Camarade de comptoir ? (House et Tonks)

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Les deux clebs étaient restés dans l’appartement, Harley avait cru préférable de les laisser se reposer dans le hall pendant qu’elle prenait le temps de découvrir son nouvel environnement extérieur. Pour le moment, son trois pièce avait des allures chaotiques, elle avait ramené énormément de souvenir de Gotham City mais n’avait pas encore prit la peine de faire du rangement, laissant choir sur le sol ses affaires personnelles. Parmi lesquelles, le costumes d’Arlequin, en plan sur le matelas légèrement poussiéreux de sa chambre, elle l’avait tronqué contre un jean délavé et une chemise noire, deux longues couettes blondes nouées de chaque côté de sa tête, surmonté par une casquette gavroche.
Mastiquant un chewing-gum, elle poussa la porte du Williams’. Intérieur lugubre, mais, c’est une question de goûts, qui lui paru pour le moins charmant. Sans prêter attention au personnel et à la petite masse de clientèle, elle choisit de s’installer à une table deux places, non loin du comptoir, en attendant patiemment qu’un serveur vienne s’occuper de son cas. Elle balaya la pièce du regard sans broncher, ayant conservé des habitudes de psychiatre, elle devinait le sentiment de ce drôle de type, quelques mètres plus loin, qui ne cessait depuis quelques minutes de se frotter continuellement les mains. Sa principale activité consistait à observer les gens, diverses créatures qui arpentait les mêmes rues qu'elle. L’endroit ressemblait à une sorte de caricature du Pub Irlandais, dans sa ville d’origine, ce type de lieux était loin d’être rare, comme c’était amusant de braquer un barman. Si seulement elle avait eu plus d’autonomie, elle aurait pu reprendre de saines activités criminelles et recommencer à courir par monts et par vaux les ruelles mal famés de Gotham dans son costume rouge et noir. Mais sans le Joker et les autres hommes, tout ça était d’un ennui mortel. Il n’y avait que son clown pour organiser correctement une prise d’otage.
Discrètement, elle ramena un peu plus sous la table la chaise vide qui lui faisait face, histoire d’y poser les pieds et d’allonger ses jambes fatiguées de sa course folle en centre-ville.

-Coca-cola, intima-t-elle au garçon en souriant de toutes ses dents.

Dès qu’il tourna le dos, le sourire s’évanoui. Depuis maintenant un an, elle tournait en rond et s’ennuyait à en mourir, entre son déménagement et sa quête de travail.
La tête soutenue par sa main, elle faisait teinter les glaçons dans son verre à l’aide de la paille, une moue enfantine dépeinte sur son visage.

(Pas besoin de faire tout un roman pour un commencement, n'est ce pas ? J'étofferais un peu plus mes réponses)

Invité

Elle inspira et expira. Encore une fois. Il fallait vraiment qu'elle perde cette habitude de laisser sa baguette à l'appartement. Elle était encore tombée. Elle s'était fait mal. Elle ne sentait presque rien, mais les larmes coulaient sur son visage. Elle en avait vraiment marre. Elle n'avait pas été aussi sensible depuis la grossesse. Et elle savait pertinement qu'elle n'étais pas enceinte. C'était tout simplement impossible. Bref... Elle était encore tombée et s'était égratigné les mains. Elle se releva et s'assit sur le banc le plus proche.

Elle ne connaissait absolument pas cette partie de la ville. Elle n'avait jamais pris le temps de tout visiter. Et vu qu'encore une fois, elle était seule ce soir, alors même si elle avait une lettre à écire, autant sortir un peu. Il avait fait beau aujourd'hui, la chaleur régnait encore à la tombée de la nuit. Elle avait revêtu un jean et une chemise à carreaux blanc et gris. Pour passer un peu plus inaperçue, elle avait changé ses cheveux. Ils étaient à présent longs et châtains. Elle serait comme tout le monde et ne se ferait pas remarquer.

Elle regarda autour d'elle. Que pouvait elle faire à cet heure de la soirée? Elle ne voyait rien de bien intéressant. Ah si.. Il y avait un pub là bas. Il y avait de la lumière. Quelque chose était ouvert. Elle était sortie pour ne pas déprimer, autant ne pas déprimer dans un bar. Et puis là bas, il y aurait toujours quelque chose à faire ou à regarder. Au pire, elle écrirait sa lettre là-bas. Elle se leva et remit ses vêtements et ses cheveux en place. Elle prit son sac avec elle, et entra dans le bar.

Sans manquer de se prendre le retour de la porte, elle se figea sur le seuil. Sympathique comme ambiance.... Vraiment... pas.... enfin pas accueillant quoi. Mais bon. Elle était, et de nombreuses fois, allée à la Tête de Sanglier, alors plus rien ne pouvait lui faisait peur. Elle avança et alla s'asseoir sur un siège au comptoir. Elle posa son sac sur ses genoux. Mais elle pensa à quelque chose à laquelle elle n'avait pas réfléchi. Qu'est ce qu'elle allait commander?

Déjà elle voyait la serveuse arriver vers elle. Elle regarda ses cheveux. C'est toujours ce qu'elle regardait chez les femmes. Leurs cheveux. Pour lui donner des idées.

- Euh.. Bonsoir, je ne sais pas si vous connaissez ici mais je voudrais du Whisky-Pur-Feu s'il vous plait.. Enfin si vous avez...

Sans remarquer l'air abasourdi de la serveuse, elle sortit ses affaires de son sac. Sa plume, son encre et son parchemin. La serveuse apporta son verre (de Whisky). Elle la remercia et but une gorgée de son verre. Elle s'étouffa et toussa. Et bien, au moins ça c'était la même chose dans un monde comme dans l'autre. Elle commença sa lettre « Cher Remus.... »

Elle regarda ses mains blessées. Il faudrait qu'elle lave les blessures au moins...Elle regarda autour d'elle. Elle avait déjà dû passer pour une cinglée auprès de la serveuse, pas la peine de l'embêter une nouvelle fois. Elle se tourna et passa en revue les gens présents dans le bar. Seul un visage avait l'air à peu près sympathique. Elle se dirigea vers la jeune femme blonde espéra trouver un peu d'aide.

- Excusez moi, est ce que par hasard vous auriez un chiffon ou un mouchoir? Je suis tombée dans la rue et je voudrais juste nettoyer mes égratignures.

Invité

Depuis quelques dizaines de secondes, Harley reluquait le fond de son verre avec une certaine méfiance. C’était tout aussi distrayant que de contempler l’assombrissement crépusculaire du ciel au travers des carreaux crasseux de la fenêtre. C’est à peine si le tintement du grelot de la porte parvint jusqu’à ses oreilles. Elle leva légèrement la tête et fixa la petite clochette accrochée dans l'entrée, comme dans les anciennes boutiques.

L’expression de la jeune femme ne portait pas au rire –bien qu’Harley ai apprit à faire du malheur des gens un sujet d’hilarité, à Gotham-, elle sursauta presque en se voyant soudainement interpellée et ôta brusquement les pieds de la chaise d’en face. Par politesse, elle se leva, tira de sa poche un mouchoir à carreaux en tissu, et le tendit à l’inconnue en feignant un vague sourire qui se voulait compatissant.

Elle la parcourue du regard. Rien de très marginal, seuls les traits de son visage retinrent son attention, peu de défauts épidermiques comme on en trouve habituellement, relativement fins, la coupe de cheveux allaient parfaitement avec ce nez, cette bouche et ces prunelles. Visiblement, la jeune femme avait dégoté un excellent coiffeur, capable de mettre autant en valeur une si jolie physionomie. Un simple petit détail brisait l’ensemble, cette mine fatiguée et lasse. Harley connaissait bien ce type d’allure, lorsqu’elle soignait des dépressifs, avant d’être mutée à l’asile d’Arkham. Probablement les années les plus longues de sa vie, soit dit en passant. C’était un peu moins marqué dans ce cas-ci cependant. En y songeant, d’ailleurs, elle-même devait afficher cette même figure de lassitude mêlée de mélancolie depuis qu’elle avait cessé de pratiquer ses vilaines activités criminelles. Mais son cas était différent, elle conservait des manières enfantines qui rendait sa nostalgie moins marquante.

