La technologie moldue... [PV Holmes]

Les Lestrange sont de retour...
Fuyez pauvres fous...

D

écision étonnamment raisonnable que celle de Bellatrix Lestrange. Nouvellement arrivée au 109 à son grand déplaisir, entourée de moldus et d'êtres étranges, elle savait qu'il valait mieux pour elle et son mari, dans un premier temps, se montrer assez discrets... Mais de là à suivre le chemin de la raison, surtout quand on s'appelle Bella, il y a un pas. Un pas qu'elle venait finalement de franchir à l'instant en descendant avec un panier de linges jusqu'à la laverie. Activité ô combien déplaisante pour la sorcière, qui se sentait souillonne en cet instant. Après tout, quand on ne servait pas de sa baguette, c'était une tâche qu'on confiait aux elfes de maison... Et certainement pas à une sorcière de sa stature. Toute cette perte de temps et d'énergie, détestable !

Jetant furieusement le linge dans ce qui lui semblait être un trou béant, elle répugnait à laisser sa main trop longtemps à l'intérieur. Elle s'était renseignée auparavant, et avait observé quelques moldus faire pour ne pas avoir l'air godiche le jour où ce serait à son tour. Mais face à la bête, elle trouvait toujours qu'il s'agissait d'une activité périlleuse, fatigante, voire même dangereuse. Et, quoiqu'il en soit, bien trop complexe et pénible. Le linge enfourné, elle tenta de reproduire les gestes qu'elle avait vu, tapant sur les boutons devant elle avec une prudence incroyable. On ne sait jamais, en plus de faire un boucan incroyable, cette chose risquait d'exploser. Lorsque le tambour se mit à tourner, elle s'écarta, relativement satisfaite d'elle-même.

Malheureusement pour sa patience et son amour-propre, après quinze minutes d'attente et une bataille pour ouvrir la porte de cette maudite machine à laver, son linge n'avait pas bougé d'un poil. Il est vrai que Bella ne faisait pas une grande différence entre le programme "lavage" et "essorage"... D'un geste furieux, terriblement vexée, elle claqua la porte d'un coup de pied et tapa sur les boutons. Technique redoutable. Et surtout, purement inefficace.

Maudite machine moldue !

Elle tourna le dos à la machine, les bras croisés, et fulmina. Ses boucles noires encadrant son visage, elle les balaya d'un geste vif et fit quelques pas, décidée à trouver une solution pour ne pas revenir bredouille dans son appartement... Ce serait une honte terrible, battue par une invention moldue, un comble !

Laver son linge. Non merci s'était-il dit il y avait quelque temps. Pourtant, à bout de vêtements propres avait-il eu le choix ? Guère. Alors il se tenait dans son appartement, le regard vague sur ses vêtements, se demandant bien entendu comment il pourrait bien faire pour les laver. Habituellement, il ne le faisait pas lui-même ou sinon ne le faisait pas du tout. Ou pire encore, il en laissait la responsabilité à Watson, aussi égoïste et sans coeur qu'il était. Malheureusement, en cette journée de soleil agaçant – tous les rideaux avaient été à nouveau tirés afin de plonger l'appartement dans le noir – il n'avait pas le choix que de trouver une solution, sinon son odeur ne serait plus agréable, mais infect, ce qu'il ne désirait guère. En plus d'être un détective, il était un homme de choix, exécrable certes, mais pas en son physique. Alors...qu'en était-il de tous ces vêtements ? Ils n'allaient quand même pas se laver tout seul. Bien qu'il regrettât ce fait. Après tout, une formule abracadabrante et le tour était joué ! Non. Tristement, cette époque avait une technologie effroyablement avancée, mais il était toujours actuel de devoir faire les choses par eux-mêmes. Tâche ingrate pour un homme de son prestige et dont son cerveau ne trouvait aucune utilité à savoir comment nettoyer ses habits.

