109, rue du Septième Art
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 Ballade nocturne (Joker & Tonks)

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MessageSujet: Ballade nocturne (Joker & Tonks)   Ballade nocturne (Joker & Tonks) EmptyJeu 11 Juin 2009, 17:55

S'amusant à rentre et sortir la lame de son OTF au rythme de ses pas, le Joker parcourait le dédale des petites ruelles sombres des bas-quartiers, profitant un peu de l'air nocturne. Il n'avait plus vraiment l'habitude de se trouver dans une ville aussi tranquille, la nuit ... Bien moins corrompue que Gotham - quelqu'un de plus naïf aurait pu en tirer l'idée d'un quelconque espoir à propos de toutes ces notions désuettes d'humanité. Tout ceci l'intriguait malgré tout, lui faisant se demander s'il avait déjà connu autre chose que le paysage de Gotham, avant de devenir ce qu'il était. Si certains « souvenirs » faisaient parfois penser que c'était le cas, d'autres indiquaient clairement le contraire. Quant à savoir lesquels avaient raison ...

A Gotham, il s'était entouré de tout un tas d'homme de main pour essayer de renverser le Batman. Mais c'était avant que son cher ennemi mortel ne mette les voiles. Sans adversaire à affronter, les plans de grande envergure n'avaient plus le moindre sens. Recommencer le racket, marquer son territoire auprès de quelques caïds du coin ... Repartir à zéro, en quelque sorte, c'était certes bien moins amusant que la lutte de grande envergure, mais ça passait le temps.

Même si sa notoriété n'était pas vraiment arrivée jusqu'à cette ville, volontairement éloignée de Gotham, il était assez divertissant de voir la façon dont les gens avaient tendance à l'éviter, probablement à cause de son apparence, ou de ses cicatrices – jusqu'aux loubards qui lui jetaient un regard vaguement dégouté ou méfiant. Le Joker ricana doucement en imaginant les réactions que devait provoquer son cher colocataire, en se baladant en pleine rue dans cet accoutrement qu'il avait l'habitude de porter.

Enfin ... Arrivant dans une ruelle déserte,il s'installa sur les marche du perron, réfléchissant aux plans pour occuper la soirée. Peut-être une petite boutique à braquer, juste pour le plaisir .. Levant la tête, il observa le carré de ciel qui se découpait entre les toits des habitations. Un bon ciel de ville sans étoiles ou presque, comme il les aimait. L'idée même d'un ciel nocturne pur et parsemé d'étoiles le répugnait au plus haut point.

Du bout de la rue, il entendit des pas se rapprocher, et il se leva immédiatement,la main déjà serrée autour de la lame de son Cupid OTF. S'il s'agissait d'une personne digne d'intérêt, il aurait peut-être de quoi occuper sa soirée ... Sinon, elle changerait certainement de direction en voyant sur qui elle était tombée.
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MessageSujet: Re: Ballade nocturne (Joker & Tonks)   Ballade nocturne (Joker & Tonks) EmptyLun 15 Juin 2009, 00:16

Elle se baladait tranquillement dans les rues. Il faisait bon, et elle avait besoin de respirer. Il fallait qu'elle prenne l'air. Elle n'en pouvait plus d'être enfermée dans son appartement. Ni dans sa chambre d'ailleurs. Elle ne faisait que feuilleter l'album photo composé par Ginny et Molly. L'album contenait de nombreuses photos d'elle avec ses amis. De l'ordre, des Weasley et elle, de ses parents. Mais les plus difficiles à regarder étaient celle où elle était avec Remus. Ils avaient l'air si heureux, et maintenant, elle n'était plus rien. Enfin si, mais elle essayait de s'y faire.

Et puis il y avait des photos de Teddy... Son fils qui lui manquait. A force de regarder les photos, elle avait craqué. Elle avait envoyé un Patronus à sa mère, et elle le verrait demain. Sa mère l'ammenerait avec elle, et ils passeraient la journée tous les trois. Elle fera un break dans sa routine. Ca ne pourrait être que bénéfique pour elle. Elle savait qu'il était sn fils, mais elle avait peur de le recevoir le lendemain. Saurait elle bien s'occuper de lui?

Quand Remus était encore en vie, c'était lui qui était toujours là. Quand Teddy était venu au monde, c'est lui qui l'avait aidé, qui l'avait guidé dans ces gestes qui semblaient naturels pour lui. C'était parce que Lily avait eu Harry qu'il avait su tout cela. Il passait beaucoup de temps chez les Potter quand ils étaient encore en vie, et ils s'occupaient beaucoup du bébé tous ensemble. Mais elle ne connaissait personne avec un enfant en bas âge. Quand elle avait eu le sien, Remus lui avait beaucoup appris.

Elle inspira profondément et ferma les yeux. Un ciel vide, sans étoile. Elle avait l'impression d'être seule. Seule au monde, sans personne pour l'aider, pour la guider. Elle se demandait si Remus était vraiment là haut. Elle ferma les yeux. Bien sur qu'elle saurait le faire !! Bien sur qu'elle saurait s'occuper de son fils. Elle était sa mère quand même. C'était elle qui l'avait fait !! Bon, pas toute seule, certes mais c'était elle quand même!! Toute revigorée elle ouvrit les yeux avant de se rendre compte que quelqu'un avançait dans sa direction. Le « quelqu'un » en question était.... un...homme maquillé, très maquillé...

Comme elle ne regardait pas sa direction, il arriva ce qu'il devait arriver.... Son genoux entra violemment en contact avec un banc. Alors qu'un « crac » retenti dans l'air, elle s'écroula sur le sol en hurlant. Elle s'assit sur le sol et appuya son dos sur l'assise du banc. Ses yeux pleuraient, elle avait réellement mal. Elle voulut attraper sa baguette, mais constata qu'elle n'aurait pas le temps de l'utiliser avec ce moldu à proximité. Elle tourna la tête vers l'homme étrange qui se dirigeait vers elle et lui parla en sanglotant de douleur.


- « Excusez moi est ce que vous pouvez m'aider s'il vous plait? »

Spoiler:


Dernière édition par Nymphadora Tonks le Jeu 24 Déc 2009, 03:26, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Ballade nocturne (Joker & Tonks)   Ballade nocturne (Joker & Tonks) EmptySam 20 Juin 2009, 19:23

Il eut à peine le temps d'observer que son inconnue était une femme, d'apparence relativement jeune, aux cheveux violets, qu'un violent crac retentit et que sa nouvelle invité se retrouva sur le sol. Le banc était pourtant juste en face d'elle ... Il fit la moue, dépité. Voilà qu'elle n'avait même pas besoin de lui pour se faire mal, quel gâchis.

Les mots de la demoiselle le prirent quelque peu au dépourvu. Quel genre de fille croisait quelqu'un avec une allure aussi louche que lui, en pleine nuit dans une ruelle, et lui demandait son aide ? Il s'avança vers elle, l'observant avec attention. Elle n'avait pas l'air bien dangereuse, alors pourquoi ne pas en profiter pour s'amuser un peu ?


"Intéressante couleur de cheveux", souligna-t-il en s'approchant.

Il aurait presque été tenté d'essayer, mais assurément le vert lui allait bien mieux au teint. Il s'approcha, dévisageant la fille avec attention. Pondérant ce qu'il devait faire. Il était plus expert en l'art de tuer et débiter que soigner ou aider les jeunes filles en détresse. C'était plutôt le travail de son ancien compagnon de jeu ... Qu'il aille se faire voir, maintenant qu'il avait déserté leur précieux bac à sable. Il agrippa la fille par l'épaule, de la main qui ne tenait pas le couteau, l'aidant à s'asseoir sans trop de ménagement – après tout, elle pourrait déjà lui être reconnaissante de ne pas l'avoir tuée.


"C'est pas très prudent de se balader en pleine nuit dans les quartiers mal famés ... On ne sait jamais sur qui on peut tomber."

C'était probablement le moment où il était censé lui demander si elle allait bien mais hé, il ne fallait pas non plus trop lui en demander. Et tant que l'os ne sortait pas, elle était en état de marcher ... Il tenait le visage de la fille par le menton, suffisamment près pour sentir l'odeur de son shampoing ... Un truc à la camomille, ou quelque chose de ce genre. Quelques traces de larmes couraient sur ses joues : soit elle s'était fait quelque chose de sérieux, soit c'était le choc qui la faisait pleurer. Les gens avaient toujours ce genre de réaction étrange et peu amusante face à la douleur.