-Vous ne vous êtes pas blessé autre part ? finit-elle par demander.

A tâtons, elle saisit le verre de Coca derrière elle et le vida d’un trait. Il était de plus en plus rare qu’elle boive de l’alcool à cette heure de la soirée. La serveuse passa dans son dos ; elle l’arrêta et passa une deuxième commande. Un café nature.
En y réfléchissant bien, elle n’était absolument pas pressée. Les deux clébards ne risquaient pas de s’enfuir et personne ne l’attendait. Multipliant les crises d’insomnies, elle n’avait pas particulièrement envie d’aller se coucher, elle pouvait prendre son temps et savourer un second breuvage. Lequel, s’il était bien dosé, devrait la tenir en éveil un moment.

-Vous êtes toute seule ici ? rajouta-t-elle en désignant du menton la petite table où s’était installée la jeune femme.

Un verre de Whisky, de quoi écrire. A tous les coups elle était journaliste, la bougresse. Amusant. Ou bien une de ces écrivains qui aiment s’isoler et fréquenter les bistrots pour rédiger leur mémoire.

(Je ne sais pas s'il y a un ordre de passage, je réponds tout de suite)

De temps en temps, il arrivait à Gregory de se rendre dans des pubs pour boire un verre, deux verres, trois verres, quatre verres… et plus si affinités. Dans ces moments-là, il se disait que de toute façon, quand on aime, on ne compte pas. Alors il n’y avait aucune raison de finasser là-dessus.
Avec la dernière incartade qu’il avait tentée à l’hôpital aujourd’hui, il lui fallait bien un petit remontant : Cuddy lui avait clairement laissé entendre qu’elle allait lui doubler ses heures de consultations, ce dont il ne pouvait certainement pas se réjouir, lui qui détestait tant les patients !

Bref, il avait d’excellentes raisons pour venir boire un verre dans un pub et son choix s’était porté sur le bar où il était venu un jour après avoir piqué les vêtements d’une femme qui se baignait. Ça lui avait d’ailleurs valu de belles promesses qui s’étaient avérées n’être que des promesses, justement, exactement comme la majorité de ses promesses à lui : de simples paroles proférées pour se débarrasser proprement des gens.

House gara sa moto devant la façade du William the Conqueror. Il remarqua tout de suite que quelque chose avait changé. Les tarifs indiqués sur la porte n’étaient plus ceux, très habituels, qu’on trouvait partout, des imprimés sur papier bon marché, mais ça semblait plus recherché… En effet, le tarif qu’avait le médecin sous les yeux était manuscrit, mieux encore, il était carrément calligraphié ! et toujours plus fort, il semblait être rédigé sur du parchemin ou sur un papier tellement jauni et vieilli qu’on aurait franchement dit de la peau tannée et tannée encore. Eh beh, ça promettait.
Quand il entra, il vit aussitôt que c’était plus glauque que la dernière fois. Le nouveau propriétaire avait des goûts nettement différents de l’ancien ! mais ce n’était pas ça qui allait arrêter Greg. Il prit place au comptoir et s’enfila deux bières avant qu’une table se libère. Il alla s’y installer et commanda encore une bière.

Il était en train de se frotter les mains pour faire partir un peu l’humidité que son verre frais y avait déposée quand une jeune femme entra dans le bar, blonde, chemise noire, plutôt banale. Il n’y prêta pas plus d’attention que cela et récupéra un journal sur la chaise d’à côté. Puis, une femme qu’il avait déjà vue, qu’il connaissait vaguement, fit son entrée à son tour. Elle avait l’air blessée, donc, Gregory releva son journal pour se cacher derrière. Il avait fini ses heures et n’avait pas l’intention de réparer qui que ce soit ici !
En plus, c’était une fille bizarre, celle-là. D’abord parce qu’elle cultivait des cheveux extravagants, ensuite parce qu’elle commandait du whisky. Une femme qui boit du whisky a quelque chose de bizarre, surtout quand elle a moins de cinquante ans et qu’elle aurait pu être plus moche. Bref, House était sûr et certain que cette Tonks, l’organisatrice de la soirée costumée au cinquième étage, avait quelque chose de spécial et il se disait qu’il essaierait bien de savoir ce que c’était, ce truc bizarre.

Il s’était presque convaincu du bienfondé d’une intervention auprès de Nymphadora lorsque celle-ci s’approcha de la blonde. Bah, tant mieux, comme ça, ce n’était pas son problème à lui et il pouvait continuer à faire semblant de lire un journal, en se frottant les mains et en imaginant toutes sortes de manières pour se défaire de ses heures de consult’ sans avoir à les prester.

Invité

Tonks sourit à son interlocutrice et attrapa le mouchoir qu'elle lui tendait.

- Merci beaucoup.

Elle retourna sa main de façon à voir sa paume et posa délicatement le mouchoir dessus. Elle n'avait pas spécialement mal mais elle voulait éviter que des cailloux ou d'autres saletés s'incrustent dans les plaies. Elle serra les dents. Les égratignures la piquaient plus qu'elle ne l'avait cru.
Elle releva les yeux pour regarder autre chose que ses mains et s'aperçut que la jeune femme la regardait.

Elle était habituée à attirer les regards à cause des couleurs dont elle paraît ses cheveux. Le rose, le bleu, le violet ou le vert n'était pas des couleurs que l'on pouvait voir à tous les coins de rues. Pourtant cela ne l'avait jamais dérangé plus que ça. Elle n'y avait pas prêté attention et ce depuis son plus jeune âge. Plus tard, elle avait partagé sa vie avec Remus et les gens qui les connaissaient savaient très bien qui ils étaient. Lors des rares fois où ils s'étaient promenés dans les rues du Londres sorcier, ils n'avaient fait qu'attirer regards et moqueries. Il était un loup-garou, elle était Métamorphage et il y avait de l'écart entre leurs deux âges. Mais elle n'y prêtait pas attention. Elle aimait son homme loup et ce que disaient les autres, elle s'en moquait.

Mais là, c'était différent. Là, elle était seule. Personne ne savait que ses cheveux pouvaient prendre la couleur qu'elle voulait. Personne ne savait qu'elle était Métamorphomage et personne ne savait qu'elle était une sorcière. Alors que cette jeune femme la regarde la mettait mal à l'aise.

- Merci encore une fois, tenta Tonks pour que l'autre stoppe son analyse.

A la remarque qu'elle lui fit, un sourire apparut sur son visage. Elle lui avait demandé si elle souffrait d'un autre endroit que ses mains. Que pouvait elle répondre à ça? Elle n'allait pas lui faire le détail des endroits où elle avait mal. Elle ne voulait pas lui expliquer pourquoi elle souffrait autant, pourquoi elle était seule au bar, ni la raison qui l'avait poussé à commander un Whisky-pur-feu. Elle n'aimait pas boire pourtant et n'avait pas pour habitude de se noyer dans l'alcool. Elle ne l'avait jamais fait, même pas à Poudlard, et n'allait certainement pas commencer maintenant.

- Si je suis blessée autre part? Ne vous inquiétez pas, physiquement je n'ai mal que là.

Après tout, ce n'était pas un mensonge. Elle ne souffrait plus physiquement. C'est son coeur qui était blessé.
Comme la jeune blonde s'emparait de son verre, elle s'éloigna vers le bar où elle récupéra son verre. Elle but une gorgée avant de faire la grimace.

- Je ne sais pas si je m'y habituerai un jour, annonça elle à celle qui lui était toujours inconnue.

Elle délaissa son verre et fixa son plan de travail... et quel travail... Elle qui détestait écrire ne se reconnaissait plus. La voilà qu'elle se retrouvait à écrire une lettre qu'elle n'enverrait jamais.