Donc...une idée ? En avait-il une ? Incroyablement...non. Il avait entendu parlé et avant vu ce que les gens d'ici appelaient une machine à laver. Les conclusions qu'il en avait tiré: cette machine avait été conçue afin de nettoyer les vêtements. Bien bien. La connaissance avait fait un pas. Rattaché tous ces bouts de conversations n'avaient pas été choses faciles, puisqu'il oubliait tout ce qu'il jugeait inutile à ses connaissances, mais il y était finalement arrivé. Pourtant, ce n'était pas là la fin de ses difficultés.

Où trouver ces machines ? Il se souvenait avoir croisé une salle où les gens engouffraient des piles de vêtements à l'intérieur de trous béants. Il avait d'abord cru à quelques élucubrations de l'esprit humain, mais lorsqu'il y était retourné, une femme sortait ses affaires toutes propres. Donc, il pouvait conclure qu'il fallait descendre afin d'atteindre ces choses.

Remplissant un sac pour les ordures – propre – de ses vêtements, il descendit les trois étages en essayant de ne pas chuter avec le poids de ses propres possessions. Prudence était de mise. Les escaliers étaient traîtres et surtout interminables. C'était l'autre conclusion à laquelle il était venu en mettant finalement pied à terre. Soupirant de soulagement, il se dirigea vers la salle d'où provenait ces étranges bruits. Tel un tambour incessant. Étrange certes, mais intriguant. Il entra dans la salle et quelle ne fut pas sa surprise de voir une femme, échevelée de noir, grande et surtout bien sombre, se débattre avec ce qui, devina-t-il, devait être ce qui allait laver ses vêtements. À voir comment agissait la femme agitée, il n'eut aucun mal à savoir qu'elle se débrouillait très mal.

Que pouvait-il lui reprocher ? Lui-même ne connaissait pas le fonctionnement de ces choses. Le mot 'moldu' attira néanmoins son attention. Ce n'était ni anglais, ni français, ni allemand. Il ne croyait pas que ceci appartenait à une langue déjà entendue et aucune définition ne venait apparaître dans son esprit. Qu'était-ce

Commentaire lancé en l'air, comme il le faisait souvent. Cela pouvait sembler insolent ou arrogant, mais il ne faisait qu'un constaté un fait plutôt évident. S'approchant lui-même d'une autre machine, il s'arrêta un moment devant, ses yeux parcourant de long en large sa silhouette mécanique. Il semblait penseur et intrigué, mais aussi légèrement embêté d'une telle complexité. Il analysa les boutons qu'avait pressés sa voisine et tourna à nouveau le regard vers la sienne. Décidément...

Fut la seule chose qui sortit de sa bouche par la suite alors que son cerveau tentait de résonner. Enfin, une nouvelle énigme s'offrait à lui.

Sujet: Re: La technologie moldue... [PV Holmes] Lun 10 Jan 2011, 01:51

J

amais Bellatrix n'aurait cru être empêtrée dans une pareille situation. Le regard d'un inconnu en ce moment précis, était pour elle une torture terrible. Cet homme ne la ménagerait pas, il n'hésiterait pas à faire marcher cette maudite machine en un tour de cuillère à café, ce qui mettrait ainsi à jours son incompétence de manière magistrale et impitoyable... Quelle humiliation ! Serrant les dents, elle se tourna vers son interlocuteur en prenant l'air le plus digne possible, contraste effarant en comparaison avec son état d'il n'y a que quelques secondes à peines. Quelle histoire pour quelque chose d'aussi banal n'est-ce pas ? Mais Mme Lestrange n'avait pas pour habitude d'être prise en défaut, et supportait mal l'échec, aussi infime soit-il. Ainsi, elle ne sut pas trop comment prendre la phrase lancée en l'air par l'homme qui venait d'arriver...

Certainement. Mais ça me fait quand même du bien.