En tous les cas, elle entrait plutôt dans la catégorie des "jolies filles", et le fait qu'elle se balade seule dans la ruelle mal éclairée d'un quartier mal famé témoignait de son inconscience – à moins qu'elle ne soit arrivée en ville que depuis peu. Lui, contrairement à son cher ancien meilleur ennemi, n'avait que peu d'intérêt pour le sexe opposé. Moins efficaces que les hommes de main, elles avaient plutôt tendance à compliquer la vie, comme Harley – même s'il fallait reconnaître qu'elle avait eu aussi son utilité, parfois, et qu'elle s'était montrée maintes fois plus efficace au combat que ses partenaires masculin. Enfin, son cas à elle était particulier. Quant aux "plaisirs de la chair", ce genre de choses avait beau être divertissant de prime abord, avait pourtant vite tendance à être lassant.
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MessageSujet: Re: Ballade nocturne (Joker & Tonks)   Ballade nocturne (Joker & Tonks) EmptyLun 06 Juil 2009, 01:10

La remarque qu'il fit sur la couleur de ses cheveux fit apparaître un sourire au milieu des larmes. Elle était habituée à recevoir des remarques ou des regards intrigués, et elle se doutait que ces cheveux étaient en cause. Elle n'avait pas trois yeux, ou une quelconque déformation du visage. Rien de particulier sur son visage n'attirait les regards.... Pas comme son interlocuteur. Tout en sanglotant, elle lui sourit.

- Intéressant maquillage, dit elle en l'imitant.

Comme il la dévisageait, elle fit la même chose. Elle devinait que le visage de l'homme était harmonieux, mais elle ne pouvait pas en être sûre. Elle pouvait voir les cicatrices qui zébraient ses joues. Le tout était recouvert de maquillage. La peau était blâfarde et les lèvres, ainsi que les cicatrices accentuées de rouge. Ses cheveux était d'une couleur qui se rapprochait du vert, et étaient dans un état.... alarmant. N'y avait il pas de douche et de shampoing chez lui?

Mais ce n'était pourtant pas ce qu'elle retenait de lui. Que cherchait il à cacher sous ce maquillage? Pourquoi se cachait il de cette façon? Elle sentit qu'il l'attrapait par l'épaule et la fit asseoir sur le banc, coupable de sa chute. Sans le vouloir, son regard se posa sur son autre main. Il n'en avait utilisé qu'une pour la relever parce que la seconde contenait un couteau. Pourquoi avait il un couteau ici? Etrangement, elle n'avait pas peur, n'était pas effrayée. Elle tendit sa jambe devant elle et releva la tête pour planter ses yeux dans les siens.


- Qui a dit que ce quartiers étaient mal famé? Je n'ai jamais rencontré personne avec de mauvaises intentions dans les alentours. Etes vous quelqu'un dont il faut que je me méfie et sur qui je n'aurai pas dû tomber?

Il avait pris son visage par le menton, et elle n'était qu'à quelque centimètres de lui. Elle ne savait pas pourquoi, elle ne le connaissait pas pourtant, mais elle ne le pensait pas dangereux. Elle aurait dû pourtant. Mais elle n'arrivait pas à juger quelqu'un sur l'image qu'il renvoyait. Et si c'était le cas, elle ne serait surement pas là parce qu'elle n'aurait jamais pris le temps d'aimer Remus, le loup garou si cher à son coeur. Elle fouilla son regard, mais comme à chaque fois qu'elle faisait ça, elle fut incapable de donner un nom aux emotions qu'elle voyait. Elle voulut tenter la Legilimancie mais se resigna: les pensées des autres ne lui appartenaient pas.

Elle passa une main sur ses joues pour tenter d'effacer les larmes qui continuaient à couler. Elle regarda l'homme en face d'elle. Elle posa délicatement sa main sur sa joue et la laissa voyager le long de la bâlafre qui couvrait sa joue gauche. Elle ne voulait pas lui faire mal.


- Est ce que je dois avoir peur de vous? Parce que si c'est le cas, désolée, cela ne fonctionne pas avec moi, avoua elle dans un sourire.

Elle lâcha son regard pour le poser sur son genoux. Elle avait réellement mal. C'est dans des moments comme celui ci qu'elle regrettait son monde de la magie. Elle regrettait Pompom, cette formidable infirmière qui faisait partie des murs de Poudlard. La douleur de sa jambe était si forte qu'elle sentait le sang frapper dans sa tête, et elle détestait ce sentiment de faiblesse. Mais plus le sang frappait sa tête, plus elle avait l'impression que tout s'éloignait d'elle.


- Je ne veux pas vous faire peur, mais je ne me sens vraiment pas bien.

Elle eut le temps de porter une main à ses yeux avant que tout ne devienne noir...


Dernière édition par Nymphadora Tonks le Jeu 24 Déc 2009, 03:27, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Ballade nocturne (Joker & Tonks)   Ballade nocturne (Joker & Tonks) EmptyJeu 09 Juil 2009, 02:08

Il failli rire à voix haute à la question de la jeune fille. Était-il quelqu'un dont il fallait qu'elle se méfie ? Plutôt deux fois qu'une, ma jolie ... A moins qu'elle ne voit pas d'objection à se retrouver débitée et cachée dans une poubelle, juste parce qu'il lui aurait pris l'envie de s'amuser un brin ...

"Oh non ... Je suis aussi inoffensif qu'un bébé lapin ... Avec une fourrure toute rose, et des motifs en forme de champignon. Appelle-moi donc Thumper si tu veux."

La fille l'observa un moment, comme si elle tentait de discerner ses intentions, avant de lever la main pour essuyer les larmes qui coulaient sur sa joue. Le Joker eut un mouvement de recul lorsque ses doigts, changeant de direction, vinrent frôler ses cicatrices avec une douceur inattendue en ces circonstances, se retenant avec peine de la poignarder sur le champ. Elles étaient plus que rares, les fois où on avait osé le toucher de cette façon. Même Harley avait suffisamment de respect pour traiter avec un minimum de déférence ses précieuses cicatrices. La douceur de cette fille contrastait avec sa témérité, et son visage ne renvoyait ni le dégoût, ni une curiosité morbide qui aurait pu expliquer le pourquoi de cette action.

Il eut à peine le temps d'achever ses réflexions que la fille affirmait qu'elle ne se sentait pas au mieux, et s'écroula sur le banc derechef, apparemment prise d'une crise d'évanouissement. Le Joker lui souleva le bras, qui retomba mollement le long de son corps lorsqu'il le lâcha, sans provoquer la moindre réaction. Manquait plus que ça ... Levant les yeux au ciel, il examina rapidement la ruelle – ils ne pouvaient pas rester ici, où il risquaient d'être interrompus à tout moment ....


"On peut dire que tu m'auras compliqué la soirée jusqu'au bout, toi ..."

Balançant la fille sur son épaule, il se dirigea vers une habitation qui ne semblait pas occupé, s'attelant de suite à en crocheter la serrure. Si les occupants se révélaient bien présents, et simplement endormis, il ne manquerait pas de s'en occuper : ricanant doucement, il se rappela cette soirée où il s'était introduit dans l'appartement d'un couple de personnes âgées, et les avait tués dans leur propre lit avant de s'installer confortablement au milieu du sang et des cadavres, rien que pour le plaisir de terrifier l'une de ses jeunes recrues.

Cependant, l'habitât tout comme le lit était tristement vide cette fois-ci, et il lâcha la jeune fille sur ce dernier pour l'examiner. Il n'y avait pas l'air d'y avoir de fracture, une luxation de la rotule peut-être ? Il n'était pas médecin, et s'il avait l'habitude de se rabibocher personnellement, il se contentait en général de stopper ce qui saignait, à l'occasion remettre ce qui se déplaçait, et ensuite il se considérait totalement fonctionnel. Les réactions à la douleur, tout ça ... C'était pas vraiment son truc.

Il s'occupa plutôt de fouiller les poches de son nouveau jouet, par simple curiosité, mais aussi pour le cas -certes improbable mais parfois les apparences pouvaient être cruellement trompeuses- où la fillette aurait eu l'idée d'y cacher un quelconque moyen de défense. Ses habits semblaient cacher une plastique agréable, et bien d'autres auraient surement profiter de cet évanouissement providentiel pour se livrer à d'autres "activités". Heureusement pour la demoiselle, il n'était pas une de ces petites choses qui ne rêvaient que de décharger leurs pulsions sur ce qui passait à sa portée. Lui se trouvait dans une autre sphère de criminalité ...


"Voyons voir ce qu'on cache là-dedans ..."