- Oui je suis toute seule. Je suis sortie de chez moi pour voir du monde. Je ne sors pas très souvent vous savez. En ce moment, je préfère rester cloîtrée chez moi. Mais maintenant queje suis là, je me rend compte que c'est ce que je veux éviter à tous prix.

Elle posa les yeux sur ses mains abîmées.

- Je pensais venir ici et écrire à mon mari, mais je n'en ai plus le courage maintenant.

Elle rejoignit le bar avec son verre et réunit ses affaires. Alors qu'elle les rangeait dans son sac, ses yeux se posèrent sur le mot « Remus ». Elle sentit immédiatement les larmes lui monter aux yeux et inspira profondément. Elle regarda la jeune femme avec qui elle avait parlé et se dirigea vers elle.

- Dites, est ce que ça vous dérange si je me mets avec vous? »

Invité

Harley sourit faiblement à la jeune fille et hocha la tête en signe négativement la tête, se demandant ce qui était le plus réconfortant quand on le moral dans les chaussettes : croiser une créature dans le même état que soit ou au contraire la joie de vivre personnifiée ? Mademoiselle Pink avait l’air aussi joyeuse qu’un chien battu abandonné. Il n’était pas vraiment dans les habitudes de l’ex criminelle de broyer du noir comme ça, bien au contraire, l’hilarité était la règle de base ! Mais là, il ne manquait que la corde pour se pendre ! Non, tout ça n’était absolument pas dans ses normes. De même qu’accueillir à sa table une jeune fille visiblement en détresse ne correspondait absolument pas à la vision du monde qu’elle s’était forgée avec l’aide bénévole d’un psychopathe expert. Le seul hic étant que le cadavre de ce dernier devait actuellement moisir dans un coin de ruelle, probablement accompagné de son alter ego masqué. Personne pour lui souffler la réaction à avoir, donc. Aussi instable soit son équilibre mental, elle n’avait presque jamais entendu de petite voix dans sa tête. Dommage, sur le coup elle aurait été bien utile, pourtant.

Cela faisait des siècles qu’elle n’avait pas ouvert un bouquin ni tenté d’écrire une missive à qui que ce soit. Naturellement, elle fut toujours si intriguée par le morceau de parchemin qui semblait si chère à la desperate Witch. A son mari, dit-elle ? Etrange, on la croirait dans la fleur de l’âge, pourquoi s’enticher d’un époux maintenant ? Instinctivement, le regard bleu et fureteur chercha l’alliance sur sa main gauche. A quoi donc ne parviendrait-elle jamais à s’habituer ? « Physiquement je n’ai mal que là… ». *Oh, désolé ma puce, je ne prends plus de consultation.* Cette énigmatique petite déclaration sonnait déjà comme une sorte d’aveux. Harley retenait les mots important mais plus que les paroles, l’intonation de la voix la fascinait. Outre cette essence capillaire si originale, il se dégageait de ce petit brin de femme quelque chose de…pas commun.
Les larmes qui vinrent briller doucement sans couler aux coins des yeux lui arrachèrent un nouveau sourire compatissant.

-Oui, je comprends. J’n’aime pas vraiment rester enfermée, moi non plus...On se sent vite très seul, pas vrai ? Enfin, cet endroit n’est pas plus convivial mais au moins on voit du monde.

Elle ôta ses gants élastiques et les posa sur un coin de la table. D’un geste bref, elle averti le serveur qu’il était temps de remplir à nouveau son verre. Un café nature, pour y aller progressivement. Longtemps habituée à vivre plus de nuit qu’en plein jour, le ciel noir ne lui inspirait pas le sommeil.

-Je ne vis pas ici depuis très longtemps. Le silence est angoissant, vous ne trouvez pas ? De là d’où je viens, il y avait toujours un peu de…vacarme.

Vacarme, c’était faible comme mot ! Gotham gémissait, râlait, hurlait, grognait, rugissait sans arrêt. Toujours quelque chose qui brûle, quelqu’un qui souffre…jolie petite cité.
Mais ça y est, elle était lancée. Des phrases toutes trouvées sans une once d’intérêt mais qui soulignaient surtout que les deux pauvres filles étaient sur la même longueur d’onde. Une expression complice dépeinte sur le visage, elle décida que Mademoiselle Pink était plus triste qu’elle. Quand bien même elle était typiquement le genre de petites personnes que généralement Harley adorait martyriser –parce que mieux rangée, plus jolie, etc.…- mais pour cette approche-ci, rien ne l’empêchait de se montrer plus sociale qu’elle n’avait su l’être jusqu’alors. Dans le pire des cas, elle pourrait toujours se rattraper dans une nouvelle confrontation. Les gens avaient tous l’air tellement sympa, ici.

-Mmh…moi c’est Harley. Et vous ?

Information certes purement superficielle mais qui semblait être règlementaire pour entretenir une relation quelle qu’elle soit avec un être humain. Les détails plus intéressants venaient ensuite. Chaque chose en son temps. Hors du temps, maintenant, elle en avait. Un peu trop d’ailleurs. Et tant que le Joker serait mort, ce n’était pas prêt de changer. Cette idée la fit sourire...

Sujet: Re: Camarade de comptoir ? (House et Tonks) Jeu 24 Sep 2009, 22:49

Ce pub était sympa, mais Greg commençait à s’y emmerder royalement. Il avait beau faire semblant de lire le journal pour que la punkette de la fête carnavalesque ne le reconnaisse pas, il n’y avait aucun intérêt rationnel à regarder discrètement quelqu’un derrière des grandes feuilles de papier. Puis, bon, sincèrement, il n’y avait pas grand intérêt non plus à rester là à ne rien faire alors que le monde extérieur était plein d’aventures à vivre ! (ça fait un peu aventurier, dit comme ça, mais on ne parle pas de "jungle urbaine" pour rien, je vous assure !)

Bref, House vida son verre d’un trait, posa quelques pièces sur la table, laissa le journal sur la banquette et se leva. Il préféra faire un détour par les toilettes avant de quitter le bar, après tout, on pouvait faire des rencontres sympa dans les chiottes et il y a certaines choses qu’on ne peut pas laisser attendre trop longtemps.

Peu de temps après, le médecin reparut, en boitant, bien sûr, dans la pièce principale du bar où il goba un cachet de Vicodin – mais il fallait le voir de près pour savoir que c’était ça, entre nous, à plus d’un mètre de House, ça pouvait ressembler à un Tic Tac fresh mint. Bref.
Il remarqua rapidement que la punkette et la blondasse s’étaient rejointes à une même table et semblaient en pleine discussion. Voire…

*Dispute de couple, sans doute. Punkette est en train de se faire jeter par sa blonde. Elles ne vivront pas heureuses et n’auront pas plein d’enfants.*

D’où il était, Gregory percevait la scène comme cela : la femme aux cheveux roses – Tong, son nom était Auronina Tong ou un truc comme ça – s’était fait jeter, elle avait essayé de se taillader les veines mais avait été assez cruche pour rater son coup et Blondie était revenue, peut-être bien pour lui faire la morale. Rien de bien intéressant. Tout ça était banal, terriblement quotidien et sans aucune originalité.

House marchait lentement – ou boitait assez vite, selon le point de vue – pour rejoindre la porte du café et sortir d’ici. L’atmosphère était cool, mais il avait hâte de rentrer chez lui, prendre un bain et pouvoir pianoter un peu sur son instrument. Mais avant qu’il n’ait eu le temps de poser la main sur la poignée, une voix l’interpella et il ne put réprimer un lourd soupir avant de se retourner vers la table des deux lesbiennes.

"Tiens, Tong… je ne vous avais presque pas vue !"

