Olaf Vs Movie (libre à ceux qui se fichent de voir un film en entier)

Invité

Il n’avait pas été très difficile de pénétrer dans la sombre salle de cinéma sans payer.
Olaf avait le coup de main, c’est un professionnel après tout !
Subtilité et discrétion… voilà les deux mots… qui ne faisaient pas parti de son plan diabolique pour franchir l’obstacle de la dame qui fait CLIC CLIC avec sa troutrouteuse sur le billet.
La dame en question, vêtue d’un uniforme rouge et coiffée comme un bol de nouilles, se tenait près d’une machine faisant passer les personnes une par une.

De part et d’autre du tourniquet, un cordon en velours rouge suggérait un passage impossible mais c’était sans compter sur l’esprit criminel du comte.
Alors, se plaçant entre deux poteaux reliés par le cordon, à une distance respectable de la dame, Olaf se courba, brandit ses griffes en avant, se mit sur la pointe des pieds et souleva gracieusement sa jambe gauche qui atterrit de l’autre coté.
Satisfait de sa posture illégale, le scélérat ricana allègrement, attirant l’attention de la dame qui se dirigeait déjà vers lui.
Le comte Olaf ne venait pas de se compromettre, non ! C’est seulement qu’il aime à ce que ses méfaits soient vus et désapprouvés.
Aussi, voyant la dame approcher, il se dépêcha de passer sa deuxième jambe mais son pied se prit dans le cordon qui le fit s’écraser par terre, les fesses en l’air alors que les poteaux derrière lui tombaient comme des mouches.

Légèrement essoufflée, la dame se tenait dressée au dessus du comte qui le dévisageait d’un œil sévère.
Par une pirouette agile, Olaf passa entre les jambes et se précipita comme un beau diable à travers le couloir avant de se jeter derrière le premier panneau venu sur lequel était représenté Dracula.
Après s’être assuré qu’on ne le pourchassait plus, la fripouille subtilisa un sceau de pop corn, un énorme sachet de chips ainsi que trois glaces et un gobelet de boisson qui traînait sur le comptoir.
Calant les bruyantes munissions comme il le pouvait, il ne restait plus qu’une chose à faire, rentrer dans une salle, de la manière la plus désagréable, de préférence.

Cependant, comme la dame rôdait toujours dans les parages, Olaf s’engouffra dans la première salle venue, où le film avait déjà commencé, de toute évidence.
Malgré les ténèbres, il pouvait sans mal deviner les visages outrés des spectateurs incommodés par le bruit des sacs plastiques.

- Ne vous dérangez pas pour moi ! De toute façon ce passage n’influencera la suite du film, j’en suis sûr. C’est pas comme si on vous montrait…

Mais déjà des « sssshuuut » et des « ferme-la » se faisaient entendre.
Aussi, il quitta le centre de l’écran et se mit en quête d’une bonne place qu’il trouva, en se frottant contre le gens assis, dans les sièges du milieu.
Quelques pop corn, au passage, sautèrent du sceau pour se retrouver dans les cheveux ou sur les genoux du public, sans oublier le crissement du papier qui défilait d’oreille à oreille.

Enfin il s’assit, posa ses délices, sortit une glace de son emballage et la plongea dans le sceau de pop corn. Ensuite, ses mains autour de sa bouche, il cria :

- Z’êtes priés de pas vous bidonner pour que dalle, OK ?

Et s’adressant à son infortuné(e) voisin(e) de siège :

- Quel est le film qui a l’honneur d’être vu par mes séduisants yeux ?

Invité

Harley était entrée sans raison particulière si ce n’est la tête effrayé de l’adolescente qui ornait l’affiche du film.
Elle était ici en toute légalité ce qui n’était pas vraiment dans ses habitudes et la mettait d’un certain côté plutôt mal à l’aise. Fort heureusement, pour se conforter dans ses convictions, elle était passée sans payer pendant que la dame chargée de marquer les tickets des honnêtes cinéphiles était occupée à courir après un type qui avait visiblement loupé son passage illégal.

Bon alors maintenant qu’elle s’était trouvé une place tranquille avec l’allée entière pour elle toute seule, les pieds majestueusement posés sur le siège de devant, faisant fuir le bonhomme qui y était installé, accompagnée d’un paquet de popcorn gargantuesque, un drôle de type s’installait à côté d’elle naturellement.
Il avait visiblement dévalisé le distributeur de chips, de bonbons et de toutes ces choses plus ou moins comestibles.

-Euuuh...ah ouais, très séduisant. Les yeux.

Logique, c’aurait été un peu bizarre de sortir de chez elle sans tomber sur un fou ou en tout cas un dérangé. En tout cas, ce qu’elle discernait du regard que vantait son propriétaire, c’était surtout un sourcil immense et deux pupilles malsaines et luisantes éclairées par la lumière de l’écran.

-Ben les trois gamins là, y sont dans une forêt, ils cherchent une sorcière et puis…euh…je sais même pas qu’est ce que c’est le titre. Enfin, c’est une redif’. Pour Halloween. C’est un film d’épouvante me semble. Voilà voilà, j’espère que ce résumé très clair vous satisfera, ça vous coutera une poignée de chips.