Un bout de ... parchemin ? Sur lequel se trouvait un début de lettre passionnée, qu'il froissa et balança dans un coin avec une expression de dégoût profond. Avec un équipement de calligraphie ... Une sorte de baguette en bois sculpté ... pas le genre de celles qu'utilisent les chefs d'orchestres, mais bon, les tendances avaient peut-être évolué ... Tous les goûts sont dans la nature, comme on dit. A moins qu'il ne s'agisse d'une nouvelle mode d'arme d'auto-défense ... Il examina rapidement la baguette, à la recherche de je ne sais quelle dague microscopique, gadget électrique ou corde de piano qui aurait pu y être dissimulé, mais n'y trouva pas la moindre trace suspecte. Il la garda cependant, la fourrant dans une poche de son manteau. Le reste s'avéra tout aussi intriguant : des dollars mêlés à d'autres pièces étranges, ayant tout l'air d'être en or, ainsi qu'une ... potion de sommeil ? C'est fou ce que les fans d'homéopathie pouvaient pondre comme stupidités, ces temps-ci ... Encore une victime de la "médecine douce", hum ?

Continuant son exploration, il finit par découvrir deux photos ... et n'eut pas tôt fait de les examiner qu'il manqua de les échapper sous le coup de la surprise. Les photos ... bougeaient. Mais pas comme ces machins bon marchés animés qu'on trouvait dans les paquets de lessive ou autres boîtes de gâteaux, non, une sorte de gadget ultra-perfectionné qui présentait ce qui ne pouvait être qu'une vidéo ultra-réaliste – on avait presque l'impression que les personnages auraient pu sortir du cadre. Retournant la photo dans tous les sens, il n'y trouva pourtant trace de nulle autre chose que du papier,pas la moindre trace d'une quelconque technologie connue dissimulée à l'intérieur ... Il commençait à se demander si elle ne l'avait pas droguée en douce, auquel cas il serait en train d'halluciner. Cette fille était un extra-terrestre, ou elle appartenait à la CIA, ou quoi ? Même le Batman ne lui avait jamais présenté un gadget de ce genre, et pourtant il n'était pas du genre à lésiner sur les moyens ....


"Alors toi, j'ai bien fait de te laisser en vie ... Tu es définitivement bien plus intéressante que je ne l'imaginais ..."

Laissant le mystère de son fonctionnement de côté le temps de pouvoir poser la question à la principale intéressée, il examina le contenu des photos : l'une d'elles présentait la jeune fille, parée d'une chevelure d'un rose éclatant, accompagné d'un homme au sourire béat, ainsi que d'un tout jeune enfant, mâle vraisemblablement. Son fils de toute évidence, qui malgré son jeune âge était déjà tombé victime de la passion de sa mère pour la teinture, à en juger par les quelques mèches bleus qui décoraient son crâne. L'autre présentaient le père, qui tenait son enfant dans ses bras avec un sourire heureux mêlé d'une pointe d'embarras.

Il fixa la scène avec un visage écœuré. "Bonheur familial", hun ? Tout à fait le genre de chose qu'il ne pouvait pas supporter, tout comme ces idées désuettes d'humanité que les gens fabriquaient pour se rassurer. Ces foutues photos ressemblaient bien plus à un pub pour l'un des parcs Dysney qu'à une scène de la vie réelle ... les quelques images d'une vie familiale qui lui passaient par l'esprit, en ce qui le concernait -lesquelles, étrangement, n'étaient que très rarement les mêmes - ressemblaient bien plus à un vieux film surréaliste de Dali, macabre et incompréhensible. Il préférait de loin considérer son passé comme un no man's land oublié, et broder des histoires émouvantes pour distraire qui voulait l'entendre au gré des images sortaient probablement moins de sa mémoire que de son imagination.


"Ma belle au bois dormant," Marmonna-t-il en faisant claquer la lame de son couteau pour s'occuper, "Pourquoi donc ton cher prince charmant n'est il pas là pour te protéger, hum ?"

Ça devait bien faire quelques minutes qu'elle s'était mise en mode "veille", à présent ... Reprenant le bout de parchemin froissé, il commença à le lire dans l'espoir de s'occuper.

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MessageSujet: Re: Ballade nocturne (Joker & Tonks)   Ballade nocturne (Joker & Tonks) EmptyMer 02 Sep 2009, 00:34

Oh par Merlin... Qu'est ce qu'elle avait bu la veille?... Elle avait sûrement passé sa soirée à pleurer Remus, pour changer. Est ce que c'était possible que les battements dans sa tête cessent? Elle avait mal partout, et plus particulièrement à la jambe. Mais qu'est ce qu'elle avait fait? Elle gardait les yeux fermés, pensant pouvoir se rendormir et avoir un peu plus de sursis. Mais elle comprit que quelque chose n'allait pas. Son matelas était très dur, et elle dormait avec sa veste.

Brusquement elle s'assit sur la couche et poussa un cri en voyant l'homme assit devant elle. Elle comprit immédiatement que ce qu'elle avait prit pour un rêve n'en était pas un. Elle s'était réellement bousillé le genoux, avait réellement interpellé un inconnu en demandant de l'aide. Elle frotta son genou... Quelle idiote.

Elle releva les yeux sur l'inconnu. Après tout c'était ce qu'il était pour elle. Un inconnu. A part lui faire comprendre qu'elle devait se méfier de lui, elle ne savait rien sur lui.


- Désolée pour ce qu'il s'est passé dans la rue. Je m'appelle Nymphadora Tonks au fait. Mais juste "Tonks" c'est encore mieux.

Elle l'observa. Il avait entre ses mains une lettre. Ses yeux se fixèrent sur la lettre. Sa lettre était écrite sur un parchemin. Elle se figea. Etait il un sorcier?
Elle se rendit vite compte que la lettre était celle qu'elle avait écrite à Remus.


- Pouvez vous m'expliquer pourquoi est ce que vous avez ma lettre? C'est personnel je vous signale.

Elle savait qu'elle était ridicule, mais elle serra les bras sur sa poitrine. Elle était assise, les jambes étendues sur le dessus de lit. Elle devait avoir les cheveux en pétard, mais ça à la limite elle pouvait le régler avec sa ....
Sa respiration se coupa, et ses yeux s'agrandirent sous l'horreur. Elle s'agita tout d'un coup. Elle s'allongea brusquement sur le lit, et fouilla dans les poches de son pantalon. Elle se releva et attrapa son petit sac à côté d'elle. Après une recherche méticuleuse, ses yeux rencontrèrent ceux de son sauveur.


- Rendez moi ma bag... Rendez moi toutes mes affaires je vous prie.

Elle tendit la main pour attraper la feuille de parchemin, mais n'y parvint pas. Où était sa baguette? C'était lui qui l'avait, c'était certain!

- Donnez moi mes affaires, c'est un ordre. Vous n'avez pas l'air de comprendre qui je suis, alors rendez moi ce qui m'appartient.

Le problème de Tonks, c'est qu'elle s'impatientait très rapidement. Elle poussa un petit cri et, avec la force de ses bras, se jeta sur lui pour attraper la lettre.
Sauf qu'au lieu d'attraper la lettre, elle le fit basculer sur le sol et se retrouva sur lui. Elle se sentit toute puissante tout d'un coup. Sa maladresse était la bienvenue finalement. Il était en position de faiblesse. Elle lui sourit.


- Alors, vous me les rendez mes affaires maintenant?


Dernière édition par Nymphadora Tonks le Jeu 24 Déc 2009, 03:29, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Ballade nocturne (Joker & Tonks)   Ballade nocturne (Joker & Tonks) EmptyLun 14 Sep 2009, 01:53

Chantonnant pour lui-même un air qui ressemblait vaguement à celui d'alouette, le Joker parcourait la lettre en oblique, qui, au final, se révélait être une source de détails intimes plus croustillants les uns que les autres ...

Cher Remus * Ça, ça sent la lettre d'amour à vint kilomètres ...*

Oui, Remus. C'est bien à toi que j'écris. Même si je sais très bien que tu ne recevras pas cette lettre, et que tu ne pourras jamais la lire. Là où tu es, il n'y a pas de hiboux. * Des hiboux ? Drôle de façon de s'envoyer du courrier ... Doit falloir aimer recevoir son courrier en plein milieu de la nuit ...* Pourtant j'en ai des choses à dire. Des choses que je ne t'ai pas dites, ou pas assez souvent.