Invité

Tonks sourit en remerciant la jeune blonde. Elle repartit au comptoir, prit son sac et fourragea ses affaires à l'intérieur. Elle marqua un temps d'arrêt en regardant l'ébauche de lettre pour Remus et soupira. Qu'elle lui écrive ce soir ou demain ne changera rien. Remus était mort et enterré. Il ne la lirai jamais. Il ne lirai plus jamais de lettres. Comme dans un épais brouillard, elle alla s'asseoir à la table de l'autre jeune femme.

Elle revint sur Terre quand da compagne lui adressa la parole. Elle se focalisa sur elle et laissa ses pensées noires derrière elle.

- Ouf, je ne vous le fais pas dire, avoua t'elle en souriant. J'ai un peu perdue cette habitude à vrai dire.

Elle laissa ses yeux vagabonder sur la salle.

- C'est vrai que ce n'est pas très accueillant au premier coup d'oeil. Mais bon, en général on ne vient pas dans un bar pour rencontrer des gens.

Elle profita de la présence du serveur pour prendre un café et il lui amena en même temps que celui pour l'autre jeune femme.

- C'est vrai? Moi non plus je ne suis pas d'ici. Je ne sais plus trop comment j'ai atterri ici d'ailleurs. Et c'est vrai que chez moi c'était bien plus bruyant. C'était même assourdissant.

Ce qui est normal. Chez elle, la guerre venait à peine de finir. Tous les jours de nouvelles attaques, de nouvelles pertes, des cris. Tous les jours la même odeur de sang, de mort. Mais c'était ce qu'elle avait choisi. Ne pas rester assise les bras croisés. Elle ne pouvait pas laisser les gens se faire détruire les uns après les autres sans rien faire. C'était la voie qu'elle avait choisi, et rien n'aurait pu l'empêcher de se battre.

- Enchantée Harley, moi c'est Nymphadora Tonks. Mais Tonks ce sera très bien.

Elle était ravie. La jeune femme s'était présentée. Et bien évidemment, Tonks en bonne optimiste qu'elle était imagina une longue et profonde amitié entre elles. Toujours souriante, elle porta le café à ses lèvres et but une nouvelle gorgée avant de soupirer.

- Ahhh quel regal ce café moldu !!

Et là, elle se figea. Non c'était impossible, elle n'avait pas pu faire une bourde pareille. Elle n'avait pas dit ça. Pas un truc aussi gros. Elle faisait des gaffes d'ordinaire mais quand même.... pas à ce point. Elle se remémora ses derniers mots.. Et pourtant, il fallait bien croire que c'était ce qu'elle avait dit. Figée, les yeux gros comme des soucoupes, elle regarda Harley.

Du coin de l'oeil elle perçut un mouvement. Elle porta plus d'attention à ce qu'il se passait. Rien de bien intéressant en réalité, c'était seulement un homme qui partait. Pourtant elle ne pouvait pas le quitter des yeux. Il lui semblait le connaître. Et quand ses yeux se posèrent sur sa canne, elle se rappela. Il était venu à sa fête. quelques semaines auparavant. Mais elle ne se souvenait plus de son nom. Elle l'interpella comme elle put.

- Monsieur le boiteux !!

Quand il se retourna, elle sourit.

- Ohh vous vous souvenez de moi !? Comment allez vous depuis la dernière fois?

Elle lui sourit une nouvelle fois avant de se tourner vers Harley.

- Harley je vous présente M. ... euh... M. Le Boiteux. M. Le Boiteux, voici Harley.

Il fallait à tout prix que quelqu'un reste avec les deux jeunes femmes. Tonks ne savait pas si Harley avait entendu sa bourde. Elle ne savait pas non plus quelle réaction elle avait eu (si elle en avait eu une).

* Désolée Le Boiteux de vous utiliser comme ça, mais c'est nécessaire *

- Asseyez vous!! Vous allez bien prendre un verre avec nous !!

Invité

Les relations sociales d’Harley se multipliaient bien vite. Voilà qu’en l’espace de dix minutes elle faisait la connaissance d’une punk sur la voie du suicide et d’un Mr le Boiteux planqué derrière son journal depuis son arrivée. Ce pub, c’était pire que Facebook.

Ce monsieur le Boiteux –sur lequel Tonks…Tong ? s’était jetée après avoir vanté les saveurs du café « moulu »- avait tout l’air du type qui s’emmerde et ce depuis longtemps : Mal rasé, hésitant entre l'entrée et la sortie du bar, ne semblant ni trop vouloir se couper du monde ni trop vouloir inviter de gens à sa table...Elle mit une second et demie à s’expliquer le surnom du dénommé Boiteux en repérant la démarche saccadée du triste sir. Il avait l’air plutôt relax en fait comme mec, d’après ce qu’elle pouvait en voir. Elle ne prit pas autant de temps pour l’analyser qu’elle ne l’avait fait pour sa camarade de comptoir. Disons qu’il avait de la classe mais qu’il se dégageait aussi de sa personne quelques « ondes négatives » comme on dirait au Yoga.

Enfin, malgré tout il semblait avoir plus d’entrain que la jeune femme. Celle-ci semblait vraiment perturbée, enfin. Il y a un instant elle s’était figée comme si elle venait de dévoiler qu’elle travaillait pour la CIA. Si c’est ça la déprime, il allait falloir qu’elle songe aux antidépresseurs et vite, ça pouvait devenir grave. Mais la punkette lui restait sympathique, d’un signe de tête elle salua donc le boiteux qui tentait à l’instant de rejoindre discrètement la sortie. Visiblement il n’avait rencontré personne de sympa dans les toilettes pour tester avec lui la solidité de la table à langer. Ou alors il était au bout du rouleau lui aussi. Décidemment…

Elle vida d’un trait son verre encore à moitié plein et esquissa un pauvre sourire. Tonks et elle souffrait visiblement à peu près du même mal, mais peut-être fallait-il être fou pour le prendre plus positivement. Affaire bouclée, la déprime c’est pas bien, ça fait des cernes sous les n’yeux et on oublie qu’il faut pas laisser les clefs sur la porte. Il faudra trouver une autre solution pour se remettre du décès de Mister J’.

-Salut, Monsieur le...euh..., m’sieur.

Sans trop savoir comment lancer une conversation, elle regarda les deux personnages s’échanger des amabilités sans trop s’inquiéter de ce qu’on pouvait penser à son sujet. Après tout, physiquement, aujourd’hui elle était parfaitement normale, voire banale. Personne n’aurait à loucher sur ses quatre habituelles couches de maquillage.

Sujet: Re: Camarade de comptoir ? (House et Tonks) Lun 02 Nov 2009, 21:12

La femme aux cheveux violets était une excentrique. Ça se voyait tout de suite, me direz-vous. Mais bon, là, ça confirmait tous les soupçons qu’on pouvait avoir en la voyant. D’abord, elle avait l’air ravie de revoir Greg. Ce qui n’était pas très compréhensible vu le peu de mots que s’étaient échangés ces deux-là lors de la soirée déguisée de la bonne femme. Et elle l’appelait "Mr le boiteux". Si elle trouvait ça marrant, fallait qu’elle mange un ou deux clowns parce que c’était pas la blague du siècle…

"Ça va. Mais dites, vous n’avez pas encore retiré votre déguisement depuis votre fête ou vous n’avez qu’une seule tenue pour sortir de chez vous ?"

La mauve lui présenta alors sa copine, la blonde crédible. Ben oui, mettez une femme blonde habillée normalement à côté d’une punkette complètement allumée, vous verrez bien qui est la plus crédible des deux. Le diagnosticien lui adressa un signe de tête avec un truc qui ressemblait plus ou moins à un sourire.

"Greg. Il n’y a que Tong pour m’appeler le Boîteux, mais bon, quand on voit ce qui existe et quand on voit ce qu’on se tape comme relations dans le coin, je ne m’étonne plus de rien."