Non mais. Déjà qu’il avait beuglé que, en gros, rire était interdit alors que ce film avait un attrait comique évident, il allait pas s’offrir les renseignements gratis en plus.

L’éclairage changea en plus lumineux et elle put distinguer correctement le visage du monsieur malpoli (enfin, elle avait pas vraiment de leçon à donner). Elle était habitué à fréquenter des types plus que bizarre, il lui paru donc plutôt normal.

Invité

Un compliment ! Non non, Olaf n’est pas crédule au point de penser que c’en était un, mais simplement, il aimait que l’on parle de lui, tant en bien qu’en mal, surtout en mal en fait.
Son visage se décolla de l’image de trois morveux repoussants afin d’essayer de distinguer le visage comportant la bouche d’où était sortie la voix féminine.
Un plissement d’œil et un sursaut accompagné d’un grand cri :

- Wohow !

Le spectateur assis de l’autre côté s’enfuit prestement lorsqu’il sentit une des fesses du comte sur sa jambe.
Le sursaut en question n’avait pas été provoqué par la peur mais plutôt par la surprise de tomber nez à nez avec un déguisement d’Halloween, bien que la période y soit propice.
Le visage en lui-même n’avait rien de déplaisant, c’était le teint enfariné qui surprenait, ainsi que le magnifique costume rouge et noir à la Arlequin.
Tiens ce costume ! Olaf croyait bien l’avoir entr’aperçu alors qu’il tentait de passer le cordon inaperçu.
Cette personne avait donc bénéficié gratuitement de sa diversion, quel culot ! Elle aura intérêt à lui refiler quelques friandises, pensa t-il.

- Veuillez me pardonner ma belle mais j’ai cru un instant me retrouver à côté d’une dame poudrée de blanc que j’avais l’habitude de côtoyer dans ma troupe de théâtre, avant qu’elle ne découvre que j’étais un véritable… Vous faites peut-être parti du même club qu’elle ? Enfin si vous les voyez, dites leurs que vous m’avez vu mais que je ne leur remets aucun bonjour.
C’est comte Olaf, au fait.

Sur ce, il tapota la jambe de la jeune femme, fit un signe approbateur du pouce et mit à son tour ses jambes sur le siège de devant, tout en écoutant le résumé du film.
Et avant même qu’il ait pu réagir, une main s’enfonça dans son pop corn durement volé, et comme si cela ne suffisait pas, voilà qu’elle fit également un tour dans le sachet de chips.
Le comte eut d’abord un petit geste de recul avant de balancer un petit sachet de cacahuettes sur les genoux de sa voisine.

- Cher payé pour le résumé que c’était… Je compte tout de même sur vous pour ouvrir ce sachet avec le plus de bruit possible.
Et votre accoutrement me laisse entendre qu’une soirée « creusage de citrouille » risque de s’organiser après le film, charmant !

Invité

-Mmh, oui, c'est ça. Je vais effrayer les vieilles dames pour qu'elle me donne des bonbons. Tiens d'ailleurs je vais commencer maintenant. Bonbons ou farce, monsieur le Comte !? maugréa-t-elle en lui empruntant quatre ou cinq M&M's.

Le type prenait ses aises et commençait à lui tout seul à faire décamper les quelques spectateurs situés un peu trop près d’eux.

-Le Comte ?

Whaa…ça c’était pas banal par contre. Qui plus est l’incongru n’avait pas l’air issu de la noblesse, s’il avait au moins eu des vêtements dignes de ce nom et un langage soigné c’aurait été plus convaincant, mais là, non- et elle ignorait qu’à ce siècle encore des gens se promenait avec un titre de ce genre. Elle ne fit même pas semblant de s’intéresser au film et commença une première tentative d’ouverture du sachet de cacahuètes. Bien entendu, après avoir tenté de déchirer l’emballage avec ses dents, de l’attaquer avec ses petits ongles puis de tirer un grand coup, elle parvint à l’ouvrir violemment dans un froissement désagréable (et quelques cacahuètes fusèrent dans la salle au passage).

-Mission accompli, général.

Sur l’écran, ça commençait à gueuler mais personne n’était encore mort. Le cinéma, c’est plus ce que c’était, tiens. Mais que de cris pour rien ! « Ah ! au secours, nous sommes dans une forêt ! ». Tiens, voilà qu’ils réalisent qu’ils se sont perdus, les petits héros, c’est pas trop tôt.

Le niveau des popcorns commençait à chuter dangereusement, pour les atteindre elle devait gratter le cône en carton, ça devenait fatigant. Fallait qu’elle arrête de venir bouffer dans les cinémas comme ça, surtout si maintenant elle avait une colocataire. Ce serait utile de remplir les placards de temps en temps. Sinon elle allait prendre vingt kilos en une semaine. Hors de question, il faut équilibrer les choses. Un braquage de banque, un kidnapping, un peu de tir, de l’action, de quoi compenser, faire un peu de sport...Elle en était à son troisième repas fast-food depuis son arrivée ici mais la simple pensée de ne plus pouvoir un jour rentrer dans son costume suffit à la dégoûter du sucre. La prochaine fois qu’elle viendrait elle prendrait des popcorns salés.