Et c'était, en fin de compte, le principal n'est-ce pas ? Intriguée elle l'observa s'avancer, et attendit la démonstration de ces capacités avec la machine. Mais ça ne venait pas. Tout comme elle auparavant, il analysait avec une certaine perplexité la bête. Elle le toisa avec une certaine impatience, n'appréciant que peu la plaisanterie. Elle avait du linge à laver, que diable, on ne fait pas poireauter une sorcière !

Croisant ses bras sous sa poitrine, c'est avec une certaine exaspération qu'elle entendit son commentaire... "Complexe" ? Oserait-il lui faire croire qu'il n'en savait pas plus qu'elle, pour mieux lui faire honte par la suite ? Par Salazar ! C'était un immeuble moldu, dans une ville de moldue, pleine de moldus, et ils étaient face à une machine moldue, où était le problème ?! Elle s'apprêtait à lui crier dessus -comme le témoignaient ses joues de plus en plus roses- mais parvint à se contenir, soufflant alors entre ses lèvres serrées :

Vous ne savez pas utiliser ces machines..?

Gare à lui s'il se moquait d'elle, d'une quelconque manière que ce soit. En attendant, autant faire un peu connaissance... D'une part, cela lui permettrait de calmer et détendre ses nerfs en pelote, d'autre part, il n'était pas inintéressant de connaître les autres habitants de l'immeuble, puisque Roldolphus lui avait avoué qu'ils y resteraient quelques temps...

Je ne suis pas très aimable, je me présente. Bellatrix Lestrange, j'habite au 602

En douceur elle lui tendit sa main. Que d'efforts de politesse, mais la sorcière gardait des souvenirs impérissables de sa jeunesse "noble" en tant que fille Black...

Sujet: Re: La technologie moldue... [PV Holmes] Dim 16 Jan 2011, 04:25

Plus désagréable qu'une machine inconnue qui pose problème ? Une femme bavarde et farouche. Elle répondit à sa provocation que se frustrer contre cette chose lui était agréable. Grand bien lui fasse, mais les gestes futiles étaient la conséquence de l'imbécilité humaine et collective. Malheureusement, les imbéciles se sentaient majoritairement le moindrement concerné par ce qu'il pouvait penser. Ainsi, pour s'épargner de l'énergie et de la salive, il n'ajouta rien. Il se contenta de continuer son observation, sentant que la clé de sa compréhension n'était plus très loin. Après tout, si ce qu'elle avait fait avait causer problème, il n'y avait qu'à trouver ce qui causait le dit problème et tout se règlerait alors. Ce ne devait pas être très compliqué comme fonctionnement, il fallait simplement une bonne dose de logique, de la patience et du calme. Le dernier point lui semblait plus difficile à atteindre au vu de sa voisine infortunée en technologique au même titre que lui.

Il sentit le souffle de celle-ci se couper comme si elle se préparait à hurler. Un autre mouvement dans l'air lui apprit qu'elle s'était brusquement parler – sa voix aida-t-elle à prouver ce point. Il se tourna vers elle, comme s'il s'intéressait à sa personne pour la première fois depuis son entrée dans cette pièce – intérêt étant un mot peut-être trop fort pour le réflexe lui ayant fait prendre conscience de sa présence.

Il avouait ainsi une faiblesse, tout en certifiant que cela n'en était pas une. Il s'agissait de sa manière à lui de prouver que rien ne pouvait lui résister, encore moins une nouveauté. Ce mystère occupait son esprit pour un moment, obligeant la stagnation à reculer.

Il voyait très bien qu'elle croyait qu'il plaisantait et se jouait d'elle. Le regard, la stature, le ton de la voix, cet effort pour se calmer, ces légers tics nerveux. Il gardait quant à lui un ton calme. Il n'avait rien du tout à justifier et l'accusé de mensonge était simplement se fier aux apparences. Il ne savait rien de ses machines et ne perdrait certes pas son temps à jouer aux secrets puérils pour le simple but d'énerver une femme qui en avait besoin de peu pour rougir son tempérament. Lorsqu'elle se présenta, il resta un moment immobile, puis fit comme s'il n'était qu'un simple humain banal: il lui serra la main en retour.

