Non, je ne kidnappe pas les enfants [PV: Tonks]

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Le Docteur tenait à bout de bras un engin plutôt particulier parsemé de divers fils de couleurs, de fusibles et petites ampoules multicolores qui clignotaient ainsi que divers petits boutons. L'objet était assez petit pour tenir dans sa main. Une parabole miniature surplombait le tout et tournait sur elle-même en laissant échapper un sifflement sonore.
Le seigneur du Temps ne prenait pas garde aux regards étonnés qu'on lui lançait et continuait d'avancer à grandes enjambées soulevant du sable à chacun de ses pas. Il observait l'objet qu'il tenait dans le creux de sa main les sourcils froncés, un air concentré sur le visage et le bout de la langue sortit. Il avait sur le nez sa paire de lunettes ce qui lui donnait un air encore plus sérieux. De temps en temps la petite parabole cessait de tournoyait durant un ou deux secondes mais recommençait bien vite son petit manège.
Cet objet c’était le Docteur qui l’avait construit de ses propres mains et il ne lui avait pas encore trouvé de nom. Bha, ce n’était qu’un léger détail. Il était censé détecter les flux à variations d’énergie libre étrangères à la Terre et au TARDIS. Censé…parce que ça ne marchait pas comme il l’aurait souhaité et l’avait mené à la plage sans aucune raison.
Car jamais le Docteur ne se serait pas rendu de lui-même à la plage. Il n'aimait pas le sable qui se collait à ses cheveux (grâce à lui l'entreprise Gel Pam devait avoir fait fortune) et la sensation du sable (toujours et encore lui) dans ses tennis lui déplaisait fortement.
Le Docteur se passa rapidement la main dans les cheveux pour tenter d’enlever une partie du sable qui aurait jugé malin de s’y cacher, ajoutant un ‘t-t-t’ agacé. Il reprit sa route sans se soucier de sa chevelure plus ébouriffée qu’avant.
Il avait ramené la machine à la hauteur de son visage, la tapotait et la secouait en marmonnant quelques paroles sans faire attention où il allait. D’ailleurs il n’alla pas bien loin, lorsqu’il sentit quelque chose lui rentrer dans les jambes. L’alien, déséquilibré et surpris recula de quelques pas sans tomber pour autant. L'étonnement passé le Docteur franchit le peu de distance qui le séparait du gamin qui l'avait bousculé (mais il était fautif aussi étant donné qu'il ne regardait pas où il mettait les pieds pour changer) et l'attrapa par les aisselles pour le remettre sur ses deux pieds avec un grand sourire :

-Ca va ? Rien de cassé ?

Apparemment non.

Ah.
Si. Le Docteur lâcha l'enfant et observa sa machine, sourcils froncés. La petite parabole s'était arrêtée de tournée, de siffler et l'enfin ne clignotait plus ou quoi que ce soit. Il semblait mort. L'alien laissa échapper un 'fichu machin. Ce truc est censé tourner' et donna une petite pichenette dessus. Et ça repartit avec un nouveau sifflement strident et assourdissant qui surpris l'extraterrestre. Il jeta un coup d'oeil au petit garçon qui n'avait pas bougé et lui offrit un sourire dégagé l'air de dire 'je contrôle parfaitement la situation'. Ce qui était le cas étant donné qu'il n'y avait rien de catastrophique en vue. D'un air très professionnel le seigneur du Temps sortit de sa poche intérieur son tournevis sonique et le pointa sur la machine . Le tournevis émit un petit bourdonnement et une lumière bleue s'alluma au bout alors que doucement son détecteur de flux se tue et la parabole s'immobilisait doucement. Le Docteur fourra le tout dans les poches de son manteau et vit que l’enfant était toujours là (pendant un moment il l’avait oublié). Il lui sourit de nouveau et s’accroupit pour se mettre à son niveau, avec un regard étonné.

-Ow... Intéressante couleur de cheveux.

Toujours un sourire bienveillant flottant que le visage (mais ses yeux gardaient une expression surprise) il se demandait quels étaient les parents qui pouvaient tendre les cheveux d'un enfant aussi jeune et d'une couleur pareille.

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Qu'est ce qui est pire qu'un enfant qui fait la même chose quinze fois de suite? Probablement les parents qui, fiers de leur bambin, les pousse à le faire une seizième fois. Et c'est ce qu'il se passait sur la plage. Teddy marchait depuis quelques mois maintenant, et son jeu du moment était de courir au top départ de sa mère. Et c'est ce que Tonks faisait depuis le milieu de la matinée.

