109, rue du Septième Art
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 Balade mentale [PV Sherlock]

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Hannibal Lecter
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MessageSujet: Balade mentale [PV Sherlock]   Balade mentale [PV Sherlock] EmptyVen 17 Déc 2010, 22:30


La balade
mentale



Depuis qu’ils avaient quitté l’immeuble, Hannibal et son interlocuteur avaient parcouru quelques rues ensemble. Le psychiatre lui avait montré quelques petites boutiques intéressantes : bouquineries, boulangeries et boucheries, en vantant les mérites de l’un ou l’autre produit chaque fois :

"J’ai trouvé là une superbe édition de la Psychopathologie de la vie quotidienne, à un prix tout à fait dérisoire… Les viennoiseries ici valent bien celles de Paris… Le meilleur faux-filet que vous pourrez trouver aux alentours…"


Et caetera. Lecter pouvait s’avérer être un guide inattendu, mais plutôt doué. Ses conseils judicieux avaient été testés plus d’une fois par lui-même et il n’hésitait pas à partager ce qu’il connaissait avec cet homme-là, un homme qu’il ne connaissait même pas, finalement.
Après les quelques rues et ruelles commerçantes, où Hannibal conseilla encore un snack de slow-food et une boutique où l’on pouvait trouver des chemises d’excellente qualité, ainsi que des cravates particulièrement agréables.

Et puis, après une bonne demi-heure de marche, le psychiatre guida son acolyte vers le parc, non loin du centre-ville.


"J’espère que vous avez encore suffisamment de courage pour traverser le parc avant de passer à la visite du centre-ville. Je vous offrirai un café ou un thé par la suite."


En guise de récompense, somme toute. L’évocation du thé était venue tout naturellement, peut-être parce que, comme Norman Six, l’interlocuteur mystère était doté d’un accent britannique qui laissait présumer une vie sur l’île de la Reine avant l’arrivée au 109, rue du Septième Art.
Sitôt dit, sitôt fait, Hannibal se dirigeait vers le parc, où il aimait venir lire à l’ombre de quelque arbre, où il appréciait écouter les cris des enfants qui jouaient ou les oiseaux qui chantaient… Au fond, c’était comme un havre de nature où il était possible de pratiquer un réel retour aux sources, sans avoir à subir l’incessante pression du quotidien d’une ville polluée et bruyante.


"Il m’arrive parfois de venir ici pour réfléchir à un cas ou tout simplement pour me poser au calme et oublier un peu les aléas d’une vie où tout passe si vite."


Le ton de la confidence qu'avait employé Hannibal laissait entendre qu'il livrait ce secret comme s'il s'agissait d'un trésor personnel. Une manière bien à lui de s'assurer que l'intérêt des gens ne se portaient pas de trop près sur lui-même.






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MessageSujet: Re: Balade mentale [PV Sherlock]   Balade mentale [PV Sherlock] EmptyVen 17 Déc 2010, 23:06

    Sa veste était-elle assez chaude ? Il ne prit pas la peine de s'en assurer, de toute manière peut-être le froid réveillerait-il son être. L'espoir fait vivre dit-on. Il suivait donc Hannibal, car il le lui avait demandé. Certes, il ne s'était guère attendu à ce que cet inconnu accepte qu'un autre lui demande une balade à travers cette nouvelle ville, mais maintenant que l'accord était passé, il ne lui restait qu'à profiter de ce moment de détente qui, heureusement pour lui, n'était pas dénué d'intérêt. Après tout, son interlocuteur semblant civilisé, comment douté de ce tour guidé ? Il avait donc l'assurance d'être entre de bonnes mains. Ainsi, lorsque la porte s'ouvrit, il la passa sans crainte, inclina la tête en signe de remerciement pour cette politesse.

    Ensemble, ils parcoururent quelques rues dont Holmes enregistrait tous les détails, la fente d'égout près de ce trottoir-là, l'odeur étrange de ce passage-là et bien sûr quelques ruelles d'un côté et de l'autre. Il écoutait bien entendu ce que Lecter avait à lui dire. 'Psychopathologie de la vie quotidienne' Titre intéressant évidement, mais le fait que ce soit à si bon prix fit noter à Holmes le nom de l'endroit. Il retint l'odeur particulière de la boulangerie cité, puis l'environnement de la boucherie. Ainsi espérait-il pouvoir s'occuper si la nourriture venait à manquer dans son appartement, ou si, par un hasard quelconque il ne désirât sortir pour se changer les idées. De plus, ces boutiques pouvaient servir de couverture s'il avait à filer un criminel ou un témoin. Du moins, quand le corps policier comprendrait enfin le talent dont il était pourvu. Il avait eu une seule enquête depuis son arrivée et ça n'avait pas été la meilleure de sa carrière. Il avait fallu qu'il tombe sur une Irène bis.

    Courage...courage...Holmes regarda le parc. Décidément, il devait avouer que Watson pouvait parfois avoir raison sur un point: valait mieux sortir de temps en temps. Après tout, cette nouvelle époque était si étrange pour lui avec toute cette technologie. Évidemment, certaines n'étaient qu'une amélioration de ce qui existait déjà à son époque, mais d'autres...la seule chose qui ne changeait pas selon le temps, c'était la nature. Le ciel bleu, les arbres, le léger fond sonore d'oiseau qui parvenait à ses oreilles. Certes, il n'y faisait que peu souvent attention, mais lorsque ça advenait qu'il puisse le faire, il appréciait en silence. La nature rafraîchissait sa silhouette décrépite, le vent, effectivement froid, ragaillardissait ses membres et son cerveau ankylosés, le calme tranquille en comparaison des rues et du 109 aidait son système nerveux à se calmer. Il ne cherchait guère d'énigme dans un paysage pareil, mais au moins pouvait-il enregistrer des détails beaucoup moins carrés, beaucoup moins mornes.


    « Du thé...certes... »

    Le café...n'était pas sa tasse de thé, permettez-moi l'expression. Il avait goûté quelques fois, mais préférait toujours la deuxième option. Il s'agissait peut-être d'une habitude londonienne, britannique ou il ne savait quoi encore.

    Lorsqu'ils entrèrent dans le parc, ce fut comme une entrée dans une bulle hermétique protégeant des bruits et agressions mentales de l'extérieur. Un petit, voir minuscule paradis terrestre qui ne pouvait que requinquer les vieilles machines de son genre. Il soupira doucement. Plus de calme que d'exaspération, plus de soulagement que d'appréhension. Il s'agissait d'un coin somme toutes agréable.