Oh, ce n’était pas méchant. C’était juste des paroles, non ? On dit qu’elles s’envolent et que seuls restent les écrits… Alors, bon, on s’en fiche. Et puis si quelqu’un devait prendre cette remarque pour lui, ce quelqu’un n’était pas dans le pub actuellement, alors…
Et comme Tonks avait invité le médecin à prendre place avec les deux femmes, il prit place, ne pouvant s’empêcher d’ajouter :

"Si c’est pour un plan à trois, dites-le tout de suite, Tong, que je vire mon coloc’ au plus vite !"

Bon, apparemment, toutes deux buvaient du café. Il y avait mieux que ça, pourtant, ici. Ne comprenez pas par là que Gregory était un habitué des guindailles dans ce pub… Disons juste qu’il y passait plus ou moins souvent pour plus ou moins fêter des événements plus ou moins fêtables. House appela une serveuse et commanda trois irish coffee.

"Le meilleur irish du coin. Vous m’en direz des nouvelles !
Tong, c’est vous qui invitez, n’est-ce pas ?"

L’air décontracté qu’affichait le médecin était une façade. Il avait, depuis quelque temps, des pensées obsédantes qui l’empêchaient d’être vraiment lui-même et il était clair qu’il allait devoir, un jour ou l’autre, faire face à Cuddy et à ce qui s’était passé avec elle.

Invité

Elle le gratifia de son plus beau sourire... Légèrement forcé, il va sans dire. Elle n'avait pas droit à l'erreur. Enfin, peut être était elle simplement en train de s'imaginer n'importe quoi, mais elle préférait être sûre de son coup. Sinon elle serait obligée d'avoir affaire à la forumule d'Oubliettes, et dans un lieu moldu, il était sûr qu'elle serait repérée par le Ministère. Oh, bien évidemment, le Ministère savait qu'elle y était. Mais sans aucune précision. Elle devait bien avoué qu'elle n'en avait pas donné plus volontairement. Elle avait besoin de vacances. Grandement besoin. Ecoutant l'homme devant elle, elle explosa de rire.

- Oh mais c'est qu'elle est teigneuse la petite bête! Ce n'est pas un déguisement, c'est ma façon de m'habiller à moi. Mais ne soyez pas jaloux parce que désolée de vous dire ça mais ça ne vous irait pas. Et je m'appelle Tonks, pas Tong.

Elle espèrait ne pas le vexer. Il lui avait envoyé une vanne, mais peut etre ne pensait il pas qu'elle lui répondrait. Peut être qu'il partirait mais tant pis. Elle s'amusait bien. Et de toute façon, elle ne pouvait pas rester les bras croisés en se laissant « insulter ». Elle s'assit confortablement sur sa chaine en voyant l'homme s'asseoir à leurs côtés.

- Oh, mais si jamais je dois être dans un plan à 3, ce n'est pas vous que je choisirai. Je prendrai quelqu'un plein de vigueur, quelqu'un de plus... mobile.

Elle allait peut etre passer une bonne soirée en fin de compte. Ca n'avait pas tellement bien commencé, puis elle avait rencontré Harley... Enfin si par rencontré on pouvait entendre « squatter-la-table-d'une-pauvre-femme-qui-n'avait-rien-demandé-à-personne-et-qui-avait-peut-etre-envie-de-passer-la-soirée-seule », alors oui elle avait rencontré Harley. Et maintenant elle retrouvait cet homme, ce Greg avec qui elle avait passé une bonne soirée quelques semaines auparavant.

- Un Irish coffee !? Vous connaissez ça ici? Ca vient de chez moi ça !!! Je viens des îles britanniques, alors je connais déjà, avoua t'elle en rigolant. Et bien sûr que je vous invite. Vous Harley, vous me laissez partager votre table et vous.... eh bien c'est pour avoir accepté mon invitation, on va dire.

Elle sourit. Felicitations Tonks. Elle venait de dévoiler quelque chose sur elle sans faire la moindre gaffe. Peut être que sa maladresse partait au fur et à mesure. Elle régla l'addition quand la serveuse apporta leurs commandes. Non sans mal d'ailleurs. Essayez de régler du premier coup une addition dans un pays où vous ne connaissez pas le fonctionnement de la monnaie. Mais bon, une fois que l'on avait compris, le tour était joué! Elle trempa les lèvres dans l'Irish coffee moldu et d'un oeil avisé et critique, jugea.

- Mouais... Vos Irish coffee tiennent la route. 1 point pour vous.

Elle se reinstalla contre sa chaise. Est ce qu'il était malvenu de la part de quelqu'un de demander à d'autres personnes de raconter leurs vies? Quelles étaient les us et coutumes des moldus? Elle aurait vraiment dû lire un livre ou au moins se renseigner.... Et posa ses yeux sur la jeune blonde avant de les laisser glisser vers le moldu attablé avec elle.

- Bon alors, vous êtes qui tous les deux? Vous faites quoi ici? On ne se connait absolument pas tous les trois. Enfin si, je vous connais Greg, mais j'ai quelques... trous de mémoire, donc je suis incapable de me souvenir de qui vous êtes si vous me l'avez déjà dit.

Invité

Harley avait eu l’occasion de regarder un reportage sur la sorcellerie et les médiums, des tarés qui se mettaient en transe en se disant guérisseur et porte parole de Victor Hugo. Plus elle regardait Tonks, son attitude, ses vêtements et maintenant ses origines britanniques. Elle l’imaginait parfaitement au fond d’une forêt bretonne à concocter des sortilèges pour les touristes. C’était assez négatif dit comme ça, c’est vrai mais il se dégageait de la jeune femme quelques chose de surnaturel. Pas assez énorme pour la faire interner, bien sûr que non, rien à voir avec l’aliénation, juste une petite malice féérique. On ne pouvait pas en dire autant de Greg. Charismatique man, okay, mais il n’avait pas l’air très vivable. Mais son cynisme était appréciable, s’il pouvait la faire marrer et détendre une fois pour toutes l’atmosphère déjà en bonne voie, ce serait parfait.

Elle s’empara de l’Irish machin et manqua naturellement de s’incendier le palet. Pas de sa faute, c’est pas à Gotham qu’on lui servait ce type de boisson. Mais après s’être habituée à la température de leur truc mousseux, l’Irish coffee n’était pas désagréable et ne sortait pas de ses bonnes résolutions.

-C’est…buvable, conclut-elle. Je connaissais pas mais en fait…c’est super bon !

Elle vida la moitié du verre en quelques secondes, le reste de la conversation lui passait au dessus de la tête jusqu’à ce que Tonks vienne à s’interroger sur les vies et les œuvres de ses camarades de comptoir.

-Mmh...d’accord. Alors moi, je viens d’une grosse ville, Gotham City ça s’appelle. J’ai eu un accident, ajouta-t-elle en désignant la petite balafre visible sur son menton, et mon ami a disparu. J’ai été psychiatre mais j’ai abandonné ma carrière, c’était affreusement ennuyeux. Je suis pas fait pour la médecine et les patients, déprimés qu’ils sont en plus, c’est pas bon pour le punch. Je bossais dans un asile de fou genre de la plus haute folie. Dès que je me suis remise de l’accident, j’ai décidé de changer d’air et me voilà. Rien de bien exceptionnel, vous voyez. De ce côté du pays, ça à l’air plus vivable que là bas. Passez un mois dans mon ancien lieu de boulot et vous devenez soit une taupe soit un claustrophobe, je vous jure. J’y avais rencontré un homme qui m’a sorti de ce pétrin. On s’est bien amusé, c’était une sorte d’artiste moitié, très créatif, très inventif, jamais à cours d’idée, on s’amusait bien. Et puis un jour il a disparu et je me suis retrouvée toute seule. Là je cherche du boulot mais reprendre la psychiatrie, très peu pour moi et de toute façon ça collerait plus maintenant.

D’un certain point de vu, elle n’inventait rien. Elle omettait de préciser certains détails, c’est tout. Pas que ce soit honteux d’avoir été un criminel –très cotée avec ça- mais ça avait tendance à jeter des froids dans les relations.

-Et vous ?