Depuis qu'ils étaient arrivés, elle l'avait couvert de crème solaire, avait étalé les serviettes de bain sur le sol et avait fait un plouf très rapide, pressée de sortir par son fils. C'est vrai que pour un enfant de 28 mois, la magie de la baignade n'avait rien de comparable à celle d'un compte à rebours et d'une course faite le plus vite possible. Oui et bien seulement pour un enfant de 28 mois. Elle était mieux dans l'eau à barboter. Mais ce sont les enfants qui commandent, et voilà qu'elle se retrouvait à subir les exigences de son fils. Et elle adorait ça.

A chaque fois, elle le félicitait comme s'il avait accompli un exploit extraordinaire, alors qu'il gagnait simplement le Rallye des Plages de Teddy Lupin et Nymphadora Tonks dont le nombre de participants atteignait le nombre extraordinaire de une personne – elle, elle se contentait de faire l'arbitre. Pour la énième fois, elle compta et lança le départ d'une course dont le gagnant serait son fils.

Faux départ, il partit à « un » au lieu de s'élancer au « partez! ». En rigolant, il se tourna vers elle, continuant quand même sa course. En riant elle aussi, elle le regarda partir, lui disant de revenir, qu'il trichait, qu'il était parti trop tôt. Mais têtu, l'enfant continuait de courir, les yeux fixés sur elle... Et ce fut Tonks qui comprit en premier ce qu'il allait se passer. L'homme et son fils ne se regardaient pas, et donc ne se voyaient pas. L'étendue de sable était immense, pourtant, il fallait qu'il se dirige droit l'un sur l'autre.

- Teddy, regarde devant …

Tonks arrêta de crier. Pourquoi continuer de toutes façons? La collision avait eu lieu, sans conséquences apparentes. Personne à terre (sur le sable), personne en train de pleurer ou de râler. L'homme n'avait pas vraiment l'air de lui en vouloir et Teddy avait l'air de tenir sur ses deux jambes.... Enfin, d'après ce qu'elle voyait d'ici. Elle se leva, très jolie dans son 2 pièces coquillage violet et s'arma de son plus beau sourire en espérant ne pas se faire traiter de mauvaise mère une nouvelle fois.

Rapidement, elle s'approcha de l'individu vêtu d'un costume bleu et de tennis. Sérieusement, qui s'habille comme ça en plein mois de juillet, pour aller à la plage? Même Teddy et elle n'attiraient pas autant les regards, pourtant avec des cheveux bleus et violets, les gens étaient nombreux à se retourner sur leur passage dans la rue. C'est justement quand leurs couleurs entrèrent dans la discussion avec un Teddy silencieux qu'elle arriva auprès d'eux, plantant les lunettes de soleil qui dévoraient la moitié de son visage dans ses cheveux.

- C'est généralement ce que me disent les gens avant de me traiter de mère indigne pour oser teindre les cheveux de mon enfant.

Elle passa une main sur la tête de son fils et il se tourna vers elle avec un regard triste.

- J'ai perdu, maman.

Comment ne pas craquer? Comment rester de marbre face à ces petits yeux bleus pleins de larmes? Elle s'accroupit à son tour et lui sourit tendrement.

- Ce n'est pas grave, mon chéri. Tu as gagné toutes les courses d'avant.

Elle l'attira à elle pour poser un baiser sur son front et tourna les yeux vers l'homme en costume/tennis.

- Excusez le, il ne faisait pas attention. Et excusez moi, moi aussi. Je n'ai pas su l'arrêter avant qu'il ne vous rentre dedans. Elle marqua un temps et lui sourit en lui tendant la main. Je suis Nymphadora Tonks et voici mon fils, Teddy.

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Le Docteur releva brusquement la tête du visage (et surtout de la touffe de cheveux d’une couleur tape à l’œil) du gamin avec qui il était malencontreusement rentré en collision lorsque une jeune femme lui adressa la parole. Il se redressa pour faire face à la mère de l’enfant sans se départager de son sourire bienheureux.

-Je ne remettrais pas en question votre mode d’éducation, moi-même j’ai été un très mauvais parent, grand-père, oncle, parrain… !

Le Docteur avait envoyé ses enfants regarder dans le Schisme Intempéré à l’âge de huit ans, comme tout Time Lord ou Time Lady ; puis ils avaient été enfermés dans l’Université de Gallifrey. Après il s’était auto exilé et avait fuit sa planète natale, emportant sa petite fille avec lui, petite fille qu’il laissa à l’âge de seize ans chez un homme qui combattait les daleks. Après il avait été appelé pour la Guerre du Temps où tout les Seigneurs du Temps moins deux avaient été tués. Puis Jenny s’était sacrifiée pour lui après qu’il l’ait traité d’erreur ambulante, et cela en moins de vingt-quatre heures après sa naissance. Oui, la relation qu’il avait entretenue avec sa famille laissait à désirer. Le pire était qu’il ne s’était jamais réellement remit en question, continuant à fuir.

