Quand le temps ne plait pas... [Libre]

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Cela faisait maintenant quelques jours qu'Ororo avait emménager dans son nouvel appartement mais elle n'avait pas encore pris le temps de découvrir le paysage de sa nouvelle ville. C'est pour cette raison la, qu'elle avait décidé qu'elle se promènerait aujourd'hui même.

Elle n'avait aucune idée de l'endroit ou elle pourrait aller, et ce demanda a plusieurs reprises comment elle retrouverait son chemin si elle se perdait, mais tout ça été trop tard.

En effet après plusieurs heures de marches incohérentes, elle finit par se retrouver face à un long fleuve magnifique et calme.

Il faisait si beau, aujourd'hui qu'Ororo ne peut s'empêcher de se dire que finalement, la vie pouvait continuer à être rose bien qu'elle soit loin de tous ses amis et de toutes ces choses qui ont fait d'elle la femme qu'elle est à présent.

Malheureusement, elle n'avait pas le cœur à voir le bon côté des choses, elle se sentait mal et perdu en pleine réfection avec elle-même. Avait-elle fait le bon choix en décidant de commencer une nouvelle vie ?

Ororo regarda en direction du beau ciel bleu dégagé de tous nuages. Puis elle baissa la tête et put apercevoir le reflet du soleil sur le fleuve. Elle avait l'habitude que le temps soit en association avec son état de pensée et le fait de voir qu'il faisait si beau alors qu'elle, ne se sentait pas si bien que ça la démoralisa encore un peu davantage.

Pourtant, elle était au courante qu'il devait faire beau aujourd'hui : elle avait pu l'apercevoir dans un journal qu'elle avait acheté le matin même dans une papeterie bizarre.

Puis, elle eut soudain l'idée de faire varié le temps à sa guise pour le faire s'accorder avec ses émotions. Ça faisait quelques temps déjà qu'elle n'avait plus utilisé ses capacités mais si elle savait au fond d'elle qu'elle ne pouvait vivre sans eux, bien qu'elle eu plusieurs fois dans le passé, aucun autre choix que de s'en passer.

"On va s'amuser avec la météo, comme avant..."

Après ces quelques mots elle jeta quelques regards furtifs autour d'elle pour vérifier qu'elle ne serait pas observée par des âmes un peu trop curieuses. Voyant que le champ de vision avait l'air vide de tout intrus indésirables elle lança un regard en direction du ciel tout en fermant les yeux. Puis elle les ouvrit brusquement à nouveau. Ses yeux étaient passés de marron à un gris très clair ne laissant même plus apparaitre ses pupilles, rien que cette couleur étrange. Ses longs cheveux blancs se mirent à bouger dans tous les sens suivants la direction du vent qu'elle était en train de créer. Ororo lévitait de plusieurs mètres dans le ciel et semblait imperturbable.

Le ciel qui était encore magnifique jusqu'à lors commença à s'assombrir de plus en plus et d'énormes nuages noirs se mirent à se former au-dessus des alentours du fleuve. Ces nuages noirs ce répandirent peu à peu de partout et l'on pouvait notamment apercevoir et entendre le grondement des éclairs qui frappaient on ne sait où.

Tornade se mit à descendre peu à peu jusqu'à ce que ses pieds fut à nouveau en contact avec le sol. Ses yeux redevinrent marron mais ses cheveux continuait à flotter dans ce vent violent.

"J'y suis peut-être allé un peu fort...Peu importe personne ne peut imaginer que cela a été provoqué par quelqu'un... Il y en a encore qui vont détester les prévisions météorologiques !

La jeune femme se mit alors à rire toute seule pendant plusieurs secondes quant tout à coup elle eut l'impression d'entendre un bruit non loin derrière elle...

Lorsque, ce matin, la fille sexy de la météo avait annoncé une journée radieuse, Sylar avait décidé de s'octroyer une petite balade salvatrice le long du fleuve qu'il appréciait tant. L'homme avait donc quitté son nouvel appartement, qu'il n'avait pas encore prit le temps de meubler d'ailleurs, au début de l'après-midi. Il ne portait qu'un T-shirt d'un blanc douteux, une veste de cuir noir et un jean des plus classiques. Sylar n'était en effet pas du genre à fignoler son apparence. D'ailleurs, il arborait une barbe de deux jours et une tignasse savamment non coiffée. Mais dans les poches, l'homme avait donc quitté son immeuble, le 109, rue du septième art. Cela faisait seulement quelques semaines qu'il habitait à cet endroit, depuis son arrivée, il n'avait encore jamais croisé sa colocataire. Par contre, il avait rencontré quelques personnes étranges. Curieusement, ses rencontres se limitaient à présent à deux hommes qui se baladaient avec des masques étranges. L'un d'entre eux, arborait un masque au large sourire ridicule en permanence et s'appelait "V". le second personnage avait l'air anodin mais se trimbalait avec deux valises pleines de choses étonnantes et un petit Jack Russel. C'est en pensant à ces rencontres improbables que le Hero tourna au coin de son pâté de maison. Il se dirigeait vers le fleuve.