Tu es parti Remus. * Parti où ? Chercher le pain ? *Je sais très bien que tu ne le voulais pas. Finalement, tu voulais de cette vie à laquelle tu ne voulais pas croire. * Oh, alors c'est ce "parti" là ... Intéressant. * Tu n'arrivais pas à penser que tous les deux nous réussirions à construire ce que tu n'avais plus eu depuis bien longtemps. Une famille. * Faut pas dire ça, je suis sûr qu'il a une mignonne petite portée d'asticots à nourrir, là où il est ..*

Pourtant cette famille, je n'en veux plus. Aussi horrible que cela peut te paraître, je n'en veux plus. * Les bords d'autoroute, c'est fait pour ça ma grande. Une corde, un arbre, et on n'en parle plus. Mieux qu'un tour de magie.* Je ne veux plus élever Teddy toute seule. Je ne peux plus. Tu devais être là. Tu devais m'aider... Mais là, je ne peux pas. Je ne suis pas assez forte. * Alors mademoiselle a ses côtés sombres, elle aussi ... Intéressant à noter.*

Je voudrais te dire que je vais bien, mais c'est faux. J'ai déménagé du monde magique - * Magique ? *

Le Joker s'arrêta à la lecture de ces mots. Magique ? Est-ce que c'était une simple métaphore, ou bien le demoiselle était-elle plus dérangée qu'il ne le pensait, ou bien ... En un sens, cela aurait expliqué les photos. Mais rien que le fait d'envisager cette possibilité révélait de la folie pure ... Un sourire apparut au coin de ses lèvres à cette pensée. La folie pure, n'était-ce pas justement son rayon ? Oh oui .. Il voulait, il fallait qu'il en apprenne un peu plus. Il reprit donc sa lecture d'un regard avide.

---pour ne plus croiser nos amis, pour ne plus croiser mes parents, pour ne plus voir ceux que nous connaissions. Je pensais que ce serait plus simple ainsi. Je ne dors plus parce que je passe mes soirées à pleurer. Je me réveille pour vouloir me rendormir. * Si tu ne dors pas, tu n'es pas censée pouvoir te réveiller ma belle. Question de logique. * Pour m'effacer de cette vie que j'aimais tant quand tu étais avec moi. * Des pulsions suicidaires, hum ?*

Je t'aimais tant Remus, et je ne tourne pas la page. Je ne veux pas, je ne peux pas. J'en suis incapable. Une partie de moi est partie avec toi. * La super-glu, ça fait des miracles ....* Il me faudra beaucoup de temps pour me relever, mais je ne suis pas prête. *Le chagrin ... ça te fera perdre la raison un jour, ma belle- et plus tôt que tu ne le crois. Surtout si quelqu'un est là pour te donner le petit coup de pouce nécessaire ...*

Tu me manques énormément.

Ta Dora


Dora ? Comme Dora l'exploratrice ? Il partit dans un fou rire à cette pensée, et, levant les yeux vers l'objet de son hilarité, s'aperçut qu'elle avait fini par ouvrir les yeux. Apparemment, le très cher mari à qui cette lettre était destinée était parti voir si les pâquerettes étaient plus blanche lorsqu'elles poussaient sur un nuage ... Ça, c'était déjà un point intéressant à savoir. L'autre point qu'il lui restait à régler, à présent, c'était la question de la magie ... Il l'observa le temps qu'elle émerge entièrement, guettant avec un amusement certain chacun de ses mouvements. La demoiselle finit par se présenter, même si elle ne semblait pas avoir totalement repris ses esprits. Lui choisit de passer son tour : se présenter était une tâche bien ennuyeuse, et à Gotham il avait été plus que satisfait que la rumeur des rues et la télévision lui épargnent cette corvée. Nymphadora ... C'était donc de là que venait ce "Dora". Dommage, ç'aurait été l'occasion rêvée de découvrir si Babouche était aussi bleu à l'intérieur qu'à l'extérieur de son pelage ... Il interrompit ses pensées lorsque la jeune non-exploratrice se figea brutalement, et, suivant son regard, repéra bien vite l'élément perturbateur : le courrier qu'il tenait encore entre ses mains.

Dora réclama aussitôt l'offensant bout de parchemin, bras croisés, cheveux en bataille, avec l'expression contrite d'une gamine de quatre ans qui vient de se faire voler sa sucette. Il l'aurait presque trouvée touchante, si cette option avait été incluse dans la fabrication de sa (maigre) palette d'émotions.


"Hors de question ... C'est c'lui qui trouve qui garde ..."
Répondit-il d'une voix chantante. "Quant à mon nom, tu peux bien m'appeler comme tu le sens ... Maître vénéré, Dieu, ou bien ... Le Joker." Son visage se fendit d'un sourire à cette dernière appellation.

Le répit fut de courte durée car déjà la demoiselle s'était remise à s'agiter, fouillant ses poches à la recherche d'un objet personnel, de toute évidence ... Lequel, il aurait été bien en mal de clairement l'affirmer, parmi tous ceux qu'il lui avait "empruntés". Jusqu'au moment où elle laissa glisser un petit indice -"bag" ... Bague ? Ou bien ... Baguette ? Comme le morceau de bâton qu'il avait trouvé un peu plus tôt dans ses affaires. Le Joker haussa les sourcils : le mot et l'objet ne pouvaient faire autrement qu'évoquer, en plus des chefs d'orchestres, les sorciers et les magiciens. Encore une allusion cryptique au monde de la magie ... Ce qui commençait à faire beaucoup en une seule soirée.

Il n'eut guère de temps, cependant, pour se plonger dans ces réflexions car brutalement, Tonks poussa un cri de guerre et se jeta sur lui - le choc le fit basculer en arrière, sa tête heurtant le parquet avec un petit "poc". L'acte était tellement inattendu qu'il mit une seconde à réaliser ce qui venait de se produire, et pourquoi les immeubles et le ciel nocturne le regardaient la tête en bas, aussi stupidement. Il venait de se faire mettre à terre ... Par une gamine inoffensive sortie de je ne sais où ? Un tremblement secoua ses épaules, qui se mua aussitôt en un violent éclat de rire : la situation était juste si ... glorieusement inattendue ! Il continua de déverser les flots d'un rire quasi-hystérique pendant ce qui représentait bien quelque minutes, ne s'arrêtant que lorsque le manque de souffle le réduire à une série de sifflement saccadés.


"Et bien, voilà une jeune fille toute en spontanéité...", glissa-t-il avec un petit sourire provocateur. "Un peu suicidaire, certes, mais que voulez-vous, personne n'est parfait."

Oh, elle avait les réflexes vifs, ça il était près à lui accorder ... Mais un petit coup sec sur le bras qui portait le poids de son corps, le temps d'attraper l'un des nombreux accessoires coupants qui décoraient les poches et autres recoins de son pardessus, et la demoiselle se fendrait d'un beau sourire rougeoyant en pleine gorge avant même d'avoir pu dire "Rémus". Mais pourquoi gâcher le plaisir, quand le jeu venait juste de commencer ? Si la souris savait mordre, cela ne faisait que rendre la partie de chasse un peu plus distrayante ...


"Et si je n'étais pas disposé à te les rendre, tes précieuses affaires, qu'es-ce que tu vas faire ? J'ai un très bon couteau dans la poche droite, si tu veux me faire un joli sourire ... Un Cupid OTF 3.0, avec une lame de 8 parfaitement entretenue, qui tranche la chair comme du beurre - en un peu plus juteux. Mais je doute que quelqu'un d'effrayé par un simple petit bout de viande en couche-culottes ait assez de cran pour faire ça. À moins que tu ne préfères que je le prenne moi-même, pour t'envoyer rejoindre ton cher et tendre ..." Il rit de nouveau. "Je pourrai envoyer les morceaux à ce charmant Teddy, si tu me donnes son adresse ..." Sa voix prit une intonation faussement courtoise. "... Très chère Dora."

Ses interrogations sur la magie et les photos définitivement oubliés pour le moment : il y avait un temps pour la chasse, et un autre pour chercher à réviser fondamentalement sa conception du monde. Et comme pour l'instant, la première activité était celle qui offrait la proximité physique la plus évidente, il posa un regard empli d'intérêt sur son nouveau jouet, impatient de voir jusqu'où s'étendait la palette de ses réactions.
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MessageSujet: Re: Ballade nocturne (Joker & Tonks)   Ballade nocturne (Joker & Tonks) EmptyLun 21 Sep 2009, 18:48

Elle braqua ses yeux sur son sauveur de la soirée, plus surprise que jamais. Espérant lui arracher sa lettre des mains, elle l'avait fait basculer sur le sol. Elle n'avait pas senti la chute parce qu'elle s'était retrouvée contre le torse de l'homme. Lui par contre, s'était cogné la tête. Et c'était cela qui l'étonnait. Il s'était cogné, se retrouvait cloué au sol par une nana de 24 ans, et la seule chose qu'il trouvait à faire c'était rire. Rire... Elle l'avait déjà remarqué dans la soirée, mais son visage était moins ... impressionnant avec un sourire.