    « Les aléas, oui, je connais. »

    Il eu un léger sourire, quasi amical, quasi réel.

    « Je n'ai que peu parlé depuis le début de ce trajet et je dois vous avouer que ce n'est guère dans ma nature, j'en suis le premier surpris. Cette balade, ce tour guidé me fut des plus agréables. Je ne suis pas de contact facile quoique je pus vous laisser paraître dans ce local de courrier et je tiens, de bonne foi, à vous remercier. L'air frais, comme vous l'avez laissé entendre, me fait...du bien si l'on puis dire ainsi. »

    Il reprenait ses couleurs, très lentement et l'alcool se dissipait de son sang ou du moins sa fonction brouillard le fut-elle. Il s'ébroua et cilla. Il ne lui avait fallut que cela et un bon compagnon de route. Il était plus protocolaire et plus distant que Watson certes, mais il avait une présence assez...il ne s'en plaignait guère.

    « Si je puis me permettre un commentaire, cette ville n'est pas très compliquée. Pas nécessairement petite, mais les rues se ressemblent et les routes s'enchâssent parfaitement. Je suis loin du chaotique labyrinthe de ma Londres. »

    Il se tourna vers H. Lecter.

    « Puis-je pousser ma chance plus loin et vous demander s'il est possible d'emprunter un chemin différent pour revenir à la résidence ? »
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MessageSujet: Re: Balade mentale [PV Sherlock]   Balade mentale [PV Sherlock] EmptyVen 17 Déc 2010, 23:47


La balade
mentale



Certes, l’atmosphère du parc était nettement différente de celle de la ville et cela faisait comme une bulle d’oxygène inattendue pour quiconque avait quelques difficultés à survivre à la pollution et à la circulation.
Jusqu’ici, à vrai dire, Hannibal avait considéré ce havre de paix comme un petit paradis très abordable. Et ce paradis, il le partageait d’emblée avec un inconnu… Oui, le docteur Lecter avait beau être anthropophage, il était avant tout un être humain et en tant que tel, il avait des qualités, des principes et des valeurs, essentiellement dues à l’éducation de sa tante lorsqu’il était encore tout jeune homme… car l’orphelinat ne lui avait pas appris grand-chose à part la souffrance silencieuse et la rébellion.

Ici, le calme de la nature, la simplicité du décor et le bien-être que respirait tout l’endroit changeaient l’état d’esprit du tout au tout. Tout était paisible à cette heure, nul trouble, nulle trace de délit ou quoi que ce soit, tout était serein.


"Mon colocataire est du genre difficile en matière de thé. Je lui ai emprunté ses bonnes adresses…"


Un beau petit parc bien calme, puis un thé… c’était une belle manière de passer la matinée. Tant pis pour les heures de consultations qu’Hannibal allait devoir faire en contrepartie, aujourd’hui, il s’était autorisé un petit extra en plus d’un acte généreux. Enfin, généreux ou pas, le médecin avait constaté que l’homme avec qui il se trouvait était dans une forme de détresse, minime, certes, mais si on n’agissait pas à ce stade, il se pouvait qu’un passage à vide s’aggravât jusqu’à devenir une dépression. Et ça, Lecter ne le souhaitait à personne.

Et puis, face au sourire que lui adressa son interlocuteur, le psychiatre ne put que se féliciter d’avoir pris la décision d’accompagner cet homme à l’extérieur.


"Je suis moi-même ravi de pouvoir partager cela avec vous, mister. C’est un vrai plaisir pour moi. Et je constate, en effet, que vous avez repris quelques couleurs. Si vous le désirez, nous pouvons bavarder un peu, ici, avant de repartir. En traversant le parc puis le centre-ville, nous reviendrons à la rue du Septième Art. Et cela me permettrait de vous indiquer encore quelques adresses utiles."


Le commissariat, l’hôpital, l’université, etc. Il y avait tout à portée de la main, au fond. Il suffisait de se lancer, de faire le premier pas. Hannibal décida qu’il montrerait le fleuve à son interlocuteur. Cet air-là allait sans doute lui donner l’envie nécessaire à un petit thé en terrasse. L’horaire s’établissait petit à petit dans la tête du psychiatre. Comme il avait prévenu l’hôpital de son absence ce matin, il préférait mettre à profit l’intégralité de cette matinée.

"Oh non, il est assez difficile de se perdre, dans les parages. Le plan de la ville reste très traditionnel, vous n’aurez aucune difficulté à vous y retrouver."


L’interlocuteur s’avérait une fois de plus être observateur. C’était quelque chose que les deux hommes avaient en commun, à ceci près que Lecter était plutôt du genre à observer beaucoup les gens et leur manière d’agir. Remarquer la symétrie ou le plan d’une ville en s’y baladant, cela lui était possible, mais cela lui prenait beaucoup plus de temps qu’à son interlocuteur.

Passant près de l’étang où nageaient quelques canards et deux cygnes, le psychiatre se pencha et ramassa un caillou plat qu’il lança ensuite à la surface de l’eau, pour faire des ricochets.


"Alors, dites-moi, sans vouloir me mêler de ce qui ne me regarde pas… Qu’est-ce qui vous amène si loin de Londres ?"







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MessageSujet: Re: Balade mentale [PV Sherlock]   Balade mentale [PV Sherlock] EmptySam 18 Déc 2010, 00:13

Le colocataire devait être ce N. Six dont le nom était inscrit tout juste à côté de celui de son interlocuteur. Alors si cet homme était difficile en matière de thé, Sherlock n'avait aucune inquiétude, il aurait certainement le droit à quelque chose de potable, ou même de bien au vu de l'effort que mettait son compagnon de route pour être abordable et s'adaptant extrêmement bien à son propre caractère plutôt difficile. Il s'était trouvé un accompagnateur de choix pour cette matinée qui s'annonçait belle malgré le matin plutôt difficile. Moins d'énigmes égalait à plus d'alcool et plus d'alcool égalait à moins de concentration. Ce qui lui était au final tout aussi néfaste qu'être sans énigme. Devenait-il en manque ? Il savait qu'il y avait un risque et cela faisait bientôt une semaine qu'il vivait sans drogue. Pourtant, il n'en prenait pas tant lorsqu'il était à Londres. Juste assez pour réveiller ses sens.

Il tourna son regard vers Lecter, puis hocha la tête.