Protégé son identité. Il l'avait toujours fait et le faisait encore. Soudainement, un éclair de génie le prit et son regard tomba finalement sur la machine de Bellatrix.

L'enquête était ouverte.

I

l y avait quelque chose chez cet homme qui agaçait prodigieusement Bellatrix Black. Bien qu'elle soit de tempérament emporté et belliqueux, elle savait se contenir et surtout se méfier lorsque la situation n'était pas à son avantage. Mais elle avait un sentiment, un sorte de prémonition étrange qui l'empêchait de se détendre en la présence de ce "voisin". Il avait pourtant tout pour lui plaire : plutôt agréable à l'œil, distingué et doté d'une certaine aura qui se ressent plus qu'elle ne s'explique. De bien belles considérations qui ne l'aidaient pas beaucoup dans l'instant présent, il fallait le dire... Ce qui n'empêcha pas la sorcière de lui témoigner son impatience à sa manière. Elle pensait alors qu'il arrêterait sa mascarade et daignerait mettre en marche ces.."choses"...

Mais il avoua qu'il ne savait pas. Mais il saurait bientôt, si elle en croyait ses dires. En voilà une remarque ! Se sentait-il tellement supérieur qu'il pourrait faire fonctionner la machine plus vite qu'elle ? Son visage s'empourpra légèrement dans un premier temps, mais elle retrouva un calme olympien en quelques secondes. Ses traits se détendirent, sa respiration retrouva un rythme normal, et surtout, son air digne reprit place sur son visage. Elle comprenait maintenant, ce qu'il était, et ce qui la gênait chez lui. Il était un âne pompeux.

Je vois. Ainsi, aucun mystère ne peut vous résister bien longtemps ?

La prétention, ce n'était pas à ses yeux un défaut, mais une qualité mal habillée. Si peu bien mise en valeur qu'elle perdait toute dignité. Ceci dit, cela restait une simple vue de l'esprit. Enfin, ils se présentèrent, et elle pu associer le nom de John Watson à ce visage. Elle avait imaginé un nom plus exceptionnel pour lui... Il n'avait pas le patronyme de ses prétentions.

Enchantée

Il lui demanda alors de refaire les mêmes gestes que quelques minutes plus tôt. Elle comprenait la logique oui, mais si cela n'avait pas marché la première fois, elle trouvait que c'était une belle perte de temps bien inutile. Et puis, pour qui se prenait-il, pour un détective ?! Passant une main dans ses boucles sombres, elle souffla, agacée :

Je vais le faire, mais je ne suis pas sûre de me souvenir tout à fait correctement de ces choses-ci

Elle avait moins futile à penser, par Salazar... Malgré tout, Bellatrix prit quelques secondes de réflexion où ses yeux passèrent d'un bouton à l'autre... L'observation faite, elle lui indiqua les manœuvres qu'elle avait effectué, dans l'ordre. D'abord, le réglage où certains symboles s'étalaient, puis la "puissance" qu'elle avait mis relativement basse -elle ne voulait pas que la machine affreuse dévore ses affaires avec les tâches- puis le temps, elle avait choisit en l'occurrence 25 minutes. Pour appuyer ses gestes, elle précisa :

J'ai reproduit ce que j'avais vu. Le linge était ressortit comme il le fallait.