La journée était vraiment idyllique, aucun nuage, un ciel bleu et des températures printanières. C'était parfait pour une balade improvisée. Quand il arriva le long du fleuve, Sylar commença à laisser vagabonder son esprit, il inspira profondément l'air frais et observa les alentours: rien à l'horizon, que du calme, du vide et de la solitude. Gabriel Gray aperçut cependant un détail qui attira son attention. Devant lui, à une centaine de mètres environ, il vit une forme sombre, verticale et de la taille d'un humain qui quitta le sol pour léviter quelques mètres au dessus de la surface du fleuve. Quiconque aurait aperçu cette chose aurait détourné les yeux en pensant que ce n'était pas important, sans doute un effet d'optique indésirable dû à la luminosité abondante. Mais Sylar ne résonnait pas comme le commun des mortels. Après tout, il n'était pas un "Hero" pour rien.

Concentrant son attention sur la silhouette qui lévitait, Gabriel Gray entreprit de se rapprocher de son point de décollage. Il marchait vite mais en silence. Se servant des arbres et des amas de détritus qui jonchaient çà et là le sol de la berge. Rapidement, Sylar put discerner davantage de détails: la silhouette était bien humaine, une femme sans aucun doute, elle avait des cheveux gris et était de petite taille. Curieusement, Sylar remarqua que le temps se gâtait et ce, de manière anormalement rapide. Le vent venait même de se lever et des nuages noirs se rassemblaient au dessus de sa tête. Rapidement, Gabriel Gray réfléchit à la situation: une femme étrange lévitait quelques mètres devant lui, le temps se gâtait et tournait même à l'orage. Aucun doute, il était tombé sur une de ses pairs. Une autre personne douée de capacités. Cette idée le fit sourire brièvement et le conforta dans l'idée qu'il se devait d'en savoir plus sur cette petite femme qui possédait apparemment le pouvoir de contrôler la météorologie.

Sylar entreprit donc de parcourir la vingtaine de mètres qui le séparait de l'inconnue quand il vit que celle-ci amorçait sa descente vers la terre ferme. Lorsqu'elle posa le pied au sol, le Hero n'était plus qu'à une dizaine de mètres seulement. Il fit encore un pas et le bout de sa ranger heurta un caillou. Le bruit était infime pour quiconque n'avait rien à cacher mais pour une personne qui avait l'habitude de rester sur se gardes, il s'agissait d'être attentif. D'ailleurs, la femme l'avait entendu...

*Va y avoir du sport...*

Sylar savait pertinemment bien que la personne dont il s'était rapproché était peut-être dangereuse. Mais il n'en avait cure, il n'avait peur de personne, était invincible et de toute façon, il s'ennuyait un peu au fond, cette rencontre était donc une bonne chose. Attendant que l'inconnue se retourne, il admira ses formes. Elle était jolie, non bien plus que ça, c'était un vrai mannequin. Il était un peu dommage que ces cheveux soient décolorés de cette façon, mais l'homme ne s'arrêta pas à ce détail. Il voulait voir son visage. Il décida donc de l'interpeller:

-"La maîtrise des éléments, hein? Y a pire comme don, j'en ai connu un qui était spécialisé dans les explosions nucléaires. Vous vous en tirez bien..."

Un léger sourire aux lèvres, le Hero attendit que l'inconnue se retourne. Pendant ces infimes secondes, il put remarquer que le temps recouvrait peu à peu sa normalité.

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Ororo eu soudain l'étrange sensation d'être délibérément observé par quelque chose. Elle voulut se retourner lorsque tout-à-coup elle entendit une voix, vraisemblablement celle d'un homme.

Ororo compris alors que contrairement à ce qu'elle pensait, elle s'était fait surprendre par quelqu'un qu'elle ne connaissait pas alors qu'elle utilisait ses pouvoirs. Un léger sentiment de stress lui pris soudain mais elle parvint très vite à le chasser grâce au nombreux enseignements que le professeur Xavier lui avait fait l'honneur de lui enseigner.

Lorsqu'Ororo entendit le commentaire de cet inconnu, elle fut assez surprise de savoir qu'il connaissait d'autre personne ayant des capacités surnaturels. Cela aurait pu lui faire croire qu'elle pouvait avoir confiance en lui mais ses nombreuses rencontres passées lui avait appris qu'on ne pouvait faire confiance qu'à soi-même.

La jeune femme pencha légèrement sa tête vers son épaule droite avant de se retourner complètement vers son interlocuteur.

"Je suppose que je doit dire "merci" ?

[i]Elle lui lança un regard curieux et assez dévisageant. Elle commença par observer ses chaussures et remonta, petit a petit, ses yeux vers le reste de son corps jusqu'à tomber sur le sourire étrange de cet homme.
Puis elle plongea son regard dans le sien.

"Oui c'est vrai, je m'estime chanceuse d'avoir hérité de son don... Vous en avez un aussi ? A qui ai-je l'honneur ?"