« Cela me semble être un bon programme pour la matinée. »

Il remarquait aussi que Lecter semblait réfléchir un léger moment, sans doute à l'itinéraire à adopté, puis il fit ce commentaire parlant de la ville et de sa simplicité. Holmes hocha la tête et regarda autour de lui, notant l'étang, notant les bancs par-ci par-là, notant le centre-ville qu'il était possible de voir un peu plus loin. Ce parc était un bon endroit pour une cachette ou même pour une surveillance. Flâner lentement dans ce genre d'endroit n'attirait jamais l'attention, encore moins la méfiance.

Il remerciait mentalement Hannibal pour ce tour de ville qui lui permettrait tant de chose à l'avenir. Il avait déjà une bonne idée de l'environnement entourant un certain dépanneur, maintenant il en avait une meilleur de ce qui entourait la résidence. La future visite du centre-ville ne lui permettrait que de lui assurer une première bonne connaissance des lui. Avec ça, impossible qu'on lui échappe, à moins de posséder des capacités bien trop étranges pour être imaginer par l'homme rationnel qu'il était.


« Une bien belle petite ville en résumé, mais peu commode pour commettre quelques actes peu recommandables. »

Il s'agissait là d'un commentaire qui ne s'adressait à personne en particulier. Une autre façon encore de constater – c'était coutume chez lui – un fait notoire. Évident même. Si quelques criminels aventureux tentaient quelque chose, quiconque connaissait un tant soit peu la ville savait comment les coincer.

Il analysa les ricochets de son interlocuteur, puis regarda un moment au loin.


« C'est un bien étrange hasard qui m'a fait ouvrir les yeux dans cette ville. Je ne saurais très bien l'expliquer. Ni s'il faut l'expliquer. Cette résidence me fait une étrange impression tant les gens qui y logent sortent de mon encyclopédie humaine. »

Il replaça son chapeau un moment, pensif.

« Ma Londres est encore plus lointaine que ne peut l'être celle que vous connaissez sans doute. »

Il se tourna vers lui, puis eu un sourire énigmatique.

« Trêve de bavardages fous et abracadabrants. Je puis résumé mon arrivée avec le fait qu'un de mes amis – le seul devrais-je dire en fait (Il rit) – se trouve dans cette résidence. Je l'ai suivit de Londres jusqu'à... »

Ne pas connaître le nom de la ville et du pays...il fit un effort de mémoire, essayant de repérer, dans les conversations du 109, quelque chose pour le sortir de ce mauvais pas.

« Jusqu'ici, aux États-Unis. Je ne l'ai toujours pas revu, mais étant son voisin, j'imagine le croiser sous peu. »

Il soupira.

« Et vous, votre existence tranquille dans un hôpital, vous la devez à un désir de changer d'air ? »

Une façon comme une autre de retourner la question.
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MessageSujet: Re: Balade mentale [PV Sherlock]   Balade mentale [PV Sherlock] EmptyMer 22 Déc 2010, 00:21

La balade mentale

.
    Certes, ce parc était bourré de qualités. Certes, il y faisait bon vivre et bon se promener pour oublier quelque temps la vie quotidienne, ses tracas et ses frustrations. Et un tel parc, à vrai dire, en compagnie d'une personne intelligente et capable de tenir une conversation, c'était d'autant plus réjouissant.

    Aussi, Hannibal était plutôt content d'apprendre que son interlocuteur était d'accord pour le programme que le psychiatre avait proposé, à savoir une promenade-discussion suivie par une dégustation de thé. Lecter aimait le concept même de la promenade-discussion. C'était lorsque les gens marchaient qu'ils libéraient la majorité de leurs mystères, dévoilant un secret par une démarche, un port de tête, etc.
    Les deux hommes marchèrent un peu, puis le docteur Lecter fut surpris d'entendre l'autre évoquer des actes peu recommandables.


    "Je suppose que vous avez raison. Même si les forces de l'ordre ne sont pas forcément très visibles, je sais qu'elles sont très compétentes. Je reçois parfois l'un ou l'autre nouveau patient grâce aux policiers. Enfin, généralement, il s'agit d'établir si la personne est oui ou non en possession de ses moyen, mais c'est un travail coopératif que j'apprécie."


    Il arrivait, effectivement, qu'Hannibal travaillât avec la police. Ce n'était pas une première expérience pour lui, bien sûr, puisqu'il avait, d'une certaine manière, "aidé" à résoudre quelques enquêtes sur des serial killers, principalement en jouant le rôle d'un profiler-analyste. C'était même de cette manière qu'il avait pu faire la connaissance de Clarice.

    Mais déjà, l'autre homme parlait, tandis que le caillou plat du docteur coulait après avoir rebondi sept fois sur la surface lisse de l'eau. A l'entendre, il aurait pu s'agir d'un cas typique d'amnésie post-traumatique, mais Hannibal estimait qu'en ce cas, l'homme avait tout de même gardé pas mal de lucidité malgré tout.


    "Mieux vaut parfois éviter de se poser certaines questions trop tôt. Prenez le temps de vous habituer à cet endroit, à ce qu'il peut vous apporter et ensuite seulement, vous pourrez essayer de comprendre. Sinon, je crains fort de vous voir, effectivement, débarquer dans mon cabinet sous peu... et, à vrai dire, cela me déplairait. Restez lucide, cherchez vos repères. C'est tout ce qu'il vous faut faire pour le moment."


    Quant à la Londres dont l'homme évoqua l'existence, Hannibal songea qu'il s'agissait peut-être d'un quartier de Londres en particulier, de ceux que les touristes ne fréquentent pas forcément. Le psychiatre ne releva pas, mais écouta attentivement la suite, sans pour autant prendre la peine d'émettre l'un ou l'autre commentaire. Au fond, lui aussi aurait été capable de parcourir des milliers de kilomètres pour se rapprocher de quelqu'un à qui il tenait vraiment. Quarante ans plus tôt, il l'avait fait pour retrouver sa tante. Il y a peu, il avait quitté l'Italie pour revenir près de l'agent Starling. Oui, Hannibal était tout à fait apte à comprendre cette démarche.
    Puis, l'interlocuteur du psychiatre lui retourna la question. Lecter eut un sourire.


    "Pas vraiment. J'ai passé des années à voyager un peu partout et à m'intéresser à un tas de choses. Il faut croire que j'ai finalement besoin d'un temps de pause. Et pour cela, un cabinet dans un hôpital est un travail idéal. Horaires fixes, infrastructures très correctes et conditions de vie relativement agréables."


    Sans compter l'intérêt gastronomique qu'offrait la région.