Ce que Greg ignorait en acceptant de se joindre à Tong et à la blonde, c’était qu’il allait se retrouver coincé pour un moment, avec deux inconnues qu’il n’avait pas vraiment envie de connaître mieux que cela. D’ailleurs, il lui apparut très vite que Lisa Cuddy n’était pas la seule femme au monde à être capable de lui répondre. La punkette avait, elle aussi, ce don. Pourtant, elle avait l’air d’une conne.
Aux premières paroles de la rose, House arqua un sourcil.

"Oh, mais je n’ai pas envie d’avoir votre style de dragqueen, Tongs. Croyez-moi, si j’étais jaloux, ça se verrait. Mais ma démarche d’infirme n’a rien à envier à votre coloration de fangirl excessive. C’est pour ressembler à qui votre truc, hein ? Audrey machin, sûrement, je ne vois qu’elle qui est assez débile pour se teindre en rose…"

Ensuite, la jeune femme rebondit sur l’idée du plan à trois. Ah, elle prendrait quelqu’un de plus mobile ? N’importe quoi !

"Ben voyons. Je ne connais pas beaucoup de mecs capables de tringler des nanas comme vous tout en courant un cent mètres ! Puis, ne faites pas semblant, j’ai bien vu l’autre fois que vous aviez une idée derrière la tête, espèce de petite perverse."

Là où cette fille parut complètement idiote, c’est quand Gregory parla d’irish coffee. Enfin, le principal, c’était que c’était cette délurée qui payait la note, au final. Mais House ne put s’empêcher d’imiter Tonks en minaudant, l’air complètement bête :

"Quoi? Oh, mais vou connaissez l’irish coffee? Mais c’est formidable ! Vous avez du cheesecake aussi, non ?" Le médecin adressa une grimace à Nymphadora, puis continua, normalement, cette fois : "Tongs, depuis que les charters existent, tout ce qui vient d’Europe, on l’a chez nous aussi. Et depuis que les charters existent, l’Europe a aussi des McDo et des Ford, des pc équipés de Windows et CNN par satellite. Alors votre irish coffee, désolé, mais ça n’a rien d’un scoop."

Le diagnosticien ponctua ses paroles d’un sourire entendu, puis laissa la rose et la blonde parler. Enfin, surtout la blonde qui racontait sa vie. Et blablabla et blablabla. Greg but tranquillement son irish coffee pendant que la fille parlait. Il nota que la dénommée Harley avait été psychiatre. Beurk. Ça commençait mal son histoire. Puis sa vie avait été changée par une rencontre avec un artiste. Mouais, un remix du prince charmant, quoi.
House but encore de sa boisson chaude, continuant à écouter tandis qu’il réfléchissait à ce qu’il allait bien pouvoir raconter.

"Il m’arrive à moi aussi de m’occuper de cerveaux malades. On rase les cheveux, on fore un trou dans le crâne et on met toutes sortes d’objets là-dedans. C’est super cool. Sinon, eh bien, j’ai une machine à café pas loin de mon bureau et j’ai une équipe de médecins semi-capables qui font tout le boulot à ma place. Je peux télécharger illégalement tous les pornos que je veux et ma patronne est un porno à elle seule. Il y a le câble dans la plupart des chambres et c’est tranquille pour faire ses pauses. La belle vie."

En gros, c’était bien résumé. Il n’était pas nécessaire d’en dire plus. D’ailleurs, il en avait déjà dit beaucoup, là, non ? Pas besoin de préciser qu’il ne croyait absolument pas en la psychologie. Il l’aurait dit si Harley n’avait pas arrêté de pratiquer, mais ce n’était plus nécessaire désormais de la pousser à bout dans cette voie-là.

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Tonks écouta calmement ce que dit Greg. Elle encaissa gentiment en se taisant. S'il croyait que son attitude de vieux garçon allait l'effrayer, il se trompait grandement. Bien que certains mots qu'il lançait ne lui disaient absolument rien, elle se tut et ne se laissa pas démonter. Pas la peine d'avouer qu'elle ne savait pas ce qu'étaient des charters, des McDo, Windows et un satellite. Il cherchait à la brusquer, et bien, tant mieux pour lui. Elle en avait maté des comme lui. Sauf que là, désarmée, elle ne pouvait rien faire.

Non sans lancer un ricanement mauvais à son encontre, elle se tourna vers Harley. Elle l'écouta parler de sa vie d'avant. Cette fille était étrange. Sympathique, jolie et pas particulièrement bête, mais étrange. Comme si elle cachait quelque chose, comme si elle retenait quelque chose qu'elle ne pouvait partager.

- Quelle sorte d'accident avez vous eu Harley?

Avez vous eu... C'était bizarre de vouvoyer une fille qui devait pourtant avoir son âge. Greg prit alors la parole. Evidemment, il se sentit obligé de parler de "porno", autre preuve de son inculture moldue. Mais il était hors de question qu'elle demande ce que c'était. Elle regarda Harley en coin, peut être qu'elle non plus ne comprendrait pas. Mais Harley était une moldue, elle saisirait la phrase de Greg.

Lorsque il eut fini son récit, elle le regarda. Que lui arrivait il? Etait il comme ça avec tout le monde? Etrange, il lui avait bien semblait comprendre qu'il était médecin, vu qu'il avait une équipe qui "faisait tout le boulot à sa place". Peut être n'avait il pas le droit de voir les patients, ce qui serait certainement mieux pour leur santé mentale. Guérir en fréquentant une espèce de gars comme lui n'était sûrement pas la meilleure façon.

- Et bien moi, je viens d'une ... partie de Londres où de gros conflits avaient lieu. Une sorte de combat du bien contre le mal. J'étais chargée d'assurer la protection des combattants de mon côté, tout en me battant. Nous avons fini par gagner, seulement tout le monde ne s'en est pas bien sorti. Mon mari fait partie des morts. Donc je suis venue ici pour me remettre un peu.

"Bonjour je suis une sorcière. Vous auriez tous pu mourir si on n'avait pas été là. Alors Greg, arrête de te payer ma tête, parce que je peux faire exploser la tienne ou n'importe quelle autre partie de ton corps n'importe quand". Non décidément, elle ne pouvez pas dire ça, même s'il commençait à lui courir sur le haricot. Elle aimait bien Harley, et elle ne voulait pas renoncer à elle maintenant, qu'elles deviennent amies ou restent de simples connaissances d'ailleurs.

Elle planta ses yeux dans ceux de Greg, sachant très bien qu'une vieille remarque franchirait ses lèvres quand il comprendrait ce qu'elle venait de dire. L'empathie, il ne devait pas connaître, et si lui souffrait, personne ne devait avoir le droit d'aller bien. Regrettant une nouvelle fois, de ne pas avoir sa baguette, elle attendit que l'un ou l'autre prenne la parole.

Sujet: Re: Camarade de comptoir ? (House et Tonks) Dim 14 Mar 2010, 22:52

Voilà comment on se faisait avoir jusqu’au trognon. Greg avait accepté de se joindre à ces deux femmes en se disant qu’il allait boire à l’œil, mais il y avait une contrepartie nécessaire. Il fallait parler. Ça n’était pas un problème en soi, mais House n’avait rien à dire à ces deux femmes. Celle avec les cheveux roses l’avait interpelé de manière presque amicale tout à l’heure et ça avait poussé le médecin à se braquer. Pas question que la blonde, qui était bien plus belle que l’autre, ne puisse penser qu’il y ait le moindre atome crochu entre la punkette et lui. Quoique, le plan à trois pouvait être une option sympa, même si Gregory se demandait bien comment il pourrait faire pour supporter Tong dans une situation pareille ! En l’attachant, peut-être…

Les femmes avaient toujours tendance à parler beaucoup. Ça devenait dérangeant au moment où Greg commençait à en avoir marre. Mais pour le moment, ça allait, il supportait encore assez bien le blabla de ses deux camarades de comptoir. La seule femme qui parlait autant en sa présence, d’habitude, c’était Cuddy. Et quand elle se mettait à parler beaucoup, c’était pour l’engueuler. Ça le changeait un peu, finalement, cette fois.