Elle le fixa, et petit à petit un sourire se forma sur son visage. Et plus il riait, plus elle souriait jusqu'à finalement éclater de rire. Elle s'arrêta avant lui, essuya les larmes qui avaient roulé sur ses joues et le regarda. Elle pouvait sentir son corps au dessous du sien, toujours agité par les soubresauts du rire. Cela faisait un bon moment qu'elle n'avait pas rigolé.

Chez elle, elle passait son temps allongée sur son lit, à pleurer et à légumer. Elle s'était jurée de ne jamais en ressortir. Et puis un jour, sa mère avait posé Teddy à côté d'elle. Quand il s'était mis à pleurer, elle était sortie de son sommeil léthargique et les automatismes qu'elle avait oublié étaient revenus. Elle avait décidé de se battre pour élever son fils. En venant ici pour « guérir », elle avait fait le bon choix. Lors de ses premiers jours ici, elle avait rencontré le Comte Olaf qui l'avait jeté à l'eau. C'était lui qui avait été le premier à la faire rire. Et puis elle rencontrait le Joker, avec qui elle faisait un peu n'importe quoi, elle devait bien l'avouer. Elle le regarda et se dit qu'il faudrait qu'elle le remercie.

Lorsqu'il se calma, il lui confia que son couteau se trouvait dans sa poche. Que pensait il qu'elle ferait? Elle se doutait qu'il n'avait pas peur d'elle. Elle n'était pas effrayante quand on ne la connaissait pas. De plus avec son genou, elle devait l'être encore moins. Puis elle se braqua. Elle savait qu'il avait lu la lettre, elle le savait très bien. Pourtant, elle ne pensait pas (d'ailleurs elle ne savait pas pourquoi elle pensait ça, elle ne le connaissait même pas) qu'un humain digne de ce nom l'utiliserait contre elle. L'allusion à Teddy la mit dans une colère noire. Il fallait qu'elle lui donne une bonne leçon. Il le fallait, sinon ce serait comme trahir son bout de chou

Mais avant, il fallait qu'elle récupère ses affaires. Parce qu'il avait beau rire ou la mettre dans une colère noire, elle n'avait pas oublié la raison pour laquelle il se retrouvait assis comme un idiot en train de se gausser. Son « très chère Dora » sonna très faux, et elle imaginait que s'il était debout, il se serait incliné pour rendre le geste encore moins crédible.

Il allait le regretter, ça elle s'en faisait la promesse. Pour l'Ordre du Phénix ou pour des missions officielles, elle était régulièrement ammenée à jouer des rôles. Et elle devait reconnaître que c'était ce qu'elle préférait de la chasse aux Mangemorts. Il allait voir ce qu'il allait voir. Elle posa ses mains sur le sol au dessus de ses épaules et ancra ses yeux aux siens.


- Dora... tu préfères m'appeler Dora... à ta guise...

Toujours en le regardant, elle fit glisser sa main droite sur son épaule. Elle descendit le long de son bras. Elle revint sur son torse et défit les boutons de sa veste. Toujours lentement, elle glissa sa main jusqu'à la ceinture de son pantalon. Elle lui fit un grand sourire, avant de poser son visage dans son cou, sa main restant sur le haut de son pantalon. Elle soupira, et posa un léger baiser sur la peau fine pas maquillée.

- Ahhhhh, soupira t'elle. Tu sais que tu n'aurais pas dû lire mon courrier. Qu'est ce que je vais bien pouvoir faire de toi, tu peux me le dire ?

Elle se releva sur une main pour le regarder et attrapa le couteau qu'elle avait repéré. Elle se releva, et se remit à califourchon sur lui. Elle regarda attentivement l'homme en dessous d'elle, avant de reporter son regard sur le couteau entre ses doigts.

- Je dois t'avouer que je n'y connais rien en ... qu'est ce que c'est? Un truc? Une arme? Bref... Donc, je te disais que je n'y connaissais rien en truc ... moldu. Oui parce que tu vois tu es un moldu pour moi.

Elle trouva le mécanisme et fit sortir la lame. Elle la regarda attentivement et décida de le surprendre.

- Très intéressant. Et c'est avec ça que tu blesses les gens? Pourquoi pas...

Elle remit son visage dans son cou et leva le couteau aux dessus de leurs visages. Elle se remit à califourchon et fit glisser la lame le long du cou du Joker. Ce n'était pas dans son intention de le blesser, elle se contenta de le caresser avec l'arme. Elle se pencha à son tour pour déposer une ligne de baisers suivant celle de la lame. Elle reprit son manège, et caressa son visage. Elle effleurait la peau, mais la lame laissait de fines traces sur le maquillage. Elle commença par le front où elle suivit les quelques rides que l'on pouvait deviner et descendit le long de la joue droite. De fines lignes de peau apparaissaient sous le tracet joueur de Tonks. Et comme pour le cou, elle remplaça le couteau par ses lèvres. Quand elle eut fini elle se recoucha sur lui et replaça son visage dans son cou.

*Il va me le payer*

- Mais tu sais, je dois t'avouer quelque chose.

Sa main glissa rapidement vers la poche du Joker. Elle avait repéré ce qu'elle cherchait. Elle fit glisser le couteau dans la poche arrière de son pantalon, attrapa sa baguette, se releva et la braqua sur lui.

- Tu ne peux même pas imaginer de quoi je suis capable.

Elle se concentra et le regarda. Elle ne voulait louper aucune de ses réactions. Ses cheveux s'allongèrent et devinrent blonds, puis se frisèrent et se teintèrent en un roux éclatant. Son nez se déforma et passa par toutes les formes possibles et imaginables.

- Comment me préfères tu? demanda t'elle ironiquement.

Son nez reprit sa forme originelle mais ses cheveux restèrent roux et frisés. Sans regarder, elle pointa sa baguette sur son genou et soulagea sa douleur. Elle l'orienta vers le lit et lança un Incendio. Le meuble se retrouva leché par les flammes. Sans le quitter des yeux, elle lança un Finite Incantatem suivi d'un Reparo. Elle redevint sérieuse et toute trace de sourire quitta son visage. Elle pointa sa baguette sur Joker et lança un Levicorpus. Elle le plaqua contre le mur, les quatre fers en l'air.


- Ne t'avise plus de parler de mon fils. Plus jamais. Je suis capable de te tuer.

Elle approcha son visage du sien et alors qu'ils n'étaient qu'à quelques centimètres l'un de l'autre elle lui dit qu'elle était bien plus dangereuse que lui. Elle le regarda une dernière fois avant de lever le sort. Elle se tourna alors qu'elle entendait un bruit de chute, et commença à se diriger vers la sortie, contente de lui avoir donné une bonne leçon..


Dernière édition par Nymphadora Tonks le Jeu 24 Déc 2009, 03:31, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Ballade nocturne (Joker & Tonks)   Ballade nocturne (Joker & Tonks) EmptyMer 30 Sep 2009, 20:18

Alors qu'il pensait avoir fait le tour du personnage, Tonks le prit de court en se montrant soudain des plus entreprenantes. Quelques caresses somme toute assez agréables, sauf quand elle commença à s'attaquer à son maquillage ... Un peu trop doux peut-être, une sensation qui lui laissait un arrière-goût dans la gorge qu'il n'appréciait pas trop ...Il la laissa faire cependant, il avait le sentiment qu'elle mijotait quelque chose et était curieux de voir ou cela les mènerait – le résultat se montra bien vite à la hauteur de ses espérances.


Il fut sacrément surpris de voir le meuble prendre soudain feu et le visage de la belle se transformer, passant par une multitude d'apparences avant de s'arrêter. Supposer l'existence de la magie était une chose, la voir en action ... Il eut à peine le temps de méditer la question, cependant, car la paysage se retourna et il se retrouva dans une position qui n'était somme toute pas des plus La sensation de flotter dans les airs était impressionnante en tous cas, presque autant que de tomber du haut du immeuble ... Sans compter que si la magie était réelle, ça signifiait qu'il lui restait encore des milliers de choses à découvrir ...


Un tour de manège gratuit, c'était toujours une bonne surprise, ceci dit le problème, quand on se retrouvait la tête en bas en portant un long pardessus, c'est que les pans du dit-pardessus ont tendance à vous pendre devant le visage, et il dut les pousser avant de pouvoir se retrouver face à face avec Tonks, écoutant ses paroles avec attention.


Elle le laissa retomber au sol pour faire sa sortie, et il se releva aussitôt, profitant de ce petit instant où l'adrénaline l'empêchait encore de sentir s'il s'était fait mal quelque part. Alors qu'elle lui tournait le dos, il attrapa le poignet qui tenait la baguette, le serra douloureusement pour lui faire échapper l'arme du crime -avant de la faire tomber au sol, se mettant à califourchon sur elle pour bloquer ses mouvements. Il glissa la main dans une de ses poches pour en sortir un couteau papillon qu'il ouvrit d'un petit mouvement du poignet.