Apparemment le Docteur venait de gâcher une course. Il adressa au garçon un nouveau sourire, mais désolée cette fois alors que sa mère l’attirait vers elle pour l’enlacer. L’extraterrestre ne trouva rien de mieux que de se balancer d’avant en arrière, les mains dans les poches de son manteau et le regard pensif fixé sur un point invisible flottant à quelques centimètres des cheveux bleus du petit garçon. Quand l’attention de la jeune mère se reporta sur lui le Seigneur du Temps sortit de se léthargie, de nouveau tout sourire.

Il attrapa la main que la jeune femme lui tendait pour la secouer avec vigueur.

-Je suis le Docteur. Et c’est moi qui m’excuse, je ne regardais pas ou j’allais.

L’alien libéra la main de Nymphadora et se passa un instant la main dans les cheveux. Il ne savait pas vraiment quelle réaction il était sensé avoir dans une situation comme celle-ci. La dernière fois qu’il avait rencontré une mère et son enfant s’était lors de la seconde guerre mondiale et le petit garçon les avaient poursuivit. Au final ça c’était bien terminé et il était repartit avec un voyageur de plus dans le TARDIS, le Capitaine Jack Harkness (qui n’était pas resté bien longtemps d’ailleurs).
De toute manière le Docteur s’entendait difficilement avec les mères, surtout celles de ses compagnes qui avaient tendance à l’accueillir avec des gifles ou sous des hurlements.

Le Docteur sortit brusquement de sa poche la machine qu’il avait éteinte depuis peu. Celle-ci était entourée d’un halo lumineux et grésillait doucement. Ne prêtant plus du tout attention aux deux personnes face à lui l’extraterrestre tapa doucement la machine contre sa main.

-Excusez moi normalement ça doit réagir comme ça seulement près de variations d’énergie libre. Et de chocolatine. Mais ce n’était pas volontaire en fait, une histoire de fusibles et…peu importe.

L’extraterrestre se tût pour finalement débrancher un peu au hasard les fils de sa machine miniature et de la glisser une seconde fois dans sa poche pour relever les yeux vers la jeune mère en bikini.

-Tiens, en parlant de chocolatine, j’ai faim. Vous savez quelle heure il est ? Depuis que le temps passe de manière chronologique j’ai un peu de mal à me situer et à savoir l’heure. Surtout que je n’ai pas de montre, enfin si une mais elle est cassée.

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Elle récupéra sa main et sourit. Il était vraiment très étrange. Il lui parlait encore il y a quelques secondes, et le voilà déjà reparti dans ses pensées. Elle passa une main devant ses yeux, mais rien. Aucune réaction. Amusée, elle attendit qu'il revienne sur Terre, retour qui eut lieu quand un léger bruit se fit entendre. Elle en chercha l'origine, et observa avec surprise le petit objet qu'il sortit de sa poche. Elle l'écouta parler sans réellement comprendre ce qu'il disait et se pencha un peu pour avoir une meilleure vue de ce qu'il tenait.

- Qu'est ce que c'est? Je n'ai jamais vu un objet comme ça...

Teddy attrapa sa main pour attraper le …. la chose mais déjà il la rangeait. Un brin déçu, il le lâcha et le regarda. Bouche ouverte, yeux écarquillés, il marqua un temps avant de se tourner vers sa mère.

- Maman, je ne comprends rien de ce qu'il dit le monsieur.

Réprimant un léger rire, elle lui fit un clin d'oeil. Il fallait bien avouer que les propos qu'il tenait n'avaient pas plus de sens pour elle. Elle le regarda quelques secondes. Il n'avait vraiment pas l'air dangereux et son visage ne refletait aucune méchanceté. Il semblait simplement perdu, un peu comme elle quand elle avait débarqué ici. Sauf qu'elle était déprimée en plus de ça.

Elle s'était rapidement fait des amis. Elle avait rencontré des gens qui lui avait donné envie de sourire, qui l'avait fait rire. Peut etre avait il juste besoin de quelqu'un sur qui s'appuyer les premiers temps. Peut etre pas aussi... Mais maintenant qu'il était là, elle n'allait pas le laisser partir. Elle fit un pas vers lui, et passa son bras sous le sien, tout sourire. Doucement, elle l'entraîna vers leurs serviettes.

- Venez, je vous invite. Il est midi passé, vous mangez avec nous. Et c'est non négociable. Je n'ai pas de chocolatines par contre, mais j'ai un pique-nique trop imposant pour Teddy et moi.

Alors que Teddy partait déjà en courant, elle le regarda, tout en avançant et lui sourit.

- Alors, expliquez moi comment vous pouvez avoir été un mauvais grand-père? Je veux bien reconnaître que certaines femmes tombent enceintes très tôt, mais là... Ou alors, vous ne faites absolument pas votre âge.

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