N’écoutant que d’une oreille ce qui se racontait, Greg se sentit interpelé lorsque Tong demanda à Harley le genre d’accident qu’elle avait subi. Le diagnosticien jeta un coup d’œil à la cicatrice que la blonde désignait sur son menton. Une petite balafre au menton, ça ne signifiait rien du tout en soi, mais Greg soupçonnait autre chose ailleurs.

"La cicatrice est bien petite pour un… « accident »… Si vous aviez été renversée par une voiture, vous auriez plus de traces sur vous. Et s’il s’agissait bien d’un accident « normal », vous auriez dit tout de suite de quoi il s’agissait. J’en déduis donc que vous n’avez pas eu un accident dans le sens où on l’entend tous les jours.
Vous êtes une femme battue ? Ou bien vous cachez quelque chose d’autre ? Une tentative de suicide, peut-être… ?"

Greg remarqua le regard de Tong sur lui. Ben quoi ? Il avait un bouton sur le nez ? Le médecin lui tira la langue en une grimace idiote. Mais ça n’arrêta pas la punkette qui se mit elle aussi à raconter sa vie. Youpiiiiiie, elle avait fait partie d’une sorte de gang londonien ! ça devait être cool, ça ! House nota aussi que Tong avait perdu son mari dans le conflit. Sans doute un autre type de la bande.

"Et finalement, qui a gagné ? les gentils ou les méchants ?
Les gentils, je suppose, sinon on en aurait entendu parler aux infos…"

Tong planta son regard dans les yeux de Greg qui fronça les sourcils pour l’occasion. Qu’est-ce qu’elle avait à le regarder comme ça ?

"Tong, je ne sais pas ce que vous essayez de faire, mais si vous cherchez à m’hypnotiser pour que j’aille me faire coiffer comme vous, ça ne marchera pas !"

Cette nana était bizarre. Et pas seulement à cause de ses cheveux. Non, elle paraissait être en complet décalage face au monde qui l’entourait. Droguée ? elle n’avait pas les pupilles dilatées. Folle ? peut-être, mais pas psychotique.

Invité

Femme battue ? Tiens, Harley n’avait jamais envisagé les choses sous cet angle. Pas que ça soit absurde pourtant. Un peu masochiste alors ?

-Dîtes moi « Greg », vous êtes flic ? … je suis tombé du cinquième étage. Mais c’était pas un suicide, hein, on m’a poussé (Oui, elle allait quand même pas dire « j’ai glissé »). Je me suis trimballé en fauteuil pendant quelques mois. Ma carrière de gymnaste est foutue avec ça. Votre jambe qui traîne vous gène pas pour les consultations au moins.

Qui plus est si elle prenait la peine d’enlever son tee-shirt (l’endroit ne s’y prêtait pas trop, cependant) elle aurait pu exhiber les autres cicatrices. Normal, au niveau du menton elle s’était simplement mangé un éclat de verre. Et puis ce n’était pas comme si ça avait été sa seule chute, en moins de deux ans de carrière. Chiens agressifs, explosifs,...sans parler de tout ce qu’on peut se dessiner en se tapant contre les murs. Seul ennui, moins d’espace pour placer des tatouages.

-Ahem...enfin, reste le strip-tease. Vous pensez qu’ils engagent ici ?

L’histoire de Tonks lui fit briller les yeux, un instant. De peur de ne plus être crédible, elle ne parla pas de sa propre expérience en gang. Enfin, en duo avec-en-plus-des-types-qui-ne-vivaient-pas-longtemps-mais-qui-étaient-là-pour-forcer-les-portes-et-ce-genre-de-connerie. Par contre cette histoire de gentil VS méchants n’était pas très complète. Une sorte de Mai 68 sur Londres ?
Oh, génial, une veuve. Depuis un moment déjà, elle lui trouvait des rondeurs de jeune mère. Pas du tout désagréable, je précise. Ceci explique cela, la petite punk à donc un lourd passé, j’allais dire criminel, derrière elle. Mais pour une punk, elle manquait de piercings et de Mother Fucker sur les vêtements. En fait, elle avait l’air sage. Personnage somme toute digne d’intérêt. Sa coupe de cheveux à elle seule valait le coup d’œil. La couleur du moins. Sur un visage aussi pâle, ça ressortait étrangement. Sa propre fausse blondeur était d’un banal honteux à ses côtés. A ce qu’on dit, il y a un petit coiffeur, Todd, qui avait un atelier dans le coin. On peut sortir de la secte clownesque et aimer se faire voir malgré tout.
Gregory-juste-Greg, devait avoir une réputation à tenir pour se montrer aussi...étrangement vif et volontairement désagréable. C’était un syndrome qu’elle retrouvait chez pas mal de types de la profession, remarque.

Une nouvelle petite gorgée de ce fameux whisky et la mousse de l’Irish lui déposa au dessus de la lèvre une fine moustache. Elle l’essuya d’un revers de la manche rapidement.

- L’ambiance est un peu tendue ? demanda-t-elle bêtement en observant le duel de regard qui s’exerçait au dessus de sa tête.

Monsieur Greg avait prescrit un faux vaccin à Tonks ou quoi ?

Invité

Agacée. Voilà ce qu'elle était. Enormément agacée. Elle regrettait aussi de l'avoir invité à venir avec elles. C'est vrai quoi, elle aurait pu rencontrer quelqu'un et faire connaissance avec Harley. Elle n'avait pas le moral, et elle était sortie. Elle avait croisé sa route, et aurait bien aimé rester avec elle. Mais non. Franchement, elle connaissait quelques personnes tout de même. Et il fallait qu'elle tombe sur lui... Le bon point c'est qu'elle ferait dorénavant attention à ne pas le voir. A ne pas le croiser. La ville était assez vaste pour y arriver. Elle arriverait à se faire invisible. Et puis de toutes façons, il avait tellement l'air de faire attention aux gens qui l'entouraient qu'elle était quasiment sûre d'y arriver.

Lorsque Harley raconta ce qu'il lui était arrivé, Tonks se figea. 5 étages. Ses yeux tombèrent sur son menton. Même si elle ne pouvait pas voir la cicatrice, elle savait qu'elle était là. Elle savait aussi ce qu'elle signifiait. Comment pouvaient elle être toujours vivante? C'était clairement un miracle. Qui avait bien pu faire ça? Et qu'avait elle fait pour qu'on la pousse? L'habit ne faisait pas le moine, mais tout de même. Elle n'arrivait pas à imaginer la jeune femme comme une personne dangereuse.

La nouvelle remarque de Greg la mit en rogne. Mais qu'est ce qu'il avait contre elle au juste? Elle ne lui avait strictement rien fait. C'était la première fois qu'elle lui parlait, si on oubliait la soirée où elle l'avait rencontré. Mais à cette occasion, il ne lui s'était rien passé de bizarre. La preuve: il s'était assis avec elles. Alors qu'est ce qui avait changé ce soir? Qu'est ce qu'il s'était passé? Une énième remarque et elle partirait.

Remarque qui ne se fit pas attendre. Une nouvelle fois, Greg lui fit une réflexion. Mais cette fois-ci, ça ne passa pas. Pourtant ce n'était pas la plus méchante, ni la moins polie qu'il lui avait faite. Non, c'était juste, une de plus. Elle arrêta de jouer avec son Irish coffee, et le finit d'un trait. Tant pis. De toutes façons, elle n'allait pas tarder à se coucher.

- Non, pas du tout. Mais je n'aime pas me donner en spectacle. Je vais donc y aller. Harley ce fut un plaisir de vous rencontrer. Si vous voulez, j'habite dans un petit immeuble pas très loin. Au 109, rue du septième art. Le numéro 503. Vous y êtes la bienvenue évidemment.