"Tu es bien plus dangereuse que moi, dis-tu ? Moi je crois, charmante demoiselle, que tu ignores de quoi tu parles … Mais il n'est jamais trop tard pour apprendre. Leçon Numéro Un : un couteau …"
-il amena le sien près de son visage- "est fait pour blesser. C'est en laissant sa marque sur un ennemi qu'on se rappelle à son bon souvenir …"


Mimant les gestes mêmes de la demoiselle, quelques instants plus tôt, il laissa son couteau glisser lentement le long de son cou et de son visage, brisant superficiellement la peau par endroit pour laisser apparaitre un mince filet de sang ... chemin qu'il suivit sinueusement du bout d'une langue joueuse et humide en une imitation biaisée des gestes de la jeune fille, laissant apparaitre sous son tracé une peau aussi rose et saine qu'une peau de bébé.


"En temps normal, j'aurais probablement trouvé un moyen original de voir si la couleur de tes entrailles s'accordait avec la moquette de fort mauvais goût de cet appartement. Ou bien … Je ne sais pas, quelque chose d'aussi sanglant que divertissant. Car vois-tu, je peux être très original quand je m'ennuie. Et ce soir, je m'ennuyais à mourir."



Il glissa sa main gantée sous le haut de la demoiselle, s'amusant de sentir la peau de son ventre se tendre sous le contact froid du cuir. Remontant le long de l'épiderme fragile, il vint caresser une poitrine ferme et rebondie. Son contact se fit plus doux, et de la main qui tenait le couteau, il vint remettre une mèche de cheveux roux – incroyablement authentique, sachant qu'elle venait tout juste de changer de couleur devant ses yeux – derrière l'oreille de la petite Dora.


"Mais justement, le fait est que je ne m'ennuie plus. Car, tu vois ...
"Le couteau vint retrouver sa place, bien au chaud devant sa gorge. "Cela faisait bien longtemps qu'on ne m'avait pas collé une roustre pareille-une éternité. Tu as du cran et ça me plait. Et pour cela, je me dois de te remercier."


Fouillant dans ses poches, il retrouva la photo qu'il lui avait pris un peu plus tôt : celle de la petite famille au complet, au sourire stupidement figé pour l'éternité, qu'il tint à quelques centimètres de son visage.


"Vous formez un bien joli couple, tous les deux … Non, non, je suis sincère. Un mari, un enfant … D'abord, bien sûr, c'est effrayant de passer un tel cap, ais comment ne pas tomber sous le charme de ce que cela représente : un lien, comme un petit pont de fil tendu vers l'avenir. Il a les yeux de son papa, son nez peut-être, ou sa façon si particulière de froncer les sourcils … Rien qu'en le regardant on imagine déjà le jour ou il devient médecin, ou le métier de son papa … Son père sera tellement fier, à la remise des diplômes -le serrant dans ses bras tout en prétendant qu'il a juste une petite poussière dans l'oeil – comme le jour où il l'aurait emmené à l'école pour la première fois en lui tenant la main, avec son joli sac à dos tout neuf, celui qui plaisait tant au petit même s'il n'était pas tout à fait dans vos moyens. Et puis vieillir à deux, doucement, lorsque les enfants auront quitté le nid … Mais un jour, pfiout, plus de papa ! Et on reste seul avec un enfant dont on ne connait plus vraiment la place, un morceau de promesse brisée porteur non plus d'espoir mais de regret ...Et tout ça n'est pas normal, car ce n'est pas comme ça que doit aller la vie – mais vois-tu, c'est justement là que les gens se trompent. Le monde, tout ça … " Il écarta les bras pour illustrer ses propos, embrassant la pièce, lâchant la photo tandis que le couteau restait au creux de ses doigts "Tout n'est qu'une gigantesque plaisanterie. On peut mettre des années, des siècles à créer quelque chose … Il suffit d'une seconde pour que tout soit détruit. La vie n'est qu'une gigantesque blague et la mort en est la chute … et plus elle arrive de façon atroce et inopiné, plus la blague sera hilarante : il suffit juste d'apprendre à avoir du recul. Biens sûr qu'il faut créer, aimer, se débattre, mais c'est simplement pour donner plus d'impact à la chute de la blague, quand elle tombera. Et moi j'annonce cette chute."


Il se débarrassa du couteau comme d'un objet ayant perdu tout intérêt, l'envoyant dans la direction générale où était tombée la baguette. Sa main ainsi libérée se saisit du menton de la demoiselle pour que son regard s'empare de ses prunelles.



"Enfin, je m'égare … Comme je te le disais, j'ai une proposition à te faire. Le monde t'a trahie ? Trahis-le. Rejoins le côté obscur de la force, deviens un de mes hommes de mains -ou femme de main, je ne sais jamais quoi dire. Tu as une idée ? En tout les cas, quelle que soit cette "magie" que tu utilise, elle peut être d'une grande utilité de l'autre côté de la barrière. En échange, je ne te tuerai pas. Qu'est-ce que tu choisi, petite Dora ?"


Il n'avait aucun doute concernant la portée de sa petite démonstration pour faire fléchir la demoiselle. Donnez-moi un point fixe et un levier et je soulèverai la Terre, avait dit Archimède. Il en allait de même pour la folie. Tout un chacun portait en soi la possibilité d'y sombrer, il suffisait juste de trouver ce petit point sensible capable de tout faire basculer. Il l'avait bien prouvé avec Harley et Harvey Dent, deux personnes parfaitement saines avant qu'il ne s'en mêle, et la petite Dora était sans conteste la prochaine sur la liste ...
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MessageSujet: Re: Ballade nocturne (Joker & Tonks)   Ballade nocturne (Joker & Tonks) EmptyVen 02 Oct 2009, 13:11

Elle comprit qu'elle avait fait une bêtise en l'entendant se relever. C'était pourtant ce qu'on apprenait à l'école des Aurors. C'était d'ailleurs le premier cours. Il ne fallait JAMAIS tourner le dos à un ennemi potentiel. En aucun cas. Vigilance constante !! Pourtant, Maugrey l'avait répété cette phrase. Mais apparemment cela n'avait servi à rien vu ce qu'elle venait de faire.

Elle sentit une main se poser violemment sur son poignet. Elle n'eut pas le temps de hurler de douleur qu'elle se retrouva désarmée. Elle vit avec horreur sa baguette rouler sur le sol, avant de se sentir la moquette sous son dos. Ainsi, il allait se venger. Très bien... A vrai dire, elle aurait pu s'en douter. Elle aurait dû s'en douter. Elle avait très vite compris qu'il était dangereux pour la santé et qu'il fallait le consommer avec modération.

Il sortit son couteau et commença à jouer avec. Le visage de la jeune femme se tendit. Elle ne voyait aucune trace de douceur sur celui du Joker. Tout y était criard, fait dans l'unique but de laisser un souvenir pas forcément heureux aux gens qu'il croisait. Elle regretta les mêmes gestes qu'elle avait fait sur son visage à lui en sentant la peau de son cou rencontrer la froideur de la lame. Elle sentit d'abord l'odeur du sang. Puis la douleur arriva. Elle s'entendit gémir alors qu'elle serrait les poings. Elle devait se taire, ne rien dire pour ne pas lui donner une raison de plus de continuer.

La langue qui lécha le sang de son visage exacerba ses sens. Elle ferma les yeux à ce contact. Et la main joueuse qui s'égarait sous son haut ne l'aida pas à se calmer. Le gant frais remonta jusqu'à sa poitrine. Elle planta ses yeux dans les siens. C'était probablement la seule chose réelle dans son apparence. Ses iris n'étaient pas maquillés, colorés ou déguisés. Ils étaient naturellement fascinant.

Soudain elle se figea. Elle oublia la main sur ses seins, elle oublia la mèche derrière les oreilles. Elle oublia tout pour ne penser et ne voir que ce qu'il avait entre les mains. Il avait surement trouvé cette photo avec la lettre, dans son sac. Elle ne put que fixer ce petit bout de papier, témoignage d'une vie gâchée et dissolue. D'une vie détruite. Elle ferma les paupières, dernières barrières aux larmes. Un peu plus tôt dans la soirée, il lui avait dit qu'il n'était pas quelqu'un de fréquentable mais elle n'avait pas voulu le croire. Elle se méfiait de l'opinion que les gens avaient d'eux. Pourtant lui, elle aurait dû s'en méfier.