La jeune femme était prompte à s'énerver. Il n'y avait, habituellement, que les aristocrates pour agir de la sorte et il en avait connu de ces personnages arrogants et suffisants qu'il n'avait guère le choix, en gentleman, de côtoyer sans trop chigner. Après tout, il s'agissait d'hommes et de femmes payant le plus pour ses services et sa discrétion lorsqu'il lui fallait résoudre un problème dans les hautes sphères. Sa relation avec son frère Mycroft l'avait aussi amené à rencontrer ce genre de personnes qui ne lui plurent guère dès les premiers regards. Il n'était pas vantard. Il connaissait lui-même ses propres capacités et s'il croyait que tous étaient idiots, il n'était pas plus intelligent pour autant. Il savait simplement reconnaître les faits et additionner un nombre d'entre eux pour trouver la solution à ses problèmes.

C'était simple pourtant. À la portée de tous. Il suffisait qu'ils y mettent l'effort voulu.

Il fronça les sourcils à sa provocation – car il le voyait comme telle. Mettait-elle en doute ce qu'il disait ? Elle risquait de s'en mordre les doigts la gamine. Il réagissait à ce genre d'insulte souvent au quart de tour et sans réfléchir. Elle voulait une preuve, elle doutait, alors il allait lui prouver qu'il avait raison.

Il ignora la réaction à cette réponse, puis retint un soupir lorsqu'elle cru savoir mieux que lui ce qui pouvait être une perte de temps de ce qui ne l'était pas. Au bout d'un moment, elle fit tout de même ce qu'il lui avait demandé – après un laps de temps un peu trop long à son goût – ce qui lui permit d'analyser tous ses gestes. Il en garda l'ordre chronologique dans sa tête et se tourna vers sa propre machine. Il se mit à conditionner le tout.

Le premier essai fut autant infructueux que ne le fut celui de la jeune femme. Le deuxième se révéla avec la même fin, puis après le troisième – durant lequel Sherlock changea un seul bouton – la machine partit enfin avec un vrombissement qui perça sa barrière froide en le faisant sursauter. Le linge tournoyait gaiement devant lui et il sut, en lisant ce qu'il y avait sur le minuscule écran de la machine, qu'il avait réussit finalement à faire ce qu'il fallait.

Un sourire triomphant étira ses lèvres et il en vint à chercher, dans les poches de son habit victorien, la rumeur de sa pipe. Il dut la chercher par trois fois encore pour finalement la retrouver dans l'une de ses poches de veston. Décidément, le manque d'enquête lui pourrissait la tête, mais dans tous les sens du terme. Il se sentait moindre. Il se sentait l'ombre de ce qu'il avait un jour été.

Il haussa les épaules. Certes son ton n'était pas des plus agréables, mais Holmes ne disait ses faits qu'avec innocence de ce qu'ils pourraient causer. Il disait la vérité. Cela choquait parfois les gens. Ça l'agaçait. Ne valait-il pas mieux savoir de quoi il en retournait plutôt que d'essayer de se venger pour une supposée humiliation ? Les humains étaient des êtres abjects, tout simplement.

Sujet: Re: La technologie moldue... [PV Holmes] Jeu 31 Mar 2011, 18:43

B

ellatrix ne voyait pas trente-six mille façons pour retirer de ce pourtant beau visage cet air suffisant et sûr de lui. Elle appréciait très peu ses manières envers elle, bien qu'au final il n'avait pas fait grand chose. Bon sang, mais elle avait prit l'habitude qu'on se plie à ses caprices ! Qu'on ait peur rien qu'en entendant ces pas... Et cet idiot qui entendait lui faire la leçon, à elle ! Oui, il n'y avait qu'une seule solution. Un bon Stupéfix entre les deux yeux. Les moldus appellent ça un "bon coup de pied au cul", mais la sorcière trouvait que ça manquait bigrement d'élégance... Tout comme ce monde dans lequel elle avait injustement atterri, cette machine abjecte et ce "John".

Et maintenant, il lui manquait ouvertement de respect... Quel toupet ! D'un ton sec, son regard sur ce visage mal rasé, elle rectifia :

Madame Lestrange.