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MessageSujet: Re: Balade mentale [PV Sherlock]   Balade mentale [PV Sherlock] EmptyLun 27 Déc 2010, 17:48

H. avait déjà travaillé avec les forces de l'ordre. Intéressant à savoir. Psychologue oeuvrant parfois avec la police ? Analyste, profiler. Il ne voyait pas d'autres possibilités. L'homme qui l'accompagnait dans cette promenade semblait en savoir assez sur la psychologie humaine pour qu'il puisse croire en la coopération agréable. Évidemment, il préféra ne faire aucun commentaire quant à tout cela, mais l'information était notée et y resterait sans doute. Il s'agissait d'une information bien plus vitale que... que... il avait un exemple, il le savait, loin dans sa tête, sa mémoire ne l'avait pas encore tout à fait effacé de sa mémoire...peut-être que si... Ah ! Oui. Plus important que de savoir que la Terre tournait autour du Soleil. Il envoya immédiatement cela à être supprimé. Aucune importance. Pas pour son travail. Enfin, pas pour le travail qu'il allait faire dès que les services trouveraient une utilité à son cerveau...

Il eu un rire. Léger. Bref. Sec.


« Je vous l'ai dit, futur patient. Je dis rarement des choses sans qu'elles ne soient importantes ou valables. »

Il jeta un coup d'oeil autour de lui après avoir noté le nombre de bonds fait par la roche. Un bon coup de poignet, une équilibre quasi parfaite dans le mouvement....

« Mais je tenterai d'y faire attention. Si vous me souhaitez si peu dans votre bureau, pourquoi vous déplaire ? »

Il plaisantait. Cette carte n'était pas démodée, il le voyait, alors utilise un peu de son sens de l'humour – si Sherlock en avait vraiment un – ne pouvait lui être réellement néfaste. Ce fut son tour ensuite d'écouter avec attention ce que l'autre avait à dire. Vie banale, voyages, poste avec horaire fixe dans un hôpital. Il le regarda un moment. Oui, quelque chose clochait. Une histoire certes belle, mais qui n'allait pas à son interlocuteur, ou du moins qu'à moitié. Où était l'erreur dans ce tableau ? Il était intelligent, mais ni Dieu, ni omniprésent. De plus, vie privée non ?

« Ce petit coin semble attirer bien des gens... »

Il porta un regard dans la direction où se trouvait la résidence. Oui, le 109 rue du septième art était un endroit attirant...du moins le concluait-il au vu du nombre de personne qui avait finalement trouvé refuge dans cet établissement. Et quand il parlait de personne, il n'était même pas certain que ces gens n'étaient pas une invention, une élucubration fortement réussite, le tout construit par son imagination sans limite. Un handicap parfois ce cerveau.

Il croisa les bras derrière son dos.


« Dire qu'habituellement nous n'avons qu'une vie... » fut le commentaire un peu vague qu'il offrit au paysage.

« Donc ! Y allons-nous ? Ou Voulez-vous rester encore un peu ici à bavarder de choses et d'autres comme le fait tout humain normal ? »

Il ne pouvait malheureusement pas se vanter de sa complète normalité. Il le savait. Ni de son humanité. Il devait mettre les émotions humaines en avant, parfois même les jouer pour avoir l'air humain et même encore. Ça ne suffisait pas toujours. Données, faits, théories, déductions. Sa vie, ses réflexions se basaient sur tout ceci, alors trouver une autre voie pour vivre, ce n'était pas facile. Le fait que la situation avait beaucoup changer l'aidait peut-être à s'ouvrir, mais encore faudrait-il vraiment avoir une aide...plus réelle qu'un simple nuage de poussière et des ressentiments.
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MessageSujet: Re: Balade mentale [PV Sherlock]   Balade mentale [PV Sherlock] EmptyMer 29 Déc 2010, 20:58

Spoiler:

La balade mentale

.
    Quoi qu'ait pu penser l'interlocuteur d'Hannibal en cet instant précis, il semblait réfléchir à toute vitesse... mais, au fond, c'était l'impression qu'il donnait au psychiatre depuis le début. Cet homme n'arrêtait pas, ses pensées devaient l'assaillir de partout, tout le temps. Un cas intéressant. Si Lecter ne se trompait pas en analysant le comportement de cet homme, il s'agissait d'un potentiel psychopathe qui gérait parfaitement cela pour que rien ne transparaisse immédiatement. A moins que ce ne fût la fatigue qui le rende plus doux, d'une certaine manière. Finalement, en effet, peut-être cet homme sans nom deviendrait-il un patient à l'avenir. Mais si tel était le cas...

    "Vous savez, par égard pour la vie de voisinage que nous sommes amenés à mener, même s'il ne s'agit que de possibilités de rencontres çà et là, je préfèrerais ne pas vous compter parmi mes patients. Restons-en à une relation de voisinage qui peut se développer de mille et une façons possibles... mais évitons la relation médecin-patient, je vous prie."


    Le ton humoristique du psychiatre ne masquait pas la vérité. Ses propos étaient sincères. Un médecin ne pouvait, déontologiquement, entretenir de relation autre que professionnelle avec l'un de ses patients. Aussi, Hannibal préférait couper court tout de suite avec cette possibilité. Cet homme était trop intéressant pour rester cantonné dans un rôle de patient. Même si, évidemment, Lecter avait tendance à analyser, presque inconsciemment, la plupart de ses relations non professionnelles aussi.

    Certes, l'humour était de mise, mais il y avait toujours cette question perpétuelle : l'humour n'est-il pas une manière comme une autre d'atténuer la réalité, de la rendre moins sauvage, moins terrible ? C'était si souvent le cas que le docteur Lecter se posait systématiquement la question. Lui-même usait de l'humour régulièrement, parfois il faisait même des allusions que lui seul pouvait saisir... quoique, Clarice était très bien placée pour en saisir la plupart, elle aussi. Mais c'était une autre histoire.

    Pour le moment, comme l'homme du local à courrier parlait, disant qu'à l'accoutumée l'être humain n'a droit qu'à une seule vie, Hannibal opina du chef. Effectivement, la plupart des personnes rencontrées dans le coin avaient toutes repris une vie nouvelle, une autre orientation sentimentale ou professionnelle...


    "Peut-être sommes-nous arrivés dans une ville où il est possible de renaître... une sorte de deuxième chance, en somme, où chacun est libre de réparer ses erreurs ou de profiter autrement de son existence. C'est un peu l'impression générale que j'ai eue en arrivant, moi aussi. Beaucoup de gens par ici semblent avoir un passé plus ou moins tumultueux. La résidence, la ville, la région... tout cela permet de prendre du recul et de se reconstruire peu à peu. Parfois avec l'aide d'un bon psychiatre, lorsque c'est nécessaire."