Bon, et le grand père deux rangées derrière eux qui « chuuutait » depuis tout à l’heure commençait aussi à devenir gênant. Elle saisit du projectile le plus proche (ici une bouteille de coca ouverte et encore à moitié pleine) et fit mine de lui envoyer son contenu au visage.

Invité

Petit ricanement.
Farce ou friandises… cette petite ritournelle d’Halloween lui rappelait d’excellents souvenirs dans le domaine de la sournoiserie et de la vicissitude.
C’était plus fort que lui, dés qu’Olaf voyait ces petits morveux en déguisement sensés faire peur débarquer devant sa porte, il y avait comme une provocation impitoyable dans l’air qu’il se faisait un devoir d’y répondre.
Impensable il était de laisser ces gosses d’Halloween sans un souvenir impérissable de leur venue à sa demeure.
Aussi, dans ce triste quartier, on pourrait vous décrire les cris désespérés qui sortirent de la bouche de deux fantômes et de leur esclave en latex lorsqu’ils reçurent en pleine face, provenant du balcon juste au dessus d’eux, un sceau rempli de têtes de poissons pestilentiels accompagné de la sauce putride.

Qu’est ce qu’il a ri, mais ri ! D’ailleurs, ce rire lui remonta en plein milieu de la salle.
Avant que sa voisine ne lui jette un filet sur la tête, à la manière de grands malades mentaux, le comte lui expliqua d’où provenait son hilarité.
Tout en palabrant, Olaf faisait le plus de gestes possible, afin d’éviter que la main de sa compagne de salle ne s’oublie dans un sachet quelconque qu’il gardait en main, le radin.
Dés que la femme approchait un doigt du pop corn qu’il tenait en sa pogne droite, il la brandissait d’un geste démesuré accompagnant son histoire afin d’éloigner la nourriture du larcin.

- « … et moi je lui ai alors dis : ben tu sais où tu peux te le foutre ! Ahah Ahah haha !... »

Une fois l’histoire terminée, la blonde entreprit d’ouvrir le sachet de cacahuètes avec presque toutes les parties de son corps. Hélas elle y parvint avant d’avoir eu l’occasion de tout essayer… Pour la prochaine, se disait-il.
Avec l’ouverture du sachet, une explosion de cacahuètes se produit, ça bondissait dans tous les sens, comme Olaf qui essayait de les récupérer avec sa bouche au vol.

- « Vous apprécierez beaucoup plus une cacahuète lorsque vous l’aurez attrapé comme cela, tenez… »

Et il lança plusieurs grains à la forme sombre assise à côté de lui, mais trouver une bouche dans le noir n’est pas des plus évident, c’est pourquoi une seule tentative était loin de faire l’affaire.

- « Alors… ça y est, j’ai atteint le trou ? »

Invité

Spoiler:

Harley reçu des grains dans les cheveux, entre les yeux,...une pluie de cacahuètes aspergea son fauteuil. Furieuse, elle attrapa la première chose qui se présenta sous sa main –une canette de soda-, la décapsula et en vida tout le contenu à la face éclairé par l’écran de son voisin, avec un cri de guerre. Un peu de défoulement sur ce terrain pour le moins original.

La bataille de bouffe engagée, une silhouette inquiétante se dressa derrière eux et une main la choppa par le coltard avec l’autre Monsieur le Comte. Malgré l’obscurité, elle reconnue la grosse dame qui trouait les billets à l’entrée de la salle.

-C’pas moi m’dame !

Elle saisit une poignée de pop corn et l’envoya au visage boursouflé de ce nouvel adversaire (dans le but de l’aveugler sans doute même si les grains avaient plus de chance de terminer leur parcours dans le décolleté magistral et inratable de la madame) et se dégagea lestement.
Au passage elle manqua aussi de s’entraver dans un accoudoir de fauteuil mais réussi à prendre la fuite avec sa veste sous le bras. Elle remonta la salle et s’échappa par la sortie de secours en abandonnant lâchement son délirant compagnon aux griffes du danger.
Elle traversa le hall d’entrée d’un pas moins rapide, emprunta des chamalow derrière le comptoir distributeur désormais non surveillé et prit la porte.

Lorsqu’elle passa le bras dans la manche de sa veste, elle eu la désagréable impression d’essayer un vêtement dix mille fois trop…grand.
Ah oui, effectivement. Voilà qui aurait mieux été sur le dos d’un grand type genre celui qu’elle venait de laisser derrière elle.

-Oh shit !

Dans la hâte elle avait choppé le premier bout de tissu qu’avaient rencontré ses doigts. Chieeeeer.

» All Souls' Night (Severus & Olaf)
» Table 2 : J. Cavanaugh, (Olaf), J. Crane, L. Cuddy, J. Hook
» Visiting Professor ! [libre!]