa couette sur ses épaules. Elle sursauta au contact et se tourna vers lui. Assez grand, mince, les cheveux sombres en bataille et les traits un peu tirés, il pouvait avoir à première vue dans les vingt-sept ou vingt-huit ans. Un sourire discret, gentil. Irene baissa les yeux et eut un léger temps de blocage. Il s'était vêtu brièvement avant de descendre, mais en dépit du bon sens -- et de la décence. Malgré elle, la cantatrice eut un sourire.


Je vous remercie. Mais vous, vous allez mourir de froid !

Irene jeta un regard à sa voiture. Elle n'avait pas les clefs, sinon elle l'aurait ouverte et mise en route pour lancer le chauffage. Elle aurait sûrement proposé à la jeune maman de s'y installer, afin de pouvoir s'asseoir, peut-être coucher les bébés sur la banquette arrière. Et elle aurait laissé le jeune homme qui venait si galamment de se dépouiller pour elle s'y installer. En désespoir de cause, elle fit glisser la couette sur ses épaules pour libérer à peu près la moitié et proposa en souriant :

Je ne peux décemment pas vous laisser geler sur place. Cette couette est assez grande pour deux, vous ne croyez pas ?

Irene avait toujours été assez déplacée, déjà à son époque. Trop directe, trop franche, et légèrement surprenante. Elle parlait en apparence spontanément, comme sans peser ses paroles. En réalité, elle savait toujours très bien ce qu'elle faisait. Elle se moquait juste éperdument de l'opinion des autres quant à son attitude. C'était sans importance à ses yeux, tant qu'elle avait sa conscience pour elle. Elle savait donc parfaitement que sa proposition pouvait être mal interprétée, mais elle s'en moquait, considérant que ce qu'elle avait en tête -- à savoir simplement éviter à un jeune homme qui semblait fort agréable d'attraper la mort à cause d'elle -- était tout ce qui comptait. Elle précisa néanmoins, moins par souci de sauvegarder sa réputation que pour dissiper tout malentendu et par conséquent toute gêne éventuelle entre eux :

En tout bien, tout honneur, cela va de soi...
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MessageSujet: Re: MINI-INTRIGUE : Alerte au 109   MINI-INTRIGUE : Alerte au 109 EmptyMar 22 Juin 2010, 14:15

Au bout de quelques secondes, d'autres personnes commencèrent à sortir de l'immeuble par l'entrée principale ou la sortie de secours. Tous dans des accoutrements différents, certains en pyjama avec une tête de déterré et d'autres en tenue de soirée, frais comme des gardons, comme si ils n'étaient pas prêts de se coucher à trois heures du matin. Cependant, tous étaient d'accord sur le fait que la fumée opaque et dense qui stagnait dans l'escalier principal de l'immeuble était dangereuse, et que le froid glacial de cette nuit de janvier n'était pas agréable, voir très perturbant. La jeune femme grelottait, en claquettes et nuisette très légère, mais ce n'était rien comparé aux enfants, qui ne pleuraient même plus. Les deux glissaient, se tortillaient dans tous les sens et gigotaient dans le but de se réchauffer, ce qui rendait encore plus délicat pour la maman de les tenir. Elle commença à paniquer, et sa respiration s'accéléra. Ses mains et ses bras, engourdis, ne supporteraient pas longtemps le poids des bébés...

Un des jeunes hommes qui étaient dehors, qui observait la jeune maman galérer avec ses gosses depuis quelques instants, se rapprocha d'elle et lui proposa une veste en digne gentleman, qu'il glissa sur ses épaules, elle ne la réchauffa pas immédiatement ni efficacement car elle ne pouvait pas enfiler les manches, mais au moins elle faisait coupe vent et protégeait un peu les jumeaux. Tremblotante, elle adressa un sourire reconnaissant à cet inconnu si gentil et humble. Il s'éloigna de quelques pas, tournant en rond en soufflant sur ses mains pour les réchauffer comme presque toutes les personnes présentes.

N'en pouvant plus, les deux petits se mirent à pleurer. En soupirant, la maman les serra un peu plus fort contre elle, il n'y avait rien à faire si ce n'est attendre dans la neige ou rentrer dans l'immeuble en flammes. Soudain, une femme que Kate n'avait pas vu arriver se plaça à côté d'elle, la faisant légèrement sursauter. D'une voix mielleuse, elle proposa de tenir un des deux enfants. Un geste qui peut-être la sauverait... Kate la remercia d'une toute petite voix et s'approcha d'elle. Ambre passa des bras de sa mère à ceux de Carmilla très délicatement. La dame avait l'air de savoir s'y prendre avec un bébé. Elle serra la petite fille contre elle et l'enveloppa dans la grande cape qu'elle portait en lui murmurant des paroles douces. Kate profita de ce répit pour changer Alban de bras, le gauche étant engourdi, et le serra davantage contre son sein. Il ne pleurait plus mais cherchait sa sœur, en jetant des regards paniqués à gauche et à droite. Un autre homme se permit de proposer son aide à la jeune mère, qui accepta évidemment. Elle enveloppa Alban dans le manteau qu'elle avait sur les épaules, la veste de Dorian, et le déposa dans les bras d'Arsène. Tout en gardant un doigt dans la main de son fils, et les deux yeux sur sa fille qui était très proche. Sans la veste, le froid la pénétra de nouveau un peu plus fort. Mais elle préférait savoir ses bébés au chaud... Elle adressa un remerciement aux deux personnes qui tenaient ses enfants, tout en claquant des dents.