    Lecter ponctua ces derniers mots par un sourire en coin. Il avait parlé comme si tout cela ne le concernait pas, comme s'il était venu, lui, pour aider tout le monde et pas pour changer de vie. Comme si tout cela lui était étranger, extérieur. Amusant.
    Mais déjà, le Londonien désirait bouger. Changer de lieu ou rester, comme tout "humain normal" ? La formulation était intéressante, mais Hannibal ne releva pas. Il se dit simplement que son interlocuteur ne se considérait pas comme quelqu'un de "normal"... pas plus qu'il ne le considérait lui, Hannibal Lecter, comme quelqu'un de "normal".


    "Si nous traversons le parc, nous arriverons dans un petit quart d'heure près d'un endroit où le thé à la menthe est servi avec un sourire radieux et un savoir-faire oriental particulièrement savoureux. Mais peut-être préférez-vous un salon de thé à l'occidentale ?"


    Laisser l'autre décider, ne pas imposer ses choix. Après tout, si l'interlocuteur voulait visiter, mieux valait savoir à peu près ce qu'il désirait voir comme lieux.

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MessageSujet: Re: Balade mentale [PV Sherlock]   Balade mentale [PV Sherlock] EmptySam 01 Jan 2011, 06:06

Spoiler:

    Sherlock eu un léger sourire à ses lèvres. Il aimait les réactions et les réponses de cet homme. Elles étaient juste, montraient un professionnalisme qui lui faisait plaisir – ça montrait qu'il n'y avait pas que des idiots dans le monde – et se comportait avec un raffinement qu'il appréciait. Depuis le début de cette conversation, il avait suivit toutes les réactions de son interlocuteur avec un intérêt renouvelé. Il préférait les faits aux méandres de la psychologie et pourtant le brouillard entourant Hannibal méritait d'être soufflé au loin par son esprit de déduction. Un autre mystère à résoudre, à percer. Il adorait les défis, Lecter lui en donnait un de taille. Il ne l'avouerait sans doute jamais à haute voix, mais il avait finalement – enfin – trouvé un cas – humain – intéressant, même pour lui. Certes, il ne pensait pas pouvoir avoir le même fil relationnel avec lui que celui qu'il avait avec Watson, mais au moins ce ne serait pas une personne de plus à noter parmi ses – nombreux – ennemis.

    Son commentaire sur les relations patients – médecins n'était pas sans fondement. Il ferait en sorte de transformé son ancien colocataire en psychologue. Ainsi le sociopathe pourrait continuer à voir Hannibal tout en étant totalement fou. Ce qu'il était déjà selon des sources sûres. Il hocha la tête, préférant ne rien ajouter, tout en signifiant du même geste qu'il était totalement d'accord. Il ajusta ses lunettes et son chapeau. Il l'écouta parler. Il ne savait pas pourquoi, mais il ne voyait que du double sens dans ce qu'il lui disait. Pas qu'il croyait que l'autre mentait, mais cette indifférence, ce recul cachait quelque chose – semblait cacher quelque chose. Frustration. Qu'il ne laissa pas paraître. Après tout, l'excitation d'une nouvelle chasse effaçait presque son amertume devant un tel mystère.


    « Ce qui donne un voisinage assez varié. »

    Ce qui était peu dire. Varié ? Étrange. Fou. Incroyable. Impensable. Impossible. Son esprit, pourtant ouvert, n'avait jamais été préparé à autant de différence. Au moins, il était seul dans son appartement, sinon ce aurait sans doutes été plus compliqué de supporter une vie pareille.

    « Et même plus. »

    Il regarda le centre-ville un moment. Oriental...pourquoi pas ? Certes un bon thé anglais, ça lui manquait. Il demanderait à Watson de lui en faire la prochaine fois. Il ne pensait pas que ce serait une demande à laquelle il refuserait de dire oui. Disons simplement qu'il ne se l'était que très rarement – même jamais – fait lui-même.

    « Allons pour l'oriental. »

    Il avait beau connaître toutes les sortes de tabac – du moins celles de son époque – ce n'était pas la même chose pour les thés. Certes, il connaissait les marques de thé les plus répandues en Angleterre, mais il y avait là beaucoup moins d'importance que pour le tabac. Les criminels fumaient presque toujours. Étonnant. Ou peut-être pas. Il eu un sourire. Le grotesque, l'étrange était toujours si prêt de la criminalité. Il venait d'y penser. Ce qui voulait dire qu'à la résidence 109, au moins la moitié avait eu un casier judiciaire avant d'arriver.

    « Je vous fais confiance quant à ce que vous me proposerez aujourd'hui. Pourquoi ne pas faire changement et mettre ma journée dans les mains de quelqu'un d'autre. »

    Il le regarda un moment.

    « Qui sait. Je pourrais en apprendre plus que si je prend toutes les décisions. »

    Il ne montrait que la moitié de ce qu'il voulait sous-entendre dans cette phrase.

    « Alors guidez-moi. »

    Comment mettre en confiance quelqu'un, mais en même temps comment changer sa vie en un tour de main. Jamais il n'aurait fait cela. Pas même avec son ami. Alors le faire maintenant le déstabilisait. Ce n'était pas sécurisant, mais c'était exaltant. Ce n'était qu'une promenade en ville. Enfin, il lui fallait peu de distraction pour qu'enfin il oublie sa stagnation présente. Et aussi peu que semblait ce geste, il ne fallait pas oublier que Sherlock était un homme indépendant. La moindre décision lui appartenait. Et la moindre décision qu'il abandonnait à d'autres signifiait plus que pour un humain normal.
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MessageSujet: Re: Balade mentale [PV Sherlock]   Balade mentale [PV Sherlock] EmptyLun 03 Jan 2011, 21:10

Balade mentale

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    Être psychiatre pourrait être une tare. D’aucuns affirment que tous ceux qui s’intéressent à ces champs de la science sont dérangés mentalement, au moins un peu. Mais ce ne sont que des personnes qui ignorent de quoi elles parlent. Certes, la psychologie humaine regorge d’arabesques plus alambiquées les unes que les autres et ce n’est pas une science exacte car elle offre des résultats variant d’un psychologue et d’un patient à l’autre. La psychiatrie, quant à elle, en tant que discipline médicale, s’approche bien plus des sciences exactes. Et les maladies diagnostiquées par un psychiatre ne sont réfutées par un confrère que lorsque le premier n’avait pas eu tous les éléments en main. C’est par une démarche d’analyse et d’observation, une démarche scientifique, en somme, que le praticien parvient à visualiser la maladie pour tenter ensuite de la guérir par l’une ou l’autre médication.