Ororo n'avait cessé de regarder cet homme dans les yeux. Elle voulait faire comprendre qu'elle ne se sentait pas du tout déstabilisée et qu'elle avait acquis avec ses expériences passées une grande maitrise de soi.

Elle restait sur ses gardes et observé attentivement la gestuelle de son interlocuteur. Elle savait qu'elle pouvait en apprendre beaucoup rien que par sa manière d'agir et de parler. Elle se douter aussi qu'il pouvait être dangereux et elle n'hésiterait pas a se défendre si cette rencontre venait a mal se finir, bien évidemment ce n'était pas ce qu'elle cherchait.

*Mhmm... qui est t-il ?*

Lorsque la femme aux cheveux blancs se retourna vers lui, Sylar pu apercevoir son visage. Il était fin, bien dessiné et elle avait de jolis yeux. Elle avait le teint légèrement halé des gens qui ne sont pas "vraiment" de ce continent. Elle était vraiment très agréable à regarder. La nature l'avait gâtée. Aucun doute, Gabriel Gray avait bien fait de s'approcher d'elle. A ce moment, il pensait au fait de s'en faire une "amie" et plus si affinités. Et puis, qui sait? Peut-être aurait-il envie de lui prendre son don? Mais là n'était pas la question. Du moins, pas pour le moment. Sylar décida d'être sympathique et de répondre de manière courtoise à la femme.

-"L'usage voudrait que vous disiez plutôt "Bonjour". C'est la coutume quand on rencontre quelqu'un".

Un léger sourire sarcastique et légèrement effrayant vint se dessiner sur les lèvres du Hero. Il n'eut pas le temps d'ajouter quoi que ce soit de plus car la dame venait de parler à nouveau. Cette fois, elle lui demandait de se présenter. Les sourcils froncés, l'homme s'accorda quelques infimes secondes de réflexion. Fallait-il se fier à cette femme. Certes elle était belle et il n'avait pas peur d'elle, mais tout de même...Sylar avait l'habitude d'être confronté à des gens "doués" comme il l'était mais cette fille était différente. Elle dégageait une assurance et une confiance en elle très perceptibles. Elle devait être puissante. Sylar décida d'opter pour une solution intermédiaire, il se présenterait donc, mais, à moitié:

-"Gabriel Gray, pour vous servir...Et, vous êtes?"

L'homme était souriant, avenant et paressait presque "normal". Il soutenait le regard de l'inconnue pour lui prouver que, lui non plus, n'avait pas peur d'elle. Il fit un pas dans sa direction, juste pour faciliter la conversation et non pour la provoquer. Étonnement, Sylar était sur ses gardes, il sentait qu'il ne faisait pas face à une humaine "normale", il savait qu'elle était bien plus que cela. A ces yeux, cette femme devenait de plus en plus intéressante...

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Ororo ne put s'empêcher d'avoir un léger sourire lorsque son interlocuteur lui fit une réponse a laquelle elle ne s'attendait pas. Elle trouvait qu'il avait du répondant et que c'était une bonne chose.

Elle n'avait pas pris la peine de répondre à ce commentaire qu'elle lui avait déjà demandé de se présenter. Le sourire peint sur le visage mystérieux de cet homme l'intriguais d'autant plus que son froncement de sourcils.

Tornade ne put s'empêcher de se demander qu'est ce qui se passait dans sa tête ? Pouvait t-elle lui faire confiance ?

"Gabriel Gray". Alors, voilà donc qui il était. L'homme s'approcha un peu plus d'Ororo qui ne bougea pas d'un poil. En repensant à la question qu'elle lui avait posé elle se rendit compte qu'il n'avait pas totalement répondu a celle-ci.

Elle fit alors le lien entre cette absence de réponse et le froncement de sourcil de ce "Gabriel".

Sur d'elle-même, elle voulut relancé la conversation :

"L'usage supposerai donc que je me présente a mon tour. Je m'appelle Ororo Munroe, et..."

Elle eut un instant de réflexion, se demandant si elle devait continuer sa présentation ou en rester là comme lui l'avait fait.

"Et je suis enseignante dans une institution scolaire. Ça ne fait pas très longtemps que je suis arrivé dans cette ville. Est-ce-que vous pratiquer aussi un métier ?"

Ororo avait un ton très mélodieux et semblé assez contente d'avoir rencontré cette personne. Après tout elle ne connaissait encore personne ici et ca ne lui ferait pas de mal de voir du monde, du moins c'est ce qu'elle pensa a ce moment là.
Puis, une soudaine envie de pimenter cette conversation lui prit, et c'est avec entrain qu'elle dit alors avec un grand sourire:

"Hum... je viens de me rendre compte que vous n'avez pas répondu a une partie de ma question... Vous disiez connaitre des personnes avec certaines "facultés" hors du commun.
En feriez vous partie ?"

Après ces quelques mots Ororo afficha une expression de curiosité sur son visage : sourcils froncés et bras croisés juste en dessous de sa poitrine, elle attendait sa réponse impatiemment...

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