Le bruit du couteau qui rencontrait le sol la fit revenir sur terre. Sa vision floue à cause des larmes contenues ne l'empêcha pas de le voir à quelques centimètres d'elle. Elle écouta sa proposition et resta immobile pendant plusieurs secondes. Quand elle réalisa dans quelle position elle se trouvait, elle commença à s'agiter. Elle se débâtit et ne réussit qu'à libérer ses mains de l'emprise de Joker. Elle sanglota tout en ruant de coup le torse de l'homme.


- Je te déteste.... JE TE HAIS !!, s'époumona t'elle.

Elle essuya rageusement ses yeux pour tenter de faire disparaître les larmes. Elle tenta de le repousser de toutes ses forces sans y parvenir. Elle sanglota de plus belle et cacha son visage dans ses mains. Elle attendit de se calmer pour prendre la parole.

- De là où je viens, c'est la guerre. Enfin c'était. Elle s'est achevée il y a quelques mois. On s'est tous battus contre un sorcier, aux idées affreuses et racistes, qui passait son temps à tuer ceux qui n'adhéraient pas à sa cause. Je me suis battue contre lui, et mon mari est mort pendant cette guerre. J'ai perdu beaucoup d'amis très précieux, et tu crois que je vais te rejoindre?

Elle ricana en le regardant. D'un coup, elle s'appuya sur les mains et avec l'élan réussit à le repousser. Elle se releva agilement et alla se poster devant la fenêtre. De là où elle était elle pouvait voir ce banc contre lequel elle s'était cognée et qui avait tout entraîné. La nuit était calme. Elle ferma les yeux et respira profondément. Elle se retourna lentement et fixa Le Joker.

- Ne compte pas sur moi, même pas une seule seconde. Ma magie ne sera jamais de ton côté. Le monde m'a peut être trahi comme tu dis, mais je ne me trahirai pas et je ne trahirai pas tout ceux avec qui je me suis battue. Je n'ai pas peur de mourir. Je n'ai pas tenté de fuir. J'ai déjà tout perdu. Il ne me reste que mon fils qui est un parfait inconnu que je ne suis pas capable d'élever. Ma mère saura mieux gérer ça que moi. Ta petite Dora est une grande fille, tu sais. Elle est capable de prendre des décisions toute seule. Alors la petite Dora te dit "va te faire voir Joker" !

Elle s'approcha de lui, et planta ses yeux dans les siens avant de plaquer ses lèvres sur les siennes. Ne lui laissant pas le temps de réagir, elle recula. Elle regarda sa baguette, hors de portée, avant de le regarder à nouveau.

- Et bien, qu'est ce que tu attends? Tue moi ! Tue la vilaine sorcière qui t'a gâché la soirée !!

Elle savait très bien que ce qu'elle faisait n'était pas conseillé, mais tant pis. qu'il en finisse et vite.


Dernière édition par Nymphadora Tonks le Jeu 24 Déc 2009, 03:33, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Ballade nocturne (Joker & Tonks)   Ballade nocturne (Joker & Tonks) EmptyMar 27 Oct 2009, 01:59

Ainsi donc la petite Dora n'était pas intéressée par sa proposition ... Bien dommage, mais il ne s'avouait pas vaincu pour autant. Les mots de la jeune fille lui firent se demander à quel point les gens de son espèce vivaient dans un monde différent du leur. La guerre dont elle lui parlait ne lui évoquait absolument rien qui ne remonte déjà à plusieurs décennies. Il y avait bien eu quelques meurtres inexpliqués, dernièrement, mais il avait mis cela sur le compte de l'humeur créative d'un psychopathe en manque de divertissement – une personne banale et bien sympathique, quoi.

Menfin, la miss avait encore une fois changé d'humeur et elle le repoussa avant d'aller jusqu'à la fenêtre. Elle avait définitivement de bons réflexes malgré son allure inoffensive, ce qui s'expliquait aisément si elle avait eu un rôle actif dans cette fameuse "guerre". Les mots de colère, les larmes de frustration mêlées de colère et de désespoir, il les connaissait et les avait déjà rencontrés ... Ce à quoi il ne s'attendait pas, pourtant, ce fut que les lèvres de la demoiselle viennent rencontrer les siennes, en un baiser aussi fugace qu'impétueux, qui le laissa, une fois n'est pas coutume, quelque peu pris de court. Il allait finir par se demander si elle n'était pas maniaco-dépressive, ou encore atteinte d'une pathologie pire que la sienne. Non pas qu'il se considère comme fou. Certainement pas. Elle, en revanche ...


Vos désirs sont des ordres, votre majesté. Un instant cependant, avant de s'acquitter de ces si salissants devoirs ...

Il sortit un semi automatique de sa poche, jaugeant rapidement du calibre de l'arme avant de le pointer sur le torse - non, ça manquait sincèrement de raffinement – sur le joli minois de la petite Dora. Il s'avança en direction de la baguette, mais stoppa soudain avant de la récupérer, examinant son interlocutrice avec un petit froncement de sourcil. Ayant fait preuve pour l'instant d'une connaissance limitée en rapport avec les objets du quotidien des communs des mortels, et à moins que par un hasard incroyable elle n'ait visité une armurerie avant de venir en ce lieu, il doutait qu'elle soit familière au maniement des armes à feu.

Si tu ne connais pas cette arme, il s'agit d'un Glock 17 -semi automatique, mais converti en full-auto. Et si, comme je l'imagine, ça ne t'évoque pas grand-chose ... Disons que lorsqu'on presse la détente qui se trouve ici, ça tire des petits projectiles lancés à très grande vitesse, qui pénètrent la chair et détruisent tout ce qui se trouve sur leur chemin, avant de ressortir par l'autre côté - non sans que l'onde de choc ait eu le temps d'infliger quelques jolis dégâts aux organes et divers tissus mous qui se trouvent à portée ... Sans parler des hémorragies internes, infections, groupes de soutiens aux victimes avec des heures de thérapie assommante et des cookies plus mauvais que ceux des pires grand-mères de séries B, et autres joyeusetés. Un petit joujou amusant made in molduland ... Promis, promis, on vous ofrira les mêmes à la prochaine convention moldus-sorciers. En attendant, charmante compagne ... Me feriez-vous l'honneur de ne pas bouger ?

Gardant Tonks à peu près en joue, il se pencha pour ramasser la baguette, qu'il fit tourner entre ses doigts comme une majorette avant de la replacer dans la poche de son pardessus. Puis, se rapprochant en quelques pas rapides, il glissa ses doigts dans ses mèches avant de les laisser courir le long de son visage, la faisant reculer tout contre la fenêtre.

D'abord, tu prétends que tu es capable de me tuer, puis tu clames haut et fort que tu me déteste, et enfin ... Tu m'embrasses. On peut difficilement réembrasser un cadavre, tu sais, à moins bien sûr que tu ne sois nécrophile. Ce qui, j'en ai bien peur, n'est pas ma spécialité. À moins que ceux de ton espèce ne soient capable d'empoisonner les gens par un simple baiser – remarque, j'ai connu une fille comme ça dans ma ville natale, mais elle était plus ... Verdoyante.

Avec un petit rictus amusé à cette évocation, il se rapprocha d'elle, rapprochant suffisamment sa bouche pour que son souffle chaud vienne la chatouiller tandis qu'il lui murmurait à l'oreille :

Quoi qu'il en soit, ton comportement peut porter à confusion tu sais ... Personne ne t'a donc appris qu'il ne fallait pas jouer avec le loup ? Enfin, il est vrai que tes petites griffes acérés te postent un cran au-dessus de la petite biche apeurée ... Mais si tu refuses de mordre, ou diable cela te place-t-il donc ?

Descendant de quelques centimètres, il la mordilla doucement le long de la carotide, avant de revenir sur ses lèvres avec un sourire étiré par les cicatrices qui lui barraient le visage.

Tu sais, le goût du sang sur une lame acérée est des plus exquis, ma poupée jolie. Dommage que tu n'aies pas été sensible à ma proposition.

Il l'embrassa à son tour, joignant ses lèvres au siennes, goûtant ce nouveau territoire avec l'avidité d'un conquérant, et le canon de son arme se posa sur la tempe décorée de roux. Tout comme celui de ses lèvres, le contact se prolongea quelques secondes, puis il appuya sur la détente, pour déclencher la détonation ... Qui ne vint jamais, puisque l'arme n'était pas chargé. Avec un petit sourire satisfait, il recula légèrement, déposant au passage la baguette dérobée dans la main de son interlocutrice, avant de s'atteler à recharger son propre arsenal.