    Deviser sans avoir à penser à tout cela était une aubaine. Surtout lorsque l’interlocuteur s’avérait aussi digne d’intérêt que celui-ci. Certes, il était plutôt taciturne – il n’avait même pas dit à Hannibal quel était son nom ! – mais ce n’était pas un trait de caractère qui dérangeait Lecter. Peut-être cet homme faisait-il une simple crise identitaire, ce qui pouvait aisément s’envisager et se comprendre : un homme vivant à Londres, sans doute depuis des années, qui se retrouve ici, aux Etats-Unis, pour la simple et bonne raison que son ami est venu y vivre, cela peut faire beaucoup pour certains. Seulement, cette hypothèse ne collait pas vraiment avec le reste du portrait de l’homme.

    L’intervention au sujet de l’impression générale qu’offraient les lieux déçut quelque peu le docteur. Lui qui tâchait de s’exprimer clairement, de donner des informations dignes de ce nom et de partager une conversation sensée et intéressante se retrouvait avec deux courtes phrases, impossibles à interpréter intelligemment sans partir dans des élucubrations plus ou moins rocambolesques.


    "Avez-vous déjà rencontré beaucoup de personnes du voisinage ?"


    Marcher en parlant… Parler en marchant… C’était si facile, pourtant. Une phrase en entraînant une autre, l’homme allait bien finir par avoir un comportement moins solitaire. Du moins, Hannibal l’espérait. Il avait pu remarquer chez cet homme un grand sens de l’observation, il avait appris de sa bouche qu’il s’intéressait à des histoires de malfaiteurs et à présent, il n’apprenait plus grand-chose, hormis que l’homme n’avait rien contre le fait de goûter à un thé autre que britannique. Ouverture d’esprit ou simple curiosité ? à moins que ce ne soit de la résignation pure et simple ?

    "L’orientalisme occidentalisé... Un oxymore tout à fait sympathique pour les papilles gustatives, si vous voulez mon avis."


    Hannibal choisissait ses mots, comme un auteur le fait ou comme un homme politique le ferait. Des tournures de phrases et des termes évoquant immanquablement la littérature et un amour certain pour l’art et les lettres. Les belles lettres, bien sûr, celles que l’on retrouve dans les bibliothèques… mais aussi les lettres que l’on envoie à ceux qui sont loin, ces épîtres auxquelles Hannibal se consacrait depuis bien longtemps déjà.

    Mais au fil de la promenade, le docteur Lecter fut confronté à une demande un peu inattendue. L’homme taciturne voulait passer la journée avec lui ? Hannibal fut surpris, mais pas au point de stopper net sa marche. La journée… avec un inconnu dont il ignorait le nom ? c’était à la fois une tentation et un éveil à la méfiance. Lecter laissa l’homme continuer à s’expliquer et tiqua légèrement à l’évocation de la possibilité d’en apprendre plus de cette manière.


    "Une journée en ma compagnie… Je ne saisis pas bien d’où vous vient ce désir soudain, mais je prends cela comme un compliment, monsieur…"


    La situation se compliquait. Cette fois, c’était quitte ou double. La curiosité est un vilain défaut, dit-on… certaines personnes l’avaient appris à leurs dépens, comme cet inspecteur italien qui avait fini pendu à un balcon, les tripes sur le trottoir. Hannibal tenait à rester incognito ici. Du moins autant que son nom le permettait. Il songea que dès le soir, il allait certainement demander à l’une ou l’autre connaissance lointaine de pirater le site du FBI. Par prudence. Mieux valait vérifier que sa photo et son nom avaient été archivés bien loin du top dix. Supprimer cela serait bien plus agréable, aussi. Avoir un casier judiciaire aussi blanc et pur que celui d’un agneau venant de naître. Un agneau silencieux, de préférence et par égard pour Clarice.
    Lecter était-il capable de maintenir autour de lui-même ce flou gaussien qui avait mené la vie dure au jeune inspecteur qui le consultait pour tenter de dresser le profil d’un serial killer qui n’était autre qu’Hannibal Lecter lui-même ? Cela restait à voir. Le jeu avait l’air d’en valoir la chandelle. Dans le pire des cas, s’il se sentait trop menacé, le psychiatre avait plus d’un tour dans son sac.


    "Commençons toujours par le thé, vous me direz ce qui pourrait vous intéresser dans cette ville. Cela nous permettra d’établir un programme précis."


    Cela permettrait aussi à Lecter d’appeler l’hôpital pour reporter ses rendez-vous, si besoin était. Une journée avec Hannibal Lecter… cela résonnait comme le titre d’une fiction à petit budget.
    Mais les deux hommes arrivaient près du salon de thé marocain où un homme basané et souriant les accueillit à bras ouverts, comme deux habitués, alors que même le psychiatre ne venait ici qu’une dois de temps en temps. Peut-être le pourboire qu’il laissait, avec une tasse impeccablement nettoyée, jouait-il en sa faveur.



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MessageSujet: Re: Balade mentale [PV Sherlock]   Balade mentale [PV Sherlock] EmptyMer 05 Jan 2011, 22:55

Sherlock avait un regard légèrement distrait, mais pourtant toute son attention était ancrée aux réactions d'Hannibal. Il lançait des hameçons, voyait si l'autre tombait dans le piège, mais pourtant, il ne le faisait pas méchamment. Ou du moins, pas de son avis. Lorsqu'il était méchant, c'était des criminels qu'il interrogeait. Oh bien entendu il s'y prenait quasiment de la même manière. Il avait jeté des phrases dénudées de sens – ou du moins dénudées d'intérêts – et en voyait présentement les conséquences. Le psychiatre était quelqu'un dont les réactions était parfois prévisible, parfois pas. Pourtant, il n'était lui-même pas du genre à apprécier ce genre de promenade. Enfin, il en faisait, mais avec qu'une seule personne habituellement et voilà qu'une autre entrait dans la courte liste de ceux dont la compagnie de l'agaçait pas. Il n'avait aucunement envie de l'humilier ou de le rabaisser. Il avait bien souvent donner des leçons à Lestrade et Gregson qui voulaient trop souvent prouver qu'ils étaient meilleurs que lui – puisqu'ils étaient les officiels – mais Holmes réussissait toujours à les remettre à leur place.