Mademoiselle... Pour quelqu'un se prétendant observateur, c'était ridicule. Et voilà qu'il s'amusait avec la machine, répétant par deux fois une manipulation infructueuse. Bien fait... Certes, ça ne lavait pas son linge plus vite, mais ça lui prouvait qu'elle n'était pas moins débrouillarde que lui. Sauf qu'il fit un nouvel essai... Par Salazar ! C'était... Injuste. Révoltant. Et terriblement agaçant. En plus de ça, il osa continuer l'humiliation en insistant sur le fait que ce n'était pas bien "compliqué" et simple affaire de logique... Elle résista à l'envie de dégainer sa baguette et de lui faire enrouler sa langue sur elle-même.

Très intéressant, Watson.
Quel détective aguerri vous faîtes.

Ni la modestie, ni même la politesse n'étoufferaient Bellatrix de si tôt. Que faire à présent ? Mettre son linge dans la diabolique machine, reproduire la manœuvre, et attendre avec cet homme en multipliant les politesses creuses ? Inconcevable. Mais il fallait bien qu'elle fasse ce pourquoi elle était là malgré tout...

Êtes-vous toujours aussi froid, méthodique et dénué d'émotions, Watson ?

C'est une manière de lancer la conversation, certes... Tout en disant cela, elle s'était assise, croisant ses jambes et apposant ses mains sur ses genoux. Redevenue calme et attentive, elle n'avait pas dit cela au hasard. N'aimant pas les mondanités, elle avait choisis un terrain de jeu qui lui plaisait, espérant que cela susciterait une réaction, enfin, chez son interlocuteur.

[C]

Il grimaça et fit un geste nonchalant de la main pour spécifier que ce détail n'était pour lui que détail justement. Mademoiselle ou madame. Qu'elle soit mariée ou pas, qu'elle ait des enfants, un compagnon, des ennemis. Il se fichait bien de ce qu'elle pouvait être autre que la jeune femme agaçante qu'elle était ici et maintenant. Le présent et seulement le présent. Ce qu'il y avait autour de lui. Il avait remarqué la bague, mais il n'en avait cure. Qu'avait-il à retirer du fait qu'elle soit mariée, à part peut-être le fait que son mari devait être aussi infréquentable qu'elle pour pouvoir la supporter. Quant à sa provocation, ça le fit sourire.

Répondit-il en alluma sa pipe de la première fois et en la déposant ensuite entre ses lèvres pour en tirer une bouffée qui lui fit un bien immense. Fumer remplaçait quelque peu son stimulant habituel et remplaçait surtout l'alcool horrible qu'il trouvait pour quasiment rien dans les supermarchés. Enfin, il n'allait quand même pas se plaindre. Ou plutôt oui. Il était ainsi. Point final.

Après s'être assuré que ses vêtements se nettoyaient bel et bien – il aurait été plutôt déroutant que son essai se solde à nouveau par un échec, orgueil parlant – il se tourna vers la jeune femme. Il fronça très légèrement les sourcils. Décidément, même malgré les époques, les femmes restaient les mêmes. Sincèrement insupportable et niaises. Pitoyable qu'elle soit nécessairement pour le bien-être de la race humaine. Il s'en serait bien passé.

Il avait débiter tout cela d'un ton égal avec une petit touche de dédain. Il inhala puis exhala à nouveau de la fumée – ayant tout de même la gentillesse de ne pas souffler au visage de l'épouse.

Il n'était pas des plus gentil, mais étant donné qu'elle avait commencé en récitant ses défauts, il se disait qu'elle devait sans doute s'attendre à un retour aussi brutal. En même temps, ce qui pouvait l'impressionner chez elle – il ne le dirait jamais à voix haute – était que cette femme avait beaucoup plus de caractère de ce qu'il avait l'habitude de voir. Ça lui faisait presque dire que peut-être y avait-il de l'espoir pour la gente féminine. Enfin, il ne fallait pas exagérer non plus, mais il se doutait bien que Bellatrix savait comment confronter un homme

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