Elle se leva, et salua Greg d'un simple signe de tête. Les boissons payées, elle quitta le bar avec un petit signe de la main pour la jeune blonde. Cela ne lui plaisait pas plus que ça d'écourter la soirée. C'est elle qui avait invité le boiteux à table, après s'y être elle même invitée, et elle les laissait seuls. Tant pis. Si elle devait recroiser Harley un jour, elle s'en excuserait. Elle regagna la rue d'un pas rapide, et une fois à l'abri d'une ruelle, elle transplana.

C’était désobligeant. Vraiment. Être dans un bar pareil avec deux nanas comme Tong et Harley, ça aurait pu être un grand moment… Greg aurait pu sortir le grand jeu et faire en sorte de passer la nuit avec ces deux-là… nuit de folie, bien sûr.
Mais non, il était encore une fois tombé sur des petites prudes. Enfin, sur une prude et sur une kamikaze, pour être plus précis. Bref, pas moyen d’envisager la moindre petite sauterie avec elles ce soir. Mais bon, comme toujours, il fallait essayer de faire plus ou moins bonne figure, peut-être qu’un jour…

"Des consultations ? vous rigolez, j’espère… ma « jambe qui traine » me gène surtout quand je m’enfuis des consultations."

Pfff… ouais, bon, que voulez-vous que House dise d’autre ? Sa jambe, tout le monde pensait qu’il s’y était habitué et que lui et elle cohabitaient gentiment… mais bon sang, elle le faisait souffrir tous les jours. N’importe quand. Et les massages n’y faisaient rien. L’ibuprofen n’avait aucun effet non plus. Et la Vicodin… eh bien, ça ça fonctionnait plutôt bien, mais Cuddy surveillait la pharmacie.

Quand Harley parla de strip-tease, l’homme redressa la tête immédiatement :

"Avec la serveuse qu’on se tape ici, c’est vrai qu’un petit spectacle comme ça pourrait être sympa… "

Le diagnosticien avait pris un air détaché pour dire ça… et ça contrastait fortement avec le duel de regards qu’il avait entamé avec Tong. Il regardait celle-ci et la voyait s’énerver, comme si elle fulminait de l’intérieur sans oser laisser éclater tout ça. Dans peu de temps, Gregory se prendrait une gifle, il le sentait. Oh, il n’avait pourtant pas été méchant, il avait même essayé d’être sympa sur la fin… mais visiblement ça n’avait pas tout à fait eu l’effet escompté et Tong venait de se lever pour partir, en le saluant avec frigidité.

House tourna un peu la tête. Qu’est-ce qu’elle avait, celle-là ? Enfin, il retint le numéro de l’appart de la punkette, si ça se trouvait, ça pourrait servir un jour ou l’autre. Et maintenant qu’il était seul avec la blonde, Greg fronça les sourcils.

"Elle a sûrement ses ragnagna, c’est pas possible autrement ! J’ai été cool, là, pourtant…"

Invité

[Désolé désolé désolé désolé désolé désolé désolé désolé désolé désolé désolé désolé désolé désolé désolé désolé désolé désolé désolé désolé désolé désolé désolé désolé désolé désolé désolé pour cet énième retard !]
(En plus je fais encore un peu durer le truc...envoyez moi voir ailleurs si vous voulez que ce Rp s'arrête, surtout avec mon rythme dernièrement).

Harley étudia l’invitation de Tonks, le numéro de l’appartement qu’elle lui avait donné ne tarderait pas à s’effacer de son esprit crédule. Elle avait à peine levé le bras pour la retenir mais ce n’était déjà plus la peine. Bon, honnêtement, ce n’était pas avec ce genre de compagnie qu’elle pourrait boire et danser toute la soirée (et goûter un peu à la cartes des cocktails) pour oublier que le retour à la vie réelle est franchement chiant et que ses chaussures lui faisaient mal aux pieds. Elle conclu en le regardant que juste-Greg était inclassable, qu’il ne souhaitait ni draguer ni amuser ni entraîner qui que ce soit, que c’était certainement juste un vieil homme avec un don de réparti assez génial. Et contre lequel elle était trop faible pour tenir une conversation. Ah oui, et ce coin n’était pas le meilleur pour commencer la soirée. Où étaient les clubs huppés et les boîtes cachées du 109 ?

-Elle est sans doute habituée à une compagnie plus saine.

En plus il avait raison, la tête de la serveuse résumait l’ennui du moment à elle toute seule. Elle ouvrit dans sa poche la boîte pleine de pilules rouge et noire et en fourra deux dans sa bouche qu’elle fit descendre à l’Irish coffee. Docteur Greg, en excluant son sens du contact, pourrait-il avoir un argument potable de l’occuper un peu. Maintenant que Tonks était partie, leur rencontre ferait mieux de prendre fin. Mais alors qu’elle s’apprêtait à le saluer et à lui souhaiter une bonne nuit, son attention fut attirée par un petit bijou qui brillait dehors. Elle pencha la tête pour mieux voir derrière lui, et derrière la vitre.

-Dîtes, je vous ai bien vu arriver sur cette bécane ?

Harley désigna du doigt l’engin. Elle n’avait plus posé les fesses sur une moto depuis que son Harley s’était scratché contre une grosse Mercedes et avait ensuite piqué dans le fleuve (l’art de la diversion). Sa bouche s’élargit en un grand sourire qui dût confirmer une bonne fois pour toute à son interlocuteur qu’il avait à faire à une grande gamine pré pubère. Homme à moto = connaisseur des bons coins. Elle pria pour que l’équation fonctionne. A moins qu’il ne soit plutôt le type à rester accouder à un vieux comptoir et qui en sort juste pour vomir ou pour renter chez lui en évitant les contraventions.

- Vous ne vous ennuyez pas ici ? Je peux l’essayer ?

[HJ ; je vais clore le rp, il y a trop longtemps qu'on est dessus à mon goût... et j'ai moi-même perdu de vue ce topic pendant quelque temps :s]

Oui, peut-être que cette fille mal embouchée était frustrée et aimait ça au point de se poser sans cesse en victime. Eh quoi ? Greg était méchant ? C'était la première fois qu'il avait cette impression. Enfin, non, mais presque. Ou pas. Bref.
D'habitude, les conneries qu'il racontait, ça faisait réagir, mais pas comme ça. Cuddy essayait chaque fois de lui clouer le bec, Wilson de le raisonner, les autres fermaient leur g*eule, tout simplement.
Au terme de ses observations, House avait déduit que cette Tong était : réglée en ce moment, mal baisée depuis quelque temps, complètement dépressive et tout à fait sans humour. Une femme sans intérêt, en somme. Il haussa les épaules.

"Ouais, ben à ce rythme-là, elle ne fera pas long feu ici, cette sainte Nitouche. Je la vois bien dire "Dans mon monde à moi, y'a que des poneys. Ils mangent des arcs-en-ciel et ils font des cacas papillons." Nan mais franchement, elle m'invite puis elle se casse comme ça. Quel boulet, cette nana !"

Et puis voilà, Gregory avait un avis très médical sur cette Nymphadora Tonks. Maintenant, l'avantage, c'était qu'il avait été assez désagréable pour qu'elle ne cherche plus à le rencontrer. Ou alors, elle était masochiste en plus de tout le reste.
Mais House n'eut pas le temps de trop y réfléchir, car la blonde changea de sujet, évoquant quelque chose de bien plus intéressant que la Tong en fuite.

"Non, je pense pas. J'étais ici avant vous."

Donc, en effet, pas moyen de le voir arriver. Mais la tentative d'approche était sympa tout de même.

"Mais c'est bien ma bécane. Oui, je me fais chier ici. Et oui, vous pouvez l'essayer, à condition de me ramener entier au 109, puisqu'apparemment on vit tous les deux dans le même immeuble que Tong la précieuse."

L'homme se leva, enfila sa veste, prit son casque et sa canne, puis fit signe à Harley de le suivre. De toute manière, vu le nombre de verres qu'il avait avalés, il valait mieux que ce soit elle qui conduise.

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