Hannibal était différent. Plus complexe. Plus méfiant. Un livre fermé qui pourtant montrait la possibilité d'être ouvert. Il jeta quelques regards autour de lui, gravant quelques repères dans un coin de sa tête pour pouvoir s'en servir lorsque le moment viendrait.


« J'ai plus observé que rencontré. Ne serait-ce que marcher dans les différents couloirs de cet immeuble. Certains cachent des secrets – parfois grave, parfois non – d'autres ont une vie tout simplement banale. Il y a même un homme au huitième étage dont l'infirmité a été contrée par un moyen avancé qui m'est inconnu. Excepté vous, je n'ai rencontré personnellement que deux-trois personnes. Quant à l'intérêt qu'ils apportent, il m'est assez mince. »

Il tourna la tête vers lui un moment. Il n'allait pas décrire chacune de ses rencontres, surtout que la rencontre de James avait été un peu humiliante et dure sur son orgueil.

« Avez-vous eu le temps de vous intéresser à votre voisinage ? Ne serait-ce que votre colocataire. »

La balade se continua sur une note plus littéraire. Pourquoi littéraire ? Par la façon dont parlait son interlocuteur. Oxymore. Il allait très certainement avoir quelques sujets de discussion avec John lorsqu'il réussirait à l'approcher. Comme joyeusement indiqué par son fidèle compagnon, ses connaissances en littérature étaient nulles. Il avait à peu près compris ce que ça voulait dire, comprenant la contradiction oriental – occidental de l'énoncé. Quant au reste...et bien des lacunes de connaissances, ça arrive, surtout chez lui. Au moins venait-il d'apprendre quelque chose sur lui. Encore. Il en laissait voir moins, ne désirant pas être connu, mais devait faire attention. L'humain se lassait lorsqu'il y avait une conversation presque à sens unique. De pas recevoir sans donner. Il était malheureusement assez étranger à cette technique.

Il remarqua un léger changement de comportement. Il l'avait surpris. La marche avait continuée, mais Sherlock se doutait bien que sa demande l'avait interloqué. Il commençait à se dire que les gens de cette époque étaient bien...un peu plus fermés qu'à la sienne. Seulement pour ce genre de choses, sinon il comprenait très bien que plusieurs progrès avaient été faits depuis l'époque victorienne. Il se demandait même si Hannibal n'allait pas refermer sa coquille après une invitation aussi directe. Il s'intéressait beaucoup à ce comportement. Fait qui le confortait dans son idée. Cet homme cachait quelque chose. Quant à savoir de quoi il s'agissait, Sherlock décida que pour le moment, ce n'était pas de ses affaires. Pour le moment.


« Compliment ? »

Il eu un sourire en coin.

« Je m'amollit donc. »

Il haussa les épaules, puis hocha les épaules, comme s'il consentait à avoir faire un compliment à quelqu'un d'autre. Tant pis. Il fallait savoir laisser faire. S'il pouvait d'autant plus garder contact avec cette homme ainsi, pourquoi pas ? Quant à son comportement et à cette envie de se promener avec un homme, Sherlock ne pouvait comprendre que parfois, cela portait à confusion. Tout ce qui pouvait paraître pour lui normal, banal devenait dans cette époque parfois déplacé. Il ne s'en était toutefois pas rendu compte et s'il advenait qu'il le comprenne, il n'en ferait que très peu de cas.

Enfin ils arrivèrent à l'endroit où il prendrait le thé. D'un coup d'oeil Sherlock analysa celui qui les accueillait avec tant de chaleur. Étant donné qu'il ne le connaissait pas, ce devait être Hannibal qui était accueillit ainsi. La raison ? Il devait être un client agréable. Ils s'installèrent donc alors que le détective ne cessait de jeter des regards – subtils pourtant pour ceux n'y faisant pas attention – à tout ce qu'il y avait autour de lui. Son regard tomba sur un homme qui tout en lui criait 'J'ai fait un crime, personne ne m'a jamais pris et j'en suis fier.' Sherlock détourna le regard d'un coup sec en grognant, puis se tourna vers Hannibal comme si de rien n'était. Les mauvaises habitudes du détective semblait revenir au galop, mais Holmes n'aiderait certainement pas les autorités avec qui il avait eu tant de problèmes.


« Vous avez quelque chose en particulier à me conseiller ? Saveur ou accompagnement ? Je suis ouvert à tout, tant qu'il n'y a aucun poison. »

Il plaisantait. Évidemment. Seulement, il s'agissait d'une plaisanterie que John aurait été à même de comprendre alors que l'homme devant lui ne connaissait pas même son nom. Tant pis. La vie est ainsi faite.
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MessageSujet: Re: Balade mentale [PV Sherlock]   Balade mentale [PV Sherlock] EmptyDim 13 Fév 2011, 23:08

Balade mentale

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    Est-on censé remarquer lorsque quelqu’un nous analyse de la tête aux pieds et des pieds à la tête ? Oui et non. Lecter avait pour ainsi dire l’habitude. Aussi, il jouait avec cela, par son attitude, par ses réponses, par sa manière d’être, tout simplement. Ebranler les certitudes et les hypothèses, c’était un passe-temps pour le moins amusant.
    Il n’était pas certain de parvenir à déstabiliser son interlocuteur sans nom, certes, mais cela lui prouvait, au moins, qu’il était capable de garder une part de mystère autour de lui, de ne pas être un livre ouvert où chacun pouvait lire ce qu’il désirait. Était-il nécessaire de préciser qu’Hannibal jouait à ce petit jeu depuis des années et avec quasiment toutes les personnes qui croisaient sa route ?

    L’homme parla alors de ses allées et venues dans l’immeuble. Passait-il ses journées à se promener dans les couloirs ? Quoi qu’il en soit, l’homme dont il parla était inconnu d’Hannibal.


    "Au huitième étage ? Ce doit être un voisin que je n’ai pas encore rencontré, je suppose. Je ne connais pas énormément de personnes dans l’immeuble. Mon colocataire, évidemment, est celui avec lequel j’ai le plus de contacts. Mais je passe le plus clair de mon temps à l’hôpital, ce qui ne me permet pas de visiter le bâtiment des caves au grenier."


    Il termina sur un sourire. La fin de ses paroles n’était pas une pique en soi, mais plutôt un trait d’humour. Tel que l’autre s’était présenté jusqu’à présent, on ne pouvait avoir de lui que l’image d’un homme passant son temps à arpenter les escaliers et l’ascenseur, pour visiter, scruter et écouter ce qui se passait au 109, rue du Septième Art. Le genre d’occupation qui n’était pas possible quand on avait une profession très prenante. Cet interlocuteur introverti était donc très certainement sans emploi.