- Je vous remercie infiniment.
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MessageSujet: Re: MINI-INTRIGUE : Alerte au 109   MINI-INTRIGUE : Alerte au 109 EmptyMar 22 Juin 2010, 22:10

Toute à son inquiétude pour le jeune homme qu'elle était montée aider, Jordan n'avait même pas remarqué qu'elle était suivie. Elle allait répondre à Abberline quand, remarquant son léger blocage; elle se retourna pour suivre son regard... Et marqua un temps en découvrant la présence du Dr Jonathan Crane, quelques pas derrière elle. Elle ne put retenir une esquisse de sourire en le voyant, contente et presque soulagée de constater sa présence - sans bien savoir pourquoi. Cependant elle était surprise. Pour quelle raison le psychologue était-il monté ? Avait-il quelqu'un à aider ? Peu probable, pour autant qu'elle pouvait en juger.

La porte s'ouvrit alors, mettant fin à ses réflexions, sur une toute jeune fille, toute petite - elle ne faisait pas même un mètre soixante - et toute frêle, les cheveux châtains tirant sur le blond, de grands yeux d'un bleu intense... et le ventre rond à cause d'une grossesse plus qu'avancée. Pas étonnant que Frederick se soit précipité, la demoiselle ne pourrait pas descendre seule les sept étages dans son état. Lorsque Spencer apparut derrière elle, rectifiant ce qu'elle venait d'énoncer, Jordan eut un demi-sourire. Le jeune homme était si épris d'exactitude qu'il se mettait parfois lui-même en position difficile.

Une femme intervint. Jordan l'observa machinalement à la dérobée. Vraisemblablement ancienne militaire - ou peut-être l'était-elle toujours, au vu de sa coupe réglementaire. Jordan ne portait pas un amour immodéré aux forces armées, mais en tant qu'anatomiste, elle reconnaissait que l'entraînement quotidien inhérent à cette corporation que cette femme avait dû suivre allait être ici d'un précieux secours. Jordan salua Tonks d'un signe de tête et en lui posant brièvement une main sur l'épaule, avant de reporter son attention sur Abberline, qui prenait les choses en main avec efficacité - et un peu de brusquerie. Mais enfin, on n'avait guère le temps de faire dans la dentelle. Elle acquiesça simplement sans mot dire quand Abberline s'adressa à elle et posa son regard sur la jeune fille. Sans doute celle-ci ne devait pas être enchantée de recevoir des ordre, mais comme l'avait dit le Britannique, il n'était plus temps de tergiverser. Il lui traversa un instant l'esprit que la température extérieure était bien en dessous de zéro, et qu'aucun d'entre eux n'était vêtu en conséquence... Mais puisqu'elle avait son sac, elle devait avoir ses clefs de voiture. Tant pis pour la couche d'ozone, au moins, en se mettant dans la voiture dont elle pousserait le chauffage, ils pourraient éviter de mourir de froid.

La dernière phrase d'Abberline en revanche, la fit sursauter. Elle se mordit la lèvre inférieure. Mauvaise idée, Frederick, très mauvaise idée que d'avoir ainsi envoyé Crane sur les roses... Ce n'était pas le moment de déclencher un conflit ni un concours de rhétorique, bon sang, et il n'était pas judicieux de se mettre à dos... Jordan poussa un soupir. Elle n'avait pas le temps d'épiloguer. Se tournant vers Crane, elle lança sans vraiment faire attention à ses termes s=ni à ses tournures :


Jonathan, je vais avoir besoin de vous. A deux nous serons plus efficaces. Tonks, ajouta-t-elle en se tournant vers l'intéressée, passe devant, tu ouvriras la porte et serviras de garde-fou au cas où.

Elle plongea la main dans son sac, en tira un trousseau de clef qu'elle lança à la jeune fille à la chevelure rose et ajouta :

Une fois en bas, je t'indiquerai ma voiture, tu l'ouvriras pour qu'on puisse s'y installer.

Puis s'approchant de Sinead, elle eut un sourire.

Prête ? On y va.

Et, se penchant, elle passa un bras dans le dos de l'adolescente, un autre derrière ses jambes, et la souleva sans effort. Elle était étonnamment légère. Tournant la tête vers Frederick, elle lança :

On descend. Vous nous retrouvez à la voiture.

Ce ne fut qu'alors qu'elle se dirigeait vers la sortie de secours qu'elle réalisa qu'elle venait de faire deux entorses à ses habitudes. Premièrement, elle avait appelé Crane par son prénom, pour la toute première fois. Et deuxièmement, elle venait de tutoyer Tonks. Elle se mordit machinalement la lèvre, mais finit par hausser imperceptiblement les épaules. Tant pis. Elle s'excuserait plus tard !
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