Un compagnon de jeu désarmé n'a pas grand intérêt. Et tu n'as pas encore eu l'occasion de m'ennuyer, alors je n'ai pour l'instant pas de raison particulière de te tuer ...
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MessageSujet: Re: Ballade nocturne (Joker & Tonks)   Ballade nocturne (Joker & Tonks) EmptyJeu 05 Nov 2009, 22:12

Elle le vit sortir un objet de sa poche. Un objet moldu bien évidemment. Un objet très étrange d'ailleurs: plat, à peu près triangulaire. Joker le lui décrivit. Un Glock 17. Une arme, une de plus. Cet homme n'avait il que ça dans ses poches? C'est quand il la pointa sur elle qu'elle comprit qu'il allait réellement la tuer.

Voilà, ce soir elle allait mourir. Elle avait survécu à de nombreuses chutes dans les escaliers, à des coups à la tête, elle avait poursuivi des sorciers dans des missions toutes plus dangereuses les unes que les autres. Elle avait survécu à la Grande Guerre, à la mort de Remus, de Maugrey, de Fred et de bons nombres d'amis. Mais elle recontrait un clown en demandant de l'aide, et elle allait mourir?

Elle plongea ses yeux dans ceux du Joker. Il n'y avait pas de trace d'hésitation, de regret ou de peur. Il l'avait déjà fait, et allait le faire à nouveau. Etait ce dû à la situation, à la révélation ou juste aux nerfs? En tout cas, les épaules de la jeune femme s'agitèrent. Elle cacha son visage entre ses mains et commença à rire doucement.


- Mais bien sûr, je serai très sage pour que vous ne me loupiez pas très cher, annonça t'elle en faisant une révérence.

Pourquoi n'avait elle pas plus peur que ça? Pourquoi n'était elle pas effrayée? Quelqu'un allait l'abattre et ça la faisait rire. A vrai dire, il n'y avait plus rien à faire, c'était fini. Elle avait choisi et n'avait même pas envie de lui demander un peu de clémence. Elle n'en voulait pas de toute façon. Est ce que c'était cela accepter la mort? Sûrement. Elle avait toujours cru qu'elle aurait un peu peur mais en réalité elle se sentait bien. Presque euphorique.

Elle l'imita et approcha ses lèvres de son oreille.


- Tu n'as pas encore compris? murmura t'elle. J'adore jouer avec le loup. La preuve: quand il part, je fonce tête baissée pour le retrouver. Tu as raison, je ne suis pas une biche, et encore moins apeurée.

Elle ferma les yeux alors qu'il se mettait à jouer avec la peau si fime qui parcourait le long de son cou. Alors qu'il était « occupé » elle murmura:

- Qui te dis que je ne veux pas te mordre toi?

Lorsque ses lèvres se collèrent contre les siennes, Tonks se figea. Il lui avait promis la mort et voilà qu'il l'embrassait. Encore un blablateur qui ne faisait pas ce qu'il disait. N'avait il donc pas compris qu'elle n'avait pas envie de rester en suspend? Elle ne comprit pas tout de suite ce qu'il faisait et ne réagit qu'en entendant le petit clic que fit l'arme.

Elle regarda l'homme s'éloigner d'elle et posa les yeux sur sa baguette, de nouveau en sa possession. Elle baissa les yeux et fixa le petit bout de bois. Elle porta sa main à sa tempe, tâtant l'endroit où était posé l'arme quelques secondes auparavant. Pas de blessures, pas de trou à cause du projectile. Rien excepté un peu de sang dû aux coupures qu'il avait fait avec son couteau.


- Pourquoi ne l'as tu pas fait? Pourquoi cette arme était elle déchargée? Pourquoi n'as tu pas mis de projectile dans ton arme?

Les jambes tremblantes, elle se laissa glisser contre le mur. Elle posa son visage contre ses genoux et serra sa baguette contre elle.

- Depuis toute petite j'ai grandi dans un monde où il faut faire un choix. Je suis née alors que la terreur régnait. Le sorcier dont je t'ai parlé plus tôt devenait de plus en plus fort et tuait de plus en plus de gens. Un grand nombre d'entre eux étaient ceux qui refusaient de rentrer dans ses rangs. Mes parents entrèrent dans une organisation. Ils n'ont jamais été considérés comme membres à part entière car ils devaient être extrêmement discrets. La famille de ma mère était la plus grande supportrice du tueur. Au moindre doute, ils auraient été tués. Depuis toute petite, je veux me battre pour que les gens puissent vivre en paix, sans avoir peur de sortir pour faire des courses. La guerre a recommencé, et j'ai été formée pour ça. J'ai été formée pour défendre la Vie, pour la protéger. Et il est arrivé ce qu'il devait arriver. Remus a été tué. Maintenant je me retrouve ici avec toi.

Elle fixa ses yeux sur lui. Elle secoua la tête et ses cheveux reprirent la couleur rose et la coupe courte qu'ils avaient d'habitude. Elle lui sourit.

- Tu ne m'en veux pas de te raconter ma vie? Tu as « essayé » de me tuer, je pense que nous avons un certain degré d'intimité maintenant.

Elle prit sa baguette et prononça un Accio Glock. L'arme s'éleva des mains de l'homme pour atterrir dans les siennes. Elle le tourna et le retourna une nouvelle fois entre ses mains, étonnée de la lourdeur et de la froideur de l'objet. Tout en continuant minutieusement son inspection, elle reprit la parole.

- J'ai été formée pour protéger la Vie. Je suis devenue Auror. Quand on part en mission, qu'elle soit compliquée ou pas, on veut revenir. On ne veut pas être tué et laissé sur le terrain, même si notre dépouille sera toujours enterrée par les membres de son équipe. Seulement cette vie, je ne suis pas sûre d'en vouloir encore. Je ne suis pas suicidaire pourtant. C'est juste que rester en vie ou mourir, c'est la même chose pour moi. Je me laisse porter, sans rien faire pour la contrer.

Elle se leva et s'approcha du Joker. Elle s'arrête à quelques centimètres de lui et plongea ses yeux dans les siens. Elle lui sourit avant de poser sa main sur sa joue.

- Qui t'a fait autant de mal? A qui la faute si la vie n'a plus aucune saveur pour toi? Pourquoi n'a t'elle plus aucune valeur? Ne ressens tu rien quand tu tues quelqu'un? demanda t'elle en pointant l'arme sur sa tempe, comme il l'avait fait un peu plus tôt.

Elle passa ses bras autour de sa taille et le serra contre elle.


- Je déteste tuer des gens, même s'ils sont dangereux. Je vois toujours leurs visages figés dans la mort, avoua t'elle en fermant les yeux. Comment fais tu? Comment fais tu pour ne pas être hanté? Ne ressens tu vraiment rien?

Elle relâcha son étreinte et releva les yeux vers lui.

- Comment une vie ne peut elle ne rien représenter pour toi? Qu'est ce que je suis pour toi? Que sont tes « hommes de main » pour toi? Que représente ta propre vie?

Elle caressa sa joue avant de se hausser sur la pointe des pieds pour y déposer un léger baiser.

- Même si tu veux me tuer, même si la vie n'est qu'un jeu pour toi, même si tu es si cynique, je n'ai pas peur de toi. Que tu le veuilles ou non.

Elle déposa un second baiser sur sa joue. Elle s'éloigna de lui et s'arrêta en posant ses pieds l'un devant l'autre, le Glock dans une main, la baguette dans l'autre. Elle les tendit parallèles au sol et commença à marcher en équilibre sur un fil invisible.

- Comme je te l'ai dit tout à l'heure je me laisse porter. Je suis toujours sur la brèche, à la limite entre la vie et la mort. J'avance lentement en espérant arriver de l'autre côté du fil, alors que le vent me pousse d'un côté ou de l'autre sans jamais parvenir à me faire chuter.

Elle arrêta d'avancer dans la pièce et tangua sous la perte d'équilibre, mais ne bougea pas de la ligne qu'elle avait crée.

- Mais ce soir, je suis arrêtée. En plein milieu du fil. Je n'avance plus. Je ne peux que tomber d'un côté ou de l'autre. Et tu es le vent. Toi seul peut décider ce qu'il va arriver. Tu joues avec la vie, et là, c'est toi qui a le pouvoir de me tuer ou de me laisser la vie sauve. Tu n'as que deux options.

Elle se tourna pour être face au Joker et reprit sa position de funambule. Elle le regarda et, d'un air grave, leva le bras pour poser le Glock contre sa tempe.

- Tu l'as chargé. Cette fois il n'y aura pas de deuxième chance. Que penses tu de moi? Suis je une vie de plus qui ne vaut rien? Je pense que si je me tue, tu vas t'en vouloir parce que je l'aurai fait, et pas toi.

Elle arrêta de parler quelques secondes. Que se passait il dans sa tête? Elle aurait payé cher pour le savoir. Elle le regarda et lui sourit.

- Alors mon ami le vent, de quel côté me fais tu tomber?
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