    Hannibal et lui continuèrent à marcher et finirent par arriver au but de la balade. Le salon de thé marocain. S’ils devaient passer la journée ensemble, autant essayer de trouver des activités intéressantes et agréables. La dégustation d’un bon petit thé à la menthe en faisait partie aux yeux du psychiatre.
    Il ne releva pas la remarque de l’homme. S’amollir… s’il considérait comme cela le fait de complimenter quelqu’un, alors il allait sans doute penser que le docteur Lecter était un grand mou devant l’Eternel. Ce n’était pas le cas, pourtant, mais l’éducation qu’avait reçue chacun des deux hommes semblait être très différente. Aux antipodes, pourrait-on dire.

    Ainsi, la manière dont son interlocuteur dévisageait les gens passait pour peu polie aux yeux d’Hannibal. Certes, quelque chose sur le visage de l’homme que Sherlock avait observé retenait l’attention, mais de là à le dévisager de la sorte… Holmes grogna et se concentra à nouveau sur Lecter qui parla à voix basse :


    "Mon cher monsieur, si vous regardez tout le monde de cette manière, vous allez vous attire des ennuis. Ou alors, portez des lunettes de soleil, c’est plus sûr."


    Ce n’était qu’un petit conseil. Le psychiatre savait très bien que peu de gens appréciaient sentir sur eux un regard analytique. C’était quelque chose qui gênait profondément, qui dérangeait plus qu’on ne pouvait le penser. Très vite, les personnes assimilaient cela à du voyeurisme. Et de là à accuser quelqu’un de harcèlement, il n’y avait qu’un pas. La société était ainsi faite.

    "Le seul poison que l’on sert ici est un poison pour les couples. Venez passer trop de temps dans cet endroit et votre femme pensera que vous avez une maîtresse. Alors qu’il ne s’agira que d’une tradition marocaine sucrée et délicate."


    Si Sherlock était obnubilé par le poison, cela trahissait un léger délire de persécution. Enfin, peut-être. Pour le savoir, il faudrait prendre le temps d’analyser tous les tenants et aboutissants.

    "Laissez-moi commander, vous ne serez pas déçu."


    Avec un sourire, Hannibal commanda deux thés à la menthe accompagnés de deux tiramisus sans amaretto. Les musulmans ne buvaient jamais d’alcool et n’en mettaient jamais dans leur cuisine. Pourtant, la saveur du tiramisu était excellente. C’était le savoir-faire et la bonne humeur du cuisinier qui faisaient tout, ici.
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MessageSujet: Re: Balade mentale [PV Sherlock]   Balade mentale [PV Sherlock] EmptyLun 07 Mar 2011, 20:27

    Sherlock ne prit pas pour pique ce qui aurait pu l'être, mais ne le prit pas comme un trait d'humour non plus. Ça lui rappela plutôt et avec amertume qu'il était toujours sans emplois...ça allait devenir totalement ridicule si cela continuait comme ça. Pourtant, il voyait là en Hannibal une faiblesse. Ne pas pouvoir analyser une résidence où l'on vit par supposé manque de temps, c'était la preuve que ses capacités d'analyse restait au niveau au-dessus de la moyenne normale quand même, mais plus bas que celle qui faisait les grands détectives. Pourtant il travaillait dans la psychologie et même si Sherlock n'y avait jamais réellement cru, ces gens-là devaient savoir décrypter l'esprit des gens. Ce qui les rendait dangereux et parfois si risible. Au commentaire sur la politesse, Sherlock se contenta de hausser les épaules et de s'asseoir.

    « Votre spécialité est la psychologie, le mien est le crime. Vous m'analysez naturellement et en toute discrétion depuis le début de cette rencontre et je ne me suis encore plaint d'une telle pratique. Je crois alors que nous sommes quittes. »

    Il laissa, comme demander par son guide, Hannibal commander pour eux deux, sans trop de méfiance. Malgré ses ressentiments et malgré les pressentiments, il tentait de simplement se détendre, car même si quelque chose le dérangeait atrocement chez Hannibal – sans pourtant savoir d'où ça venait – il ne pouvait nier que la journée s'était plutôt agréablement passée et même mieux qu'il ne l'avait escompté. Il ne s'était pas attendu à ce que l'homme accepte aussi vite de lui faire un tour de ville, ni qu'il appellerait son travail pour prévenir de son absence. Il s'agissait de ce genre de choses qui arrivaient sans prévenir et qui finissaient, d'une certaine manière, par servir un plan plus grand que soi.

    « Autant y venir célibataire alors... »

    À voir les femmes de se siècle, c'était mieux ainsi. Il n'était pas très porté sur autant de dévoilement. Ça le rebutait. Même les prostitués à leur époque étaient habillées en robe de la tête aux pieds. Bien que Sherlock n'avait jamais compris ni l'amour ni le plaisir, il avait une opinion sur les femmes très strictes. Celle portant sur les femmes du 21e siècle se résumait à peu de chose: honteux. C'était ici que sa misogynie se révélait réellement. Lorsqu'il habitait le 221B Baker Street, ce trait de caractère passait pour un refus poli de se lier avec toute créature. Ici...ça passait surtout comme une impolitesse grave vu tous les droits qu'elles avaient eu. Il ne disait pas qu'elles ne le méritaient pas...mais quand même.

    Lorsque sa tasse de thé arriva, il la prit délicatement, malgré la chaleur, afin de sentir discrètement les effluves. Il aimait tester son odorat avant ses papilles et pour le moment, le tout s'annonçait plutôt bien. Il posa la tasse sans boire une gorgée, sachant que le liquide était encore trop chaud.


    « Cela me semble en effet d'une qualité plutôt rare et agréable. Décidément, peut-être cet endroit se révélera-t-il charmant. »

    Il regarda autour de lui un moment, évita de trop s'arrêter sur les images qu'il percevait, mais même s'il ne regardait qu'Hannibal, il était assaillit d'images mentales, de théories, de faits. Il entendait les bruits, les conversations, les chaises qui raclaient. Son attention, dès que le silence était de mise, partait dans toutes les directions malgré son regard fixe.

    « Vous qui êtes ici depuis plus longtemps que moi, y a-t-il des endroits dans la ville qu'il me serait plus prudent d'éviter ? »


[C]
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